Cannes 2016 : les stars attendues sur le tapis rouge

Posté par MpM, le 14 avril 2016

julia roberts

Cannes, ce sont avant tout des films en avant-première, des découvertes fortes, un marché foisonnant, une couverture médiatique frénétique. Mais, pour certains, c'est aussi un tapis rouge foulé sous une pluie de paillettes par une myriade de stars.

Cette année, Thierry Frémaux semble avoir voulu gâter le public et la presse people avec un casting 5 étoiles. Ca va briller au firmament sur la croisette ! Et du moment que les temps forts et les surprises cinématographiques sont au rendez-vous, tant mieux.

Petite liste non exhaustive (et par ordre alphabétique) de celles et ceux qui devraient faire le déplacement.

Mathieu Amalric (Le cancre°
Javier Bardem (The last face)
Kim Basinger (The nice guys)
Nathalie Baye (Juste la fin du monde)
Shia La Beouf (American honey)
Charles Berling (Elle)
Juliette Binoche (Ma loute)
Valeria Bruni Tedeschi (Ma loute)
Steve Carell (Café society)
Vincent Cassel (Juste la fin du monde)
George Clooney (Money monster)
Anne Consigny (Elle)
Marion Cotillard (Mal de pierres, Juste la fin du monde)
Russell Crowe (The nice guys)
Catherine Deneuve (Le cancre)
Adam Driver (Paterson)
Joel Edgerton (Loving)
Jesse Eisenberg (Café society)
Virginie Efira (Elle)
Adèle Exarchopoulos (The last face)
Elle Fanning (The neon demon)
Golshifteh Farahani (Paterson)
Marina Foïs (Peicle il nero-
Louis Garrel (Mal de pierres)
Ryan Gosling (The nice guys)
Olivier Gourmet (La fille inconnue)
Adèle Haenel (La fille inconnue)
Rebecca Hall (Le Bon gros Géant)
Christina Hendricks (The neon demon)
Isabelle Huppert (Elle)
Laurent Lafitte (Elle)
Blake Lively (Café society)
Fabrice Luchini (Ma loute)
Viggo Mortensen (Captain Fantastic)
Rossy de Palma (Julieta)
Parker Posey (Café society)
Keanu Reeves (The neon demon)
Jérémie Renier (La fille inconnue)
Julia Roberts (Money monster)
Mark Rylance (Le Bon Gros Géant)
Léa Seydoux (Juste la fin du monde)
Soko (La danseuse)
Michael Shannon (Loving)
Kristen Stewart (Personal shopper, Café society)
Emma Suarez (Julieta)
Charlize Theron (The last face)
Gaspard Ulliel (Juste la fin du monde, La danseuse)

Cannes 2016: les films en compétition

Posté par vincy, le 14 avril 2016

Pour la première fois, le film de clôture sera la Palme d'or. Entre temps, vingt films seront en lice pour la prestigieuse récompense. Dont 13 réalisés par des cinéastes européens. La globalisation est d'ailleurs de plus en plus assumée avec des acteurs ou des réalisateurs traversant les frontières. Andrea Arnold filme aux Etats-Unis et Oliver Assayas retrouve Kristen Stewart. Xavier Dolan s'offre un casting français et Adèle Exarchopoulos tourne chez Sean Penn. Paul Verhoeven adapte un roman français avec des comédiens français et Park Chan-wook transpose un roman britannique.
Pour le reste, il y a peu de surprises. Trois des réalisateurs présents ont déjà eu la Palme d'or. Et hormis quelques un comme Maren Ade, Alain Guiraudie, Kleber Filho Mendonçan, Cristi Puiu et Paul Verhoeven, tous ont déjà connu la compétition (certains régulièrement, pour ne pas dire à chaque film).
Thierry Fremaux a du se justifier en conférence de presse. 1869 films reçus, 49 sélectionnés au total (de 28 pays), mais une Italie et une Russie presque absentes, aucun film chinois, un seul argentin et aucun mexicain, rien d'Inde. Et à côté de cela une forte présence roumaine, américaine, française, ... En fait ce qui importe ici ce sont ceux qui éventuellement manqueraient. Escalante? Scorsese? Bonello? Zlotowski? Kurosawa? Pas prêts, pas encore vus. Et il y aura sans doute quelques ajouts de dernière minute. Il reste un mois.
Le festival joue sur du velours avec de si grands noms, beaucoup de stars. On verra si cela fera un bon cru. En tout cas, les organisateurs ont décidé d'être plus avenants avec une soirée d'ouverture accessible aux accrédités(qui sont des râleurs patentés). 40000 accrédités (dont 4500 journalistes) seront confrontés à une météo imprévisible, un renforcement des normes de sécurité (Etat d'urgence oblige) et différentes perturbations sociales (intermittents, Nuit debout...). Le spectacle sera sans doute partout, et pas seulement sur les marches. mais ce qui compte c'est celui qui sera dans la salle.

Europe
Toni Erdmann de Maren Ade (Allemagne)
Julieta de Pedro Almodovar (Espagne)
American Honey d'Andrea Arnold (Royaume Uni)
La fille inconnue de Jean-Pierre et Luc Dardenne (Belgique)
Personal Shopper d'Olivier Assayas (France)
Ma loute de Bruno Dumont (France)
Rester vertical d'Alain Guiraudie (France)
Mal de Pierres de Nicole Garcia (France)
I, Daniel Blake de Ken Loach (Royaume Uni)
Bacalaureat de Cristian Mungiu (Roumanie)
Sieranevada de Cristi Puiu (Roumanie)
Elle de Paul Verhoeven (Pays-Bas)
The Neon Demon de Nicolas Winding Refn (Danemark)

Amériques
Juste la fin du monde de Xavier Dolan (Canada)
Paterson de Jim Jarmusch (Etats-Unis)
Aquarius de Kleber Mendonça Filho (Brésil)
Loving de Jeff Nichols (Etats-Unis)
The Last face de Sean Penn (Etats-Unis)

Asie
Ma' Rosa de Brillante Mendoza (Philippines)
Agassi de Par Chan-wook (Corée du sud)

Cannes 2016: les films à Un Certain regard

Posté par vincy, le 14 avril 2016

Cosmopolite, la sélection Un certain regard brasse tous les genres et presque tous les continents avec des films venus d'Iran, de Singapour, d'Egypte, du Japon, d'Israël, de Finlande, d'Argentine et de Russie. Du polar au dessin animé (avec une coproduction Wild Bunch-Studio Ghibli signée du néerlandais Michael Dudok de Wit) en passant par un biopic sur la danseuse Loïe Fuller (incarnée par Soko), la sélection est assurément excitante et riche en promesses.

Inversion (Varoonegi) de Behnam Behzadi
Apprentice de Boo Junfeng
Voir du pays de Delphine et Muriel Coulin
La danseuse de Stéphanie di Giusto
Clash (Eshtebak) de Mohamed Diab
La tortue rouge de Michael Dudok De Wit (animation)
Harmonium (Fuchi Ni Tatsu) de Fukada Kôji
Personal Affairs (Omar Shakhsiya) de Maha Haj
Beyond The Mountains and the Hills (Me'ever Laharim Vehagvaot) d'Eran Kolirin
After the Storm de Kore-eda Hirokazu
The Happiedt Day in the Life of Olli Mäki (Hymyilevä Mies) de Juho Kuosmanen
La larga noche de Francisco Sanctis de Francisco Marquez et Andrea Testa
Dogs (Caini) de Bogdan Mirica
Périclès le noir (Pericle il nero) de Stefano Mordini
The Transfiguration de Michael O'Shea
Captain Fantastic de Matt Ross
Le disciple (Uchenik) de Kirill Serebrennikov

Cannes 2016: les films hors-compétition et en séances spéciales

Posté par vincy, le 14 avril 2016

Un Spielberg, on attendait ça depuis E.T. en 1982. Jodie Foster, on en rêvait depuis 1976 (Taxi Driver). Pas de Pixar ou de DreamWorks ni de X-Men, mais une bonne fournée pour ces films présentés sans pression autre que celles des photographes (qui exigent des stars) et des médias (qui ont besoin de stars). Entre les docus, les productions hollywoodiennes et les films un peu plus radicaux, la Sélection s'offre quand même quelques grands noms, assez rares sur la Croisette, de Serra à Vecchiali, aux côtés d'habitués comme Rithy Panh ou Mahamat-Saleh Haroun. Notons aussi qu'avec un docu sur Iggy Pop, Jim Jarmusch se permet d'être doublement représenté (il a aussi un film en compétition).

Hors compétition
Ouverture: Café Society de Woody Allen
Le bon gros géant (The BFG) de Steven Spielberg
Money Monster de Jodie Foster
The Nice Guys de Shane Black
Goksung de Na Hong-jin

Séances de minuit
Gimme Danger de Jimmy Jarmusch (documentaire)
Le train pour Pusan de Yeaon Sang-ho

Séances spéciales
L'ultima Spiaggia de Thanos Anastopoulos et Davide del degan
Hissein Habré, une tragédie tchadienne de Mahamat-Saleh Haroun
La mort de Louis XIV d'Albert Serra
Exil de Rithy Panh
Le cancre de Paul Vecchiali

Cannes 2016 : 10 courts métrages et 18 films d’école en compétition

Posté par MpM, le 13 avril 2016

cinefondation et courts métrages 2016

Courts métrages

Comme chaque année, c'est la compétition officielle de courts métrages qui lance la grande semaine d'annonce des sélections cannoises. Tandis que l'on attend la conférence de presse qui dévoilera ce jeudi les noms des concurrents 2016 pour la Palme d'or et les films sélectionnés en section Un certain regard, avant l'annonce de la Semaine de la Critique lundi 18 et celle de la Quinzaine des Réalisateurs mardi 19, on connaît désormais les dix films qui concourront pour la palme d'or du court métrage.

Choisis parmi les 5008 œuvres reçues par le comité de sélection (ce qui représente 458 films de plus qu'en 2015), ceux-ci viennent majoritairement d’Europe et d'Amérique centrale et du Sud, avec un représentant pour l’Asie et un pour l’Afrique. C'est la réalisatrice japonaise Naomi Kawase qui présidera le jury chargé de les départager. On connaîtra le 22 mai prochain le nom de celui qui succédera à Waves'98 de Ely Dagher.

La laine sur le dos de Lofti Achour (Tunisie)
Dreamlands de Sara Dunlop (Royaume-Uni)
Timecode de Juanjo Gimenez (Espagne)
Imago de Raymund Gutierrez (Philippines)
Madre de Simon Mesa Soto (Colombie)
A moça que dançou com o diablo de João Paulo Miranda Maria (Brésil)
Après Suzanne de Félix Moati (France)
4:15 P.M. Sfarsitul Lumii de Catalin Rotaru et Gabi Virginia Sarga (Roumanie)
Il silenzio de Farnoosh Samadi Frooshan et Ali Asgari (Italie)
Fight on a swedish beach de Simon Vahlne (Suède)

Cinéfondation

La Cinéfondation a de son côté retenu dix-huit films (14 fictions et 4 animations) parmi les 2300 proposés par les écoles de cinéma. Quinze pays venus de trois continents y sont représentés, et sept films sont issus d’écoles qui participent pour la toute première fois. C'est également la première fois que des écoles de Bosnie-Herzégovine et du Venezuela voient l'un de leurs films retenu en Sélection. A noter par ailleurs que dix parmi les 18 ont été réalisés par des femmes.

Les trois Prix de la Cinéfondation seront remis par le jury présidé par Naomi Kawase lors d'une cérémonie précédant la projection des films primés le vendredi 20 mai.

In the hills de Hamid Ahmadi (Royaume-Uni)
Submarine de Mounia Akl (États-Unis)
A nyalintas nesze de Nadja Andrasev (Hongrie)
Toate Fluviile curg în mare d'Alexandru Badea (Roumanie)
Ailleurs de Mélody Boulissière (France)
Gabber lover d'Anna Cazenave Cambet (France)
The Alan dimension de Jac Clinch (Royaume-Uni)
Poubelle d'Alexandre Gilmet (Belgique)
Dobro de Marta Hernaiz Pidal (Bosnie-Herzégovine)
La culpa, probablemente de Michael Labarca (Venezuela)
Las razones del mundo d'Ernesto Martinez Bucio (Mexique)
1 kilogram de Park Young-ju (Corée du Sud)
Aram de Fereshteh Parnian (France)
Gudh de Saurav Rai (Inde)
La santa che dorme de Laura Samani (Italie)
Bei Wind und Wetter de Remo Scherrer (Suisse)
Anna de Or Sinai (Israël)
Business de Malena Vain (Argentine)

Steven Spielberg enchaîne les projets (et ne peut plus se passer de Mark Rylance)

Posté par vincy, le 12 avril 2016

Le Pont des espions est sorti en décembre. Le Bon gros Géant est prévu sur les écrans en juillet (et pourrait faire son avant-première à Cannes le mois prochain). Reader Player One va commencer son tournage cet été. Steven Spielberg ne chôme pas. Et pour mieux remplir son agenda avant de filmer la cinquième aventure d'Indiana Jones, programmée dans les salles, pour l'été 2019, il vient de confirmer qu'il tournerait The Kidnapping of Edgardo Mortata durant l'hiver 2017 pour une sortie pour la fin de cette même année.

Le projet était dans les cartons du réalisateur depuis un an. mais jusque là, il s'agissait d'un script parmi d'autres sur la table du cinéaste. Scénarisée par Tony Kushner (Munich, Lincoln), l'adaptation de l'essai de David Kertzer, Pie IX et l'enfant juif : l'enlèvement d'Edgardo Mortara, paru en France en 2001, raconte à l'histoire vraie d'un jeune juif qui fut secrètement baptisé catholique avant d'être retiré à sa famille pour être élevé par des Chrétiens. Les faits se déroulent au XIXe siècle. Les parents se sont battus et l'affaire, rendue publique, a été récupérée dans un conflit politique entre le Vatican et l'Italie, tout juste unifiée et démocratique.

Mark Rylance, Oscar du meilleur second rôle masculin pour Le pont des espions et incarnant le bon gros géant (de synthèse) dans The BFG, aurait déj) enrôlé pour l'un des rôles principaux. Auparavant, il tournera en France Dunkirk, le nouveau film de Christopher Nolan qui commence ses prises en mai.

Cannes 2016: le prix du documentaire l’Oeil d’or révèle son jury

Posté par vincy, le 12 avril 2016

Pour sa deuxième édition, le Prix du documentaire L'Oeil d'or, initié par la Scam et la réalisatrice Julie Bertuccelli, s'offre un jury en ... or. Remis à Cannes et récompensant les documentaires issus de toutes les sélections, L'Oeil d'or, bénéficie du soutien du Festival et d'un partenariat avec l'INA.

Cette année, le jury sera présidé par le cinéaste italien Gianfranco Rosi, Ours d'or à la dernière berlinale pour Fuocommare et Lion d'or à Venise en 2013 pour Sacro Gra. Autour de lui, on retrouvera la réalisatrice Anne Aghion (Au Rwanda on dit la famille qui ne parle pas meurt, Mon voisin le tueur-, la comédienne Natacha Régnier (Le fils de Joseph, La vie rêvée des anges), l'ancien directeur des documentaires d'Arte, Thierry Garrel (commissaire et conseiller artistique) et le critique et fondateur du festival de docus It's All True / É Tudo Verdade à Sao Paulo et Rio de Janeiro, Amir Labaki.

Le prix sera décerné le 21 mai. Il est doté de 5000 euros. L'an dernier, le jury de Rithy Panh avait primé Allende, mi Abuelo Allende de Marcia Tambutti Allende.

Almodovar: les malheurs de Julieta

Posté par vincy, le 12 avril 2016

Pauvre Pedro Almodovar. Cette semaine sera sans doute la pire de sa carrière. Outre que son nom apparaît dans les #PanamaPapers, son vingtième film, Julieta, a fait un bide au box office espagnol ce week-end lors de sa sortie. Selon Rentrak Spain, le film a récolté 585 000 € pour son premier week-end (79 000 entrées) et se fait même battre par Kiki, el amor se hace, qui est sorti la semaine précédente.

Il est ainsi loin des Amants passagers (1,9M€), des Etreintes brisées (912K€), de Volver (1,8M€), de Parle avec elle (1,74M€) et de La piel que habito (1,2M€). Certes la plupart de ces film a eu le droit à une distribution un peu plus massives. Julieta n'est sorti que dans 185 salles quand les autres films cités avaient eu accès à plus de 220 écrans. Paradoxalement, cela lui permet d'avoir la meilleure moyenne par copie de la semaine. Mais au final, Almodovar ne battra pas son trio de tête (Femmes au bord de la crise de nerfs, 3,3M d'entrées, Tout sur ma mère, 2,6M d'entrées et Talons Aiguilles, 2M d'entrées).

Agustin protège Pedro

Julieta a sans doute souffert du souvenir mitigé des Amants passagers et de critiques divisées à son encontre. Mais c'est surtout les révélations autour de la présence de son nom dans les Panama Papers qui ont perturbé le marketing du film. Suite à cette révélation, le cinéaste a annulé sa présence à l'avant-première du film, à la conférence de presse et à ses interviews promotionnelles. Pedro et son frère Agustin, qui gère leur société de production, El Deseo (El Clan, Les nouveaux sauvages), sont en effet mentionnés parmi les noms de possesseurs de comptes offshore gérés par la firme panaméenne Mossack Fonseca. Durant trois ans, entre 1911 et 1994, alors que les films de Pedro Almodovar ont commencé à avoir un succès mondial, El Deseo détenait ne société offshore domiciliée dans les îles Vierges britanniques et gérée par Mossack Fonseca, Glen Valley Corporation. Ça la fout mal pour un cinéaste de gauche qui a toujours vilipendé la corruption et le manque d'argent dans la culture.

On ne sait pas combien d'argent a transité par cette société échappant aux impôts, ni à quoi a pu servir ces sommes. Agustin Almodovar a compris l'impact de ces révélations sur l'image de son frère, la carrière de son film et bien sûr la psychologie du cinéaste, atteint de plein fouet. Après un premier communiqué laconique et clinique, à la manière d'un David Cameron, Agustin a donc rédigé un second communiqué pour endosser toute la responsabilité de l'affaire: "Dès les premiers moments de la constitution d’El Deseo, (…) j’ai pris en charge la gestion de l’entreprise et lui s’est dédié aux aspects créatifs." En 1991, sous la recommandation de ses conseillers, "face à une possible expansion internationale de l’entreprise", il a créé cette société offshore. "Cependant, on a laissé mourir la société sans activité car elle ne collait pas avec notre manière de travailler", précise-t-il, en assurant être en règle "avec toutes les obligations fiscales."

Julieta sort en France le 18 mai. Mais le rayon de soleil pour Almodovar pourrait arriver dès jeudi, avec sa présence dans la compétition du Festival de Cannes.

BIFFF 2016 : Corbeau d’or pour le japonais I am a hero de Shinsuke Sato

Posté par kristofy, le 11 avril 2016

Le 34e BIFFF, le Bruxelles International Fantastic Film Festival, s’est déroulé comme les autres années dans une joyeuse ambiance : plus d’une centaines de films au programme, et environ 53 000 spectateurs ont été de nouveau fidèles au rendez-vous (dont l'Entarteur Noël Godin et la réalisatrice Axelle Carolyn). Les attentats du 22 mars en Belgique la semaine précédant le début du festival n’auront eu aucune incidence sur le cinéma, à l'exception de l’absence de Kevin Smith, et c’est tant mieux ! Même la zombie-parade s’est traînée dans les rues.

Une centaine de films donc, certains en avant-première mondiale ou européenne, avec de la fantasy, du thriller, de la science-fiction, des fantômes, des psychopathes divers et des zombies affamés… Les trois nouvelles répliques cultes de cette année (peut-être reprises par les Bifffeurs l’année prochaine ?) auront été “Nimus” (une petite fille qui cherche son lapin, que ses parents sont en train de manger dans What we become de Bo Mikkelsen), “la la la” (trois notes à chanter pour reconnaître la personne qui va nous aimer dans The virgin psychotics de Sono Sion) et “wunderbar” (la satisfaction des petites créatures dans Yoga hosers de Kevin Smith).

Grand prix pour I am a hero


La plupart des films ont été vus par différents jurés dans le cadre de la Compétition internationale, la Compétition européenne, la Compétition 7e Orbit, la Compétition Thriller… Cette année, l'Asie est particulièrement à l'honneur avec le Corbeau d'or pour le film japonais I am a hero de Shinsuke Sato,adaptation d'un manga.Dans un pays qui sacralise la bande-dessinée (un musée, des sculptures et des illustrations de BD sont partout dans la ville), voilà une récompense assez symbolique de la grande proximité entre 9e art et 7e art.

Ont aussi été distingués deux films coréens tandis qu'une mention était attribuée à un chinois. En revanche, Yoga hosers de Kevin Smith est une petite déception et seuls deux gros favoris ont véritablement émergé et logiquement été récompensés : I am a hero, grand prix donc, et Anacleto, agent secret, prix du public.

Les autres titres forts du BIFFF comme par exemple 31Hardcore Henry, Green room, The survivalist, Summer camp, Veteran, Memories of the sword, Scherzo Diabolico, Le cadavre de Anna Fritz... ne figuraient pas dans la compétition internationale, mais ils ont bien fait sensation. Même le très très romantique The beauty inside en provenance de Corée a laissé les Bifffeurs muets d'émotion, eux qui d'habitude n'hésitent pas à partager leur joie (quand c'est bien sanglant) ou leur désapprobation (quand c'est ennuyeux).

Tout le palmarès

Le palmarès de la Compétition Internationale, avec autour du président du jury Jaume Balaguero, les actrices Bai Ling et Jasna Kohoutova, et Marc Caro et Luigi Cozzi :

- Corbeau d’Or, Grand Prix : I am a hero, réalisé par Shinsuke Sato (le dernier film présenté en compétition aura été le meilleur, un film de zombies spectaculaire, jouissif), sortie le 23 avril au Japon.
Corbeau d’Argent ex aequoThe Phone réalisé par Kim Bong-joo (polar où un homme essaye d'empêcher sa femme de mourir un an après son assassinat)
Corbeau d’Argent ex aequoSeoul station réalisé par Yeon Sang-ho (une classique histoire de zombies sans relief mais en film d'animation, par l'auteur de The king of pigs passé par Cannes)
- Mention spéciale : The arti : the adventure begins de Huang Wen Chang (film d'animation avec des marionnettes)

Le palmarès des autres sections :

Méliès d’Argent : Demon, réalisé par Marcin Wrona (en effet une belle surprise, revoir ici)
Prix ThrillerThe Photographer, réalisé par Waldemar Krzystek
Prix du 7e Parallèle : Traders, réalisé par Rachael Moriarty et Peter Murphy (l'irrévérence british ou plutôt irlandaise frappante, des désespérés organisent des duels à mort avec à la prime les économies du vaincu)
- Prix du Public : Anacleto, agent secret (Spy time), réalisé par Javier Ruiz Caldera (son deuxième prix du public après son film précédent Ghost Graduation en 2013, il était d'ailleurs favori, à revoir ici)

27 millions d’euros pour agrandir le Palais des Festivals de Cannes

Posté par vincy, le 10 avril 2016

Enfin! Le conflit entre la mairie de Cannes et le Festival international du film de Cannes serait en passe d'être résolu. Le Palais des Festivals de Cannes devrait être agrandit. Aujourd'hui il souffre de son succès: pas assez de salles (8 au total), et la salle éphémère du Soixantième coûte cher entre son installation et son coût de gardiennage . A cela s'ajoute qu'il est souvent un dédale confus pour se retrouver entre les différents étages. Le Palais devenait de plus en plus inadapté pour assurer la croissance du Festival et satisfaire les attentes des organisateurs d'événements.

Le maire de Cannes, David Lisnard a officialisé le projet de refonte et d'extension du "Bunker", pour 27 millions d'euros. "Il faut continuer à faire évoluer le palais pour répondre aux attentes du Festival de Cannes et du Festival de la publicité", a déclaré le maire.

D'ici 2019, le Palais devrait donc s'agrandir de 1000 m2, avec une salle de projection de 500 places, une salle de gala et de concert pouvant contenir 1500 personnes (qui remplacerait la salle du Soixantième), et une salle d'exposition. Sont également envisagés: la rénovation du Salon des Ambassadeurs, qui accueille de nombreux événements institutionnels durant le Festival, et la Rue intérieure. Cette dernière, qui relie l'auditorium Louis Lumière, le Théâtre Claude Debussy, une des salles de presse et l'espace Nespresso (où l'on sert des cafés aux accrédités) est un lieu parfois impraticable qui peut rappeler un carrefour de Tokyo en heure de pointe.

Le Palais a déjà fait l'objet de liftings récents, achevés l'été dernier: nouveaux fauteuils dans Lumière, façadisme (le béton triste s'est paré de dallettes blanches), etc... L'architecte Jean-Michel Wilmotte a aussi rénové le parvis qui surplombe les marches, créé un nouvel étage côté parvis, avec une salle supplémentaire de 280 m² au 4e étage, remplacement tous les escalators et les escaliers intérieurs d’entrée et de sortie du Grand Auditorium et remplacé les portes d’entrée en haut des Marches.

L'opération est vitale alors que la concurrence des villes de congrès devient vive en Europe (Vienne, Barcelone...) et dans le monde. Deuxième destination française de salons professionnels d’affaires après Paris, Cannes reçoit plus de 800 millions d’euros d’impact économique total, avec 275 900 congressistes accrédités et 17 000 emplois généré. Rien que pour le Festival de Cannes, l’impact économique primaire généré sur le territoire de Cannes et des 31 communes alentours est estimé à 72 millions d’euros (2014).