Revival à Orléans du Festival de Cannes 1939

Posté par vincy, le 3 avril 2019

cannes 1939Et si on rééditait la première édition du Festival de Cannes? Non pas celle de 1946, mais celle de 1939, qui n'a jamais eu lieu à cause du déclenchement de la Seconde guerre mondiale.

Orléans accueillera du 12 au 17 novembre un "revival" du Festival de Cannes de 1939. Il s'agit de célébrer les 80 ans du Festival et d'un hommage à Jean Zay, l'un de ceux qui ont créé le Festival, afin de rivaliser avec la Mostra de Venise, à l'époque dans l'Italie fasciste de Mussolini.

Jean Zay, enfant d'Orléans, a été ministre de l’Education nationale et des Beaux-arts du Front populaire, et imaginé cette manifestation diplomatique et culturelle. C’est sous la direction du DG des Beaux-Arts, Georges Huisman, que le Festival s’organise. Malheureusement, le Festival, alors programmé pour le 1er septembre 1939. Or, l'Allemagne choisit ce jour-là pour envahir la Pologne. Deux jours plus tard, la France et le Royaume-Uni entrent en guerre.

Louis Lumière, 75 ans, devait être le président d'honneur du Festival qui était prévu pour durer près de trois semaines. De son côté, Jean Zay n'a jamais vu le Festival puisqu'il a été exécuté en 1944. Il est entré au Panthéon en 2015.

25 des 38 films sélectionnés devraient être projetés à Orléans. Des films pressentis pour Cannes 1939, les plus célèbres étaient sans aucun doute Le Magicien d'Oz et le Bossu de Notre-Dame. Mais la sélection comprenait des films de Cecil B. De Mille, Julien Duvivier, Christian-Jaque, Ivan Pyriev, Zoltan Korda...

A Orléans, on pourra revoir ou découvrir Mr Smith au sénat de Franck Capra, Elle et Lui de Leo McCarey, L'Homme du Niger de Jacques de Baroncelli, La France est un empire, documentaire de Jean d'Agraives, La Taverne de la Jamaïque d'Alfred Hitchcock ou même Alexandre Nevski de Sergueï Eisenstein, pourtant éliminé de la sélection par les Russes. Outre l'immense travail de recherche, il reste à gérer les questions de droits et retrouver des films "disparus".

Organisé par le comité Jean Zay, présidé par l'essayiste et journaliste Antoine de Bæcque, et sans lien avec le Festival de Cannes, ce Festival aura aussi son jury, dont les premiers noms seraient Lazlo Nemes, Pascale Ferran, Julie Bertucelli,, Amos Gitai et Yannick Haenel.

Le Festival, doté de 500000€ d'aides, se déroulera au Théâtre d’Orléans, au cinéma Les Carmes et au Bouillon. Une dimension pédagogique et un colloque international accompagneront aussi l'événement.

« Le Livre d’image » de Jean-Luc Godard sur Arte (mais pas au cinéma)

Posté par vincy, le 3 avril 2019

On entend beaucoup hurler contre Netflix, coupable de ne pas présenter ses films en salles. Ce qui a entraîné un divorce avec le Festival de Cannes et une crise juridique actuellement autour des Oscars. Mais quid des films cannois qui, finalement, ne sortent pas au cinéma et sont directement diffusés à la télévision (en streaming ou sur une chaîne de télé)?

Ce sera le cas du dernier film de Jean-Luc Godard, Le Livre d'image. En compétition à Cannes l'an dernier, le film expérimental du Maître ne passera pas par les cinémas. Il sera diffusé sur Arte le mercredi 24 avril à 22h25, et en replay du 17 avril jusqu’au 22 juin.

Palme d’or spéciale du Festival de Cannes 2018, le film accompagnera le multi-diffuséA bout de souffle, avec Jean-Paul Belmondo et Jean Seberg, diffusé, lui, en première partie de soirée.

Marvel mise sur Black Widow et The Eternals

Posté par vincy, le 2 avril 2019

Avengers: Endgame marquera la fin d'une époque pour Marvel. La sortie du blockbuster à la fin du mois clôturera la première période du Marvel Cinematic Universe. Marvel a commencé à amorcer l'ère post Avengers. Black Panther et Captain Marvel (1 milliard de dollars de recettes mondiales à date) sont de nouveaux atouts. Avec le rachat de la Fox par Disney, on ne doute pas que les X-Men vont arriver dans les scénarios.

Car on ignore toujours quels Marvels sortiront en mai et novembre 2020. Car chez Disney, aucun film du MCU n'est programmé entre le dernier Avengers et mai 2020. Hormis les X-Men (Fox) en juin et Spider-Man (Sony) en juillet, il n'y aura plus de super-héros avant un an.

Pour l'instant, deux projets "neufs" ont été annoncés, tous deux réalisés par des femmes. Mais leurs dates de sortie ne sont pas confirmées.

Le spin-off de Black Widow, le personnage de Scarlett Johansson, est enfin sur les rails, sans qu'on sache s'il s'agit d'un prequel ou d'une nouvelle aventure lançant la nouvelle phase de MCU. Cate Shortland (Lore, Berlin Syndrome) est rattachée au projet, confirmé depuis juillet. Outre Scarlett Johansson, Florence Pugh (The Young Lady) a été récemment enrôlée. Malgré les mystères de Marvel, l'annonce d'un nouvel élément dans le casting démontre que le film pourrait être l'une des prochaines sorties de la franchise de comics. Mai 2020?

Pour novembre 2020, celui qui semble tenir la corde c'est The Eternals, le film confié en septembre dernier à Chloé Zhao (The Rider). Angelina Jolie est arrivée la semaine dernière dans la phase de négociations pour l'un des rôles principaux. La star, qui sera à l'affiche d'un autre Disney en octobre, Maleficent: Mistress of Evil, son premier film en 4 ans, fera sa première incursion dans l'univers des super-héros.

Les éternels est une saga d'immortels qui vivent sur la terre, façonnant l'histoire. Créés par Jack Kirby en 1976, leur récit débute il y a des millions d'années lorsque des extra-terrestres, les Célestes, manipulent le gène humain pour "fabriquer" des individus dotés de supers pouvoirs (auto guérison, immortalité, contrôle de l'esprit, puissance décuplée, vitesse extrême, illusionniste). Les Eternels, qui ont accompagné les civilisations dominantes, combattent ainsi les vilains Déviants, avant de quitter la planète. Il y a une myriade de personnages à développer, certains croisant d'ailleurs l'univers des Avengers. Angelina Jolie peut ainsi hériter d'un des multiples rôles féminins forts de la smala.

Kevin Feige, producteur du MCU, veut en faire une production sur des aliens antiques, autour de mythes et légendes (grecques comme asiatiques ou nordiques) qui nous renvoient au passé. Thanos, grand méchant des Avengers et dissident des Eternels, en est membre et le premier film devrait raconter son histoire.

Après 2020, on retrouvera les héros habituels, Black Panther 2, toujours réalisé par Ryan Coogler (a priori février 2021), Doctor Strange 2, filmé par Scott Derrickson (novembre 2021?) et Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 (pas avant 2022) avec James Gunn aux manettes. Le cinéaste a finalement été récupéré par Disney qui l'avait chassé suite à des tweets polémiques. La pression des acteurs a eu raison du studio. Captain Marvel pourrait avoir sa suite en mai 2022. Deux autres super-héros, neufs ou en stand-alone, devraient arriver sur les écrans en mai 2021 et février 2022.

Prix Ecrans Canadiens 2019: Une colonie conquiert le palmarès

Posté par vincy, le 1 avril 2019

Le cinéma québécois a fait une razzia sur les "Oscars" canadiens, faute de concurrence anglophone. La remise des prix des Ecrans Canadiens a surtout vu triompher un premier film, Une colonie, réalisé par une femme (un tiers des films nommés était l'œuvre d'une réalisatrice). Le film récolte les trophées du meilleur film, du meilleur premier film et de la meilleur actrice. L'autre grand vainqueur est La grande noirceur qui repart avec cinq prix. Le reste est assez éclaté même si Firecrackers, Anthropocène et Dans la brume récoltent chacun deux prix.

Film: Une colonie de Geneviève Dulude-de Celles
Ecran d'or (champion du box office): 1991
Réalisation; Jasmin Mozaffari (Firecrackers)
Premier film: Une colonie
Documentaire: Anthropocène: une époque humaine
Actrice principale: Emilie Bierre (Une colonie)
Acteur principal: Théodore Pellerin (Chien de garde)
Second-rôle féminin: Sarah Gordon (La grande noirceur)
Second-rôle masculin: Richard Clarkin (The Drawer Boy)
Scénario original: Charlotte a du fun
Adaptation: Stockholm
Musique: Alaska B (Through Black Spruce)
Chanson: "Trials" (The Grizzlies)
Image: La grande noirceur
Image documentaire: Anthropocène: une époque humaine
Montage: Firecrackers
Montage documentaire : La part du diable
Direction artistique: La grande noirceur
Costumes: La grande noirceur
Maquillages: Dans la brume
Effets Visuels: Dans la brume
Son: The Hummingbird project
Montage sonore: La grande noirceur
Court métrage: Fauve
Court métrage documentaire: My Dead Dad's Porno Tapes
Court métrage d'animation: Animal Behaviour

NAACP Image Awards 2019 : Black Panther, black-ish et Beyoncé raflent la mise

Posté par wyzman, le 31 mars 2019

On vous le disait en février dernier, la popularité de Black Panther lui a permis de dominer les nominations des NAACP Image Awards, cette cérémonie qui récompense les artistes et programmes valorisant les minorités raciales.

Carton plein

Aux Etats-Unis où il a amassé plus de 700 millions de dollars de recettes, le film de Ryan Coogler a généré un véritable phénomène. Pas étonnant dès lors qu'il soit reparti des Image Awards de cette nuit avec les prix du meilleur film, de la meilleure distribution, du meilleur acteur ou encore de la meilleure actrice dans un second rôle. Dans les section cinéma, réalisation et écriture, Black Panther a ainsi raflé pas moins de 8 prix ! Un joli record.

Mais le film Marvel n'est pas le seul à s'être fait une place de choix dans le palmarès des Image Awards. Côté télévision, impossible de ne pas mentionner le sacre de black-ish. La comédie de Kenya Barris qui en est actuellement à sa 5e saison a su trouver un souffle tout particulier depuis l'élection de Donald Trump. Le programme a reçu les prix de de la meilleure série comique et des meilleurs acteur et actrice de série comique ainsi que trois autres statuettes ! Pour rappel, black-ish suit les aventures d'une famille noire américaine dont les parents ont particulièrement réussi.

PRIX SPECIAL

Artiste de l’année

Beyoncé
Chadwick Boseman
LeBron James
Regina King
Ryan Coogler

CINEMA

Meilleur acteur

Chadwick Boseman – Black Panther (Marvel Studios)
Michael B Jordan – Creed II (Metro-Goldwyn-Mayer Studios)
Denzel Washington – Equalizer 2 (Columbia Pictures)
John David Washington – BlacKkKlansman (Focus Features)
Stephan James – If Beale Street Could Talk (Annapurna Pictures)

Meilleure actrice

Amandla Stenberg – The Hate U Give (20th Century Fox)
Constance Wu – Crazy Rich Asians (Warner Bros. Pictures)
KiKi Layne – If Beale Street Could Talk (Annapurna Pictures)
Sanaa Lathan – Nappily Ever After (Marc Platt Production/Badabing Pictures Production for Netflix)
Viola Davis – Widows (20th Century Fox)

Meilleur acteur dans un second rôle

Brian Tyree Henry – If Beale Street Could Talk (Annapurna Pictures)
Mahershala Ali – Green Book (Universal Pictures, Participant Media, DreamWorks)
Michael B. Jordan – Black Panther (Marvel Studios)
Russell Hornsby – The Hate U Give (20th Century Fox)
Winston Duke – Black Panther (Marvel Studios)

Meilleure actrice dans un second rôle

Danai Gurira – Black Panther (Marvel Studios)
Letitia Wright – Black Panther (Marvel Studios)
Lupita Nyong’o – Black Panther (Marvel Studios)
Regina Hall – The Hate U Give (20th Century Fox)
Regina King – If Beale Street Could Talk (Annapurna Pictures)

Meilleur film indépendant

BlacKkKlansman (Focus Features)
If Beale Street Could Talk (Annapurna Pictures)
Nappily Ever After (Marc Platt Production/Badabing Pictures Production for Netflix)
Sorry To Bother You (Annapurna Pictures)
Traffik (Codeblack Films/Lionsgate Entertainment)

Acteur.trice révélation de l’année

Storm Reid – A Wrinkle In Time (Walt Disney Studios)
Letitia Wright – Black Panther (Marvel Studios)
Winston Duke – Black Panther (Marvel Studios)
John David Washington – BlackKklansman (Focus Features)
KiKi Layne – If Beale Street Could Talk (Annapurna Pictures)

Meilleure distribution

Black Panther (Marvel Studios)
BlacKkKlansman (Focus Features)
Crazy Rich Asians (Warner Bros. Pictures)
The Hate U Give (20th Century Fox)
Widows (20th Century Fox)

Meilleur film

Black Panther (Marvel Studios)
BlacKkKlansman (Focus Features)
Crazy Rich Asians (Warner Bros. Pictures)
If Beale Street Could Talk (Annapurna Pictures)
The Hate U Give (20th Century Fox)

TELEVISION

Meilleure série comique

Atlanta (FX Networks)
Black-ish (ABC)
Dear White People (Netflix)
Grown-ish (Freeform)
Insecure (HBO)

Meilleur acteur dans une série comique

Anthony Anderson, Black-ish (ABC)
Cedric the Entertainer, The Neighborhood (CBS)
Donald Glover, Atlanta (FX Networks)
Dwayne Johnson, Ballers (HBO)
Tracy Morgan, The Last O.G. (TBS)

Meilleure actrice dans une série comique

Danielle Brooks, Orange is the New Black (Netflix)
Issa Rae, Insecure (HBO)
Logan Browning, Dear White People (Netflix)
Tracee Ellis Ross, Black-ish (ABC)
Yara Shahidi, Grown-ish (Freeform)

Meilleur acteur dans un second rôle dans une série comique

Jay Ellis, Insecure (HBO)
John David Washington, Ballers (HBO)
Laurence Fishburne, black-ish (ABC)
Marcus Scribner, black-ish (ABC)
Tituss Burgess, Unbreakable Kimmy Schmidt (Netflix)

Meilleure actrice dans un second rôle dans une série comique

Essence Atkins, Marlon (NBC)
Marsai Martin, Black-ish (ABC)
Natasha Rothwell, Insecure (HBO)
Uzo Aduba, Orange is the New Black (Netflix)
Yvonne Orji, Insecure (HBO)

Meilleure série dramatique

How To Get Away With Murder (ABC)
Power (Starz)
Queen Sugar (OWN)
The Chi (Showtime)
This Is Us (NBC)

Meilleur acteur dans une série dramatique

Jason Mitchell, The Chi (Showtime)
Keith David, Greenleaf (OWN)
Kofi Siriboe, Queen Sugar (OWN)
Omari Hardwick, Power (Starz)
Sterling K. Brown, This Is Us (NBC)

Meilleure actrice dans une série dramatique

Alfre Woodard, Marvel’s Luke Cage (Netflix)
Naturi Naughton, Power (Starz)
Rutina Wesley, Queen Sugar (OWN)
Taraji P. Henson, Empire (FOX)
Viola Davis, How to Get Away with Murder (ABC)

Meilleur dans un second rôle dans une série dramatique

Jesse Williams, Grey’s Anatomy (ABC)
Joe Morton, Scandal (ABC)
Jussie Smollett, Empire (FOX)
Romany Malco, A Million Little Things (ABC)
Wendell Pierce, Tom Clancy’s Jack Ryan (Prime Video)

Meilleure actrice dans un second rôle dans une série dramatique

CCH Pounder, NCIS: New Orleans (CBS)
Lynn Whitfield, Greenleaf (OWN)
Sanaa Lathan, The Affair (Showtime)
Susan Kelechi Watson, This Is Us (NBC)
Thandie Newton, Westworld (HBO)

Meilleur guest-star de série comique ou dramatique

Erika Alexander – Black Lightning – "Book of Consequences: Chapter Three: Master Lowery" (CW)
Kendrick Lamar – Power – "Happy Birthday" (Starz)
Kerry Washington – How to Get Away with Murder – "Lahey v. Commonwealth of Pennsylvania" (ABC)
Loretta Devine – Love Is_ – "Rose" (Going Home) (OWN)
Tisha Campbell-Martin – Empire – "Without Apology" (Fox)

Meilleur téléfilm, mini-série ou épisode spécial

Behind The Movement (TV One)
Jesus Christ Superstar Live in Concert (NBC)
Seven Seconds (Netflix)
The Bobby Brown Story (BET)
The Simone Biles Story: Courage to Soar (Lifetime)

Meilleur acteur dans un téléfilm, une mini-série ou un épisode spécial

Brandon Victor Dixon, Jesus Christ Superstar Live in Concert (NBC)
John Legend, Jesus Christ Superstar Live in Concert (NBC)
Michael B. Jordan, Fahrenheit 451 (HBO)
Russell Hornsby, Seven Seconds (Netflix)
Woody McClain, The Bobby Brown Story (BET)

Meilleure actrice dans un téléfilm, une mini-série ou un épisode spécial

Anna Deavere Smith, Notes From the Field (HBO)
Gabrielle Dennis, The Bobby Brown Story (BET)
Jeanté Godlock, The Simone Biles Story: Courage to Soar (Lifetime)
Regina King, Seven Seconds (Netflix)
Toni Braxton, Faith Under Fire: The Antoinette Tuff Story (Lifetime)

Meilleure émission de télé-réalité, de compétition ou de jeux

Iyanla: Fix My Life (OWN)
Lip Sync Battle (Paramount Network)
RuPaul’s Drag Race (VH1)
Shark Tank (ABC)
The Voice (NBC)

Meilleure émission de variété

2 Dope Queens (HBO)
Black Girls Rock! (BET)
Bruno Mars: 24K Magic Live at the Apollo (CBS)
Saturday Night Live (NBC)
Trevor Noah: Son of Patricia (Netflix)

Meilleur programme pour enfants

Doc McStuffins (Disney Junior)
Marvel’s Avengers: Black Panther’s Quest (Disney XD)
Motown Magic (Netflix)
Sesame Street (HBO)
Top Chef Junior (Universal Kids)

Jeune acteur.trice révélation dans une série, une mini-série, un téléfilm ou un épisode spécial

Alex R. Hibbert – The Chi (Showtime)
Lonnie Chavis -This Is Us (NBC)
Lyric Ross – This Is Us (NBC)
Marsai Martin – Black-ish (ABC)
Miles Brown – Black-ish (ABC)

Meilleur.e animateur.trice de talk-show ou programme d’infotainment

Jada Pinkett Smith, Adrienne Banfield Norris, Willow Smith – Red Table Talk (Facebook Watch)
Joy Reid – AM Joy (MSNBC)
LeBron James – The Shop (HBO)
Lester Holt – NBC Nightly News with Lester Holt (NBC)
Trevor Noah – The Daily Show with Trevor Noah (Comedy Central)

Meilleur.e animateur.trice d’émission de variété

Iyanla Vanzant – Iyanla: Fix My Life (OWN)
LL Cool J – Lip Sync Battle (Paramount Network)
Queen Latifah – Black Girls Rock (BET)
RuPaul – RuPaul’s Drag Race (VH1)
Steve Harvey – Family Feud (Syndication)

DOCUMENTAIRE

Meilleur film documentaire

Amazing Grace (Sundial Pictures/Neon)
Making The Five Heartbeats (Green Lighthouse)
Quincy (Netflix)
RBG (CNN)
Whitney (Roadside Attractions/Miramax)

Meilleur film documentaire pour la télévision

Hope & Fury: MLK, The Movement and the Media (NBC)
King in the Wilderness (HBO)
Say Her Name: The Life and Death of Sandra Bland (HBO)
Shut Up & Dribble (Showtime)
Time For Ilhan (Fuse)

ECRITURE

Meilleur scénario de série comique

Justin Simien – Dear White People – "Chapter 1" (Netflix)
Marquita J. Robinson – GLOW – "Work the Leg" (Netflix)
Peter H. Saji – Black-ish – "Purple Rain" (ABC)
Regina Y. Hicks – Insecure – "High-Like" (HBO)
Trevor Noah , Steve Budow, David Kibuuka, Zhubin Parang, Dan Amira, Lauren Sarver Means, Mr. Daniel Radosh, David Angelo, Devin Trey Delliquanti, Zachary DiLanzo – The Daily Show with Trevor Noah – "23087 Alex Wagner" (Comedy Central)

Meilleur scénario de série dramatique

Janine Sherman Barrois – Claws – "Cracker Casserole" (TNT)
Kay Oyegun — This Is Us – "This Big, Amazing, Beautiful Life" (NBC)
Lena Waithe – The Chi – "Pilot" (Showtime)
Patrick Joseph Charles – Black Lightning – "Sins of the Father: The Book of Redemption" (The CW/Netflix)
Lena Waithe, Dime Davis – The Chi – "The Whistle" (Showtime)

Meilleur scénario d’un téléfilm

Anna Deavere Smith – Notes From the Field (HBO)
J. David Shanks – Seven Seconds: Matters of Life and Death (Netflix)
Katrina M. O’Gilvie – Behind the Movement (TV One)
Ramin Bahrani, Amir Naderi – Fahrenheit 451 (HBO)
Shalisha Francis – Seven Seconds: Of Gods and Men (Netflix)

Meilleur scénario de film

Barry Jenkins – If Beale Street Could Talk (Annapurna Pictures)
Boots Riley – Sorry To Bother You (Annapurna Pictures)
Charlie Wachtel, David Rabinowitz, Kevin Willmott, Spike Lee – BlacKkKlansman (Focus Features)
Peter Chiarelli, Adele Lim – Crazy Rich Asians (Warner Bros. Pictures)
Ryan Coogler, Joe Robert Cole – Black Panther (Marvel Studios)

REALISATION

Meilleure réalisation de série comique

Donald Glover – Atlanta – "FUBU" (FX Networks)
Gina Rodriguez – Jane the Virgin – "Chapter Seventy-Four" (CW)
Hiro Murai – Atlanta – "Teddy Perkins" (FX Networks)
Ken Whittingham – Atypical – “Ernest Shackleton’s Rules for Survival” (Netflix)
Millicent Shelton – Insecure – "High-Like" (HBO)

Meilleure réalisation de série dramatique

Ayoka Chenzira – Queen Sugar – "Here Beside the River" (OWN)
Deborah Ann Chow – Better Call Saul – "Something Stupid" (AMC)
Dee Rees – Philip K. Dick’s Electric Dreams – "Kill All Others" (Prime Video)
Salli Richardson-Whitfield – Marvel’s Luke Cage – "I Get Physical" (Netflix)
Zetna Fuentes – How To Get Away With Murder – "Lahey v. Commonwealth of Pennsylvania" (ABC)

Meilleure réalisation de téléfilm

Ernest Dickerson – Seven Seconds: Until It Do (Netflix)
Ramin Bahrani – Fahrenheit 451 (HBO)
Tanya Hamilton – Seven Seconds: That What Follows (Netflix)
Tracy Heather Strai – Lorraine Hansberry: Sighted Eyes/Feeling Heart (PBS)
Victoria Mahoney – Seven Seconds: Witness for the Prosecution (Netflix)

Meilleure réalisation de film de cinéma

Barry Jenkins – If Beale Street Could Talk (Annapurna Pictures)
Spike Lee – BlacKkKlansman (Focus Features)
Steve McQueen – Widows (20th Century Fox)
Ryan Coogler – Black Panther (Marvel Studios)
Alan Hicks, Rashida Jones – Quincy (A Le Train Train\Bob’s Your Uncle\Tribeca Production pour Netflix)

ANIMATION/EFFETS SPECIAUX ANIMATED/CGI

Meilleur doublage de personnage (télévision ou cinéma)

Issa Rae – Bojack Horseman (Netflix)
Laya Deleon Hayes – Doc McStuffins (Disney Junior)
Mahershala Ali – Spider-Man: Into the Spider-Verse (Columbia Pictures/Sony Pictures Animation & Marvel)
Samuel L. Jackson – Les Indestructibles 2 (Disney & Pixar Animation Studios)
Shameik Moore – Spider-Man: Into the Spider-Verse (Columbia Pictures/Sony Pictures Animation & Marvel)

GLAAD Media Awards 2019 : Queer Eye, Beyoncé et Love, Simon parmi les gagnants

Posté par wyzman, le 31 mars 2019

Une fois n'est pas coutume, les organisateurs des GLAAD Media Awards ont dévoilé la première liste des vainqueurs lors d'une cérémonie jeudi soir à Los Angeles.

Un palmarès multiculturel

Sans surprise, la comédie de Greg Berlanti Love, Simon a été sacrée meilleur film tandis que la série Vida est désormais la tenante en titre du GLAAD Media Award de la meilleure série comique. Si le premier programme suit les premiers émois amoureux d'un jeune adolescent gay, le show de Starz s'intéresse aux mésaventures de deux soeurs d'origine mexicaine.

Parmi les temps forts de la cérémonie, le public américain a pu se délecter du speech de Beyoncé et Jay-Z, qui se sont vus offrir le Vanguard Award pour leur travail avec et leur soutien envers la communauté LGBT. L'interprète de "Formation" a en profité pour dédicacer sa récompense à son oncle gay décédé.

Enfin, impossible ne pas mentionner le GLAAD Media Award du meilleur programme de télé-réalité remis à Queer Eye. Le reboot de Netflix voit cinq hommes gays chambouler et bouleverser le quotidien d'un(e) inconnu(e) à chaque épisode depuis maintenant trois saisons. Déjà auréolé de 3 Emmy Awards, Queer Eye ne cesse d'émouvoir les abonnés de la plateforme de streaming. Une saison 4 a d'ores et déjà été annoncée.

La seconde partie des GLAAD Media Awards 2019 aura lieu à New York le samedi 4 mai au Hilton Midtown

MEILLEUR FILM

Blockers
Crazy Rich Asians
Deadpool 2
The Girl in the Spider's Web
Love, Simon

MEILLEURE SERIE COMIQUE

Brooklyn Nine-Nine
Crazy Ex-Girlfriend
Dear White People
Modern Family
One Day at a Time
Schitt's Creek
Superstore
This Close
Vida
Will & Grace

MEILLEUR DOCUMENTAIRE

Believer
Call Her Ganda
My House
Quiet Heroes
When the Beat Drops

MEILLEUR PROGRAMME DE TELE-REALITE

American Idol
I Am Jazz
Love & Hip Hop
Queer Eye
RuPaul's Drag Race

MEILLEURE COUVERTURE PAR UN MAGAZINE

Billboard
Ebony
Entertainment Weekly
GQ
Variety

PRIX SPECIAL

Nanette (Netflix)
TransMilitary (Logo)

VANGUARD AWARD

Beyoncé et Jay-Z

PRIX STEPHEN F. KOLZAK

Sean Hayes

Pluie d’hommages pour Agnès Varda

Posté par vincy, le 30 mars 2019

Le décès d'Agnès Varda a entraîné de nombreuses réactions de par le monde. A commencer par cette photo de son fils Mathieu Demy sur Instagram, avec un simple "maman!" en guise de légende.

Les chaînes publiques ont bouleversé leurs programmes des prochains jours pour rendre hommage à cette pionnière qui su prendre les vagues, nouvelles, en amont. Arte,qui lui avait consacrée une soirée il y a deux semaines en diffusant son dernier film Varda par Agnès, diffusera son film le plus connu, Cléo de 5 à 7, mis en musique par le regretté Michel Legrand, dimanche 31 mars à 9h30. La chaîne franco-allemande a aussi prévu de montrer Sans toit, ni loi, son plus grand succès, avec Sandrine Bonnaire, lundi 1er avril à 13h35, et son documentaire fondateur Les plages d'Agnès à 20h55 le même jour.

France 2 proposera dimanche 31 mars à 20h40 la pastille D'Art d'art, où l'artiste-photographe-plasticienne avait choisi de commenter l’œuvre des Nymphéas bleus de Claude Monet. Le lundi 8 avril, Stupéfiant! rediffusera l'interview croisée entre Agnès Varda et JR par Léa Salamé, enregistrée il y a deux ans. La chaîne France 5, ce même 8 avril, diffusera le documentaire Jacquot de Nantes, portait de l'enfance de Jacques Demy réalisé par Varda en 1991.

L'émotion a parcouru tout le monde du cinéma, des Oscars à Marrakech. Le Festival de Cannes, qui lui avait décerné une Palme d'or d'honneur en 2015, a éprouvé une "Tristesse immense. Pendant près de 65 ans, le regard et la voix d’Agnès Varda ont habité le cinéma avec une inventivité intacte. La place qu’elle y occupait est irremplaçable. Agnès aimait les images, les mots et les gens. Elle est de ceux dont la jeunesse ne s’éteint pas."

Sur RTL, Thierry Frémaux a témoigné "Qu’elle était immense, c’est quelqu’un qui a fait de son passage sur cette terre, quelque chose d’inestimable." "Elle a inventé quelque chose qui n’appartenait qu’à elle" explique-t-il, ajoutant qu'elle va "nous manquer beaucoup". Rebelle et irréductible, vénérée aux Etats-Unis, Cannes devrait lui rendre hommage cette année. Thierry Frémaux rappelle qu'elle "a été celle qui a dit on peut être une artiste, une femme, une citoyenne, être une réalisatrice. Ça va être à la fois facile de s’en inspirer tellement c’est riche, et difficile de la remplacer."

Gilles Jacob lui a dit adieu sur Twitter: "Varda est partie, mais Agnès sera toujours là. Intelligente, vive, douce, spirituelle, rieuse, cocasse, inattendue comme l'est son œuvre. Ses films de quat'sous sont notre trésor. Un trésor national: celui de l'esprit français."

Le Festival de Berlin, qui venait de lui rendre hommage en février avec une Berlinale Camera, a souligné que "Le monde du cinéma a perdu une grande artiste. Ses œuvres courageuses étaient marquées par un style volontaire, où elle se détachait des conventions et des dramaturgies prédéfinies".

Côté César - elle avait reçu un César d'honneur en 2001 -, on fait l'éloge d'une "très grande dame, une pionnière et une icône de la Nouvelle Vague dont elle fut l’une des rares réalisatrices. Une immense artiste qui se passionnait et exprimait sa créativité sous de multiples formes. Elle était aussi une femme incroyable… comment ne pas succomber à ce caractère, ce franc-parler, ce look, cette modernité, qui ont toujours fait d’elle une personnalité tant honorée de par le monde ?!"

Macha Méril, récente veuve de Michel Legrand et qui a joué dans Sans toit ni loi, confie, toujours sur RTL: "Je me dis qu’une femme pour réussir une carrière pareille, il faut être une sorcière, il faut être terrible. Il faut avoir une autorité extraordinaire. On l’appelait la grand-mère de la Nouvelle Vague."

La vedette de Sans toit, ni loi, Sandrine Bonnaire, évoque dans Libération: "Ce qui me fascinait chez elle c’est qu’elle était très baroudeuse, elle l’a été jusqu’au bout, et tenace, et digne. Il y a deux jours encore elle était consciente qu’elle allait s’éteindre, mais avait une force mentale absolument merveilleuse. Elle a été une femme libre jusqu’au bout, dans sa manière de faire ses films, de les produire, d’être rebelle face à un système un peu trop codé."

Autre actrice qui a collaboré avec Varda, Jane Birkin, sa star de Kung Fu Master et de Jane B par Agnès V: "Elle avait une telle résistance qu'on l'imaginait éternelle" explique l'artiste à l'AFP. "Elle avait un côté assez bulldozer et aussi un côté fragile. Je n'ai jamais connu quelqu'un d'aussi curieux qu'elle. Elle avait une très grande connaissance de l'art."

Julie Gayet, qui avait trouvé son premier rôle dans le cinéma d'Agnès Varda, pleure la réalisatrice: "Mon Agnès tu vas me manquer terriblement, un vide énorme... Ma maman de cinéma. Toi qui m'a tout appris. Je suis sans voix, pas envie de parler à tous ces journalistes qui me demandent ce que je pense de toi. De ton insolence, de ta pertinence, de ta pugnacité, de ta vivacité, de ton cinéma. Toi qui te battais pour un cinéma exigent, différent, indépendant, artisanal... et familial."

Même ceux qui n'ont pas forcément travaillé avec elle, comme Guillaume Canet ou Emma de Caunes, y vont de leur post sur les réseaux sociaux. Isabelle Adjani a envoyé un texte au Figaro: ""Si on ouvrait les gens, on trouverait des paysages. Moi, si on m’ouvrait, on trouverait des plages." (Les Plages d’Agnès) ....du vent, le vent qui coule dans les veines des actrices et des acteurs. Inspiration? Non! Plutôt une expiration sans fin qui souffle sur tes plages dont les grains s’envolent pour créer des images fragiles mais éternelles, des images qui ne se prennent pas au sérieux mais qui prennent au sérieux ce qu’elles donnent à voir. Une plage sur laquelle les rouleaux de la nouvelle vague repeignent tous les jours la mer en bleu? C’est bon de pouvoir se sentir absurde sans se sentir stupide. Merci Agnès."

JR, en pleine installation au Louvre, a posté une photo sur Instagram, tous deux déguisés en astronautes, avec comme légende " "A toi, mon étoile filante où que tu sois...", en anglais. Et on a pu voir une silhouette de Varda, une photographie cartonnée en taille réelle de l'artiste, s'envoler avec des ballons colorés dans le ciel parisien...

Car la mort d'Agnès Varda a aussi fait réagir les médias, les festivals (de Tribeca à Toronto), les institutions (cinémathèques et musées d'art contemporain), et les artistes internationaux. La réalisatrice américaine Ava DuVernay sur Twitter ("Merci Agnès [en français dans le texte]. Pour vos films. Pour votre passion. Pour votre lumière. Elle rayonne") comme Barry Jenkins, réalisateur oscarisé pour Moonlight, , qui a partagé son émotion: "Le travail et la vie étaient fusionnés pour cette légende. Elle aura vécu à fond tous les moments de ses 90 années." Madonna sur Instagram et Twitter, a posté une photo souvenir où les deux femmes sont sur la place de la République à Paris: "Adieu à l'une de mes cinéastes préférées, Agnès Varda. Toujours un esprit curieux, créatif, enfantin jusqu'au dernier moment".

Martin Scorsese a fait savoir de son côté que "Chacune de ses remarquables photos faites à la main, si joliment équilibrées entre documentaire et fiction, ne ressemble à aucune autre - toutes les images, toutes les coupes… Quelle œuvre elle a laissée derrière elle: des films grands et petits, ludiques et durs, généreux et solitaires , lyrique et inflexible… et vivant."

Sur Facebook, Antonio Banderas lui dit adieu en la remerciant pour "cette nouvelle vague, fraîche et éternelle". Nandita Das, jurée avec elle la même année au Festival de Cannes, évoque une "immense perte".

Claude Lelouch se souvient qu'elle "a été la première à faire des films qui ont influencé la Nouvelle Vague. (...) Elle a fait de ce métier un métier aussi important pour les femmes que les hommes. Elle a toujours été dans les bons combats."

Plus officiel, la présidence de la République a aussi réagi. Emmanuel Macron, soulignant son esprit libre et espiègle, voit en elle une "Immense cinéaste, photographe et plasticienne" qui "va terriblement manquer à la création française."

Frank Riester, ministre de la Culture, s'est dit "Bouleversé, accablé, endeuillé: ces sentiments qui accompagnent la certitude que nous venons de perdre l'une des plus grandes artistes de notre époque."

Frédérique Bredin, Présidente du CNC, lui a évidemment rendu hommage: "Généreuse, joyeuse, profondément humaine, Agnès Varda a illuminé nos vies par ses films d’une folle inventivité. Elle a inventé un cinéma onirique et radical qui a changé l’histoire du cinéma et des Arts. Ce qu’elle a apporté à travers ses œuvres, ses combats pour la condition des femmes, est inestimable. Sa liberté de ton, sa curiosité insatiable, son audace, sa vitalité exceptionnelle, son humour sont et seront une leçon de vie pour tous."

La Maire de Paris, Anne Hidalgo, rappelle qu'elle "vivait rue Daguerre, dans le 14e arrondissement, depuis plus de soixante ans. Elle y était arrivée comme jeune photographe, à la recherche d’un atelier d’artiste. Elle en fit sa maison, y vécut avec Jacques Demy. Elle ne l’a plus jamais quittée, jusqu’à ses derniers instants. (...) Agnès Varda avait mille visages, elle était d’une complexité et d’une richesse rares (...). Son œuvre, de femme humaniste et engagée, a marqué toute une génération et continuera longtemps à nous inspirer."

La rue Daguerre, dans le 14e... Les fleurs s'y amoncellent depuis hier. Le siège de Ciné-Tamaris, maison de campagne en plein Paris où s'empilent les souvenirs des films de Demy et Varda. Serge Moati, documentariste, affirme que "La rue Daguerre est en deuil, le cinéma français aussi, ainsi que tous les cinéphiles du monde: la grande, la très grande Agnès Varda est morte ! Mais ses chefs d’ œuvre resteront à jamais en nos cœurs!"

Tous à Brive pour les 16e Rencontres internationales du moyen-métrage !

Posté par MpM, le 30 mars 2019

Dans la grande classification des films par type de durée, on oublie souvent le moyen-métrage, qui est comme son nom l'indique, le grand frère du court (ou le petit frère du long, c'est comme on veut). Un format (entre trente et soixante minutes) absolument aussi délicat, voire malaisé, qu'il en a l'air...

Bien sûr, pour les cinéphiles purs et durs, un film est un film, peu importe sa durée. Mais pour l'industrie du cinéma, il faut des cases, et le moyen métrage a le mauvais goût de ne pas y entrer de bonne grâce : trop court pour la salle, souvent trop long pour les festivals de courts, et donc toujours dans un entre-deux un peu flou. On ne résiste d'ailleurs pas au plaisir de vous raconter l'histoire de Ce magnifique gâteau d'Emma De Swaef et Marc James Roels, 44 minutes, qui remporta tour à tour le prix du meilleur long métrage à Zagreb et à Ottawa, et celui du meilleur court métrage à Clermont et Vilo da Conde. Question de perspective, sans doute, mais unanimité de reconnaissance, et c'est finalement tout ce qui compte.

Le moyen-métrage avait donc bien besoin d'un festival, et c'est là qu'entre en jeu la Société des Réalisateurs de Films (SRF) qui créa en 2004 à Brive ces Rencontres internationales qui mettent à l'honneur le "trop long" du court et le "trop court" du long. Parmi les films récompensés durant ces 15 éditions, on retrouve notamment ceux de Joachim Lafosse (Folie privée en 2006), Justine Triet (Sur place en 2007), Yann Gonzalez (Je vous hais petites filles en 2009), Sébastien Betbeder (La vie lointaine en 2009), Guillaume Brac (Un monde sans femmes en 2011), Bertrand Mandico (Boro in the box en 2012), Héloïse Pelloquet (Comme une grande en 2015) ou encore Emmanuel Marre (Le film de l'été en 2017).

Comme le souligne Guillaume Brac, cinéaste de la SRF : "Il y a quelque chose d’irrationnel et de romantique dans le moyen métrage, bien plus que dans le court métrage, trop souvent pensé comme une carte de visite. Un acte d’amour et de foi. Le cinéma envisagé comme passion, artisanat, camaraderie, à rebours de toute logique d’efficacité, de carrière, de marché (...) Il y a aujourd'hui plus que jamais quelque chose de politique dans le fait de tourner des films résistant aux injonctions du sacro-saint marché, au diktat du sujet, du casting, de l’air du temps, qui gangrène insidieusement le cinéma d’auteur."

On retrouve donc à Brive aussi bien des jeunes réalisateurs en début de carrière et des cinéastes plus confirmés, parfois passés par le long, qui aiment renouer avec un format affranchi des contraintes du marché où s’exerce pleinement leur liberté créatrice. Cette année, par exemple, Jean-Charles Hue est présent en compétition avec son nouveau film, Topo y wera. Une carte blanche est également offerte à Yann Gonzalez et Bertrand Mandico, qui montreront les films des autres (comme Le conte des contes de Youri Norstein ou Une Histoire immortelle d'Orson Welles) ainsi que le programme très spécial sorti en salles sous le titre Ultra-rêve, et qui réunit le meilleur du cinéma indépendant hype, à savoir After School Knife Fight de Caroline Poggi et Jonathan Vinel, Les Îles de Yann Gonzalez et Ultra Pulpe de Bertrand Mandico (trois moyens métrages passés par la Semaine de la Critique à Cannes).

Dans la compétition, on notera la présence de plusieurs films dont nous vous avions déjà parlé, dont D'un château l'autre d'Emmanuel Marre qui figurait parmi nos court préférés de l'année 2018 et Le chant d'Ahmed de Foued Mansour découvert à Clermont-Ferrand, mais aussi Côté coeur qui est le nouveau film d'Héloïse Pelloquet (L'âge des sirènes) et Braquer Poitiers de Claude Schmitz (Rien sauf l'été).

Parmi les autres temps forts figurent un hommage à Jonas Mekas disparu en début d'année 2019, des focus sur les cinéastes Claire Simon, Milos Forman, Jean-Daniel Pollet, Mickaël Hers et Pierre Clémenti, et la projection en intégralité de deux "séries" : Les Mystères de Lisbonne de Raoul Ruiz et Journal de David Perlov.

Le jury professionnel présidé par Pierre Salvadori, réunit Anaïs Demoustier, Laetitia Dosch, Thierry de Peretti et Katell Quillevéré. Ils remettront le Grand Prix et le Prix du Jury lors de la soirée de clôture le 7 avril. D'ici là, les festivaliers auront découvert 22 films en compétition, plusieurs rétrospectives, des tables rondes, et même un ciné-concert. De quoi rappeler que le moyen-métrage a évidemment tout d'un grand.

La compétition 2019

Akaboum de Manon Vila (France, 2018)
Boucan d’Antonin Schopfer et Thomas Szczepanski (Suisse, 2019)
Braquer Poitiers de Claude Schmitz (France, 2018)
Ce n'est qu'après de Vincent Pouplard (France, 2019)
Côté cœur d’Héloïse Pelloquet (France, 2018)
Daniel fait face de Marine Atlan (France, 2018)
D'un château l'autre d’Emmanuel Marre (Belgique, 2018)
Falaises de Sébastien Téot et Martin Tronquart (France, 2018)
Film catastrophe de Paul Grivas (France, 2018)
Frase d'arme de Federico Di Corato (Italie, 2018)
Gulyabani de Gürcan Keltek (Turquie, 2018)
Juste un jeu de Daniela Lanzuisi (France, 2018)
Le chant d'Ahmed de Foued Mansour (France, 2018)
Les amoureux de Pablo Dury (France, 2018)
Les grands fantômes de Louise Narboni et Yoann Bourgeois (France, 2018)
Presque un siècle de Pascale Bodet (France, 2019)
Tonnerre sur mer de Yotam Ben-David (France, 2018)
Topo y wera de Jean-Charles Hue (France, 2018)
Touching concrete d’Ilja Stahl (Allemagne, 2017)
Tsuma musume haha
d’Alain Della Negra et Kaori Kinoshita (France, 2019)
Vie et mort d'Oscar Pérez de Romain Champalaune (France, 2018)
Vivir alli no es el infierno, es el fuego des desierto. La plenitudo de la vida, que quedo ahi como un arbol de Javiera Véliz Fajardo (Chili/Brésil, 2018)

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16e Rencontres internationales du moyen-métrage à Brive
Du 2 au 7 avril 2019
Informations et programme sur le site de la manifestation

Adieu Agnès Varda (1928-2019)

Posté par MpM, le 29 mars 2019

Avec le recul, cela semble prémonitoire. Il y a quelques semaines à peine, en février dernier, Agnès Varda était honorée au Festival de Berlin, où elle recevait la "Berlinale Camera" (après un César d'honneur en 2001, un Carrosse d'or en 2010, un Léopard d'honneur en 2014, une Palme d'honneur en 2015, un Oscar d'honneur en 2017...) et présentait son dernier documentaire, Varda par Agnès. Un film qui avait évidemment des airs testamentaires, dans lequel elle prouvait à nouveau quelle formidable guide à l’intérieur de son propre cinéma elle pouvait être.

En alternant des extraits de masterclasses données devant différents publics, des extraits de films et des témoignages face caméra, la réalisatrice y disait tout ce qu'il y a besoin de savoir sur elle, de son engagement, de son féminisme, de son approche documentaire, et pour finir de son profond humanisme, présent à chaque oeuvre, qu'elle soit ou non de cinéma. Agnès Varda ne confiait à personne le soin de parler d’elle-même, et c'est intimidant de se dire qu'aujourd'hui elle nous a définitivement passé le relais.

agnes varda jeune

Que retiendra-t-on d'Agnès Varda ? Des faits, d'abord :

Sa naissance en Belgique le 30 mai 1928 d’un père grec et d’une mère française : elle grandit rue de l’Aurore à Bruxelles, entourée de quatre frères et sœurs. De cette enfance, elle recrée des dizaines d’années plus tard (dans Les plages d'Agnès) une reconstitution sur la plage, avec une installation de miroirs. Des bribes d’histoire, exactement comme les souvenirs. Et quand elle entreprend de revoir la maison de son enfance, elle se refuse à jouer devant la caméra la comédie des retrouvailles. "Le jardin est bien là, mais pas l’émotion", dit-elle simplement. Comme un symbole de ce jardin secret dont il ne nous sera pas donné de forcer l’entrée.

Son histoire d'amour avec Jacques Demy, le compagnon de toujours, le père de son fils Mathieu, avec qui elle a vécu de la fin des années 50 à sa mort en 1990. Dans Les plages d’Agnès, la cinéaste évoque avec beaucoup de tendresse et de retenue la vie auprès de Demy. En filigrane, on sent le vide qu’il a laissé dans cette existence pourtant bien remplie. Elle lui a consacré trois films : Jacquot de Nantes en 1990 ("Jacques en train de mourir, mais Jacques encore vivant", dit-elle simplement), Les demoiselles ont eu 25 ans en 1992 et L’univers de Jacques Demy en 1995. On veut retenir d’eux cette image incongrue mais joyeuse d’un jeune couple courant nu dans un couloir.

Et puis, bien sûr, le cinéma, art vers lequel elle se tourne quand, photographe notamment pour le Festival d'Avignon, elle a "envie de mouvement". Son premier long métrage, La pointe courte, réunit justement deux acteurs du Théâtre National Populaire, Silvia Monfort et Philippe Noiret. C’est un jeune homme nommé Alain Resnais qui monte le film, une chronique réaliste et psychologique sur un couple qui se délite. Avec son manque évident de moyens, son interprétation minimaliste et ses décors naturels, ce coup d’essai annonce dès 1954 les prémices de la Nouvelle vague. Suivent des documentaires, et puis le film phare de la période, Cléo de 5 à 7, déambulation dans Paris aux côtés de Cléo, une jeune femme attendant des résultats médicaux, qui lui vaut une sélection à Cannes.

Sa filmographie éclectique s'étoffe au fil du temps et des envies, des causes à défendre, des questions à poser : fictions, documentaires, installations, expérimentations... En 1965, c'est Le bonheur, pour lequel elle reçoit le prix Louis Delluc et un ours d’argent à Berlin. L’année suivante, elle filme une histoire d'amour entre Catherine Deneuve et Michel Piccoli à Noirmoutier-en-L'Isle (Les créatures). Puis c’est un documentaire collectif avec William Klein, Jean-Luc Godard, Chris Marker, Claude Lelouch, Joris Ivens et Alain Resnais, Loin du Viêt Nam. S’en suit une période "américaine" où elle tourne notamment Lions love, inspiré du mouvement hippie.

A Los Angeles, dont elle tombe amoureuse, elle fréquente Andy Warhol et Jim Morrison. Puis revient à Paris où elle part à la rencontre de ses voisins de quartier (Daguerréotypes en 1975), avant de réaliser l'un des grands manifestes cinématographiques sur la condition de la femme : L’une chante, l’autre pas (1977). En 1985, elle remporte le Lion d’or à Venise avec Sans toit ni loi qui révèle Sandrine Bonnaire en jeune femme sans logis. Dix ans plus tard, on lui demande de réaliser le film sur le centenaire du cinéma, Les cent et une nuits, qu'elle qualifiera avec simplicité de "désastre" dans Varda par Agnès.

En 1999, elle réalise Les glaneurs et la glaneuse, un documentaire sur les as de la récupération, ces glaneurs modernes qui ramassent la nourriture ou les objets dont les autres ne veulent plus, et qu'elle retrouve dans Deux ans après. En 2008, elle réalise un portrait saisissant et drôle avec Les plages d'Agnès, puis ce sera Visages, villages tourné avec JR. Toujours en phase avec son temps (elle tournait en numérique, réalisant elle-même de multiples suppléments pour les sorties DVD de ses films), elle nous semblait indéboulonnable, et même immortelle, avec son éternelle coupe au bol bicolore, son humour, son regard pétillant, et ses films inclassables. Et pourtant elle s'est éteinte ce 29 mars 2019, à l'âge de 90 ans.

Pionnière et touche-à-tout, cinéaste autant qu'artiste, figure du cinéma mondial et symbole d'un cinéma au féminin, Agnès Varda laisse une oeuvre colossale et incontournable qui raconte le XXe siècle et ses combats. On l'imagine désormais sur une plage, lieu qui la définissait le plus selon elle ("Si on ouvrait les gens, on trouverait des paysages. Moi, si on m’ouvrait, on trouverait des plages."), flânant entre les multiples visages qu'elle a filmés. Malheureusement le dernier plan se finit toujours de la même façon : sur une image fixe où s'écrit le mot "fin".

Sam Mendes commence le tournage de 1917

Posté par vincy, le 28 mars 2019

DreamWorks et Universal ont annoncé le début du tournage de 1917, nouveau film de Sam Mendes, et premier film du cinéaste depuis Spectre en 2015. Les prises de vue commenceront la semaine prochaine, en Angleterre et en Écosse.

Le casting réunit George MacKay (Captain Fantastic) et Dean-Charles Chapman (Game of Thrones) dans les rôles principaux, entourés de Mark Strong (qu'on verra dans Shazam! la semaine prochaine), Andrew Scott (Pride, Spectre), Richard Madden (la série Bodyguard sur Netflix), Daniel Mays (Vera Drake, Star Wars: Rogue One), Adrian Scarborough (Jean Christophe et Winnie), Jamie Parker (Walkyrie, Harry Potter et l'enfant maudit au théâtre), Nabhaan Rizwan (la série Informer sur Amazon), la française Claire Duburcq (dont c'est le premier film), ainsi que Colin Firth et Benedict Cumberbatch, actuellement admirable dans la série Patrick Melrose sur Canal +.

Le film, coécrit par le réalisateur avec Krysty Wilson-Cairns, relate la journée de deux jeunes soldats anglais pris dans la tourmente de la Première Guerre Mondiale.

Roger Deakins en sera le chef opérateur tandis que la musique sera composée par Thomas Newman, deux fidèles du réalisateur.

La sortie est calée pour le 25 décembre prochain aux Etats-Unis. Ce qui en fait un candidat potentiel pour les Oscars.

Sam Mendès a été oscarisé en tant que réalisateur pour American Beauty.