Prix Lumière 2019 : Francis Ford Coppola au panthéon

Posté par wyzman, le 11 juin 2019

C'est aujourd'hui que se tenait la conférence de presse précédant le Festival Lumière de Lyon. L'occasion pour les organisateurs de répondre à la question que tout le monde se pose : qui pour succéder à Jane Fonda, lauréate 2018 du Prix Lumière ?

Légendes du cinéma

Et c'est donc Francis Ford Coppola qui recevra le Prix Lumière le 18 octobre prochain à Lyon. Auteur de films devenues cultes tels que Apocalypse Now et Conversations secrètes, la trilogie du Parrain ou encore Dracula, Francis Ford Coppola est ce que l'on appelle communément un réalisateur qui ne se présente plus. Double Palme d'or à Cannes, le réalisateur se verra consacré lors d'une soirée événement, la "Nuit du Parrain", qui se tiendra le 19 octobre à la Halle Tony Garnieret permettra à petits et grands de découvrir ou re-découvrir la trilogie qui a mené Francis Ford Coppola au panthéon des cinéastes.

Et Francis Ford Coppola ne sera pas le seul homme à l'honneur.  Thierry Frémaux a en effet annoncé un pré-programme chargé: Daniel Auteuil devrait également avoir son quart d'heure de gloire. La star de La Fille sur le pont et Le Huitième Jour aura droit à une rétrospective et donnera une master-class. L'actrice Marina Valdy sera également de la partie pour l’hommage rendu à André Cayatte. Récemment primé à Cannes d'une Palme d'or pour Parasite, Bong Joon-ho sera l'un des invités d'honneur et est attendu pour une master-class qui s'annonce déjà incontournable. De même pour Ken Loach qui, après avoir reçu le Prix Lumière en 2012, revient à Lyon le temps d'une master-class et de l'avant-première de Sorry we missed you.

Surprises en tout genre

Du 12 au 20 octobre, les festivaliers auront la possibilité de découvrir en avant-première mondiale et en copie restaurée Dans la nuit, l'unique réalisation de l’acteur Charles Vanel devenue un classique parce qu'il s'agit du dernier film français muet. Il en va de même pour La roue d’Abel Gance. Avant une ressortie prévue pour le 23 octobre, la trilogie Zombie de George A. Romero sera également projetée en copies restaurées.

Notons également la rétrospective "Forbidden Hollywood, les années Warner" qui célébrera l’âge d’or hollywoodien avec une sélection de films de 1930 à 1934, avant le code de censure Hays. Un hommage doit être rendu à l’actrice Dominique Laffin, en présence de sa fille Clémentine Autain qui lui consacre l'ouvrage Dites-lui que je l'aime (Grasset). Chez les enfants, la grande séance familiale s’articulera autour de Charlie Chaplin, avec le ciné-concert L’Émigrant et autres courts métrages le dimanche 13 octobre à la Halle Tony Garnier. Enfin, Deux livres seront l’objet de séances spéciales : Amis américains de Bertrand Tavernier (Institut Lumière / Actes Sud) et Sterling Hayden, l’irrégulier de Philippe Garnier (La Rabbia).

Petite nouveauté de cette année : Lumière Classics sera doté d’un jury invité à commenter et juger une sélection des restaurations de l’année ainsi qu'une compétition de documentaires sur le cinéma. Pour plus d'informations concernant le programme détaillé de cette 11e édition du Festival Lumière, il faudra s'armer de patienter et attendre septembre.

Annecy 2019 : rencontre avec Annabel Sebag, responsable de la distribution chez Autour de minuit

Posté par MpM, le 11 juin 2019

Créée en 2001 par Nicolas Schmerkin, Autour de minuit est à l’origine une société de production spécialisée en animation, et pensée comme un espace privilégié pour des films hybrides ou expérimentaux. Depuis 2004, elle s’est lancée dans la distribution de ses propres productions, puis d’autres films correspondant à sa ligne éditoriale. Aujourd’hui, elle compte plus de 70 films produits et un catalogue d’environ 350 titres. Principalement du court métrage (dont l’Oscarisé Logorama de H5 - François Alaux, Hervé de Crecy et Ludovic Houplain), mais aussi des séries (Non-Non, l'ornithorynque chouchou des plus jeunes), et même du long métrage (Unicorn Wars, le prochain film d’Alberto Vasquez dont la société avait déjà coproduit Psiconautas).

En mai dernier à Cannes, Autour de Minuit a reçu le premier Prix du distributeur de court-métrage décerné par UniFrance et La Fête du Court Métrage. L’occasion de rencontrer Annabel Sebag, responsable du département distribution et ventes internationales de la société pour parler des enjeux spécifiques de la distribution de courts métrages d’animation et du Festival d’Annecy qui fait chaque année la part belle au format court.


Ecran Noir : Quels sont les enjeux de la distribution de courts métrages ?

Annabel Sebag : Bien sûr, l’idée principale est de diffuser les films au maximum, donc on réfléchit à la stratégie à mettre en place pour chaque film, en fonction de sa spécificité. La première chose va consister à inscrire les films en festival. C’est extrêmement important parce que les festivals sont un des premiers endroits où l’on peut voir du court. Nous travaillons avec un réseau de 350 festivals en France et à l’étranger et nous mettons en place toute une stratégie pour proposer la “première” internationale ou nationale la plus adaptée à chaque film.

Ensuite, il y a tout ce qui concerne la vente des films. Pour ceux que nous produisons, nous avons souvent des pré-achats par les chaînes de télévision françaises. Longtemps, il y a eu une sorte de chronologie des ventes : d’abord les chaînes et en parallèle les diffusions en salle, et ensuite les mises en ligne sur internet. Mais maintenant, les pistes s’entremêlent. Depuis presque dix ans, les achats télé sont en chute libre, beaucoup de département courts métrages ferment ou ont des budgets en baisse. Tout ce qui est VOD [vidéo à la demande] ou SVOD [service de vidéo à la demande par abonnement] peut donc parfois venir avant. Certains films vont aussi se prêter à une diffusion dans des musées ou des galeries. Par exemple, on travaille assez régulièrement avec Le Cube à Issy-Les-Moulineaux, comme pour le film Aalterate de Christobald de Oliveira autour duquel on avait créé une installation. Pour Estate de Ronny Trocker, il y a aussi eu une installation au 104 où le réalisateur avait fait une résidence. On essaye également de monter des expositions autour des films, notamment la collection “En sortant de l’école”. Globalement, tous les réseaux sont bons pour montrer les films.

EN : Justement, au sujet de la VOD ou SVOD, il y a un public pour le court métrage sur ces plateformes ?
AS : Oui, ça marche pas mal ! Les plateformes commencent à faire vraiment beaucoup d’efforts pour intégrer du court. On a testé différentes choses, et certaines plateformes qui sont éditorialisées fonctionnent bien. Je pense notamment à Benshi, qui fonctionne par abonnement, ce que je trouve particulièrement adapté au court métrage. Avec Universciné par exemple, on est en train de travailler sur des programmes de courts. Bien sûr, ce ne sont pas les montants des chaînes de télé, mais ça marche bien.

EN : Comment choisissez-vous les films que vous souhaitez distribuer ?
AS : Chacun repère des films et les propose au reste de l’équipe. On ne fait pas de choix par rapport au potentiel commercial d’un film. Il faut que ce soit des coups de cœur. S’il marche, c’est super, et s’il est plus difficile à vendre, c’est pas grave, on a quand même envie de le défendre. Ca peut aussi être l’occasion de repérer des réalisateurs avec lesquels faire un film par la suite, parce qu’on a envie de suivre leur travail. C’est ce qui s’est passé pour Donato Sansone (Journal animé, Robhot, Bavure en compétition officielle à Annecy cette année). On a commencé à prendre ses films en distribution parce qu’on aimait beaucoup son univers, et maintenant on produit ses films. Même chose pour Rosto (Le Monstre de Nix, Splintertime, Reruns…) C’était vraiment le coup de cœur de Nicolas Schmerkin. On a d’abord proposé de distribuer sa trilogie, et puis finalement de produire tous ses films. C’est donc aussi une manière de défricher, de repérer des auteurs.

EN : Il y a donc un marché pour le court métrage.
AS : Oui, clairement ! C’est juste qu’il est en évolution depuis une dizaine d’années. Il faut donc comprendre comment il évolue. Après, c’est un travail de fourmi. Le plus gros de l’activité, ce sont des locations de copie pour des projections non commerciales, des programmes de courts. Je pense que je reçois en moyenne une quinzaine de demandes par jour.

EN : Et le fait de proposer des films d’animation, ça aide, ou c’est un frein ?
AS : Tout le monde dit que l’animation se vend mieux. Je crois que c’est vérifié par les dernières études. C’est plus facile pour le jeune public, très clairement. Il y a aussi une question de format : ce sont des films plus courts, souvent sans paroles. Ca s’exporte bien. Je crois aussi que les gens aiment bien l’animation, tout simplement ! Car même si les achats télé, qui représentaient la plus grosse partie des ventes il y a quinze ans, sont en chute libre, on voit que les chiffres d’affaire, eux, restent stables, voire augmentent. C’est bien la preuve qu’il y a d’autres réseaux à défricher. Et toujours beaucoup de demandes pour l’animation ! Il reste bien sûr plein de choses à faire bouger. On aimerait avoir accès à des grosses plateformes comme Netflix, par exemple.

EN : Quelles sont vos attentes pour Annecy ?
AS : Elles sont de deux sortes. D’un côté, une partie de l’équipe y va pour présenter nos activités de production et pitcher des projets, mais aussi rencontrer des acheteurs de longs métrages et de séries, ou trouver un distributeur pour les longs qu’on a en développement. Ils vont aussi rencontrer des distributeurs de salle étrangers ou des télés qui a priori n’achèteraient pas du court, mais qui pourraient être intéressés par un programme. Par exemple les « Panique au Village » de Vincent Patar et Stéphane Aubier : on a coproduit trois spéciaux TV de 26’ (dont le dernier La Foire agricole est en compétition à Annecy), on expérimente un montage sous la forme de programme de 80 minutes pour le présenter à des distributeurs de longs.
Enfin, l’équipe assiste aussi aux pitchs, afin de voir s’il y a des projets qui pourraient nous intéresser.

De mon côté, je m’occupe du court métrage. Je trouve qu’il n’y a pas beaucoup de nouveaux acheteurs de courts au MIFA [le marché du film d’Annecy]. Donc je rencontre peu de gens que je ne connais pas encore, mais surtout ceux avec lesquels je travaille pendant l’année. Ca me permet de voir avec eux ce qu’ils ont envie de développer, quelles thématiques les intéressent, ou les projets qu’ils souhaitent mettre en place dans l’année à venir. Comme ça je peux me positionner tout de suite, et répondre à leurs besoins au plus tôt. Et bien sûr je leur présente les nouveaux films du catalogue. Et si je peux, je vois des films !

EN : On parle beaucoup, actuellement, des problématiques liées à l’animation adulte, qui a du mal à attirer les spectateurs. Quels sont les enjeux de ce type particulier de films ?
AS : Il y a un groupe de travail qui a été monté autour du long métrage d’animation pour adultes, sur l’impulsion de Nicolas Schmerkin. L’AFCA (Association française du cinéma d’animation) travaille dessus et y a associé des producteurs, des distributeurs, des exploitants… On réfléchit à la manière de faciliter la production de longs pour adultes. Comment les positionner et comment bien les sortir en salles. On pense que ce serait vraiment important de mieux impliquer les exploitants, dès la productions, pour qu’ils s’emparent des films. Qu’ils aient envie de les défendre. Il faudrait aussi travailler avec les spectateurs, parce qu’avoir une bonne presse n’est plus prescripteur. Peut-être que ça fonctionne mieux quand les spectateurs portent le film. Comme le réseau des spectateurs ambassadeurs de l’ACID qui choisissent un film “coup de cœur” et en parlent autour d’eux. Il y a une réflexion à mener aussi autour du label « jeune public » qui va jusqu’à 12 ans, et qui parfois n’aide pas la diffusion. Ça permet peut-être de rassurer les exploitants mais au finale ça ne colle pas toujours à la réalité du film, et ça le rend difficile à positionner et à sortir.

355: Marion Cotillard s’en va, Fan Bingbing revient et Diane Kruger arrive

Posté par vincy, le 10 juin 2019

Avec le départ de Marion Cotillard, qui préfère tourner le prochain film de Léos Carax, il manquait une femme au casting du thriller 355. Diane Kruger rejoint donc Jessica Chastain (productrice et initiatrice du projet), Lupita Nyong'o et Penelope Cruz. Et l'actrice chinoise Fan Bingbing, ayant réglé tous ses problèmes fiscaux et n'étant plus assignée à résidence dans son pays, peut faire partie du générique, comme prévu l'an dernier.

Lire aussi: Jessica Chastain embarque Marion Cotillard, Penélope Cruz et Lupita Nyong’o dans “355”

Le thriller d'espionnage de Simon Kinberg - scénariste de Mr & Mrs Smith, scénariste des derniers X-Men (et réalisateur de X-Men Dark Phoenix, avec Jessica Chastain) - a commencé ses premières prises de vue en mai. Mais le tournage n'aura vraiment lieu qu'à partir de début juillet à Paris, avant de partir à Londres et au Maroc.

Universal distribuera ce film estimé à 75M$ de budget, où l'on retrouve aussi Sebastian Stan (vu dans Captain America et les Avengers) et Edgar Ramirez (qui retrouve Penelope Cruz, avec qui il partage l'affiche du futur film d'Olivier Assayas) à l'affiche.

355 suit un groupe d'espionnes de différentes agences internationales. Elles doivent collaborer, malgré leurs divergences, conflits et autres méfiances, pour éviter une catastrophe planétaire. Au fil de l'enquête, elles deviennent solidaires et amies et décident de créer leur propre "label", nommé 355.

Ce nom provient de l'un des premiers espions américains, au XVIIIe siècle, qui était en l'occurrence une femme (à l'identité réelle inconnue) et considérée comme la pionnière dans le domaine.

Annecy 2019 : une édition centrée sur l’animation japonaise

Posté par MpM, le 9 juin 2019

Après avoir découvert l'éclectisme de l'animation brésilienne en 2018, retour en terrain plus connu avec cette édition 2019 du Festival d'Annecy centrée sur le Japon. Les organisateurs de la manifestation ne pouvaient guère se tromper en mettant à l'honneur l'une des animations les plus riches mais aussi les plus populaires au monde, qui n'avait pas fait l'objet d'une rétrospective à Annecy depuis exactement vingt ans.

Au programme, des nouveautés, comme Ride your wave de Masaaki Yuasa (Lou et l'île aux sirènes, Night is short, walk on girl), The Wonderland de Keiichi Hara (Colorful, Miss Hokusai) et The relative worlds de Yuhei Sakuragi en compétition longs métrages ; Les Enfants de la mer de Ayumu Watanabe en compétition Contrechamp ou encore Modest heroes, un programme de 3 courts métrages du studio Ponoc, en séance spéciale.

Mais aussi des hommages à l'animation japonaise du début du XXe siècle, la projection du premier long métrage d'animation japonaise en couleurs, Le Serpent blanc de Taiji Yabushita, et un panorama de la nouvelle vague du cinéma japonais contemporain. Enfin, plusieurs courts métrages venus du Japon sont sélectionnés dans les différentes compétitions, tels que The Dawn of ape de Mirai Mizue, Leaking life de Shunsaku Hayashi, Keep forgetting de Takahiro Shabata ou encore Somewhere soft de Satoe Yoshinari.

L'occasion de vérifier si la "perte de savoir-faire" et l' "uniformisation esthétique" déplorées par Libération dans son édition du 7 juin sont perceptibles dans les productions récentes, et si la crise plus profonde également mentionnée par Libération, touchant les animateurs, las de travailler dans des conditions déplorables, vient faire parler d'elle jusqu'à Annecy.

En parallèle, les regards se tourneront probablement avec autant d'attention vers l'animation européenne, et plus particulièrement française, qui propose cette année un large choix de films attendus, et pour certains précédés d'excellents retours du Festival de Cannes où ils étaient présentés. On pense évidemment à J'ai perdu mon corps de Jérémy Clapin, Grand Prix à la Semaine de la critique, mais aussi à La fameuse invasion des ours en Sicile de Lorenzo Mattotti et aux Hirondelles de Kaboul de Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mévellec, tous deux sélectionnés à Un Certain Regard. A leurs côtés en compétition, on découvrira en avant-première Bunuel après l'âge d'or de Salvador Simo et surtout notre coup de coeur L'extraordinaire voyage de Marona d'Anca Damian.

En compétition Contrechamp, nouveauté de cette année 2019, on pourra notamment découvrir Away de Gints Zilbalodis (Lettonie), Kung food de Haipeng Sun, et surtout Ville neuve de Félix Dufour-Laperrière, autre grand choc cinématographique de ce festival, et de ce premier semestre.

Côté courts, on reverra avec plaisir Je sors acheter des cigarettes de Osman Cerfon, Nuit chérie de Lia Bertels, Movements de Dahee Jeong ou encore The Little soul de Barbara Rupik, fraîchement récompensé à Cannes, et on découvrira avec curiosité les nouveaux films de Michael Frei (Kids), Franck Dion (Per aspera ad astra), Bastien Dupriez (Sous la canopée), Regina Pessoa (Oncle Tomas), Chintis Lundgren (Toomas dans la vallée des loups sauvages), Vincent Patar et Stéphane Aubier (Panique au village : la foire agricole) ainsi que le premier film d'animation de Clémence Madeleine-Perdrillat, co-réalisé avec Nathaniel H'limi, La vie de château.

Comme toujours, le festival s'agrémentera également de pitchs, work in progress et autres séances exceptionnelles, sans oublier la compétition de films en réalité virtuelle, qui permettront d'avoir un panorama complet de l'animation contemporaine et à venir. De quoi passer une semaine évidemment animée, le jeu de mots est facile, mais surtout captivante, au coeur du plus grand festival du monde consacré exclusivement à l'une des formes de cinéma les plus innovantes et singulières du moment.
----
Festival international du film d'Annecy 2019
Du 10 au 15 juin
Informations et programme sur le site du Festival

Marion Cotillard laisse tomber 355 pour le prochain Carax

Posté par vincy, le 9 juin 2019

Marion Cotillard va produire un documentaire et tourner pour Leos Carax. Deux annonces faites durant le Festival de Cannes.

L'actrice a profité de son passage sur la Croisette pour confirmer sa participation au prochain film de Léos Carax, aux côtés d'Adam Driver.

Annette, "comédie musicale lyrique, puissante et romantique), se dotera aussi des Sparks pour la musique et de Marius de Vries (La La Land, Moulin Rouge) pour la coordination musicale. Le tournage (en anglais, une première pour Carax) du film débutera cet été. Le projet a beaucoup évolué, avec Rooney Mara il y a trois ans puis avec Rihanna, quelques mois plus tard. Cotillard hériterait du rôle de Mara et Rihanna a abandonné le projet en cours de route.

Cotillard a déjà une expérience de "musical" avec Nine, adaptation ciné d'un succès de Broadway.

Pour pouvoir être chez Carax cet été, la star, actuellement à l'affiche de Nous finirons ensemble, a laissé tomber le thriller "Girl Power" 355 produit par Jessica Chastain et dévoilé l'an dernier sur la Croisette.

Productrice

Par ailleurs, l'actrice produira le documentaire Bigger than Us. Le film est signé de Flore Vasseur, journaliste et chroniqueuse, réalisatrice de docus (Meeting Snowden) pour Canal+ et Arte et romancière (Une fille dans la ville, Comment j’ai liquidé le siècle, En bande organisée, Ce qu'il reste de nos rêves).

La réalisatrice suivra des jeunes entre 18 et 25 ans, qui ont en commun leurs expériences de résilience et des années d’activisme, qui en font déjà des grands témoins, et des passeurs, parfois même des sages. Ils ont changé des lois, bâti des écoles, mobilisé des femmes, des hommes et des enfants par milliers, ils luttent pour une meilleure planète. Ils refusent le statu quo, expérimentent et vivent plus fort. Ces jeunes vivent au Malawi, aux Etats-Unis, en Indonésie, au Liban, en Ecosse, au Brésil ou encore en Inde.

Le docu a récolté plus de 100000€ en financement participatif sur Ulule. Marion Cotillard et son associé de All You Need produisent avec Elzévir ce film qui aborde des causes sociales et environnementales, qui sera distribué par Mars au premier semestre 2020, visant un succès équivalent à celui de Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent.

Exclusif : découvrez le nouveau trailer de l’Extraordinaire voyage de Marona d’Anca Damian

Posté par MpM, le 8 juin 2019

Voilà plusieurs mois qu'on vous parle de L'Extraordinaire voyage de Marona, le nouveau film de la réalisatrice Anca Damian (Le voyage de monsieur Crulic, La montagne magique), une fable ultra moderne autour d'une petite chienne qui, suite à un accident, se remémore ses différents maîtres, qu'elle a tous aimés inconditionnellement.

Alors qu'il s'apprête à faire l'événement au Festival d'Annecy, avant sa sortie en janvier 2020, nous vous proposons de découvrir son nouveau trailer, qui dévoile la richesse exceptionnelle de l'univers visuel multiple imaginé par la réalisatrice.

On vous l'assure : que vous ayez sept ou soixante-dix-sept ans, vous allez craquer pour cette histoire forte et sensible qui, tout en jouant la carte de l'humour et de la légèreté, éveille tout une palette d'émotions délicates. Marona raconte en effet à la première personne son existence mouvementée, embellie par les rencontres et les découvertes, et nous emmène le plus naturellement du monde dans son univers fait de poésie et de petits bonheurs.

Visuellement, c'est une fresque virtuose et intense dans laquelle se déploie sans compter l’incroyable inventivité de sa réalisatrice. Chaque séquence est une nouvelle splendeur qui nous emporte tour à tour dans l'espace ou dans un parc à la végétation luxuriante, sur un chantier de construction ou dans une maison aux murs roses. Dans cet univers ultra coloré, rien n'est acidulé ou mièvre, mais c'est au contraire comme une explosion de teintes vives et chatoyantes qui illuminent le récit.

Anca Damian s'offre toutes les libertés, et notamment de multiplier les styles graphiques, allant parfois très loin dans l'abstraction, ou dans une représentation stylisée du monde. On a la sensation qu'elle applique au long métrage ce qu'on aime tant dans le court : cette audace formelle qui ne s'interdit aucune expérimentation, et propose un cinéma libéré des contraintes esthétiques ou narratives traditionnelles, débordant d'idées visuelles et poétiques.

Tout fonctionne, nous surprenant souvent, nous éblouissant sans cesse, et nous emportant dans les souvenirs doux amers du personnage. Avec elle, on plonge littéralement dans le système solaire, les ombres chinoises dansent sur le mur, les livres s'animent, les crêpes s'envolent... Le spectateur, comme face à un feu d'artifice, n'a pas assez de regards pour tout embrasser.

Et qui aurait dit que l'on éprouverait autant d'empathie pour un chien ? On vibre littéralement avec Marona, profondément touchés par sa découverte du monde, bouleversés par les énormes preuves d'amour qu'elle donne à ses différents maîtres, émerveillés nous-mêmes par sa capacité d'émerveillement.  Et cela va même plus loin : à voir l'être humain à travers le regard bienveillant de Marona, on reprend même un peu confiance en nous-mêmes, et en nos semblables.

----

L'Extraordinaire voyage de Marona d'Anca Damian
Production : Aparte Film, Sacrebleu Productions, Minds Meet
Distribution : Cinéma Public Films
Sortie : 8 janvier 2020

Boy George, Aretha Franklin, David Bowie, Judy Garland… Le biopic musical est hype

Posté par vincy, le 7 juin 2019

Le carton de Bohemian Rhapsody (900M$ dans le monde) et le succès critique en Amérique du nord de Rocketman (qui s'approche déjà des 100M$ dans le monde malgré un récit plus sombre et ouvertement gay) ouvre les appétits. Sans compter les films comme La La Land et A Star is Born qui ont rouvert un boulevard aux "musicals" (Spielberg va bientôt commencer le tournage de son West Side Story). Mettons à part Céline Dion (un hommage façon Valérie Lemercier, avec un confortable budget, intitulé Dis-moi Céline) et les Beatles (détournés par Danny Boyle dans Yesterday). Les studios ont un nombre de biopics de stars de la musiques assez impressionnant dans leurs cartons.

Ainsi Baz Luhrman prépare un film extravagant (forcément) sur Elvis Presley. Stardust, un film sur David Bowie, non approuvé par les héritiers, est en cours de développement. Judy Garland, incarnée par Renée Zellweger, arrive sur les écrans cet automne. a href="http://archives.ecrannoir.fr/blog/blog/2018/08/28/aretha-franklin-un-biopic-en-preparation-un-docu-dans-le-maquis/">Aretha Franklin avait choisi Jennifer Hudson et validé un script avant son décès pour une version ciné de sa vie. Et on parle de projets autour de Carole King ou de Bruce Springsteen.

Le dernier en date est celui sur Boy George. La MGM - qui prépare le film sur Aretha - a confirmé le projet le jour de la sortie de Rocketman. Sacha Gervasi écrira et réalisera le film sur le chanteur de Culture Club.

Boy George, avec ses origines modestes, ses looks excentriques, sa musique pop parfois audacieuse, a vendu plus de 50 millions d'albums, avec son groupe ou en solo. Pour le chanteur, c'est l'assurance de faire découvrir son répertoire à une nouvelle génération. Le cinéma sauve la musique.

Pour l'acteur qui l'incarnera, c'est presque un visa vers les Oscars. Rappelez-vous Marion Cotillard en Edith Piaf, Jamie Foxx en Ray Charles, Joaquin Phoenix en Johnny Cash, Angela Bassett en Tina Turner ou Rami Malek en Freddie Mercury.

D'autres films ont marqué leur époque, car le phénomène n'est pas nouveau même s'il retrouve une véritable dynamique: The Doors, Nowhere boy (John Lennon), Get on up (James Brown), Control (Ian Curtis et Joy Division), Bird (Charlie Parker), 8 Mile (Eminem), La Bamba (Ritchie Valens), etc... Et le cinéma français n'est pas en reste avec Cloclo, Dalida et Gainsbourg.

Le Très court international Festival est de retour !

Posté par MpM, le 7 juin 2019

Vous ne pourrez pas dire que vous n'avez pas le temps pour le Très court international Festival puisque sa particularité est de présenter des films d'une durée inférieure à 4 minutes !

La manifestation, qui met à l'honneur depuis plus de vingt ans ce format "qui va droit au but", se déroule cette année simultanément dans 15 villes en France (Cluny, Paimpol, Fort-de-France...) et 65 dans le monde (Montréal, Santiago, Shanghai, Ankara, Mumbai...).

En tout, une centaine d’œuvres sont sélectionnées, réparties en deux compétitions (internationale et "paroles de femmes") et trois sélections thématiques (familiale, "Trash 'n' Glam" et française).

C'est le réalisateur Michel Hazanavicius qui présidera le jury composé de la comédienne Alice David, le producteur Justin Pechberty, la cheffe décoratrice Anne Seibel, le compositeur Mathieu Lamboley, la directrice de rédaction du magazine Causette Isabelle Motrot et les journalistes Estelle Martin et Louis Haeffner.

Par ailleurs, une 3e compétition est créée cette année avec le soutien du CNC : le Défi 48h qui invite les réalisateurs à "brandir leur caméra en faveur de la planète", le tout en 48h chrono, du vendredi 7 juin 19h au dimanche 9 juin à la même heure.

A noter que le Très court international festival sera de passage à Paris les 15 et 16 juin, au Forum des images.

------------------

Très court international festival, 21e édition
Du 7 au 16 juin, partout dans le monde
Infos et programme sur le site de la manifestation

Barry Jenkins filmera la vie du danseur Alvin Ailey

Posté par vincy, le 6 juin 2019

Barry Jenkins, le réalisateur de Moonlight, Oscar du meilleur film, et de Si Beale Street pouvait parler, s'attaque à une légende de la danse contemporaine, Alvin Ailey. Le biopic sera distribué par Fox Searchlight qui avait signé un accord avec la Alvin Ailey American Dance Theater et acquis les droits de la biographie de Jennifer Dunning, Alvin Ailey: A Life In Dance. (1996, inédite en France).

Le scénario sera écrit par Julian Breece, qui jusque là a surtout écrit des séries télévisées (dont Buppies).

Alvin Ailey (1931-1989) est considéré comme l'un des chorégraphes les plus importants du XXe siècle. Il a fondé sa compagnie à l'âge de 27 ans, créant jusqu'à sa mort 79 ballets mêlant jazz, danse moderne et danse contemporaine. Figure afro-américaine majeure de la culture américaine , il est mort du sida. Ses créations tournent toujours dans le monde entier, et régulièrement à Paris et Avignon. Il a également fondé une école de danse, en 1969. Personnalité secrète, il se révélait davantage dans la danse, et certains de ses ballets sont devenus cultes dans la culture queer, puisqu'il y survalorisait la beauté et la sensualités des corps (notamment les masculins).

L’horizon cinématographique s’éclaircit pour Woody Allen

Posté par vincy, le 6 juin 2019

Woody Allen, persona non grata depuis #MeToo, avait vu son film A Rainy Day in New York, privé de sortie. Amazon Studios avait décidé l'an dernier de rompre le contrat qui le liait avec le cinéaste, aussi bien pour la distribution de ce film que pour la production des prochains.

Woody Allen a lancé une procédure juridique (qui sera longue) contre le studio (il réclame 68M$). Mais en attendant, le 5 mai le distributeur italien Lucky Red a annoncé qu'il sortirait le film cet automne. Puis, durant le festival de Cannes, c'est au tour de Mars films de confirmer la sortie en France d'Un jour de pluie à New York le 18 septembre (lire aussi: Le dernier Woody Allen pourrait-il sortir en France?).

Le film réunit Timothée Chalamet, Elle Fanning, Selena Gomez, Jude Law, Diego Luna et Liev Schreiber. Si Chalamet et Gomez ont reversé leurs salaires à des associations caritatives, et plus ou moins renié le film dans leur filmographie, Jude Law trouvait la décision d'Amazon honteuse, et injuste pour tous ceux qui ont travaillé sur le projet.

Puisque le contrat avec Amazon (4 films) est rompu, le cinéaste américain a été trouvé d'autres partenaires pour son prochain film. Le tournage est programmé pour cet été, en Espagne, avec un casting essentiellement européen: Christoph Waltz, Louis Garrel, Sergi Lopez et Elena Anaya ainsi que Wallace Shawn et Gina Gershon.

Mediapro, qui a déjà coproduit Minuit à Paris et Vicky Cristina Barcelona, a décidé de jouer les sauveurs de la carrière d'Allen. Le scénario suit un couple américain qui va au festival du film de San Sebastian, et se retrouve ensorcelés par la magie de l'événement, le charme du pays et les fantasmes des films qu'ils voient. Mais elle a une liaison avec un cinéaste français "brillant" et lui tombe amoureux d'une "sublime" espagnole (notons le sexisme du pitch fourni par le producteur).

Il est fort probable que les films de Woody Allen ne seront pas vus aux Etats-Unis. Les accusations, jamais prouvées devant un tribunal rappelons-le, d'abus sexuel sur sa fille adoptive ont définitivement terni sa réputation. Trop de personnalités - Rebecca Hall, Greta Gerwig et Colin Firth, entre autres - ont officiellement pris leurs distances avec le cinéaste. Seul Javier Bardem a publiquement protesté contre ce lynchage médiatique. Quant à Mediapro, ils "jugent le créateur par son œuvre".