Une fois n'est pas coutume, le très sérieux magazine américain Forbes vient de dévoiler la liste des 10 acteurs les mieux payés de l'année. Et force est de constater que la plateforme de streaming Netflix est pour beaucoup dans l'ordre de ce classement !
Une histoire de gros sous
Peu de surprise à la lecture de ce classement, Dwayne "The Rock" Johnsonest toujours au sommet avec pas moins de 87,5 millions de dollars touchés au cours des douze derniers mois. S'il perd 1,9 million de dollars en un an, cette somme considérable s'explique notamment par un chèque de 20 millions de dollars signé par Netflix pour la comédie d'action Red Notice attendue pour 2021. Ryan Reynoldssuit avec 71,5 millions de dollars liés aux films 6 Underground... et le fameux Red Notice de Rawson Marshall Thumber (le réalisateur de Les Miller, une famille en herbe et Skyscraper) — deux films distribués par Netflix et pour lesquels il a touché plus de 20 millions de dollars.
Mark Wahlberg leur emboîte le pas avec 58 millions de dollars touchés en 2020. La raison ? Le film de Netflix Spenser Confidential a fait un véritable carton pendant le confinement et les docu-séries McMillions et Wahl Street qu'il produit sont deux mines d'or. En quatrième position, Ben Affleckfait un retour tonitruant (55 millions de dollars) grâce à ses cachets sur The Way Back (Warner Bros.) et The Last He Wanted (Netflix). Vin Diesel est cinquième avec 54 millions de dollars. Le neuvième volet de la saga Fast & Furious a certes été repoussé à l'été 2021 mais ça ne l'a pas empêché de s'improviser producteur de la série de Netflix (!) Fast & Furious Spy Races.
Seul acteur issu de Bollywood de cette liste, Akshay Kumar aurait perçu 48,5 millions de dollars cette année grâce à de juteux contrats de sponsoring. Mais en attendant qu'il débarque sur nos grands écran, il travaille sur sa première série pour Amazon Prime : The End. Lin-Manuel Miranda est septième avec 45,5 millions de dollars grâce à la vente des droits de la comédie musicale Hamilton à Disney (pour pas moins de 75 millions de dollars) et il devrait voir son salaire gonfler avec la sortie au cinéma de l'adaptation de son autre comédie musicale In the Heights.
Will Smith est huitième avec 44,5 millions de dollars. Ces revenus sont générés par son cachet obtenu pour King Richard (un film centré sur le père des athlètes Serena et Venus Williams), sa série pour Snapchat et du sponsoring sur Instagram. Après avoir longtemps été l'atout secret des studios américains pour faire exploser une comédie sans grande envergure, Adam Sandler doit désormais se contenter de la neuvième place et de 41 millions de dollars gagnés cette année. Suite au succès de Murder Mystery, Netflix lui a fait signer un contrat concernant pas moins de quatre autre films. Ou comment mettre un sacré paquet de beurre dans ses pâtes ! Enfin, Jackie Chan et ses 40 millions de dollars referment ce classement. Après avoir tourné dans pas moins de cinq films l'an dernier, la star de notre enfance continue de toucher gros grâce à d'énormes contrats de pure promotion.
Jackie Chan et Sylvester Stallone, c'est un peu la rencontre entre les gros muscles hollywoodiens et le champion de kung-fu chinois. Un duo inédit et, dans le genre, unique. Ils partageront l'affiche de Ex-Baghdad, un thriller d'action qui sera réalisé par l'ancien cascadeur Scott Waugh (et réalisateur de Need for Speed). Ce gros budget (80M$ selon Variety) destiné à cartonner à l'international plus qu'aux USA sera l'une des plus grosses productions américano-chinoises.
L'arrivée de Stallone survient alors que l'acteur a décidé récemment de quitter la franchise The Expendables.
Le script a été écrit par Arash Amel (Grace de Monaco).
L'histoire de Ex-Baghdad prend place autour d'une raffinerie chinoise à Mossoul en Irak. Jackie Chan incarne un entrepreneur d'une agence de sécuirté privée, appelé à la rescousse pour sauver les employés. Il apprend entre temps que les preneurs d'otage veulent en fait voler le pétrole et décide alors de faire équipe avec un ancien Marine américain, logiquement interprété par Sylvester Stallone.
La sortie du film est planifiée pour 2019.
Sylvester Stallone est actuellement à l'affiche des Gardiens de la galaxie 2, un an après le succès de Creed: L'héritage de Rocky Balboa, le dernier épisode de la franchise Rocky. Jackie Chan a connu un gros succès en Chine cet hiver avec Kung Fu Yoga où il a récolté 254M$. Son réalisateur, Stanley Tong, était venu présenté le film au dernier Festival du film fantastique de Bruxelles (lire notre rencontre avec le cinéaste).
Stanley Tong est connu pour avoir réalisé plusieurs films avec Jackie Chan (Police Story 3 (Supercop), Jackie Chan dans le Bronx, The Myth... ). Il a commencé comme cascadeur puis a occupé différents postes sur des tournages de films, avant de devenir scénaristes et réalisateur. Il est aussi producteur de films comme de séries télé, il gère également un circuit de salles de cinéma. Il est venu au BIFFF de Bruxelles pour présenter son nouvel opus, encore avec Jackie Chan : Kung-Fu Yoga.
Le pitch
Après une introduction en forme de cours d'histoire sur une bataille en Inde à ses élèves, un archéologue du nom de Jack Chan (!) rencontre une consœur venant d'Inde avec une ancienne carte abimée qui évoque un trésor légendaire du Royaume de Magadha : c'est parti pour une expédition pleine d'aventures. Des combats dans une grotte glacée sous une montagne au Tibet, un bijou volé qu'il faut retrouver à Dubai sans se le refaire voler avec une folle poursuite en voitures (et un lion), et enfin l'Inde : le groupe sera attaqué sur un marché typique (et donc bagarre avec dresseur de cordes et avaleur de sabres, ce qui n'existe plus vraiment en dehors des cartes postales), il faudra s'échapper d'une fosse d'hyènes affamées, explorer le labyrinthe d'un temple et ses pièges (façon Indiana Jones)... Bref un trésor convoité par une bande de mercenaires avec au générique 3 vedettes chinoises et 3 vedettes indiennes dont la belle Disha Patani. Les connaissances en kung-fu des uns et en yoga des autres vont leur permettre de se sortir de situations périlleuses et pour plusieurs combats. On y retrouve Jackie Chan comme on le connaît en train de sautiller dans tout les sens et d'utiliser ce qu'il a sous la main pour combattre, toujours avec agilité et humour...
Jackie Chan
"Je travaille avec Jackie Chan depuis 26 ans, on est amis, Jackie est un grand acteur. On connaît tout les deux les cascades, on imagine des scènes d'action qui doivent être originales et aussi amusante. Quand j'ai fait Supercop (Police Story 3) à cette époque la plupart des films de Jackie Chan se terminaient dans un entrepôt, j'ai voulu autre chose avec des hélicoptères. Une bonne scène d'action doit suivre un certain rythme, oller au tempo de la musique qu'il y aura, c'est essentiel de penser à l'avance au montage. Avec l'âge et l'expérience on fait plus attention durant les prises, il y a eu moins de prises où Jackie se fait mal. A la fin du générique de ses films il y a souvent un petit best-of de prises ratées, il n'y en a pas pour Kung-Fu Yoga. La raison principale est que le film devait sortir en période de nouvel an en Chine donc on ne pouvait pas terminer sur des prises ratées où quelqu'un tombe en se faisant mal, à la place il y a cette séquence de danse finale qui rend tout le monde heureux."
Jackie Chan dans Kung Fu Yoga
Une coproduction Chine-Inde
"Le tournage a eu lieu en Chine, en Islande, à Dubai et en Inde. J'étais déjà allé à Dubai avant et je m'étais dit qu'un jour je mettrais dans un film ce que j'y avais vu : des courses de chameaux, les voitures de luxe de la police, des hôtels gigantesques; c'est donc dans Kung-Fu Yoga. Si un jour j'avais le budget pour ça je ferais une poursuite de voitures avec les voitures les plus luxueuses qui soit, j'ai pu faire ça aussi.
En Chine le public en salle de cinéma est plus majoritairement féminin, et leur type de film préféré est d'abord les comédies, puis les films d'action, puis les romances. Kung-Fu Yoga est aussi un film de fille, d'ailleurs il y a 3 personnages de femmes. Kung-Fu Yoga c'est un 'family-picture', de l'action spectaculaire mais pas vraiment de violence et pas de sang, vous pouvez emmener vos enfants voir ce film. C'est difficile de plaire à d'autres publics dans différents pays asiatiques en dehors de la Chine ou en Europe, certains pays préfèrent beaucoup des explications pour l'intrigue quand d'autres pays préfèrent que ça parle moins. Pour les cinéastes c'est de plus en plus difficile d'attirer le public de masse dans les salles: beaucoup de gens attendent quelques semaines pour voir le film sur internet."
Taylor Swift, la nouvelle petite amie de Tom Hiddleston, domine le classement des célébrités du showbiz et du sport les plus fortunées de l'année selon le classement annuel de Forbes. Dans le haut du classement on retrouve ainsi Christiano Ronaldo, Adèle, Lionel Messi ou encore Madonna. Le sport et la musique paye bien mieux que le grand écran et musiciens et sportifs trustent ce top 100. On compte ainsi deux magiciens, un top model (Gisele), quatre tennismen (aucune Serena? come on), un groupe de K-pop, un seul écrivain, un DJ néerlandais et pas un francophone (même pas Céline). Idem: aucun réalisateur (allons allons, avec le pourcentage sur les recettes de certains films?) ni même DiCaprio (on se pince). On a quelques, du coup, de sérieux doutes autour de ce classement.
Surprise, le premier artiste dans le cinéma est l'humoriste Kevin Hart (87,5M$) qui bat au passage le record détenu précédemment dans sa catégorie par Jerry Seinfeld (57e cette année, avec 43,5M$). Il est 6e du Top 100. Il est actuellement à l'affiche de Central Intelligence, qui vient de dépasser les 100M$ au box office nord-américain.
Rihanna, plus chanteuse qu'actrice, mais tout de même, a récolté 75M$ (13e). Première vraie "star" de cinéma, Dwayne Johnson, ex-The Rock, qui a empoché 64,5M$ (19e). Derrière on retrouve Jackie Chan (23e, 61M$), Matt Damon (30e, 55M$), Tom Cruise (37e, 53M$), Johnny Depp (46e, 48M$). Jennifer Lawrence est la première femme œuvrant dans le cinéma, avec 46M$ et une bonne 49e place. C'est la deuxième année consécutive où elle domine ses consœurs. Suivent Ben Affleck (58e, 43M$), Jennifer Lopez (davantage chanteuse désormais que comédienne, avec 39,5M$, 68e), Vin Diesel (78e, 35M$), Robert Downey Jr (86e, 33M$, acteur le mieux payé en 2014/2015), les Indiens Shah Rukh Khan (86e, 33M$) et Akshay Kumar (94e, 31,5M$), Melissa McCarthy (86e, 33M$) et Brad Pitt (94e, 31,5M$)
Les femmes, elles, ont pour une raison inconnue été exclue des calculs et feront l'objet d'un classement à part. Un dollar gagné par une femme ne doit probablement pas avoir la même valeur que celui gagné par un homme... à moins qu'il ne s'agisse juste d'éviter une comparaison trop frontale entre les salaires mirobolants de ces messieurs (parfois rapportés à une rentabilité qui laisse à désirer) et les revenus éminemment plus modestes de ces dames.
Quoi qu'il en soit, on retrouve pour la 2e année consécutive Robert Downey jr très largement en tête de classement (avec 5 M$ de plus que l'an passé). Il peut pour ça remercier Avengers 2 (et ses 1,4 Md$ au box-office) et Captain America 3 : Civil War qui sortira en 2016. Autre acteur à avoir conservé sa place, Bradley Cooper, même si lui a perdu près de 5M$ dans l'opération. Derniers survivants du classement 2014, Dwayne Johnson et Leonardo di Caprio perdent respectivement 9 (20M$) et 8 places (10 M$) par rapport à l'année passée.
Les autres sont tous des nouveaux venus ou des revenants, à commencer par les trois acteurs indiens Amitabh Bachchan, Salman Khan et Akshay Kumar. Jackie Chan, lui , se hisse carrément à la 2e place grâce notamment à Kung-Fu Panda 3 (sortie prévue le 30 mars 2016) pour lequel il double le personnage du singe.
On attend avec impatience le classement équivalent pour les actrices du monde entier, ainsi que la toujours très instructive liste des stars les plus et les moins rentables de l'année. En 2014, c'est Jennifer Lawrence qui se hissait en tête des bons élèves tandis qu'Adam Sandler (présent ici à la 5e place) figurait à la première place des cancres.
Jackie Chan la star incontestée des films de kung-fu, joue un nouveau rôle : il est devenu le premier ambassadeur d'une campagne contre le crime organisé lancée jeudi 5 juin par Interpol à travers le monde.
Cette campagne, baptisée "Turn Back Crime", passera par Bogota, Dar es-Salaam, Jakarta, le port de Koper en Slovénie et Paris, selon un communiqué de l'organisation internationale de coopération policière, basée à Lyon. Interpol met le paquet en s'adaptant aussi à la communication numérique avec des comptes Facebook, Twitter et Instagram.
Cette campagne vise à "mobiliser le secteur privé et le grand public, les amener à prendre conscience des effets concrets de la criminalité sur la vie des personnes et les inviter à proposer des idées innovantes sur la prévention et la lutte contre la criminalité", d'après Ronald K. Noble, secrétaire général d'Interpol.
A la manière de l'Unicef qui utilise des Ambassadeurs de bonne volonté, Interpol espère ainsi marquer les esprits.
En attendant, Jackie Chan prépare une comédie d'action, Skiptrace, qui sera réalisée par Renny Harlin. Son dernier film, Police Story 2013, est sorti en décembre dernier en Chine.
Liu Chia-liang était l'un des grands Maître du Kung-fu : acteur, réalisateur, cascadeur, chorégraphe, directeur de combats, il était passé expert en arts martiaux chinois.
Dès les années 50, il débute dans le cinéma hong-kongais, en pleine effervescence. A l'époque le Kung-fu est secondaire dans le 7e art. Ce cantonnais aura dirigé les cascades de plus de 70 films, jusqu'en 2005. Il aura aussi joué dans autant de films, notamment toute la série des Wong Fei Hung. C'est en 1966, avec The Jade Bow, qu'il marque l'histoire du genre avec un mélange de kung-fu, de sabres et d'effets spéciaux. La célèbre Shaw Brothers l'engage immédiatement. Il chorégraphiera les combats des films de Chang Cheh. Commence alors l'âge d'or d'un cinéma qui ne s'exporte pas encore mais cartonne dans la zone Asie.
Avec l'arrivée de Bruce Lee, le cinéma hong kongais change de nature et Liu Chia-luang évolue pour se renouveler. Le Shaolin fait alors son entrée. Mais les flops s'enchaînent. Il songe alors à s'expatrier aux USA. La Shaw Brothers le retient et lui propose de réaliser ses propres films. Il en réalisera 26, entre 1973 et 2003, parmi lesquels Le boxeur spirituel, Le combat des maîtres, La 36e chambre de Shaolin, Le singe fou du kung-fu, Les 18 armes légendaires du Kung Fu, Les 8 diagrammes de Wu-lang, et bien entendu Les démons du karaté... Il mélange ainsi les techniques de son art avec un humour qui sera repris, plus tard, par un certain Jackie Chan. Son cinéma est loin de celui de Chang Cheh. Liu Chia-liang préfère la repentance des méchants ou le pardon des gentils. Son oeuvre est tout autant documentaire, épique et morale. Et le public est de nouveau au rendez-vous jusqu'à la fin des années 70. La Shaw Brothers décline, Jackie Chan explose. Une fois de plus la mutation du cinéma local entraîne l'artiste dans son effondrement. Au milieu des années 80, l'arrêt de la production cinématographique de la Shaw Borthers met un terme à 35 ans de domination de ses techniques.
Paradoxalement, c'est un Chinois qui vient le sauver : Jet Li. Liu Chia-liang change de registre : décors naturel, wushu, gymnastique... l'aspect cinétique devient plus important que le réalisme des combats. Hélas, l'entente avec l'équipe chinoise est mauvaise. Et son déclin s'accélère. Il travaillera malgré tout encore : avec Chow Yun-fat, Jackie Chan... Dépassé, le vieux Maître, maintes fois récompensé, se résigne à laisser de nouveaux cinéastes s'emparer du Kung fu. Ultime chant du cygne, il dirige les cascades de Seven Swords en 2005, film de Tsui Hark qui ouvre le festival de Venise, dans lequel il joue aussi. Il reçoit le Golden Horse Award des meilleures chorégraphies d'action.
Le cinéma n'a pas fait le poids face à la mort de Ben Laden, les frasques de Charlie Sheen, le décès de Steve Jobs, le mariage royal britannique ou la guerre en Libye. Facebook n'est pas un miroir si déformant de notre époque. Il reflète ce qui choque, marque, crée les conversations au coin de la machine à café. Mais le cinéma semble encore bien faiblard face aux événements de l'actualité, du fait divers à la guerre, en passant par la séquence émotion des "morts". A voir le classement, on se dit même que le marketing et le public adolescent dominent le plus grand réseau social du mode.
Les Schtroumpfs ont réussi à s'imposer dans le Top 10 des sujets les plus évoqués dans les statuts en France, derrière l'horrible "Secret Story". Aux USA, c'est Insidious qui créé la surprise, surclassant le trépas d'Amy Winehouse. Au Canada, il se classe même 6e, devant la guerre en Libye. En Inde, le film Rockstar semble bien seul dans un Top 10 nécrologique et politique.
Mais dans tous les autres grands pays, aucune star, aucun film ne rivalise avec l'actualité générale.
La musique adoucit les mœurs paraît-il. Les bleus ont gâché la coupe du monde en prenant d’une main la place des irlandais, ils subissent de cuisantes défaites (y a une morale) en Afrique du Sud, voici l’occasion pour une parenthèse un peu hors cinéma (quoique) en cette période de fête de la musique.
Le meilleur groupe de rock irlandais du monde (non, pas U2) est à Paris ce 23 juin pour un concert à taper des mains : il s’agit du groupe Ash.
En 1994 c’était un trio de lycéens de Downpatrick d’à peine 17 ans qui signe avec un label, et leur premier album devient un hit immédiat jusqu’au Japon, en passant par les Etats-Unis et l’Australie. Ash est une véritable machine à tubes, mais leurs mélodies power-pop toujours entraînantes ont ensuite un succès plus confidentiel. Leur concert parisien est le prétexte pour vous inviter à découvrir leur musique d’ailleurs influencée en partie par le cinéma.
Le premier album de Ash s’intitule ‘1977’ en référence à l’année où est sorti « Star Wars », ils enregistrent d’ailleurs leur version de la chanson ‘Cantina Band’ du film. Sur ce premier disque on y trouve une chanson ‘Goldfinger’ (titre d’un épisode de James Bond) et une autre ‘Kung Fu’ dans laquelle l’acteur Jackie Chan est dans les paroles. Des années plus tard leur titre ‘Clones’ sera utilisé pour le jeu vidéo ‘Star Wars Republic Commando’, et ils apparaissent même avec un sabre laser pour la pochette de leur compilation ‘Intergalactic sonic 7’s’.
Ils vont écrire la chanson générique du film Une vie moins ordinaire de Danny Boyle, et plus tard avec l’album ‘Meltdown’ on entendra deux de leurs titres dans le Shaun of the dead de Edgar Wright et le clip de la chanson ‘Starcrossed’ est directement inspiré du film Roméo+Juliette de Baz Luhrmann.
Depuis le groupe Ash libéré d’un contrat avec une maison de disque a fondé leur propre label pour une initiative inédite dans le contexte de baisse de ventes générales de disques. Plutôt que d’envisager un nouvel album de chansons ils sortent sur internet (pour leurs abonnés à une souscription) une nouvelle chanson toute les deux semaines avec l’objectif de 28 singles (en réalité presque une quarantaine de nouvelles chansons), et en même temps de nombreux clips à découvrir qui explorent de nombreux styles visuels.
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Ash, en concert le 23 juin à Paris (La Maroquinerie).
A Berlin comme dans tous les festivals de cinéma du monde, après les quatre ou cinq films courageusement enchaînés, il est temps de se détendre en se rendant dans l'un des cocktails, soirées ou fêtes organisés chaque soir. Dans des lieux souvent select se pressent ainsi les heureux détenteurs d'invitations, sésame indispensable pour atteindre le buffet, le bar et la piste de danse.
Exemple avec la sympathique Taïwan Party qui se tenait le 16 février dans une des salles de réception du Ritz-Carlton : ambiance bon enfant (comme on l'avait précédemment remarqué à Cannes et à Vesoul, la représentation cinématographique de Taïwan sait s'amuser), service impeccable, animation joyeusement débridée et défilé permanent des équipes de films présents à Berlin. Avec, cerise sur le gâteau, la visite éclair de Jackie Chan, star internationale qui a provoqué quelques minutes de pur délire.
Les enjeux d'une telle soirée ne sont pas difficiles à comprendre, quoi que multiples. Une fête réussie, c'est bon pour l'image d'un pays, mais c'est surtout excellent pour les affaires. Il est ainsi primordial de promouvoir les quelque 100 films taïwanais (fictions, documentaires, animations, courts métrages et projets en cours de réalisation) disponibles sur le marché pendant la Berlinale. Parmi ces films (dont les plus anciens datent de 2008), on retrouve par exemple Cape n°7, prodige du box-office taïwanais en 2008, toujours pas sorti en France, No Puedo Vivir Sin Ti de Leon Dai, Cyclo d'or à Vesoul en début de mois, ou encore le dernier Tsai Ming-Liang (Visages), présenté à Cannes en 2009. Aux acheteurs, distributeurs et organisateurs de festival de tous les pays de faire leur choix !
Autre cible de la délégation taïwanaise : les producteurs et réalisateurs étrangers désireux de venir tourner à Taipei. Un guide très bien fait détaille ainsi les hauts lieux de la capitale susceptibles d'accueillir un tournage. Temples, musées, monuments, clubs... tous les décors du monde sont là ! Et ce n'est pas tout.
Depuis janvier 2008, la commission du film de Taipei (une organisation semi-gouvernementale) est chargée d'assister les productions ayant lieu sur son territoire. Il s'agit notamment de faciliter les autorisations de tournage, favoriser les coproductions, fournir aux réalisateurs toutes les informations dont ils ont besoin... Un système d'aides financières est par ailleurs prévu pour les productions répondant à certaines conditions. En 2008, 660 000 dollars auraient ainsi été distribués.
Et Taïwan n'est qu'un exemple parmi d'autres, chaque pays présent ayant dans une certaine mesure des films à vendre, un paysage à louer et surtout sa part de rêve à gagner. Un joli cercle vertueux (?) qui devrait permettre d'alimenter les festivals en oeuvres comme en festivités pendant encore un bon moment...
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photo : les réalisateurs Hou-Chi-jan (One Day), Niu Chen-zer (Monga) et Arvin Chen (Au revoir Taipei)