7 films cultes avec Tom Cruise au MK2 Bibliothèque

Posté par vincy, le 8 décembre 2012

top gun tom cruiseUne rétrospective Tom Cruise ? C'est ce que propose le mK2 Bibliothèque (Paris 13e) tous les matins du 12 au 25 décembre, à l'occasion de la sortie du prochain film mettant en vedette la star, Jack Reacher. Le thriller de Christopher McQuarrie sera dans les salles le 26 décembre.

Sept films cultes, pas forcément ses meilleurs mais parmi les plus populaires, qui nous font remonter le temps.

On pourra ainsi voir Cruise en pilote sexy dans Top Gun (samedi 15 et samedi 22 décembre à 11h00), en frère exaspéré dans Rain Man (mercredi 12 et mercredi 19 décembre à 11h00), en ancien combattant handicapé dans Né un 4 juillet (jeudi 13 et jeudi 20 décembre à 11h00), en avocat ambitieux dans La Firme (lundi 17 et lundi 24 décembre à 11h00), en agent sportif dans Jerry Maguire (vendredi 14 et vendredi 21 décembre à 11h00), en tueur à gage dans Collateral (dimanche 16 et dimanche 23 décembre à 11h00) ou encore en espion cascadeur dans Mission Impossible - Protocole Fantôme (mardi 18 et mardi 25 décembre à 11h00).

La Rochelle 2012 : Raoul Walsh, cinéaste de la virilité

Posté par Martin, le 9 juillet 2012

Auteur de près de 120 films de 1915 à 1968, Raoul Walsh fait partie de ces réalisateurs américains qui sont passés du muet au parlant, de studio en studio, de genre en genre, tout en travaillant des motifs très personnels. Souvent comparé à John Ford – avec qui il a notamment en commun d’être borgne – Raoul Walsh donne libre court à ses obsessions propres loin de l’humanisme fordien. Ce qui l’intéresse plus que tout, c’est de montrer la constitution ou la dissolution d’un groupe d’hommes : comment un homme infiltre un monde dans lequel il n’est pas né. La femme reste ainsi désespérément au second plan dans ce un monde viril ; ce n’est pas un hasard si les genres de prédilection du cinéaste sont le film noir, le western – où les rôles féminins sont très codifiés – ainsi que le film de guerre – dont elle est souvent exclue. La femme est objet d’une rivalité plus que sujet véritable, personnage secondaire plus que principal. Misogyne, le cinéma de Raoul Walsh ? Réponses en cinq chapitres et huit films.

La femme est le pantin : Au Service de la gloire (What price glory, 1926)

Si le trio amoureux est un lieu commun, il prend chez Walsh un tour inédit. Dans Au Service de la gloire, le Capitaine Flagg (Victor McLaglen) et le Sergent Quirt (Edmund Lowe) se battent pour une prostituée, puis se retrouvent à courtiser une seconde femme, la même, avant d’en séduire une troisième, Chamaine (Dolorès Del Rio), dans un petit village français en 1917. Il y a là, plus qu’une question de goût commun, un transfert entre les deux hommes. Les femmes font le lien entre eux. Les deux hommes échangent d’ailleurs aussi leur poste dans le village du Nord de la France. Quand le Capitaine Flagg revient des tranchées et s’aperçoit que Quirt a gagné du terrain dans la conquête de Chamaine (les sous-entendus sexuels ne laissent pas de doute sur la réussite de cette conquête, pour chacun d’entre eux), il profite de la fureur du père de la jeune fille pour organiser le mariage de Quirt et de Chamaine. Heureux paradoxe : pousser la femme qu’il désire dans les bras de l’autre pour devenir non pas un mari trompé, mais l’amant d’une part, et rester libre d’autre part. Epouser Chamaine est tout autant une punition pour le Sergent, qui semble croire perdre en virilité s’il l’épouse : le statut de mari est une nette chute par rapport à celui de combattant. Les sirènes de la guerre l’appellent cependant à temps pour lui éviter l’emprisonnement du mariage. Il y a en réalité deux films dans ce chef d’œuvre précoce de Walsh : la légèreté de la comédie du trio amoureux s’oppose à la gravité de grandioses scènes dans les tranchées. Les plans les plus beaux sont aussi les plus émouvants. Sans surprise, ce sont ceux représentant les hommes entre eux, véritable lieu du lyrisme : dans une cave devenue tombeau, un très jeune soldat fils à maman meurt dans les bras de Flagg ; la lumière religieuse qui tombe sur le corps, les gros plans qui lient les deux visages touchent au sublime, et un soldat apparaît à la porte criant l’horreur de la guerre – dans un carton tel un manifeste puisque le film est muet : qu’ont-il cherché tous ces hommes à s’entretuer ainsi ? La gloire en valait-elle le prix ? Ne valait-il pas mieux en poursuivre la version légère – se battre pour une femme ? Pourtant, ce message pacifiste ne sera pas entendu par le Capitaine et le Sergent. S’ils délaissent la femme, ce n’est pas par homosexualité latente, c’est qu’ils ne sont rien de moins qu’épris de leur propre mort érigée en héroïsme.

Une femme pas si dangereuse : L’entraineuse fatale (Manpower, 1941)

Il n’y a pas de « femme fatale » à proprement parler dans le cinéma de Raoul Walsh. C’est l’amitié entre les hommes qui leur est fatale. Le titre français de Manpower est un contre-sens : l’entraîneuse, Fay, a beau être interprétée par Marlène Dietrich, elle ne peut rien face à ce pouvoir qui lie Hank (Edward Robinson) et Johnny (George Raft). Fay sort de prison, épouse le gentil Hank, mais aime en secret Johnny qui se méfie d’elle et refuse de céder à ses avances. Les scènes entre hommes ont cette fois lieu non dans les tranchées, mais sur un autre terrain dangereux : ils réparent les lignes à haute tension. C’est là que la passion se joue pour les hommes, alors que les bars où ils rencontrent des filles ne sont que l’occasion de dépenser un peu d’argent. Mais Fay / Marlène Dietrich n’est pas un personnage anodin dans le cinéma de Walsh – ni dans le cinéma américain tout court : c’est une femme qui désire. Dans une très belle tirade, Fay dit son amour à Johnny ; son désir électrique est patent dans le rapide baiser qu’elle vole à Johnny. Mais celui-ci, falot, ne veut pas trahir son meilleur ami et ramène la jeune femme dans les bras de son mari au moment où elle est en train de partir. Le passage d’un homme à l’autre se joue une nouvelle fois par le prisme de la femme, et les fils électriques qui cassent et que les personnages réparent font office de métaphore : c’est bien leur lien qui donne sa tension au récit.

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Paris Cinéma : Masterclass d’Olivier Assayas et hommage au réalisateur

Posté par vincy, le 3 juillet 2012

Ce soir et demain, Olivier Assayas est à l'honneur à Paris Cinéma. Explorateur et grand admirateur du cinéma asiatique, il est l’invité d’honneur « naturel » de cette 10e édition du festival qui met à l’honneur Hong Kong.

Les festivités débuteront ce soit au cinéma Grand Action (Paris 5e) avec une soirée hommage et la projection de son premier film, Désordre (1986, avec Wadeck Stanczak, Ann-Gisel Glass, Lucas Belvaux et Etienne Daho). Le Grand Action propose par ailleurs l'intégrale des films, soit 14 longs métrages, y compris documentaires, et un programme de courts métrages, du réalisateur.

Demain, mercredi 4 juillet, Olivier Assayas donnera une Masterclass, à 18h30, dans le même cinéma. Animée par Auréliano Tonet (Le Monde), ce sera l'occasion d'en savoir plus sur un réalisateur qui croise ses influences de l'école de la Nouvelle Vague avec ses passions pour le cinéma chinois (Hong Kong et Taiwan inclus).

Deux ans après Carlos, film et téléfilm épique sur le terroriste du même nom, on devrait retrouver cet été Assayas à Locarno ou Venise pour son prochain film, Après mai, avec Lola Creton et une troupe de jeunes acteurs amateurs.

Kylie Minogue ouvre le 10e Festival Paris Cinéma

Posté par vincy, le 28 juin 2012

Pour l'ouverture de sa dixième édition, Paris Cinéma a choisi Holy Motors, l'un des meilleurs films de l'année à date, et l'oublié du palmarès cannois. Kylie Minogue (voir aussi notre actualité du 21 mai) sera l'invitée star de cette ouverture, qui a lieu ce soir au Gaumont Opéra à 21h. Leos Carax et les comédiens Denis Lavant, Édith Scob, Élise Lhomeau et Jeanne Disson seront tous présents aux côtés de la Présidente du festival, Charlotte Rampling.

Au-delà de cette ouverture glamour et d'ailleurs très parisienne (Holy Motors sillonne les quartiers de la capitale), Leos Carax sera l'un des quatre invités d'honneurs de cette édition (avec Johnnie To, Olivier Assayas et Raoul Ruiz). Du 30 juin au 10 juillet, le MK2 Bibliothèque proposera une rétrospective intégrale de ses films. Dans le même cinéma, une exposition de photos inédites prises sur le plateau de tournage sera mise en place.

Le Festival Paris Cinéma proposera plus de 200 films dans 14 lieux parisiens, et dédiera un focus en près de 100 films au cinéma de Hong Kong.

Patricio Guzman à l’honneur au cinéma la clef

Posté par MpM, le 25 mars 2012

Du 28 mars au lundi 9 avril, le cinéma La Clef propose la première rétrospective française de l’œuvre du réalisateur documentariste chilien Patricio Guzmán, qui vit désormais en France.

C'est au milieu des années 70 que Patricio Guzman se fait connaître avec la trilogie documentaire La Bataille du Chili pour laquelle il collabore avec Chris Marker. Ce triptyque imposant fondera les bases de son cinéma, qui revient sans cesse sur l'histoire de son pays. Le cinéaste se caractérise d'ailleurs lui-même comme un "passeur de mémoire" ne cessant jamais d'interroger le passé et le présent pour mieux envisager l'avenir.

Au programme de la rétrospective, on pourra donc découvrir ses huit longs métrages (dont La Bataille du Chili, le documentaire sur Salvador Allende et son dernier film Nostalgie de la lumière), 5 moyens métrages et 5 courts qui complètent Nostalgie de la Lumière. Par ailleurs, deux longs métrages documentaires qui s'inscrivent en parallèle de son oeuvre seront également présentés : Aracana de Cristobal Vicente (Chili) et Les fantômes de Victoria de Ronnie Ramirez (Belgique/Chili).

A l'issue des séances, le public aura l'occasion de débattre avec Patricio Guzman lui-même, ainsi qu'avec des spécialistes de l'histoire contemporaine du Chili et des représentants d'associations chiliennes.

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Du mercredi 28 mars au lundi 9 avril 2012
Cinéma La Clef
34 rue Daubenton
75005 Paris
Programme et horaires sur le site du cinéma.

La Master Class de Steven Spielberg suivie par 10 000 internautes

Posté par vincy, le 10 janvier 2012

Steven Spielberg est à l'honneur de la Cinémathèque française, depuis hier et jusqu'au 3 mars. Un honneur d'autant plus logique que cet amoureux du cinéma mondial a deux films à l'affiche actuellement. Les aventures de Tintin, sorti en octobre en France et pour les fêtes en Amérique du nord, a déjà dépassé les 330 millions de $ de recettes internationales. Cheval de guerre, qui sortira sur les écrans français le 22 février, film épique dans la veine des oeuvres de David Lean, sorti le jour de noël en Amérique du nord, a déjà rapporté 60 millions de $ malgré sa longueur et son sujet dramatique.

La Cinémathèque française, à l'occasion de la rétrospective intégrale des films de Spielberg, avait organisé lundi 9 janvier une Master Class animée par Serge Toubiana, directeur de l'institution, et Costa-Gavras, président, avant la projection en avant-première de Cheval de guerre. Cette Leçon de cinéma était simultanément diffusée sur les sites internet d'Arte.TV et de la Cinémathèque. 10 000 internautes ont suivi le streaming. A noter que la vidéo est disponible durant un an sur les deux sites, en VO et en VF.

"Si je n'ai pas d'histoire à raconter, je deviens fou" a assuré le réalisateur devant une salle depuis longtemps complète. Standing ovation du public, "Je t'aime", en français du cinéaste qui s'avoue surtout "raconteur d'histoire". Il ne semble pas se lasser de faire des films : il a si soif de travail qu'il peut travailler sur deux films en même temps, à des vitesses différentes (trois ans pour Tintin, 7 mois pour Cheval de Guerre, écriture incluse).

Enfant prodige du cinéma américain de ces 40 dernières années, désormais vétéran vénérable et honoré, il partage son expérience devant une salle comblée. "Le premier conseil, c'est de bien choisir son casting. J'y consacre beaucoup de temps et, une fois que c'est fait, le second point, c'est d'écouter les acteurs choisis. A quoi ça sert, sinon, de sélectionner des gens talentueux ? En écoutant vos acteurs, vous écoutez votre histoire".

C'est François Truffaut qui lui a donné le meilleur conseil: "On s'est rencontré à Mobile, Alabama, il venait de terminer 'L'Argent de poche' et il m'a dit: tu devrais travailler avec des enfants, travailler pour les enfants. Et c'est ça que je suis aujourd'hui: ce que vous êtes transparaît dans vos films. Et dans le fond, je ne me suis jamais éloigné de l'enfant que j'étais".

Mais l'enfant est désormais analysé par tous les critiques, experts, professeurs de cinéma. Son succès mondial en a fait une star aussi populaire que les acteurs. La Cinémathèque organise des conférences cet hiver : "Spielberg / Eastwood : chronique du chaos et de l'au-delà" le 16 janvier, "Spielberg 2001-2005 : récits abimés, récits de l'abyme" le 23 janvier et une table ronde sur 'Le cinéma américain ou l'art de raconter des histoires : Eastwood - Spielberg - Altman (et les autres..." le 4 février.

Le rare Béla Tarr sur les écrans, au Centre Pompidou et en librairie

Posté par geoffroy, le 4 décembre 2011

Le Cheval de Turin, dernier opus cinématographique du réalisateur hongrois récompensé par l’Ours d’argent et le Prix de la Critique internationale au dernier festival de Berlin, est actuellement en salles. Il a séduit 800 spectateurs dans seulement 12 salles lors de son premier jour d'exploitation, soit la meilleure moyenne par copie pour une nouveauté du 30 novembre pour un film exploité dans moins de 200 salles.

Selon les dires du cinéaste, il n’y en aura pas d’autre. A 56 ans, Béla Tarr a décidé d’arrêter le cinéma, de clore une œuvre magistrale commencée il y a un peu plus de trente ans. En septembre 2008, pour la sortie de L’Homme de Londres, il déclarait déjà aux Cahiers du Cinéma : « Quand vous le verrez, vous comprendrez pourquoi ce ne peut être que mon dernier film ».

Béla Tarr, né en 1955 à Pecs en pleine Hongrie communiste, est un artiste pour le moins atypique et qui aura construit sans l’ombre d’une déviation un cinéma exigeant traversé par la condition humaine. En alliant pureté esthétique et force émotionnelle brute, il a su rendre captivant sa vision d’une humanité enchaînée ou l’espoir ne serait qu’un leurre. Son cinéma s’est déplacé avec le temps, passant de la ville aux champs et de l’intime des corps à ceux, plus lointains, des labeurs au cœur d’un paysage froid, pauvre et avilissant.  Le désespoir est de mise, ses influences sont les cinémas de Tarkosky et de Cassavetes. Pas étonnant, alors, de retrouver l’utilisation d’un noir et blanc sublime transcendé par des plans-séquence inoubliables.

-  Pour ceux qui voudraient (re)découvrir l’œuvre de Béla Tarr, le Centre Pompidou lui consacre une rétrospective intégrale du 3 décembre 2011 au 2 janvier 2012. Tout le programme

-  A l’occasion de la sortie en salle du Cheval de Turin, la maison d’Editions Capricci a sorti le 29 novembre un essai critique, Béla Tarr, le temps d’après, par le philosophe français et professeur Jacques Rancière. Une autre façon d’appréhender le maître hongrois au-delà de la simple vision de ces films. Pour l’auteur, le temps d’après est « notre temps et Béla Tarr est l’un de ses artistes majeurs ». Rancière a aussi publié Scènes du régime esthétique de l'art aux éditions Galilée en octobre. (Béla Tarr, Le temps d’après, de Jacques Rancière, Editions Capricci, collection "Actualité critique" 96 pages. 7,50€)

Le livre se conclut sur un espoir. Celui de voir un autre film de Béla Tarr : "Le dernier film est encore un matin d'avant et le dernier film est encore un film de plus? Le cercle fermé est toujours ouvert."

La Cinémathèque française, voyages à Métropolis et chez Tim Burton

Posté par vincy, le 28 août 2011

Pour l'année 2010/2011, la Cinémathèque française va nous en mettre plein les yeux. Après le triomphe de l'exposition Stanley Kubrick (un record de 140 000 visiteurs!), la Cinémathèque proposera des voyages autour du monde : USA, Italie, Japon, Outre-mer, Estonie, Japon, Hong Kong, Israël, Egypte, Argentine,...

Voici un choix non exhaustif et subjectif de la part de la rédaction : les 7 événements à ne pas manquer.

Blake Edwards (24 août -17 octobre) : le prince de la comédie américaine élégante récemment disparu (voir actualité du 16 décembre 2010)a les honneurs d'une rétrospective, qui voit défiler la Panthère rose, Boire et déboires, The Party, La grande course autour du monde, Le jour du vin et des roses, S.O.B., Victor Victoria et le mythique Diamants sur canapé.

Shirley Maclaine (29 août - 5 septembre) : hommage à l'une des reines du cinéma américain, conjointement à celui du Festival de Deauville. La soeur de Warren Beatty reste l'une des rares comédiennes à avoir su traverser les époques. Au programme, Bienvenue Mister Chance, Comme un torrent, La garçonnière, Irma la Douce, Mais qui a tué Harry? (un Hitchcock délicieux), Tendres passions, La rumeur...

Metropolis (19 octobre -29 janvier) : le film culte de Fritz Lang avait fait l'objet d'une projection en plein air Porte de Brandebourg lors de la Berlinale 2010. Voici l'exposition qui était, à l'époque, au Musée du cinéma de Berlin, à la fois making of du film et de sa restauration. A cela s'ajoutera une rétrospective Fritz Lang, des conférences (dont l'une sur l'invention du décor), une lecture, un cycle Cités futuristes (d'Akira à Total Recall), une sortie DVD de Metropolis et deux livres (Fritz Lang au travail, Metropolis). / voir aussi notre actualité du 13 février 2010

Steven Spielberg : avec deux films cette année, la Cinémathèque ne pouvait pas passer à côté du cinéaste. Pour Cheval de guerre, une rétrospective, qui sera inaugurée en sa présence, est prévue. Spielberg lancera ainsi les festivités de ses 40 ans de cinéma (Duel), en attendant un livre-anthologique prévu avant l'été.

Alain Cavalier : le succès de Pater légitime d'autant plus le cycle qui lui sera consacré au printemps. Le cinéaste libre fera une "conversation informelle" avec les cinéphiles et permettra de (re)découvrir ses oeuvres intimes souvent passées inaperçues, mais aussi ses films "plus classiques" qui ont bâti sa réputation. Il sera là tous les jours pour dialoguer avec le public.

Tim Burton (7 mars 2012) : première étape de la tournée mondiale de l'exposition lancée au Museum of Modern Art de New York avec succès (700 000 visiteurs!), "L'art dans tous ses états" sera l'un des événements culturels de l'année. Toutes les facettes de l'artiste seront dévoilées : photographe, illustrateur, scénariste, ... le décor sera encore au coeur de cette exposition phare qui revisitera ses films et son univers. Une Master class avec Burton est programmée, en plus de l'intégrale des films et d'une carte blanche!

Bernardo Bertolucci : l'un des derniers géants du cinéma italien mérite cette rétrospective. En sa présence, "il maestro" reviendra sur cet itinéraire peu conformiste, son engagement politique et social... il parlera aussi sans doute de son nouveau film en 3D, moins d'un an après sa Palme d'or d'honneur à Cannes (voir actualité du 11 mai 2011).

et aussi : la France de l'outre-mer au cinéma, le cinéma fantastique français, les 100 ans du cinéma estonien, un hommage à Nanni Moretti (en sa présence), la musique de films avec Gabriel Yared, une rétrospective Robert Altman, une histoire du cinéma égyptien, un cycle Kiyoshi Kurosowa, Serge Daney... et un colloque international sur le cinéma numérique les 13 et 14 octobre ("Quel avenir pour les Cinémathèques?").

La Rochelle 2011 : petit guide du cinéma de Buster Keaton

Posté par Benjamin, le 6 juillet 2011

la rochelleCette année le Festival international du film de La Rochelle rend hommage au grand Buster Keaton à travers une rétrospective de son œuvre. 15 courts métrages et 13 longs choisis dans sa riche filmographie. De quoi découvrir le talent unique de l’artiste et se délecter de ses multiples prouesses physiques !

Ecran Noir, qui n’oublie jamais de défendre le patrimoine cinématographique, va vous présenter un petit panel de films qu’il ne faut absolument pas manquer. Des Buster cultes ! Des Keaton de génie qui vous rappelleront que le cinéma actuel n’a pas toujours la même superbe que celui des années 20.

L’homme face à la machine

Les deux premiers films que nous vous présentons sont certainement les plus connus de l’artiste : Le mécano de la General et La croisière du Navigator. Ce sont deux des plus gros succès de Buster Keaton au box-office de l’époque et deux films qui se rejoignent sur de nombreux points. Ces deux longs métrages permettent à Keaton d’explorer l’un de ses thèmes favoris : l’homme face à la machine (une locomotive pour l’un et un paquebot à l’abandon pour l’autre), mais un homme seul ! Buster Keaton y fait contraster la petitesse de sa figure face à la taille monstrueuse de ces machines qu’il doit maîtriser. Il court alors de chaque côté de la machine, tente de la faire fonctionner, se plie à ses mécanismes complexes... Il doit adapter son corps au gabarit d’un paquebot ! Il calque alors ses mouvements sur celui de la machine et ses actions, ses actes, deviennent presque robotiques. Il agit par pur mécanisme, par automatisme.

Dans ces deux films, on apprécie les trouvailles de Keaton acteur qui, étant presque seul dans un décor immense, doit se creuser les méninges pour trouver des gags et ne pas laisser un moment de répit au spectateur. Dans Le mécano de la General, il utilise comme fil conducteur un simple aller-retour. Dans la première partie du film, il poursuit des soldats nordistes jusque dans leur territoire, et dans la seconde partie, il est à son tour poursuivi. Les gags utilisés dans la première partie trouvent alors leur parfait répondant dans la seconde. Du génie pur !

Mais, il y a aussi de réelles trouvailles concernant la mise en scène. Le cadre est restreint car il ne peut quitter l’espace offert par les deux machines. Keaton est donc contraint de s’adapter et de ruser. Il opte alors pour de longs travellings en plan d’ensemble qui permettent de capter toute l’action de façon fluide. Il a toujours fait attention, durant sa carrière, à garantir la continuité de l’action pour prouver au spectateur qu’il n’y a aucune « tromperie » de sa part.

Ne passez surtout pas à côté de ces deux merveilles qui ont été certainement les films les plus « monumentaux » de Buster Keaton.

Buster seul contre tous

Une autre des particularités de Buster est la course à pied. Oui, car il ne faut jamais oublier que Buster est l’artiste burlesque le plus physique du cinéma muet. Harold Lloyd et Chaplin ne l’égalent certainement pas sur ce terrain. Buster Keaton, lui, a souvent risqué sa vie pour la simple « beauté du geste ». Et avec ses fameux plans d’ensemble et plans larges, il offre une parfaite visibilité de son corps en pleine action. C’est ainsi que dans des films tels que Les fiancées en folie et le court métrage Malec l’insaisissable, il fait la démonstration de ses talents d’athlète. Deux films particulièrement savoureux !

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Euzhan Palcy : d’Aimé Césaire à Cannes en passant par le MOMA de New York

Posté par vincy, le 6 avril 2011

Année des Outre-mer en France, 2011 sera l'occasion de faire honneur à la réalisatrice martiniquaise Euzhan Palcy.

Aujourd'hui 6 avril, à l'occasion de l'hommage de la Nation rendu à Aimé Césaire, poète et politicien martiniquais, Euzhan Palcy présentera son film de sept minutes consacré à la vie du grand homme, sacré au Panthéon.

Il s'agit d'un extrait de la trilogie Aimé Césaire, une parole pour le XXIe siècle (1994), qui sortira en DVD le 16 mai, tout comme le coffret de la trilogie Parcours de dissidents (2005, avec la voix de Gérard Depardieu).

Le 14 mai, lors du 64e Festival de Cannes, dans le cadre de la sélection Cannes Classics, elle viendra sur la Croisette pour la projection de son plus grand succès, Rue Cases-Nègres (1983), en présence de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication. Ce film a reçu lors de sa sortie le César du meilleur premier film, le Prix Louis Delluc et plus de 17 prix internationaux, dont le Lion d’Argent et le Prix d’Interprétation Féminine à la Mostra de Venise.

Le 18 mai, à New York, le Musée d'Art moderne de la ville (le MOMA) lancera la première grande rétrospective dédiée à sa carrière. The Euzhan Palcy Retrospective comprendra évidemment Une saison blanche et sèche, avec Marlon Brando.

Un mois plus tard, le 18 juin, aux Invalides (à Paris) et dans les Préfectures du territoire français, l'exposition "Parcours de dissidents" sera lancée. Cette exposition nationale sur la dissidence est basée sur le film du même nom.

Le 20 juin, elle commencera le tournage à Los Angeles de son prochain film, Mahalia Jackson. Il s'agit du biopic autour de la chanteuse de Gospel et de la militante des droits civiques. On fête cette année le centenaire de sa naissance et en 2012 le 40e anniversaire de sa mort. Le rôle est interprété par Fantasia Barrino.