George A. Romero (1940-2017) rejoint le monde des morts

Posté par vincy, le 16 juillet 2017

Le réalisateur américain George A. Romero, né en le 4 juillet 1940 d'un père cubain et d'une mère américano-lithuanienne, est décédé dimanche à l'âge de 77 ans. Son manager Chris Roe a annoncé: "Le réalisateur légendaire George A. Romero est décédé dimanche 16 juillet, en écoutant la bande originale de L'homme tranquille [de John Ford, ndlr] , un de ses films préférés", ajoutant: "Il est mort en paix dans son sommeil, après un combat bref mais déterminé contre un cancer du poumon, laissant derrière lui une famille aimante, beaucoup d'amis et un héritage cinématographique qui a persisté et continuera de persister, à l'épreuve du temps".

Lire le portrait: George A. Romero, The Dead's Man

Pour tout le monde, Romero aura été celui qui a lancé le genre des films de zombies. La nuit des morts vivants, tourné en noir et blanc avec un budget d'à peine plus de 100000 dollars et des acteurs inconnus, inspiré par le roman de science-fiction "Je suis une légende" de Richard Matheson (1954) et sorti en 1968, connaît un immense succès. Il est devenu un classique, et s'est décliné à travers cinq autres suites, dont Le jour des morts-vivants et Dawn of the Dead.Derrière son amour pour les scènes de carnage, se cachait une personnalité gentille et attachante, louée par tous ses confrères.

Tous les films de George A. Romero ont été tournés à Pittsburgh, en Pennsylvanie, ville où il fait ses études universitaires, ou dans les alentours. On lui doit également la transposition d'un scénario de Stephen King, Creepshow, et l'adaptation d'un roman du même King, La Part des ténèbres.

Romero a aussi été auteur de bandes dessinées (Empire of the dead) et d'un livre jeunesse (Le Petit Monde d'Humongo Dongo).

Un inédit de Godard face au Redoutable dans les salles le 13 septembre

Posté par vincy, le 16 juillet 2017

Capricci Films et Les Bookmakers vont sortir le 13 septembre un film inédit en salles de Jean-Luc Godard, Grandeur et décadence d’un petit commerce de cinéma.

Ce téléfilm avait été diffusé en 1986 en première partie de soirée sur TF1 et n'était disponible qu'en VHS ou dans des événements lors de festivals. Ce 21ème épisode de la Série Noire proposée alors sur la chaîne TV devrait être un thriller, adapté du roman Chantons en chœur de James Hadley Chase. Godard a préféré s'approprier le sujet pour en faire un manifeste sur le cinéma avec Jean-Pierre Léaud dans le rôle d'un cinéaste préparant un film et Jean-Pierre Mocky incarnant un producteur en faillite, mais aussi des chômeurs et Nathalie Richard.

Le 13 septembre sortira aussi Le Redoutable, de Michel Hazanavicius, film autour de la relation entre Jean-Luc Godard et Anne Wiazemsky. Godard y est incarné par Louis Garrel.

Le réalisateur suisse est toujours occupé par la postproduction de son nouveau film Image et Parole, qu'on pressent aller à Cannes en 2018.

James Franco s’invite chez les Coen

Posté par vincy, le 15 juillet 2017

James Franco As I Lay Dying

James Franco alterne films indépendants, réalisations undergrounds et comédies populaires moyennes depuis quelques années. Pas de quoi surfer sur le carton de Oz (2013) et du premier opus de La Planète des singes (2011). A bientôt 40 ans, l'acteur n'a pas signé de succès important depuis quatre ans.

A force de se disperser, de préférer un petit rôle chez les copains ou une commande dans un film médiocre, l'étoile de la star a un peu pâlit. D'autant que son petit frère, Dave, lui a porté un petit coup de vieux.  Mais avec le nombre de films qu'il vient de tourner et le nombre de projets en cours, l'acteur semble vouloir rebondir. Le projet le plus excitant est sans aucun doute The Ballad of Buster Scruggs, le western en six épisodes des frères Coen, aux côtés de son ami Tim Blake Nelson. Il jouerait dans le deuxième épisode de cette mini-série écrite et réalisé par les frères Coen, produite par Annapurna Television. Chaque épisode raconterait une histoire différente. Un film pourrait être envisagé.

Franco, comme de nombreuses stars aujourd'hui, mise sur le petit écran. On le verra aussi dans la série HBO The Deuce, où il incarnera deux frères jumeaux.

Planning chargé

Au cinéma, il a récolté un succès critique au South by Southwest Festival avec son film The Disaster Artist. Le film sortira en décembre afin de viser les palmarès de fin d'année. Don't Come Back from the Moon de Bruce Thierry Cheung vient d'être présenté au Festival de Los Angeles.

Sinon il a terminé, en tant que cinéaste, Zéroville, avec Megan Gox, Will Ferrell et Dave Franco. Il a deux autres réalisations en cours de production. Comme acteur, on le verra dans Blood Heist de Jenna Cavelle, prévu en avant-première à Fantasia à Montréal et dans le thriller The Vault de Dan Bush. Avec Bruce Thierry Cheung, il a aussi tourné un film SF avec Milla Jovovich, Lucy Liu et Snoop Dogg, Future World. On attend toujours, du même cinéaste, son Kill the Czar, annoncé depuis deux ans.

Quentin Tarantino prépare un film sur un fait divers sensationnel

Posté par vincy, le 14 juillet 2017

quentin tarantino

Quentin Tarantino prépare un film inspiré des meurtres de la "Famille" Manson, selon The Hollywood Reporter. Brad Pitt, Jennifer Lawrence, Margot Robbie seraient en discussion pour être au générique.

Le tournage devrait commencer en 2018.

Charles Manson, toujours emprisonné à 82 ans, était le chef de file d'une secte californienne appelée "la Famille", qui a assassiné plusieurs personnes, dont l'actrice hollywoodienne Sharon Tate, à l'époque enceinte de 8 mois de son mari Roman Polanski. En août 1969, Manson, surnommé "l'icône américaine du Mal", et ses adeptes ont assassiné sept personnes en deux jours.

Le procureur en charge de l'affaire, Vincent Bugliosi, serait interprété par Brad Pitt tandis que Sharon Tate serait incarnée par Margot Robbie ou Jennifer Lawrence. Le casting sera confirmé d'ici la fin de l'été.

Quentin Tarantino recevra début août un Vanguard Awards au Sundance Next Fest à Los Angeles. Son dernier film, The Hateful Eught, a rapporté 155M$ au box office mondial.

Edito: Coming out

Posté par redaction, le 13 juillet 2017

Fin juin ont eu lieu les Out d'or, première cérémonie pour la visibilité LGBT dans les médias. Cette semaine sort en salles Une femme fantastique, Teddy Award à Berlin du meilleur film en février dernier, avec une actrice transgenre. A Locarno, Fanny Ardant interprétera une femme transgenre dans Lola Pater. Sans oublier 120 battements par minute, Grand prix du jury à Cannes (en salles le 23 août) qui évoque les premières années de lutte d'Act Up contre des institutions et des lobbys qui ne comprennent pas l'urgence sanitaire qui touche prostituées, gays, bis, lesbiennes, prisonniers, hétéros. Et on peut se féliciter qu'une histoire d'amour gay (Moonlight) ait enfin été consacrée par un Oscar cette année. Trois ans après les (longs) débats hystériques autour du Mariage pour tous, qui a réveillé l'homophobie en France, dans un pays où "PD", "Sale gouine", "enculé" restent des insultes normales, tout est loin d'être gagné. Alors que les Allemands ont voté il y a quelques jours par surprise et très rapidement une Loi pouvant marier deux hommes ou deux femmes, en France, on débat encore de PMA, d'homoparentalité, de droits pour les transsexuels.

Il n'est donc pas superflu que le cinéma et les médias donnent davantage de visibilité à des citoyens (qui ne forment pas une communauté homogène rappelons-le) afin de jouer leur rôle pédagogique et de regarder le monde actuel en face. Des documentaires de Sébastien Lifshitz aux enquêtes diffusées sur les chaînes publiques, ce n'est pas de trop face à l'amoncellement de clichés et de stéréotypes véhiculés depuis des décennies au cinéma et à la télévision (des reality-shows aux remarques désobligeantes et beaufs de pas mal d'animateurs qui ont un souci avec leur virilité).

Le coming-out de personnalités devient ainsi un acte de résistance autant qu'une affirmation. C'est une volonté personnelle de banaliser la différence sexuelle (par rapport à la "norme" hétérosexuelle qui n'est finalement que dominante par le nombre). Il ne devrait pas être nécessaire d'étaler sa vie privée sur la place publique. A priori, les histoires de cul des uns et des autres ne devraient pas nous intéresser. Il serait même essentiel de garder ce "jardin secret" pour nous. Cela n'a aucune importance (ce qui ne veut pas dire que cela n'a pas d'influence) sur notre rapport à l'autre, au même titre que sa religion, nationalité, couleur de peau, taille, ou couleur de cheveux. Mais face à des activismes (minoritaires ou majoritaires selon les pays) qui haïssent ouvertement, torturent, brûlent, massacrent des homosexuels, a-t-on le choix que de crier haut et fort son orientation sexuelle.

Dans Une femme fantastique, pendant les vingt premières minutes du film, on croit que Marina est "une femme comme les autres". Cela ne change rien à notre regard lorsqu'on apprend qu'elle n'est pas née femme. Dans 120 battements par minute, on voit des hommes et des femmes, des mères et des jeunes, des homos et des hétéros faire cause commune. Cela renforce même l'émotion que le film procure quand il se recentre sur l'histoire d'amour entre deux hommes, une histoire d'amour comme toutes les autres.

Changer les regards

Mais force est de constater qu'il y a un sacré retard à rattraper. Combien de couples homos sur les tapis rouges? Combien de personnages LGBT dans les films? 17,5% parmi les films de majors si on prend en compte les rôles secondaires, majoritairement des gays (65%), les autres ne doivent pas exister aux yeux des scénaristes et producteurs. A la TV, c'est 4,8% parmi 895 séries américaines répertoriées! Les choses changent mais très lentement. Ponctuellement, des cinéastes (hétéros) reconnus élargissent le cinéma LGBT au grand public à travers des œuvres universelles. Des cinéastes homos se voient confier des projets hors cinéma de niche. On attend toujours un personnage homo chez Tarantino. On espère que Epouse-moi mon pote de Tarek Boudali ne sera pas un ramassis de préjugés sur les gays.

Mais voilà: il y en a assez des "pédales", "taffioles", "tapettes", "goudous", "bucheronne",etc... Ou des "Qui fait l'homme", "Qui fait la femme", "t'es actif ou passif?". Assez de voir des lesbiennes ou des gays devant toujours baiser avec le sexe opposé à un moment donné. Assez de voir des histoires où les travestis sont des animaux de cirques, les transsexuels toujours plongés dans des histoires sordides. Assez de croire qu'un gay passe son temps à baiser à droite à gauche, qu'une lesbienne a besoin d'enfant (en fait une lesbienne peut aussi avoir envie de baiser à droite à gauche et un gay aspirer à être papa).

Les producteurs doivent comprendre que le cinéma est un média d'influence comme les autres. De la même manière qu'il faut plus de diversité et plus de femmes sur les écrans, il est urgent de changer le regard des gens sur les LGBTIQA (acronyme complet) pour éviter que l'ignorance ou la peur de l'autre ne conduisent à des actes stupides, violents, des offenses verbales ou physiques, qui aboutissent parfois à de la discrimination, un mal-être irrémédiable ou au suicide. Une femme fantastique, comme 120 battements par minute, montrent justement que les LGBTIQA sont des personnes comme les autres, et souvent des personnages plus grands que les autres. Il n'est pas question d'être politiquement correct, d'avoir des quotas, etc... Il est question de montrer la société telle qu'elle est et de ne pas enfermer des pans entiers de citoyens dans une image négative ou caricaturale.

Les reprises de l’été: Le lauréat de Mike Nichols

Posté par vincy, le 12 juillet 2017

Ce qu'il faut savoir: "Mrs. Robinson, you're trying to seduce me. Aren't you?". C'est sans aucun doute l'une des phrases les plus célèbres du cinéma. Et la musique de Simon & Garfunkel est assurément l'une des plus populaires de l'histoire des B.O.F. Pour son 50e anniversaire, et pour la première fois en version restaurée 4K, Carlotta a la bonne idée de ressortir Le Lauréat (The Graduate). Le film a été le plus gros succès de l'année 1967 (et reste l'un des trente films les plus vus en salles en Amérique du nord), en plus de récolter l'Oscar du meilleur réalisateur pour Mike Nichols (et 7 nominations dont trois pour les acteurs, celle du scénario, celle de l'image et celle du meilleur film).

Le pitch: Benjamin Braddock vient d’achever ses études couvert de diplômes. Au cours d’une réception organisée par ses parents, il rencontre Mme Robinson, une amie de ces derniers. Elle séduit le jeune homme, lui faisant découvrir les plaisirs de l’amour. Les parents de Benjamin, qui ignorent tout de cette relation, incitent bientôt leur fils à sortir avec Elaine, la fille des Robinson. Réticent au début, il s’attache rapidement à l'étudiante…

Pourquoi c'est culte? Selon Steven Spielberg: "Pour moi, Le Lauréat est une expérience de cinéma autant qu’une leçon de maître sur la manière de tourner une scène." Mike Nichols n'en est pourtant qu'à son deuxième film, un an après Qui a peur de Virginia Woolf ?.
Le Lauréat est un film générationnel, en plein dans les années 1960, entre rejet des conventions et du conformisme, libération sexuelle et jeunesse idéaliste. C'est une critique subversive sur une société asphyxiée, oppressante, glacée et hypocrite. Il devance le « Summer of Love » de 1968 et les révoltes contre la guerre du Vietnam. Ce qui rend attachant le personnage de Dustin Hoffman est qu'il est entre les deux. Il a d'ailleurs 30 ans au moment du tournage. Il est censé incarner un jeune homme de 20 ans. Cette ambivalence profite au film, en plus de la sublime photo "californienne" et des airs mémorables de Simon & Garfunkel. La mise en scène de Mike Nichols créé des plans inoubliables: de la piscine à l'église où on célèbre le mariage, en passant par la célèbre scène où Benjamin est pris en tenailles entre les jambes de Mme Robinson… Maintes fois parodiée, copiée, reprise....

Le saviez vous? Dustin Hoffman, Katherine Ross, Anne Bancroft. Le trio n'était pourtant pas celui prévu. Ronald Reagan, Jeanne Moreau, Robert Redford étaient les candidats idéaux pour le couple Robinson et Benjamin. Et en fait tout Hollywood a été casté: Warren Beatty, Patricia Neal, Faye Dunaway (qui a préféré tourner Bonnie & Clyde), Geraldine Page, Doris Day, Simone Signoret, Sally Field, Candice Bergen et même Ava Gardner! Mike Nichols a été exigeant, au point d'offrir le rôle de Benjamin à un acteur de théâtre qui n'avait jamais été au générique d'un film. Le plus ironique est qu'au moment du tournage, Anne Bancroft, qui incarne la mère, a 36 ans, Dustin Hoffman 30 ans et Katharine Ross 27 ans. Pas vraiment l'âge de l'emploi pour les trois. Si Moreau n'a pas eu le rôle, c'est à cause des producteurs qui ne voulaient pas d'une étrangère. En échange ils ont cédé sur la musique que Nichols voulait absolument confier à Simon & Garfunkel.
L'autre ironie de l'histoire est que Dustin Hoffman a failli ne jamais avoir le rôle. Il avait été enrôlé pour le film de Mel Brooks, Les producteurs. Brooks lui avait donné l'autorisation pour auditionner, sachant que sa femme, une certaine Anne Bancroft, venait d'être choisie. Brooks pensait qu'il ne serait pas pris, trop âgé, pas assez beau. Hoffman pensait avoir raté son audition...

Le 70e Festival de Locarno dévoile une programmation très française

Posté par vincy, le 12 juillet 2017

Adrien Brody honoré par un Leopard Club Award. Mathieu Kassovitz (qui viendra pour le premier film de Samuel Jouy, Sparring) récompensé par un Excellence Award. A ces deux acteurs, s'ajoutent Michel Merkt (Prix du producteur indépendant), Jean-Marie Straub (Léopard d'or d'honneur) et Nastassja Kinski parmi les hommages rendus cette année. Le 70e Festival de Locarno a révélé ce mercredi 12 juillet le programme des festivités.

Lynch, Huppert, Ruiz...

En compétition on retrouve notamment pas mal de productions et coproductions françaises: 9 doigts de F.J. Ossang, As Boas Maneiras de Juliana Rojas et Marco Dutra, Charleston d'Andreï Cretulescu, Good Luck de Ben Russell, Madame Hyde de Serge Bozon, avec Isabelle Huppert et Romain Duris, Mrs. Fang de Bing Wang et Wajib de Annemarie Jacir. A côté de ces films, ont note la présence de Denis Côté (Ta peau si lisse), Xu Bing (Qing Ting Zhi Yan), John Carroll Lynch (Lucky, avec David Lynch), une œuvre posthume de Raul Ruiz (La telenovela Errante), Jim McKay (On the Seventh Day), Travis Wilkerson (Did You Wonder Who Fired Gun?), Aaron Katz (Gemini) ou encore Germano Maccioni (Les astéroïdes - Gli asteroidi, avec Pippo Delbono)

Paradis, Ardant, Argento...

Pour cette édition anniversaire, le cinéma français sera très présent avec Olivier Assayas et Sabine Azéma à la présidence de deux jurys, mais aussi Samuel Benchetrit, Vanessa Paradis et Vincent Macaigne (Chien), Fanny Ardant transgenre (Lola Pater), Noémie Lvovsky et Mathieu Amalric (Demain et tous les autres jours qui ouvrira la prestigieuse programmation de la Piazza Grande), Paul Hamy et Pascal Greggory (9 Doigts) et Jean-Pierre Léaud (36 fillette). Parmi les autres stars attendues Albert Serra, Francesca Comencini, Irrfan Khan et Golshifteh Farahani (The Song of the Scorpions), Vincent Pérez et le cultissime Dario Argento. Locarno a aussi obtenu la comédie indépendante The Big Sick, véritable phénomène à Sundance, et succès inattendu au box office américain cet été dans les circuits art et essai.

Côté diversité, Locarno présentera deux blockbusters Atomic Blonde avec Charlize Theron et le thriller SF de Netflix, What Happened to Monday? avec Noomie Rapace. De Cannes, seul Good Time des frères Safdie a été retenu pour la Piazza Grande.

D'hier à aujourd'hui

Dans la section Cinéastes du présent, on notera le sud coréen Kim Dae-hwan (The First Lap), le japonais Ryutaro Ninomiya (Sweating the Small Stuff), la française Narimane Mari (Le fort des fous) et l'américain Dustin Guy Defa (Person to Person).

Enfin, est-ce pour la francophilie affirmée de cette édition? Mais la Rétrospective 2017 sera consacrée à Jacques Tourneur, disparu il y a 40 ans: "un réalisateur qui n’est encore pas reconnu à la hauteur de son talent. Tourneur a souvent tourné des films classifiés comme « série B », des films qui nous semblent aujourd’hui plus incisifs, plus visionnaires et plus actuels que leurs aînés. Car le réalisateur a toujours su mêler dans son travail l’imaginaire puissant des récits de genre et une poésie visuelle unique, héritée sans doute de sa double identité, européenne et américaine."

Felicity Jones dans Le Lac des Cygnes

Posté par vincy, le 11 juillet 2017

felicity jonesFelicity Jones pourrait revenir sur les écrans en étant l'héroïne de Swan Lake, la nouvelle adaptation du ballet Le Lac des Cygnes. Réalisée par Luca Guadagnino (A Bigger Splash), cette version est scénarisée par Kristina Lauren Anderson (dont le scénario Catherine The Great est toujours en tête de la "Black List" des meilleurs scripts sans production). Le film est prévu en salles en 2019. Universal vient d'obtenir les droits de distribution de ce film.

Felicity Jones, qui n'a rien tourné depuis Rogue One: A Star Wars Story, a accepté que son nom soit attaché au projet, sans confirmer la signature d'un contrat. Le film n'aura aucune scène de danse, est-il précisé.

Créé en 1877, Le Lac des Cygnes est un ballet en quatre actes sur une musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski et un livret de Vladimir Begichev inspiré d'une légende allemande. Lors d'un bal pour son anniversaire, le prince Siegfried apprend qu’il doit choisir une épouse. Une partie de chasse l’entraîne près d’un lac. Il s’apprête à tirer sur l’un des cygnes lorsque l’un d’entre eux se transforme en une jeune fille nommée Odette. Victime dd’un sorcier, celle-ci se métamorphose en femme la nuit et en cygne le jour.Seul un amour éternel pourrait la sauver de ce sortilège. Le prince tombe alors amoureux d’elle et lui jure fidélité. Mais le sorcier présente au prince, un cygne noir, Odile, à qui il va donner les traits d’Odette. Siegfried, croyant reconnaître sa bien aimée, désigne Odile comme sa future épouse. Il trahit ainsi sans le savoir Odette et la condamne à demeurer un cygne pour toujours.

Le dernier film de Luca Guadagnino, Call Me By Your Name, transposition d'un scénario de James Ivory à partir d'un roman d'André Aciman, avec Armie Hammer et Amira Casar, a été l'une des sensations des derniers festivals de Sundance et Berlin. Il sortira fin novembre aux Etats-Unis et début janvier en France. Le cinéaste prépare actuellement Rio, avec Jake Gyllenhaal et Benedict Cumberbatch.

Barry Jenkins (« Moonlight ») adapte James Baldwin

Posté par wyzman, le 11 juillet 2017

Après avoir reçu l'Oscar du meilleur film, le réalisateur de Moonlight est de retour derrière la caméra pour le grand écran. En effet, Variety vient de révéler qu'il serait en discussion pour adapter le roman Si Beale street pouvait parler (If Beale Street Could Talk)de James Baldwin, l'auteur mis en lumière récemment par Raoul Peck dans le documentaire I am not your Negro.

If Beale Street Could Talk (parue en 1975 en France et qui va être réédité chez Stock en septembre) raconte la course contre la montre que traverse une jeune épouse, Tish, 19 ans et enceinte, lorsque le père, qu'elle veut épouser, est accusé à tort de viol. Elle décide de prouver son innocence avant la naissance de leur enfant.

Après le succès de Moonlight (Oscar du meilleur film, 65M$ au box office dans le monde), Barry Jenkins a récemment trouvé le temps de réaliser deux épisodes de Dear White People, la série de Netflix adaptée du film éponyme et qui vient d'être renouvelée.

Après Detroit de Kathryn Bigelow, prévu dans les salles cet été, l'adaptation de If Beale Street Could Talk par Barry Jenkins deviendrait le second projet d'Annapurna en tant que producteur et distributeur.

Sylvester Stallone annonce une suite pour « Creed »

Posté par vincy, le 10 juillet 2017

Sylvester Stallone a peut-être abandonné la franchise Expendables après trois épisodes (en même temps à 71 ans c'est sans doute raisonnable), mis il ne lâche pas Rocky. Après le succès public et critique de Creed: L'héritage de Rocky Balboa (2015), il vient d'annoncer sur Instagram qu'il lançait une suite, Creed 2.

Creed apparaissait jusqu'alors comme un sorte de suite à la saga des Rocky, voire un spin-off. Et s'il s'agissait en fait d'un reboot? Car, dans son montage visuel, Stallone montre à la fois Michael B. Jordan (Adonis Creed, nouvel héros de la série) et l'adversaire de Balboa dans Rocky IV (1985), Ivan Drago (à l'époque interprété par Dolph Lundgren). Rocky IV, outre sa BOF mythique, a été un énorme succès public en salles (5 millions d'entrées en France!).

Ivan Drago symbolisait la méchante URSS (l'ancienne Russie communiste pour les plus jeunes) dans un combat qui illustrait la Guerre froide entre les USA et la puissance soviétique (c'était un peu avant que Ronald Reagan décide de faire ami-ami avec Gorbatchev).

"L'histoire se répète toujours sous une forme ou sous une autre!" explique Stallone sur son Insta, ajoutant cette mystérieuse punchline : "Les péchés du père". Est-ce qu'Adonis devra battre celui qui a tué son père (Drago, plus tout jeune) ou le fils de celui-ci?

Sylvester Stallone vient de terminer le tournage de la suite d'Evasion, prévue dans les salles l'année prochaine.