Le réalisateur de « Love Story » Arthur Hiller est mort (1923-2016)

Posté par vincy, le 17 août 2016

Le réalisateur canadien Arthur Hiller, connu pour l'immense succès Love Story, est mort à l'âge de 92 ans. Né le 22 novembre 1923 à Edmonton (Alberta), cet ancien navigateur dans l'Armée de l'air canadienne durant la Seconde Guerre mondiale puis étudiant en psychologie à l'Université de Toronto a réalisé son premier film en 1957, The Careless Years, avec Dean Stockwell.

Ses premières armes, il les a faites à la télévision, avec des séries TV comme Alfred Hitchcock présente, Perry Mason, La famille Addams, et L'homme à la carabine.

Une filmographie très inégale

Il tourne beaucoup et varie les genres: film de guerre (Tobrouk, commando pour l'enfer, avec Rock Hudson), biopic (The Babe, avec John Goodman), drame psychologique (Making Love), comédie musicale (L'homme de la Manche, avec Peter O'Toole et Sophia Loren), comédie (Les Jeux de l'amour et de la guerre, avec James Garner et Julie Andrews, Escapade à New York, avec Jack Lemmon, Plaza Suite, avec Walter Matthau, Transamerica Express, avec Gene Wilder, Ne tirez pas sur le dentiste, avec Peter Falk) ou encore mise en abyme du métier (Avec les compliments de l'auteur, avec Al Pacino).

Entre deux succès, Escapade à New York et Plaza Suite, deux films se sont distingués dans sa carrière: L'Hôpital, avec George C. Scott et Diana Rigg, Oscar du meilleur scénario, et Love Story. Un grand chelem durant quatre ans.

Love Story c'est cinq Golden Gobes, un Oscar pour six nominations et surtout 106 millions de dollars de recettes (l'équivalent de 600 millions de dollars aujourd'hui), soit l'un des 40 plus grands succès du box office américain. Le mélo est un phénomène. C'est le film le plus vu de l'année 1971.

Un fiasco industriel

L'avant-dernier film qu'il réalise pour le cinéma (on passe sous silence Pucked, en 2006, avec Jon Bon Jovi), en 1998, est en revanche un accident industriel. An Alan Smithee Film est réalisé sous le pseudonyme utilisé par un réalisateur voulant renier son œuvre et met en scène un réalisateur anglais nommé Alan Smithee qui doit mettre en scène Trio, un film d'action à gros budget avec notamment Sylvester Stallone, Whoopi Goldberg et Jackie Chan.

Ironiquement, Hiller avait été Président de la Directors Guild of America durant quatre ans puis Président de l'Académie des Oscars juste avant le tournage de ce film qui n'apparaît plus dans sa filmographie. Après cet épisode, il avait préféré devenir discret, sans doute un peu fâché qu'on ait maltraité un si loyal serviteur de manière aussi brusque.

Keira Knightley dans Casse-noisette

Posté par vincy, le 17 août 2016

Keira Knightley sera la Fée Dragée dans une nouvelle adaptation de Casse-noisette. Clara sera incarnée par Mackenzie Foy (Interstellar) tandis que Morgan Freeman interprètera l'oncle Drosselmeyer.

Casse-noisette est à la base une histoire imaginée par Ernst Theodor Amadeus Hoffmann en 1916, Casse-Noisette et le Roi des souris, avant d'être adapté par Alexandre Dumas en 1844. Le conte a alors inspiré l'un des ballets les plus célèbres du monde, dont la musique a été composée par Pyotr Ilyich Tchaikovsky en 1892.

Le film, intitulé The Nutcracker and the Four Realms, se focalisera sur le jouet de Noël de Clara, un casse-noisette en forme de soldat en beau costume de parade, qui prend vie pour combattre le diabolique roi des Souris.

Lasse Hallström réalisera le film pour Disney.

Plusieurs films ont déjà repris l'histoire, souvent en dessin animé comme le segment de Fantasia, The Nutcracker Suite.

Edito: Coups de Corée

Posté par redaction, le 17 août 2016

Cet été, le polar était coréen. The Strangers (à Cannes), Man on High Heels et cette semaine Dernier train pour Busan (lui aussi à Cannes). Et il n'y a aucun doute: les cinéastes sud-coréens ont le savoir-faire nécessaire pour nous emballer, avec une technicité impressionnante, mais ils ont surtout une audace qui manque dans la plupart des autres productions américaines ou d'ailleurs. Il y a toujours une envie de subversion, un désir de film noir, un goût pour la métaphore ou la double lecture qui enrichissent leurs histoires.

Désormais, les réalisateurs de la péninsule sont courtisés par Hollywood, de Netflix aux studios. Ou s'embarquent dans des productions somptueuses comme Mademoiselle de Park Chan-wook, qui sortira en octobre. De tous les cinémas asiatiques, c'est assurément celui qui se porte le mieux. Grâce à une politique de quotas dans les salles et une diversité de sa production, le cinéma sud-coréen est prospère et domine son box office. Dernier train pour Busan est le leader annuel (78M$) loin devant Captain America. Sur les 10 plus grands succès de l'année, 7 sont des films nationaux (dont Mademoiselle, 6e, 32M$). Pour donner une idée, Suicide Squad ne dépassera pas les 15M$ et Deadpool n'a récolté que 24M$. Semaine après semaine, un film coréen est en tête (cette semaine c'est The Tunnel, sorti sur 1000 écrans).

Dernière chance pour Busan

Le tableau serait parfait si. La Corée du Sud est doté du plus grand festival et du plus grand marché du film en Asie, à Pusan (Busan) durant l'automne. Or, ce rendez-vous est au cœur d'un énorme baroufle depuis quelques mois. Les producteurs et réalisateurs du pays ont menacé de boycotter la 21e édition, début octobre, qui va devoir réduire la voilure. Ils sont en train d'obtenir gain de cause. Soucieux que le festival garde son indépendance, les nouvelles règles qui étaient prêtes à être appliquées mettaient en danger, selon eux, l'identité du festival.

Cela fait deux ans que le combat est engagé. Tout est parti de la programmation d'un documentaire controversé et très politique, The Truth Shall Not Sink with Sewol, sur le naufrage du Sewol, causant la mort de 476 personnes. Ce documentaire sans concessions fustigeait l'inefficacité des secours. Face à cette violente charge anti-gouvernementale, le pouvoir a répliqué: L'ancien directeur du festival international du film de Busan (Biff), Lee Yong-Kwan, a été inculpé de détournements de fonds en Corée du Sud, accusations, motivées selon ses soutiens par des considérations politiques. Suite à la projection du docu, le comité organisateur du festival avait en effet été l'objet de toute une série d'enquêtes et d'audits, tandis que ses subventions avaient été considérablement réduites.

Crise nationale

Depuis, c'est la pagaille. A l'étranger, tout le monde a soutenu les dirigeants du festival. En Corée du sud, la profession a décidé de faire pression sur le pouvoir en censurant l'événement. Face aux enjeux économiques et diplomatiques, le pouvoir sud-coréen n'a pas eu d'autres choix que de revoir sa copie et de promettre des garanties sur l'indépendance et l'autonomie du festival dans un pays où la liberté d'expression n'est pas acquise. Et désormais, tant que les accusations contre Lee Yong-kwan sont maintenues, producteurs et réalisateurs veulent continuer le bras de fer.

Pour l'instant, on compte les morts. Le Festival manque d'argent, les sponsors ont détourné les regards (et le porte monnaie), le centre de recherche va être fermé et le marché du film fortement réduit. Et tout ça, alors que le géant chinois cherche à bâtir deux ou trois grands festivals de cinéma...

Les ressorties de l’été 2016 (8) : Predator de John McTiernan

Posté par kristofy, le 17 août 2016

Alors que sur les écrans se suivent remakes, reboots, suites et spin-off des studios hollywoodiens, il est bon de revenir parfois au meilleur du cinéma américain, et notamment celui datant des années 80 (quand Donkey Kong était le Pokémon des ados). Après Terrence Malick et les frères Coen, voici une autre ressortie d'un classique américain. Ce n’est pas que de la nostalgie mais, au contraire, une véritable cure de jouvence : Predator est à (re)découvrir sur grand-écran ce 17 août grâce à Capricci films.

Le pitch: Le commando de forces spéciales mené par le major Dutch Schaeffer est engagé par la CIA pour sauver les survivants d’un crash d’hélicoptère au cœur d’une jungle d’Amérique Centrale. Sur place, Dutch et son équipe ne tardent pas à découvrir qu’ils sont pris en chasse par une mystérieuse créature invisible qui commence à les éliminer un par un. La traque commence.

Gros succès de l'année 1987

C’est un des films qui a fait de Arnold Schwarzenegger une star bankable. Le film avait rapporté 57M$ en Amérique du nord (l'équivalent de 130M$ aujourd'hui), soit le 12e succès de l'année, après s'être offert le 2e meilleur démarrage de 1987. En France, 1,5 million de spectateurs ont été le voir en salles. C'est grâce à cette créature que la carrière de John Mc Tiernan décolla en tant que spécialiste de film d’action : à son actif Predator, Piège de cristal avec Bruce Willis en 1988, A la pousuite d’Octobre Rouge avec Sean Connery en 1990…

Predator c’est surtout la naissance d’une créature parmi les 'méchants' les plus iconiques du cinéma américain : un monstre exta-terrestre qui joue de son invisibilité et de sa rapidité pour tuer… Le film fût un tel succès qu’il y a eu plusieurs suites : Predator 2 avec Danny Glover puis Predators avec Adrien Brody, et aussi un cross-over avec l’univers de Alien (une hérésie improbable avec deux films tout de même efficaces) avec Alien vs Predator et Alien vs Predator Requiem. Dans le Predator "d'origine" on découvre un jeune acteur - scénariste : Shane Black, qui, par la suite, est passé derrière la caméra (Iron Man 3, The Nice Guys…), et dont le prochain film prévu pour 2018 serait The Predator, reboot tendance.

Le Predator est donc une créature inconnue qui chasse un commando de militaires américains en opération dans une jungle opaque. Elle se déplace très facilement entre les arbres et repère ses victimes en détectant leur chaleur corporelle. Mesurant plus de 2 mètres, elle se rend invisible tel un caméléon, mais elle est repérée quand elle est mouillée… Dans le film cette créature et son fonctionnement ne sont dévoilés que très progressivement. Il faut attendre la dernière demi-heure pour voir vraiment de quoi il s’agit, avant un long combat final dantesque...

A noter que Capricci a édité l'an dernier un livre, Prodiges d'Arnold Schwarzenegger, signé Jérôme Momcilovic, livre biographique mais aussi analyse d'un homme du XXe siècle au corps héroïque et bodybuildé, presque mécanique.

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Predator de John McTiernan
Sortie le 17 août - interdit aux moins de 12 ans
Distribué par Capricci Films

Sandrine Bonnaire chez Mahamat-Saleh Haroun

Posté par vincy, le 16 août 2016

Le réalisateur de L'homme qui crie (Prix du jury à Cannes 2010) et de Gris Gris (en compétition à Cannes 2013) Mahamat-Saleh Haroun a enrôlé Sandrine Bonnaire pour son prochain film, Une saison en France.

Le cinéaste tchadien va s'intéresser à un immigrant Centrafricain, Abbas, venu en France de Centrafrique, et qui est contraint une nouvelle fois à s’exiler. Professeur de collège et veuf ayant fui la guerre dans son pays avec ses deux enfants, il demande l'asile politique. Malheureusement, sa demande est rejetée et il doit quitter la France, avec ses gamins. Mais Carole, une femme française, tombe amoureuse de lui et lui propose de le loger.

Abbas sera incarné par Eriq Ebouaney (dont la filmographie va de Park Chan-wook à Fabrice Eboué, de Brian de Palma à Jean Becker en passant par Ridley Scott et Claire Denis) . C’est le premier long métrage du réalisateur tchadien qui sera tourné en France (cet automne).

"J’ai essayé de saisir la complexité des situations à travers les trajectoires de différents personnages qui n’ont pas eu d’autre choix que de fuir leur pays. Quel est le destin de ces hommes et femmes jetés sur les routes de l’exil ? Telle est la question qui court tout au long du film" explique le réalisateur pour décrire son film.

Le cinéaste a présenté hors-compétition à Cannes cette année le documentaire Hissein Habré, une tragédie tchadienne.

Crise de croissance pour Netflix

Posté par vincy, le 15 août 2016

Netflix voit son flux de nouveaux abonnés se tarir. Avec 83,18 millions d'utilisateurs le leader de la vidéo en ligne n'a gagné que 1,68 million d'utilisateurs en un trimestre après en avoir conquis 6,74 millions au premier trimestre. Pas sûr que l'objectif de 90 millions soit dépassé cette année.

Il y a sans doute plusieurs raisons: la concurrence (Amazon, Apple, Hulu, bientôt Disney), les tarifs, les J.O., etc... Mais n'enterrons pas Netflix trop vite. Ce n'est peut-être qu'une petite crise de croissance. Le groupe continue de s'étendre à l'international et à investir dans les contenus. Cela reste la chaîne de House of Cards, Sense8, Stranger Things et Orange is the New Black. Bon, on vous l'accorde, c'est aussi la chaîne qui a produit et diffusé la série Marseille, avec Gérard Depardieu, qui était pire qu'un Navarro.

couverture netflix

En rouge, les pays couverts par Netflix

Un Empire trop américain

Cependant, Netflix a conscience qu'elle a deux problèmes structurels : le premier est la concurrence des autres plateformes qui va inciter les "consommateurs" à choisir le bon abonnement plutôt que de les cumuler. Surtout, même si Netflix est désormais présent quasiment partout dans le monde, il n'offre essentiellement que des programmes en anglais et produits aux Etats-Unis dans un secteur où le local reste une valeur sûre et différenciante. C'est d'ailleurs la stratégie de Canal +, M6, TF1 et même Arte. Or, d'une part, Netflix a confirmé qu'il n'ajouterait que progressivement et parcimonieusement des programmes locaux avec sous-titres ou doublés. Sans doublage ou sous-titre, difficile de conquérir des publics allemands, français, italiens ou japonais. D'autre part, Netflix a peu de projets de séries locales.

Une proie idéale

D'autant qu'Amazon a annoncé le lancement de sa plateforme SVàD  en France, Italie et Espagne d'ici la fin de l'année. Amazon Prime Instant Video, avec des séries comme Mozart in the Jungle et Transparent, mais aussi des longs-métrages (cinq d'entre eux étaient au Festival de Cannes) est un rival sérieux...

De quoi affaiblir à moyen terme Netflix et en faire une proie (d'environ 37 milliards de dollars) pour des groupes comme Apple ou Amazon, qui peuvent l'absorber sans s'endetter.

Même avec l'éventualité d'un rachat boursier, Netflix a quand même besoin de rester "le plus beau" sur le marché. 4 nominations aux Oscars, 4 Emmy Awards (et 49 nominations, dont 20 cette année), 2 Golden Globes (et 19 nominations) permettent déjà de placer le diffuseur parmi les grands du secteur.

Annonces événementielles

Alors les projets sont annoncés à la pelle depuis quelques semaines. Parmi eux, un partenariat avec 20th Century Fox Télévision Distribution pour la diffusion en exclusivité en SVOD de la série à succès signée FX , American Crime Story dont la première saison The People v. O.J Simpson sera diffusée en 2017 sur Netflix dans le monde entier: John Travolta, Cuba Gooding Jr., Sarah Paulson, David Schwimmer, Nathan Lane et Bruce Greenwood sont dans cette saga  qui retrace le procès d'O.J. Simpson. La deuxième saison d'American Crime Story sera axée sur l'ouragan Katrina.

Netflix s’apprête aussi à diffuser dans 188 pays un nouveau volet de la série culte produite par CBS, Star Trek. Chaque épisode sera uniquement accessible aux membres de Netflix dans tous les pays titulaires d’une licence, dans les 24 heures suivant sa première diffusion aux États-Unis sur CBS.

Les 727 épisodes de la série - dont Star Trek: The Original Series, Star Trek: The Next Generation, Star Trek: Deep Space Nine, Star Trek: Voyager et Star Trek: Enterprise - seront aussi disponibles sur Netflix, dans le monde entier d’ici la fin 2016. Le tournage de la toute nouvelle série débutera en septembre pour une diffusion prévue en janvier 2017.

Netflix a également recruté le cinéaste sud-coréen Bong Joon-Ho (Snowpiercer, le transperceneige) pour un film qui sera diffusé l'an prochain sur la plateforme. Okja, qui suite une jeune fille prête à tout pour empêcher l'enlèvement de son meilleur ami, un animal rare et mastodonte nommé Okja, par une multinationale hyperpuissante, Tilda Swinton, Jake Gyllenhaal, Paul Dano, Giancarlo Esposito, Lily Collins sont au générique.

Et n'oublions pas que Netflix a aussi en prévision un revival de Gilmore Girls, des nouvelles séries Marvel (Luke Cage, Iron Fist, The Defenders), une vingtaine de programmes jeunesse en développement ou production (dont Inspecteur Gagdet et Spy Kids), etc.

Enfin, depuis le 12 août, Netflix diffuse The Get Down, drame musical réalisé par Baz Luhrmann (Moulin Rouge, Gatsby le magnifique), sur fond de hip-hop naissant et de disco à bout de souffle , avec Jimmy Smits (NYPD Blue) et Giancarlo Esposito (Breaking Bad).

Le coup de gueule de Sophie Marceau

Posté par vincy, le 14 août 2016

D'habitude, Sophie Marceau tweete sur les paparazzis. Elle les filme, s'en moque, et nous amuse par la même occasion.

Mais le 13 août, l'actrice préférée des Français a décidé de pousser un coup de gueule sur l'affaire Jacqueline Sauvage.

Le 3 décembre 2015, Jacqueline Sauvage avait été condamnée en appel à 10 ans de réclusion pour le meurtre de son mari violent qui la battait et abusait sexuellement d'elle et de ses enfants. Elle a déjà effectué trois ans de sa peine et avait obtenu une grâce partielle du Président de la République.

Or, malgré cette grâce, le tribunal d’application des peines (TAP) de Melun a refusé il y a deux jours sa libération conditionnelle. Depuis les voix s'élèvent et le parquet comme les avocates de Jacqueline Sauvage ont décidé de faire appel de cette décision.

Parmi celles qui ont eu un coup de sang, il y a donc Sophie Marceau, révoltée face à tant d'injustice. Cela donne forcément un écho particulier : 1200 "j'aime", près de 1000 retweet et sur Facebook 10000 réactions et 1800 partages.

"Depuis quand la prison est elle devenue un lieu propice à la "réflexion"" écrit-elle. "Encore une fois, le sort des femmes victimes de violence, est non reconnu par la justice ! 10 ans de "réflexion "en cellule pour arriver à quelle conclusion ? Qu'elle méritait ce que son mari lui infligeait ? Finalement c'est ce que la sentence de la justice laisse entendre. Le jour où notre société respectera le droit des femmes autant que celui des hommes est encore bien loin..." ajoute-t-elle.

Evidemment, la star est maligne. A l'affiche de La taularde, qui sort le 14 décembre, elle en profite pour balancer sur les réseaux la bande annonce avec ce commentaire "Un petit aperçu de la prison comme modèle de réflexion..."

Le film d'Audrey Estougo suit Mathilde, qui, pour sauver l’homme qu’elle aime de la prison,prend sa place en lui permettant de s’évader. Alors que sa survie en milieu carcéral ne dépend que de lui, Mathilde n’en reçoit plus aucune nouvelle. Isolée, soutenue uniquement par son fils, elle répond désormais au numéro d’écrou 383205-B.

Locarno 2016: le film bulgare Godless triomphe

Posté par vincy, le 13 août 2016

Godless de la réalisatrice bulgare Ralitza Petrova a remporté ce samedi 13 août le Léopard d'or du Festival du film de Locarno. Il raconte l'histoire de Gana, jeune femme qui s'occupe de personnes âgées atteintes de démence et réalise un trafic avec leurs cartes d'identité. Elle commence à changer quand elle rencontre un nouveau patient qui aime la musique, mais découvre alors que "faire ce qu'il faut" peut coûter cher. Son actrice principale, Irena Ivanova, a par ailleurs obtenu le prix de la meilleure actrice du festival. Avec quatre prix sur cinq dans la compétition internationale, le cinéma d'Europe de l'Est est le grand vainqueur de cette 69e édition.

Seule exception, le cinéaste portugais João Pedro Rodrigues (qui aura les honneurs d'une rétrospective au Centre Pompidou cet automne), qui repart avec son premier prix majeur dans un grand festival avec le prix de la mise en scène.

Notons que Moi, Daniel Blake, Palme d'or à Cannes en mai, a reçu le prix du public et que Moka, qui sort en France mercredi, a été distingué par le Prix Variety des films projetés sur la Piazza Grande.

Le palmarès du 69e Festival de Locarno:

- Compétition internationale

Léopard d'or
GODLESS de Ralitza Petrova, Bulgarie/Danemark/France

Prix spécial du jury
INIMI CICATRIZATE (Scarred Hearts) de Radu Jude, Roumanie/Allemagne

Meilleure réalisation
JOÃO PEDRO RODRIGUES pour O ORNITÓLOGO, Portugal/France/Brésil

Meilleure actrice
IRENA IVANOVA pour GODLESS de Ralitza Petrova, Bulgarie/Danemark/France

Meilleur acteur
ANDRZEJ SEWERYN pour OSTATNIA RODZINA (The Last Family) de Jan P. Matuszynski, Pologne

Mention spéciale
MISTER UNIVERSO de Tizza Covi, Rainer Frimmel, Autriche/Italie

- Cinéastes d'aujourd'hui

Pardo d’oro Cineasti del presente – Premio Nescens
EL AUGE DEL HUMANO de Eduardo Williams, Argentine/Brésil/Portugal

Prix spécial du jury
THE CHALLENGE de Yuri Ancarani, Italie/France/Suisse

Prix pour le meilleur réalisateur émergent
MARIKO TETSUYA pour DESTRUCTION BABIES, Japon

Mention spéciale
VIEJO CALAVERA de Kiro Russo, Bolivie/Qatar

- Premier film

Prix pour le meilleur premier film
EL FUTURO PERFECTO de Nele Wohlatz, Argentine

Swatch Art Peace Hotel Award
MAUD ALPI pour GORGE CŒUR VENTRE, France

Mention Spéciale
EL AUGE DEL HUMANO de Eduardo Williams, Argentine/Brésil/Portugal

- Léopards de demain

Pardino d’oro per il miglior cortometraggio internazionale – Premio SRG SSR
L’IMMENSE RETOUR (ROMANCE) de Manon Coubia, Belgique/France

Pardino d’argento SRG SSR per il Concorso internazionale
CILAOS de Camilo Restrepo, France

Nomination de Locarno pour les European Film Awards - Premio Pianifica
L’IMMENSE RETOUR (ROMANCE) de Manon Coubia, Belgique/France

Premio Film und Video Untertitelung
VALPARAISO de Carlo Sironi, Italie

Mention spéciale
NON CASTUS de Andrea Castillo, Chili

Pardino d’oro per il miglior cortometraggio svizzero – Premio SwissLife
DIE BRÜCKE ÜBER DEN FLUSS de Jadwiga Kowalska, Suisse

Pardino d’argento Swiss Life per il Concorso nazionale
GENESIS de Lucien Monot, Suisse

Best Swiss Newcomer Award
LA SÈVE de Manon Goupil, Suisse

- Prix du Public UBS

I, DANIEL BLAKE de Ken Loach, Grande-Bretagne/France/Belgique

- Variety Piazza Grande Award

MOKA de Frédéric Mermoud, France/Suisse

Et de trois pour Stephen Frears et Judi Dench

Posté par vincy, le 12 août 2016

Stephen Frears retrouve son actrice de Mme Henderson présente et de Philomena, l'oscarisée Judi Dench, pour un troisième film, Victoria and Abdul.

Le réalisateur de The Queen et des Liaisons dangereuses va renouer avec la royauté et ses courtisans puisqu'il s'agira de la véritable histoire d'amitié entre la Reine Victoria (1837-1901) et le jeune Abdul Karim. Les trois derniers films du cinéastes étaient déjà inspirés d'histoires vraies (Philomena, The Program, Florence Foster Jenkins). Il mettra en scène le scénario de Lee Hall (Billy Elliot, Cheval de guerre), adapté du livre Victoria & Abdul: The True Story of the Queen’s Closest Confidant de Shrabani Basu (inédit en France).

En 1887, l'Empire britannique célébra le jubilé d'or de Victoria. Si on en croit le résumé de wikipédia, le 23 juin, la Reine recruta deux Indiens musulmans comme domestiques. L'un d'eux, Mohammed Abdul Karim devint Munshi (« secrétaire ») et enseigna l'hindoustani à la reine. Sa famille et les autres domestiques furent choqués et accusèrent Abdul Karim d'espionner pour la Muslim Patriotic League et de monter la reine contre les hindous. On découvrit qu'Abdul Karim avait menti au sujet de ses origines. Mais Victoria ignora toutes les plaintes, qu'elle qualifia de racistes. Abdul Karim resta à son service jusqu'à la mort de la souveraine en 1901 et il rentra alors en Inde avec une pension.

Abdul Karim sera interprété par Ali Fazal (Furious 7, Bang Baaja Baaraat). Judi Dench a déjà incarné Victoria dans La dame de Windsor de John Madden (1997), film qui relate, durant les années 1860, la relation scandaleuse, ambivalente et mystérieuse de la Reine, veuve depuis peu , avec un domestique écossais, John Brown. Elle avait reçu un Golden Globe et une nomination aux Oscars. A leurs côtés, Eddie Izzard sera le Prince de Galles.

Le film est prévu dans les salles l'an prochain.

Edito: le temps des parasols est bientôt révolu

Posté par redaction, le 11 août 2016

Le 15 août approche et il va être temps de ranger les serviettes de plage et les crèmes solaires. La rentrée 2016 se prépare. Et l'été appartient presque au passé tandis que Locarno bat son plein, Venise, Deauville, Angoulême et Toronto commencent à déballer leurs cartons.

Et finalement que retiendra-t-on de cette saison? Hollywood nous aura déçu. Aucun blockbuster vraiment jouissif, trop de reboot, spin-off, suites sans intérêt. Le pop-corn estival avait peu de saveur cette année. Pas de quoi affoler la fréquentation, une fois de plus en baisse le mois dernier. Les films d'animation sont les seuls à s'en sortir, avec trois succès de masse (Le monde de Dory, L'âge de glace 5 et Comme des bêtes) et un succès d'estime (La tortue rouge).

Le cinéma d'auteur a été carrément boudé malgré quelques films de qualité. Que ce soit le jeu de séduction dans L'effet aquatique, les formidables prestations en psychopathes de Marina Foîs ou Xavier Dolan (respectivement dans Irréprochable et La chanson de l'éléphant), la fraîcheur de Viva ou Ma révolution, les bons polars que sont The Strangers et Man on High Heels, l'attachant Truman, le spectaculaire The Wave, le revigorant Juillet-août, le drôle Guibord s'en va-t-en guerre, aucun de ces films n'a trouvé réellement son public. Peut-être que les spectateurs n'avaient pas le goût du risque ou la curiosité chevillée au corps. Peut-être que trois heures de rame socio-familial (Sieranevada) ou la dérision absurde de Hibou étaient trop audacieuses pour des spectateurs en quête de soleil ou de légèreté.

Cela reste quand même inquiétant, car ce n'est pas qu'une affaire de saisonnalité. Même Woody Allen n'a pas dépassé le million d'entrées cette année. Les fiascos se ramassent à la pelle. Deux films français ont dépassé le million de spectateurs cet été. Et aucun film art et essai n'a franchit le cap des 300 000 tickets depuis mai.

Alors peut-être faut-il ranger les parasols, penser déjà aux cartables, et se faire son agenda des choses à faire dans les prochains mois (expos, théâtre, etc...). Mais au moins, on espère que le public cinéphile reviendra dans les cinémas (et que d'Hollywood, les films seront plus originaux et palpitants). Bref que tout cela est une sorte de désamour d'été.