Edito: Gold Stream

Posté par redaction, le 25 janvier 2018

Les chiffres sont tombés: 7 nominations aux Oscars et 111 millions d'abonnés pour Netflix. La plateforme n'en finit pas de s'envoler. Le dernier trimestre a été porté par le carton de Bright, un film avec Will Smith à 90M$ exclusivement diffusé à ses abonnés, et les succès de The Crown, Mindhunter, Black Mirror et Stranger Things côté séries. Netflix a ainsi encaissé un profit de 186M$ au dernier trimestre. Et a annoncé un gros investissement dans les créations originales pour l'année qui vient, y compris sur des marchés locaux comme l'Allemagne. Au total, c'est pas loin de 8 milliards de dollars qui seront dépensés. A Sundance, c'est déjà l'un des acteurs les plus présents au marché du film cette semaine. Et sa dernière acquisition n'est rien d'autre que Rodolphe Belmer, ancien patron de Canal +, qui rendre au conseil d'administration du groupe pour développer le marché européen. Seul bémol, le chèque de 39M$ qu'il a fallu payer à Kevin Spacey pour l'abandon de sa présence dans House of Cards et le développement du biopic Gore.

La guerre est désormais du côté des contenus mais surtout de leur diffusion. La SVàD excite tout le monde. Turner et Warner Bros vont lancer FilmStruck, un service SVOD déjà disponible aux Etats-Unis et qui va s'exporter, d'abord au Royaume-Uni. Le groupe Disney prévoit de lancer son propre service en 2019, avec un catalogue qui pourrait gigantesque si le rachat de la Fox est autorisé, en plus de prendre la majorité des parts dans Hulu.

De leurs côtés, MoviePass (1,5 million d'abonnés en fichier) s'invite dans le business à Sundance en lançant MoviePass Ventures, afin d'acquérir des films. Le service de cartes de fidélité tout juste lancé trouble le jeu pour pouvoir devenir distributeur. Première acquisition avec The Orchard, American Animals, pour 3M$, réalisé par Bart Layton. Quel va être le rôle de ce nouvel entrant? Vraisemblablement, fournir ses fichiers d'abonnés au distributeur pour des campagnes marketing ciblées, en plus de tarifs réduits sur le film: de quoi faire monter les recettes pour un premier week-end.

Amazon change de stratégie. Le studio s'était construit en défendant un cinéma d'auteur (Manchester by the Sea, The Lost City of Z). Il veut désormais miser sur des films à 50 millions de $. Amazon veut des contenus qui élargissent son audience pour persuader ses "spectateurs" qui sont aussi des consommateurs de rejoindre on programme Prime. Pour la série Le Seigneur des anneaux, Amazon investit 250M$.

On en est là: les Américains envahissent l'espace et chamboulent les règles. Pendant ce temps, en Europe on se débat avec la chronologie des médias, Wild Bunch et Canal + vont très mal, France Télévisions réfléchit à un Netflix européen (aux allures d'usine à gaz), projet d'ailleurs abandonné par Canal +, et les Français se gavent de séries (plutôt américaines du coup, parfois britanniques) sur des plateformes numériques (toutes américaines).

La France veut devenir une superpuissance culturelle, avec une "soft power" qui réussit bien aux Etats-Unis et au Japon, et veut que la francophonie devienne le deuxième territoire linguistique du monde: c'est mal parti avec un tel retard. On connaîtra bientôt mieux le jargon de la Maison blanche et des prisons américaines que l'argot et les coutumes de l'Hexagone.

3 raisons d’aller voir The Greatest Showman

Posté par wyzman, le 24 janvier 2018

Sorti le 20 décembre aux Etats-Unis (où il a déjà récolté plus de 115M$), The Greatest Showman débarque enfin dans les cinémas français. L'occasion de se passionner pour les péripéties de PT Barnum et de découvrir le talent de Michael Gracey.

1. L'histoire est captivante. Les plus critiques d'entre nous se sont certainement arrêtés aux réécritures de la vie de PT Barnum mais ce n'est pas notre cas. Centré sur le quotidien de cet entrepreneur américain du 19ème siècle qui a fait fortune dans les freakshows avant de lancer son propre crique, The Greatest Showman traite des choix ambitieux qu'il faits, de sa démesure et de sa vie sentimentale mouvementée. Très lisse, le scénario convainc difficilement au niveau des dialogues mais se rattrape grâce à des numéros dignes des meilleures comédies musicales (Roméo + Juliette, Moulin Rouge, etc.) Et ce sont ces séquences techniques absolument parfaites qui font tout l'intérêt de ce film. Lors des rares temps morts, Michael Arndt réussit même l'exploit de faire durer le plaisir tout en posant les bases du star-system et des télé-réalités (oui, oui).

2. Hugh Jackman est au sommet de son art. Après nous avoir surpris dans Logan l'an dernier, l'interprète de Wolverine et acteur principal de The Greatest Showman impressionne de nouveau. Sa performance en PT Barnum est d'une force telle qu'elle finit rapidement par éclipser le reste du casting. A ses côtés, Zendaya Coleman, Michelle Williams et Zac Efron font d'excellents seconds rôles, porteurs de sens et toujours là pour alimenter le jeu de l'Australien de 49 ans. Si ses performances de chanteur et de danseur dans Australia et Les Misérables laissaient vite place à des critiques, il est ici incroyablement bon. En plus de porter (et de sauver par moments) cette comédie musicale, il offre à cette dernière tout son savoir-faire d'entertainer d'exception. Plus sexy que jamais, on espère secrètement qu'il s'intéressera davantage à ce sous-genre à l'avenir.

3. C'est un feel-good movie indispensable. En pleine awards season, nous pourrions avoir tendance à oublier la puissance des comédies musicales pour ne privilégier que les drames. Or, The Greatest Showman est l'énième preuve qu'un feel-good movie est la meilleure chose à voir pour bien débuter l'année, après avoir survécu aux fêtes. Dansant et intriguant, le film de Michael Gracey peut se targuer d'avoir une bande originale de grande qualité qui fait oublier le ridicule de certaines transitions musicales. Nommée aux Oscars, "This Is Me" devrait vite intégrer vos playlists quotidiennes. Parce que tendre, divertissant et amusant, on vous recommande de foncer voir The Greatest Showman pour mettre de la couleur dans votre hiver.

[DVD/VàD] Golem le tueur de Londres, une enquête horrifique avec Bill Nighy

Posté par kristofy, le 24 janvier 2018

Le pitch: Londres, 1880. Une série de meurtres secoue le quartier malfamé de Limehouse. Selon la rumeur, ces crimes ne peuvent avoir été perpétrés que par le Golem, une créature des légendeas d'Europe centrale. Scotland Yard envoie Kildare (Bill Nighy), l'un de ses meilleurs détectives, pour tenter de résoudre l'affaire...

Golem, le tueur de Londres avait fait le tour des festivals de cinéma de Toronto à Sitges en passant par Bruxelles (le BIFFF), en France par ceux de Beaune (Prix spécial), de Paris (le PIFFF) et avant ça au Festival du Film Britannique de Dinard où l'acteur Bill Nighy était venu accompagné le film. Bonne nouvelle, c'est enfin possible de le découvrir en dvd, blu-ray et vàd.

Dans ce Londres victorien il y aurait un tueur en série qui signe ses crimes du surnom de 'Golem' et un des suspects serait un comédien de music-hall, sauf qu'il aurait été lui tué par sa femme... Il y aura presque autant de suspects que de fabuleux acteurs au générique : Olivia Cooke, Douglas Booth, Eddie Marsan, Sam Reid, Maria Valverde, Daniel Mays... Qui a vraiment tué qui et pourquoi? Les assassinats vont-ils continuer? Il y a plus d'un mystère dans cette histoire que doit débrouiller l'enquête de l'inspecteur Kildare (alias Bill Nighy).

Un second-rôle de premier plan

Bill Nighy c'est la personnification même de la classe britannique que l'on croise depuis une quarantaine d'années entre télévision et cinéma : on le retrouve plusieurs fois chez Richard Curtis (dans Love actually en star pop sur le retour, Good morning England et Il était temps) tout comme chez Edgar Wright (dans Shaun of the deadHot fuzzLe dernier pub avant la fin du monde), et aussi dans des sagas spectaculaires comme les Harry PotterUnderworldPirates des Caraïbes... ). Le temps d'une rencontre avec lui à Dinard il avait particulièrement évoqué l'époque de cette histoire qui imprègne d'un certain climat gothique ce film qui tient en haleine jusqu'à son final.

Tous suspects: "Cette époque victorienne est visuellement très intéressante comme cadre pour un film. Le scénario était étonnant avec un mix de personnages de fictions et de personnages réels. J’ai adoré l’idée que Karl Marx puisse être un suspect tout comme George Gissing qui est un grand écrivain, et Dan Leno qui était un comédien célèbre de l’époque. Le scénario est très intelligent, il se rapproche d’une sorte de film de genre en étant peut-être un sub-genre, j’aime beaucoup les films de détectives. A cette époque l’Est de Londres c’était un peu une sorte de Far-West dangereux, ce qu’on appellerai presque aujourd’hui une no-go zone, personne n’y allait si on n'avait aucune nécessité à y aller. Il y avait des vols et des meurtres... "

Flic paria: "J’ai aimé le fait que ce policier ait été un peu mis à l’écart, peut-être à cause d’une rumeur d’homosexualité, sans que le film ne précise vraiment ce qui s’est passé ou pas. En tout cas ce genre de chose à Londres en 1880 était presque synonyme de bannissement si on était un représentant de l’ordre. Bref, Ce que j’admire c’est la subtilité du scénario qui laisse deviner que ce détective est probablement gay tout en étant aussi séduit d’une manière romantique par cette femme jouée par Olivia Cooke, puisqu'il ressent une certaine attraction envers elle pour différentes raisons. Cet homme est mis de côté par sa hiérarchie, il y a de la corruption parmi ses supérieurs. Son sens de l’injustice est aiguisé et il est donc sensible à sa situation d’avoir été mise en prison, alors il est sans doute un peu protecteur pour elle. On lui a confié l’enquête avec la supposition qu’il échouerait, car la résolutions des meurtres semble insolubles. C’est lui qui serait discrédité et pas d’autres. On lui a confié une affaire vraiment empoisonnée..."

Qui est le coupable ? Vous le découvrirez sur le petit écran.

Golem, le tueur de Londres (The Limehouse Golem) de Juan Carlos Medina
distribué par Megalys / Condor à partir du 23 janvier 2018
1h50
avec Olivia Cooke, Douglas Booth, Adam Brown, Daniel Mays, Sam Reid, Morgan Watkins, Clive Brunt, Henry Goodman, Eddie Marsan et María Valverde


Oscars 2018: les perdants et les gagnants

Posté par vincy, le 23 janvier 2018

La forme de l'eau domine largement les nominations aux Oscars avec 13 citations, devant Dunkerque (8), 3 Billboards, les panneaux de la vengeance (7), Phantom Thread et Les heures sombres (6). Dunkerque et Phantom Thread sont sans doute les élus les moins attendus, boudés par les palmarès des critiques comme par les Golden Globes. Au total, l'Académie a retenu 28 films dont 17 reçoivent au moins 2 nominations.

Studios

Grand vainqueur, la Fox, dans l'attente d'être rachetée par Disney. La filiale Fox Searchlight et le studio 20th Century Fox cumulent 27 nominations. C'est loin devant les autres majors que sont Universal/Focus Features (18), Warner Bros (14), Sony / Sony Classics (11) et Walt Disney (10). Les nouveaux venus Netflix et A24 obtiennent 7 nominations chacun. Amazon n'a été retenu qu'une seule fois. Mais le séisme c'est du côté de la Paramount qui repart avec un zéro pointé.

Genres

Ce qu'il faut retenir de ces Oscars 2018 c'est le surgissement du film de genre dans les catégories reines du meilleur film et du meilleur réalisateur avec le fantastique (La forme de l'eau) et l'horreur (Get Out). C'est une vraie reconnaissance. A ces deux films, les votants ont choisi un polar noir, un mélo gay, un film de guerre, un drame élégant, un thriller politique, une comédie dramatique, un biopic historique. Une véritable diversité de styles, qui couvre aussi bien le film d'auteur qui a gagné moins de 20M$ au box office que le blockbuster mondial.

Femmes et diversité

En s'invitant dans la course pour l'Oscar du meilleur réalisateur, l'actrice Greta Gerwig a éjecté quelques favoris avec Lady Bird. C'est seulement la 5e femme à avoir été nommée dans cette catégorie après Lina Wertmüller, Jane Campion, Sofia Coppol et Kathryn Bigelow. C'est aussi la première fois qu'une femme concoure dans la catégorie meilleure image grâce à la chef op' Rachel Morrison (pour Mudbound).

Cette année, les Oscars ont décidé en effet d'innover: la preuve avec Logan, premier super-héros nommé pour une catégorie majeure (le scénario adapté qui plus est). Là encore les genres se diversifient. Leur LGBT-philie se prolonge après l'Oscar du meilleur film pour Moonlight en 2017: Call Me By Your Name et Une femme fantastique n'ont pas manqué à l'appel.

Plus globalement, on peut noter que sur les 9 films nommés à l'Oscar suprême, 4 sont portés par des rôles féminins principaux (et des femmes fortes), et autant par des personnages "jeunes". Et hormis deux films, tous ont un discours politique soutenu.

Habitués

Ils aiment aussi les valeurs sûres: le compositeur John Williams reçoit sa 51e nomination (un record tout juste dépassé par Walt Disney. Meryl Streep bat son propre record avec sa 21e nomination. L'actrice comme Daniel Day-Lewis, lui aussi nommé cette année, a déjà gagné trois Oscars. D'ailleurs parmi les comédiens (premiers et seconds rôles), six ont déjà été Oscarisés sur vingt. Mais 8 comédiens et comédiennes sont nommées pour la première fois.

Not so whites

Et là pas d'#OscarsSoWhite avec 4 afro-américains (mais aucun asiatiques en l'absence de Hong Chau pourtant très attendue en second-rôle féminin, ni latino-américains). Côté réalisateurs, on compte un latino-américain, Del Toro qui rejoint Cuaron et Inarritu dans le club des mexicains oscarisables, et un afro-américain, Jordan Peele (c'est la cinquième fois seulement qu'un cinéaste afro-américain accède à ce club). Côté scénaristes, là encore, la diversité est très présente avec Dee Rees, Virgil Williams, Kumail Nanjiani, Guillermo del Toro et Jordan Peele.

Pas si Golden les Globes

Mais les Oscars 2018 ont aussi une autre particularité: l'émancipation croissante par rapport aux Golden Globes. Autrefois, un Golden Globe, voire une nomination suffisait à garantir une nomination aux Oscars. Dans la catégorie réalisateur, seuls deux nommés au Golden Globes sont nommés aux Oscars. Côté acteurs, le vainqueur du Golden Globe pour une comédie, James Franco, n'est pas nommé. Et le gagnant du Golden Globe du film en langue étrangère, In The Fade, n'a même pas été choisi parmi les cinq finalistes de cette catégorie aux Oscars. Dans cette catégorie, les films retenus viennent du Chili, du Liban, de Russie, de Hongrie et de Suède. Soit l'Ours d'or et la Palme d'or en face à face. Un film de Venise, deux films de Berlin et deux films de Cannes. Ne déformons pas trop ce prisme: la Mostra de Venise est la grande gagnante avec La forme de l'eau et 3 Billboards (20 nominations à eux deux). Le festival de Berlin ne cumule finalement que 6 nominations au total tandis que celui de Cannes n'en aligne que 3. Mais l'autre grand gagnant est sans doute Sundance avec Get Out, Call Me By Your Name, Mudbound et The Big Sick, soit 13 nominations à eux quatre.

Losers

James Franco a clairement payé les rumeurs de harcèlement sexuel qui le concernent. "Time's Up" pour ceux qui se comportent mal avec les femmes. Toute la question est de savoir si l'Oscar du meilleur acteur d2017, Casey Affleck, qui a souvent acheté le silence de ses "conquêtes" pas forcément consentantes sera le bienvenu pour remettre l'Oscar de la meilleure actrice. Plus étonnant, Armie Hammer s'est fait volé sa nomination par Woody Harrelson. Le second-rôle de Call Me By Your Name a semble-t-il été concurrencé par un autre second-rôle du film, Michael Stuhlbarg, très présent à l'écran cette année (Miss Sloane, La forme de l'eau, Pentagon Papers), qui a récolté plus de votes que prévu (et aurait mérité une citation pour son formidable monologue à la fin du film).

Parmi les snobés, on compte aussi au registre des actes manqués Tiffany Haddish, Diane Kruger, Helen Mirren, Judi Dench, Emma Stone côté actrices, Tom Hanks et Jake Gyllenhaal côté acteurs (où Denzel Washington parvient une fois de plus à créer l'événement avec sa 8e nomination pour un film qui n'a pas convaincu ni les critiques ni le public). Le vétéran Steven Spielberg (Pentagon Papers) et l'étoile montante Martin McDonagh (3 Billboards, l'un des deux favoris pour l'Oscar du meilleur film) ont été recalés côté réalisateurs.

Cela donne une indication d'ailleurs sur le vote final: les électeurs pourraient choisir Del Toro en réalisateur (comme ils ont choisi par le passé Ang Lee et Alfonso Cuaron sans les couronner par un Oscar du meilleur film) et 3 Billboards en film. Ce qui ferait, quoiqu'il arrive, un doublé pour Venise, où les deux films ont été primés (respectivement Lion d'or et scénario).

L'Académie a aussi préféré Phantom Thread de Paul Thomas Anderson, pourtant peu récompensé durant la saison des prix, à Wonder Woman, complètement absent de la liste des nominations y compris dans les catégories techniques. Ce n'est pas forcément une injustice. Mais assurément c'est une surprise, d'autant que Wonder Woman avait un bon buzz derrière lui. Phantom Thread et ses 6 nominations, dont film, réalisateur, acteur et second-rôle féminin, c'est au moins inattendu. D'autres films ont récolté moins de citations que prévu ou espéré comme The Florida Project et Moi, Tonya.

French touch

Finissons avec les Français: Florian Babikian, Vincent Bayoux, Victor Caire, Théophile Dufresne, Gabriel Grapperon, Lucas Navarro pour Garden Party, Max Porter et Ru Kuwahata pour Negative Space en court métrage animé, Agnès Varda en documentaire (Visages Villages), Alexandre Desplat en compositeur de musique (La forme de l'eau), Bruno Delbonnel en chef opérateur (Les heures sombres) et Emilie Georges en coproductrice de Call Me By Your Name ont été nommés aux Oscars cette année. Il faut ajouter Julie Gayet, Rachid Bouchareb, Genevieve Lemal et Jean Bréhat (L'insulte), Philippe Bober (The Square) et Pascal Caucheteux (Faute d'amour) s'ajoutent à la liste. Pas un grand cru en quantité, mais un excellent cru en qualité.

Oscars 2018 : The Shape of Water décroche 13 nominations

Posté par wyzman, le 23 janvier 2018

Il y a quelques minutes, l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences a dévoilé le nom des œuvres et professionnels du cinéma nommés pour les 90e Oscars. Sans surprise, quelques films se démarquent et font figure de favoris dans certaines catégories (La Forme de l'eau, Three Billboards : Les Panneaux de la Vengeance, Lady Bird). Mais il ne faudrait pas sous-estimer les films dont la course à l'Oscar a débuté il y a plus longtemps (Call Me By Your Name, Get Out, Dunkirk) et qui pourraient bien créer la surprise. Bien qu'aucun film n'atteigne l'impressionnant record de La La Land l'an dernier (14 nominations), La Forme de l'eau part avec une petite longueur d'avance.

- La forme de l'eau : 13 nominations
- Dunkerque: 8 nominations
- 3 Billboards, les panneaux de la vengeance: 7 nominations
- Les heures sombres, Phantom Thread: 6 nominations

Cette année, la cérémonie aura lieu le 4 mars et sera animée par Jimmy Kimmel tandis que Viola Davis, Mahershala Ali, Emma Stone et Casey Affleck remettront les prix de meilleur acteur, meilleur actrice, meilleur acteur dans un second rôle et meilleure actrice dans un second rôle.

Meilleur film
Call Me by Your Name
Darkest Hour
Dunkirk
Get Out
Lady Bird
Phantom Thread
The Post
The Shape of Water
Three Billboards Outside Ebbing, Missouri

Meilleur réalisateur

Paul Thomas Anderson, Phantom Thread
Guillermo del Toro, The Shape of Water
Greta Gerwig, Lady Bird
Christopher Nolan, Dunkirk
Jordan Peele, Get Out

Meilleur acteur
Timothée Chalamet, Call Me By Your Name
Daniel Day-Lewis, Phantom Thread
Daniel Kaluuya, Get Out
Gary Oldman, Darkest Hour
Denzel Washington, Roman J. Israel, Esq.

Meilleur actrice
Sally Hawkins, The Shape of Water
Frances McDormand, Three Billboards Outside Ebbing, Missouri
Margot Robbie, I, Tonya
Saoirse Ronan, Lady Bird
Meryl Streep, The Post

Meilleure actrice dans un second rôle
Mary J. Blige, Mudbound
Allison Janney, I, Tonya
Lesley Manville, Phantom Thread
Laurie Metcalf, Lady Bird
Octavia Spencer, The Shape of Water

Meilleur acteur dans un second rôle
Willem Dafoe, The Florida Project
Woody Harrelson, Three Billboards Outside Ebbing, Missouri
Richard Jenkins, The Shape of Water
Christopher Plummer, All the Money in the World
Sam Rockwell, Three Billboards Outside Ebbing, Missouri

Meilleurs décors
Beauty and the Beast
Blade Runner 2049
Darkest Hour
Dunkirk
The Shape of Water

Meilleure photographie
Blade Runner 2049 (Roger Deakins)
Darkest Hour (Bruno Delbonnel)
Dunkirk (Hoyte van Hoytema)
Mudbound (Rachel Morrison)
The Shape of Water (Dan Laustsen)

Meilleurs costumes
Beauty and the Beast (Jacqueline Durran)
Darkest Hour (Jacqueline Durran)
Phantom Thread (Mark Bridges)
The Shape of Water (Luis Sequeira)
Victoria & Abdul (Consolata Boyle)

Meilleur montage son
Baby Driver
Blade Runner 2049
Dunkirk
The Shape of Water
Star Wars: The Last Jedi

Meilleur mixage son
Baby Driver
Blade Runner 2049
Dunkirk
The Shape of Water
Star Wars: The Last Jedi

Meilleur court-métrage d'animation
Dear Basketball
Garden Party
Lou
Negative Space
Revolting Rhymes

Meilleur court-métrage de fiction
DeKalb Elementary
The Eleven O’Clock
My Nephew Emmett
The Silent Child
Watu Wote/All of Us

Meilleure musique de film
Dunkirk (Hans Zimmer)
Phantom Thread (Jonny Greenwood)
The Shape of Water (Alexandre Desplat)
Star Wars: The Last Jedi (John Williams)
Three Billboards Outside Ebbing, Missouri (Carter Burwell)

Meilleur effets visuels
Blade Runner 2049
Guardians of the Galaxy Vol. 2
Kong: Skull Island
Star Wars: The Last Jedi
War for the Planet of the Apes

Meilleur montage
Baby Driver (Jonathan Amos & Paul Machliss)
Dunkirk (Lee Smith)
I, Tonya (Tatiana S. Riegel)
The Shape of Water (Sidney Wolinsky)
Three Billboards Outside Ebbing, Missouri (Jon Gregory)

Meilleurs maquillage et coiffure
Darkest Hour
Victoria & Abdul
Wonder

Meilleur film en langue étrangère
Une femme fantastique
L'insulte
Faute d'amour (Loveless)
On Body and Soul
The Square

Meilleur court-métrage documentaire
Edith+Eddie
Heaven Is a Traffic Jam on the 405
Heroin(e)
Knife Skills
Traffic Stop

Meilleur film documentaire
Abacus: Small Enough to Jail
Visages Villages
Icarus
Last Men in Aleppo
Strong Island

Meilleure chanson originale
"Mighty River" (Mudbound)
"The Mystery of Love" (Call Me by Your Name)
"Remember Me" (Coco)
"Stand Up for Something" (Marshall)
"This Is Me" (The Greatest Showman)

Meilleur film d'animation
The Boss Baby
The Breadwinner
Coco
Ferdinand
Loving Vincent

Meilleur scénario adapté
Call Me by Your Name (James Ivory)
The Disaster Artist (Scott Neustadter & Michael H. Weber)
Logan
Molly's Game (Aaron Sorkin)
Mudbound (Dee Rees & Virgil Williams)

Meilleur scénario original
The Big Sick (Emily V. Gordon & Kumail Nanjiani)
Get Out (Jordan Peele)
Lady Bird (Greta Gerwig)
The Shape of Water (Guillermo del Toro & Vanessa Taylor)
Three Billboards Outside Ebbing, Missouri (Martin McDonagh)

Mosaic de Steven Soderbergh sera-t-il le futur de la série télévisée?

Posté par vincy, le 23 janvier 2018

Mosaic débarque en France. Depuis le 23 janvier à 20 h 40 sur OCS City (diffusion sur cinq soirs d’affilée), la création de Steven Soderbergh est conçue comme une application interactive, avec en star Sharon Stone.

Mosaic est une enquête sur le meurtre d'une auteure célèbre dans une station de ski chic de l'Utah. Sans l'interactivité qui permet d'approfondir l'intrigue ou d'enrichir les personnages, cela pourra paraître un peu plat. Mais il y a au moins la curiosité de retrouver Sharon Stone, 60 ans et bientôt à l'affiche de The Disaster Artist, dans le rôle d'Olivia Lake, l'écrivaine mondaine et cougar qui est tuée, se régalant de ses répliques garces qu'elle partage avec son meilleur ami gay ou avec son miroir.

Ce n'est pas un jeu vidéo. Ce n'est pas une série. Ce n'est pas un film.
Mais c'est une fiction : 7h50 au total. Le spectateur est maître à bord: il choisit un personnage, un point de vue, des bonus (éléments enrichissants le récit). En France, pourtant, on ne le verra que dans un format de série, avec six épisodes dont le réalisateur a choisit la trame et la construction.

Aux Etats-Unis, en revanche, HBO exploite le procédé innovant du réalisateur tel qu'il l'a imaginé. Le scénariste Ed Solomon a signé là un script de 507 pages où chaque détail, révélation est pensé et placé au bon endroit (en s'aidant de post-its de différentes couleurs collés à un mur). Pour le cinéaste, c'est un retour à l'expérimentation et surtout sa réponse à un système hollywoodien qui ne se remet pas en question et banalise de plus en plus la narration. Après avoir regardé chaque segment - quelques minutes seulement ou d'autres aussi longs qu'un épisode de télévision standard - les spectateurs le point de vue qu'ils veulent suivre et où ils veulent aller ensuite. Ceux qui veulent tout savoir peuvent regarder les deux options avant de passer à autre chose.

Cette arborescence complexe est peut-être plus révolutionnaire que la 3D, pour l'instant assez décevante. Ecrite de manière linéaire, l'application a ensuite été déconstruite, en partant à chaque fois d'une introduction incarnée par le personnage de Sharon Stone. Car le péril était qu'un spectateur manque l'introduction d'un nouveau personnage, un dialogue crucial ou un indice essentiel à l'enquête. L'autre défi était de tourner certaines scènes sous plusieurs angles.

Le tout a quand même coûté 20M$. Soderbergh a tourné Mosaic il y a y a deux ans à Park City, QG du Festival de Sundance, en 49 jours. Au générique on retrouve Paul Rubens, Garrett Hedlund, Beau Bridges et Frederick Weller. Par ailleurs, le nouveau film de Steven Soderbergh, Unsane, sera en compétition au prochain festival de Berlin.

Berlin 2018: Steven Soderbergh et Lav Diaz s’invitent dans la compétition

Posté par vincy, le 22 janvier 2018

La Berlinale a ajouté trois films à sa compétition:

  • Ang panahon ng halimaw (Season of the Devil) de Lav Diaz, avec Piolo Pascual, Shaina Magdayao
  • Museo (Museum) de Alonso Ruizpalacios, avec Gael García Bernal, Leonardo Ortizgris photo)
  • Unsane de Steven Soderbergh, avec Claire Foy, Joshua Leonard, Jay Pharoah, Juno Temple, Aimee Mullins, Amy Irving

7 Days in Entebbe de José Padilha, avec Rosamund Pike, Daniel Brühl, sera lui présenté hors-compétition, tout comme le film bulgare Aga de Milko Lazarov.

Dans la section Berlinale Special, le festival de Berlin présentera The Happy Prince, premier film de Rupert Everett, avec Colin Firth et Emily Watson, et Unga Astrid (Becoming Astrid) de Pernille Fischer Christensen, avec Alba August et Trine Dyrholm.

La 68e Berlinale aura lieu du 15 au 25 février.

Rappel des films en compétition:
3 Tage in Quiberon (3 Days in Quiberon) de Emily Atef (Allemagne)
Ang panahon ng halimaw (Season of the Devil) de Lav Diaz (Philippines)
Damsel de David Zellner & Nathan Zellner (USA)
Don't Worry, He Won't Get Far on Foot de Gus Van Sant (USA)
Dovlatov de Alexey German Jr. (Russie)
Eva de Benoit Jacquot (France)
Figlia mia (Daughter of Mine) de Laura Bispuri (Italie)
Las herederas (The Heiresses) de Marcelo Martinessi (Paraguay) - premier film
In den Gängen (In the Aisles) de Thomas Stuber (Allemagne)
Isle of Dogs de Wes Anderson (Royaume Uni) – Animation (film d'ouverture)
Khook (Pig) de Mani Haghighi (Iran)
Mein Bruder heißt Robert und ist ein Idiot (My Brother’s Name is Robert and He is an Idiot) de Philip Gröning (Allemagne)
Museo (Museum) de Alonso Ruizpalacios (Mexique)
La prière (The Prayer) de Cédric Kahn (France)
Toppen av ingenting (The Real Estate) de Måns Månsson & Axel Petersén (Suède)
Touch Me Not de Adina Pintilie (Roumanie) - premier film
Transit de Christian Petzold (Allemagne)
Twarz (Mug) de Malgorzata Szumowska (Pologne)

SAG Awards 2018 : Three Billboards Outside Ebbing, Missouri et This Is Us raflent la mise

Posté par wyzman, le 22 janvier 2018

C'est hier soir qu'avaient lieu les traditionnels SAG Awards. Comme chaque année depuis 1995, le syndicat des acteurs de cinéma et de télévision a récompensé les meilleures performances de l'année. Dès l'annonce des nominations, Three Billboards Outside Ebbing, Missouri dominait la cérémonie. Et ça n'a loupé puisque le film de Martin McDonagh est reparti avec les prix du meilleur casting de film, de la meilleure actrice pour Frances McDormand et du meilleur acteur dans un second rôle pour Sam Rockwell.

Côté séries, impossible de passer outre le sacre de This Is Us. La série diffusée sur NBC rafle les SAG Awards de meilleur casting de série dramatique et de meilleur acteur dans une série dramatique. Sterling K. Brown entre par la même occasion dans l'histoire en devenant le premier acteur noir sacré dans cette catégorie de la cérémonie. Enfin, comme prévu, Nicole Kidman et Alexander Skarsgard (Big Little Lies) n'ont pas laissé les votants insensibles.

Cinéma

Meilleur acteur
Timothee Chalamet, Call Me by Your Name
James Franco, The Disaster Artist
Daniel Kaluuya, Get Out
Gary Oldman, Darkest Hour
Denzel Washington, Roman J. Israel, Esq.

Meilleure actrice
Judi Dench, Victoria & Abdul
Sally Hawkins, The Shape of Water
Frances McDormand, Three Billboards Outside Ebbing, Missouri
Margot Robbie, I, Tonya
Saoirse Ronan, Lady Bird

Meilleur second rôle masculin
Steve Carell, Battle of the Sexes
Willem Dafoe, The Florida Project
Woody Harrelson, Three Billboards Outside Ebbing, Missouri
Richard Jenkins, The Shape of Water
Sam Rockwell, Three Billboards Outside Ebbing, Missouri

Meilleur second rôle féminin
Mary J. Blige, Mudbound
Hong Chau, Downsizing
Holly Hunter, The Big Sick
Allison Janney, I, Tonya
Laurie Metcalf, Lady Bird

Meilleur casting
The Big Sick
Get Out
Lady Bird
Mudbound
Three Billboards Outside Ebbing, Missouri

Meilleure équipe de cascadeurs
Baby Driver
Dunkerque
Logan
War For The Planet Of The Apes
Wonder Woman

Télévision

Meilleur acteur (téléfilm ou mini séries)
Benedict Cumberbatch, “Sherlock”
Jeff Daniels, “Godless”
Robert De Niro, “The Wizard of Lies”
Geoffrey Rush, “Genius”
Alexander Skarsgard, “Big Little Lies”

Meilleure actrice (téléfilm ou mini séries)
Nicole Kidman, “Big Little Lies”
Jessica Lange, “Feud: Bette & Joan”
Susan Sarandon, “Feud: Bette & Joan”
Reese Witherspoon, “Big Little Lies”
Laura Dern, “Big Little Lies”

Meilleur acteur (série dramatique)
Jason Bateman, “Ozark”
Sterling K. Brown, “This Is Us”
Peter Dinklage, “Game of Thrones”
David Harbour, “Stranger Things”
Bob Odenkirk, “Better Call Saul”

Meilleure actrice (série dramatique)
Millie Bobby Brown, “Stranger Things”
Claire Foy, “The Crown”
Elisabeth Moss, “The Handmaid’s Tale”
Robin Wright, “House of Cards”
Laura Linney, “Ozark”

Meilleur acteur (série comique)
Anthony Anderson, “Black-ish”
Aziz Ansari, “Master of None”
Larry David, “Curb Your Enthusiasm”
Sean Hayes, “Will & Grace”
William H. Macy, “Shameless”
Marc Maron, “GLOW”

Meilleure actrice (série comique)
Uzo Aduba, “Orange Is the New Black”
Alison Brie, “GLOW”
Jane Fonda, “Grace and Frankie”
Julia Louis-Dreyfus, “Veep”
Lily Tomlin, “Grace and Frankie”

Meilleur ensemble (série dramatique)
“The Crown”
“Game of Thrones”
“The Handmaid’s Tale”
“Stranger Things”
“This Is Us”

Meilleur ensemble (série comique)
“Black-ish”
“Curb Your Enthusiasm”
“GLOW”
“Orange is the New Black”
“Veep”

Meilleure équipe de cascadeurs dans une série télévisée
“Game of Thrones”
“GLOW”
“Homeland”
“Stranger Things”
“The Walking Dead”

Dorothy Malone s’envole (1924-2018)

Posté par vincy, le 21 janvier 2018

L'actrice américaine Dorothy Malone, âgée de 93 ans, est décédée vendredi 19 janvier à Dallas. Malone a été l'une des rares actrices à travailler durant plus de 50 ans à Hollywood avec plus de soixante films au compteur. Après quelques petits rôles chez Michael Curtiz (Nuit et jour), Howard Hawks (Le grand sommeil) ou Raoul Walsh (One sunday Afternoon, elle commence à se faire un nom dans les années 1950 après le succès de la Fille du désert du même Walsh.

Elle enchaîne les films, les genres, les styles. Belle et élégante, aussi à l'aise dans le film noir que dans la romance, le western ou la comédie, on la voit dans L'Homme du Nevada (The Nevadan) de Gordon Douglas, Du plomb pour l'inspecteur (Pushover) de Richard Quine, Artistes et Modèles de Frank Tashlin ...En 1954 la brunette passe blonde platine. Et sa notoriété explose. En 195, après une série de films médiocres, avouons-le, elle s'impose grâce au chef d'œuvre de Douglas Sirk, avec Rock Hudson, Lauren Bacall et Robert Stack, Ecrit sur du vent. Dans ce quatuor amoureux et malheureux, elle incarne une femme nymphomane, riche et auto destructrice . Ce qui lui vaut l'Oscar du meilleur second-rôle féminin (et une nomination aux Golden Globes). Elle tourna avec le même cinéaste l'année suivante La Ronde de l'aube (The Tarnished angels).

Vedette des années 1950 ( L'homme aux mille visages avec James Cagney, Une femme marquée, Quantez, leur dernier repaire), la comédienne aura moins de choix cinématographiques dès le début des années 1960 (on soulignera sa prestation remarquable dans El Perdido (The Last sunset) de Robert Aldrich). Elle tourne alors pour la télévision (Les incorruptibles, L'homme de fer, Les rues de San Francisco, Vegas...).

Populaire et aimable, elle avait le don pour troubler le spectateur, allumer le plus insensible mâle partenaire, et pourtant... derrière cette image de jeune femme bien élevée mais pas dupe, elle avait survécu à la mort de ses deux sœurs et de son frère. Son dernier rôle au cinéma, et celui qui parlera aux plus jeunes générations, est celui d'Hazel Dobkins, une amie de Catherine Tramell dans Basic Instinct de Paul Verhoeven. Une vieille dame digne et chic qui a quand même été une criminelle psychopathe ayant tué toute sa famille.

Dorothy Malone était réputée pour ses yeux bleus magnifiques, mais n'a pas pas eu les films qu'elle méritait. D'ailleurs, c'est avec la série Peyton Place qu'elle a conquis sa popularité et aussi touché ses plus importants revenus. Mariée deux fois (dont la première fois avec un ex de Ginger Rogers, le français Jacques Bergerac, avec qui elle a eu deux enfants), elle vivait une retraite paisible, s'occupant de ses petits-enfants.

Guillermo del Toro et « Coco » sacrés par la guilde des Producteurs

Posté par vincy, le 21 janvier 2018

Les producteurs ont lancé la mère des batailles: les Oscars. Alors que plusieurs favoris ont été plébiscités par les critiques, que ce soit ceux de New York, Los Angeles ou la presse étrangère pour les Golden Globes, la Producers Guild of America a décerné ses prix cette nuit, donnant le pouls d'une partie de la profession (voir les nominations).

La forme de l'eau (The Shape of Water) de Guillermo del Toro l'a donc emporté sur quatre autres prétendants sérieux: Call Me By Your Name, Lady Bird, Get Out et Three Billboards outside Ebbing Missouri. Le Lion d'or du cinéaste mexicain a été couronné du meilleur film.

En revanche, Coco semble seul dans la catégorie animation, raflant un à un tous les prix ou presque depuis trois mois.

Jane a gagné dans la catégorie documentaire, The Handmaid’s Tale dans la catégorie télévision (drame), The Marvelous Mrs. Maisel dans la catégorie télévision (comédie), Black Mirror dans la catégorie série télévisée ou téléfilm, Leah Remini: Scientology and the Aftermath dans la catégorie documentaire télévisé, Last Week Tonight with John Oliver dans la catégorie talk et entertainment, The Voice dans la catégorie émission de divertissement.

Jordan Peele a, de son côté, reporté le Prix visionnaire de la guilde pour Get Out. Lors de son discours, il a évidemment parlé de ce qui préoccupe tout le monde à Hollywood depuis quelques années: "L'endroit creux est le système qui fait taire la voix des femmes, des minorités et d'autres personnes. Le lieu submergé est le président qui appelle les athlètes des fils de chiennes pour avoir exprimé leurs croyances sur le terrain et la patrie de nos plus beaux immigrants pays de merde."

Cette parole engagée a été renforcée par la victoire d'un cinéaste-producteur mexicain, et quelque part d'un film d'animation sur le Mexique: un pays qui sert de bouc-émissaire à l'idéologie nationaliste du président des Etats-Unis.