Le fils à Jo : le cinéma régionaliste gagne du terrain et veut marquer un essai

Posté par kristofy, le 11 janvier 2011

L’histoire : Petit-fils d’une légende de rugby, fils d’une légende, et lui-même légende de rugby, Jo Canavaro élève seul son fils de 13 ans, Tom, dans un petit village du tarn. Au grand dam de Jo, Tom est aussi bon en maths que nul sur un terrain. Pour un Canavaro, la légende ne peut s’arrêter là, quitte à monter une équipe de rugby pour Tom contre la volonté de tout le village et celle de son fils lui-même…

Notre avis : Bienvenue à Doumiac, village du Tarn autant connu pour ses gloires passées en rugby que pour la bonhommie de ses habitants, et en particulier Jo Canavaro ex-joueur de rugby qui entend bien que son fils Tom suive ses pas ("Les Canavaro c’est plus qu’une marque de fabrique, et malheur à qui cassera le moule."). Sauf que le petit Tom est nul en rugby et que les dirigeants de l’équipe locale ne veulent pas de lui…

Jo Canavaro est une figure du village, les Canavaro font du rugby de père en fils, ils ont même un terrain pour jouer qu’ils utilisent de génération en génération. A Doumiac il est naturel pour tout le monde que n’importe quel gamin fasse des passes avec un ballon ovale, alors Jo commence à désespérer de son fils, comme d'autres désespéraient de voir un gamin préférer le ballet à la boxe. Simultanément, ‘son’ terrain de rugby géré par la municipalité est finalement vendu à une société britannique qui va redémarrer l’activité de l’entreprise du coin : Jo Canavaro doit partir... A partir de ces bouleversements, il va s’entêter à retrouver un autre terrain et reformer une équipe de rugby pour y intégrer son fils. Il n’a aucun moyen ni même aucune chance de réussir, mais il est entouré du simplet du village Pompon et de son fidèle pote Le Chinois qui est de retour après avoir bourlingué. Jo Canavaro se rend compte alors qu’il s’accroche aux souvenirs d’une autre époque et qu’il craint ne pas réussir à les transmettre à son fils. Les choses pourraient peut-être s’arranger mais les évènements lui échappent…

Le rugby c’est plus qu’une religion.

Le monde du rugby était encore peu ou mal représenté au cinéma, l’occasion était belle de s’en servir pour une comédie. Toutefois, même si le rugby y tient une place importante, le film évite de d’aborder les gestes techniques, ni même la fameuse troisième mi-temps festive. Le sport est presque laissé de côté car Le fils à Jo raconte surtout l’histoire des hommes qui le pratiquent. Même les néophytes ne seront pas perdus puisque la caméra est de toute façon plus tournée vers ceux qui sont au bord du terrain. C’est une histoire d’hommes qui en ont : des principes, de l’obstination, et du caractère à l’ancienne. Il est avant tout question de transmission d’une passion et de valeurs entre un père et son fils et en même temps de fidélité à ses amis. Le hasard fait bien les choses puisque autant le réalisateur que les acteurs Gérard Lanvin (Jo Canavaro) et Olivier Marchal (Le Chinois) ont pratiqué le rugby. Quant à Vincent Moscato, c'est un joueur de haut niveau reconverti en comédien. Ces personnages qui portent une virilité gaillarde en étendard ont une grosse carapace avec bien entendu derrière un grand cœur. Ils vont enfin prendre la mesure du temps qui a passé et qu’ils vont essayer de rattraper...

Premier film réalisé par Phillipe Guillard, qui a œuvré comme co-scénariste des "comédies" de Fabien Onteniente (3 zéros, Camping, Disco…), lui-même ancien rugbyman (champion de France), Le fils à Jo ne sort pas forcément de la mêlée mais ne mérite pas les sifflets. Si les péripéties sont certes prévisibles, il y a quand même quelques moments touchants, sans trop de vulgarité.

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Nota bene : Tour de Gaule (par V.)

Le fils à Jo est un film-terroir. Une tendance qui prend de l'ampleur dans un pays de plus en plus nombriliste, nostalgique d'une certaine idée de lui-même, peu enclin à s'ouvrir aux métissages. L'identité française n'est plus le "vivre ensemble" mais le "vivre chez nous". Bienvenue chez les Ch'tis reste à date le sommet du genre, et fut d'ailleurs copié. Désormais on sort les films "régionaux" dans leur région en avant-première, où ils bénéficient d'un circuit de distribution "de proximité". Loin de l'intelligentsia parisienne accusée de tous les maux. Ainsi Mariage chez les Bodin's a cartonné dans la région Centre, L'Apprenti a fait l'essentiel de ses entrées en Franche-Comté et Dany Boon remet ça avec son prochain film, Rien à déclarer, qui sortira d'abord en Belgique et dans le Nord de la France. Le fils à Jo n'a pas fait exception, en étant en salles depuis deux semaines dans le sud-ouest.

Ce populisme ("tendance artistique et en particulier littéraire qui s'attache à l'expression de la vie et des sentiments des milieux populaires" selon le Larousse) mériterait peut-être davantage de films dignes des romans de Zola que des comédies nous prenant par les sentiments. Mais ça c'est une autre histoire. À force de dénigrer les élites et de flatter le public, une chose est certaine : on nivellera plus qu'on élèvera par le haut. Le terroir ça a du bon, mais il serait plus intéressant de le confronter au monde, non en tant qu'ennemi mais en tant qu'apporteur de richesses. Cet anti-impérialisme qui soutient les scripts de ces films ne peut pas déboucher sur autre chose qu'un repli sur soi.

Jodie Foster présidera les 36e Cesar

Posté par vincy, le 10 janvier 2011

Actrice doublement oscarisée, réalisatrice (The Beaver sort cette année avec Mel Gibson), productrice et surtout adulée du public français (elle est souvent citée comme l'actrice hollywoodienne la plus populaire), la "smart girl", révélée dans Taxi Driver à 14 ans (Palme d'or), Jodie Foster présidera la cérémonie des Cesar le 25 février prochain. La soirée sera animée par Antoine de Caunes.

Pourquoi ne pas profiter de sa présence sur le sol français après tout? Elle va tourne Le Dieu du carnage dans les studios de Bry Sur Marne en Région Parisienne sous la direction de Roman Polanski à partir de février (voir actualité du 4 novembre 2010). C'est la première fois depuis 1993 (Marcello Mastroianni) qu'un Président de cérémonie n'est pas de nationalité française, et la 9e fois en 36 ans.

Bilingue, Jodie Foster a tourné en langue française dans Moi fleur bleue d'Eric Le Hung, Le sang des autres de Claude Chabrol et Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet. Elle se double elle-même en français. Considérée comme enfant prodige du cinéma hollywoodien, tout en étant farouchement indépendante du système, elle a porté sur ses épaules huit gros succès du box office entre 1991 et 2006 (le plus important restant Le silence des agneaux). Du mélo au thriller, Jodie Foster a tissé un lien fort avec le public, considérée comme l'une des rares comédiennes à l'égal des hommes grâce, notamment, à des personnages aussi virils que sensibles.

Point Blank – Le Point de non retour (reprise) : The Killer inside me

Posté par Claire Fayau, le 10 janvier 2011

"- Hé ! Quel est mon nom de famille ?
- Quel est mon prénom ?
"

Synopsis : A la suite d’un hold-up retentissant, Walker s’est fait doubler par son complice Reese qui s’est enfui avec sa femme et les 93 000 dollars du butin, après l’avoir laissé pour mort dans la prison désaffectée d’Alcatraz. Se remettant de ses blessures, Walker n’a désormais plus qu’une idée en tête : assouvir sa vengeance. Aidé par un mystérieux individu, il comprend peu à peu que Reese n’est qu’un rouage d’une gigantesque entreprise criminelle, l’Organisation…

Notre avis : De  la violence, du sexe, du style... Le Point de non retour est une adaptation du roman Comme une fleur (The Hunter) de Richard Stark alias Donald E. Westlake, roman qui a aussi inspiré le récent Payback. Thriller très stylisé et totalement "seventies", Point blank était pour l'époque un cocktail détonnant. En 2010, on ressent toujours un certain malaise, malgré le gavage d'hémoglobine hollywoodien subi depuis.

Surtout, le film est un grand moment de tension sexuelle, de suspense et et d'embarras ... De l'amour vache, presque masochiste, des coups (et pas seulement bas) ponctuent les séquences. Angie  Dickinson , superbe à  36 ans, assume ce rôle de femme fatale et piégée, qui la malmène avec aplomb! Ses moments avec Lee  Marvin, tout en non dits, sont parmi les meilleurs du film. Sans parler de leur scène de sexe , assez étonnante où leurs corps se confondent avec ceux de  Lynne et de Reese. On a parfois l'impression que Walker hallucine en permanence.

L'halucination préempte tout le film. John Boorman l'a voulu ainsi. Recommandé par Lee Marvin pour être derrière la caméra, il expérimente en permanence l'aspect visuel :  costumes assortis au décors jaunes ou verts .... Flashbacks nerveux, gros plans sur  des mélanges de cosmétiques dans une baignoire vide, panorama urbain désolés. Comme si Boorman, réalisateur britannique,  voulait à la fois se démarquer tout en assimilant les codes du films de gangsters américains.

Boorman conserve pourtant une trame classique, celle d'un film noir, avec un homme "emprisonné", où l'innocence n'existe plus. Du générique avec les barbelés et les barreaux, on le sent comme enfermé en permanence dans un cauchemar auquel il est impossible d'échapper. Comme d'habitude chez le cinéaste, la nature n'est pas absente. Elle symbolise le bonheur, la rédemption possible.

Entre ces images métaphoriques, le réalisateur insuffle une mise en scène baroque et n'oublie pas le scénario, pessimiste. On y voit d'ailleurs les prémices des films de la nouvelle vague américaine (Coppola et sa mafia, Scorsese et ses bas-fonds, Peckinpah et sa violence humaine). Le présent et le passé vont s'entrelacer, le mental et le sensoriel vont fusionner. Mais au final : tout est toujours pareil, rien ne change, et chaque jour qui passe est juste un réveil qui se répète.

Car à chaque fois, on revient à la case départ. Un film qui n'avance pas : un comble pour le cinéma. Et pourtant, une idée de génie.

À noter que c'est le premier  film à avoir été tourné à Alcatraz après sa désaffection...

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Le Point de non retour . Un film de John Boorman
Thriller – Etats-Unis – 1967 – 92 min – Couleur – Visa 33 857
Avec Lee Marvin, John Vernon et Angie Dickinson
Re-Sortie le 12 janvier 2011

Reprise parisienne du Palmarès du Festival du film d’animation

Posté par Claire Fayau, le 9 janvier 2011

Vous n'avez pu aller  à Bruz en 2010 ? Alors ne manquez pas la reprise du Palmarès du Festival national du film d'animation 2010 (voir notre actualité du 9 décembre), lors de l'Animathèque du mardi 11 janvier à 19h30, au cinéma Le Denfert (Paris, 14e).

Voici la sélection, alléchante et variée.

Le Grand Prix du court-métrage professionnel : Mei Ling de François Leroy et Stéphanie Lansaque (Je suis bien content), « une magnifique réalisation technique, graphique et sonore. » (In Communiqué de presse du  19/12/2010). L' histoire d'une jeune Chinoise, de son amoureux et d'un poulpe. Un mélange de 2D, 3D et prises de vues réelles. Les deux auteurs avaient déjà été récompensés lors de la dernière édition du Festival, en 2007, pour leur film Bonsoir Monsieur Chu.

Le Grand Prix du Court métrage étudiant : Je en Jeu de Guillaume Bourrachot (La Poudrière), « décerné à l’unanimité pour sa mise en scène simple et efficace, et la justesse de ses dialogues ».

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Deux mentions spéciales ont été attribuées à des films professionnels :
Au bal des pendus de Johan Pollefoort (Les Films du Nord)
Fard de Luis Briceno et David Alapont (Métronomic) qui a aussi obtenu le Prix de la Jeunesse.

La presse a aussi décerné ses prix. Je criais contre la vie. Ou pour elle de Vergine Keaton (25 films), qui a également reçu le Prix Emile  Reynaud « parce qu'il met tous nos sens en éveil, pour son adéquation parfaite entre son et image, pour son pouvoir hypnotique. »

Deux mentions spéciales ont été attribuées par le jury de la presse :
- Pour un court métrage professionnel : Hubert l’homme aux bonbons de Marie Paccou
- Pour un court métrage étudiant : Mémoires de chiffons de Marie-Pierre Hauwelle (La Poudrière).

Stretching (Drosofilms) a reçu le Prix SACEM (Société des Auteurs Compositeurs et Editeurs de Musique).

Il y a aussi deux Prix ex-aequo  de la SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques):
Ru de Florentine Grelier (Université Paris VIII)
Parade de Pierre Emmanuel Lyet (EnsAD).

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Retrouvez toutes les informations sur le site internet de l'AFCA: http://www.afca.asso.fr/ et  le blog : http://afcafete.blogspot.com/

Tran Anh Hung adapte Haruki Murakami et gagne les faveurs du box office

Posté par vincy, le 9 janvier 2011

La nouvelle d'Haruki Murakami, Norwegian Wood (La ballade de l'impossible), a été adaptée par Tran Anh Hung. le film, sélectionné à Venise puis Toronto, sort depuis quelques semaines dans les pays asiatiques: 11 décembre au Japon, 22 décembre au Vietnam, puis à Taïwan, en Russie et  maintenant à Hong Kong.

Il a fallu quatre ans à l'écrivain japonais pour accepter qu'on trahisse son livre, qui raconte l'expérience universelle d'un premier amour et d'un premier deuil. Les négociations avec le romancier à succès ont été longues et compliquées. Le nom de Murakami figure finalement à l'affiche comme co-scénariste.

Norwegian Wood (1987) est son plus grand succès avec plus de 9 millions d'exemplaires vendus. Il emprunte son nom à une chanson des Beatles.

Le film est entré 8e du box office de Hong Kong cette semaine en récoltant 127 000 $ dans 12 salles. Au Japon, il est déjà un joli succès : 6e après 3 semaines d'exploitation, il cumule déjà 9,6 millions de $ de recettes. Il fait ainsi mieux que Robin des Bois sorti la même semaine. En Russie, il est 9e avec un circuit de 6 copies seulement. A Taïwan, il a déjà trois semaines au compteur, 130 000 $ de recettes et se maintient dans le Top 15.

Il sortira en Europe entre mars et juin.

C'est d'ores et déjà le plus gros succès pour le cinéaste franco-vietnamien depuis L'odeur de la papaye verte (Caméra d'or à Cannes et César de la première oeuvre) et Cyclo (Lion d'or à Venise).

Johnnie To produit un film d’arts martiaux de… Jia Zhang-ke !

Posté par vincy, le 8 janvier 2011

Le réalisateur chinois Jia Zhangke sera bientôt à l'affiche avec I Wish I Knew, présenté à Cannes en 2010. Un film dont nous disions regretter "cet ancien Jia Zgang-ke qui savait transcender la fiction en portrait poignant de la Chine actuelle, quand aujourd'hui il est incapable de se nourrir des témoignages qu'il recueille pour ne serait-ce que retenir l'attention de son spectateur."

Il semble que nous ayons été écoutés. Quoique. Le virage semble à 180°. Le cinéaste débutera en février le tournage d'un film d'arts martiaux, une première pour lui. Produit par Johnnie To, le projet se déroule entre 1899 et 1911. En chinois, il s'intitule Durant la Dynastie Qing.

Après cela, il pourrait écrire son premier film européen (entre l'Italie et la France).

Le couple Gainsbourg-Attal filmé par Lucas Belvaux

Posté par vincy, le 8 janvier 2011

Le comédien et cinéaste Lucas Belvaux est prêt pour son huitième film, Une nuit. Histoire d'un crime nocturne dans une rue où une résidente découvre que son mari est l'un des témoins de la scène. La femme sera interprétée par Charlotte Gainsbourg, et l'époux par son compagnon dans la vie, Yvan Attal. On y croisera aussi Nicole Garcia en journaliste et Natacha Régnier.

Le tournage débutera début février au Havre, pour un budget moyen de 7 millions d'euros. Le film sera distribué par Diaphana.

David Cronenberg choisit Robert Pattinson pour Cosmopolis

Posté par vincy, le 7 janvier 2011

La star de Twilight pourrait ne pas être un simple phénomène générationnel. Rarement un acteur des récentes franchises "fantasy" n'a reçu une si belle opportunité cinématographique : l'adaptation d'un livre culte, Cosmopolis, de Don DeLillo, par un des cinéastes les plus respectés de la planète, David Cronenberg.

Cosmopolis (publié chez Actes Sud en 2003), est un huis-clos dont Cronenberg avait indiqué fin 24 juillet 2009 qu’il en préparait l’adaptation pour un tournage à l'époque prévu en 2010. Il s'agit de l’histoire d'un jeune golden boy enfermé dans sa limousine au milieu des embouteillages de New York inspire au cinéaste « une œuvre frénétique et visuelle ». Le rapport au virtuel et l’obsession de la matière décrits dans le roman ont convaincu Cronenberg.

Robert Pattinson remplace ainsi Colin Farrell et rejoint Marion Cotillard et Paul Giamatti pour cette production franco-canadienne. Premier clap au lendemain de Cannes (le 23 mai) avec un budget confortable de 20 millions de $.

On pourrait d'ailleurs voir le prochain Cronenberg sur la Croisette cette année avec A Dangerous Method (voir aussi notre actualité du 1er octobre et celle du 11 mars derniers) et sa belle affiche : Viggo Mortensen, Keira Knightley et Vincent Cassel.

Mediator, Edouard Stern : le cinéma français s’empare de l’actualité

Posté par vincy, le 7 janvier 2011

Après le tournage de l'ascension de Nicolas Sarkzoy (La conquête, qui devrait être présent à Cannes) et alors que deux pré-productions sur l'Affaire Bettencourt sont en cours, le cinéma français va s'intéresser à deux autres faits d'actualité.

Tout d'abord le Médiator. Ce médicament des Laboratoires Servier qui aurait empoisonné au moins 500 victimes fait l'objet d'un scandale sanitaire depuis la publication d'une document du Dr Irène Frachon en juin dernier, inspire Jean-Paul Salomé qui envisage l'écriture d'un "thriller médical". La médecin qui a étudié les risques du médicaments serait interprété par Sophie Marceau, avec qui il a déjà tourné Belphégor et Les femmes de l'ombre.

Ensuite, l'affaire Edouard Stern, du nom de ce banquier de l'élite qui a été assassiné par sa maîtresse après une longue liaison érotique sado-masochiste. Hélène Fillières (la série télévisée Mafiosa) en fera son premier film, qui sera tourné en octobre.  Sévère, adapté du roman homonyme de Régis Jauffret (attaqué en justice pour atteinte à la vie privée par la famille du banquier), sera interprété par Benoit Poelvoorde et Laetitia Casta.

L’instant Court : Electrobank réalisé par Spike Jonze, avec Sofia Coppola

Posté par kristofy, le 7 janvier 2011

ElectrobankComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après Music For One Apartment And Six Drummers réalisé par Ola Simonsson et Johannes Stjarne Nilsson, voici l’instant Court n° 14.

C’est le tout début de l’année 2011 et enfin le moment de découvrir en salles le film Somewhere de Sofia Coppola qui était parvenu à remporter le Lion d’or du festival de Venise. C’est son 4ème long-métrage, mais Sofia Coppola a réalisé encore plus de formats courts : le court-métrage Lick the star, deux publicitéx pour un  parfum, une poignée de clips musicaux (notamment pour the White Stripes, the Flamming Lips…). Sofia Coppola est passée aussi parfois devant la caméra (des apparitions dans les films de son père Francis Ford Coppola) pour faire l’actrice dans quelques clips-vidéos, dont on retiendra Sometimes Salvation de the Black Crowes mis en images par Stéphane Sednaoui.

A l’aube des années 90, Sofia Coppola devient amie avec Spike Jonze en passe de devenir un des réalisateurs de clips les plus remarqués du moment, ils se marieront en 1999 avant de divorcer en 2003. Cette séparation va être abordée par Sofia dans son premier scénario original (qui lui fera gagner un Oscar) Lost in translation : une jeune femme s’ennuie dans un hôtel pendant que son amoureux qui réalise des clips s’amuse de son côté…

Voila donc le court-métrage Electrobank réalisé par Spike Jonze, un clip pour le groupe the Chemical Brothers (dont on voit la photo à la fin), avec en actrice principale Sofia Coppola. On la découvre dans un rôle de gymnaste qui n’est pas très éloignée de ce que la jeune Sofia Coppola de 1997 va devenir ensuite : elle veut à la fois être la meilleure possible dans son art et en même temps briller aux yeux de ses amis et parents. A noter que dans son dernier film Somewhere Sofia Coppola intègre une scène qui fait un peu écho à ce clip : à la patinoire la fillette voudrait que son père remarque ce qu’elle sait faire…

Le réalisateur Spike Jonze s’est depuis illustré au cinéma avec Dans la peau de John Malkovitch, Adaptation et Max et les maximontres. Il continue de réaliser des clips de musique et autres courts-métrages comme I’m here.