Roger Pierre (1923-2010) : Resnais et quelques autres…

Posté par vincy, le 24 janvier 2010

Le comédien populaire Roger Pierre, complice durant 28 ans de Jean-Marc Thibault sur scène comme sur le petit écran, est mort samedi 23 janvier, à l'âge de 86 ans.

Au cinéma il s'est fait plus rare, même s'il y a été présent de 1952 à 2009. On l'a souvent cantonné dans le registre comique. Il ajoué de nombreux petits rôles dans des films oubliés, ceux de Jean Boyer, Jean Bastia ou André Berthomieu notamment, ou des nanars de Francis Rigaud. Il a quand même donné la réplique à des géants comme Jean Richard (fréquemment), Michel Simon, Louis de Funès, Charles Aznavour ou Jeanne Moreau. Roger Pierre croisa aussi les itinéraires de Jean Poiret et Michel Serrault,  pour s'amuser devant la caméra. Il fut le Clown Bib dans Sans Famille, le snob dans La belle américaine...

En 198, quatre ans après son "divorce" d'avec Thibault, il s'oriente furtivement vers un cinéma d'auteur. Alain Resnais lui offre l'un des trois rôles principaux de Mon oncle d'Amérique, aux côtés de Gérard Depardieu et Nicole Garcia. Il incarne un politicien et écrivain au croisement de sa vie. Le film avait reçu le Grand prix du jury à Cannes. Et dans Camera d'albergho, de Mario Monicelli, il joue avec Vittorio Gassman et Monica Vitti. Resnais lui offrira sn dernier rôle dans Les herbes folles, sorti l'an dernier.

Oscars : ça semble « plié » côté acteurs…

Posté par vincy, le 24 janvier 2010

Les Screen Actors Guild ont joué les perroquets en récompensant les mêmes acteurs que les Golden Globes. On voit mal les Oscars créer la surprise. Jeff Bridges (Crazy Heart), Sandra Bullock (The Blind Side), et les seconds rôles Christoph Waltz (Inglourious Basterds) et Mo'Nique (Precious) ont reçu le prix dans leur catégorie.

Inglourious Basterds a gagné le prix du meilleur casting, ce qui inclut Diane Kruger et Mélanie Laurent. Sur les 14 fois où ce prix a été remis, un film sur deux a reçu l'Oscar du meilleur film, et principalement ses dernières années.

Jean Simmons (1929-2010), si désirée…

Posté par vincy, le 23 janvier 2010

jean_simmons_gallery_17.jpgElle avait un physique qui nous rappelait Vivien Leigh, quelque chose d'Audrey Hepburn avant l'heure.  Une beauté de tragédienne. C'est d'ailleurs dans Hamlet, de Laurence Olivier, en 1948, en sublime Ophélie qu'elle fut révélée au grand public. Jean Simmons est décédée à presque 81 ans, près de Los Angeles, des suites d'un cancer du poumon.

Sans aucun court dramatique cette londonienne née en janvier 1929 a tout appris sur le tas. Elle commence à 15 ans avec Give us the Moon et enchaîne les petits rôles. Pour elle, c'est un métier, qui lui fait gagner de l'argent. Dans César et Cléopatre (avec Leigh, Stewart Granger et Claude Rains, elle est une harpiste). David Lean lui offre son premier personnage important, celui d'Estella, jeune, dans Les grandes espérances. Grâce à Lean, elle commence à prendre plaisir au jeu. Les rôles s'étoffent et le grand Laurence Olivier la transforme à jamais en Ophélie. Elle y reçoit sa première nomination à l'Oscar (du meilleur second rôle féminin) et un prix d'interprétation à Venise (où le film est aussi Lion d'or).

Ironiquement ce sera son prix le plus prestigieux, hormis un Golden Globe récompensant sa "carrière très variée" en 1958. En tournant un deuxième film avec Stewart Granger, elle se marie avec lui et s'exile à Hollywood. Beauté un peu diaphane, silhouette gracieuse, elle devient vite l'ange diabolique idéal, un peu pervers.  "J'ai toujours aimé avoir des rôles de méchante, ce qui n'est pas vraiment ma nature", avouait-elle. Simmons devient tête d'affiche de thrillers et de polars. Après la Rank en Grande Bretagne, elle est liée à la 20th Century Fox aux Etats-Unis.

En 1952, Otto Preminger l'engage pour être Un si doux visage, avec Robert Mitchum. Le tournage fut "viril" avec des conflits permanents entre Preminger et Mitchum, et le producteur Howard Hugues qui refusait d'arbitrer les différents.Elle débute aussi sa carrière dans les péplums. On notera L'Egyptien, de Michael Curtiz, en 1954, avec Gene Tierney et Victor Mature, avec qui elle a souvent joué ; Spartacus de Stanley Kubrick en 1960, où elle retrouve Laurence Oliver, mais aussi Tony Curtis et Kirk Douglas. Comme Ingrid Bergman, Jeanne Moreau et Elsa Martinelli, elle avait refusé le personnage de Varinia, qui échoua à Sabine Bethman avant que Kubrick ne la vire et le repropose à Simmons. Mais le péplum le plus marquant c'est La tunique en 1953. Enorme succès populaire (le film aurait rapporté 485 millions de $ s'il était sorti en 2010), il a aussi fait les unes de la presse people quand  Stewart Granger menaça avec une arme l'acteur principal du film, Richard Burton, qui a eu une liaison avec Simmons. Ils divorceront en 1960, après dix ans de mariage.

Jean Simmons  continue les productions à costume comme La Reine Vierge où elle incarne la Reine Elisabeth I, mais elle varie les styles aussi. Aux côtés de Spencer Tracy elle joue The Actress, comédie de George Cukor, où un certain Anthony Perkins débute ; face à Marlon Brando en Napoléon Bonaparte, elle est Désirée. Elle le retrouve, en adepte de l'armée du salut, dans Blanches colombes et vilains messieurs (Guys and Dolls) du grand Joseph L. Mankiewicz, avec Franck Sinatra. Elle tourne quelques films de Robert Wise, mélo ou comédie. Un western de William Wyler, avec Gregory Peck. Ce sont souvent de jolis succès en salles. Simmons est populaire, sans être une star de premier plan.

En 1960 elle croise le chemin de Richard Brooks, son époux de 1960 à 1977. Il la dirige dans Elmer Gantry, le charlatan, avec Burt Lancaster. Stanley Donen la fait jouer avec Cary Grant (et Deborah Kerr et Robert Mitchum, fidèles partenaires de l'actrice) dans Ailleurs l'herbe est plus verte. Et à partir de 1961, sa carrière décline, après 10 ans de starisation. Elle tourne moins et commence à se tourner vers le petit écran. Son mari lui offre un rôle en 1969, dans The Happy Ending. Un drame qui lui vaut sa deuxième nomination à l'Oscar (de la meilleure actrice).

Sur le grand écran, elle ne fera plus rien de vraiment marquant. Sa carrière se prolonge à la télévision, dans des téléfilms et des feuileltons prestigieux, ou en guest star (dans Star Trek!). Elle ne s'est jamais arrêtée, faisant des voix de dessin animé. Elle sera ainsi aux Etats-Unis, la grand mère Sophie du château ambulant de Miyazaki. Son dernier film, après 14 ans d'absence au cinéma, Shadows in the Sun (site officiel), est sorti en juin dernier.

Elle a eu deux enfants. Tracy Granger et Kate Brooks, un de chacun de ses mariages. les prénoms rendent honneur au couple mythique du 7e art, et amis de Simmons, Spencer Tracy et Katharine Heburn.

The September Issue : le « diable » enfin en dvd

Posté par MpM, le 22 janvier 2010

septemberissue_dvd.jpgLorsqu'il a suivi l'équipe de Vogue dans l'idée de réaliser The september issue, R.J. Cutler a réuni 120 heures de rushes finalement réduits à moins d'une heure trente de film. Comme souvent, la sortie dvd permet d'exploiter cette matière en proposant en bonus 64 minutes de séquences inédites, parmi lesquelles plusieurs scènes entre Anna Wintour, presque détendue, et de grands couturiers français comme Karl Lagerfeld ou John Galliano, mais aussi des moments d’intimité et de propos à bâtons rompus.

A l'image du film, ces différentes scènes ne manquent pas d'humour. Saisies sur le vif, et indépendantes les unes des autres, elles apportent un éclairage multiple et complémentaire aux "personnages" d'Anna Wintour, de Grace Coddington ou André Leon Talley. Le ton y est en effet souvent plus léger et anecdotique que dans le documentaire (Anna Wintour conseillant un nom ("Babe") pour le nouveau sac de la maison Dior, plaisantant sur un chapeau ou une paire de chaussures et Grace Coddington partageant ses inspirations esthétiques (des photos de Boubat, Horst ou Lattès et bien sûr des chats sous toutes leurs formes !) ), permettant au spectateur de les découvrir sous un jour moins formaté et plus intimiste.

En complément, R.J. Cutler revient dans une interview d’un quart d’heure sur la manière dont est né le film. On apprend par exemple qu’il ne connaissait rien au milieu de la mode avant le tournage et que c’est en rencontrant Anna Wintour (dont il savait très peu de choses) qu’il a eu envie de parler de son travail à Vogue. Dès le départ, il a imposé une condition :  garder un contrôle total sur ses images ainsi que le final cut sur le montage. Et curieusement, la personne la plus difficile à convaincre de jouer le jeu et d’accepter sa caméra n’a pas été Anna Wintour mais Grace Coddington…

Au final, pas de grosses révélations mais un contenu classique et efficace qui accompagne intelligemment le film sans donner l’impression de lui voler la vedette.

En DVD depuis le 20 janvier 2010

BAFTA : Les britanniques préfèrent Coco au Prophète

Posté par vincy, le 22 janvier 2010

Les BAFTA, équivalent des César en Grande-Bretagne, ont cette particularité qu'ils sont souvent plus Américains que les Oscars. Dans la catégorie meilleur film, un seul film anglais est cité parmi les cinq.  Une catégorie meilleur film britannique a même été créée pour valoriser le cinéma local. On y retrouve An Education, Fish Tank (adoré à Cannes), In the Loop, Moon (coup de coeur de notre directeur artistique) et Nowhere Boy (sélectionné au prochain festival de Sundance).

Le cinéma britannique, sinon, est très peu présent dans les catégories principales - réalisateur, scénario, acteur, seconds rôles... Une honte quand on sait le talent de leurs comédiens. A force de singer Hollywood...

Notons que dans la catégorie meilleur film en langue étrangère, Morse, Le Ruban blanc, Etreintes brisées, Un prophète et Coco avant Chanel se disputeront le prix. Deux films français qui ont chacun des mérites. Un prophète est le film français le plus primé de l'année depuis son Grand prix du jury au Festival de Cannes. Il est retenu parmi les 9 films pouvant coucourrir à l'Oscar du meilleur film étranger. Coco avant Chanel est le film français le plus populaire à l'export avec bientôt 6 millions d'entrées en dehors de la France.

Il est intéressant de noter que le film d'Anne Fontaine a aussi reçu d'autres nominations : meilleur costume, meilleur maquillage, et surtout meilleure actrice pour Audrey Tautou. Un prophète  n'est nommé qu'une seule autre fois avec Tahir Rahim, pour le prix Orange du meilleur espoir. Il a en face de lui une certaine Kristen Stewart...

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Toutes les nominations

Berlin 2010 : un 60e anniversaire plus intrigant que glamour

Posté par MpM, le 21 janvier 2010

2010_0001_popup2.jpgPour ses 60 ans, par ailleurs célébrés en grande pompe, le festival international du film de Berlin a choisi une sélection rigoureuse manifestant plus que jamais l'envie de découverte qui caractérise le festival. Il aurait été facile de céder à la tentation du catalogue de grands noms, mais les organisateurs de la Berlinale ont préféré privilégier le renouveau et la curiosité avec plusieurs premiers films et des oeuvres venues de pays à la cinématographie généralement moins diffusée comme la Norvège, l'Autriche ou la Suède. Le fait que peu de films de réalisateurs de grande envergure ait été disponibles (nombre d'entre eux sont en tournage) a dû également peser dans la balance...

Mais qui s'en plaindra ? Pas les amateurs de stars, puisque celles-ci seront malgré tout au rendez-vous en la personne de Ben Stiller (Greenberg de Noah Baumbach), Julianne Moore (The Kids Are Alright de Lisa Cholodenko), James Franco (Howl de Rob Epstein et Jeffrey Friedman)  ou encore Leonardo Di Caprio (Shutter Island de Martin Scorsese). Pas non plus les cinéphiles, puisqu'il est toujours excitant de découvrir la vision de cinéastes venus du monde entier, même si ce dernier se résume principalement à l'Europe du nord et de l'est, aux Etats-Unis et à une petite partie de l'Asie. Et puis l'absence des habitués de la Berlinale ne doit pas faire oublier la sélection de Michael Winterbotom, Thomas Vinterberg, Zhang Yimou, Benoît Delépine et Gustave de Kervern - qui représenteront seuls la France en compétition !

Donc pas question de bouder son plaisir avant même que le festival ait commencé : Viel Glück zum Geburtstag, Berlinale, et rendez-vous dès le 11 février sur le blog d'Ecran Noir pour vivre l'événement avec nous en direct de la Potzdamer Platz  !

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La sélection officielle (encore incomplète)

Bal (Honey) de Semih Kaplanoglu (Turquie/Allemagne) 

Caterpillar de Koji Wakamatsu (Japon)

Der Räuber (The Robber) de Benjamin Heisenberg (Autriche/Allemagne)

En Familie (A Family) de Pernille Fischer Christensen (Danemark)

En ganske snill mann (A Somewhat Gentle Man) de Hans Petter Moland (Norvège) 

Eu când vreau sa fluier, fluier (If I Want To Whistle, I Whistle)  de Florin Serban (Roumanie/Suède)

Greenberg de Noah Baumbach (USA)

Howl de Rob Epstein et Jeffrey Friedman (USA)

Jud Süß - Film ohne Gewissen d'Oskar Roehler (Autriche/Allemagne)

Kak ya provel etim letom (How I Ended This Summer) d'Alexei Popogrebsky (Russie)

Mammuth de Benoît Delépine, Gustave de Kervern (France)

My Name Is Khan de Karan Johar (Inde)

Na Putu (On the Path) de Jasmila Zbanic (Bosnie Herzegovine)

Otouto (About Her Brother)  de Yoji Yamada (Japon)
 

Please Give de Nicole Holofcener (USA)

Rompecabezas (Puzzle) de Natalia Smirnoff (Argentina/France)

San qiang pai an jing qi (A Woman, A Gun And A Noodle Shop) de Zhang Yimou (Chine)

Shahada de Burhan Qurbani (Allemagne)

Shekarchi (The Hunter) de Rafi Pitts (Allemagne/Iran)

Shutter Island de Martin Scorsese (USA)
 

Submarino de Thomas Vinterberg (Danemark)

The Ghost Writer de Roman Polanski (France/Allemagne)

The Kids Are Alright de Lisa Cholodenko (USA/France)
 

The Killer Inside Me de Michael Winterbottom (USA/Grande Bretagne) 

Tuan Yuan (Apart Together) de Wang Quan’an (Chine)

Sundance, YouTube et une floppée de stars…

Posté par vincy, le 21 janvier 2010

sundance.jpgC'est aujourd'hui que le 26e Festival américain de Sundance débute à Park City, en plein territoire mormon, dans l'Ouest américain. Plus de 100 films de 30 pays ont été retenus par la nouvelle équipe de la manifestation. Parmi ces fictions et documentaires, notons la présence de 51 oeuvres réalisées par des femmes. Sundance a attiré 3 700 candidatures. Et les premiers chiffres d'achats de billet montrent que le nombre de spectateurs serait en hausse.

Après des années de starisation, et une stratégie de développement pluri-média (chaîne de TV, atelier d'écriture...), le festival veut revenir à ses fondamentaux d'un point de vue artistique tout en restant le lieu incontournable pour Hollywood qui vient faire son marché aux nouveaux talents.

Le nouveau directeur John Cooper veut ainsi privilégier l'aspect artistique à l'aspect commercial. "Ce qui est bon est commercial." Pas forcément l'inverse. Mais face à la révolution 3D, à la crise économique, à la réduction de prises de risques, Sundance est à un cap périlleux, alors que les films indépendants ont de plus en plus de mal à s'imposer en salles, hormis certaines oeuvres de genre (Coraline par exemple).

Le site de partage de vidéos YouTube commencera demain, vendredi 22 janvier, à tester un service de location de films en ligne, à l'occasion du festival de films indépendants de Sundance qui s'ouvre jeudi et dure jusqu'au 31 janvier. Cinq films présentés lors des festivals 2009 et 2010 seront au menu d'une "petite collection de vidéos à louer" pour le public américain sur YouTube.

Mark Ruffalo, Philip Seymour Hoffman, Diego Luna,  Ryan Gosling, Sally Hawkins, Julianne Moore, Annette Bening, Elodie Bouchez, Katie Holmes, Elijah Wood, Marisa Tomei, Ben Affleck, Kevin Costner, Naomi Watts, Joseph Gordon-Levitt, Natalie Portman, Tommy Lee Jones, Kristen Stewart, Kristin Scott-Thomas, 50 Cent, Orlando Bloom, Paul Dano, James Franco, les derniers films de Gurinder Chadha, Michael Winterbottom et Joel Schumacher  seront également projetés.

Les Français seront cette année absents de la plupart des compétitions. Seuls Enter the Void de Gaspard Noé et Un Prophète de Jacques Audiard seront présentés hors compétition.

Le jury documentaire est composé de Greg Barker, Dayna Goldfine, Nancy Miller, Morgan Spurlock et Ondi Timoner ; le jury fiction américaine est représenté par l'écrivain Russell Banks, entouré de Jason Kliot, Karyn Kusama, Parker Posey et Robert Yeoman ; Jennifer Baichwal, Jeffrey Brown et Asako Fujioka forment le jury documentaire international et Alison Maclean, Lisa Schwarzbaum et Sihurjon Joni Sighvatsson débatteront des fictions du monde.

Le palmarès sera connu le 31 janvier.

L’histoire d’A entre Eastwood et le public français.

Posté par vincy, le 20 janvier 2010

eastwood-elysees.jpgAvec 866 723 entrées, Invictus réalise la meilleure première semaine française de la filmographie de Clint Eastwood. Il bat d'une courte tête Gran Torino, qui est son plus grand succès en France comme aux Etats-Unis. Pour les fans, une rétrospective en images de la carrière de la star est plantée sur les Champs Elysées (entre les stations de métro Frankin Roosevelt et Champs Elysées Clémenceau), jusqu'au 5 février. Selon le communiqué "c’est la première fois qu’une telle exposition est organisée autour d’un artiste sur les Champs Elysées à Paris." En fait elle suit celle consacrée aux couvertures de Vogue où les actrices ont souvent été en Une.

40 clichés recto-verso qui retracent sa carrière depuis les films de Sergio Leone jusqu'à un e image d'Eastwood et Freeman au milieu de sud-africain sur le tournage d'Invictus.

Espagnolas en Passy, rendez-vous incontournable du cinéma espagnol

Posté par MpM, le 20 janvier 2010

C’est ici que je visPour les amoureux de cinéma espagnol, les "Espagnolas en Passy", organisées au Majestic Passy (XVIe) par une petite troupe de Parisiens passionnés, constituent depuis janvier 2008 un rendez-vous incontournable.

Ces soirées, qui ont lieu un lundi par mois, mêlent découvertes de films inédits, débats avec les acteurs et réalisateurs et moments de convivalité autour d'un verre de vin et d'une assiette de charcuterie. Le tout aux couleurs de l'Espagne, bien sûr.

Une formule conviviale et décontractée qui connaît un succès grandissant, en témoigne l'affluence observée lundi 18 janvier lors de la rentrée de la manifestation. Ce soir-là, les quelque 318 places de la salle n'ont pas suffi à
accueillir la foule de spectateurs qui se pressait pour découvrir un long métrage d'abord pourtant difficile, le relativement contemplatif C'est ici que je vis de Marc Recha.

Ainsi, seuls les spectateurs prévoyants salle Majestic Passyqui avaient réservé leur place ont pu assister à la séance et engager le débat avec Marc Recha, son producteurs Jérôme Vidal et les acteurs Sergi Lopez, Eduardo Noriega et Marc Soto (voir photo). Comme à son habitude, Sergi Lopez a assuré le show avec humour et autodérision tandis qu'Eduardo se chargeait avec succès de l'aspect charme. Toutefois, la vraie révélation du film, c'est Marc Soto, jeune acteur catalan découvert par Marc Recha et dont c'est la première apparition sur grand écran en adolescent rêveur et naïf confronté à la dureté du monde des adultes.

Dans les mois à venir, les Espagnolas rompent la routine en prenant part aux activités culturelles organisées dans le cadre de la présidence européenne de l'Espagne. Le 24 février, au Forum des Images, aura ainsi lieu la projection
du documentaire La Nueve d'Alberto Marquardt, sur la brigade de volontaires espagnols ayant libéré Paris sous le commandement du Général Leclerc pendant la seconde guerre mondiale. Des survivants ainsi que de spécialistes de la période seront présents pour un débat.

Devraient ensuite venir un hommage (en sa présence) à la comédienne Marisa Paredes, actrice fétiche d'Almodovar (le 8 mars au Majestic Passy) et surtout, courant juin, pour fêter le début de l'été, la 3e édition du festival impertinent et politiquement incorrect "Différents" qui permet de découvrir un concentré de cinéma espagnol indépendant et parfois déjanté.

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Actualité à suivre sur le site de la manifestation.

Crédit photos Luc Paris

La Chine agacée par le succès historique d’Avatar?

Posté par vincy, le 19 janvier 2010

100119161625_confucius_avatar_ap_466.jpgContre toute attente, Avatar a été retiré de l'affiche de 1628 écrans 2-D chinois, autrement dit 95% de son circuit de diffusion. Le distributeur a soudainement privilégier un biopic sur Confucius (avec Chow Yun-fat). Cette décision a provoqué la colère de nombreux internautes.

Derrière cette manoeuvre grossière, on comprend surtout l'agacement des autorités chinoises face au triomphe d'Avatar, quelques semaines après le phénoménal succès de 2012 (46 millions d'euros. La part de marché d'Hollywood prenait des proportions affolantes et en fait humiliantes pour un régime si nationaliste. Or, à moins d'un mois du nouvel an, la Chine en profite souvent pour sortir de grosses productions un peu chauvines (pour ne pas dire patriotiques), nommées hesuipian, censées fédérées les familles réunies durant la semaine de festivité (cette année, on célèbre l'année du tigre).

Malgré sa popularité (54 millions de'euros, un record historique pour le B.O. chinois), Avatar a subit la même règle que de nombreux films étrangers : une durée d'exploitation limitée dans le temps. Les studios américains ont réussi à imposer le partage des recettes avec les distributeurs locaux, là où les autres films étrangers étaient payés au forfait. C'est autant de revenus qu'ils ne se partageront pas.

Certes, il reste au film de James Cameron 900 écrans 3D qui ont contribué aux deux tiers de ses ventes de tickets jusqu'à présent. C'est d'ailleurs la réponse officielle de China Film : les recettes en 2D n'ont pas été élevées. Il est toujours difficile d'aborder ce marché spécifique, où seulement 20 films étrangers ont le droit d'être exploités en salles (une cinquantaine au total est diffusée). Avatar a d'ailleurs du attendre le mois de janvier pour sortir car les quotas de 2009 étaient remplis. Le cinéma français a ainsi pu présenter trois films : Transporter 3, Les deux mondes et Les femmes de l'ombre ont d'ailleurs reçu un très bon accueil. Mais le nombre ne varie pas, et même s'il changeait, rien ne dit que ce serait en faveur de films non-américains. D'autant qu'il faut braver aussi la censure..

Tout cela facilitera évidemment au piratage. Des DVD sont déjà disponibles dans les rues des grandes villes.