Le film en motion capture et 3D d’Antoine Charreyron, La nuit des enfants rois, attendu pour mai 2010, sera distribué par la filiale française du studio Warner Bros. Le roman culte de Bernard Lenteric, récemment disparu, se déroule à New York et a été tourné en langue anglaise. Le budget de 40 millions d’euros est l’un des plus élevés de ces dernières années en France. Le script a été écrit par Alexandre de la Pateliere (Renaissance) et le graphisme est né de l’imagination de Humberto Ramos et Francisco Herrera (DC Comics et Marvel Comics).

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Cannes 2009 : Qui est Brillante Mendoza ?
Né en 1960, le cinéaste philippin Brillante Mendoza n'a commencé sa carrière qu'à... 45 ans. Son premier film, Le Masseur, présenté au festival de Locarno de 2005, s'était fait remarqué pour sa sensualité et son âpreté, loin de l'esthétisme habituel du cinéma asiatique. Son cinéma est plus brut, plus réaliste.
Puis il enchaîne les films, parfois bricolés, toujours sulfureux : la sexualité, sous toutes ses formes, se confronte à un contexte social misérable et précaire. Son cinéma a du mal à franchir les frontières. Ainsi on ne découvre, en France, Kaleldo, l'un de ses films les plus reconnus dans son pays, que deux ans plus tard, lors d'un festival dont une sélection est dédiée au cinéma philippin.
Mendoza réalise un film numérique composé de cinq fantasmes érotiques gays (Pantasya), un documentaire (Manoro), le très acclamé Foster Child (qui gagne des prix en Asie centrale comme en Australie), un polar (Tirador), présenté à la Berlinale de 2008 et au festival de Marrakech (prix spécial du jury).
De festivals en festivals, il se fait un nom. Ses films ne laissent jamais indifférents. Le manque de moyens est souvent compensé par une ingéniosité technique et une vitalité narrative. Clairement, il apparaît comme la figure de proue d'un cinéma à la fois asiatique et latin, marginal, cru. Il tourne parfois en caméra caché pour augmenter la part de réalisme.
Avec Serbis, le film sans fin, il monte les marches du festival de Cannes en 2008. Les critiques sont divisées : de nombreux critiques détestent et restent choqués par ce bricolage pornographique, mais quelques uns, parmi lesquels Ecran Noir, adhèrent à son formalisme. Plus étonnant est de le revoir à Cannes, l'année suivante avec son nouveau film, Kinatay, aux allures de film noir, aux antipodes de son film précédent. Sans doute sa première sélection cannoise lui a-t-elle permis de dégager un budget plus confortable.
On espère que cela n'a pas dénaturé un cinéma en quête de la vérité la plus juste.
L’élégance du hérisson devient Le hérisson et sort en salles le 3 juillet
L'élégance du hérisson ne sera pas présenté, hors marché, à Cannes. C'était attendu mais selon sa productrice, "c'était compliqué."
L'adaptation du best-seller de Muriel Barbery devait sortir fin septembre; finalement, son distributeur Pathé, a préféré avancer sa rencontre avec le public. le film n'ira donc dans aucune compéttition d'aucun festival.
Désormais fixée au 3 juillet, et retitré Le hérisson, le film sera distribuée sur 300/350 copies, en contre-programme aux blockbusters hollywoodiens de l'été.
Les mots de Cannes : l’inégalité des sexes selon Jane Campion
"Dans les écoles de cinéma du monde entier, vous trouverez 50% de garçons et 50% de filles, mais ensuite ça n'a plus rien à voir."
- Jane Campion, qui reste la seule femme à avoir remporté la Palme d'or, lors de la conférence de presse de son nouveau film en compétition, Bright star.
Jarmusch veut aller à l’opéra
Son nouveau film n'a pas été sélectionné à Cannes (nul ne doute qu'il sera récupéré par Locarno ou Venise), mais Jim Jarmusch hante quand même la Croisette. Le Pacte, la société de Jean Labadie, a annoncé qu'il co-produirait avec le réalisateur new yorkais, Une nuit à l'opéra, écrit et réalisé par Nemo Librizzi. Il s'agit de l'histoire d'un homme qui cherche une fille pour aller à l'opéra. Cela le changera de ses documentaires sur les "bandes" de Los Angeles. Librizzi a été mentionné aux génériques de Ghost Dog et Broken Flowers, films de Jarmusch.
Le nombre d’or : 1500
Et si finalement, ce n'était pas tant la crise que ça ? Cette année, le marché du film cannois annonce un total de 1500 projections, ce qui représente à peine trente séances de moins que l'an dernier. Pour l'instant, on dénote 9 100 accrédités et les organisateurs pensent accuser une baisse de seulement 2% par rapport à 2008, dont la moitié est due à la plus faible représentation américaine.
Les mots de Cannes : Coppola par Thierry Frémeaux
"Il est néanmoins amusant de se voir reprocher de ne pas présenter son film par ceux-là même qui jugent que la sélection officielle présente trop de cinéastes connus."
- Thierry Frémaux qui se voit reprocher d'une part le faible nombre d'Américains, d'autre part le trop grand nombre de cinéastes déjà venus, et enfin le fait que Coppola soit aller à la Quinzaine des réalisateurs et pas en en Sélection officielle.
Terry Gilliam rêve une nouvelle fois de Don Quichotte
Terry Gilliam a récupéré les droits de son scénario, L'homme qui tua Don Quichotte. On se souvient du tournage maudit raconté dans le documentaire Lost in la Mancha en 2002. De 1996 à 2001, Terry Gilliam s'attaque au grand livre de Cervantès, mais le tournage ne dure que 15 jours : Jean Rochefort souffre d'une hernie discale et ne peut plus monter sur un cheval, le lieu de tournage s'avère inaproprié, et notamment exposé aux intempéries qui ruinent le décor... Huit ans après, Gilliam, qui présente à Cannes, hors-compététion, L'imaginarium du Docteur Parnassus, prévoit de tourner son film l'année prochaine. Il pense réécrire et actualisé le script. Et négocie de nouveau avec Johnny Depp, qui avait accepté le rôle de Sancho Panza dans la première version, qu'il a dirigé dans Parnassus. Mais Johnny sera-t-il livre à ce moment-là?
Le nombre d’or : 70 000
Combien coûte une soirée à Cannes ? Antoine Dray, producteur des plages Majestic 62 et du Chacha, révèle dans Le Film Français que les soirées seront moins fastueuses cette année. On passe ainsi d'événements dimensionnés pour 1 000 invités à des événements prévus pour 400 à 600 invités. La guerre des cartons aura-t-elle lieu? En tout cas, pour 400 à 600 invités, il faut compter 70 000 euros !
Cannes 2009 : Qui est Ben Whishaw ?
A 29 ans, le britannique Ben Whishaw va connaître la gloire d'être une star éphémère à Cannes grâce à Jane Campion. Il incarne le poète John Keats soit le rôle principal de Bright Star.
Cela fait dix ans qu'il montre sa jolie gueule sur grand écran. Il fut l'un des soldats de La tranchée (avec Daniel Craig et Cillian Murphy) et l'un des beaux anglais de Mauvaise Passe (avec Daniel Auteuil) puis se concentra sur la télévision, des courts métrages et le théâtre. C'est là qu'il avait fait ses premières armes. En 1995, il joue Primo Levi (Si c'est un homme) où il reçoit les louanges de la critique au Festival très branché d'Edimbourgh.
De nouveau, Daniel Craig le fait revenir au cinéma : d'abord dans Enduring Love (d'après le roman de Ian McEwan) puis dans Layer Cake (adapté du polar de J.J. Connolly). Des petits rôles mais cela lui permet de décoller et d'interpréter le mythique Keith Richards dans un biopic sur Brian Jones, Stoned. Il aime les rôles extrêmes et torturés.
Puis la voie royale s'ouvre à lui. Une voie qui le mènera jusque sur le tapis rouge de Berlin. Il est choisi contre des stars internationales pour être Jean-Baptiste Grenouille, héros sexy, taré et meurtrier du Parfum. Puis il sera l'un des Dylan de I'm not there, de Todd Haynes. On le croise cette année dans le complot de The International puis dans une adaptation de La tempête, par Julie Taymor, dans le rôle d'Ariel.
Cet acharné du travail va ravager les coeurs des demoiselles : "Je suis si chanceux d'être capable de faire ce que je fais et ce serait vraiment abuser de le faire juste pour de l'argent. Je n'ai pas besoin de beaucoup de fric, ce n'est pas ce qui me motive, au contraire, je crois que je me sentirai sale." On en reparle quand Hollywood le tentera avec un gros chèque dans un gros film?