Décès du producteur et réalisateur Pierre Grimblat (1922-2016)

Posté par vincy, le 5 juin 2016

Pierre Grimblat, producteur de nombreuses séries télévisées comme "Navarro" ou "L'Instit", est décédé vendredi soir à l'âge de 93 ans. Il avait aussi réalisé sept longs métrages: Me faire ça à moi (1961, avec Eddie Constantine et Bernadette Lafont), L'empire de la nuit (1962, coécrit avec Frédéric Dard), Les amoureux du France (1964, avec Marie-France Pisier), Cent briques et des tuiles (1965, avec Jean-Claude Brialy et Marie Laforêt), le culte Slogan (1969, avec Serge Gainsbourg et Jane Birkin), Dites-le avec des fleurs (1974, avec Delphine Seyrig) et, après une longue absence derrière la caméra, Lisa (2001, avec Jeanne Moreau, Marion Cotillard et Benoît Magimel).

Producteur à succès pour le petit écran - Série noire (1984-1989), L’ami Maupassant (1986), L’heure Simenon (1987-1988), Navarro (1989-2007), L’instit (1993-2004), Quai n°1 (1996-2005), Le tuteur (2003-2008), Les cœurs brûlés (1992) et Le château des oliviers (1993) - il avait commencé sa carrière par le grand écran. François Truffaut l'avait aidé à écrire son premier film

Né en juillet 1922, il se fait remarquer juste après la seconde guerre mondiale par Boris Vian en déclamant ses propres poèmes dans la rue, à Saint-Germain des Prés. Il entre à la radio et devient l'assistant de Francis Blanche.

Cet autodidacte a aussi publié un recueil de poésies en 2006, Autodidarque, ses mémoires Recherche jeune homme aimant le cinéma en 2008 et Mes vies de A à Z en 2013.

Mohamed Ali en trois films

Posté par vincy, le 4 juin 2016

Le boxeur américain Mohamed Ali, né Cassius Marcellus Clay Jr, est mort vendredi 3 juin 2016 à Phoenix (Etats-Unis) à l'âge de 74 ans. Atteint depuis trente ans par la maladie de Parkinson, cette légende du ring ("I am the greatest" disait-il), "Sportif du siècle" selon Sports Illustrated et la BBC en 1999, doté d'une technique très pure, d'une mobilité fascinante et d'un punch incroyable, savait aussi utiliser sa gloire pour faire valoir ses idées et communiquer avec brio en laçant des formules acérées ou poétiques. Né le 17 janvier 1942 à Louisville dans le Kentucky, il est champion olympique à Rome à 18 ans, champion du monde à 22 ans (il se convertit à l'Islam et prend le nom de Mohamed Ali la même année), il a un palmarès incontestable: 56 victoires en 61 combats, dont 22 en championnats du monde et 37 avant la limite.

Il a aussi refusé d'aller faire la guerre au Vietnam, ce qui l'interdit de ring pendant trois ans. Piler de la contre-culture, défenseur de l'égalité des droits, il a aussi été l'une des premières stars sportives et médiatiques dans les années 70. Quand il revient sur le ring, au début des années 80 après deux ans de retraite, et pour des raisons financières, il perd ses derniers matchs. La maladie commence alors à pointer son nez. Mohamed Ali s'est alors fait très discret, et sa légende n'a jamais été entamé.

Hollywood lui a consacré un biopic, sous estimé, réalisé par Michael Mann en 2011, Ali. Will Smith incarnait le boxeur (et fut d'ailleurs nommé aux Oscars pour le rôle), objecteur de conscience et musulman. Le film s'attache à la décennie glorieuse (1964-1975) du sportif, s'achevant sur le match épique contre Forman au Zaïre devant 70000 personnes. C'est l'allégorie d'un homme qui se bat aussi bien avec ses poings sur un ring qu'avec ses mots dans la vie. Ironie de l'histoire, Will Smith avait initialement refusé le rôle. C'est Mohamed Ali lui-même qui l'a appelé et lui a demandé de revoir sa décision, "parce qu'il était aussi beau que lui quand il était jeune".

25 ans avant, Tom Gries, avait adapté l'autobiographie du boxeur, The Greatest: My Own Story. Ce qui est intéressant dans ce cas précis n'est pas forcément le film. Mais bien que Mohamed Ali interprète lui-même son propre rôle dans cette version cinématographique de sa vie jusqu'à la moitié des années 1970. Cette reconstitution n'est pas forcément brillante mais elle a une charge émotionnelle non négligeable. A noter que le réalisateur n'a jamais vu son film en salles, décédé quatre mois avant la sortie. Et surtout vous y entendez une chanson, The Greatest Love of All, par George Benson, dix ans avant que Whitney Houston ne la reprenne et en fasse un énorme hit.

Enfin, Leon Gast, en 1996 a réalisé When We Were Kings. Un documentaire qui revient sur le match légendaire Ali/Forman à Kinshasa en 1974. Composé à partir d'archives de l'époque, le film a pourtant pris 23 ans à se monter à cause d'une succession de procès autour des négatifs et de la propriété intellectuelle des images. Lorsqu'il a reçu l'Oscar du meilleur documentaire, les deux boxeurs, George Foreman et Muhammad Ali, sont montés sur scène, voulant montrer que le combat était bien loin désormais entre eux. Et le plus amusant c'est que cet Oscar a été co-présenté par... Will Smith.

Deneuve, Kruger, Duvauchelle et Nekfeu s’embrouillent dans « Tout nous sépare »

Posté par vincy, le 3 juin 2016

Pour son quatrième long métrage, Thierry Klifa va réunir Catherine Deneuve, le rappeur Nekfeu, Diane Kruger et Nicolas Duvauchelle pour son nouveau film Tout nous sépare, selon Le Film Français.

Pour Deneuve, ce sera son troisième film avec l'ancien journaliste de Studio, après Le Héros de la famille (2006) et Les Yeux de sa mère (2011), avec, déjà, Duvauchelle. Nekfeu fera, de son côté, ses premiers pas au cinéma. Le tournage est prévu pour juin et juillet, dans la région du Languedoc-Roussillon.

Diane Kurger sera la fille de Catherine Deneuve, tandis que les deux acteurs seront ses amis d'enfance. Le scénario, coécrit avec Cédric Anger, tourne autour d'une disparition et d'un chantage, entre une maison bourgeoise et une cité de Sète.

Le film sera distribué par Mars.

Catherine Deneuve sera à l'affiche du Cancre de Paul Vecchiali, qui vient d'être présenté au Festival de Cannes en séances spéciales, et de La sage-femme de Martin Provost, avec Catherine Frot, dont la sortie est prévue l'année prochaine. Nekfeu a remporté le prix du « meilleur album de musique urbaine » pour son premier album Feu aux dernières Victoires de la musique, vendu à 175 000 exemplaires. Quant à Diane Kurger, on la verra dans le prochain Fatih Akin, Aus dem Nichts.

Edito: Johnny Depp mange son chapeau

Posté par redaction, le 2 juin 2016

A Ecran Noir, le people ce n'est pas notre tasse de thé. Mais là, il faut le reconnaître, un événement lié à la vie privée d'une star, a eu un impact sur la sortie d'un des films très attendus de l'année, avec gros budget de production et de marketing. La suite d'Alice au pays des merveilles, Alice De l'autre côté du miroir a, certes, attiré des critiques mitigées. Mais il en faut plus pour détourner le public. Le désir d'une suite n'était peut-être pas si fort, malgré le triomphe phénoménal du premier film, signé Tim Burton. l'absence de Burton a aussi, sans doute, contribué à une certaine désaffection du public.

Car cet Alice a subit un gros revers aux Etats-Unis, avec quasiment 5 fois moins de recettes que le premier film, malgré un week-end férié a priori plus favorable au second. Et ce n'est pas mieux en France puisque pour son premier jour, le film finit deuxième, loin derrière Retour chez ma mère, une comédie française pourtant distribuée dans 150 salles de moins. Avec 87 000 entrées, le film fait 3 fois moins bien que le premier film.

Le buzz négatif autour de sa star, Johnny Depp, est sans doute un facteur qu'il ne faut pas négliger dans cet échec. Depuis quelques années, hormis Alice 1 et le dernier Pirates de Caraïbes, la star n'a pas aligné un hit, et a même enchainé des contre-performances (Transcendance, Strictly Criminal, Lone Ranger, Charlie Mortdecai...). Hors Pirates et Tim Burton, Johnny Depp a du mal à exister. Il est certain que la plainte de sa femme pour coups et blessures n'a rien arrangé pour son image, quelques semaines après son scandale canin en Australie où il a du se livrer à des excuses publiques qui n'ont pas été appréciées par tout le monde. Selon un sondage post-projection ce week-end aux Etats-Unis, un tiers des spectateurs sont allés voir la suite d'Alice pour Johnny Depp. Pour le premier Alice, ils étaient la moitié. Comparé au nombre de spectateurs, c'est une chute drastique.

La star se caricature et l'acteur ne séduit plus: le jeu semble mécanique, les personnages trop similaires, etc. Pourtant, quand il endosse des personnages réels dans des films plus noirs, Depp prouve qu'il reste un grand acteur. Dirigé par Burton, il est dans son élément. Mais en fantassin "comique" et "comics", il lasse. A l'heure où les réseaux sociaux sont sans pitié pour les vedettes, le bashing devenant un sport international, Johnny Depp doit se sentir déconnecté. Le lien avec le public semble rompu. Il peut rêver d'un destin à la Brando, rebondissant à l'âge senior. Mais les come-backs sont assez rares désormais. Et Johnny Depp va devoir encore compter sur Jack Sparrow pour conquérir un large public. Ou faire naufrage.

L’Utopia de Toulouse change de propriétaires (et de nom)

Posté par vincy, le 1 juin 2016

Le mythique Utopia de Toulouse change d'exploitant et de nom puisque ses fondateurs vont en céder l'exploitation à deux membres de l'équipe. Les deux cofondateurs d'Utopia -Anne-Marie Faucon et Michel Malacarnet - lâchent donc leur affaire, acquise il y a 23 ans.

Le directeur du cinéma, Jérémy Breta, et Annie Mahot, ne licencieront personne une fois le transfert effectué. Utopia conserve son établissement des environs de Toulouse, à Tournefeuille.

Une fois la cession effectuée, l'Utopia Toulouse (3 salles, 441 fauteuil, 270 000 spectateurs en année haute, Trophée de la salle art-et-essai du Film Français en 2001) se nommera l'American Cosmograph, "retrouvant le nom d'un modernisme désuet qu'avait l'une des premières salles de cinéma de la Ville Rose, en 1917" comme l'indique La dépêche du midi. Classée art et essai, le complexe devrait subir un lifting. Le 15 juin prochain sera donc le jour du basculement.

Une enclume toujours présente au-dessus du cinéma

L'Utopia était menacé par une inflation des loyers (lire notre article du 19 janvier 2016). Le propriétaire des murs, l’Association centrale immobilière Saint-Jérôme, réclamait un loyer mensuel trois fois supérieur à celui actuellement en cours, ce qui mettait en péril le modèle économique de l'exploitant. A l'époque, Anne-Marie Faucon expliquait: "Nous avons une grosse équipe, lourde à gérer, et nous sommes confrontés à la nécessité de nous mettre aux normes handicapés dans des locaux qui sont déjà inadaptés. Des travaux que l'on estime entre 400 000 et 500 000 euros". Une des hypothèses alors était de créer un complexe ailleurs et d'abandonner ce site historique. L'augmentation du loyer devait intervenir il y a trois mois, elle est toujours en suspension.

Dans Côté Toulouse, Jérémy Bata rassure les fidèles spectateurs: "L’esprit de la programmation sera absolument le même. Nous continuerons à avoir nos propres abonnements, les tarifs ne changeront pas, on proposera toujours trois salles et il n’y aura toujours pas de publicité, pas de recettes annexes ni de pop-corn ! Des changements vont venir petit à petit, mais sur notre fan-zine et sur le site internet."

Pour les habitués, cela ne changera pas grand chose puisque les cartes de fidélité et le magazine d'Utopia seront toujours disponibles à l'American Cosmograph.

Jeu concours : gagnez des coffrets DVD de La chambre interdite de Guy Maddin !

Posté par MpM, le 31 mai 2016

DVD La chambre interditeSorti le 16 décembre dernier, La chambre interdite du Canadien Guy Maddin était probablement le plus beau film de l'année 2015, ou en tout cas l'un des plus excitants. Excellente nouvelle, il arrive en DVD dès le 7 juin !

Dans le Plunger, sous-marin, l’oxygène se fait rare. Le compte à rebours vers une mort certaine est enclenché. L’équipage cherche en vain le capitaine, le seul capable de les sauver. Soudain, de manière improbable, un bûcheron perdu arrive parmi eux et leur raconte comment il a échappé à un redoutable clan d’hommes des cavernes. Sa bien-aimée à été enlevée par ces hommes féroces, et il est prêt à tout pour la sortir de là.

Embarquez dans le Plunger et faites le tour du monde des paysages oniriques, dans un tourbillon d’aventures peuplées de femmes fatales, de fous à lier et d’amoureux transis.

Ce voyage onirique et sensoriel, mais aussi spectral, aux multiples clefs et interprétations, privilégie le plaisir brut du cinéma : raconter des histoires, imaginer des situations, animer des personnages, le tout avec une boulimie gourmande qui démultiplie les pistes, les intrigues, les apparitions et les échos. Comme le film-somme de tous les films qui ont été tournés, écrits ou juste fantasmés depuis l’invention du cinéma, avec le sentiment de vertige, de bouleversement et d’exaltation que cela implique.

Pour accompagner le film, le coffret DVD comporte un livret couleur 20 pages, le documentaire The 1000 eyes of Dr Maddin d’Yves Montmayeur (Prix du meilleur documentaire sur le cinéma à Venise en 2015), des courts métrages réalisés dans le cadre de Séances (Ectoloop 1, Once a chicken) ainsi que des teasers et bandes-annonces.

Partenaire du film depuis sa sortie, Ecran Noir met en jeu trois coffrets DVD édités par Ed Distribution. Pour participer, il suffit de répondre par courriel à la question suivante (en mentionnant votre nom et vos coordonnées postales) avant le 10 juin :

Plusieurs acteurs français de premier plan font des apparitions dans la Chambre interdite, soit sous forme de caméos très brefs, soit en apparaissant à plusieurs reprises. Quel comédien, également scénariste et réalisateur, joue plusieurs rôles, dont celui d'un palefrenier ?

Attention, aucune réponse postée dans les commentaires du site ne sera prise en compte.

Cabourg 2016 : un 30ème anniversaire forcément romantique

Posté par kristofy, le 31 mai 2016

Le Festival du film de Cabourg prépare la 30ème édition de ses Journées Romantiques, avec son rendez-vous sur la plage normande et dans les salles de cinéma du 8 au 12 juin. Un anniversaire qui sera l’occasion de revoir et de fêter les succès de deux grands films romantiques : les 50 ans de Un homme et une femme avec Claude Lelouch et les 15 ans de Le fabuleux destin d’Amélie Poulain avec son co-scénariste Guillaume Laurent, et d’autres invités surprises…

Les films qui seront en compétition pour un Swan d’or rassemblent deux films découverts à Cannes Diamond Island de Davy Chou et La danseuse de Stéphanie di Giusto, ainsi que A Serious Game de Pernilla August, Departure d’Andrew Steggall, Tanna de Bentley Dean et Martin Butler, Un otoño sin Berlin de Lara Izagirre et Ziannia Flower de Tom Shu-Yu Lin.

Le jury sera présidé par Emmanuelle Béart, entourée des actrices Loubna Abidar et Julia Roy, des comédiens Pierre Rochefort et JoeyStarr, des cinéastes Samuel Benchetrit et Céline Sciamma et de l’écrivain Éric Reinhardt; un autre jury jeunesse de lycéens sera guidé par Alice Isaaz (Elle) et Rod Paradot (César du meilleur espoir pour La tête haute). Une belle sélection de courts-métrages sera elle soumise au regard d’un jury court présidé par Pierre Schoeller, en compagnie de Frédérique Bel, Diane Rouxel, Karidja Touré, Marianna Basler, Michel Feller, et Jean-Baptiste Maunier.

Cabourg c'est aussi l'occasion de découvrir des films en avant-première, et ils seront nombreux : A Man Called Ove de Hannes Holm, Dans les forêts de Sibérie de Safy Nebbou, Deux nuit jusqu’au matin de Mikko Kuparinen, L’effet aquatique de Sólveig Anspach (qui était à Cannes), Florence Foster Jenkins de Stephen Frears, Gelo de Luis et Gonçalo Galvão Teles, La jeune fille sans mains de Sébastien Laudenbach, La loi de la jungle d’Antonin Peretjako, Lee & Cindy C. de Stany Crets, Le secret des banquises de Marie Madinier, Les étoiles restantes de Loïc Paillard, Ma révolution de Ramzi ben Sliman, Sur quel pied danser de Paul Calori et Kostia Testut, Tout de suite maintenant de Pascal Bonitzer et Un jour mon prince viendra de Flavia Coste, et enfin le très attendu Love & Friendship de Whit Stillman, avec Kate Beckinsale.

Par ailleurs la ville de Cabourg, autant attachée au romantisme de son festival de cinéma qu’à l’écrivain Marcel Proust qui y a séjourné durant plusieurs années, va inaugurer un «Méridien de l’amour», un tracé symbolique avec 104 langues des États du monde pour déclarer son amour : une promenade qui sera inaugurée le 8 juin en compagnie de différents personnalités ayant déjà été juré lors de précédentes éditions : Ariane Ascaride, Catherine Corsini, Sam Karmann, Pascal Bonitzer, Virginie Ledoyen, Yann Samuell, Gilles Taurand, et Juliette Binoche présidente du jury 2015.

Les années précédentes les différents jurys ont mis en lumière des films tels que Somers Town de Shane Meadows, Air Doll de Kore-eda Hirokazu, La guerre est déclarée de Valérie Donzelli, Laurence Anyways de Xavier Dolan, Grand Central de Rebecca Zlotowski, Le Temps de l'aventure de Jérôme Bonnell, Pas son genre de Lucas Belvaux, Caprice d'Emmanuel Mouret… Et les talents les plus romantiques sont venus y recevoir un prix : Guillaume Canet, Patrick Bruel, Benoît Poelvoorde, Jean Dujardin, Jérémie Renier, Pierre Niney, Benoît Magimel, Vincent Rottiers, Raphaël Personnaz, Félix Moati, Kévin Azaïs; Marion Cotillard, Lætitia Casta, Émilie Dequenne, Marina Hands, Isabelle Carré, Léa Seydoux, Emmanuelle Devos, Anaïs Demoustier, Clémence Poésy, Anne Marivin, Leïla Bekhti, SoKo, Joséphine Japy, Catherine Deneuve et même Zhang Ziyi !

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30e Festival de Cabourg
Du 8 au 12 juin.
Renseignements sur le site de la manifestation

Charles Tesson nommé Président de la Commission des Aides au Cinémas du Monde

Posté par vincy, le 30 mai 2016

Frédérique Bredin, Présidente du CNC, et Bruno Foucher, Président de l'Institut français, ont nommé Charles Tesson comme nouveau Président de la commission des aides aux cinémas du monde. Il succède au cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako. Le délégué général de la Semaine de la critique au festival de Cannes et auteur de nombreux ouvrages sur le cinéma, prend ainsi la tête d’une commission "qui est le symbole du rapport particulier qu’entretient le cinéma français avec les auteurs du monde entier, dans le cadre d’une politique volontariste de promotion de la diversité culturelle."

L’aide aux cinémas du monde (ACM), cogérée par le CNC et l’Institut français, est une aide sélective aux films de long métrage réalisés par des cinéastes de toutes nationalités, dans le cadre d‘une coproduction avec la France. Créée en 2012, elle a d’ores et déjà permis de soutenir 208 films de 72 nationalités différentes, dont Winter Sleep de Nuri Bilge Ceylan (Palme d’Or à Cannes en 2014), The Lunchbox de Ritesh Batra, Le procès de Viviane Amsalem de Ronit et Shlomi Elkabetz, Mustang de Deniz Gamze Ergüven (nommé à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère en 2016 et César du meilleur premier film), The Lobster de Yorgos Lanthimos (Prix du jury à Cannes 2015), Ixcanul de Jayro Bustamante (Ours d’Argent à Berlin en 2015) et Les délices de Tokyo de Naomi Kawase. On peut aussi y ajouter les films de Nanni Moretti, Carlos Reygadas, Amat Escalante, et quelques films récemment sélectionnés à Cannes comme Cristi Puiu (Sieranevada), Mohamed Diab (Clash), Davy Chou (Diamond Island), Boo Junfeng (The Apprentice), Bogdan Mirica (Dogs), Pablo Larrain (Neruda) et Shahrbanoo Sadat (Wolf and Sheep). Au total, 12 films étaient présents dans les différentes sélections du festival de Cannes en 2016.

78 films soutenus par l’ACM (soit plus de la moitié des films tournés à ce jour) ont été sélectionnés dans l’un des trois festivals internationaux les plus prestigieux (Cannes, Berlin, Venise).

La commission siège en deux collèges, l’un ouvert aux premiers et seconds films, l’autre aux projets portés par des réalisateurs confirmés. L’examen des projets s’organise en plusieurs étapes : comité de lecture, commission plénière, comité de chiffrage et décision des présidents du CNC et de l’Institut français. Le budget total de l’aide s’élève, en 2015, à 6 millions d’euros (maximum: 250000 euros par film). Chaque année, 4 sessions sont organisées et une cinquantaine de projets ainsi soutenus.

La prochaine session aura lieu mi-juillet.

Une adaptation 100% japonaise pour Fullmetal Alchemist

Posté par vincy, le 30 mai 2016

Alors la version en prises de vues réelles de Ghost in the Shell est désormais entré en post-production et que celle d'Akira est toujours en développement, le manga Fullmetal Alchemist va être transposé au cinéma pour une sortie prévue en 2017.

Le réalisateur Fumihiko Sori (Ping Pong, et producteur d'Appleseed) s'apprête à tourner cette adaptation, composée d'un casting entièrement japonais. Le cinéaste souhaite que son film soit le plus fidèle au manga d'origine. L'histoire se déroulera en Europe et le tournage aurait lieu tout l'été en Italie.

Le manga prend place dans un pays imaginaire, Amestris, pays où l'Alchimie est élevée au rang de science universelle, qui mixe la culture allemande et l'époque de la révolution industrielle britannique. Deux frères, Edward et Alphonse Elric parcourent le monde à la recherche de la légendaire pierre philosophale dans le but de retrouver leurs corps. Car, en voulant faire revenir leur mère décédée à la vie, ils bravent la loi qui interdit formellement la transmutation humaine: Edward y perd sa jambe gauche et Alphonse perd son corps tout entier. Et pour couronner le tour, Ed sacrifiera son bras droit en scellant l'âme de son petit frère Alphonse dans une armure. Edward décide alors de s'engager dans l'armée à l'âge de 12 ans en tant qu'Alchimiste d'État, réussit l'examen haut la main et obtient son nom d'alchimiste, le Fullmetal Alchemist.

Best-seller mondial, le manga, 27 volumes parus en 2002 et 2010, a déjà été adapté en deux séries animés et deux longs métrages animés.

Le rôle principal d'Edouard Elric sera incarné par la star de la J-POP Ryosuke Yamada (qui a aussi été la tête d'affiche de Assassination Classroom). Il sera entouré de Dean Fujioka (Roy Mustang), Tsubasa Honda (Winry Rockbell), Ryûta Satô (Maes Hughes), Yasuko Matsuyuki (Lust), Kanata Hong (Envy), Shinji Uchiyama (Gluttony), Yo Oizumi (Shou Tucker), Fumiyo Kohinata (Général Hakuro), Misako Renbutsu (Riza Hawkeye), Natsuna (Maria Ross), Natsuki Harada (Gracia Hughes), Jun Kunimura (Doctor Marco) et Kenjiro Ishimaru (Père Cornello).

Warner Bros Japan qui distribuera le film vient de lancer le site internet et les comptes de réseaux sociaux.

Sony Pictures s’engage sur deux premiers films francophones

Posté par vincy, le 29 mai 2016

De nombreux studios américains ont déjà distribué des films français dans les salles: Warner Bros (Tu veux ou tu veux pas, Stars 80), Paramount (Un peu beaucoup aveuglément, Le convoi), Walt Disney (Il était une forêt, Mon maître d'école), et Universal (Babysitting et sa suite, Amis publics). Sony était l'un des rares à ne pas avoir franchi le pas.

C'est désormais dans les tuyaux. Avec le transfert de Stéphane Huard, Directeur général d'Universal Pictures France depuis 2008, qui a pris la direction générale de Sony Pictures Releasing France en janvier dernier, la stratégie du distributeur américain évolue.

Sony a pour ambition de vouloir accompagner la sortie de films populaires. A Cannes, les deux premiers films ont été annoncés. Sony distribuera avec Orange Studios Faut pas lui dire, premier film de la belge Solange Cicurel (Einstein était un réfugié). Cette comédie romantique à petit budget rassemble Camille Chamoux (Les gazelles), la chanteuse Jenifer Bartoli, Tania Garbarski, Stéphanie Crayencour, Laurent Capelluto, Fabrizio Rongione, Charlie Dupont, Brigitte Fossey et Arié Elmaleg. L'histoire est celle de quatre amies, l'une d'elle s'apprête à se marier mais le fiancé dissimule son homosexualité. La sortie est prévue cet hiver.

Si Sony a annoncé son film en premier, c'est un autre qui inaugurera le line-up français du distributeur puisque le studio sortira le 12 octobre La pièce, les derniers seront les premiers, là aussi un premier long métrage signé Lamine Diakité et produit par Dawala Badiri Diakité (Maître Gims, Sexion d'assaut, tous distribués par ... Sony Music). Ce "feel-good movie", avec Thiebault Viel, Fahmi Guerba et Dawala Badiri Diakite, suit un jeune SDF qui, avec l'aide de jeunes de cités, s'investit dans de bonnes actions en banlieue.