Posté par MpM, le 22 mai 2015

Quatre films, trois sélections cannoises. Belle moyenne pour le réalisateur Michel Franco, à peine âgé de 36 ans, et désormais présenté partout comme "la relève du cinéma mexicain", qui accède pour la première fois cette année à la compétition officielle.
Cet autodidacte revendiqué s’est fait remarquer dès son premier long métrage, Daniel y Ana, sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs en 2009, qui racontait comment la relation entre une jeune femme et son frère adolescent était irrémédiablement altérée suite à leur enlèvement. Le cinéaste y imposait sa marque de fabrique, à savoir un cinéma dérangeant, extrêmement maîtrisé, mais refusant toute explication psychologique. Probablement sous l’influence de Bresson et Bergman dont il admire les "études de la condition humaine" et les "formes" trouvées pour les mener à bien.
Logiquement, son film suivant est de retour sur la Croisette trois ans plus tard, direction la section Un certain Regard. Despues de Lucia divise violemment la critique en montrant le calvaire d’une jeune fille harcelée et maltraitée par ses camarades de classe. Tandis que ses détracteurs le trouvent "pervers" et "complaisant", ses défenseurs vantent la précision et la densité de sa mise en scène, ainsi que la force de son propos. Le jury présidé par Tim Roth tranche et lui décerne son Prix. C’est la consécration pour Michel Franco, qui devient immédiatement le "jeune cinéaste sud-américain" à suivre.
Certains auraient eu du mal à supporter la pression, lui décide de réagir par le travail. Il se lance à corps perdu dans son troisième long métrage, A los ojos (inédit en France), réalisé avec sa sœur documentariste, Victoria Franco. Le film, qui sera notamment présenté au festival de Moralia, suit le quotidien d’une travailleuse sociale dont le dévouement est plus ambigu qu’il n’y paraît. Il aura peu de retentissement au niveau international, mais qu'importe, le cinéaste continue de creuser son sillon (et de poursuivre ses fantômes ?).
Son nouvel opus, Chronic, place ainsi à nouveau le thème de la famille au cœur de l’intrigue en mettant en scène un infirmier (incarné par Tim Roth rencontré à Cannes quand l'acteur était président du jury Un certain regard) qui assiste des patients en phase terminale et tente de renouer des liens avec la famille qu'il a abandonnée. Un sujet qui devrait a minima permettre à Michel Franco de renouer avec son sport favori : diviser la critique.
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Posté par MpM, le 21 mai 2015
Cher César Agusto Acevedo,
Félicitations, vous venez de remporter avec La terra y la sombra les prix SACD et Révélation France 4 de la semaine de la critique. Votre film raconte les retrouvailles d'un homme avec sa famille après des années d'absence, alors que les conditions d'existence sont devenues très difficiles.
On comprend tout de suite ce qui a pu séduire le jury dans ce film basé sur la dualité. Dans cette région pauvre de Colombie, la culture de cannes à sucre a tout envahi, provoquant des nuages permanents de poussière et de cendres à cause du brûlage nécessaire à sa récolte. L'univers domestique (confiné, et dans lequel ne doit rien laisser pénétrer de l'extérieur) s'oppose ainsi aux vastes paysages accablés de soleil. De même, vous alternez l'intime de la cellule familiale avec le social du monde du travail et vous répartissez vos personnages de manière antagoniste : hommes cantonnés au foyer, femmes travaillant dans les champs.
Cette construction vous permet d'osciller entre la chronique familiale et le drame social pour faire le constat d'une situation bouchée de tous côtés. Avec subtilité et simplicité, vous montrez le délitement annoncé d'un monde où l'être humain n'a plus sa place. Malgré un contexte rude et douloureux, La terra y la sombra cultive un certain espoir en montrant la complicité entre les individus (notamment dans les scènes familiales joyeuses autour d'une mangeoire ou d'un cerf-volant) et la solidarité entre les travailleurs. Vous témoignez ainsi sans manichéisme d'une réalité forte et saisissante, tout en prouvant que le drame le plus sombre n'empêche pas une véritable humanité.
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Posté par MpM, le 21 mai 2015

Traditionnellement première section parallèle à annoncer son palmarès, la Semaine de la Critique du Festival de Cannes récompense cette année les deux longs métrages sud-américains de la sélection. C'est en effet un drame argentin dérangeant, Paulina de Santiago Mitre, qui a séduit le jury Nespresso. Le film raconte le cheminement singulier d'une jeune femme victime de viol qui décide de protéger ses agresseurs.
La Tierra y la sombra de César Augusto Acevedo, film colombien sur le délitement d'un monde, repart lui avec le Prix Révélation France 4 et le Prix SACD. Il raconte à travers le destin d'une famille le déclin d'une région de Colombie condamnée à se vider de ses habitants
Enfin, l'aide Fondation Gan pour la diffusion revient au très beau film français Ni le ciel ni la terre de Clément Cogitore qui se déroule dans un camp de soldats français en Afghanistan.
Dans une compétition relativement homogène, les choix des jurés étaient particulièrement ouverts. Toutefois, on ne peut s'empêcher de regretter l'absence au palmarès du très captivant huis clos palestinien, Dégradé de Tarzan & Arab Nasser (voir notre lettre du 18 mai). Mais tout n'est pas fini : en tant que premier film, il est encore en lice pour la Caméra d'or.
Grand Prix Nespresso
Paulina de Santiago Mitre
Prix Révélation France 4
La Tierra y la sombra de César Augusto Acevedo
Prix SACD
La Tierra y la sombra de César Augusto Acevedo
Prix Découverte Sony CineAlta du Court Métrage
L'enfant est au coeur (Varicella) de Fulvio Risuelo
Prix Canal+ du Court Métrage
Ramona de Andrei Cretulescu
Aide Fondation Gan pour la diffusion
Ni le ciel ni la terre de Clément Cogitore
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Posté par vincy, le 21 mai 2015
C'est presque ce qui frappe le plus le festivalier cette année: sur la Croisette, les affiches promotionnelles de futurs films ou de films sélectionnés au Festival de Cannes sont quasiment absentes. Oh il y a bien quelques panneaux sur les hôtels (Hunger Games, London has fallen au Majestic, les bande-annonces de Terminator Genesys, un mini-film Vice-Versa, les kakémonos géants de Mad Max et la PLV de Snoopy au Carlton, Elle de Paul Verhoeven en haut d'un immeuble résidentiel), les bannières et logos des producteurs et distributeurs sur les balcons, mais tous les autres espaces publicitaires ont été achetés par des sociétés qui n'ont rien à voir avec le cinéma.
Depuis quelques années, on savait qu'il était de plus en plus difficile pour les Palaces de convaincre les distributeurs d'afficher leurs produits. Cette année, ni James Bond, ni Jurassic World ni même un gros film français ne sont là pour nous allécher. En revanche, à voir l'entrée enflammée du Majestic par Hunger Games, l'écran géant de Vice-Versa ou l'entrée du Carlton qui annonce Terminator sous forme de teaser, les moyens y sont, sur certains films.
On note aussi, que les partenaires du Festival sont présents: Air France dans le Palais, Renault en affiche géante près du Gray d'Albion. Mais point de L'Oréal, qui, autrefois, ne pouvait pas échapper à notre regard. Ironie du sort, c'est un parfum Dior qui squatte quelques panneaux.
Mais ce qui a vraiment changé c'est l'arrivée concomitante de marques de luxe (enfin, disons de bling-bling) et de services divers (les offices de tourisme d'Inde et de Turquie, ou encore Turkish Airlines). Le Carlton a ainsi la moitié de ses espaces dévolus à un coiffeur ou des marques de bijoux. Changement d'époque. Le Festival envahissait Cannes et affirmait sa domination en transformant la ville en véritable publicité du film. Même la série Cannes fait le mur (des photographies de stars passées par les marches étendues tout au long de la rue d'Antibes) a été réduite à quelques unités sur le début de la rue.
Et c'est sans oublier l'achat de nombreux panneaux par la ville de Cannes qui rappelle les fortes amendes à celui qui urinera ou jettera son mégot dans la rue. La mairie profite du Festival pour faire sa propagande sur le civisme. Pourquoi pas. Mais avec Vigipirate en alerte rouge, toutes les poubelles-cendriers sont interdites autour du Palais et il n'y a aucun urinoir public dans toute la ville. #JDCJDR.
Au final, c'est un pan de la magie cannoise qui a disparu: c'est d'autant plus regrettable que pour le visiteur lambda, le non accrédité qui vient humer l'air du 7e art sans voir les films, les affiches et autres installations marketing lui montraient un monde irréel où seul le cinéma avait sa place et où le consumérisme était légèrement mis entre parenthèse durant deux semaines.

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Posté par cynthia, le 21 mai 2015
La Cinetek.com, site entièrement consacré aux grands classiques du cinéma, ouvrira fin septembre avec 300 films disponibles.
Présidée par Pascale Ferran, la cinémathèque des réalisateurs, créée en 2014 par la SRF et LMC/UniversCiné, a attiré Arte France, l’Ina et la Cinémathèque de Toulouse dans son association. Avec LaCinetek.com, qui a été présentée cette semaine au Festival de Cannes, le téléspectateur pourra accéder en VàD dédiées aux grands classiques du cinéma du XXe siècle. Pour l’instant, 24 réalisateurs ont donné une liste de 50 films qui servira de base de données prescriptive. "C’est la mise en réalité d’un rêve qu’on a eu il y a deux ans lors d’une réunion de la SRF. Celui de diffuser le cinéma de patrimoine, d’une autre façon" a expliqué Cédric Klapisch, vice-président de l'Association.
Parmi les 24 réalisateurs, certains s'étaient déplacés à Cannes: Laurent Cantet, Jacques Audiard, Hirokazu Kore-Eda ou encore Costa Gavras. Sur les 870 films sélectionnés, 470 existent déjà sur des plateformes VàD mais 400 autres sont en cours de recherche, parmi lesquels une centaine dont les ayants-droits sont difficiles à trouver ou n'ont pas de copies disponibles.
Les films pourront être loués ou achetés, "à des prix les plus bas possibles" insiste Cédric Klapisch. Une vidéo où le réalisateur expliquant les raisons de son choix et des bonus seront également mis à disposition.
Enfin, notons que que les réalisateurs les plus nommés dans les listes sont Alfred Hitchcock et Jean-Luc Godard, avec 11 films chacun. Sueurs froides (Vertigo) d’Alfred Hitchcock est d'ailleurs l'oeuvre la plus citée par les réalisateurs.
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Posté par vincy, le 21 mai 2015

C'est une drôle d'histoire que celle de Taïwan et de Cannes. Une histoire de grand amour qui n'a jamais conduit à la récompense suprême, la Palme d'or. Ce n'est pas faute de grands films ou d'immenses cinéastes. Cette petite île aux confins de l'Orient, toujours revendiquée par la Chine depuis qu'elle a pris son indépendance, n'a jamais manqué à l'appel des grands festivals: quatre Lions d'or à Venise et un Ours d'or à Berlin, notamment grâce à Ang Lee (trois de ces cinq prix). Les deux autres réalisateurs sacrés à Venise sont Tsai Ming-liang et Hou Hsiao-hsien (8 sélections officielles), deux habitués de Cannes: chacun n'est reparti qu'avec un prix, et ont même "partagé" le prix du jury en 2001 pour leur ingénieur du son, Tu Duu-Chih, qui avait travaillé sur Et là-bas quelle heure est-il du premier et Millennium mambo du second.
Le seul prix majeur que le cinéma taïwanais a obtenu à Cannes date d'il y a 15 ans: le prix de la mise en scène, donné à Edward Yang pour son émouvant Yi-Yi.
Sous influence du colonisateur japonais jusqu'en 1945, le cinéma de Taïwan n'a commencé à exister qu'après la seconde guerre mondiale, largement grâce à l'exode provenant de Shanghaï après la conquête du pouvoir chinois par Mao. Il naît réellement - infrastructures, institutions... - qu'au début des années 60, même s'il reste avant tout un outil de propagande, loin du cinéma poétique et allégorique que l'on connaît aujourd'hui. Même si l'esthétisme était déjà très présent, y compris dans les oeuvres populaires (comme celles de kung-fu). A Cannes Classics, cette année, on pourra ainsi revoir le culte A Touch of Zen de King Hu, premier film taïwanais au Festival de Cannes et premier film en langue mandarin à y être présenté: c'était en 1971.
Il faut attendre les années 80 pour que des auteurs s'emparent du 7e art, à leur manière. Outre les quatre cinéastes cités auparavant, les plus connus, d'autres émergent: Chen Kun-hou qui en fut la figure de proue, I-Chen Ko, Yi Chang, Lee You-ning puis plus tard Leste Chen, Yonfan, Lin Shu-yu, Wei Te-Sheng, Stan Lai, ... Et si le nombre de salles diminue sensiblement, le nombre de films produits se maintient autour de la cinquantaine d'oeuvres par an, avec une part de marché très honorable de plus de 20% de spectateurs pour les films locaux. Parfois même, certains, commencent à faire de l'ombre aux blockbusters étrangers. Petit dragon deviendra-t-il grand?
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Posté par kristofy, le 21 mai 2015

Cher Jean-Hugues,
Vous êtes déjà venu plusieurs fois charmer de votre classe la montée des marches du Festival de Cannes, mais cette année on vous retrouve dans un film en sélection Un Certain Regard : Je suis un soldat de Laurent Larivière, un premier film (après une poignée de courts-métrages) où vous jouez un beau salaud, pas forcément insensible à la douleur des autres mais sans vergogne avec celle des animaux.
On le sait, Cannes a été votre révélateur: votre nom a soudain été découvert par tous en 1983 avec, en compétition, L’homme blessé de Patrice Chéreau, votre premier rôle principal au cinéma (et seulement votre deuxième film), rôle suivi d’une nomination au César du meilleur acteur. On le sait, Cannes pour vous c’est aussi évidemment 1994 avec encore en compétition La reine Margot de Patrice Chéreau toujours, qui avait eu le prix du jury. Vous lui serez encore fidèle en 2009 pour tourner Persécution, et vous étiez aussi en 1996 à Cannes pour Les Affinités électives des frères Taviani.
Quand on regarde votre filmographie, on y voit autant des réalisateurs prestigieux français (Alain Corneau, Claude Sautet, Benoît Jacquot…) que d’autres à l’international (Ringo Lam, D.J. Caruso, Roger Spottiswoode…). C’est votre façon subtile de jouer des personnages qui essayent de montrer aux autres une assurance de façade, sans tout à fait masquer un certain trouble intérieur. Votre interprétation est pour beaucoup dans le triomphe de 37°2 le matin de Jean-Jacques Beineix, le succès de Nikita de Luc Besson, et le culte autour de Killing Zoé de Roger Avary.
Depuis quelques années, c’est presque un peu le même rôle de flic bourru qui vous occupe autant à la télévision avec succès (‘Caplan’ dans la série Braquo, ‘Adamsberg’ la série adaptée des romans de Fred Vargas) qu'au cinéma avec, injustement, moins de succès (Mineurs 27, L’autre vie de Richard Kemp).
Un film en particulier, parmi eux, aurait mérité d’être beaucoup plus vu. Vous y êtes manipulé et manipulateur, perdu et sauveur : Mortel Transfert de Jean-Jacques Beineix en 2001. Et on devine qu’on va vous redécouvrir de nouveau dans Je suis un soldat aujourd’hui. Barbu et proche de la soixantaine, vous voici de nouveau dans la lumière.
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Posté par vincy, le 21 mai 2015
Il est quasiment le seul acteur connu du nouveau film de Jacques Audiard, Dheepan, présenté en compétition au 68e Festival de Cannes. A 29 ans, Vincent Rottiers peut encore être considéré comme un espoir du cinéma, pourtant il affiche déjà 13 ans de carrière. Le frère de Kévin Azaïs (César du meilleur espoir masculin cette année avec Les Combattants, qui était à la Quinzaine des réalisateurs l'an dernier) a commencé par du théâtre dès le collège. Il obtient son premier rôle à l'âge de 15 ans dans Les Diables de Christophe Ruggia, où il joue un gamin fugueur.
Vincent Rottiers, charmeur sans être trop beau, va alors enchaîner les rôles. Narco de Gilles Lellouche, Mon ange de Serge Frydman, avec Vanessa Paradis, La maison de Nina de Richard Dembo, Le Passager d'Eric Caravaca, qui lui vaut sa première nomination aux césar en tant qu'espoir en jeune homme fragile en détresse... C'est en ado paumé qu'il séduit le plus. Mais à 21 ans, il s'aventure dans une comédie grand public (L'ïle aux trésors, un navet d'Alain Berbérian) et deux grosses productions: en soldat pendant la Guerre d'Algérie dans L'ennemi intime de Florent Emilio Siri et en jeune collabo dans Les femmes de l'ombre, à l'ombre d'une pléiade de stars féminines, de Jean-Paul Salomé.
Alternant avec des téléfilms, il peine à se faire un nom dans le cinéma, malgré une filmographie loin d'être honteuse. En 2009, il tourne avec Xavier Giannoli (À l'origine, en petit voyou et copain de Soko), Claude Miller (Je suis heureux que ma mère soit vivante, où il tient le rôle principal en ado déchiré entre sa famille d'adoption et sa mère biologique et deuxième nomination aux César), Léa Fehner (Qu'un seul tienne et les autres suivront, en jeune délinquant généreux et bagarreur) et Nicolas Boukhrief (Gardiens de l'ordre, en fils de député).
Prolifique, le jeune comédien profite de cette vague et s'offre de beaux films d'auteurs, souvent ignorés du public comme Avant l'aube, et commence à explorer le monde : il tourne ainsi avec Lou Ye (Love and Bruises) et John Shank (L'hiver dernier). En 2012, il incarne le jeune Jean Renoir, fils d'auguste dans Renoir de Gilles Bourdos, l'un des importants succès français en Amérique du nord. Il s'amuse ensuite chez Gondry, en religieux, dans L'Ecume des jours. Et ces derniers mois, il a fait partie de La Marche de Nabil Ben Yadir et enrôlé par Roschdy Zem pour Bodybuilder.
Éclectique mais surtout dramatique, souvent caïd, ne reniant jamais le côté physique de son métier, Rottiers n'aime pas les interviews et assume son côté besogneux. de là à ne jamais sourire sur les photos... Discret et timide, il se désinhibe une fois que la caméra tourne. Ses modèles sont plutôt Michel Bouquet et François Cluzet. "J’ai envie de pouvoir travailler, faire vraiment ce que j’ai envie de faire, pas être obligé de faire des rôles pour qu’on ne m’oublie pas. J’ai envie du métier, mais pas du business qui va avec" affirme-t-il.
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Posté par cynthia, le 20 mai 2015

Et le huitième jour, Dieu créa le vent... Malgré une brochette de stars hétéroclites, la véritable vedette de cette journée fut Eole. C'est toujours mieux que la pluie... que l'on attend demain à Cannes (oui je peux aussi faire Miss Meteo).
"Alors,je vais souffler, souffler, et votre maison s'envolera!"
Là où le vent nous aurait décoiffé, déshabillé et saboté notre travail de préparation, les stars, elles, supportent tout. C'est ça d'être une star, rien ne vous décoiffe. La laque du coiffeur est plus résistante. Là où nous partons en Audrey Hepburn en soirée pour rentrer en Miley Cyrus, les stars partent classe et reviennent classe. Sauf peut-être Xavier D. vers 4 heures du matin. Le vent est-il clément avec nos célébrités? Mais comment font-elles?
Kendall Jenner, la mannequin in du moment après Cara Delvingne, a utilisé les attaques climatiques à son avantage, en jouant de sa traîne tsigane. En belle Esmeralda, Kendall a montré à la croisette que le vent, c'est sexy. Pas autant qu'une bouche de métro avec Marilyn au dessus, mais quand même. Nous avons essayé la même chose... mais nous nous sommes plus rapprochés de l'affaire de la culotte de Sophie Marceau plutôt que du glamour. Nous n'étions pas les seules puisque l'actrice Nikki Reed (Thirteen, Twilight) a dû faire à appel à son mari, l'irrésistible Ian Somerhalder (Vampire Diaries) pour dompter sa traîne rebelle. Alors, oui, pour information, puisqu'Ecran Noir ne parle jamais de ces choses là (mes patrons sont même assez incultes en people), Ian est marié depuis quelques mois et commence à provoquer des dépressions nerveuses outre-Atlantique. Ce qui a bien commencé aussi, c'est le décollage de la traîne meringue du mannequin/actrice Aishwarya Rai. De loin nous aurions cru voir une pièce montée secouée.
L'amour rend aveugle... Cannes rend la vue
Secoué, c'est le cas de nos yeux à la vue des robes de Rossy De Palma, du mannequin Anja Rubik et de l'actrice Géraldine Nakache. La première a choisi de porter une robe dorée façon aluminium disco, il s'agit d'un meurtre pour nos rétines... et avec préméditation. La seconde nous a fait le remake de la veuve noire avec une robe mi-tissu mi-toile: d'ailleurs Spiderman nous a envoyé un mail, il veut récupérer sa semence. Enfin le troisième défiait les lois de la gravité avec un décolleté qui laissait croire que sa poitrine préparait la grande évasion.
Notons aussi la montée des marches de Mountains May Depart avec les deux actrices chinoises en blanc (avec une variante: l'une révélait un peu de chair entre les seins, l'autre se plaquait derrière un gros collier) et les deux acteurs en smoking classique. Le jeune comédien Zijang Dong portait un costume plus brillant mais surtout avait oublié que l'on met son gros téléphone dans sa veste et pas dans la poche gauche de son pantalon, ce qui a pour effet de détruire la silhouette de l'entre-jambe.
Avec tout ça, on avait soif sur la croisette!! Oh une serveuse sur le tapis "mademoiselle, mademoiselle"... oh zut non ce n'est que la tenue de Cécile De France, qui a dû confondre Cannes avec Le Fouquet's. Même problème pour Jane Fonda qui a confondu Cannes et Halloween dans une robe noire et fushia à la limite du film Hocus Pocus. Mais nous lui pardonnons, après tout il s'agit de Jane Fonda.
Bon il n'y a pas eu que des bourdes sur le tapis rouge. Sophie Marceau a été radieuse en seconde partie de soirée dans une robe fendue au milieu. La belle a d'ailleurs monté les marches une main entre les jambes... nous n'allons pas voir sa culotte tous les soirs tout de même. Rachel Weisz, en bleu canard scintillant, venue présenter Youth cette fois-ci, laisse un agréable souvenir à la Croisette de par sa prestance aux bras de Monsieur Michael Caine, tout comme Doutzen Kroes qui en a encore fait baver avec cette robe à anneaux de rideaux qui révélait une poitrine sur les côtés.
Espérons pour demain que la pluie s'ajoute à la fête...histoire de rire un peu!
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Posté par vincy, le 20 mai 2015
Pour la première fois, Marjane Satrapi va tourner une adaptation d'un livre qu'elle n'a pas écrit. Après quatre longs métrages (deux adaptations de ses bande dessinées et deux scénarios originaux, dont le récent The Voices), la cinéaste-plasticienne-écricaine va adapter le best-seller de Romain Puértolas, L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa, qui co-signe le scénario avec Luc Bossi (L'empire des loups, L'écume des jours).
Star dans son pays, le très bel acteur indien Dhanush, 31 ans d'âge et 13 ans de carrière derrière lui, serait pressenti pour interpréter ce magicien malicieux et débrouillard, quoique un peu maladroit. Le tournage est prévu pour 2016 pour une sortie en 2017.
Ce premier roman loufoque, dans la veine du Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, et vendu à près de 250 000 exemplaires en grand format, raconte l'histoire d'un fakir du Rajasthan, Ajatashatru, un peu mythomane, qui vient en France pour acheter un meuble chez Ikea. Malheureusement, son voyage d'un jour va le conduire dans des péripéties à travers l'Europe, et même jusqu'en Libye, où il croisera une jolie cliente parisienne du magasin suédois, un chauffeur de taxi gitan, des clandestins africains et même une star de cinéma (aka le double de Sophie Marceau). Au début de ses ennuis, il a l'obsession de vouloir revenir chez lui, mais au fil de ce tour improvisé, il ne parvient pas à oublier la jeune parisienne dont il est amoureux.
Romain Puértolas vient de publier son nouveau roman, La Petite Fille qui avait avalé un nuage grand comme la tour Eiffel.
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