« We the Animals » en tête des nominations des Independent Spirit Awards 2019

Posté par vincy, le 17 novembre 2018

Première rasade de prix américains. Les Oscars du cinéma indépendant ont révélé vendredi soir leurs nominations dans un contexte très ouvert. Si le premier film We the Animals domine les nominations des Independent Spirit Awards (5), Eighth Grade, First Reformed et You Were Never Really Here (double prix à Cannes en 2017) suivent avec 4 citations chacun.

On retiendra d'ailleurs que trois réalisateurs sur cinq sont des réalisatrices dans la catégorie. Pour le reste les Spirit ont été très équilibré entre les "gender" et les genres, les minorités et les âges. On remarquera juste que Blackkklansman de Spike Lee (Grand prix du jury à Cannes) et Come as you are de Desiree Akhavan (Grand prix à Sundance), Destoryer de Karyn Kusama ou encore Beautiful Boy de Felix Van Groeningen sont snobés.

Dans la catégorie film étranger, la Palme d'or affronte le Lion d'or (3 films cannois versus 2 films vénitiens). Et c'est le film européen Suspiria qui remporte le prestigieux Robert Altman Award, qui récompense le/la cinéaste, le(s) directeur(s) de castings et tous les interprètes. Côté business, A24, qui vient de signer un gros deal avec Apple, domine avec 12 nominations (c'est la 3e année consécutive qu'il réussit l'exploit d'être le meilleur distributeur) devant Amazon Studios, Netflix et The Orchard (6 chacun) et Annapurna Pictures (5). Les grands studios sont out et les plateforme de streaming prennent de l'ascendant.

Rappelons que ces récentes années, Moonlight, Spotlight, Birdman et 12 Years a Slave ont tous gagné le Spirit Award du meilleur film le samedi puis l'Oscar le dimanche. Cette année, la course est très ouverte et les studios devraient prendre leur revanche pour les Oscars.

Meilleur film
Eighth Grade
First Reformed
If Beale Street Could Talk (photo)
Leave No Trace
You Were Never Really Here

Meilleur premier film
Hereditary
Sorry to Bother You
The Tale
We the Animals
Wildlife

Meilleur(e) réalisateur/ réalisatrice
Debra Granik, Leave No Trace
Barry Jenkins, If Beale Street Could Talk
Tamara Jenkins, Private Life
Lynne Ramsay, You Were Never Really Here
Paul Schrader, First Reformed

Meilleure actrice
Glenn Close, The Wife
Toni Collette, Hereditary
Elsie Fisher, Eighth Grade
Regina Hall, Support the Girls
Helena Howard, Madeline’s Madeline
Carey Mulligan, Wildlife

Meilleur acteur
John Cho, Searching
Daveed Diggs, Blindspotting
Ethan Hawke, First Reformed
Christian Malheiros, Socrates
Joaquin Phoenix, You Were Never Really Here

Meilleur second-rôle féminin
Kayli Carter, Private Life
Tyne Daly, A Bread Factory
Regina King, If Beale Street Could Talk
Thomasin Harcourt McKenzie, Leave no Trace
J. Smith-Cameron, Nancy

Meilleur second-rôle masculin
Raúl Castillo, We the Animals
Adam Driver, BlacKkKlansman
Richard E. Grant, Can You Ever Forgive Me?
Josh Hamilton, Eighth Grade
John David Washington, Monsters and Men

Meilleur documentaire
Hale County This Morning, This Evening
Minding the Gap
Of Fathers and Sons
On Her Shoulders
Shirkers
Won’t You Be My Neighbor?

Meilleur film étranger
Burning (Corée du sud)
The Favourite (Royaume Uni)
Heureux comme Lazzaro (Italie)
Roma (Mexique)
Une affaire de famille (Japon)

Meilleur scénario
Richard Glatzer, Rebecca Lenkiewicz & Wash Westmoreland, Colette
Nicole Holofcener & Jeff Whitty, Can You Ever Forgive Me?
Tamara Jenkins, Private Life
Boots Riley, Sorry to Bother You
Paul Schrader, First Reformed

Meilleur premier scénario
Bo Burnham, Eighth Grade
Christina Choe, Nancy
Cory Finley, Thoroughbreds
Jennifer Fox, The Tale
Quinn Shephard (Writer/Story By) and Laurie Shephard (Story By), Blame

Prix Robert Altman
Le réalisateur et le casting de Suspiria

Meilleure image
Ashley Connor, Madeline’s Madeline
Diego Garcia, Wildlife
Benjamin Loeb, Mandy
Sayombhu Mukdeeprom, Suspiria
Zak Mulligan, We the Animals

Meilleur montage
Joe Bini, You Were Never Really Here
Keiko Deguchi, Brian A. Kates & Jeremiah Zagar, We the Animals
Luke Dunkley, Nick Fenton, Chris Gill & Julian Hart, American Animals
Anne Fabini, Alex Hall and Gary Levy, The Tale
Nick Houy, Mid90s

Bonnie Award
Debra Granik
Tamara Jenkins
Karyn Kusama

John Cassavetes Award
A Bread Factory
En el Septimo Dia
Never Goin’ Back
Socrates
Thunder Road

Prix des producteurs
Jonathan Duffy and Kelly Williams
Gabrielle Nadig
Shrihari Sathe

Prix Someone to Watch (nouveau talent fiction)
Alex Moratto, réalisateur de Sócrates
Ioana Uricaru, réalisateur de Lemonade
Jeremiah Zagar, réalisateur de We the Animals

Prix Truer than Fiction (nouveau talent documentaire)
Alexandria Bombach, réalisateur de On Her Shoulders
Bing Liu, réalisateur de Minding the Gap
RaMell Ross, réalisateur de Hale County This Morning, This Evening

Matthias et Maxime : Xavier Dolan annonce la fin du tournage

Posté par wyzman, le 16 novembre 2018

Le réalisateur québécois s'est tourné vers Instagram pour annoncer à ses abonnés que le tournage de son huitième long métrage était officiellement terminé.

Clap de fin

On le savait très occupé ces dernières semaines mais son post publié cette nuit a rassuré ses fans. En effet, après avoir présenté le très attendu Ma vie avec John F. Donovan au TIFF, le réalisateur de Mommy s'est empressé d'achever le tournage de Matthias et Maxime. Sur Instagram, Xavier Dolan écrit ainsi en anglais : "Nous avons bouclé Matthias et Maxime hier soir après 48 jours de pure joie et de création passionnée. Je suis reconnaissant d’avoir trouvé une famille d’artistes et d’amis avec laquelle j’ai la possibilité de faire des films et de trouver une échappatoire. Je suis impatient que vous le voyiez."

Pour illustrer ses propos, Xavier Dolan a mis en ligne le cliché que vous pouvez voir ci-dessus et a pris la peine de taguer une bonne partie des acteurs qui l'ont entouré pendant ces quelques semaines. A l'heure où nous écrivons ces lignes, la publication s'apprête à passer la barre symbolique des 50.000 j'aime. Preuve s'il en fallait une du succès du réalisateur sur le réseau social mais surtout de l'impatience qui ne cesse de gagner son public.

Retour aux sources

Après avoir adapté la pièce de Jean-Luc Lagarce Juste la fin du monde en 2016 (qui lui a valu les César du meilleur réalisateur et du meilleur montage), Xavier Dolan s'est offert une incursion dans le cinéma hollywoodien pour Ma vie avec John F. Donovan. Le film, dont le personnage Jessica Chastain a dû être coupé au montage, dispose d'un casting de rêve : Kit Harington, Jacob Tremblay, Kathy Bates pour ne citer qu'eux. L'expérience ayant été visiblement complexe, Xavier Dolan n'a pas manqué de retourner dans son Québec natal pour Matthias et Maxime.

Le film, dont il est trop tôt pour espérer une date de sortie, raconte les bouleversement rencontrés par un groupe d'amis lorsque deux d'entre eux (Matthias et Maxime) entament une relation amoureuse. Pour rappel, le film sera porté à l'écran par Xavier Dolan lui-même (il joue Max), Anne Dorval (qui incarne la mère de Max), Antoine Pilon, Catherine Brunet, Pier-Luc Funk et Marilyn Castonguay entre autres.

Chronologie des médias et Netflix: la France et l’Italie divergent sur la stratégie

Posté par vincy, le 15 novembre 2018

Le Festival de Venise n'en finit pas de déclencher des répercussions sur la chronologie des médias. Les différents prix, dont le Lion d'or, obtenus par les productions Netflix, ont contraint la plateforme de streaming à revoir sa stratégie de distribution afin de pouvoir concourir aux Oscars.

Un décret italien souple

Mais cette fois-ci c'est un pays qui change ses règles. Le ministre de la Culture italien Alberto Bonisoli vient de signer un décret pour les œuvres cinématographiques de nationalité italienne bouleversant la chronologie des médias. Le délai de la fenêtre d'exclusivité de la salle est actée à 105 jours. Après ces trois mois et demi, un film peut-être diffusé sur n'importe quel autre support. Il y aura une exception: 60 jours pour la diffusion sur un autre support pour les films distribués sur moins de 80 copies ou ceux ayant récolté moins de 50000 entrées en 21 jours. Si un film tient l'affiche seulement rois jours, il pourra être diffusé ailleurs dix jours plus tard: une clause visiblement faite pour Netflix qui souhaite distribuer en salles certains de ses films seulement pour pouvoir concourir aux prix nationaux comme les Oscars. Cette fois-ci, l'ANICA, le syndicat des distributeurs, s'est félicité de cet accord.

Rappelons que la crise a été provoquée lors du Festival de Venise avec la projection dans la section Orizzonti de Sulla mia pelle (Sur ma peau) d'Alession Cremonini, film directement concerné par ces nouvelles règles. Le film a été distribué simultanément dans les salles par Lucky Red et sur Netflix. Les exploitants se sont alors insurgés de la concurrence déloyale de Netflix d'un côté et de la vitrine offerte à Netflix par le Festival de l'autre. Le président de Lucky Red avait d'ailleurs démissionné de l'ANICA. Lucky red a aussi distribué un autre film Netflix, 22 July de Paul Greengrass, durant quelques jours. Et Netflix annonce une sortie en décembre dans quelques cinémas de Roma, d'Alfonso Cuaron, Lion d'or à Venise.

C'est la première fois que l'Italie légifère sur la chronologie des médias.

Canal + plutôt que Netflix

A l'inverse, en France, le récent accord, il y a une semaine, entre Canal + et les organismes du cinéma (Blic, Bloc et L'ARP) ont modifié la chronologie des médias, sans résoudre le problème Netflix. Ce nouveau texte, qui rend pérenne le financement du cinéma français par Canal +, modifie à la marge les fenêtres d'exclusivité.

Toutes les fenêtres de diffusion sont avancées: 6 à 8 mois pour Canal + (ou OCS) au lieu de 10 par exemple. Une chaîne gratuite pourra diffuser les films à partir de 19 ou 22 mois au lieu de 30. Un service de streaming comme Amazon ou Netflix devront attendre 28 ou 30 mois après la diffusion en salles, au lieu de 36 actuellement. Un comble si le film est produit par une plateforme de SVàD. Pour la vidéo et la vidéo à la demande, le délai est de 4 mois sauf pour les films ayant réalisé moins de 10000 entrées (3 mois après la sortie en salles). Il y a aussi quelques dérogations et exceptions, notamment pour les documentaires et les fictions au budget inférieur à 1,5M€.

Une Cité du cinéma d’animation à Annecy en 2023

Posté par vincy, le 14 novembre 2018

Longtemps rêvée et annoncée, la Cité du cinéma de l'animation va enfin voir le jour à Annecy. Un concours d'architecte a été ouvert et on connaîtra le lauréat dans quelques mois. Les travaux débuteront dans un an pour une inauguration en 2023.

Le Dauphiné Libéré explique que lors du conseil municipal d'Annecy du 12 novembre, le projet de restructuration du site du Haras (2,6 hectares et 6700m2 de bâtiments), suspendu en septembre, a finalement été adopté. Le projet de restructuration se monte à 23 millions d'euros et consiste à créer une cité du cinéma d'animation, un pôle de restauration et un parc.

Ce sera une vitrine permanente dédiée à l'animation, comme l'est la Cité internationale de la Bande dessinée à Angoulême. Ce lieu emblématique du début du 19e siècle de la ville devrait accueillir des expositions, une résidence d'artiste, une salle de cinéma, une arène de conférences et des lieux de création et d'éducation dédiés à l'animation.

Annecy a acheté le lieu en 2013 pour 7,4 millions d'euros. Le projet a été activement porté par Dominique Puthod, maire adjoint de la ville et président de CITIA, qui organise le Festival international du film d'animation et le Mifa (le marché du film d'animation), en plus d'apporter un soutien aux entreprises du secteur.

3 raisons d’aller voir le documentaire « 8, avenue Lénine »

Posté par vincy, le 13 novembre 2018

L'histoire: Salcuta Filan et ses deux enfants, Denisa et Gabi. Une famille rom roumaine qui vit en banlieue parisienne depuis 15 ans. Alors que de nombreux responsables politiques ne cessent d’affirmer que les Roms ont “vocation à rentrer chez eux”, Salcuta fait la preuve que la France et l’Europe ont la capacité de les accueillir dignement et que lorsque c’est le cas, il n’y a plus de « question rom ». Car en tant qu’Européenne, Salcuta a choisi. Et chez elle, c’est ici, en France.

Un autre regard. C'est clairement énoncé dans le documentaire de Valérie Mitteaux et Anna Pitoun: les roms, tziganes, gitans sont les populations les plus rejetées en Europe. Les deux réalisatrices, en filmant une mère et ses deux enfants durant quinze années, proposent de voir une famille roumaine s'intégrant progressivement à Achères près de Paris. De la caravane en bidonville au premier appartement, de sa solidarité syndicale avec les collègues à l'engagement citoyen et politique, c'est bien un processus d'intégration qui est filmé, loin des préjugés. Il faut dire qu'entre les discours politiques qui accentuent la méfiance et l'exclusion, l'image du Rom véhiculée par le cinéma et la télévision depuis des décennies (au mieux un mendiant, au pire un voleur) et le repli sur soi dans tous les pays, ce peuple européen n'est bien accueilli nulle part, même en Roumanie.

"On est tous racistes, on est élevés comme ça. C’est le travail d’une vie que de se libérer des idées préconçues. D’être capable non plus de regarder la vie “d’une Rom”, mais celle d’une femme, européenne, une mère, fière et courageuse, qui cherche simplement à construire une vie meilleure pour elle et ses enfants" rappellent les réalisatrices.

Une femme touchante. Salcuta est en effet un personnage qui nous happe: tenace, déterminée, digne, chaleureuse. En la voyant s'épanouir dans ce qui devient son pays, la France, le spectateur est dans une sorte de "time-lapse" qui illustre la vie de 25000 Roms en France . C'est une immigrante européenne qui a respecté les lois de libre circulation et qui s'installe dans un pays de l'Union comme l'Europe l'y autorise. Mais par-delà les discours politiques, on voit bien dans ce film que Salcuta doit se battre en permanence contre une administration qui la marginalise et un Etat qui la stigmatise. Il faut quelques citoyens et élus très engagés - une solidarité rassurante en ces temps individualistes - pour permettre à Salcuta et sa famille d'avoir une chance de vivre "mieux" loin de ses racines. Au fil du récit, cette combattante emporte l'adhésion.

Un temps retrouvé. Quinze ans pour filmer un (morceau) de vie. C'est assez rare mais ce "genre" de challenge est de plus en plus stimulant pour les cinéastes et les documentaristes. Il était une fois une jeune femme Rom qui arrive en territoire hostile et grisâtre.... A la fin elle est heureuse et a 6 petits-enfants! C'est presque un conte de fée, avec un roi débonnaire (communiste) et une marraine bienveillante, où les années et les saisons n'ont aucune importance: le temps, comme les territoires, n'ont pas d'autres frontières que celles inventées par l'humain. On remonte le Danube spatialement, les années s'écoulent temporellement. Mais ce temps étiré donne une force singulière à ce film humble et motivé. Cette intensité propre aux films qui ne trichent pas grâce à l'authenticité sert de socle à l'ensemble, morceau brut de réalité. Cette humanité universelle et cette temporalité si spécifique permettent au documentaire de nous laisser avec un mélange de sentiments rassurant et serein, de ceux qui nous font croire que tout n'est pas perdu pour vivre ensemble.

Les super-héros sont tristes: Stan Lee est mort (1922-2018)

Posté par vincy, le 12 novembre 2018

Stan Lee, créateur de personnages légendaires de l'univers Marvel, est décédé lundi 12 novembre à l'âge de 95 ans, selon la presse américaine. Il a révolutionné la bande dessinée de super-héros en leur donnant une psychologie et une humanité. Tous lui doivent leurs histoires et leurs personnalités. Malgré leurs pouvoirs, malgré leurs différences, ce sont des êtres normaux, qui tentent de survivre à un quotidien pas toujours facile.

Né le 28 décembre 1922, Stanley Martin Lieber a été précoce: à 19 ans, il écrit un texte dans Captain America, à 20 ans, il devient rédacteur en chef de Timely. Cette expérience, avec celle accumulé sous les drapeaux, en font à la fois un conteur et un publiciste. Il maîtrise la propagande, le discours choc mais aussi la dramatisation. Malgré cette précocité dans un "art mineur", il faut attendre 1961 pour qu'il créé Les Quatre Fantastiques avec Jack Kirby. Suivront, avec les dessinateurs Kirby ou Steve Ditko, une ribambelle de personnages de super-héros: Spider-Man, Hulk, Docteur Strange, Daredevil, Iron Man, Ant-Man, Thor, les mutants de X-Men, Black Panther... Ils font aussi revivre Captain America et Captain Marvel.

Très vite Stan Lee s'intéresse davantage aux dialogues qu'aux histoires puis se focalise sur la marque Marvel plutôt que sur ses co-créations. Il migre à Los Angeles et supervise les déclinaisons télévisuelles de ses personnages. Conscient de sa notoriété, généreux avec ses fans, Stan Lee devient lui-même une marque. Au début des années 2000, il cofonde la société Pow ! Entertainement, spécialisée dans la production de contenus dérivés de Marvel pour la télévision ou le cinéma, avec Disney.

Car c'est bien Mickey Mouse qui va assurer sa notoriété, au cinéma qui plus est. En 2000 sort le premier X-Men chez la Fox, premier carton au box office pour un film Marvel. Deux ans plus tard, Sony fait encore mieux avec le Spider-Man de Sam Raimi. Les quatre fantastiques, Hulk montrent aussi le regain d'intérêt pour les comics. Ces "vieux" super-héros attisent à la fois la nostalgie d'une génération post sixties et se modernisent pour les ados du nouveau millénaire grâce à des effets numériques permettant de déringardiser les adaptations jusque là peu convaincantes. La Paramount, Universal, la Fox et Sony se partagent l'univers Marvel jusqu'en 2012. Entre temps, en 2008-2009, Marvel a été absorbé par Disney, qui lance le MCU.

Au total, une cinquantaine d'adaptations durant 20 ans au cinéma ont totalisé 12,3 milliards de dollars de recettes en Amérique du nord et 30,7 milliards de dollars dans le monde. On comprend que Stan Lee ait son étoile à Hollywood. De nombreuses stars actuelles lui doivent avec ses personnages leur célébrité et leur carrière. Stan Lee rêvait d'être acteur. Au point de faire un passage dans tous les films issus de l'univers Marvel. Vendeur de hot dog ou lecteur de journal, facteur ou journaliste, bibliothécaire ou livreur, barman ou gardien de musée, coiffeur ou astronaute: ces caméos étaient aussi attendus que ceux d'Hitchcock.

Quand il a créé Tony ou Peter, ou même La chose, son personnage préféré, il avait donné un coup de jeune aux comics. Les productions cinématographiques les ont remises au goût du jour. Ainsi l'œuvre de Stan Lee infuse dans toute l'industrie du divertissement, à l'instar de Star Wars, Disney ou Spielberg. Elle s'est diffusée mondialement, de la salle de cinéma au jeu vidéo en passant par les figurines. C'était une sous-culture, c'est devenu une hyper-culture. Tout comme il créait en "collaboration", comme une fabrique créative et collective, il a construit une œuvre labyrinthique, multi-supports, trans-générationnelle, et qui semble indéfiniment déclinable...

34 révélations retenues pour les César 2019

Posté par vincy, le 12 novembre 2018

Comme chaque année, il y a des déceptions: les absents (Alice Isaaz, Romain Guillermic, Pauline Lorillard, Anaël Snoek, Jonathan Genet, Alban Lenoir, etc...) évidemment. Mais dans une année particulièrement ouverte pour la prochaine cérémonie, avec aucun favori qui ne se détache clairement, la liste des révélations qui sont proposées aux votants est variée. Mektoub my love, le dernier Kechiche, malgré son échec en salles, squatte 4 spots dans les deux catégories. A genoux les gars, Shéhérazade, Marche ou crève, Le monde est à toi cumulent aussi plus d'une citation dans les deux listes.

Les révélations féminines

Souad Arsane (A genoux les gars)
Ophélie Bau (Mektoub my love: canto uno)
Gelatea Bellugi (L'apparition)
Jehnny Beth (Un amour impossible)
Clémence Boisnard (La fête est finie)
Inas Chanto  (A genoux les gars)
Alexia Chardard (Mektoub my love: canto uno)
Laëtitia Clément (Luna)
Jeanne Cohendy (Marche ou crève)
Lily-Rose Depp (L'homme fidèle)
Kenza Fortas (Shéhérazade)
Lou Luttiau (Mektoub my love: canto uno)
Matilda Lutz (Revenge)
Sarah Perles (Sofia)
Camille Razat (L'amour est une fête)
Diane Rouxel (Marche ou crève)
Souheila Yacoub (Climax)

Les révélations masculines

Idir Azougli (Shéhérazade)
Max Baissette de Malglaive (Monsieur Je-sais-tout)
Anthony Bajon (La prière)
Jules Benchetrit (Au bout des doigts)
Shaïn Boumedine (Mektoub my love: canto uno)
Amir El Kacem (Abdel et la comtesse)
Thomas Gioria (Jusqu'à la garde)
Sofian Khammes (Le monde est à toi)
Roman Kolinka (Maya)
William Lebghil (Première année)
Karim Leklou (Le monde est à toi)
Grégoire Ludig (Au poste!)
Andranic Manet (Mes provinciales)
Félix Maritaud (Sauvage)
Christophe Montenez (Le retour du héros)
Dylan Robert (Shéhérazade)
Ahmed Sylla (Chacun pour tous)

European Film Awards: Cannes domine les nominations (et le cinéma français brille par son absence)

Posté par vincy, le 12 novembre 2018

Samedi, au Festival du film européen de Séville, l'Académie européenne en charge des European Film Awards, a révélé les nominations principales de sa 31e cérémonie, qui aura lieu dans la capitale andalouse le 15 décembre.

On en retient trois axes:

- une domination des films sélectionnés à Cannes. Ce n'était pas forcément évident tant le Festival de Berlin a aligné quelques films forts et surtout celui de Venise l'an dernier qui avait sélectionné quelques œuvres marquantes. Car, c'est l'une des absurdités de cette cérémonie: sont éligibles les films sortis en le 1er  juin 2017 et le 31 mai 2018. Les récompenses peuvent donc primer des films projetés à Locarno ou Venise en 2017, mais pas ceux qui viennent actuellement d'être présentés dans ces Festivals. Il n'empêche: Cannes rules! Les 5 films nommés pour le meilleur film européen étaient en sélection officielle. Et ils récoltent la plupart des autres citations.

- une absence des films français. Même si, grâce aux coproductions, la France est omniprésente dans la liste, c'est une véritable claque infligée au premier cinéma du continent. Pas un seul film français ni un seul talent n'est nommé cette année. Une première qui peut sembler injuste puisque certains films, distingués par la critique ou par les jurys de grands festivals (Jusqu'à la garde, La prière ou encore La douleur) pouvaient légitimement s'y placer.Seul Jean-Pierre Jeunet avec son Fabuleux destin d'Amélie Poulain a remporté le prix du meilleur film européen depuis sa création il y a trente ans. Le seul autre cinéaste français, avec une coprod internationale, a avoir séduit les membres de cette académie est Roman Polanski (The Ghost Writer, 2010). Tout n'est pas perdu grâce aux nominations en comédie et en animation. La France y brille un peu plus.

- un grand écart total entre les films proposés aux membres (des films d'auteurs plutôt exigeants ou aux sujets singuliers) et les films proposés au public votant (des blockbusters de dizaines de millions d'euros comme des films déjà oscarisés). On soulignera alors l'absence de Call Me By Your Name ou de Gary Oldman dans la liste des nommés de l'année (alors que les films sont soumis au vote du public).

Tout cela ne va pas aider à la popularité d'une manifestation dont la visibilité reste réduite.

World Cinema Award
Raph Fiennes, acteur et réalisateur britannique

Meilleur film européen
Border d’Ali Abbasi
Cold War de Pawel Pawlikowski
Dogman de Matteo Garrone
Girl de Lukas Dhont
Heureux comme Lazzaro d’Alice Rohrwacher

Meilleur réalisateur européen
Ali Abbasi pour Border
Matteo Garrone pour Dogman
Samuel Maoz pour Foxtrot
Pawel Pawlikowski pour Cold War
Alice Rohrwacher pour Heureux comme Lazzaro

Meilleur actrice européenne
Marie Bäumer pour Trois jours à Quiberon
Halldóra Geirharosdottir pour Woman at War
Joanna Kulig pour Cold War
Bárbara Lennie pour Petra
Eva Melander pour Border
Alba Rohrwacher pour Heureux comme Lazzaro

Meilleur acteur européen
Jakob Cedergren pour The Guilty
Rupert Everett pour The Happy Prince
Marcello Fonte pour Dogman
Sverrir Gudnason pour Borg/McEnroe
Tomasz Kot pour Cold War
Victor Polster pour Girl

Meilleur scénariste européen
Ali Abbasi, Isabella Eklöf et John Ajvide Lindqvist pour Border
Matteo Garrone, Ugo Chiti et Massimo Gaudioso pour Dogman
Gustav Möller & Emil Nygaard Albertsen pour The Guilty
Pawel Pawlikowski pour Cold War
Alice Rohrwacher pour Heureux comme Lazzaro

Meilleur documentaire européen
A Woman Captured de Bernadett Tuza-Ritter
Ingmar Bergman, une année dans une vie de Jane Magnusson
Of Fathers and Sons de Talal Derki
The Distant Barking of Dogs de Simon Lereng Wilmont
The Silence of Others d’Almudena Carracedo et Robert Bahar

Meilleure comédie européenne
Le sens de la fête d'Eric Toledano & Olivier Nakache
Diamantino de Gabriel Abrantes & Daniel Schmidt
La mort de Staline d'Armando Iannucci

Meilleur film d'animation
Another Day of Life de Raul de la Fuente & Damian Nenow
Cro Man de Nick Park
Parvana de Nora Twomey
Croc-Blanc d'Alexandre Espigares

Meilleur premier film - Fipresci
Girl de Lukas Dhont
One Day de Zsofia Szilagyi
Scary Mother d'Ana Urushadze
The Guilty de Gustav Möller
Those who are Fine de Cyril Schäublin
Touch me Not d'Adina Pintilie

Prix du public
Borg/McEnroe de Janus Metz
Le sens de la fête d'Eric Toledano & Olivier Nakache
Call me By Your Name de Luca Guadagnino
Les heures sombres de Joe Wright
Dunkerque de Christopher Nolan
In the Fade de Fatih Akin
La mort de Staline d'Armando Iannucci
Valérian et la Cité des mille planètes de Luc Besson
Victoria & Abdul de Stephen Frears

Des séries Star Wars, Marvel et Pixar pour vendre la plateforme Disney +

Posté par vincy, le 11 novembre 2018

Disney lancera fin 2019 sa plateforme de streaming Disney+. Ce nouveau venu dans l'univers déjà chargé du streaming (Amazon, Netflix, Apple, etc...) va devoir convaincre qu'il est plus intéressant que les autres. Car les portefeuilles ne sont pas extensibles. Difficile pour un foyer de s'abonner à plus de deux services de streaming. Or, avec les plateformes nationales (en France celle de Canal + et celle à venir Salto), le marché se sature tout seul...

Mais Disney a de bons arguments. Disney + sera la marque familiale du groupe en SVàD, fédérant ainsi les contenus estampillés Disney, Star Wars, Marvel, Pixar et National Geographic (que Disney récupère en fusionnant avec la Fox). Cela comprendra aussi bien du contenu des catalogues de ces marques que des créations liées à ces labels.

Dès le début 2019, le groupe lancera la production d'une série tirée du long métrage Rogue One: A Star Wars Story. Dans ce prequel, le comédien Diego Luna reprendra son personnage de Cassian Andor. Une autre série issue de l'univers Star Wars, The Mandalorian, sera réalisée par Jon Favreau. La série aura pour héros un guerrier solitaire, un Mandalorien, appartenant à un clan de combattants ancestral (Boba Fett et Jango Fett portent une armure mandalorienne, et se déroulera entre les Épisodes VI et VII.

Loki, le frère de Thor chez Marvel, aura sa série. Tom Hiddleston reprendra son rôle (même s'il est officiellement décédé dans le dernier Avengers). Idem pour les héros Pixar de  Monstres et Cie qui auront le droit à leur série animée, après deux longs métrages, en 2001 et 2013.

Doctor Sleep : Jacob Tremblay rejoint Ewan McGregor dans la suite de Shining

Posté par wyzman, le 11 novembre 2018

Voilà un moment que l'on avait pas eu de nouvelles de la suite tant attendue de Shining. C'est désormais chose faite.

Contrat en or

Si l'on en croit le toujours-très-bien-informé site people TMZ, l'acteur de 12 ans que l'on a découvert dans Room vient de signer un contrat à six chiffres pour apparaître dans le prochain film adapté de l'oeuvre de Stephen King. Le site américain rapporte aujourd'hui que Jacob Tremblay s'est vu offrir pas moins de 100.000 dollars pour participer à Doctor Sleep.

Réalisé par Mike Flanagan, Doctor Sleep est attendu dans les salles obscures courant 2020. Et comme on vous le disait en juin dernier, lorsque l'on a appris qu'Ewan McGregor avait rejoint la distribution, Doctor Sleep n'est pas un remake mais bel et bien une suite de Shining. Pour rappel, le pitch de Doctor Sleep a d'ores et déjà été dévoilé.

Blockbuster en vue ?

Des années après les événements de Shining, Torrance (Ewan McGregor) porte le traumatisme de l'Hôtel Overlook. Devenu le reflet de son père meurtrier, il vit avec une rage persistante et un problème avec l'alcool qui calme pourtant sa douleur et ses fameux pouvoirs. Ces derniers reviennent quand il redevient sobre et qu'il utilise son don pour aider les mourants dans un hospice.

Il établit par la suite une connexion psychique avec une jeune fille qui partage ses capacités extrêmes et qui est ciblée par un groupe ayant des capacités similaires. Ils constatent alors que leurs pouvoirs grandissent lorsqu'ils inhalent la "vapeur" qui se dégage des autres quand ils souffrent atrocement.