La La Land triomphe à Toronto

Posté par vincy, le 18 septembre 2016

La comédie musicale nostalgique et mélancolique de Damien Chazelle, La La Land, avec Ryan Gosling et Emma Stone, a remporté le très convoité prix du public au Festival international du film de Toronto. Il succède à Room (2015) et The Imitation Game (2014). Généralement, ce prix est un excellent indicateur pour les Oscars. La plupart des films récemment primés ont été nommés ou oscarisés. Certains ont même remporté l'Oscar du meilleur film comme Slumdog Millionaire, 12 Years a Slave, Le discours d'un Roi, American Beauty ou encore Les Chariots de feu.

La La Land a aussi été récompensé au dernier festival de Venise avec un prix d'interprétation pour Emma Stone.

Le public de Toronto a également plébiscité en deuxième et troisième place Lion, de Garth Davis, avec Dev Patel, Rooney Mara et Nicole Kidman, et Queen of Katwe, de Mira Nair, avec David Oyelowo et Lupita Nyong'o.

Les autres prix

Le Festival a décerné quelques autres prix: le prix du public dans la section Midnight Madness a été remis au thriller Free Fire de Ben Wheatley (avec Brie Larson) ; le prix du public dans la catégorie documentaire a été récolté par Je ne suis pas votre nègre, adapté du roman inachevé de James Baldwin, de Raoul Peck ; le prix de la section platform, choisi par un jury, a récompensé Jackie, le biopic sur Jackie Kennedy, avec Natalie Portman, réalisé par Pablo Larrain; le prix du meilleur film canadien est revenu à Ceux qui font les révolutions à moitié n'ont fait que se creuser un tombeau de Mathieu Denis et Simon Lavoie, également sélectionné dans la section Platform ; le prix dans la section "Présentations spéciales" a distingué la comédie chinoise I Am Not Madame Bovary de Xiaogang Feng tandis que le prix NETPAC récompensant un film spécifiquement asiatique a couronné In Between (Bar Bahr) de Maysaloun Hamoud.

Enfin le prix du jury FIPRESCI (critique internationale) a sacré le film kenyan de Mbithi Masya, Kati Kati.

Retour à New York pour Volker Schlöndorff

Posté par vincy, le 18 septembre 2016

Le cinéaste Volker Schlöndorff s'est offert un trio d'acteurs européen singulier pour son drame sentimental, Retour à Montauk. Stellan Skarsgard, habitué des films de Lars von Trier et le Dr. Erik Selvig dans les films Marvel, Nina Hoss, prix d'interprétation à Berlin en 2007 et connue pour ses rôles dans Barbara et le récent Phoenix, et Diplomatie, se partagent l'affiche.

Ils ont tourné entre Berlin et New York au printemps dernier.

Le réalisateur a signé le scénario avec le romancier Colm Toibin (son dernier livre, Nora Webster, vient d'être sélectionné pour le Prix Femina). Retour à Montauk est l'histoire de deux anciens amants qui se retrouvent dans un village de Long Island, Montauk. Skarsgard incarne Max Zorn, un écrivain berlinois, tandis que Hoss est Rebecca, une avocate d'origine est-allemande qui vit à New York depuis deux décennies.

Le film est prévu sur les écrans au premier semestre de 2017, après, sans doute, une avant-première au Festival de Berlin.

Chine: MK2 s’associe avec Jia Zhangke

Posté par vincy, le 17 septembre 2016

MK2 met un pied en Chine. Le producteur et exploitant français a signé un partenariat avec Fabula Entertainment, la société du réalisateur Jia Zhangke.

Plus précisément, l'accord comprend la coproduction et le codéveloppement de films, la coproduction et le codéveloppement de contenus en réalité virtuelle et de lieux dédiés à la réalité virtuelle et à la réalité augmentée, ainsi que la promotion et la distribution de films asiatiques dans le monde et la distribution non exclusive de films du catalogue MK2 en Chine selon le communiqué de MK2.

Le groupe français soutiendra également Fabula Entertainment dans le développement d’Open village, un réseau de salles de cinéma récemment créé en Chine continentale, avec trois cinémas en projet à ce jour, à Shanghai, Pingyao et Taiyuan.

"Nous sommes très fiers de continuer notre collaboration avec Jia Zhangke à une plus grande échelle, et de participer activement au futur développement du cinéma chinois et à la promotion du meilleur du cinéma mondial en Chine", a déclaré le directeur général de MK2, Nathanaël Karmitz, qui ajoute: "Cette collaboration avec Jia Zhangke nous a paru naturelle. Notre relation a été établie il y a des années, quand mk2 a commencé à opérer les ventes internationales de ses films."

Les deux groupes collaboraient déjà depuis huit ans pour la vente internationale des films de Jia Zhangke (A Touch of Sin, Au-delà des montagnes).  "Je collabore avec mk2 depuis 24 City, il y a huit ans, en 2008", explique Jia Zhangke. "Maintenant, il y aura une collaboration plus large entre ma société Fabula et mk2, de la fabrication des films à la construction de salles de cinéma. Je suis convaincu que l’esprit de mk2 nous aidera à améliorer la qualité des films et des salles ici en Chine, et ainsi à partager les films les plus créatifs du monde avec les chinois. Ce projet est assez excitant parce que, à des lieues d’Hollywood, collaborer avec une société comme mk2 contribuera à coup sûr à préserver la diversité culturelle dans ce pays antique" explique le cinéaste chinois.

Julianne Moore en cantatrice otage de guérilleros

Posté par vincy, le 17 septembre 2016

julianne mooreJulianne Moore rejoint Ken Watanabe et Demian Bichir dans le prochain film de Paul Weitz, Bel Canto. Cette adaptation du best-seller d'Ann Patchett (Orange Prize en 2002) raconte l'histoire d'un coup d'Etat. Une cantatrice américaine, Roxanne Cross, est invitée par le vice-président sud-américain pour l'anniversaire d'un riche industriel japonais. Lors de la réception, à la villa du deuxième homme le plus puissant du pays, des guérilleros menés par le Général Benjamin envahissent le bâtiment et exigent que le président leur soit remis. Celui-ci refuse de céder et la prise d'otages s'éternise. La vie s'organise et prisonniers et guérilleros vont apprendre à cohabiter, avant que l'armée ne donne l'assaut. L'auteure s'était inspirée d'événements réels au Pérou dans les années 1990.

Les ventes internationales ont été lancées au festival de Toronto, qui s'achève ce week-end.

D'ici là, Julianne Moore sera à l'affiche du prochain film de Todd Haynes, Wonderstruck et Ken Watanabe est attendu dans Transformers: The Last Knight. Bichir vient de terminer le tournage d'Aliens: Covenant de Ridley Scott.

Paul Weitz développe Bel Canto depuis trois ans.

Après Cannes et Deauville, Captain Fantastic remporte un autre prix en France

Posté par vincy, le 16 septembre 2016

Captain Fantastic de Matt Ross a remporté hier le Grand Prix Cinéma ELLE 2016, après avoir été récompensé à Cannes (Prix de la mise en scène Un certain regard) et à Deauville (Prix du jury, Prix du public). Cette fable met en scène un père idéaliste et peu conventionnel (Viggo Mortensen) qui éduque ses enfants seul au fond d'une forêt américaine. Le film sort le 12 octobre en France.

Il était en concurrence avec Victoria de Justine Triet, Une vie entre deux océans de Derek Cianfrance, Réparer les vivants de Katell Quillévéré, Le Client d'Asghar Farhadi, Planetarium de Rebecca Zlotowski, et Mal de Pierres de Nicole Garcia.

Deux Coups de cœur ont été attribués: l'un à l'actrice Marion Cotillard pour son rôle dans Mal de pierres (19 octobre) et l'autre à Tahar Rahim pour son rôle dans Réparer les vivants (1er novembre).

Plongée dans le cinéma d’animation en France

Posté par MpM, le 16 septembre 2016

Hormis peut-être chez les dinosaures cinéphiles, il ne reste plus grand monde aujourd'hui pour considérer l'animation comme un sous-genre mineur du cinéma "traditionnel". Actuellement à l'honneur au Cartoon Forum de Toulouse, sauveuse du Box-office de l'été, en "Fête" dans toute la France durant le mois d'octobre prochain, l'animation n'en finit plus d'occuper le devant de la scène. D'ailleurs, cet automne, ce sont bien deux films d'animation découverts à Cannes que l'on attend avec impatience : Ma vie de courgette de Claude Barras le 19 octobre et La jeune fille sans mains de Sébastien Laudenbach le 14 décembre.

Dans ce contexte très "animé" est sortie en DVD une captivante série documentaire consacrée au cinéma d'animation en France. Co-réalisée par Alexandre Hilaire et Romain Delerps, et diffusée notamment lors du dernier festival d'Annecy, elle offre une plongée captivante dans la réalité du cinéma d'animation français contemporain à travers de nombreux témoignages et extraits répartis en trois volets complémentaires.

Extraits, dessins préparatoires et témoignages

DVD-Le-cinema-d'animation

Dans le premier, les réalisateurs reviennent sur les origines de l'animation en France, avec notamment le pionnier Emile Reynaud, et le précurseur Paul Grimault.

Ils sont allés à la rencontre des "disciples" de ce dernier, à l'image de Jean-François Laguionie qui dévoile ses cahiers de travail pour Le tableau ainsi que ses dessins préparatoires pour Louise en hiver, ou encore Jacques Colombat qui évoque notamment ses problèmes de financement pour Robinson et compagnie. De grandes figures de l'animation contemporaine comme Michel Ocelot, Sylvain Chomet ou Marjane Satrapi partagent également leur expérience (rarement facile) du passage au long métrage.

Le deuxième volet propose un tour d'horizon des différents studios et écoles d'animation en France, qui tentent chacun à sa manière de trouver leur alchimie et leur mode de fonctionnement.

C'est aussi l'occasion de rencontrer Pierre-Luc Granjon, qui présente un prototype pour son long métrage L'armée des lapins, ou encore Alain Gagnol qui revient sur les difficultés pour monter Une vie de chat qu'il a coréalisé avec Jean-Loup Felicioli.

Peinture, sable et pâte à modeler

Enfin, la troisième partie, peut-être la plus captivante, propose un véritable tour d'horizon des différentes techniques d'animation, du papier découpé à la peinture, en passant par la motion capture et la 3D assistée par ordinateur. On découvre ainsi les méthodes de travail de réalisateurs comme Florence Miailhe qui privilégie le dessin au pinceau pour pouvoir jouer sur la matière, la démarche plus expérimentale de Sébastien Laudenbach avec des dessins incomplets qu'il redécouvre au moment du montage, ou encore la précision nécessaire à Christian Volkman pour passer de la motion capture à l'animation proprement dite.

A l'issue de cette profusion d'extraits et de témoignages, on n'a qu'une envie : (re)découvrir les œuvres ! Et ça tombe bien, car le coffret DVD édité par Doriane Films propose en parallèle 17 courts métrages qui illustrent à la perfection les différentes techniques abordées dans le documentaire, de l'animation avec du sable (Vasco de Sébastien Laudenbach) à la pâte à modeler (Le petit cirque de toutes les couleurs de Jacques-Rémy Girerd), en passant par les marionnettes (La femme papillon de  Virginie Bourdin), la 3D (Le petit dragon de Bruno Colet) ou le film en silhouette (La belle-fille et le sorcier de Michel Ocelot). Une double dose de plaisir, donc, pour ceux qui aiment l'animation sous toutes ses formes... et pour convertir tous les autres.

_______________

Le cinéma d'animation en France
Série documentaire de Romain Delerps et Alexandre Hilaire
Coffret DVD édité par Doriane Films

Edito: Clash investigation

Posté par redaction, le 15 septembre 2016

Lorsqu'on voit Clash, présenté à Un certain regard en mai dernier, on peut se dire que le même film est possible un peu partout. Rappelons que les flics égyptiens mettent arbitrairement des citoyens que tout opposent dans le même bus, où ils sont enfermés. La tension est maximale: personne n'est d'accord, tout le monde s'insulte ou se méprise. Et ils vont vivre une journée entière dans ce véhicule. La situation serait transposable en France, au Royaume Uni, en Turquie, aux Etats-Unis, au Brésil. Le monde semble dérailler vers une folie passionnelle. On a beau tous êtres "frères" et "sœurs", c'est comme si la guerre était déclarée au moindre mot de travers.

Dans ce contexte tendu et violent, destructeur et déshumanisé, on en vient à aspirer à un peu de zen. Comme le dit le Dalaï-Lama, il faudrait un peu plus de bonnes nouvelles. Et c'est vrai que l'état d'esprit est plutôt au "feel-good". Le drame, le sordide, le sombre et finalement les forces obscures ne sont pas très tendance. On peut s'émerveiller sur l'album endeuillé de Nick Cave, il n'est pas certain qu'on ait le désir d'écouter ça pour se remonter le moral. On se dit que les mélopées pop de La Femme, la folie des poèmes de Brigitte Fontaine ou les chansons mélancoliques et romantiques de Marvin Jouno feront mieux l'affaire. Il y a déjà eu tellement de décès cette année, tellement de tristes nouvelles. Pas besoin de finir chez le psy ou addict aux anti anxiolytiques.

Positivons

Il faut apprendre à voir le verre à moitié plein. Il pleut? Souvenez-vous du baiser de Hugh Grant et Andy MacDowell dans Quatre mariages et un enterrement, sous des trombes d'eau? Vous n'avez pas de 4G ou de Wifi dans le métro? C'est quand même mieux que d'être Seul au monde comme Tom Hanks. Vous êtes célibataire et vous n'avez pas de sex-friends? C'est toujours mieux que de finir mal accompagné(e) ou mal baisé(e), de finir avec un pot de glace ultra-calorique ou de se branler dans un sac de pâtes chaudes.

C'est là où on rejoint Victoria. Elle fume, elle boit, elle drague et elle cause. Elle vit pleinement. Elle assume tout: son âge, son corps, son époque, ses névroses. Victoria, c'est la "rom-com" moderne, loin du sexisme habituel où les femmes sont rabaissées au rêve de prince charmant qui les sauve de l'ennui. C'est là aussi où on peut s'emballer, malgré ses défauts, ses outrances, son point de vue un peu caricatural, pour Michael Moore qui nous montre à quel point l'Europe est supérieure aux Etats-Unis. Là aussi le Dalaï Lama en a rajouté en disant que nous devions pas cédés au pessimisme, que nous ne sommes pas dans une région en guerre ou particulièrement pauvre (même si la pauvreté existe). C'est enfin là que des films comme Toni Erdmann, Aquarius, Ma vie de courgette nous séduisent. Les personnages ne se laissent pas abattre malgré ce qui leur tombe dessus. Ils retrouvent le sourire, la hargne, l'envie d'avoir envie comme chantait l'autre.

Alors oui, on peut ne pas être d'accord avec son voisin, on peut connaître mille maux et quelques drames, mais il n'est pas surprenant de voir le public aller voir des films qui lui font du bien. Ce n'est pas remboursé par la sécurité sociale mais ça vaut toutes les pilules.

Silence éternel pour la chanteuse et doubleuse Anne Germain (1935-2016)

Posté par vincy, le 14 septembre 2016

La chanteuse et choriste Anne Germain est décédée mardi 13 septembre à l'âge de 81 ans.

Cette grande voix du doublage français avait fait notamment ses vocalises dans des dessins animés comme Les Aristochats où elle était l'exquise Duchesse, Mary Poppins, Robin des Bois ou Un violon sur le toit... Elle avait aussi enregistré les génériques des émissions TV "L'Ile aux enfants" et "Les Visiteurs du Mercredi".

En 1964, Anne Germain avait participé aux choeurs de la célèbre chanson "Douliou Douliou Saint-Tropez" pour le film Le Gendarme de Saint-Tropez. Mais c'est elle était surtout connue pour avoir doublé Catherine Deneuve pour le chant dans Les Demoiselles de Rochefort et Peau d'âne de Jacques Demy. Leurs voix étaient assez proches, Anne Germain pouvait poussé la note assez haut avec un timbre cristallin.

Anne Germain et son époux Claude ont été parmi les membres fondateurs des Swingle Singers, groupe de jazz vocal des années soixante, aux côtés de Christiane Legrand, sœur du compositeur Michel Legrand, compositeur des films musicaux de Jacques Demy (tout se recoupe). Son époux compositeur des principales musiques des films de Jean Yanne. La chanteuse a joué les choristes et chanteuses pour des chansons du film Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.

Enfin, rappelons qu'elle a aussi prêté sa voix à Laura Antonelli dans Les Mariés de l'An II pour chanter l'hymne "Gloire à la République, mort à tous les fanatiques".

Le « Nouvel Hollywood » à l’honneur à la Filmothèque du Quartier latin

Posté par MpM, le 14 septembre 2016

Le "Nouvel Hollywood", c'est cette veine du cinéma américain du début des années 70 qui, opposé à la stratégie des studios, participe à la grande révolte qui va secouer la jeunesse du monde. Parmi les principaux représentants du courant, on retrouve les producteurs Bert et Harold Schneider, fils d’un dirigeant de Columbia Pictures, et leur équipe composée notamment de Peter Fonda, Bob Rafelson, Bruce Dern, Denis Hopper, Peter Bogdanovitch, Karen Black, Henry Jaglom, Stephen Blauner et bien sûr  Jack Nicholson.

Sous l'acronyme « BBS », ils donnent naissance à l’un des espaces de création les plus emblématiques de l'histoire du cinéma américain qui sera à l'origine de films devenus cultes comme Easy Rider de Dennis Hopper, La dernière séance de Peter Bogdanovitch ou Drive, he said de Jack Nicholson.

La Filmothèque du Quartier latin, qui se targue de proposer "le meilleur du cinéma classique et contemporain", propose dès aujourd'hui une programmation consacrée à cet âge d'or du cinéma américain indépendant. Le cycle, qui commence en beauté avec Easy Rider (14 septembre), se poursuit avec Cinq pièces faciles (21 septembre) et The king of Marvin Gardens (28 septembre) de Bob Rafelson. Tous trois seront projetés en version numérique restaurée.

Suivront en octobre La dernière corvée de Hal Ashby, La dernière séance de Peter Bogdanovitch et Drive, he said de Jack Nicholson.

_______________

Rétrospective Le Nouvel Hollywood, les productions BBS
Filmothèque du Quartier latin
9 rue Champollion
75005 Paris
A partir du 14 septembre 2016

Oscars 2017: parmi les 4 finalistes français, lequel aurait le plus de chance de l’emporter?

Posté par vincy, le 13 septembre 2016

Ce mardi 13 septembre, dans la matinée, au Centre national du cinéma et l'image animée (CNC), et sous la présidence de Frédérique Bredin, la Commission chargée de la sélection du film représentant la France pour l'attribution de l'Oscar du meilleur film étranger s'est érunie. Thierry Frémaux, Alain Terzian, Jean-Paul Salomé, Teresa Cremisi, Sandrine Bonnaire, Léa Seydoux et Eric Toledano ont présélectionné quatre finalistes. Le futur candidat pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère sera révélé le 26 septembre, après l'audition du producteur et du vendeur international de chaque film.

Rappelons que pour être recevable, un film doit être sorti en France entre le 1er octobre 2015 et le 30 septembre 2016, avoir un contrôle artistique majoritairement détenu par des citoyens ou résidents français, et être distribué aux Etats-Unis.

  • Cézanne et moi de Danièle Thompson (Distribué aux Etats-Unis par Magnolia)

Atouts: le sujet avant tout. Après Renoir (joli succès aux USA), l'académisme français pourrait retenter le coup avec Paul Cézanne et Emile Zola. Deux figures artistiques connues et représentant "la qualité française. On peut aussi penser que la notoriété de Guillaume Canet est un avantage.
Handicaps: pas encore sorti, le film doit parier sur son éventuel succès (pas assuré du tout). Danièle Thompson n'est pas non plus une cinéaste qu'on attendrait aux Oscars. Son cinéma populaire est à mille lieues des récents films nommés ou vainqueurs dans cette catégorie.
Côte: 10%

  • Elle de Paul Verhoeven (Sony)
  • Atouts: La notoriété hollywoodienne de Paul Verhoeven, la célébrité dans le circuit d'Isabelle Huppert, la qualité indéniable du film et les critiques très favorables depuis Cannes, y compris par la presse américaine. On peut compter sur un distributeur comme Sony pour en faire un succès dans sa catégorie dans les salles américaines. A l'instar de Dans ses yeux, le thriller peut séduire l'électorat.
    Handicaps: la morale et le sujet même de l'histoire peuvent dérouter le puritanisme américain et son absence de prix ne le place pas en favori automatique face à d'autres concurrents d'autres pays.
    Côte: 80%

  • Frantz de François Ozon (Music box)
  • Atouts: Le réalisateur est connu, apprécié, il est même membre de l'Académie. Le sujet franco-allemand, évoquant la réconciliation d'après guerre, lui-même remake d'un film de Lubitsch peut séduire. L'esthétique peut aussi plaire tout comme le style mélodramatique.
    Handicaps: critiques partagées, sans prix majeur ni succès public, Frantz dépend beaucoup de sa réception américaine.
    Côte: 40%

  • Les innocentes d’Anne Fontaine (Music box)
  • Atouts: Après trois mois d'exploitation, le film a récolté un million de $ dans les salles nord-américaine. En sélection officielle à Sundance, ce drame d'Anne Fontaine cumule les bons critères (le sujet en lui-même, la foi, la guerre, les femmes) et a tout d'un film oscarisable.
    Handicaps: Pour toutes ces raisons, il pourrait être le favori, mais on pense automatiquement à Ida, film polonais oscarisé il y a deux ans. La comparaison pourrait être son détriment.
    Côte: 70%