Cannes 2011 : les membres VIP du cinéma européen seront présents

Posté par vincy, le 21 février 2011

Festival de grands noms. Cannes 2011 ne devrait pas échapper à la règle : les habitués sont abonnés.

Qui peut encore douter que Pedro Almodovar, avec La piel que habito, adaptation du roman français Tarantula, ne soit pas en compétition? Le film marque ses retrouvailles avec Antonio Banderas et la sortie est calibrée par rapport à sa venue sur la Croisette.

Mais Almodovar n'est pas un palmé, contrairement aux Frères Dardenne qui viendront avec Le gamin au vélo, Nanni Moretti et son Habemus Papam et Lars Von Trier qui nous réserve son Melancholia.

Outre ces cinéastes "cannois", d'autres déjà primés au Festival devraient être sélectionnés : Paolo Sorrentino, et son This Must be a Place (avec Sean Penn), Andrea Arnold (Fish Tank) qui a réalisé sa version des Hauts de Hurlevent, Aki Kaurismäki et un film délocalisé en France (ce n'est pas sa première fois), Le Havre, Alexander Sokourov et une revisitation de Faust.

Déjà venus en compétition, Paradise d'Ulrich Seidl pourrait encore provoquer le Festival.

Finalement, le cinéma européen gagnerait à être représenté d'une manière ou d'une autre par des nouveaux talents ou des regards singuliers moins connus. On pense à La Fée du trio Abel / Godron / Romy, Les géants de Bouli Lanners, La femme du Ve de Pawel Pawlikowski (prix MEDIA du talent européen l'an dernier à Cannes), Halt auf Freier Strecke d'Andreas Dresen (prix du jury Un certain regard en 2008) ou, s'il est prêt et rien n'est moins sûr, au nouveau film de Steve McQueen (The Hunger, qui avait fait sensation à Un certain regard), Shame.

Dans les sélections autres que la compétition, les oeuvres de Maxi Valero (El hombre de las Mariposas), Sergio Caballero (Finisterrae), James Marsh (Project Nim), Juan Antonio Bayona (L'impossible), Paddy Considine (Tyrannosaur), Tomas Alfredson (Tinler Tailor Soldier Spy même si Venise semble plus probable) ou encore Cary Fukunaga (Jane Eyre par le cinéaste de Sin Nombre) peuvent dénoter et amener un peu de sang neuf. Si la tendance de ces dernières années se maintient, le cinéma espagnol et le cinéma allemand seront boudés, tandis que le cinéma d'Europe de l'Est aura de nombreux ambassadeurs.

Si le documentaire de Fatih Akin, Garbage in the Garden of Eden, semble davantage calé pour aller à Venise, la surprise qu'il soit à Cannes nous ravirait. de même le Jim Sheridan, Dream House, avec Daniel Craig, Rachel Weisz et Naomi Watts, semble préférer faire son lancement à Toronto. Plus probable, le Michael Winterbottom cru 2011, The Trip, pourrait combler l'absence des grands noms britanniques.

Inception et Dark Knight visibles sur iPhone, iPod Touch et iPad

Posté par vincy, le 20 février 2011

La filiale de Warner, Warner Bros Digital Distribution, lance une "app édition" pour deux de ses plus gros succès, réalisés par Christopher Nolan : Inception et The Dark Knight. Disponibles sur l'App Store d'Apple, le propriétaire d'un iPhone, d'un iPod Touch ou d'un iPad peut ainsi visionner le film.

Bon franchement, voir de tels films sur un iPod Touch ou un iPhone, ça mériterait une sanction pénale au Tribunal des cinéphiles. Mais bon, il suffit de télécharger pour avoir accès aux visionnage continu, bonus, musique, jeux, bandes son, médias sociaux.

Le communiqué précise : "« Inception: App Edition » et « The Dark Knight : App Edition » incluent les cinq premières minutes d'un long-métrage, ainsi qu'une sélection de bonus, dont des jeux, quiz, bandes sons, bibliothèques de sons... L'intégralité du film peut être débloquée via un achat In-app, qui autorise le téléchargement et le visionnage en continu illimité, ainsi que l'accès à l'ensemble des bonus disponibles dans l'application." Prix de lancement : 14,99 euros pour Inception, 7,99 euros pour Dark Knight.

Les menus sont entièrement personnalisés en 16 langues, et le sous-titrage est possible en 34 langues. Les fans peuvent se connecter avec leurs amis tout en regardant le film, partager leurs répliques préférées via Facebook et Twitter, et accéder en temps réel au contenu des chats directement liés au film.

"En 2011, Warner Bros. prévoit la sortie de toute une série de App Editions, comprenant à la fois des nouveaux films et des films au catalogue »."

Berlin 2011 : le palmarès

Posté par MpM, le 19 février 2011

Nader et SImin, une séparation, ours d'or 2011Très peu de surprises dans ce palmarès 2011 qui récompense logiquement les trois meilleurs films de la compétition.

L'Iranien Asghar Farhadi était donné gagnant avec Nader et Simin, une séparation, regard aigu et profond sur la société iranienne contemporaine. En plus de la récompense suprême, le film reçoit un double prix d'interprétation masculine et féminine pour les 4 acteurs principaux, effectivement tous exceptionnels. Apparemment le coup de coeur du jury, après avoir été celui de la presse. Les premiers mots de Farhadi ont été pour Jafar Panahi, qu'il espère voir à Berlin l'an prochain. Comme nous tous.

Favori lui aussi de la presse, Bela Tarr, le grand maître du cinéma esthétique, repart avec un grand prix totalement justifié pour Le cheval de Turin, une oeuvre envoûtante et fascinante qui tient plus de l'expérience sensorielle que de la banale séance de cinéma. Au-delà du film, c'est toute la carrière d'un très grand réalisateur ayant annoncé son désir de ne plus tourner qui est célébrée.

The forgiveness of blood de Joshua Marston a été projeté le dernier jour du festival et n'a donc pas bénéficié du même buzz que les deux films précédents, pour autant le jury l'a fort justement retenu. Un prix du scénario logique pour cette histoire sensible et sobre d'un adolescent contraint à rester enfermé chez lui pour échapper à une vendetta lancée contre sa famille.

Un palmarès équilibré qui correspond globalement aux attentes. C'est à peine si l'on peut déplorer l'absence de Miranda July (The future) dans la liste des autres lauréats, et se demander, malgré tout le bien que l'on pense de Nader et Simin, une séparation, si cumuler tant de prix sur le même film était vraiment indispensable...

Ours d'or
Nader et Simin, une séparation d'Asghar Farhadi

Ours d'argent, Grand prix du jury
Le cheval de Turin de Bela Tarr

Ours d'argent du meilleur réalisateur
Schlafkrankheit d'Ulrich Köhler

Ours d'argent de la meilleure actrice
Leila Hatami et Sarina Farhadi pour Nader et Simin, une séparation

Ours d'argent du meilleur acteur
Peyman Moadi, Shahab Hosseini et Sareh Bayat pour Nader et Simin, une séparation

Ours d'argent de la meilleure contribution artistique
El premio de Paula Markovitch

Ours d'argent du meilleur scénario
The forviveness of blood de Joshua Marston

Prix Alfred-Bauer de l'innovation, du nom du premier directeur de la Berlinale
Wer, wenn nicht wir ? d'Andres Veiel

MK2 à Marseille : des complications?

Posté par vincy, le 19 février 2011

Fn décembre, on apprenait que la chaîne de cinéma "parisienne" MK2 allait s'aventurer en province, à Marseille (voir actualité du 21 décembre). Et puis, comme toujours à Marseille, rien n'est simple. Pour que MK2 soit obligé de communiquer sur sa ferme volonté de s'installer dans la ville phocéenne, c'est qu'il y a des complications. Nathanaël Karmitz, directeur général du groupe, en marge d'un débat en faveur du développement culturel organisée par la mairie des 1er et 7e arrondissements de Marseille, dévoile en creux quelques difficultés : "Rien n'est fermement décidé mais ce qui est ferme, c'est notre volonté de le faire", a dit M. Karmitz à des journalistes en marge d'une manifestation en faveur du développement culturel organisée par la mairie des 1er et 7e arrondissements de Marseille. "Nos investissements sont fermes sur ce projet, maintenant, nous n'arrivons pas en terrain conquis, il faut y aller petit à petit, il y a un certain nombre d'étapes administratives à respecter".

Ce projet de 14 à 16 millions d'euros doit être finalisé en 2013, année où Marseille devient l'une des capitales européennes de la culture, dossier épineux politiquement depuis quelques temps.

Car, entre les mairies du grand Marseille, la communauté d'agglomération, l'emprise politique de Jean-Claude Gaudin et l'opposition socialiste (favorable au projet), le gagnant n'est jamais le marseillais. L'intérêt politique prime toujours sur l'intérêt général... Espérons que MK2 parvienne à ses fins en temps et heures... À Marseille, les projets prennent souvent beaucoup plus de temps que prévu...

Berlin 2011 : retour sur la compétition

Posté par MpM, le 18 février 2011

Berlin 11Le maître-mot de cette 61e Berlinale aura sans conteste été l'hétérogénéité. Hétérogénéité des sujets et des styles mais aussi des films qui vont du très bon au médiocre. A plusieurs reprises pendant cette quinzaine, on se sera interrogé sur les critères de choix des sélectionneurs. Les très bons films étaient-ils si peu nombreux cette année, ou se réservent-ils tous pour Cannes ? Toujours est-il que pour le festivalier, la frustration le dispute à l'excitation. Car si ce n'était pas un millésime d'exception, on a malgré tout vu de bonnes choses, et une poignée de films profitent indéniablement de l'absence sérieuse de concurrence pour s'affirmer comme favoris au moment de la distribution des prix.

Asghar Farhadi et Bela Tarr bien placés

Deux longs métrages ont notamment fait forte impression sur la critique internationale, jusqu'à obtenir la note record de 3,6 étoiles (le maximum est de 4) dans le classement effectué par le quotidien 'Screen' à partir du vote de plusieurs journalistes internationaux. Il s'agit de Nader et Simin, une séparation d'Asghar Farhadi et du Cheval de Turin de Bela Tarr (voir actualité du 15 février). Le premier est iranien, ce qui peut influencer favorablement le jury : quel meilleur symbole de l'engagement en faveur de Jafar Panahi ? D'autant que sous ses dehors de drame familial, le film parle sans fard de l'Iran d'aujourd'hui.

Mais attention, le second est un concurrent de poids. Bela Tarr est un cinéaste envoûtant qui possède un véritable fan club... et Le turin horsecheval de Turin est annoncé comme son dernier film. Une oeuvre-somme qui peut être prise comme un testament, ou un ultime pied de nez. Pour les jurés, ce serait à la fois couronner une carrière magistrale et récompenser la quintessence d'un cinéma esthétique et sensoriel qui réinvente l'expérience même du cinéma. Chiche ? De toute façon, donner l'ours d'argent de la mise en scène à quelqu'un d'autre que Bela Tarr tiendrait du camouflet... à moins que le Maître n'obtienne carrément la récompense suprême.

Les oeuvres socio-politiques ont une carte à jouer

Bien sûr, le jury peut aussi partir dans une direction totalement opposée. On sait que les thématiques "lourdes", c'est-à-dire politiques, sociales ou historiques, font toujours leur petit effet. The forgiveness of blood de Joshua Marston entre dans cette catégorie (il raconte l'histoire d'un adolescent albanais contraint de vivre reclu chez lui pour éviter d'avoir à payer la dette de sang qui oppose sa famille à une autre) et a en plus l'avantage d'être maîtrisé et réussi. Sécheresse scénaristique, mise en scène nerveuse, acteurs qui sonnent justes... Le cinéaste américain  indépendant cumule les bons points.

Dans cette catégorie, Yelling To The Sky de Victoria Mahoney (sorte de Precious 2), Innocent Saturday d'Alexander Mindadze (avec la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en toile de fond), Margin Call de JC Chandor (sur fond de crise financière) ou Coriolanus de Ralph Fiennes (adaptation moderne de Coriolan de Shakespeare) peuvent également avoir touché le jury. Enfin, If not us, who ? d'Andres Veiel s'attaque à l'histoire récente de l'Allemagne (l'après-guerre et la montée des idéaux révolutionnaires) sans lui donner suffisamment de souffle et de fond pour véritablement convaincre. Pourtant, il bénéficie d'un casting de choix, et August Diehl comme Lena Lauzemis pourraient être récompensés.

Intimité et histoires de couples

Dans un style plus intimiste, The future de Miranda July, même s'il a déçu les fans de la première heure, est suffisamment rafraîchissant et profond pour mériter de figurer dans un palmarès (voir actualité du 15 février). D'autant que l'on a vu pas mal de couples se séparer lors de cette compétition, et celui de The future est celui qui a à la fois le plus d'humour et de style. En revanche, Come Rain Come Shine de Lee Yoon-ki (un homme aide sa femme qui le quitte à emballer ses affaires) et A Mysterious World de Rodrigo Moreno (un homme se retrouve seul et largué lorsque sa petite amie décide de faire une pause dans leur relation) ont choisi un style non narratif et minimaliste qui réduit très largement leur portée. N'est pas Bela Tarr qui veut, et l'on s'ennuie ferme devant ces deux tentatives de capter des instants et des émotions ténues dans un quotidien banalisé.

Les histoires d'amour finissent mal en général, et en particulier dans cette compétition berlinoise, puisque deux autres films intimistes présentent des couples qui échouent à exister. Dans Lipstikka de Jonathan Sagal, deux Palestiniennes vivent une histoire d'amour intermittente, qui les conduit toutes deux à une forme de folie et de malheur. Dans Our Grand Despair de Seyfi Teoman, deux Turcs amoureux de la même femme font semblant de ne pas voir que c'est leur amour l'un pour l'autre qui s'exprime de manière détournée. Dans les deux cas, on peut imaginer un double prix d'interprétation, tant les acteurs apportent finesse et profondeur aux deux intrigues, ou alors un  prix de moindre importance.

Quoi qu'il en soit, on retiendra de cette 61e compétition la difficulté des cinéastes à raconter de bonnes histoires ainsi que le pessimisme ambiant. Les couples se séparent, mais sans  passion, comme si au fond tout cela leur était égal. L'avenir est compromis. La liberté est peu de chose face au destin tout tracé par la vie. Et bien sûr, l'apocalypse n'est pas loin...

C'est pourquoi le palmarès consacrera-t-il au final bien plus qu'un film ou un réalisateur. En faisant son choix, le jury optera en effet d'une certaine manière pour une vision du monde et une proposition cinématographique déterminées.

L’instant Court : Cut avec Keira Knightley et réalisé par Joe Wright.

Posté par kristofy, le 18 février 2011

Comme à Ecran Noir, on aime vous faire partager nos découvertes, alors après Hôtel Chevalier avec Natalie Portman et réalisé par Wes Anderson, voici l’instant Court n° 20.

Déjà vingt films courts de toutes les formes chaque vendredi : en couleur ou en noir et blanc, filmé avec une caméra ou un appareil photo, animation avec informatique ou diaporama photographique, fiction ou clip musical… Cette semaine un autre format : le spot publicitaire.

Depuis mercredi dernier est visible en salles le film Last Night qui met en scène deux couples dont les partenaires doutent de leur engagement l’un envers l’autre : fidélité, jalousie… En fait l’actrice du film Keira Knightley avait déjà joué un rôle dans ce même registre pour une publicité.

Il est des situations où l’homme devient violent contre sa compagne et la cause des femmes battues fait l’objet de différents messages de sensibilisation. En Angleterre, le slogan "2 femmes meurent chaque semaine victimes de violence domestique" a été mis en image dans un spot chic et choc par Joe Wright avec Keira Knightley. C’est d’ailleurs le réalisateur qui l’a dirigée dans Orgueil et préjugés et Reviens-moi (ils ont aussi travaillé ensemble sur une publicité pour une marque de luxe). Ici ils ont participé gracieusement à ce film court destiné à soutenir une association qui agit en faveur des femmes battues.

Voila donc le court-métrage Cut avec Keira Knightley et réalisé par Joe Wright. On y voit Keira Knightley comédienne rentrant du travail qui est confrontée à son amoureux très possessif…

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait du film Cut.

A noter : Le 33e Festival International du Court-Métrage de Clermont-Ferrand vient de s’achever avec plus de 148 000 entrées, pour qui est proche de Paris il est possible de voir les meilleurs courts qui y ont été récompensés.  Le Forum des Images présente ce samedi 19 février (16h, 18h30, 21h) trois programmes de films courts primés (comme Tremblay-en-France de Vincent Vizioz) et particulièrement remarqués (comme All flowers in time de Jonathan Caouette).

Jeu concours True Grit : des livres et des DVD à gagner

Posté par MpM, le 18 février 2011

true gritLes frères Coen reviennent sur nos écrans le 23 février prochain avec leur film le plus populaire à ce jour, True grit, adapté du roman culte de Charles Portis. Le film, qui réunit Jeff Brigdes, Matt Damon, Josh Brolin et la révélation Hailee Steinfeld, est nommé dix fois aux Oscar, notamment dans la catégorie meilleur film, meilleurs réalisateurs et meilleure adaptation.

Il raconte comment la jeune Mattie Ross remue ciel et terre pour venger la mort de son père, embarquant dans une aventure périlleuse un shérif fédéral porté sur la boisson et un Texas Ranger aux airs de boyscout. Sous la caméra de Joel et Ethan Coen, cela donne un western sombre et ironique au rythme et aux dialogues enlevés.

Une vraie réussite cinématographique qui reflète intelligemment la finesse et true gritl'humour du roman original. Ce livre, publié en 1968, est vite devenu un classique de la littérature américaine, si populaire qu'il est étudié dans les écoles. Dès 1969, Henry Hathaway en réalisait une adaptation en technicolor, avec John Wayne dans le rôle du shérif borgne, rôle qui lui valut son seul et unique Oscar du meilleur acteur.

A l'occasion de la sortie du film des frères Coen, Ecran Noir met en jeu 10 exemplaires du roman de Charles Portis et 5 DVD du film d'Henry Hathaway.

Pour participer au tirage au sort, il suffit de répondre à la question suivante :

True Grit se déroule sur l'ultime frontière de l'Ouest américain, dans l'état d'origine de Charles Portis. Quel est le nom de cet état ?

Votre réponse et vos coordonnées postales sont à envoyer par courriel avant le 27 février 2011.

Besoin d'un indice ? Rendez-vous sur le site officiel du film et trouvez la réponse ! Vous pouvez aussi rejoindre la page facebook du film ou télécharger gratuitement le "dime novel" True grit, une sale affaire.

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True grit de Joel et Ethan Coen
Avec Jeff Brigdes, Matt Damon, Josh Brolin, Hailee Steinfeld...
Sortie le 23 février 2011

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Daniel Radcliffe jouera les photographes amateurs

Posté par vincy, le 18 février 2011

Daniel Radcliffe va devoir faire oublier Harry Potter. Il vient d'accepter une comédie indépendante, The Amateur Photographer.

Christophe Monger (L'Anglais qui gravit une colline mais descendit une montagne) réalisera le scénario qu'il a lui même écrit.

L'histoire prend place dans les années 70. Un jeune homme découvre ses talents de photographe quand des habitants d'un village de Nouvelle Angleterre lui demande de prendre des clichés de leurs moments intimes. Il devra faire face aux autorités locales at conduire à une révolution de velours au sein de la communauté.

Mais avant cela, Radcliffe sera à l'affiche de l'ultime épisode d'Harry Potter et du film The Woman in Black (voir actualité du 16 août 2010).

Berlin 2011 : histoire allemande, cinéma et catharsis

Posté par MpM, le 17 février 2011

mon meilleur ennemiEntre festivaliers, il se dit qu'une Berlinale sans film évoquant la seconde guerre mondiale ou le nazisme n'est pas vraiment une Berlinale. Il doit y avoir quelque chose de vrai là-dedans, puisqu'après Les faussaires de Stefan Ruzowitzky, Jud Süß, Film ohne Gewissen d'Oskar Roehler, The good german de Steven Soderbergh, Moi qui ai servi le roi d'Angleterre de Jiri Menzel... les années précédentes, c'est au tour de Mon meilleur ennemi de Wolfgang Murnberger (Autriche) d'être présenté en sélection officielle hors compétition.

Le film, qui se veut une comédie, raconte l'histoire de deux amis d'enfance séparés par la guerre, puisque l'un est juif et que l'autre s'engage chez les SS. Rien de franchement drôle en apparence puisque le second prend l'avantage sur le premier en lui volant sa maison, sa petite amie et le Michel-Ange qui appartient à sa famille, tandis que le deuxième croupit dans un camp de concentration.

Mais bien sûr, les choses n'en restent pas là et suite à un invraisemblable quiproquo, les rôles sont tout à coup inversés. Le prisonnier endosse avec une certaine satisfaction le rôle du capitaine SS et fait subir à son camarade toutes les humiliations et violences d'ordinaire réservées aux déportés juifs. C'est de loin la meilleure partie du film, ou en tout cas la plus jubilatoire. En cela, c'est une bonne catharsis, à défaut d'être un bon film. Mais passons sur ses grosses ficelles scénaristiques, ses rebondissements prévisibles et son invraisemblance chronique car dans le fond l'enjeu se situe à un autre niveau. Il s'agit de faire rire avec le sujet délicat du nazisme et de la Shoah, et ce sans choquer personne. Une mission autrefois quasi impossible qui peu à peu devient acceptable. Probablement parce que le rire permet  de fantasmer sur une réalité où les victimes auraient raison de leur bourreau. Ca tombe bien, cela fait justement partie de la magie du cinéma que de nous donner la possibilité de démythifier et de régler ses comptes avec le passé.

De ce point de vue, les Allemands ont leur lot de traumatismes à évacuer, et c'est sans surprise que Wer, wenn nicht wirl'on découvre If not us, who (Qui, si ce n'est pas nous ?) d'Andres Veiel, le deuxième film allemand en compétition, qui lui ne s'intéresse pas tant à la deuxième guerre mondiale qu'à ses conséquences et à la naissance de la RAF. On découvre ainsi le contexte et les fondements du mouvement à travers le parcours de Bernward Vesper,  fils d'un écrivain nationaliste célébré par les nazis, et de sa compagne Gudrun Ensslin, qui s'engage peu à peu dans le militantisme de gauche, avant de devenir la pasionaria de la lutte armée auprès d'Andreas Baader.

Veiel tente de mettre en lumière les causes diverses de l'émergence de cette contestation organisée qui débouchera sur le terrorisme et la violence. Malheureusement, il se perd aussi en circonvolutions pseudo-romantiques, comme s'il était plus attaché aux aspects sentimentaux de son histoire qu'à son implication politique. De ce fait, il ne peut que survoler superficiellement la réalité de l'époque, terriblement dense et complexe. Reste une passion amoureuse pas banale, mais vidée de sa substance. Pas sûr que ce soit suffisant pour exorciser cette période noire de l'Histoire allemande.

Qu'à cela ne tienne, rendez-vous à la Berlinale 2012 pour découvrir une nouvelle variation sur ce thème... En attendant, on peut toujours revoir La bande à Baader d'Uli Edel, pas beaucoup plus profond d'un point de vue théorique, mais bien plus réussi cinématographiquement parlant.

Nadia Farès sera Dalida pour Lisa Azuelos

Posté par vincy, le 17 février 2011

Un biopic de plus. Après Jérémie Renier en Claude François (si évident), voici Nadia Farès, actrice trop rare, en Dalida. Pathé distribuera le film, qui dans l'ombre est une coproduction de Betshabée Mucho (ça ne s'invente pas), Orlando (le frère et gardien du temple), Pathé et Les productions Martal.

Le film partira des origines égyptiennes (elle fut Miss Egypte) de la star jusqu'à son suicide en passant par son triomphe discographique international et sa filmographie (méconnue, et pourtant son plus beau rôle elle le doit à Youssef Chahine dans Le sixième jour).

La coscénariste Liza Azuelos, qui termine le remake américain de son succès LOL et qui doit réaliser St Tropez cet automne, n'est pas confirmée derrière la caméra. Le cinéaste qui sera choisi entamera le tournage en 2012. La sortie est prévue pour 2013. Le budget est solide (12 à 15 millions d'euros) et permettra de filmer le destin de la chanteuse en France, en Italie et en Egypte.