Berlin 2016: ce que l’on sait déjà de la future Berlinale

Posté par vincy, le 22 décembre 2015

La 66e Berlinale aura lieu du 11 au 21 février 2016. Et une bonne partie de son contenu est en partie révélée. Les Coen, Michael Moore, Jeff Nichols côté américains mais aussi Vincent Perez, Bouli Lanners, Ducastel et Martineau côté français participeront à cette édition qui projettera des films venus d'Inde, du Ghana, du Canada ou encore d'Europe centrale.

Voici en 12 points ce que l'on sait.

Une présidente de jury royale: Meryl Streep a accepté, pour la première fois, de présider un grand jury international. Ours d'or d'honneur en 2012, Berlinale Camera en 199 et prix d'interprétation féminine en 2003, c'est une habituée du festival. Lire aussi notre article du 14 octobre

Une ouverture impériale avec Hail, Caesar! des frères Joel et Ethan Coen, présidents du jury cannois en mai dernier. Le film a un chouette pédigrée avec la présence au générique de George Clooney, Ralph Fiennes, Jonah Hill, Scarlett Johansson, Frances McDormand, Tilda Swinton et Channing Tatum. C'est la deuxième fois que les Coen ouvrent la Berlinale, quatre ans après True Grit. Lire aussi nos articles sur le film

La sélection officielle a déjà quelques uns de ses titres. En compétition: Boris sans Béatrice de Denis Coté (Canada, avec Denis Lavant et James Hyndman) ; Genius de Michael Grandage (premier film, Royaume Uni, avec Colin Firth, Jude Law, Nicole Kidman, Laura Linney et Guy Pearce) ; Seul à Berlin de Vincent Perez (France-Allemagne, avec Brendan Gleeson, Emma Thomson et Daniel Brühl) ; Midnight Special de Jeff Nichols (Etats-Unis, avec Michael Shannon, Kirsten Dunst, Adam Driver, Joel Edgerton) ; Zero Days d'Alex Gibney (Etats-Unis). En séances spéciales: The Music of Strangers: Yo-Yo Ma and the Silk Road Ensemble de Morgan Neville (documentaire) ; The Seasons in Quincy : Four portraits of John Berger, de Colin MacCabe, Christopher Roth, Bartek Dziadosz et Tilda Swinton (documentaire) ; Where to Invade Next de Michael Moore (documentaire).

Une nouvelle charte visuelle. L'Ours, symbole du festival, n'est plus graphique. L'illustration fait place à la photo avec une série de six images ou un ours se promène la nuit dans les lieux les plus connus de Berlin (Alexander Platz, le métro jaune, ...).La campagne a été imaginée par Velvet agency.

Les Teddy Awards ont 30 ans. La section Panorama lui fera honneur avec une projection spéciale de la version restaurée d'Andels als die Andern (Different from the Others), premier film gay de l'histoire réalisé en Allemagne en 1919 par Richard Oswald. A l'occasion de cet anniversaire, seront aussi projetés des films de Lothar Lambert, Ulrike Ottinger, Chantal Akerman,  récemment disparue, Isaac Julien, Barbara Hammer et Agusti Vilaronga. Lire aussi nos nos articles sur les Teddy Awards

La section Panorama accueille le premier film ghanéen de l'histoire du Festival. Au programme de cette section parallèle, souvent considérée comme la plus riche: I Olga Hepnarova de Tomas Weinreb et Petr Kazda ; Junction 48 de Udi Aloni ; Les premiers, les derniers de Bouli Lanners ; Maggie's Plan de Rebecca Miller ; Nakom de Kelly Daniela Norris et TW Pittman ; Remainder d'Omer Fast ; On the Other Side de Zrinko Ogresta ; Starve your Dog d'Hicham Lasri ; Sand Storm d'Elite Zexer ; Théo et Hugo dans le même bâteau d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau ; The Ones Below de David Garr ; War on Everyone de John Michael McDonagh.

Un hommage et un Ours d'or d'honneur pour Michael Ballhaus. Le chef opérateur légendaire a travaillé avec Fassbinder, Scorsese, Schlöndorff, Sayles, Redfotd, Nichols et Coppola.  La cérémonie aura le 18 février, avec la projection de Gangs of New York, film présenté hors-compétition à Berlin en 2003. Ballhaus a déjà été président du jury de Berlin en 1990 et avait reçu le prix Berlinale Camera en 2006. L'hommage comprendra la projection de 10 films.

Generation 2016, le programme jeunesse pour les enfants et les adolescents. In your dreams de Petr Oukropec ; Born to Dance de Tammy Davis ; Girl Asleep de Rosemary Myers ; Las Plantas de Roberto Davis ; Sairat (Wild) de Nagraj Manjule ; Rag Union de Mikhail Mestekiy : What's in the Darkness de Ychun Wang ; Fortune Favors the Brave de Norbert Lechner ; Young Wrestlers de Mete Gümürhan ; Rauf de Baris Kaya et Soner Caner ; Siv Sleeps Astray de Catti Edfeldt et Lena Hanno Clyne ; Ted Sieger's Molly Monster de Ted Stieger, Matthias Bruhn et Michael Ekbladh ; Zud de Marta Minorowicz

Perspektive Deutsche's Kino a 15 ans. Wer ist Oda Jaune de Kamilla Pfeffer ; Las cuatro esquinas del circulo de Katarina Stankovic ; Liebmann de Jules Hermann ; Agonie de David Clay Diaz ; Pallasseum de Manuel Inacker ; Valentina de Maximian Feldmann.

Le jury du court métrage réunit cette année Sheikha Hoor Al-Qasimi (Emirats Arabes Unis), Katerina Gregos (Grèce) et Avi Mograbi (Israël).

Une rétrospective qui regarde le rétroviseur. La rétrospective de la Berlinale sera consacrée à l'Allemagne en 1966, quand le pays redéfinissait son rapport au cinéma avec l'émergence de nouveaux talents tels Volker Schlöndorff, Alexander Kluge, Peter Schamoni...

Un marché du cinéma européen (European Film Market) déjà complet. Plus de 8000 professionnels sont déjà attendus. Une nouvelle initiative a été lancée avec les Drama Series Days qui font entrer la Berlinale de plein pieds dans l'industrie du documentaire télévisuel.

Star Wars : Le réveil de la Force bat (presque) tous les records

Posté par vincy, le 21 décembre 2015

Le 7e épisode de la saga Star Wars, Le réveil de la Force, était programmé pour battre tous les records. Qu'en est-il vraiment? En violet, ce sont les records déjà battus par Star Wars. En Italique, les records qui ne sont pas ou ne seront pas battus. [Mise à jour le 30/12/2015]

France: 8 millions d'entrées sinon rien

Nombre de copies en France: 1093, soit 15 de plus que le précédent record (Astérix aux jeux olympiques). C'est la cinquième fois qu'un film sort sur plus de 1000 copies en France.
Pré-ventes France: 500 000 tickets. Record historique détenu par Cinquante nuances de Grey (250 000)
Paris 9h Les Halles: 898 entrées. Record historique détenu par 007 Spectre (800).
Paris 14h: 16 415 entrées. Spider-Man 3 est donc toujours le plus fort (27 995 entrées) et 007 Spectre détient toujours le record 2015 avec 22 510 tickets vendus. Et La Menace fantôme (épisode 6) avait fait mieux avec 16 457 tickets.
France 1er jour: 619 200 entrées. Très loin derrière le recordman, 007 Spectre (qui sortait un jour férié-, avec 850 297 entrées. 2e meilleur premier jour de l'année, mais seulement 12e meilleur premier jour historique loin derrière Spider-Man 3, Taxi 2, L'âge de glace 3, quatre opus d'Harry Potter, et même La revanche des Sith (641 799 spectateurs). Le Réveil de la Force bénéficiait pourtant de la plus forte combinaison de salles.
Paris/Périphérie 1er week-end: 605 502 entrées (666 001 avec les salles NC), dépassant d'un cheveu le précédent record de Bienvenue chez les Ch'tis.
France 1er week-end: 2 705 096 entrées. C'est donc le meilleur démarrage de l'année. Et en fait le meilleur démarrage depuis 2008 (Bienvenue chez les Ch'tis avait séduit 3 586 497 spectateurs, Astérix aux Jeux Olympiques 2 711 869 spectateurs). Pour cette année, 007 Spectre avait attiré 1 977 848 spectateurs en 5 jours, avec un week-end impacté par les attentats du 13 novembre. Pour Star Wars, c'est donc le 8e meilleur démarrage historique. Mais seulement le 2e de la saga, derrière La revanche des Sith (2 878 764 fans). Et en moyenne par copie, il n'est que 435e!
France 1ere semaine: 3 801 235 entrées. Record pour un film américain. Au passage il dépasse le précédent record détenu par La revanche des Sith (3,3 millions d'entrées). C'est la troisième meilleure première semaine de l'histoire. Bienvenue chez les Ch'tis est toujours le champion historique avec 4 458 837 spectateurs, devant Les Bronzés 3 (3 906 694 entrées). Pour cette année, 007 Spectre avait réussi à attirer 2 203 539 spectateurs.
Box office 2015 France: Star Wars a dépassé le leader de l'année, Les Minion, le 28 décembre, 12 jours après sa sortie. Avec 6,8 millions d'entrées en deux semaines, le film devient le champion annuel du box office en un temps record.
Box office total France: La Menace fantôme a atteint 7 303 131 entrées (sans la ressortie 3D), qui finit 3e en 1999, et 62e du box office historique français. Le champion de l'année reste Les Minions avec 6 401 791 entrées.

Amérique du nord: 700 millions de $ comme objectif?

Nombre de salles de cinéma en Amérique du nord: 4134 (seulement la 39e sortie la plus importante). L'épisode 7 réalise donc la plus forte recette par cinéma pour un premier week-end en sortie nationale, devant Jurassic World.
Premier jour USA: 119,1 millions de $, battant ainsi le record de Harry Potter et Les reliques de la mort 2e partie.
Box office sur une journée: 119,1 millions de $, battant ainsi le record de Harry Potter et Les reliques de la mort 2e partie.
Box office vendredi: 119,1 millions de $, battant ainsi le record de Harry Potter et Les reliques de la mort 2e partie.
Box office samedi: 68,7 millions de $, soit le 3e score pour un samedi, derrière Jurassic World et le premier Avengers.
Box office dimanche: 60,5 millions de $, devant Jurassic World et les deux films d'Avengers.
Box office Lundi. 40,1 millions de $. C'est très loin du précédent record de Spider-Man 2 (27,6M$).
Premier week-end Amérique du nord: 247,9 millions de $, soit 39 millions de plus que le record historique de Jurassic World. Si on tient compte de l'inflation, le film bat également le record des Avengers.
Premier week-end en décembre: 247,9 millions de $, soit 163 millions de $ de plus que le record précédent du premier Hobbit.
Box office total Amérique du nord: Pour l'instant, le film, en un week-end, s'est classé 96e du box office historique et 7e du box office annuel. L'objectif est de dépasser le leader annuel, Jurassic World, et ses 652,27M$. Et pourquoi pas Titanic (658M$) ou Avatar (760M$). En recettes, le record de la saga est détenu par l'Episode I, La menace fantôme, avec 431,1 millions de $. Il a été le film le plus rapide à atteindre les 100M$; les 200M$, les 300M$, les 400M$ et les 500M$.
Box office total Amérique du nord (avec inflation): Avec 247,0 millions de $, le film a déjà fait la moitié du chemin jusqu'à l'épisode II (433,8M$). Record à battre: La Guerre des étoiles aurait récolté aujourd'hui 1,190 milliard de $ de recettes. Actuellement, 4 des 6 épisodes sont dans les 20 plus grosses recettes nord-américaines, en tenant compte de l'inflation. Pour entrer dans ce club, la barre est à 740M$.

Monde: Le milliard obligatoire

Premier week-end mondial: 529 millions de $ (soit 52% à l'international). C'est la plus forte recette mondiale en trois jours, juste devant Jurassic World. En trois jours, il se classe 141e dans le classement des plus fortes recettes mondiales.
Premier week-end international: 279 millions de $. Du coup il ne bat pas ni Jurassic World (316M$) ni le dernier Harry Potter (314M$).
Box office mondial: Avec 517M$, l'épisode 7 est en une semaine la 13e plus grosse recette de l'année. En 2e semaine, avec 1,2 milliards de $, il se clase dans le Top 10 des recettes mondiales historiques, derrière Iron Man 3.  Avatar et Titanic restent les seuls films à avoir dépassé le cap des 2 milliards de $ au box office mondial (Amérique du nord+international). Cette année, le record est détenu par Jurassic World (1,67 milliard de $). Mais La Force se réveille bat déjà le record (hors inflation) de la saga est détenu par La menace fantôme (984M$). En 10 jours d'exploitation, Star Wars 7 a été le film le plus rapide à franchir la barre du milliard de $ de recettes dans le monde.

Le jour le plus Court 2015 : Paris 95

Posté par kristofy, le 20 décembre 2015

La 4e édition du Jour le plus court, la fête du court-métrage, a lieu cette année du 18 au 20 décembre avec plus de 3000 projections gratuites dans des cinémas, mais aussi des écoles ou des bibliothèques... Le parrain de l’événement est Eric Judor (dont le film La Tour 2 contrôle infernale sortira le 10 févrer) qui proposera d'ailleurs une sélection de courts avec le thème de l'insolence.

Ecran Noir a choisi différents courts-métrages avec également une dose d'insolence mais aussi de l'émotion, comme par exemple celui-ci réalisé il y a quelques années mais qui se retrouve de nouveau lié à une triste actualité...

Paris en 1995, une jeune femme se prépare après le petit-déjeuner pour retrouver une amie et lui faire une confidence... Voici donc Paris 95de Jérémy Strohm.

Le jour le plus Court 2015 : Pas Féminine (en 5 leçons):

Posté par kristofy, le 19 décembre 2015

La 4e édition du Jour le plus court, la fête du court-métrage, a lieu cette année du 18 au 20 décembre avec plus de 3000 projections gratuites dans des cinémas, mais aussi des écoles ou des bibliothèques... Le parrain de l’événement est Eric Judor (dont le film La Tour 2 contrôle infernale sortira le 10 févrer) qui proposera d'ailleurs une sélection de courts avec le thème de l'insolence.

Ecran Noir a choisi différents courts-métrages avec également une dose d'insolence mais aussi du féminisme, comme par exemple celui-ci réalisé et joué par Solange (son personnage SolangeTeParle est passé de Youtubeuse à chroniqueuse radio sur France Inter et Le Mouv'), qui a entrepris aussi un long-métrage Solange et les vivants dont la sortie est attendue au printemps prochain.

Et si les femmes "osaient" inspirer autre chose que du désir et de l'envie ? Voici donc Pas Féminine (en 5 leçons):

Jean-Pierre Bacri et Olivier Gourmet dans le premier film de Gérard Pautonnier

Posté par vincy, le 19 décembre 2015

bacri
Il est habituellement assez rare sur les écrans, avec une moyenne d'un film par an et parfois des absences de deux ans entre deux longs métrages. Jean-Pierre Bacri a semble-t-il retrouvé le goût de tourner. Alors que La vie très privée de Monsieur Sim est sur les écrans depuis mercredi, et parvient, relativement, à résister à la déferlante Star Wars, l'acteur a déjà fini un autre tournage, et va en enchaîner un autre dès janvier.

Pour Les affaires reprennent, premier long métrage de Gérard Pautonnier (L'étourdissement), il sera entouré d'Olivier Gourmet et d'Arthur Dupont (nommé aux Césars pour Bus Palladium et déjà aux côtés de Bacri dans Au bout du conte). Selon Le Film Français, ce premier film est une tragi-comédie dans l'univers des pompes funèbres. Le patron d'une entreprise qui va mal peut sauver sa boite à condition d'avoir un client, autrement dit un mort. Quand le mort tant espérer arrive, il charge son bras droit et un novice serviable de mener le cadavre jusqu'à sa dernière demeure. Malheureusement, le convoi funéraire se perd et l'épopée tourne au désastre.

Le scénario, prix du public du meilleur scénario au Festival Premiers Plans d'Angers 2015, est adapté du roman de Joël Egloff, Edmond Ganglion et Fils (éditions du Rocher). Dans le roman, Le corbillard perd le cortège sur les routes sinueuses qui mènent au village du mort puis le cercueil tombe du fourgon et le défunt revient à la vie....

Le tournage se déroulera en Belgique et en Pologne. Et le film sera distribué au final par Diaphana.

D'ici cette sortie fin 2015, début 2016, on reverra le bougon joyeux du cinéma français dans Tout de suite maintenant de Pascal Bonitzer, prévu dans les salles le 27 avril prochain. Bacri donne la réplique à Isabelle Huppert, Julia Faure, Agathe Bonitzer, Vincent Lacoste et Pascal Greggory.

Le jour le plus Court 2015 : Hashtag Chaton

Posté par kristofy, le 18 décembre 2015

La 4e édition du Jour le plus court, la fête du court-métrage, a lieu cette année du 18 au 20 décembre avec plus de 3000 projections gratuites dans des cinémas, mais aussi des écoles ou des bibliothèques... Le parrain de l’événement est Eric Judor (dont le film La Tour 2 contrôle infernale sortira le 10 février) qui proposera d'ailleurs une sélection de courts avec le thème de l'insolence.

Ecran Noir a choisi différents courts-métrages avec également une dose d'insolence et d'impertinence, comme par exemple celui-ci.

Les chatons tout mignons sont devenus des lolcats dont les images sont partagées sur les réseaux sociaux, mais qui connaît la vie d'un chaton quand il se retrouve tout seul ? Quand un cambrioleur arrive ? Voici donc Hashtag Chaton d'Olivier Servières :

Le film islandais Sparrows décroche la Flèche de Cristal et trois autres prix aux Arcs

Posté par vincy, le 18 décembre 2015

Sparrows de Runar Runarsson a été récompensé d'une Flèche de Cristal ce vendredi 18 décembre au Festival de cinéma européen des Arcs. Le jury était présidé par Sylvie Pialat et composé de Clotilde Hesme, Ludovic Bource, Malgorta Szumowska, Anders Danielsen Lie et Daverio Costanzo. Pour Sparrows, il s'agit d'une consécration après la Coquille d'or à San Sebastian en septembre (meilleur film), le prix du meilleur nouveau réalisateur à Chicago, le prix du meilleur scénario et du meilleur film à Sao Paulo ou encore le prix du meilleur film à Varsovie. Le film reçoit aussi le prix d'interprétation masculine pour Atli Oskar Fjalarsson et le prix de la meilleure photographie pour Sophia Olsson. A cela s'ajoute le Prix de la presse. Il n'a toujours pas de distributeur en France.

5 prix pour Ad Vitam

Ce n'est pas le cas des autres films récompensés. Ad Vitam fait d'ailleurs une belle razzia avec Bang Gang (une histoire d'amour moderne) d'Eva Husson - qui repart avec le Grand prix du Jury et le prix de la meilleure musique originale (White Sea) mais aussi le prix Cineuropa et le prix du jury Jeune - et Peur de rien de Danielle Arbid récompensée par un prix d'interprétation féminine pour Manal Issa.

Le public a préféré le film irlandais Room, de Lenny Abrahamson, déjà plébiscité par le public du Festival de Toronto en septembre, et dont l'actrice, Brie Larson, est l'une des favorites pour l'Oscar cette année.

Le prix Arte-Village des Coproductions a choisi le projet franco-italien de Giacomo Abbruzzese, Disco Boy. Le jury du Prix Work in Progress a décerné le prix Digimage à Son of Sofia de la grecque Elina Psykou.

Pour sa 7e édition, le festival a accueilli 20 000 spectateurs.

Oscars 2016: 9 finalistes pour la catégorie du meilleur film en langue étrangère

Posté par vincy, le 18 décembre 2015

Ils étaient 80. Ils ne sont plus que 9. La "short-list" pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère s'est considérablement affinée. Ils ne seront que 5 le 14 janvier lorsque les nominations aux Oscars seront révélées.

Six d'entre eux ont été choisis par les membres de l'académie et les trois autres ajoutés par le comité spécial en charge de cette catégorie. Première constatation : l'Europe domine la sélection. Seuls les films de Jordanie et de Colombie font de la résistance. Deuxième constat: le Festival de Cannes place quatre films, dont trois provenant de la Quinzaine des réalisateurs aux côtés du Grand prix du jury de la compétition. Troisième chose à retenir: ni Ours, ni Palme, ni Leopard ni même Lion d'or dans cette sélection. Quatrième détail important: hormis El Club (Chili), les quatre nominés au Golden Globe du meilleur film en langue étrangère sont dans la liste. Y compris The Fencer, film qui n'a eu aucun prix jusqu'à présent et n'a été dans aucun festival majeur. Enfin, quatre des finalistes sont des nouveaux talents, qui entrent la cour des grands dès leur premier film.

Allemagne: Le labyrinthe des mensonges de Giulio Ricciarelli (Toronto 2014, Prix du Public aux Arcs) - premier long métrage
Belgique: Le tout nouveau testament de Jaco Van Dormael (Quinzaine des réalisateurs 2015)
Colombie: L'étreinte du serpent de Ciro Guerra (Quinzaine des réalisateurs 2015, Prix CICAE Cannes 2015) - en photo
Danemark: Krigen (A War) de Tobias Lindholm (Venise 2015)
Finlande: The Fencer de Klaus Härö
France: Mustang de Deniz Gamze Ergüven (Quinzaine des réalisateurs 2015, 20 prix dans le monde) - premier long métrage
Hongrie: Le fils de Saul de Laszlo Nemes (Cannes 2015, Grand prix du jury) - premier long métrage
Irlande: Viva de Paddy Breathnach (Telluride 2015)
Jordanie: Theeb de Naji Abu Nowar (Venise 2014, Meilleur réalisateur sélection Orrizzonti) - premier long métrage

Edito: La guerre n’aura pas lieu

Posté par redaction, le 17 décembre 2015

Il n'y a eu aucun combat. Toutes les nouveautés ont capitulé devant l'Empire. Le 7e épisode de Star Wars a déversé sa propagande (énorme) et plus de 4 spectateurs sur 5 ont rempli les salles hier. C'était attendu. Comment les autres films auraient-ils pu résister tant l'espace médiatique était saturé à longueur de journée?

Le blockbuster des fêtes va donc cartonner. D'autant qu'il n'est pas raté. Mais comment ne pas se désoler face à l'hécatombe de bons et très bons films qui sortaient en face? Nul besoin de trouver des responsables. On peut juste se demander comment un pays aussi cinéphile, qui vante sa diversité culturelle, qui nargue le monde avec son exception culturelle, peut se soumettre aussi facilement à la Force, sans même combattre. Désarmés?

Il faut le craindre: le marché se concentre de plus en plus. Et désormais, un film d'auteur qui dépasse les 500 000 entrées est un triomphe. La part de marché du cinéma français n'est d'ailleurs pas brillante. 5 productions françaises sont dans le Top 20 de l'année, aucune ne sera dans le Top 5. Et finalement, seul Kev Adams est bankable. Voilà le bilan.

Autant dire, qu'on se consolera avec les palmarès qui, eux, continuent à promouvoir des oeuvres plus audacieuses et qui trouvent, parfois, grâce à ces prix, leur public, à l'instar de Fatima, Mustang, Le Grand jeu ou Much Loved. Ils sont toujours en salles.

Star Wars 7: au box office, l’épisode sera-t-il celui de tous les records?

Posté par geoffroy, le 16 décembre 2015

Star Wars – Le réveil de la force peut-il accrocher le milliard de dollars sur le sol américain ?

Une telle perspective, affolante sur le papier, est loin d’être assurée. Mais, en observant la façon dont la campagne marketing a instrumentalisé l’imaginaire d’un retour aux sources afin de muer une envie d’aller voir le film en un désir inconscient de participer à la prolongation de ce mythe moderne, le nouveau long-métrage de J.J. Abrams pourrait bien faire du succès annoncé un triomphe absolu fédérant quatre générations de spectateurs. Mais jusqu'où? La franchise n'a jamais dépassé les 8 millions de spectateurs en France par exemple...

Rachat, développement et marketing…

En rachetant Lucasfilm à George Lucas pour 4 milliards de dollars, la compagnie Disney s’est rapidement mis à la tâche annonçant dans la foulée de cette acquisition une suite aux aventures légendaires de la première trilogie (La guerre des étoiles 1977, L’Empire contre-attaque 1980 et Le retour du Jedi 1983). Le père a ainsi coupé pour de bon les liens avec sa progéniture qui, libérée de l’emprise d’un patriarche devenu multimilliardaire, peut enfin aller conquérir de nouveaux horizons gage de profits mirifiques. Le marketing mis en place dès 2012 ne consistait pas à vendre le film aux futurs spectateurs mais à présenter la « marque » Star Wars comme l’évènement de l’année si ce n’est de la décennie. La communauté de fans a fait le reste en assurant le service après-vente de cette folie cinématographique planétaire.

Néanmoins, la transition ne pouvait se faire sans quelques précautions. En effet, il n’aurait servi à rien de braquer la horde de fans en proposant une suite originale trop éloignée du dénouement en forme d’happy-end du Retour du Jedi. Non, Star Wars 7 se devait de cultiver la continuité entre cohérence artistique et choix scénaristique. Si, de toute évidence, de nouveaux personnages vont évoluer dans des univers inconnus jusqu’alors, la réintroduction des anciens protagonistes devenus de véritables icônes du space-opera comme de la culture geek, n’est évidemment pas anodin.

Nostalgie quand tu nous tiens…

Revoir Luke Skywalker (Mark Hamill), la Princesse Leia (Carrie Fisher) ou Han Solo (Harrison Ford) constitue un tour de force capable de fédérer sur cette seule accroche de nombreux spectateurs aussi curieux qu’impatients de retrouver ce trio unique dans l’histoire moderne du cinéma de masse. De fait, la « prélogie » de George Lucas (La menace fantôme 1999, L’attaque des clones 2002 et La revanche des Sith 2005) ne constitue en aucun cas la référence du Réveil de la force dont l’encrage visuel nous fait penser à La guerre des étoiles et non à La menace fantôme. Question de filiation, de logique chronologique, de nostalgie savamment alimentée et de bon sens entrepreneurial. En un mot, il fallait reproduire l’esprit des films originaux quitte à renier une partie du travail de Lucas sur sa prélogie tant décriée.

Pour réussir une telle entreprise quoi de plus naturel que de s’appuyer sur la force d’une industrie bâtisseuse de rêve. La démarche semble authentique – pourquoi en douter, d’ailleurs – mais doit se conjuguer avec l’impératif d’exploitation d’un nouveau filon de films hyper rentables. Si la sincérité est de mise, elle vise également à ne choquer personne et surtout pas le fan hardcore des plus susceptibles. Il est évident qu’un tel traitement artistique orchestré au millimètre par un marketing distillant moult bande-annonce et autres spots publicitaires, cherche à faire de chacun – journaliste compris – non pas un spectateur en puissance mais un acteur à part entière responsable de la réussite du film. L’engouement, réel, se transforme en aiguillon du succès. Si le bouche à oreille vient conforter un démarrage que beaucoup qualifie d’historique, Star Wars 7 pourrait bien se rapprocher du milliard de dollars aux États-Unis.

L’exemple de Jurassic World…

D’un point de vue purement comptable, le parallèle avec Jurassic World peut nous éclairer sur la trajectoire possible du 7ème opus de la saga Star Wars. Si les films ne sont pas similaires dans leur approche ou bien dans l’univers qu’il convoque, ils semblent bien reprendre les mêmes recettes que leurs films originaux respectifs (Jurassic World s’inscrit effectivement dans cette logique en prônant le retour à un imaginaire enfantin et qui fonctionne, peu ou prou, sur les mêmes bases scénaristiques que Jurassic Park (idée du dérèglement)).

L’ADN fut donc respecté et le succès par effet d’association, d’adhésion populaire comme de découverte par les plus jeunes, au rendez-vous. SW7 se place indiscutablement sur la même trajectoire que Jurassic World mais se trouve muni d’un référent historique bien plus puissant. Ce qui veut dire que son potentiel en salles est supérieur que l’on prenne en compte sa base de fans ou le public dans sa définition la plus large possible.

Quelques chiffres…

Jurassic World réalise 652M$ en 2015. Soit le meilleur score de l’année lui permettant de se placer directement au 3ème rang des plus gros succès US de tous les temps (hors inflation) juste derrière les 760M$ d’Avatar et les 658M$ de Titanic. Il n’est donc pas illogique de penser que Star Wars 7 fera mieux. Mais jusqu’où peut-il aller ? Si l’ampleur du succès est difficile à jauger, différents facteurs conjoncturels jouent en faveur du film de J.J. Abrams.

1/ L’absence de concurrence face à un film hors norme qui risque bien de tout vampiriser sur son passage.

2/ Des films en fin de carrière qui ont globalement moins bien marchés comme le dernier épisode de la série des Hunger Games.

3/ La période des fêtes de fin d’année idéale pour des sorties en famille et entre copains.

4/ La multiplication des salles IMAX et équipées en projection 3D qui vont gonfler les recettes

Pronostics Ecran Noir de Star Wars Le réveil de la force aux USA : 800 à 850M$