Le Louvre se met au manga

Posté par MpM, le 7 avril 2010

Rohan au Louvre Après avoir été la guest-star du Da Vinci code, le Louvre prend goût à jouer les décors-vedettes... et revient en héros de manga !

Pour la première fois, les éditions du musée du Louvre ont en effet choisi de publier un manga japonais, Rohan au Louvre. Cinquième volume de leur collection de bande dessinée en collaboration avec les éditions Futuropolis, cet ouvrage est signé Hirohiko Araki, auteur phare du Shônen, manga destiné aux jeunes adolescents masculins. On lui doit notament la série Jojo’s Bizarre Adventure qui tient ses fans en haleine depuis plus de vingt ans.

Avec Rohan au Louvre, il imagine une étonnante aventure dans les coulisses du célèbre musée, à la recherche d'un tableau maudit peint avec  la couleur la plus noire jamais obtenue... L'occasion, bien sûr, de découvrir les réserves et la face cachée de cet endroit forcément mystérieux. Et preuve s'il en était besoin que le manga, en plus d'être furieusement tendance, a désormais sa place dans les institutions les plus sérieuses !

Godzilla, Paprika, Rosemary’s Baby. Trois projets qu’on aurait aimé ignorer

Posté par vincy, le 3 avril 2010

Parfois les informations se télescopent, pour le pire. Non content de nous avoir infligés l'insipide Godzilla en 1998, Hollywood veut faire renaître le monstre en 2012. Le film n'avait rapporté que 380 millions de $ à l'époque. Une déception pour Sony. Le nouveau Godzilla, qui recherche actuellement son réalisateur, sera co-produit par Warner Bros qui n'avait encore aucun projet pour la saison des blockbusters en 2012. Il ne manquerait plus qu'on nous l'annonce en 3D...

Alors, on apprend que Wolfgang Petersen a confirmé son intention d'adapter en prises de vues réelles le dessin animé manga Paprika.Les romans graphiques de Yasutaka Tsutsui avaient donné un film d'animation singulier mais fascinant en 2006. Le scénario est en cours d'écriture. Mais Petersen, qui veut faire son "Matrix", n'est pas réputé pour sa subtilité et l'on peut s'attendre à un ratage. Il en parle déjà comme d'un des plus grands films d'action qu'on puisse faire. "De la science-fiction psychologique". En 3D?

Et puis last but not least, le coup de grâce. Michael Bay, le cumulard des Razzie Awards, le pro de l'effet ralenti avec musique symphonique et image filtrée, celui qui pense qu'une actrice ne peut-être qu'un cliché du Calendrier Pirelli, veut produire un remake du chef d'oeuvre de Roman Polanski : Rosemary's Baby. Il faudrait interdire certaines choses. Le viol de chef d'oeuvre par exemple. Polanski avait ce film dans les veines : un huis-clos, l'ambivalence entre le bien et le mal, les démons intérieurs qui mènent à la folie, l'innocence saccagée... C'est un film profondément personnel, lié à l'oeuvre d'un auteur. Michael Bay veut donc en faire un produit. On imagine déjà les effets, les clins d'oeil à Kubrick, on voit déjà la scène où il va nous montrer le bébé, au lieu de nous le suggérer. Et alors, en plus, si c'était en 3D...

Astro Boy : le petit robot grandit avec la taille de l’écran

Posté par kristofy, le 8 décembre 2009

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"- J'ai essayé de trouver ma place dans le monde."

L’histoire : Un petit garçon comme les autres va devenir différent : il découvre qu'il peut voler et qu’il possède d’autres pouvoirs, qu'il est un robot créé par un scientifique qui voulait se consoler de son fils disparu. Le monde d'Astro Boy est celui de Metro City : un îlot futuriste en hauteur par rapport au reste du monde, une gigantesque ville moderne et robotisée. Les humains se font aider d’une multitude de robots dans la vie quotidienne. Mais Astro Boy n'est pas un robot comme les autres : il fonctionne avec le seul et très précieux échantillon de pure énergie bleueque convoite un politicien prêt à tout pour s’en emparer à des fins militaires. Astro Boy va alors trouver un refuge dans le monde de la surface d’en dessous. Il fait la connaissance d’autres robots au rebut qui eux veulent s’affranchir de l’esclavage des humains et devient, simultanément, ami avec une bande de gamins qui le prennent pour un petit garçon normal. Son dilemme ne fait que commencer...

Notre avis :  Astro Boy est un film d’animation du studio Imagi qui se voudrait dans la lignée des dessins-animés livrés par les studios Pixar ou Dreamworks. Pour la version internationale c’est un casting prestigieux qui a été réunit pour faire le doublage des voix, on y entend le jeune Freddie Highmore (déjà Arthur chez les Minimoys de Luc Besson) entouré de Nicolas Cage, Charlize Theron, Bill Nighty, Kristen Bell et Eugene Levy. On y trouve son lot de bons sentiments (se découvrir des amis, avouer un secret, sauver le monde), une petite dose d’humour (à chaque fois apportée par des robots d’ailleurs, pas par les humains) et de nombreuses scènes spectaculaires (poursuites dans les airs, combats de robots). Alors qu’est ce qui distingue Astro Boy  d’un autre film d’animation ? Et bien c’est le personnage d'Astro Boy, particulièrement bien réussi avec sa bouille irrésistible et son conflit intérieur qui le rend si attachant.

Cette nouvelle version animée, modeste et sans esbrouffe, parvient à faire vivre sur grand écran le célèbre personnage du manga sans  trop le trahir. Il faut rappeler qu'Astro Boy est d’abord un héros japonais dessiné par Osamu Tezuka, qui a donné ses lettres de noblesse au manga comme art littéraire. Astro Boy  le petit robot est publié au début des années 50 et dès 1963 il est déjà adapté en série animé pour la télévision avant de faire ses premiers pas (discrets) au cinéma. Ce nouveau film respecte plutôt bien la genèse d'Astro (un robot à l’image d’un fils mort accidentellement, qui sera ensuite rejeté par son père) mais il met de côté son mentor et ses amis pour développer une aventure un peu différente.

Ce Pinocchio des temps modernes  est destiné aux publics les plus jeunes, mêlant sans trop de maladresse le distrayant et l'intelligent.

Le Comic-Con succombe au 3D avec James Cameron en tête de gondole

Posté par vincy, le 28 juillet 2009

james-cameron-avtar-comic-con-banner.jpgLe Comic-Con de San Diego prend de l'importance année après année (126 000 entrées). Après avoir été le rendez-vous incontournable de la BD et du manga, le voici le lieu privilégié pour lancer des jeux vidéos et des films. 2009 aura été l'année de la 3D. Alors que le cinéma en relief dope les recettes des films hollywoodiens, la technologie, pourtant peu convaincante d'un point de vue cinématographique, semble s'installer durablement dans le paysage.

En symbole, rien de mieux que James Cameron et 20 minutes de son prochain film, Avatar. Ce n'était pas la première fois qu'il présentait un montage d'une des oeuvres les plus attendues de la fin de cette décennie. Cameron avait même fait une conférence de cinq heures à Cinema Expo. Il a juste introduit l'hallucination visuelle, un voyage de science-fiction, par "Êtes-vous prêt pour aller à Pandora?". Il devrait montrer un montage plus abouti vers la mi-août dans des salles 3D ou Imax sélectionnées. Comme Peter Jackson avec son Seigneur des Anneaux, James Cameron a aussi annoncé qu'il devrait ressortir certains de ses plus gros succès comme Titanic, en 3D.14077.jpg

Et sinon, le Comic-Con aura été l'occasion de lancer le teaser d' Iron Man 2 en présence de Robert Downey Jr, qui a aussi fait le "show" pour Sherlock Holmes, "le premier des superhéros". D'autres bande-annonces - Alice au pays des merveilles - ou des extraits du prochain Zemeckis (A Christmas Carol) ont suscité davantage d'adhésions que des films projetés en avant-première. Warner a aussi présenté Jonah Hex et Sony a testé Zombieland. Mais ce qui a remporté le plus de succès fut évidemment la présentation, sans images et sans stars, de la suite de Twilight...

Pourtant l'événement était ailleurs : la présence honorable d'Hayao Miyazaki, aux côtés de John Lasseter (Pixar), aussi rare qu'exceptionnelle, prouvait que San Diego devenait une manifestation incontournable pour le 7e Art. A deux heures d'Hollywood.

Le nouveau film de Mamoru Oshii à Locarno

Posté par vincy, le 11 juin 2009

lastsamurai.jpgLocarno montre ses crocs. La 62e édition s'annonce riche et variée. Le Festival, qui se tiendra du 5 au 15 août, vient d'annoncer qu'il avait sélectionné le dernier film écrit et conçu par Mamoru Oschii (Ghost in the Shell), l'un des maîtres du manga japonais, et réalisé par Mizuho Nishikub. Musashi : The Dream of the Last Samurai sort au Japon ce week end.

Selon le directeur artistique de Locarno, Frédéric Maire, "son esthétique renvoie au meilleur du cinéma d’animation japonais, mais également aux grands chefs-d’œuvre de l’histoire du cinéma nippon. Le mélange de styles et de genres propose un univers unique et postmoderne qui trouve idéalement sa place dans la programmation du Festival, attentif, depuis toujours, à faire découvrir de nouveaux langages".

Notons que la retrospective de la 62ème edition, intitulée “Manga Impact”, sera consacrée au monde de l’animation japonaise.

Manga Impact : Locarno et Turin mettent l’animé japonais à l’honneur

Posté par MpM, le 3 octobre 2008

Manga impactAprès avoir longtemps méprisé l’univers du manga et des animés, le cinéma s’est rendu compte (il y a peu) du potentiel d’inspiration, voire de renouvellement, que représente le genre, et a entrepris lentement mais sûrement d’en piller les monuments (on attend les versions "live" d’Akira et d’Evangelion). Comme en contrepoids, le Festival de Locarno, associé pour l’occasion au Musée du Cinéma de Turin, a lui décidé de rendre hommage à ce courant artistique plus ancien et plus varié qu’il n’y paraît. C’est ainsi qu’est né le projet "Manga Impact", une rétrospective et une exposition conjointe autour du cinéma d’animation japonais et de son univers dessiné, qui se tiendront du 5 au 15 août 2009 à Locarno, puis du 16 septembre au 15 novembre 2009 à Turin. Le programme complet se dévoilera peu à peu sur le site internet spécialement dédié à l’événement (www.mangaimpact.com) et un livre de référence fera la synthèse de tous ces contenus.

Toutefois, on sait déjà qu’une sélection d’œuvres issues de l’animé (courts et longs métrages, mais également séries télévisées) devrait permettre de (re)découvrir les œuvres marquantes du XXe siècle, tandis qu’une exposition présentera tout ce qui constitue l’univers du manga, des planches de bandes dessinées aux magazines, en passant par des objets dérivés, des stations de jeux vidéo et des exemples de jeu de rôle. L’occasion de revenir sur les origines graphiques et esthétiques du manga mais également sur ses multiples formes, styles et genres. La bande dessinée japonaise (et son dérivé animé) est en effet extrêmement fragmentée, s’adressant à des public ciblés (adultes, adolescents, jeunes filles, enfants, gays, …) avec des intrigues qui peuvent être tour à tour érotiques, historiques, sentimentales, violentes ou même introspectives et poétiques. Une richesse et une complexité dignes que n’importe quel art millénaire, et qui méritaient bien qu'un grand festival international de cinéma leur rende honneur.

Inabouti mais élégant, The skycrawlers de Mamoru Oshii

Posté par MpM, le 4 septembre 2008

The sky crawlers

On n’avait plus de nouvelles de Mamoru Oshii depuis la sélection d’Innocence à Cannes en 2004, son avant-dernier film (Tachigui : the Amazing Lives of the Fast Food Grifters), déjà présenté en compétition à Venise il y a deux ans, n’ayant toujours pas fait l’objet d’une sortie en France. The skycrawlers aura peut-être plus de chance. Inspiré d’un roman en six volumes de Mori Hiroshi, ce film se situe dans un monde ressemblant étrangement au nôtre, où la guerre est devenue une sorte de divertissement opposant deux compagnies privées. Les pilotes sont des "Kildren", des adolescents qui ne vieillissent jamais et consacrent leur vie à des combats aériens vertigineux amplement médiatisés.

Pendant plus de la moitié du film, on suit l’un de ces pilotes, Yuichi Kannami, dans la nouvelle base où il a été affecté. Le scénario alterne alors scènes banales du quotidien (dont l’ambiance infiniment morne laisse entrevoir le malaise qui règne parmi les pilotes) et combats spectaculaires dans les airs. Le contraste est saisissant entre l’apathie dont ils font preuve lorsqu’ils sont à la base (ils ne font rien d’autre qu’attendre) et l’énergie qui les anime dès qu’ils sont aux commandes de leurs engins. Mamoru Oshii a d’ailleurs choisi d’utiliser deux techniques d’animation différentes selon les situations : les séquences intimistes sont réalisées à la main et en 2D tandis que celles des combats bénéficient de la technologie 3D générée par ordinateur. Indéniablement, cette dernière offre au film ses plus beaux moments visuels avec des ballets aériens extrêmement fluides et réalistes qui emportent le spectateur au cœur de l’action. On est moins convaincu par l’animation plus basique des personnages, stylisés et peu expressifs.
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Miyazaki prépare sa succession

Posté par MpM, le 12 août 2008

L’heure de la retraite aurait-elle vraiment sonné pour le père de Chihiro, Mononoké et Nausicaa ? Hayao Miyazaki, qui a annoncé à plusieurs reprises son désir de mettre
un terme à sa carrière, semble avoir donné le feu vert aux Studios Ghibli pour lui trouver un successeur. Ceux-ci ont en effet lancé le 5 août dernier un appel à candidatures afin de recruter une vingtaine d’apprentis techniciens d’animation. Ces "disciples" soigneusement choisis auront l’extrême privilège de suivre pendant deux ans une formation dispensée par le célèbre créateur d’animés japonais en personne.

Contrairement à de nombreuses sociétés de production d’animation concurrentes, qui ont de plus en plus souvent recours à des sous-traitants bon marché en Chine ou au Vietnam, Ghibli entend en effet conserver un très haut niveau de qualité et de maîtrise. Depuis sa fondation par Miyazaki et Isao Takahata au milieu des années 80, le studio n’a ainsi jamais cessé d’utiliser une technique traditionnelle. Chaque dessin est exécuté à la main avant d’être scanné, puis colorié et animé par ordinateur. Les nouvelles recrues devront donc se plier aux traditions de la maison et tenter de trouver leur place dans l’univers à la fois très poétique et très dérangeant de Miyazaki. Pas sûr pour autant que Ponyo sur la falaise (le dernier opus en date, présenté en compétition à Venise) soit réellement l’ultime réalisation du Maître, qui a habitué ses fans à ses fausses sorties suivies de vrais retours...

La folie manga va-t-elle (enfin) envahir Hollywood?

Posté par vincy, le 11 août 2008

Le manga est un genre qui a déferlé sur le secteur de l'édition jeunesse, après avoir propagé son graphisme dans les rétines d'occidentaux téléphages. Des versions cinématographiques en ont découlé, de Akira à Ghost in the Shell, en passant par les Pokémons. Puis l'animation a digéré le style, créant des longs métrages ambitieux et souvent de haute qualité. Les projets continuent de se multiplier. Mais, hormis l'école Miyazaki, aucun film d'animation issu du genre nippon n'est encore parvenu à draîner des foules dans les salles de cinéma.

Hollywood, du coup, pense transposer ces histoires en versions "réelles", avec Leonardo DiCaprio dans un nouvel Akira ou encore l'adaptation de Monster ou d'Evangelion. Le projet le plus excitant à venir reste le nouveau James Cameron, Battle Angel (Gunnm), en 3D, prévu pour juin 2009. Enfin, au récent Comic Con de San Diego, Universal Studios a confirmé le tournage du manga Cirque du Freak, réalisé par Paul Weitz, avec Ken Watanabe et Salma Hayek.

Pour l'instant, les deux plus gros succès au box office américain sont Pokémon et sa suite Pokémon 2000 (respectivement 86 et 44 millions de $). La franchise en place trois autres dans les vingt premiers. Miyazaki n'arrive que 5e avec Le voyage de Chihiro (10 millions de $), et deux autres de ses films se classent dans les dix premiers. Au-dessus d' un million de dollars, outre Yu-Gi-Oh! et Digimon, on croise Ghost in the Shell 2 et Cowboy Bebop. Un modeste business d'une trentaine de films depuis les années 90 (à peine 200 millions de $ au total).

Kitaro et la Shochiku, stars de Locarno

Posté par Morgane, le 1 août 2008

Le 61e Festival de Locarno met Kitaro sous les projecteurs. Ce personnage incontournable de l’animation japonaise et de l’univers manga est en effet le héros de deux longs métrages en prises de vues réelles présentés aux festivaliers. Après son succès au Japon, Gegege no Kitaro débarquera en terre suisse accompagné de Gegege no Kitaro Sennen Noroi Uta en avant-première internationale, réalisés tous deux par Katsuhide Motoki et produits par la Shochiku.

Le public du Festival aura également la possibilité de voir deux épisodes de la série télé d’animation produite Toei Animation.

Et afin de prolonger cet hommage à l’animation japonaise, la Shochiku offrira divers trésors en exclusivité tels que Kumo to tulip (The spider and the Tulip), court métrage réalisé par Kenzo Masaoka en 1943 et Momotaro, umi no shinpei (Momotaro, sacred sailors), long métrage réalisé par Mitsuyo Seo en 1945 à des fins propagandistes et financé, d’ailleurs, par le ministère japonais de la Marine.