Deux chats français et un duo espagnol sont nommés aux European Film Awards catégorie animation

Posté par vincy, le 22 septembre 2011

L'Académie des European Film Award, avec l'association Forum Cartoon a révélé les trois nommés dans la catégorie animation.

- Le chat du rabbin d'Antoine Delesvaux et Joann Sfar. Le film a reçu le Cristal du long-métrage à Annecy. Il a séduit près de 500 000 spectateurs en France.

- Une vie de chat de Jean-Loup Felicioli et Alain Gagnol. Sélectionné à Berlin et nommé aux Césars, le film a réussi à séduire plus de 300 000 spectateurs en France.

- Chico & Rita, de Tono Errando, Javier Mariscal et Fernando Trueba. Prix Goya du meilleur film d'animation.

La cérémonie des European Film Awards se tiendra le samedi 3 décembre à Berlin.

Rien à déclarer : les héritiers de Claude Berri gagnent leur procès contre Pathé

Posté par vincy, le 21 septembre 2011

Les héritiers de Claude Berri, Thomas et Darius Langmann, ont gagé une bataille judiciaire qui aura duré deux ans contre Pathé et son patron Jérôme Seydoux.

Le Tribunal de Commerce de Paris a reconnu "que les droits légitimes de la (société) La Petite Reine sur le film Rien à déclarer n'avaient pas été respectés en dépit des accord signés par Claude Berri, Jérôme Seydoux et Dany Boon" explique le communiqué de l'avocate Maître Florence Watrin.

Pathé est ainsi "condamné à réparer le préjudice et à verser 30% de tous ses droits à recettes sur l'exploitation de Rien à déclarer sans limitation de durée jusqu'à concurrence de 12 millions d'euros". Pathé a désormais un mois pour communiquer les comptes du film, sous astreinte de 3 000 euros par jour de retard.

Voilà ce qui arrive quand on ne respecte par le droit de préférence que Dany Boon avait signé avec Claude Berri pour réaliser son troisième film. Le contrat stipulait en effet que la société de Berri produirait ses deux premiers films en lui garantissant une préférence pour le troisième.

Mais Claude Berri décède début 2009, après le triomphe de Bienvenue chez les Ch'tis et Pathé récupère Boon, évinçant Thomas et Darius Langmann, se considérant comme seul détenteur des droits.

Pathé va cependant faire appel.

Le pactole n'est pas négligeable. Rien à déclarer a attiré 8,1 millions de spectateurs dans les salles françaises, 2 millions de spectateurs dans les pays étrangers où il est sorti (soit 13,5 millions d'euros de recettes!). Il est d'ailleurs, au niveau mondial, la 25e plus grosse recette de l'année (environ 90 millions de $ soit presqu'autant que Green Lantern). C'est le 2e meilleur score pour un film non hollywoodien, derrière Henkyu Densha (120 millions de $)

Sept artistes iraniens arrêtés pour « espionnage »

Posté par MpM, le 20 septembre 2011


L'étau se resserre sur le monde du cinéma iranien. Alors que Jafar Panahi est assigné à résidence depuis des mois, attendant la décision de la cour d'appel sur sa condamnation à six ans de prison, et qu'il ne se passe pas un mois sans que l'on apprenne une nouvelle arrestation ou brimade à l'encontre d'un cinéaste (Mojtaba Mirtahmasb, Mahnaz Mohammadi...), ce sont sept nouveaux artistes iraniens qui viennent de faire l'objet d'une énième offensive de la police secrète du régime iranien.

Mojtaba Mirtahmasb (réalisateur), Nasser Saffarian (réalisateur), Hadi Afarideh (réalisateur), Mohsen Shahnazdar (journaliste et documentariste), Shahnam Bazdar (réalisateur), Mehrdad Zahedian (réalisateur) et Katayoune Shahabi (productrice de cinéma) ont été arrêtés chez eux ou dans leurs bureaux durant le week-end dernier et transférés à la section 209 de la tristement célèbre prison Evin à Téhéran.

Selon le communiqué publié par la Cinémathèque française, qui suit de très près le sort des réalisteurs iraniens persécutés par le régime, les médias gouvernementaux iraniens tentent d’accréditer une version selon laquelle les cinéastes indépendants arrêtés seraient des espions au service de la BBC. Les agences de presse liées au gouvernement iranien auraient quant à elles publié une information selon laquelle les correspondants de la BBC à Téhéran auraient été arrêtés.

Lundi 19 septembre, un autre cinéaste iranien sous le coup d'une condamnation à six années de prison, Mohammad Rasoulof, était présent lors de l'avant-première de Ceci n'est pas un film de Jafar Panahi et Mojtaba Mirtahmasb (en salles le 28 septembre). Le réalisateur, qui a paradoxalement pu bénéficier d'une autorisation de quitter l'Iran pour accompagner son film Au revoir (en salles actuellement), n'a pas prononcé le moindre mot, pour des raisons de prudence que l'on comprend aisément, mais a reçu en retour une longue standing ovation de la part du public de la cinémathèque.

Le fils de Mojtaba Mirtahmasb a également déclenché une forte émotion en rappelant une des phrases favorites de son père : "Dans une situation obscure, je ne dégaine pas une épée, j'allume une lumière", avant de conclure : "Avec un tel père, je ne me perdrai jamais." C'est probablement ce qui inquiète tant Téhéran : qu'avec de tels hommes, le peuple iranien ne se perde jamais dans l'obscurantisme et la peur qu'on cherche à leur imposer.

Saint-Jean-de-Luz dévoile sa sélection

Posté par vincy, le 19 septembre 2011

11 films seront en compétition pour le 16e Festival des Jeunes Réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz (11-15 octobre), dédié aux premiers et deuxièmes films. L'ouverture, hors compétition, révélera le nouveau film de Mélanie Laurent, Les adoptés, tandis que la clôture se fera avec Forces spéciales, le film attendu de Stéphane Rybojad, avec Diane Kruger et Benoît Magimel.

On notera une grande variété de style parmi les films en compétition. Certains ont été sélectionnés dans d'autres festivals comme Poulet aux prunes en compétition à Venise ou Oslo, 31 août, vu à Un certain regard à Cannes.

Une bouteille à la mer de Thierry Binisti (Diaphana), avec Agathe Bonitzer et Hiam Abbass
De force de Franck Henry (Rezo films), avec Isabelle Adjani et Eric Cantona
En secret de Maryam Keshavarz (Ad Vitam), avec Nikohl Boosheri, prix du public à Sundance
Louise Wimmer de Cyril Mennegun (Haut et court), avec Corinne Masiero et Jérôme Kircher, sélectionné à Venise
Émilie Jolie de Francis Nielsen et Philippe Chatel (Gebeka Films), film d'animation
On the Ice de Andrew Okpeaha MacLean (Memento), avec Frank Qutuq Irelan, primé à Belrin et sélectionné à Sundance
Bullhead (Rundskop) de Michael R.Roskam (Ad Vitam), avec Matthias Schoenaerts, sélectionné à Berlin
Poulet aux prunes de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud (Le Pacte), avec Mathieu Amalric et Edouard Baer, en compétition à Venise
L'amour et rien d'autre (Über uns das All) de Jan Schomburg (Sophie Dulac), avec Sandra Hüller et Georg Friedrich, prix Label Europa Cinemas à Berlin
Oslo, 31 août de Joachim Trier (Memento), avec Anders Borchgrevink, sélectionné à Un Certain Regard à Cannes
JC comme Jésus Christ de Jonathan Zaccaï (Mk2), avec Aure Atika et Elsa Zylberstein

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Site internet de la manifestation

Un remake pour Le Mac

Posté par vincy, le 19 septembre 2011

Beau succès de l'hiver 2010 (1,5 million de spectateurs), Le Mac, dédié à l'humour de José Garcia, va faire l'objet d'un remake hollywoodien. Ben Stiller est coproducteur, aux côtés de MRC et la Petite Reine (producteur de la version française). Le scénario va être réécrit par Johnny Rosenthal. Dans Le Mac, l'histoire tournait autour de Gilbert Chapelle, employé de banque parisien sans histoire, qui, suite à un meurtre accidentel (et en fait une mise en scène), est entraîné par la police pour se faire passer pour son frère jumeau Ace, mac des milieux mafieux marseillais.

Ed Helms, l'un des malheureux compères de Very Bad Trip (non pas le beau gosse, ... ni le gros barbu, ... l'autre, celui qui passe partout), sera la star de la transposition américaine. Si on peut aussi le voir sur le petit écran (The Office), on le retrouvera bientôt au cinéma dans The Lorax, où il est l'une des voix de ce film d'animation adapté d'un des contes de Dr. Seuss.

Et maintenant on va où?, primé par le public du Festival de Toronto

Posté par vincy, le 19 septembre 2011

Et maintenant on va où?, le nouveau film de Nadine Labaki, l'un des coups de coeur du public du festival de Cannes, a reçu le très convoité prix du public du Festival de Toronto. Il succède à des films comme Le déclin de l'Empire américain, Cyrano de Bergerac, The Snapper, Shine, La vita è bella, American Beauty, Tigre et Dragon, Le fabuleux destin d'Amélie Poulain, Slumdog Millionaire, ou encore Le discours d'un roi l'an dernier. Autant dire que c'est un beau gage pour attirer le public nord-américain et se promouvoir en vue des Oscars. Et maintenant on va où? représente le Liban dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère.

Le film, sorti mercredi dernier en France, a déjà séduit 80 000 spectateurs.

Eric Garandeau, président du CNC, va lancer « Le jour le plus court » (entretien)

Posté par vincy, le 18 septembre 2011

Ecran Noir a rencontré le nouveau patron du CNC, Eric Garandeau. L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy pour la communication a pris les commandes de ce "ministère bis" dont il fut le directeur financier. De gros chantiers sont en cours pour être à la hauteur des enjeux - défense d'un cinéma mondial diversifié, renouvellement des talents, nouveaux modes de diffusion... L'interview intégrale précise sa stratégie et le contexte dans lequel évolue le secteur.

Par ailleurs, il nous a annoncé la création d'une manifestation dédiée au court métrage : "Nous allons lancer « Le jour le plus court ». Dans le même souci de valoriser la production de courts métrages, qui est aussi une école de renouvellement des talents et des écritures, nous voulons promouvoir ce genre, qui est très varié. Ce serait le pendant de la fête de la musique mais pour l’image. Cela comprendra les productions communautaires des internautes, des films plus artisanaux aussi et puis tout le travail qui se fait dans les écoles et les milieux socio-éducatifs. Ce serait sur tous les écrans le 21 décembre, qui est le jour le plus court de l’année. Il s’agit d’être présent sur tous les écrans, ceux des cinémas, les chaînes de télévisions, les sites web… L’opération devrait être lancée officiellement cet automne."

Intégralité de l'entretien réalisé à Cannes.

Romain Duris, Déborah François, Bérénice Béjo, Nicolas Bedos, Mélanie Bernier, Eddy Mitchell et Miou-Miou dans un premier film

Posté par vincy, le 18 septembre 2011

Romain Duris, Déborah François (Le premier jour du reste de ta vie), Bérénice Béjo (OSS 117, The Artist), Nicolas Bedos (chroniqueur à Marianne depuis la rentrée), Mélanie Bernier (Le coach, L'assaut), Eddy Mitchell (chanteur dorénavant à la retraite, vu dans Un bonheur est dans le pré, entre autres) et Miou-Miou (Les valseuses, Le concert) : telle sera l'affiche de Populaire, premier long métrage de Régis Roinsard. Après deux courts métrages et un documentaire, il se lance dans l'aventure de la fiction format long, basé sur un scénario qu'il a coécrit avec Daniel Presley (qui est aussi auteur de chanson et producteur de disques) et Romain Compingt (qui a aussi écrit Papier Glacé, avec en vedette Isabelle Adjani).

Populaire se déroule en 1958. Déborah François joue le rôle d'une jeune femme qui postule pour être secrétaire auprès d'un patron de cabinet d'assurances, incarné par Romain Duris. Elle a un don : elle tape très vite à la machine à écrire. Si l'entretien professionnel est une catastrophe, le patron a l'idée de la faire participer à un concours international de vitesse dactylographique... On l'aura compris il s'agit d'une comédie, à la fois historique, romantique et sportive.

Le tournage débutera le 3 octobre, et se baladera de la Normandie à Liège en Belgique, avec un détour en région parisienne.

La production est confortablement budgétée avec un devis à 14,7 millions d'euros.

Le gang des barbares fascine cinéma et littérature

Posté par vincy, le 17 septembre 2011

Thomas Langmann va passer derrière la caméra. Le fils de Claude Berri et producteur de films comme le diptyque sur Mesrine ou La (nouvelle) guerre des boutons avait déjà coréalisé Astérix aux Jeux Olympiques (avec Frédéric Forestier). Ce sera son premier film comme réalisateur unique, en plus d'en être le scénariste et le producteur.

Il s'attaque à un sujet délicat : l'affaire du Gang des barbares. Langmann s'inspirera de la mort épouvantable d'Ilan Halimi, à l'âge de 23 ans, en janvier 2006. En échange d'une éventuelle rançon, sous prétexte qu'il était juif les coupables ont cru qu'il était riche, il fut séquestré et torturé pendant trois semaines en région parisienne. Il avait été retrouvé agonisant avant de mourir lors de son transfert à l'hôpital. Le scénario tournera autour des 73 personnes auditionnées dans l'affaire, les silencieux comme les meurtriers. 27 personnes ont été mises en examen (dont 9 femmes) et 19 ont été emprisonnées.

Les ignorants, le titre du film, devrait se tourner d'ici la fin de l'année.

Cette sale affaire avait déjà inspiré une chanson et surtout de nombreux essais publiés entre 2007 et 2010. L'écrivain Morgan Sportès vient de faire paraître Tout, tout de suite, roman froid retraçant la chronologie des événements à la manière de Truman Capote dans De sang froid. Le livre est édité par Fayard.

Langmann a certainement accéléré le processus de production afin de ne pas subir la même déconvenue qu'avec la Guerre des boutons (deux films, un même sujet). En effet Alexandre Arcady avait annoncé au dernier Festival de Cannes avoir acquis les droits du livre d'Émilie Frèche et de Ruth Halimi, la mère d'Ilan, 24 jours, la vérité sur la mort d’Ilan Halimi, publié au Seuil en 2009.

L’instant Court : Signatune de DJ Mehdi, réalisé par Romain Gavras.

Posté par kristofy, le 16 septembre 2011

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après Bluff Road, un court-métrage réalisé par Nicolas Romieu, voici l’instant Court n° 45.

Cette semaine, l’artiste DJ Mehdi a fait une chute mortelle, il avait 34 ans. Une vague de messages de deuil a enflé sur internet, de part et d’autre de l'Atlantique, en France (Pedro Winter, Cut Killer, Uffie, Rockin' Squat…) comme aux Etats-Unis (Pharrell Williams, Katy Perry, Scott Sanders…).

Du coup, des communiqués officiels ont suivis pour lui rendre hommage. Le Ministre de la Culture Frédéric Mitterrand veut reconnaître "un magicien des platines mais aussi producteur audacieux, virtuose du métissage des genres musicaux complètement différents, qui a su faire résonner la musique électro à la française à travers le monde", et pour Jeannette Bougrab, la Secrétaire d'Etat à la jeunesse et à la vie associative, "DJ Medhi incarnait le rêve à la française, jeune des quartiers populaires de la ville de Gennevilliers, il a réussi dans un domaine difficile : la musique. Il a su faire aimer à un public toujours plus nombreux les musiques urbaines, son talent irremplaçable manquera".

DJ Mehdi avait développé son goût des instrumentations avec le rap (avec Ideal J, 113) en devenant producteur, puis il était devenu un compositeur qui explore un groove protéiforme (à l’instar de RJD2 ou de Beat Assaillant) avec par exemple son disque The story of espion. Il s’est ensuite dirigé plutôt vers l’electro et des remix, et il était devenu une nouvelle figure de la ‘French touch’ (aux côtés de Cassius et de Justice).

Parfois, certaines de ses musiques se faisaient entendre dans des bandes-originales de films comme Femme fatale de Brian de Palma, Rois et Reines de Arnaud Desplechin, Sheitan de Kim Chapiron ou Taxi 3. Son disque Des friandises pour ta bouche était accompagné d’un dvd avec le court-métrage Megalopolis (en collaboration avec le collectif Kourtrajme).

Voila donc Signatune, un titre de DJ Mehdi dont le clip est signé par le réalisateur Romain Gavras. On remarque ici l’acteur Olivier Barthelemy dans un environnement qui évoque le nord de la France, des éléments qui allaient par la suite se retrouver dans le premier long-métrage de Romain Gavras Notre jour viendra