Plongez dans l’univers de Batman v Superman à Aéroville, La Defense et aux Halles

Posté par cynthia, le 25 février 2016

À l’occasion de la sortie mondiale du film Batman v Superman - L’Aube de la Justice, les centres commerciaux franciliens d'Aéroville, des 4 Temps et du Forum des Halles plongeront leurs visiteurs dans l’univers de ces super-héros de DC Comics.

Nommée Unexpected Heroes, cette animation sera mise en scène dans un tunnel avec des éléments issus des décors des films, plaçant ainsi les protagonistes dans l'univers de Batman et de Superman! Au milieu des costumes originaux et des photos de coulisse, Loïs Lane et Alfred (le célèbre majordome de Bruce Wayne aka Batman) accueilleront les plus courageux afin de les mettre à l'épreuve au cours d'un test de connaissances.  Une fois cette étape franchie, les gagnants pourront se mettre dans la peau d'un super-héros...

Équipés des accessoires de super-héros ou arrivés déguisés, les visiteurs pourront alors incarner leur justicier préféré en réalisant leur propre selfie vidéo à 360°: simulations de combat, poses héroïques ou sauts, les visiteurs auront carte blanche pour réaliser le rôle de leur (vie?) choix sous l’œil des 64 caméras avant de recevoir la vidéo souvenir par mail.

On ne sait pas pour vous mais en tout cas ça donne envie! Une excellente idée pour impressionner vos petiots ou vos amis geeks...

Unexpected Heroes: Aeroville du 25 au 28 février (30 Rue des Buissons 95700 Roissy-en-France), 4 Temps du 2 au 6 mars (15 Parvis de la Défense 92092 Paris La Défense) et Forum des Halles du 7 au 10 avril (101 Rue Berger 75001 Paris).

La scénariste et réalisatrice Valérie Guignabodet meurt à l’âge de 48 ans

Posté par vincy, le 24 février 2016

La réalisatrice Valérie Guignabodet est morte à l'âge de 48 ans dans la nuit du 22 au 23 février, d'une crise cardiaque. La scénariste et réalisatrice, épouse du producteur et animateur Emmanuel Chain, avait commencé sa carrière comme scénariste pour la télévision, notamment pour la série de France 2, Avocats et associés.

En 1999, elle fait ses premiers pas dans le cinéma en collaborant au scénario d'En face de Mathias Ledoux. PDeux ans plus tard, elle passe derrière la caméra avec Monique, et dirige Albert Dupontel.

C'est en 2004 que le grand public la suit avec Mariages qui séduit 2 millions de spectateurs et reste charmant à voir grâce à la présence, entre autres de Jean Dujardin, Mathilde Seigner, Lio, Didier Bezace et Miou-Miou.

Danse avec lui, en 2007, sur un registre plus dramatique, avec Mathilde Seigner et Sami Frey, attire un million de spectateurs.

Puis elle revient à la comédie en 2009 avec Divorces, où "cohabitent" François-Xavier Demaison et Pascale Arbillot. Le film est un échec avec 150000 entrées.

Fan de cheval, de multiples projets télévisés et cinématographiques en préparation, elle venait de terminer la série Sam pour TF1, t, adaptation de la série danoise Rita, avec Mathilde Seigner en mère célibataire peu conventionnelle, et Fred Testot, Jean-Pierre Lorit et Camille Japy.

Star Wars, Episode VIII: Un tournage sous haute surveillance

Posté par cynthia, le 24 février 2016

Le tournage de Star Wars VIII vient de débuter aux Studios Pinewood près de Londres. Réalisé et écrit par Rian Johnson, cet épisode continuera le récit de Rey, qui après avoir fait ses premiers pas dans Star Wars: Le Reveil De La Force, poursuivra son voyage épique et intergalactique en compagnie de Finn, Poe (pas de blague sur les télétubbies) et Luke Skywalker.

De nouveaux venus au casting tu payeras

Pour le moment intitulé Star Wars: Episode VIII, dont le tournage a débuté le lundi 15 février, on y retrouvera Mark Hamill, Carrie Fisher, Adam Driver, Daisy Ridley, John Boyega, Oscar Isaac, Lupita Nyong’o, Domhnall Gleeson, Anthony Daniels, Gwendoline Christie et Andy Serkis. Ils seront rejoints par les nouveaux venus Benicio Del Toro, Laura Dern (Jurassic Park II, Sailor et Lula) et la jeune Kelly Marie Tran venue du petit écran.

Plus protégé qu'un sommet du G20 tu seras

Si vous êtes un fan de la série à sensation Game of thrones, vous serez ravis d'apprendre que les caméras s'installeront ensuite à Dubrovnik, qui n'est autre que le Port Royal de la dernière saison. Produit par Kathleen Kennedy , Ram Bergman. J.J. Abrams, Jason McGatlin et Tom Karnowski, ce deuxième volet est placé sous haute surveillance puisqu'un dispositif de sécurité impressionnant (600 patrouilles dans les rues ainsi que des drones) encadre les zones de tournage.

Des spin-off pour faire patienter tu produiras

En attendant ce nouveau volet prévu pour le 15 décembre 2017, les fans de la saga pourront se délecter devant le spin-off intitulé Rogue One et consacré à un escadron de l'Alliance Rebelle le 14 décembre prochain, avec au casting Felicity Jones, Diego Luna, Forest Whitaker et Mads Mikkelsen...rien que ça!!

MyFrenchFilmFestival 2016: Record de fréquentation et trois films indépendants récompensés

Posté par vincy, le 23 février 2016

Gros succès pour MyFrenchFilmFestival, ce festival en ligne organisé durant un mois par Unifrance. Cette 6e édition (18 janvier-18 février) présentait 10 longs métrages et 10 courts sur le site dédié de la manifestation et 37 plateformes partenaires (15 de plus que l'an dernier). Avec 6,5 millions de visionnages dans 90 pays, le Festival enregistre un record.

Le romantisme en tête

Les Etats-Unis, le Mexique, la France, la Russie et le Canada sont en tête des pays ayant fourni le plus de trafic. Parmi les 10 langues de sous-titrage proposées pour le visionnage des films, l’espagnol arrive en premier, suivi par l’anglais, le portugais et le français.

Côté films, les cinq films les plus vus sont la comédie romantique 20 ans d'écart, le drame amoureux La Belle saison, la comédie romantique et le premier film de Clovis Cornillac Un peu, beaucoup, aveuglément, la fantaisie A trois on y va et la romance légère et mélancolique Les châteaux de sable (pourtant produit pour un budget dérisoire).

Les châteaux de sable d'Olivier Jahan a remporté le Prix Lacoste du public qui a pris en compte les 25 000 votes des internautes. Ce beau film, qui avait attiré près de 80 000 spectateurs dans les salles, n'a hélas pas été proposé dans le coffret des César.

Le prix de la presse internationale a distingué le thriller Coup de Chaud de Raphaël Jacoulot. Ce film au modeste coût lui aussi avant séduit 81 000 spectateurs.

Enfin le jury du Prix Chopard, présidé par Nicolas Winding Refn, entouré de Marjane Satrapi, Felix Van Groeningen, Valérie Donzelli et David Robert Mitchell, a récompensé Alléluia, film interdit aux moins de 16 ans, réalisé par Fabrice du Welz, déjà multiprimé à Austin et présenté à la Quinzaine des réalisateurs en 2014. "Pour la première fois dans l’histoire de MyFrenchFilmFestival, le lauréat est un film franco-belge, diffusé grâce à un partenariat avec Wallonie-Bruxelles Images. Nous profitons de ce palmarès pour remercier nos partenaires belges et québécois car leurs films ont beaucoup plu. La francophonie est un atout primordial dans la promotion du cinéma français à travers le monde" a mentionné Jean-Paul Salomé, Président d’UniFrance.

Les films étaient présentés par thématiques: French kiss (La belle saison, Les châteaux de sable, A trois on y va, Henri Henri), Paris Comedy (20 ans d'écart, Caprice, Un peu, beaucoup, aveuglément), In Your Face (Alléluia, Un Français) et Crime Scene (L'affaire SK1, Coup de chaud).

Nommée aux César, menacée de mort, réfugiée en France, Loubna Abidar est « sans papiers »

Posté par vincy, le 23 février 2016

loubna abidar much loved

Loubna Abidar sera vendredi sur le tapis rouge des 41e César. Sans papiers, menacée de mort et exilée. L'actrice de Much Loved (Quinzaine des réalisateurs à Cannes, 275 000 spectateurs en France, des prix en pagaille à Namur, Gijon, Angoulême) se console sans doute d'être nommée au César de la meilleure actrice dans le film de Nabil Ayouch. Elle y incarne une prostituée marocaine, à la fois chef de bande et fille rejetée, business woman et femme émancipée.

Une plainte rejetée

Depuis la présentation du film à Cannes, elle n'est plus tranquille. Le film a soulevé une polémique nationale au Maroc, avant même d'avoir été vu. La comédienne a été agressée physiquement en novembre, à Casablanca par trois fêtards qui la séquestrent dans leur voiture pour la frapper plusieurs fois. Elle est même poursuivie par une association, Défense du citoyen, pour "attentat à la pudeur", "pornographie" et "incitation de mineurs à la débauche". On croit rêver. Elle risque, avec le cinéaste Nabil Ayouch, une peine de cinq ans de prison et 100 000 euros d’amende. Le procès a eu lieu il y a douze jours et la plainte a été rejetée pour vice de forme.

Une presse aux ordres

Dans un entretien à Télé Obs, Loubna Abidar explique que "Le problème, aujourd’hui, n’est même plus la nature soi-disant pornographique de Much Loved, mais ma réussite personnelle." Son rôle a attisé les passions, suscitant le mépris des uns, la haine des autres. Pourquoi une telle folie? Elle n'est que l'interprète d'un personnage dans un film qui dénonce les hypocrisies d'une société schizophrène.

Aujourd'hui, elle est réfugiée en France. Suite à son agression, menacée de mort, persécutée par une presse devenue hystérique à son encontre ("la plupart des sites internet marocains reprennent les articles de la presse d’Etat, qui se montre à la fois très hostile et très inventive à mon égard"), elle est partie du Maroc, avec un simple visa touristique de trois mois. Le visa a expiré. "Aujourd’hui, je suis en situation illégale en France. Je n’ai pas de papiers" explique-t-elle.

Un visa expiré

Elle ne peut plus retourner au Maroc. Ses projets sont en France: "Je veux vivre ici, continuer à défendre la femme et l’enfant arabes, tourner des films engagés. Je vais monter une association qui vient en aide aux prostituées. J’ai quelques économies, des projets de tournage, un contrat de travail avec les éditions Stock pour un livre. Je loue un appartement... La procédure normale m’impose de me rendre au Maroc pour y faire une demande de visa long séjour. Mais si je retourne là-bas, je crains qu’on ne me laisse plus repartir. J’ai demandé l’aide de Fleur Pellerin" (à l'époque ministre de la Culture et de la Communication). "Elle est la première Française à m’avoir téléphoné à la suite de mon agression. Mais, pour l’instant, je n’ai pas de réponse. J’ai laissé ma fille de 6 ans au Maroc avec mon mari. Je ne peux pas la ramener" poursuit la comédienne. Mais elle précise: "Ma fille a déjà des problèmes. Elle ne joue plus avec les enfants des voisins, qui lui disent que sa mère est une prostituée. Sa maîtresse d’école lui a fait la même réflexion."

Le dossier est entre les mains de la nouvelle ministre de la Culture et de la Communication, Audrey Azoulay, franco-marocaine, et fille de fille du journaliste, banquier et homme politique André Azoulay, conseiller du roi du Maroc Hassan II puis de Mohammed VI. Epineux.

Le 9e prix Toscan-du-Plantier pour Why Not Productions!

Posté par vincy, le 23 février 2016

Cinq jours avant les César, le 9e prix Toscan-du-Plantier, décerné au meilleur producteur de l'année, a été décerné lundi 22 février dans la soirée. Pascal Caucheteux et Grégoire Sorlat, pour Why Not Productions!, ont reçu leur troisième trophée après l'avoir gagné en 2009 et 2010. Ils succèdent à Sylvie Pialat (Les Films du Worso) qui l'avait remporté en 2014 et 2015.

Why Not Productions! a produit en 2015 Trois souvenirs de ma jeunesse d'Arnaud Desplechin, 11 fois nommé aux César cette année, Dheepan de Jacques Audiard, Palme d'or à Cannes et neuf nominations aux César, Comme un avion de Bruno Podalydès et La rançon de la gloire de Xavier Beauvois. La diversité et la stratégie axée sur des auteurs respectés a payé. En revanche, les quatre films n'ont pas rencontré leur public : 220000 spectateurs pour le Desplechin, 635000 pour le Audiard, 435000 pour le Podalydès, 50000 pour le Beauvois.

Dans les cartons, WNP! a The Red Turtle de Michael Dudok de Wit, Blood Father de Jean-François Richet, Photos de famille de Cristian Mungiu et I, Daniel Blake de Ken Loach. Ces deux derniers films pourraient être au Festival de Cannes en mai.

39 finalistes étaient en lice, soit les productrices et les producteurs des 42 longs métrages qui ont été au moins une fois nominé aux César cette année.

Chef op’ de Spielberg, Polanski, Zinnemann et Jewison, Douglas Slocombe (1913-2016) s’est éteint

Posté par vincy, le 22 février 2016

Douglas Slocombe, chef opérateur britannique, est décédé lundi à l'âge de 103 ans. Homme de l'ombre du cinéma, il a mis en lumière une soixantaine de films entre 1942 et 1969.

Durant ces cinquante ans de carrière, il a mis sa touche à des oeuvres comme À cor et à cri (Hue and Cry) de Charles Crichton, Noblesse oblige (Kind Hearts and Coronets) de Robert Hamer, De l'or en barres (The Lavender Hill Mob) toujours de Charles Crichton, The Servant de Joseph Losey, Cyclone à la Jamaïque de Alexander Mackendrick, Le Crépuscule des aigles (The Blue Max) de John Guillermin, le culte Bal des vampires (The Fearless Vampire Killers) de Roman Polanski, Le Lion en hiver (The Lion in Winter) de Anthony Harvey, L'or se barre (The Italian Job) de Peter Collinson, La Symphonie pathétique de Ken Russell, La Guerre de Murphy (Murphy's War) de Peter Yates, Voyages avec ma tante (Travels with My Aunt) de George Cukor, Jesus Christ Superstar de Norman Jewison, Gatsby le Magnifique (The Great Gatsby) de Jack Clayton, celui avec Robert Redford, Rollerball, encore de Norman Jewison, Julia de Fred Zinnemann et même un James Bond, Jamais plus jamais (Never Say Never Again) de Irvin Kershner.

harrison ford douglas slocombe steven spielberg

Mais c'est avec Steven Spielberg qu'il sera entré au panthéon des chef opérateurs: les séquences indiennes de Rencontres du troisième type (Close Encounters of the Third Kind) et surtout la trilogie Indiana Jones - Les Aventuriers de l'arche perdue (Raiders of the Lost Ark), Indiana Jones et le Temple maudit (Indiana Jones and the Temple of Doom) et Indiana Jones et la Dernière Croisade (Indiana Jones and the Last Crusade).

Né le 10 février 1913 à Londres, Douglas Slocombe est mort le 22 février 2016 dans un hôpital londonien, où il était soigné depuis janvier après avoir fait une chute, a indiqué sa fille Georgina Slocombe, photographe.

Membre du jury du festival de Cannes en 1981, l'homme avait filmé l'invasion nazie de la Pologne en 1939 avant de pouvoir fuir les Allemands. Il a débuté sa carrière au ministère de l'information où ses talents de photographes furent mis au service de montages de propagande. Puis il fut enrôlé dans les Ealing Studios jusqu'à leur déclin au milieu des années 50.

Trois fois nommé aux Oscars (Voyages avec ma tante, Julia, Les Aventuriers de l'arche perdue), il a été 11 fois cité aux BAFTA où il emporta trois trophées: The Servant en 1963, Gatsby le magnifique en 1974 et Julia en 1977.

"Il adorait son travail. Pour lui tous les films étaient différents, il adaptait ses idées aux scénarios. Il aimait beaucoup travailler en noir et blanc. Et même quand il tournait en couleur, il travaillait beaucoup sur les contrastes", a expliqué Georgina Slocombe à l'AFP.

Umberto Eco et Harper Lee, ou les adieux au nom de la rose et à l’oiseau moqueur

Posté par vincy, le 22 février 2016

A quelques heures d'écart, deux grands écrivains ont disparu. Le romancier et philosophe italien Umberto Eco à l'âge de 84 ans et la romancière américaine Harper Lee à l'âge de 89 ans.

Harper Lee, on la croisait dans les films sur Truman Capote, son ami d'enfance. Dans Capote, le film de Bennet Miller (2005), on la voit le soutenir dans l'écriture de son plus grand livre De sang froid. Capote est alors incarné par feu Philip Seymour Hoffman et Lee par Catherine Keener. Harper Lee a aussi été jouée au cinéma par Sandra Bullock dans Scandaleusement célèbre, l'autre film sur Truman Capote, réalisé en 2006 par Douglas McGrath.

du silence et des ombres

Mais on retiendra d'elle avant tout l'adaptation de son roman, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, prix Pulitzer en 1961. Ce fut jusqu'en 2015 son unique roman publié (on découvrit il y a deux ans une suite inédite du livre, en fait une histoire qu'elle avait écrite avant Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur mais qui se déroule bien après les événements du roman). En France, le film est titré Du silence et des ombres. Le film de Robert Mulligan, adapté par Horton Foote, a pour star Gregory Peck. Séléctionné à Cannes, To Kill a Mockingbird récolte 8 nominations aux Oscars et en remporte trois: meilleur acteur, meilleure adaptation, meilleure direction artistique.

L'histoire, profondément humaniste, est encore transgressive pour l'époque: Peck incarne Atticus Finch, avocat dans le sud des États-Unis dans les années 1930, et doit défendre un homme noir accusé de viol.

le nom de la rose

La transgression, Umberto Eco la maîtrise bien aussi. Son roman le plus vendu ans le monde, Le Nom de la Rose, prix Strega, le Goncourt italien, en 1981, et traduit dans 43 langues, a été porté à l'écran par Jean-Jacques Annaud en 1986. Le film a été un succès international. Mené par Sean Connery, cette enquête mélangeant obscurantisme et érudition, avec un Michael Lonsdale dans le camp des méchants et Christian Slater en candide, a attiré 5 millions de spectateurs dans les salles en France, en plus de recevoir le César du meilleur film étranger et le prix BAFTA du meilleur acteur.

Le récit se déroule en l'an 1327, dans une abbaye bénédictine du nord de l'Italie, où des moines sont retrouvés morts dans des circonstances suspectes. Cette abbaye réunit des franciscains et des représentants du pape pour une confrontation en terrain neutre. Un des franciscains les plus importants est Guillaume de Baskerville, accompagné du jeune novice Adso de Melk confié par son père au clergé. Ils vont mener l'enquête sur ces morts mystérieuses alors que l'Inquisition menace leur Savoir.

C'est l'unique fois où un livre d'Umberto Eco a été adapté au cinéma.

Québec 2015 : un léger rebond de la fréquentation qui profite au cinéma américain

Posté par vincy, le 21 février 2016

En 2015, le cinéma au Québec s'est plutôt bien porté. Les recettes sont en hausse de 7% (161M de dollars canadiens), après une sévère chute en 2014, mais ne rattrapent pas le niveau du début de décennie. En nombre d'entrées, la fréquentation repasse au dessus des 20 millions de spectateurs (20 091 182 pour être exact), soit une progression de 7% également, mais là encore loin du niveau de 2011 (22,25 millions d'entrées).

Si ce rebond est salutaire, il n'empêche pas de constater que l'assistance dans les salles n'a pas retrouvé son niveau de la période 1997-2012, quand chaque année, plus de 22 millions de québécois allaient au cinéma. Cependant, c'est la deuxième fois que la fréquentation remonte depuis 2002, année record après laquelle a été amorcé un déclin continuel du nombre d'entrées.

Avec un ticket moyen d'entrée stable au niveau du tarif (8 CAN$), et un nombre de salles, d'écrans et de fauteuils quasiment identique depuis 2012 (103 complexes, 742 écrans, 140 000 fauteuils) et un nombre de projections qui continue de progresser, l'exploitation consolide plutôt ses positions.

4 entrées sur 5 pour un film américain

Côté box office, en revanche, la part de marché du cinéma québécois est très en dessous des 10%, seuil symbolique dépassé en 2011 pour la dernière fois. 1,562 million de spectateurs a été voir un film local. C'est une belle hausse de 23% par rapport à 2014, mais cela reste désespérément bas. Aucun film québécois ne se situe dans le Top 10 des films les plus populaires de l'année.

Ce Top 10 est 100% américain (avec 8 suites, et une moitié proposée également en 3D). Les Minions domine le classement avec 846 210 entrées. Mais Star Wars Episode VII est en fait le véritable vainqueur. Sorti en fin d'année, avec deux fois moins de projections que Les Minions, Star Wars a séduit 837 725 spectateurs et rapporté davantage de recettes grâce aux séances 3D. Derrière ces deux champions on retrouve Jurassic World (Monde jurassique), Fast & Furious 7 (Dangereux 7) et 007 Spectre. Les films américains, au total, ont capté 80,6% des entrées (et 81,6% des recettes).

Seulement 5 films québécois ont attiré 100 000 spectateurs

Derrière, on retrouve le cinéma québécois, le cinéma britannique (851 820 entrées, 4,3%), le cinéma français (849 157 entrées, 4,2%, contre 1,17 million l'an dernier) et loin derrière le cinéma canadien (67 059 entrées, 0,3%).

Le cinéma québécois a quand même connu une belle année avec 5 hits ayant dépassé les 100 000 spectateurs (les quatre premiers ont même obtenu plus d'un million de $ canadiens de recettes): La Guerre des tuques 3D, Le mirage, La passion d'Augustine (10 fois nommé aux prix du cinéma québécois), Paul à Québec et Ego Trip. En 2014, avec 363 000 entrées, Mommy de Xavier Dolan avait réussi à se classer dans le Top 10 et séduit plus de spectateurs que le champion de cette année, un film d'animation, La guerre des tuques 3D (347 000 entrées). En 2013, Louis Cyr, 5e film le plus toutes nationalités confondues avait séduit 473 000 spectateurs.

Le cinéma québécois connait ainsi un problème récurrent. Seuls quelques films s'accaparent les faveurs de son public. Les trois leaders de 2015 ont ainsi récolté 57% des recettes du cinéma québécois.

Berlin 2016 : un palmarès qui mêle choix politiques et confirmations artistiques

Posté par MpM, le 20 février 2016

Fuocoammare

A l'issue de la compétition de cette 66e Berlinale, les options de palmarès ne manquaient pas pour le jury de Meryl Streep qui a dû départager 18 films éclectiques, parfois audacieux, souvent puissants, et presque tous dotés des qualités requises pour séduire, émouvoir ou intriguer.

Travail d'orfèvre

C'est finalement à un travail d'orfèvre que se sont livrés les jurés en récompensant la plupart des films qui avaient marqué les esprits durant cette dizaine de jours, et en panachant cinéma esthétique, films politiques et œuvres plus intimes. L'ours d'or est ainsi logiquement allé au documentaire italien Fuocoammare de Gianfranco Rosi qui, en dressant un parallèle entre le quotidien des habitants de l'île de Lampedusa et l'arrivée par milliers de migrants ayant traversé l'enfer, avait placé la question brûlante des réfugiés au cœur de la compétition berlinoise. Présenté dès le deuxième jour de la compétition, le film avait immédiatement fait office de favori.

Tout aussi logiquement, le grand prix revient (pour la 2e fois) à Danis Tanovic pour son étonnant Mort à Sarajevo, pamphlet politique articulé autour de trois intrigues parallèles : le tournage d'une émission historique sur l'héritage laissé par Gavrilo Prinzip, l'assassin de l'archiduc Franz Ferdinand en 1914, connu pour avoir précipité le monde dans la première guerre mondiale ; les coulisses d'un grand hôtel qui part à vau l'eau pour cause de crise économique, et la répétition par un comédien de la pièce Hôtel Europe de Bernard-Henri Lévy sur la guerre d'ex-Yougoslavie et l'échec de l'Europe face aux horreurs commises à l'époque, et à l'occasion de chaque conflit depuis.

Constat politique et social

Il propose ainsi un film une nouvelle fois très ancré dans la réalité sociale, économique et politique du pays, et qui pourtant n'hésite pas à se moquer de lui-même. Il pose également un certain nombre de questions brûlantes sur l'échec de la diplomatie européenne face aux conflits majeurs des 50 dernières années, cette "Europe qui meurt dans tous les Sarajevo d'aujourd'hui" évoquant évidemment l'inextricable situation syrienne.

La séquence d'explication entre la journaliste bosniaque et l'héritier (serbe) de Prinzip, qui interprètent chacun à leur manière l'héritage du passé et se rejettent mutuellement la faute des génocides commis pendant la guerre, est à la fois fascinante et d'une extrême violence symbolique. On entrevoit dans ce long échange le nœud gordien de la Bosnie-Herzégovine actuelle, toujours déchirée par les traumatismes enfouis du passé auxquels se mêlent les difficultés économiques et sociales. Son constat, doublée de choix formels singuliers, en faisait le candidat idéal pour ce grand prix du jury qui récompensé souvent une œuvre atypique ou plus difficile d'accès.

Hedi, double révélation

Si le prix d'interprétation féminine est revenu assez classiquement à Trine Dyrholm, la femme trompée et bafouée de The commune de Thomas Vinterberg, l'un des personnages féminins les plus forts de la sélection, le prix d'interprétation masculine est lui un choix plus audacieux, et une vraie belle surprise. On avait été terriblement touché, et séduit, par la performance de Majd Mastoura dans Hedi de Mohammed Ben Attia, où il est ce jeune homme étouffé par une mère aimante mais maladroite qui tente de reprendre possession de son existence.

Mais au-delà de la performance tout en retenue de l'acteur, qui arrive à changer de physionomie d'une scène à l'autre, faisant ressentir physiquement au spectateur son mal de vivre et sa soif de liberté. Le film en lui-même méritait  une place au palmarès, tant il est finement écrit, déjouant tous les pièges du drame familial et se détournant de la trop facile Love story salvatrice. Du début à la fin, Hedi surprend, rassure, et conforte par sa simplicité narrative et son absence d'effets spectaculaires et dramatiques. Cette histoire si douce d'un homme qui s'émancipe et se trouve lui-même a d'ailleurs récolté en parallèle le prix (ô combien mérité) du meilleur premier film du festival, toutes sections confondues.

On est plus dubitatif sur le prix du meilleur réalisateur qui couronne étrangement Mia Hansen-Love et son Avenir, certes sympathique, et même drôle, mais qui vaut sûrement plus par son scénario que par sa mise en scène. On ne peut s'empêcher de trouver que quitte à distinguer un réalisateur français, le jury s'est trompé, et laisse injustement André Téchiné repartir bredouille.

Regrets pour CrossCurrent

Au finale, ce sont les propositions esthétiques qui tirent peut-être le moins bien leur épingle du jeu. Banalement, le prix Alfred Bauer récompense en la Berceuse au mystère douloureux de Lav Diaz un film "qui offre de nouvelles perspectives", ce qui est une manière peu compromettante de valider l'aspect singulier de cette vaste fresque historique de plus de 8h. Quant au sublime Contre courants (Crosscurrent) de Yang Chao, il repart avec un certes incontestable prix de la meilleure contribution artistique, mais il était sans doute le film le plus sensible et envoûtant de la compétition, et le candidat idéal au prix de mise en scène, si ce n'est mieux. C'est décidément ce cinéma formel qui semble avoir le moins convaincu (intéressé ?) le jury qui le cantonne à des prix "techniques".

Dernier grand oublié, le captivant documentaire Zero days d'Alex Gibney sur l'utilisation par les Etats-Unis d'un virus informatique pour mettra au pas le nucléaire iranien. Deux documentaires au palmarès, peut-être était-ce finalement trop ?