Posté par vincy, le 21 février 2009
C'est le phénomène littéraire européen le plus passionnant depuis des années (voir actualité du 6 janvier). Peut-être que les médias s'y intéressent aussi pour de mauvaises raisons : parce que son auteur, Stieg Larsson, est mort avant d'avoir pu en profiter, que les héritiers se déchirent autour de l'héritage... Toujours est-il que le premier épisode de la trilogie, avec son casting intégralement suédois, sort vendredi 27 février en Suède et au Danemark. Les hommes qui n'aimaient pas les femmes (Län som hatar kvinnor) est même fortement pressenti pour ouvrir le Festival de Cannes. Pour l'instant, le Festival n'a rien officialisé, mais l'AFP comme Courrier International l'ont affirmé. Certes, il sort sur les écrans français le 13 mai, jour de l'ouverture du Festival. Mais Cannes peut y voir deux inconvénients : un manque de stars internationales et l'absence d'exculsivité mondiale puisqu'il est sorti dans six pays européens. Surtout que le 13 mai, le Festival devra affronter concurrence médiatique du blockbuster Anges et Démons, avec Tom Hanks.
Réalisé par le cinéaste danois Niels Arden Oplev, tourné à Stokholm, avec Michael Nyqvist dans le rôle du journaliste d'investigation Mikael Blomkvis, et Noomi Rapace dans celui de la hacker surdouée Lisbeth Salander, l'événément était attendu par les fans, toujours prompts à la critique quand il s'agit de s'attaquer à une oeuvre culte. D'atant que Nyqvist est une vedette, mais Rapace une jeune inconnue qui ne correspondait pas physiquement au personnage. Celle-ci a reçu des critiques élogieuses de la part des journalistes qui ont vu le film.
Deux heures trente ont été nécessaire pour raconter cette intrigue complexe et violente. D'après les premiers échos, le film ne déçoit pas et s'avère meilleur que ce qui était craint. Cependant,un personnage s'est effacé et risque de mettre les fans à rude épreuve; la journaliste Erika, maîtresse de Blomkvist, est quasiment absente du film. Elle devrait être plus présente dans les deux épisodes suivants, qui ont été mis en boîte et ne seront diffusés, en Scandinavie tout du moins, qu'à la télévision.
C'est en effet sur le petit écran que l'on pourra découvrir l'ensemble de la trilogie (La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette et La reine dans le palais des courants d'air), en six épisodes. Pour l'instant, aucune chaîne française n'a officiellement acquis les droits. En Scandinavie, tout sera vendu sous format DVD/Blu-Ray pour les fêtes de fin d'année.
Millénium s'est vendu à dix millions d'exemplaires dans le monde, où il a été traduit ans 37 pays (en attendant la Turquie). En France, 2,5 millions d'exemplaires ont été vendus et les trois tomes sont toujours parmi les meilleures ventes de livres.
L'auteur Stieg Larsson n'aura toutefois pas pu goûter au succès puisqu'il est décédé d'une crise cardiaque, à 50 ans, quelques jours après avoir remis ses manuscrits fin 2004. C'est sa famille qui a légalement hérité des droits. Celle-ci s'efforce par ailleurs de trouver un accord avec la compagne de l'auteur, Eva Gabrielsson, qui déplore ne pas profiter financièrement de ce succès.
La famille a décidé de ne pas publier le quatrième tome inachevé.
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Posté par vincy, le 21 février 2009

Après Brigitte Bardot, voici le poète, romancier, chanteur, parolier, scénariste, critique, traducteur, trompettiste (de jazz) Boris Vian. Pour incarner le beau génie (il avait même fait l'Ecole Centrale), Joann Sfar a opté pour un chanteur allumé, excentrique, déjà vu au cinéma (dans Le voyage au Pyrénées) : Philippe Katerine. Pas aussi beau, certes, que le modèle original.
L'auteur de L'écume des jours, censuré pour une chanson ("Le déserteur"), condamné pour atteintes aux bonnes moeurs à cause d'un livre (J'irai cracher sur vos tombes), a eu un rôle essentiel dans la vie de Gainsbourg. C'est en voyant Vian qu'il comprend que l'on peut être chansonnier et ne pas forcément faire du Dario Moreno. C'est grâce à cette rencontre que Gainsbourg prendra goût pour la composition. Leurs textes, mélange de dérision, de cynisme et de petites observations sont assez proches.
Avec Vian, il partagera le même arrangeur (Alain Goraguer), une interprète de légende (Juliette Gréco) et surtout la même passion, celle du jazz. Dans un article élogieux dans Le canard enchaîné, Vian, quelques mois avant sa mort précoce, parle de Gainsbourg comme un Cole Porter français.
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Posté par vincy, le 20 février 2009
Du 4 au 6 mars, le Cartoon Movie s'installe à Lyon, après avoir passé toutes ses années de jeunesse à Potsdam en Allemagne. C'est bien plus qu'une migration, c'est un changement d'ambition. Les chiffres ne trompent pas. Avec 600 professionnels attendus, venus de 31 pays, le 11e Cartoon Movie enregistre déjà une progression de 20% de son affluence. Surtout, le forum a invité les professionnels du jeu vidéo, une décision assez logique dans la ville qui a vu naître Infogrames et qui regroupe une cinquantaine de sociétés de ce secteur. Cartoon Movie bénéficie aussi d'un secteur, l'animation, en pleine ébullition, avec bien plus de dossiers présentés, dont un gros tiers est d'initiative française.
Cartoon Movie à Lyon c'est aussi une manière d'ancrer la région Rhône-Alpes dans le secteur de l'animation. Avec le festival du film d'animation d'Annecy, le pôle Folimage à Valence, les sièges de Infogrammes et de Gébéka Films (distributeur de Mia et le Migou, Kirikou ou encore U) en plein coeur de Lyon, il est assez logique de vouloir créer un lien fédérateur, illustrant le poids des acteurs locaux.
En parallèle, Gérard Collomb, maire de Lyon et président de la communauté urbaine, a lancé le pôle audiovisuel PIXEL. Quatre bâtiments, deux nouveaux plateaux occuperont cet espace, situé à Villeurbanne, à proximité du Studio 24 déjà existant. De quoi concurrencer La belle de Mai à Marseille, les équipements de Nice et les studios de la région parisienne (Boulogne, La plaine Saint Denis...). Il s'agit d'optimiser encore plus les liens entre l'audiovisuel, le multimédia, le jeu vidéo et le cinéma. Localement, cela représente 12 000 emplois et 650 entreprises.
La conjonction du Cartoon Movie et de PIXEL défie clairement le Pôle image Magelis d'Angoulême. Le maire de Lyon a, en plus, ajouté un élément dans son schéma, pour compenser un gros manque culturel de la ville : créer un festival de cinéma. Il y avait déjà le Festival International Cinéma Nouvelle Génération (la 8e édition est prévue en septembre prochain).
Mais le festival, baptisé L'amour du cinéma, qui devrait naître en octobre, bénéficiera d'importantes aides publiques. Dans la ville des frères Lumière, cela semblait presque insolite que Lyon soit à l'écart des grands festivals internationaux. On attendra quand même de voir quel type de programmation sera choisie avant que la capitale des Gaules ne soit célébrée comme capitale des arts visuels.
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Posté par MpM, le 20 février 2009
Traditionnellement, à Vesoul, la section compétitive des longs métrages de fiction est l’occasion d’appréhender les grands courants de la production asiatique contemporaine ainsi que les préoccupations récurrentes de ses auteurs. Cette année, on a ainsi pu relever une tendance à questionner les rapports entre religion et société (voir article du 14 février) et à revenir sur les traumatismes du passé (Un cadeau pour Staline, L’aube du monde). Toutefois, c’est plus généralement la volonté d’explorer la particularité de destins humains confrontés à des drames universels ou intimes qui a semblé être le fil conducteur de cette sélection.
Cinq prix pour deux films
Le grand gagnant (Un cadeau pour Staline de Roustem Abdrachev qui remporte trois prix dont le prestigieux Cyclo d’or) suit ainsi une poignée de déportés vivant en bonne entente dans un petit village du Kazakhstan. Par le regard d’un petit garçon orphelin, on découvre à la fois les horreurs et les petites joies d’une existence réduite à peu de choses. Présenté en fin de festival, le film a fait une quasi unanimité auprès des festivaliers, en raison bien sûr de son sujet fort mais aussi de sa mise en scène soignée, même si l’on peut reprocher au réalisateur sa tendance à appuyer l’émotion au lieu de la laisser affleurer subtilement.
Autre cinéaste à tirer son épingle du jeu, Abbas Fahdel (L’aube du monde) s’est vu décerner le très envié prix du public, ainsi que celui du jury NETPAC. Son film à l’intrigue ténue traite des Maadans, un peuple vivant dans la région des grands marais du delta du Tigre et de l’Euphrate. La succession des guerres, l’intolérance et la pauvreté a fait d’eux des exilés qui ne pourront jamais rentrer au pays. Comme une fable, L’aube du monde rend hommage à leurs souffrances et dénonce les exactions commises à leur encontre. Un premier long métrage envoûtant, malgré d’évidentes maladresses de mise en scène.
Sensations et controverse
Le Festival a connu une autre vraie sensation avec Daytime drinking, le premier long métrage du Coréen Noh Young-seok, qui suit un jeune homme embarqué dans un périple de plus en plus catastrophique, où l’alcool joue un rôle primordial. Malgré un budget extrêmement modeste (5000 euros), le film fonctionne si bien que la descente aux enfers du héros finit par mettre le spectateur particulièrement mal à l’aise. Néanmoins, il fait preuve d’une énergie et d’un humour (noir) universels, et Noh Young-seok repart de Vesoul avec le Prix Langues’O qui vient s’ajouter à une mention spéciale et au prix NETPAC reçus au Festival de Locarno 2008.
Seul 100 de Chris Martinez n’était pas vraiment attendu au Palmarès. Malgré son manque flagrant d’inspiration, ce mélodrame philippin sur une jeune femme se sachant condamnée à mort a pourtant convaincu le jury Guimet. Certes, le film reste plutôt léger, mais passée la première heure, il peine à se renouveler. De post-it en post-it (ceux sur lesquels son héroïne écrit les choses qu’elle voudrait faire avant de mourir), l’histoire tourne en rond et ne parvient pas vraiment à acquérir profondeur ou émotion. Sur le même thème, on préfère Le temps qui reste ou Ma vie sans moi.
Les oubliés du Palmarès
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Posté par vincy, le 20 février 2009
Après Le Scaphandre et le Papillon, Julian Schnabel revient à un film mélangeant politique et passion, à l'instar de Avant la nuit, qui se déroulait dans le Cuba de Castro. Comme d'habitude, il a choisi un biopic pour évoquer, ce coup-ci, le conflit israélo-palestinien. Miral raconte la vie de Hind Husseini, décrite dans un livre de la journaliste isarélo-italienne Rula Jebreal, inédit en France.
Ce sera l'actrice Hiam Abbas qui interprétera ce rôle en or. On l'a récemment vue dans des productions aussi diverses que The Visitor, Les citronniers, Espion(s), Munich, La fiancée Syrienne... Elle sera à l'affiche du prochain Jim Jarmusch (The Limits of Control).
Cette femme palestinienne, née en 1916, sauva 55 orphelins d'un massacre à Jérusalem, au moment de la création d'Israël. Le scénario que Schnabel a écrit s'étalera jusqu'à sa mort en 1994. Elle fut corrdinatrice de l'Union des femmes arabes et fondatrice du Foyer de l'enfant arabe.
Le réalisateur espère le tourner en Israël et en Palestine. Il a récemment confié qu'il était devenu urgent pour lui de faire aboutir ce projet, tandis que le plus récent conflit a tué plus de 1 300 personnes dans la bande Gaza.
Pathé s'est engagé sur ce film dont le premier clap devrait claquer le 19 avril.
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Posté par vincy, le 20 février 2009
James L. Brooks, 69 ans, fait une cure de jouvence pour sa comédie romantique. Pour faire face à Reese Witherspoon dans son prochain film provisoirement intitulé How Do You Know?, il a enrôlé deux comédiens au style comique très différent : le bel Owen Wilson (Marley et moi, A bord du Darjeeling Limited) et le trash Paul Rudd (Les grands frères, En cloque mode d'emploi).
Cette histoire d'amour à trois mettra en scène un cadre supérieur (Paul), un joueur de baseball (Owen) et une indécise (Reese). Le film est censé être prêt pour Noël 2009.
Le scénariste et producteur des Simpsons n'a rien réalisé depuis cinq ans et son Spanglish assez raté. On retiendra plutôt Tendres passions (Oscars du meilleur film, réalisateur et scénariste), Broadcast News et Pour le pire et pour le meilleur, gros succès avec Jack Nicholson. Comme producteur on lui doit Jerry Maguire et La Guerre des Rose.
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Posté par vincy, le 19 février 2009


Joann Sfar vient de commencer, avec un peu de retard, le tournage de Serge Gainsbourg, une vie héroïque. Le film sortira l'année prochaine. En attendant de vous dévoiler le projet dans son ensemble, Ecran Noir vous propose une série qui révèle le casting. On commence par la plus grande des stars, Brigitte Bardot.
De 1952 à 1973, elle fut l'une des comédiennes les plus populaires de la planète. Ecran Noir y reviendra à l'occasion de ses 75 ans. Avec Gaisnbourg, c'est une alchimie évidente d'un point de vue artistique. Leurs duos sont inoubliables : Harley Da vidson, Bonnie and Clyde, Je t'aime ... moi non plus, Bubble Gum ou encore Comic Strip.
Laetitia Casta, autre mythe de la culture française, a été choisie pour l'incarner.
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Posté par MpM, le 18 février 2009
Pour son 15e anniversaire, le Festival des cinémas d’Asie a une nouvelle fois battu son record de fréquentation avec 26 000 spectateurs, soit une progression de plus de 8% par rapport à l’édition précédente. Pour Jean-Marc Thérouanne, délégué général de la manifestation, ces chiffres confirment "le statut de première manifestation cinématographique asiatique de France" du FICA, "tant en nombre de films [75] que de spectateurs". Le Festival des cinémas d’Asie de Vesoul, qui est par ailleurs le plus ancien d’Europe, se classe ainsi parmi les "dix premières manifestations cinématographiques de France".
L’engouement du public et des professionnels pour Vesoul s’explique sans conteste par le choix minutieux apporté à la sélection des films (souvent rares ou inédits, et globalement peu diffusés) mais aussi par l’ambiance chaleureuse et familiale qui règne au Majestic, lieu unique où ont lieu à la fois les projections, les rencontres et les soirées festives. Bavarder avec Mohsen Makhmalbaf au détour d’un couloir, croiser Hou Hsiao-Hsien dans la rue, danser en compagnie de la star taïwanaise Van Fan… peu d’autres festivals parviennent à ce point à supprimer les barrières entre personnalités et festivaliers, jusqu’à créer de véritables liens entre tous ces individus qui ont en commun leur amour du cinéma.
"On a l’impression que les gens ici sont tous de la même famille", confirme Li Yang, réalisateur de Blind shaft et Blind mountain, membre du jury international. "C’est bien mieux que dans les grands festivals, ici il n’y a pas tout le cirque autour du show-business…" D’ailleurs, ceux qui y ont goûté une fois refusent rarement de revenir. "J’aurais pu juste envoyer mes films", explique par exemple Jocelyne Saab, invitée dans le cadre d’un hommage aux réalisatrices libanaises, et membre du jury en 2008. "Mais j’ai arrêté un début de tournage pour venir car Vesoul est un lieu où je me retrouve. Le regard que Martine et Jean-Marc Thérouanne portent sur ces pays d’Asie est très joli, parfaitement exempt de clichés. Je me sens à nouveau naïve comme une élève à qui ils apprennent plein de choses." Même Mohsen Makhmalbaf, l’invité d’honneur 2009, qui est un grand habitué des festivals, a avoué être épaté : "d’habitude, dans les festivals, il y a beaucoup de monde devant la porte pour voir passer les stars et peu à l’intérieur. Ici, c’est le contraire : les salles sont pleines ! En général, c'est un signe qui ne trompe pas."
Fort de cette reconnaissance, il ne reste plus au FICA qu’à entamer une réflexion en profondeur sur le moyen de faire face à cette affluence (de nombreuses séances affichent complet) sans perdre ni son âme, ni son unité. Une augmentation de la capacité des salles ou l’allongement de la durée du Festival, afin de favoriser les multi-diffusions, sont deux des pistes possibles pour cette manifestation qui, à 15 ans, n’est encore qu’au tout début de son existence !
Crédit photo : Martine (présidente) et Jean-Marc Thérouanne (délégué général) sur scène lors de la soirée de clôture ; Marie-Pauline Mollaret
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Posté par vincy, le 18 février 2009
Leader des cinémas français, l'UGC Cité-Ciné Les Halles avait accueilli l'an dernier 3 205 006 spectateurs dans ses 19 salles (3 206 fauteuils). C'est le taux d'occupation le plus important de France. Situé en plein coeur de Paris, au dessus de cinq lignes de métro et trois lignes de RER, il a ainsi réalisé son plus beau score depuis sa création en 1995. Cela a donné lieu, aussi, à des encombrements monstrueux avant d'entrer dans les salles : les espaces de flux ne sont pas adaptés pour contenir 200 ou 300 personnes faisant la queue.
Et ces derniers jours, ce fut pire. Le complexe semble déborder, et débordé. Mardi 17 février, à la faveur des vacances scolaires, des séances refoulaient des spectateurs. Mais, surtout, certains découvrent que leur salle est remplie. Ce qu'on appellerait dans le secteur des voyages du surbooking.
Comment est-ce possible puisque les bornes d'UGC ne permettent pas de vendre plus de billets qu'il n'y a de siège? Tout simplement parce que des spectateurs achètent un billet pour un autre film, qui lui est encore disponible, et viennent ensuite dans la salle qu'ils souhaitaient initialement. Comme le contrôle ne se fait qu'à l'entrée du couloir menant à une dizaine de salles, personne n'est là pour vérifier si les tickets sont bien dévolus à la bonne séance.
Une hôtesse vient juste avant le début de la séance pour compter le nombre de sièges encore vides. Et, stupéfaction, elle remarque que quatre spectateurs avec le bon ticket n'ont pas la possibilité de s'assoir.
Un manque flagrant d'employés
Deux options se proposent alors. On peut échanger les places pour un autre film. Ou se faire rembourser.
Il y a un comptoir accueil en charge de ce genre de différent. Vous avez beau avoir été accompagnés par une hôtesse qui a certifié que la salle était pleine, il faut apparemment qu'un "responsable" (on troque l'uniforme bleu contre un costard sombre) aille, de ses yeux, confirmer cette improbable bug. Et oui, les gens ne respectent pas les règles.
Et ceux qui les respectent? Ils sont traités d'inciviques (texto) parce qu'ils empêchent les spectateurs qui sont derrière eux d'échanger leur billet, plutôt que de se les faire rembourser (ce qui prend plus de temps).
Or l'incivisme c'est plutôt de "gruger" et d'aller dans une salle où il n'y avait, a priori, pas de place. Pourquoi d'ailleurs n'y a-t-il pas une vérification des billets dans la salle une fois le constat de surbooking établi?
L'incivisme c'est se faire traiter d'incivique, tel un délinquant, quand on est la victime d'un problème d'organisation. Le client ne peut pas avoir accès à son "produit? Qu'il se taise, surtout s'il réclame le remboursement! De la part de quelqu'un chargé de l'accueil, on a vu "meilleur accueil".
Face à l'exaspération engendrée, l'employé a quand même reconnu le fond du problème. "C'est à cause des vacances scolaires. Nous n'avons pas les moyens pour une telle fréquentation." Voilà tout est dit : on ne prévoit aucun renforcement humain face à la hausse des "clients". Il n'y a que deux personnes pour "valider" les tickets des spectateurs, d'une dizaine de salles.
La bonne nouvelle c'est évidemment la bonne santé du cinéma. On s'en réjouira. Mais il est regrettable que les cinéphiles "civiques" ne soient rien d'autre qu'une marchandise interchangeable et que les "inciviques" ne soient pas remis dans la bonne salle. Le plus grand complexe cinématographique de France ne sait pas gérer son succès.
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Posté par Morgane, le 18 février 2009
L’association européenne du film d’animation vient d’annoncer le nom des nominés pour les Cartoon Tributes 2009. Trois Prix, créés en 2001, seront donc remis à l'occasion du Cartoon Movie. Brendan et le secret de Kells, qui vient de sortir discrètement en France, production franco-belge, réalisée par un Irlandais est citée deux fois.
Thorbjørn Christoffersen, Craig Frank et Kresten Vestbjerg Andersen pour Journey to Saturn (Danemark), Jacques-Rémy Girerd pour Mia et le Migou (France) et Tom Moore pour Brendan et le secret de Kells (Irlande) concourrent pour le prix du meilleur réalisateur.
Pour le Prix du Meilleur Producteur européen de l’année, ils sont un peu plus nombreux à se disputer le Prix :
- Anima Vitae, Cinemaker (Finlande), Ulysses (Allemagne), A. Film (Danemark) et Magma Films (Irlande) pour Niko, le petit renne. Ce film a séduit 600 000 spectateurs en France, un véritable exploit quand on connaît la faiblesse des moyens marketing dont il disposait.
- Crone Film (Danemark) et Sola Media (Allemagne) pour Sunshine Barry and the Disco Worms. Le film est inédit en France et avait été présenté en avant-première mondiale au Festival de Toronto.
- Kandor Graphics, Perro Verde Films et Green Moon (Espagne) pour The Missing Lynx.
- Cartoon Saloon (Irlande), Les Armateurs (France) et Vivi Film (Belgique) pour Brendan et le secret de Kells.
Enfin, côté Distributeur, trois indépendants seront en lice pour ce Prix : BAC Films (France), qui est notamment à l'origine du succès de Niko, le petit renne en France, Intersonic (Slovaquie) et Lusomundo (Portugal).
Cartoon Movie, où se retrouvent chaque année plus de 500 professionnels, producteurs, distributeurs et investisseurs de l’animation européenne s’ouvrira cette année, le 4 mars à Lyon, avec la projection du film danois en compétition pour le Prix du Meilleur Réalisateur, Journey to Saturn. Rendez-vous le 7 mars prochain pour connaître le nom des lauréats !
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