Alors que son prochain film Ma vie avec John F. Donovan (The Death and Life of John F. Donovan) est attendu à Cannes ou à Venise, Xavier Dolan a confié qu'il reviendrait au Québec pour son prochain drame. Selon The Hollywood Reporter, il prépare actuellement Matt & Max, un film sur deux amis proches des trente ans qui se déroulerait dans la Belle province.
Le réalisateur incarnerait lui-même Max, et Anne Dorval (Comment j'ai tué ma mère, Mommy) retrouverait le rôle de sa mère.
Le reste des acteurs serait également québécois et proches du cinéaste.
A l'origine, Ma vie avec John F. Donovan devait parler d'homosexualité, et de la manière de vivre avec, sa représentation et sa place dans la société. Mais finalement, le film est davantage un drame familial qu'une réflexion sur l'identité gay. Or, depuis quelques temps, Xavier Dolan ne cache pas son intérêt pour les films LGBT, couvrant de louanges des œuvres comme Call Me By Your Name, Seule la terre ou encore Beach Rats.
Avec Matt & Max, il veut aborder plus frontalement le sujet. Il sera aussi comédien dans Boy Erased, un film sur les thérapies de conversion réalisé par Joel Edgerton. "Je ressens le besoin d'explorer des personnages qui ne sont pas nécessairement gays" explique-t-il dans un premier temps. "Mais quand j'ai lu le scénario de Boy Erased, j'ai été touché au cœur. (...) Cela m'a donné envie de revenir à l'écriture avec un scénario sur des personnages qui sont homosexuels."
Le script a été achevé il y a quelques semaines et il espère pouvoir tourner le film cet automne. "Ce sera une combinaison de Tom à la ferme, esthétiquement, et de Mommyen termes d'énergie et d'esprit."
Le Syndicat français de la critique de cinéma a dévoilé ses lauréats pour l'année 2017, lundi 30 janvier. Sans trop de surprises, 120 battements par minute, Grand prix du jury à Cannes, a été distingué comme meilleur film français. Le film de Robin Campillo est l'un des favoris pour les prochains César et prix Lumière.
Faute d'amour de Andreï Zviaguintsev, Prix du jury à Cannes, a remporté le prix du meilleur film étranger. Et c'est l'une des révélations du Festival de Cannes 2016, Grave, de Julia Ducournau, sélectionné alors à la Semaine de la critique, qui a gagné le prix du meilleur premier film français. I'm not a Witch de Rungano Nyoni s'est vu décerner le prix du meilleur premier étranger.
Le Syndicat a aussi récompensé Va, Toto! de Pierre Creton (Film singulier francophone) et Des hommes à la mer de Lorris Coulon (court métrage français).
Côté petit écran, les critiques ont choisi Un ciel radieux de Nicolas Boukhrief comme meilleure fiction française, Un Français nommé Gabin d'Yves Jeuland et François Aymé comme meilleur documentaire français et Manon 20 ans de Jean-Xavier Lestrade comme meilleure série française.
Pour les DVD/Blu-Ray, les lauréats sont Poesia sin fin d'Alejandro Jodorowsky (DVD/Blu-ray récent), Alfred Hitchcock, les années Selznick (coffret), J'accuse de Abel Gance (patrimoine), et Le complexe de Frankenstein d'Alexandre Poncet et Gilles Penso (Curiosité).
Enfin 3 livres ont été distingués: Continental film, cinéma français sous contrôle allemand de Christine Leteux (meilleur livre français), Aventures de John Boorman (meilleur livre étranger) et Cinéma d'animation, la French Touch (album).
Mon garçon a reçu le 14e Prix Jacques Deray du meilleur film policier français de l'année. Le film de Christian Carion, sorti en septembre et qui a séduit un peu plus de 40000 entrées, succède à Diamant noir, lauréat l'an dernier.
Tourné en un peu plus d'une semaine, le film raconte l'histoire d'un père prêt à tout pour retrouver son fils enlevé dans un camp de vacances.
Guillaume Canet et Mélanie Laurent incarnent les deux parents de ce film écrit de manière improvisée. Le film vient de sortir en DVD/Blu-Ray/VàD le 23 janvier.
Christian Carion recevra le prix le 24 février prochain à l’Institut Lumière. L'Institut qui organise ce prix avec l'Association des amis de Jacques Deray évoque un "polar conceptuel et audacieux" pour justifier son choix.
Plus tôt cette semaine, les cadres de Netflix présentaient leur bilan du quatrième trimestre 2017. L'occasion pour Reed Hastings de faire l'éloge de la série historique The Crown et du blockbuster assassiné par la critique Bright. Mais sans surprise, l'affaire Kevin Spacey était encore dans les esprits.
En effet, à l'automne dernier, l'acteur principal de House of Cards a été accusé par la star de Star Trek Discovery d'avoir tenté de l'agresser sexuellement alors qu'il était âgé de 14 ans. Prises très au sérieux parle géant du streaming, ces accusations ont été suivies par le renvoi d Kevin Spacey de House of Cards. Bien décidés à garder Robin Wright pour une dernière salve d'épisodes, les producteurs ont alors décidé de faire mourir le personnage incarné par Kevin Spacey, Kevin Underwood, et de faire de son épouse Claire la star du show dès le début de la sixième saison. Des séances entières de réécritures et une reprise du tournage plus tardive qui a un coût.
Deadline révèle ainsi que tout ce travail entrepris par Netflix afin de s'éloigner de l'affaire Kevin Spacey et de protéger le show aurait coûté 39 millions de dollars. L'acteur a bénéficié de l'absence d'une clause de morale dans son contrat. De quoi payer ses avocats et sa retraite. Produite à grands frais, House of Cards a longtemps été la prestigieuse devanture de Netflix. A tel point que Kevin Spacey allait prochainement être à l'affiche de leur prochain long-métrage, le très attendu Gore. Le coût des reshoots et des réécritures est compris dans la somme évoquée par David Wells cette semaine. Evincé de la course aux Oscars, Kevin Spacey devrait passer devant la justice américaine dans les semaines qui viennent, les plaintes s'étant multipliées entre-temps. Netflix annoncera bientôt la date de sortie de l'ultime saison de House of Cards.
Une fois n'est pas coutume, ce ne sera pas un acteur ou une actrice américain(e) qui sera sur la scène des César cette année. L’Académie des Arts et Techniques du Cinéma vient d’annoncer que Penélope Cruz recevra le César d’Honneur de la 43e Cérémonie des César.
C'est la deuxième fois qu'un(e) artiste espagnol(e) est ainsi distingué(e). Pedro Almodovar a eu le droit à un tel honneur... en 1999!
Penélope Cruz succède donc à 9 stars anglo-saxonnes. Egérie Lancôme, star exportée à Hollywood, oscarisée (et au total trois fois nommée), récipiendaire de trois Goyas (pour 10 nominations!) et deux European Film Awards, un Donatello, et un prix d'interprétation (collectif) à Cannes, l'actrice muse de Pedro Almodovar (5 films ensemble) a été révélée en 1992 par Jambon, jambon (Jamón, jamón) de Bigas Luna et Belle époque de Fernando Trueba a tourné avec les réalisateurs les plus importants en Espagne puis dès le début des années 2000 avec des cinéastes intarnationaux: Alejandro Amenábar, Woody Allen, Ridley Scott, Rob Marshall, Kenneth Branagh, Sergio Castellitto, Stephen Frears, Jacques Weber, Billy Bob Thornton, Cameron Crowe, John Madden, Gérard Krawczyk, Agustín Díaz Yanes, Isabel Coixet, Ben Stiller...
"Sublime et envoutante, sa force de caractère lui permet de jouer toutes les femmes au cinéma. Et c’est avec délice et grande hâte que nous nous réjouissons à l’idée de l’acclamer le vendredi 2 mars prochain, sur la scène de la Salle Pleyel" explique le communiqué.
A 43 ans, elle est toujours au top: nommée aux prochains Goyas pour Loving Pablo de Fernando León de Aranoa, présenté à Venise, à l'affiche du succès international de Kenneth Branagh, Le crime de l'Orient-Express (350M$ de recettes dans le monde), incarnant Donatella Versace dans la série American Crime Story qui sera diffusée à partir de février, elle est attendue à Cannes avec Todos lo Saben d’Asghar Farhadi et s'apprête à tourner avec Todd Solondz dans Love Child.
Le Festival de Sundance 2018 s'est achevé cette nuit dans la station de ski de l'Utah. Le palmarès n'a favorisé aucun film particulièrement, hormis Search qui repart avec trois prix hors jury.
The Miseducation of Cameron Post de Desiree Akhavan, adapté du roman de Emily M. Danforth (inédit en France), a logiquement emporté le Grand prix du jury après avoir fait le buzz tout au long du festival. Ce film sur les thérapies de conversion d'adolescents chrétiens, avec Chloë Grace Moretz et Jennifer Ehle, est le deuxième de la réalisatrice, qui, dans son premier long, Appropriate Behavior confrontait déjà l'identité sexuelle dans un milieu social hostile.
Le public a préféré Burden d'Andrew Heckler comme film américain, avec Garrett Hedlund, Andrea Riseborough et Forest Whitaker. L'histoire est celle d'un membre du Ku Klux Klan qui va changer d'opinions en tombant amoureux d'une mère célibataire et en se laissant convaincre par un prêtre afro-américain.
Le Grand prix du jury pour un documentaire suit un Prix Nobel qui part en croisade contre l'esclavage dans son Inde natale (Kailash de Derek Doneen). Le public a choisi The Sentence de Rudy Valdez, sur une mère qui doit purger une peine de 15 ans de prison.
Côté international, Butterflies, un drame familial turc de Tolga Karaçelik, a reçu le Grand Prix tandis que le public a opté pour The Guilty, un polar sur une femme kidnappée. Le Grand prix du documentaire a été décerné à Of Fathers and Sons du syrien exilé Talal Derki, qui fait le portrait durant deux ans d'enfants grandissant dans une famille islamiste. Le public a distingué un autre film sur la Syrie, This Is Home : A Refugee Story de Alexandra Shiva, qui retrace le parcours de quatre familles syriennes cherchant à rejoindre les Etats-Unis.
Compétition US - fiction
Grand Prix du jury: The Miseducation of Cameron Post
Prix du public: Burden
Réalisation: Sara Colangelo pour The Kindergarten Teacher
Scénario: Christina Choe pour Nancy
Prix spécial du jury pour un premier film: Reinaldo Marcus Green pour Monsters and Men
Prix spécial du jury pour la mise en scène (excellence): I Think We’re Alone Now
Prix spécial du jury pour l'interprétation: Benjamin Dickey pour Blaze
Compétition US - documentaire
Grand Prix du jury: Kailash
Prix du public: The Sentence
Réalisation: Alexandria Bombach pour On Her Shoulders
Prix spécial du jury pour l'impact social: Crime + Punishment
Prix spécial du jury pour la vision créative: Hale County This Morning, This Evening
Prix spécial du jury pour la mise en scène (révélation): Minding the Gap
Prix spécial du jury pour la narration: Three Identical Strangers
Compétition internationale - fiction
Grand Prix du jury: Butterflies
Prix du public: The Guilty
Réalisation: Isold Uggadóttir pour And Breathe Normally
Prix spécial du jury pour l'interprétation: Valeria Bertucecelli pour The Queen of Fear
Prix spécial du jury pour le scénario: Julio Chavezmontes & Sebastián Hofmann pour Time Share
Prix spécial du jury pour l'ensemble du casting: Dead Pigs
Compétition internationale - documentaire
Grand Prix du jury: Of Fathers and Sons
Prix du public: This Is Home
Réalisation: Sandi Tan pour Shirkers
Prix spécial du jury: Steven Loveridge pour Matangi/Maya/M.I.A.
Prix spécial du jury pour l'image: Maxim Arbugaev et Peter Indergand pour Genesis 2.0
Prix spécial du jury pour le montage: Maxim Pozdorovkin et Matvey Kulakov pour Our New President
Autres prix
Prix du public NEXT: Search
Prix de l'innovation NEXT: Night Comes On et We the Animals
Prix de la fiction Alfred P. Sloan: Search
Prix NHK Sundance Institute: Remi Weekes pour His House
Prix des producteurs Amazon Studios / Sundance Institute: Katy Chevingy et Marilyn Ness pour Dark Money et Sev Ohanian pour Search
Prix Netflix Frontières ouvertes: Talal Derki pour Of Fathers and Sons et Chaitanya Tamhane, Tatiana Huezo pour Night on Fire
Dans un entretien à Ecran Noir, Luca Guadagnino, réalisateur de Call Me By Your Name, quatre fois nommé aux Oscars et récompensé par une quarantaine de prix depuis sa première projection à Sundance il y a un an, a confié que ce n'était pas une suite qu'il préparait mais plusieurs.
"Ce seront des épisodes, comme une chronique familiale" nous explique-t-il. "Call Me By Your Name peut être vu comme le premier chapitre d'une famille où Elio ( Timothée Chalamet, nommé aux Oscars, ndlr) devient un jeune homme. Il va falloir qu'il s'interroge sur sa place dans le monde, sur ce qu'il veut et comment il a encaissé son drame intime" précise le cinéaste.
Le roman d'André Aciman qui a inspiré le scénario de James Ivory, Appelle-moi par ton nom (Grasset le réédite le 7 février), est d'ailleurs écrit comme un flash-back. "C'est un souvenir d'un été dont ressort une certaine nostalgie, que James Ivory a transformé en un passage initiatique à l'âge adulte au présent" raconte le réalisateur.
La fin du livre est en effet assez différente. Elio et Oliver (Armie Hammer) y sont plus âgés. La vie est passée, quinze ans pour être précis. Le dernier chapitre n'a pas été adapté dans le film soit quelques dizaines de pages qui révèlent en creux ce que sont devenus Elio, Oliver, le père (Michael Stuhlbarg). De nombreuses indications sur leurs personnages s'y trouvent. Il y a ainsi cette phrase : "C'est ma barbe qui l'a empêché de me reconnaître". Avouons que Timothée barbu, ça peut avoir de l'allure.
Luca Guadagnino a quelques idées: "Je pense qu'Elio peut devenir un cinéphile" et il nous avoue qu'il veut voir "la mère (Amira Casar, ndlr) prendre plus d'importance."
"Elio sera mon Antoine Doinel" affirme-t-il en faisant référence à la série de films que François Truffaut a réalisé avec Jean-Pierre Léaud. "J'aime l'idée de garder les mêmes acteurs, comme une troupe de théâtre, et d'imaginer comment ils vont grandir..."
Il commence à écrire la suite. Il parle d'au moins cinq films au final.
En attendant ses prochains films de fiction, Peter Jackson va se lancer dans le documentaire. Le cinéaste oscarisé du Seigneur des Anneaux va s'intéresser à la Grande guerre pour marquer le centenaire de la fin de la première guerre mondiale.
Peter Jackson assure qu'il montrera des images jusqu'ici jamais vues, qui seront restaurées et colorisées. Il souhaite ramener à la vie ces histoires vraies, ces expériences personnelles de ces gens qui ont vécu le conflit. "Ces images d'archives sont incroyables: les visages de ces hommes vous sautent aux yeux" explique-t-il. Pour cela, il a reçu l'autorisation de fouiller dans les archives de la BBC et du London’s Imperial War Museum.
Peter Jackson a été contacté par ce musée il y a deux ans. Depuis des centaines d'heures d'entretiens ont été enregistrées.
Le film sortira en octobre au cinéma au Royaume Uni après une présentation spéciale au BFI London Film Festival. Le résultat, on l'espère, sera visible à l'extérieur du Royaume Uni.
Zipporah Films, la société du documentariste Frederick Wiseman, en compétition à Venise avec son dernier film Ex Libris, a signé un accord avec Kanopy, une plateforme de streaming spécialisée dans les documentaires, films d'auteurs et classiques de cinéma. L'intégralité des films du cinéaste sera disponible en SVàD. La particularité de Kanopy est d'être destinée aux bibliothèques (plus de 4000) et aux universités (plus de 3000). Lancé en 2008, ce service est utilisable sur iOS, Android et Windows. Il est gratuit pour les détenteurs d'une carte d'une bibliothèque adhérente à Kanopy.
Wiseman, 88 ans, lâche ainsi tout son catalogue (At Berkeley, Crazy Horse, In Jackson heights, La Comédie-Française ou l'Amour joué, La Danse - Le Ballet de l’Opéra de Paris, National Gallery...). Seul Ex Libris sera disponible plus tard dans l'année, à cause d'une clause contractuelle qui oblige le cinéaste-producteur à le diffuser d'abord sur PBS. Jusqu'ici, aucun film du réalisateur n'est diffusé sur une plateforme SVàD.
Au total 40 films seront accessibles et trouveront sans aucun doute un nouveau public. Plus de 5 millions de personnes utilisent Kanopy, qui propose plus de 30000 œuvres.
Ex Libris, The New York Public Library sortira en DVD et en VàD en France le 6 mars.
Ce soir à 20h au festival international de la bande dessinée d'Angoulême, La mort de Staline, déjà présenté Dinard fin septembre, sera projeté en présence de l'auteur de la bande dessinée éponyme, Fabien Nury. Le film, coproduction française qui sera distribué par Gaumont fin mars en dans l'Hexagone, est réalisé par Armando Ianucci (In the Loop), avec un casting quatre étoiles anglo-saxon.
Pendant ce temps-là, on ne badine pas avec un mythe en Russie. Le ministère russe de la Culture a en effet annulé mardi la sortie prévue cette fin de semaine, de la comédie franco-britannique: "La licence de distribution du film La Mort de Staline a été retirée", a indiqué à l'AFP une porte-parole du département du cinéma du ministère.
Ce qui est surprenant c'est que ce sont aussi des cinéastes, en plus de députés et hommes politiques russes, qui avaient appelé le ministre de la Culture Vladimir Medinski à interdire sa distribution. Ils considèrent que la comédie porte atteinte "à des symboles nationaux russes". Une susceptibilité mal placée ou un humour incompris...?
On ne badine pas avec Staline
A une semaine des commémorations du 75e anniversaire de la victoire soviétique dans la bataille de Stalingrad contre l'Allemagne nazie, la date était provocatrice, peut-être. Dans ce film, où la succession de Staline est vue comme une farce burlesque et les grands hommes d'Etat de l'époque comme des pantins assoiffés de pouvoir, lâches, complotistes et se menaçant les uns et les autres, le régime soviétique d'il y a 65 ans n'est pas forcément vu sous son plus beau jour.
Mais la mémoire nationale russe n'est pas un sujet de plaisanterie. Et on en a envoyé au goulag pour moins que ça.
La mort de Staline a reçu deux nominations aux Bafta (scénario et musique), les Oscars britanniques, 13 nominations aux British Independent Film Awards (et en a gagné 4: casting, second-role masculin, maquillage, décors), et le Prix de la critique internationale au Festival de Turin.