La Cinémathèque française retrouve Sherlock Holmes, film disparu en 1916

Posté par vincy, le 2 octobre 2014

sherlock holmes william gillette arthur bertheletLa Cinémathèque française a retrouvé il y a quelques semaines une version de Sherlock Holmes. Le film d'Arthur Berthelet, produit par le studio américain Essaney en 1916, était considéré comme définitivement perdu depuis sa première exploitation. Berthelet a réalisé une vingtaine de films entre 1915 et 1925.

Le film est l'adaptation de la pièce américaine Sherlock Holmes de William Gillette, qui interprète le célèbre détectuve, d'après les aventures du héros de Sir Arthur Conan Doyle. Selon le communiqué de la Cinémathèque, il s'agit de "la seule trace de la performance de l'acteur". "Ce film permet aussi de découvrir les créations apocryphes de celui-ci, qui semblent s’être inscrites presque naturellement dans la mémoire collective en devenant des archétypes holmésiens. En effet, Gillette a notamment ajouté des accessoires particuliers qui s’écartent des textes originaux comme la pipe courbée, ou bien une canne, qui furent repris dans des illustrations américaines d’époque, et que l’on retrouvera aussi dans des adaptations cinématographiques ultérieures" ajoute le communiqué.

Enfin, "C’est aussi à lui que l’on doit la fameuse réplique « élémentaire, mon cher Watson »".

Le contretype en nitratre a été retrouvé avec des intertitres en français et des annotations de teintes. Il est en cours de restauration numérique par la Cinémathèque française et le San Francisco Silent Film Festival.

La Cinémathèque projettera le film dans le cadre du Festival Toute la Mémoire du Monde qui débutera le 28 janvier 2015.

Costa-Gavras, président du jury du 40e Festival du Cinéma Américain de Deauville

Posté par vincy, le 19 mai 2014

Le Festival du Cinéma Américain de Deauville fêtera ses 40 ans d'existence du 5 au 14 septembre. Le Festival vient d'annoncer que Costa-Gavras serait le président du jury.

Le jury sera composé cette année exclusivement d'anciens présidents qui depuis 20 ans ont honoré le Festival. Costa-Gavras est également président de la Cinémathèque française qui organisera sa programmation de rentrée autour du Festival.

Par ailleurs, un livre témoignera de l'histoire du Festival, en plus d'un documentaire réalisé par France Télévisions.

Serge Toubiana, nouveau Président de l’Avance sur recettes

Posté par vincy, le 24 décembre 2013

Frédérique Bredin, présidente du CNC a nommé, en accord avec la ministre de la culture et de la communication, Aurélie Filippetti, Serge Toubiana à la présidence de la commission d’avance sur recettes, pour une durée d’un an (renouvelable une fois) à compter du 1er janvier 2014.

Il remplace l'éditeur Paul Otchakovski-Laurens dont le mandat commencé en 2011 arrivait à échéance. Dans son communiqué, Frédérique Bredin "se réjouit que Serge Toubiana ait accepté de lui succéder et d’assumer désormais cette responsabilité à un moment crucial pour l’avenir du cinéma français."

Serge Toubiana a été le rédacteur en chef de la revue Les Cahiers du cinéma avant de devenir le directeur de la Cinémathèque française en 2003.

Dans une tribune publiée dans Le Monde aujourd'hui, Paul Otchakovski-Laurens rappelle les vertus de l'Avance sur recettes alors qu'elle semble critiquée par des professionnels comme par des élus ou haut-fonctionnaires : "nous choisissons, et donc excluons par la force des choses, ce qui explique bien des amertumes, c'est dans la plus grande transparence et avec le souci jamais démenti de l'ouverture et de la diversité de nos choix. Curieusement, cette diversité et cette ouverture sont également critiquées. Un film à gros budget est-il soutenu, nous sommes accusés de voler au secours du succès. Un film d'auteur, comme on dit étrangement ? On nous reproche alors de ne pas tenir compte des goûts supposés du public. Mais il faut savoir que des films ne se feraient pas sans l'Avance sur recettes. Et s'il arrive qu'elle soutienne des films qui se feraient sans elle c'est avec cette conviction qu'ils se feront mieux avec elle."

La commission d’avance sur recettes est composée de trois collèges siégeant séparément, de trois vice-présidents et de 25 membres titulaires. Le président est commun aux trois collèges. Le premier collège examine les demandes d’avance avant réalisation présentées pour une première œuvre cinématographique de longue durée d’un réalisateur. Le deuxième collège étudie les demandes d’avance avant réalisation pour des œuvres de réalisateurs ayant réalisé déjà au moins un long métrage. Le troisième collège est compétent pour examiner les demandes d’avance après réalisation.

Cinéaste, scénariste, producteur, danseur, écrivain, éditeur, techniciens du cinéma plasticien, critique, vidéaste : les collèges fédèrent des passionnés de cinéma venus de tous les horizons. Dans cette commission 2014, on retrouve Marie Darrieussecq, Delphine Gleize, Alain Attal, Olivier Assayas, Jérémie Elkaïm, Hervé de Luze, Xavier Leherpeur ou encore Rebecca Zlotowski.

L’avance sur recettes sur scénario (avant réalisation) a soutenu en 2013, 55 projets de long métrage, sur 647 demandes.

Hommage à Bernadette Lafont à la Cinémathèque française en présence de Catherine Deneuve

Posté par vincy, le 14 décembre 2013

catherine deneuve serge toubianaVendredi soir, la Cinémathèque française lançait son week-end "Hommage" à Bernadette Lafont, disparue l'été dernier. le président de la Cinémathèque Serge Toubiana, visiblement ému, confessait : "Je regrette de ne pas avoir rendu cet hommage à Bernadette avec elle. Rétrospectivement, c'est une évidence. Bernadette c'est une enfant de la Cinémathèque, une enfant de la cinéphilie." Bulle Ogier, Claudie Ossard, Françoise Lebrun, Jean-Pierre Léaud, Alexandra Stewart étaient présents.

Et puis il y avait Catherine Deneuve. Car pour ce premier soir, la Cinémathèque avait décidé de présenter Zig-Zig du cinéaste Laszlo Szabo, où la blonde Catherine et la brune Bernadette incarnent un duo sublime de chanteuses-danseuses-arnaqueuses dans le Montmartre du début des années 70. Une comédie policière extravagante, une farce un peu sombre où les paumés et les flics, les putes et les rockeurs, les gens de la haute et les rêveurs se mélangent pour le meilleur et pour le pire. Le film idéal pour célébrer la mémoire de cette actrice iconoclaste. Cette tragi-comédie, dotée de situations absurdes très drôles, de dialogues hilarants, illumine les deux comédiennes, magnifiques, et traduit une alchimie rare au cinéma. Deneuve avoue son admiration pour son ancienne partenaire : "C'était une partenaire formidable, pleine d'énergie, de drôlerie, de truculence. Dans mon coeur ce sera toujours une amie." On se demande comment Deneuve a ressenti la projection de Zig-Zig (malgré une copie passablement usée, hélas). Elle ne laissera rien paraître. A la fin de la projection, après avoir signé quelques autographes, elle fonce fumer une de ses longues cigarettes avant de s'engouffrer dans une berline noire dans l'hiver pluvieux parisien. Il est loin le temps de Zig-Ziguer...

zig zig lafont deneuveToubiana a également lu un texte de Brigitte Bardot et invité Bernard Bastide sur scène. Bastide est le co-auteur de Bernadette Lafont, une vie de cinéma, paru fin octobre aux éditions nîmoises Atelier Baie. "C'est un beau livre, avec une âme, une parole, une vibration, parce que Bernadette Lafont s'est confiée longuement" a expliqué Toubiana. Bastide se rappelle lui avoir proposé de faire ce grand livre d'images il y a quelques années. Durant deux ans, ils se voyaient régulièrement toutes les semaines. Elle lui a ouvert ses archives : des lettres inédites de Truffaut - "C'est une locomotive lancée à toute vapeur" disait-il de la comédienne - des photos rares, ... Elle gardait tout, mais elle n'était tournée que vers l'avenir... Ponctué d'hommages de différents cinéastes, Toubiana choisit celui d'Alexandre Astruc, écrit en 1971 : "Une sainte et un phénomène de foire, une martyre et une femme canon". Singulière, comme Arletty ou Fernandel.

Les films projetés dans le cadre de l'hommage du 13 au 15 décembre:
Zig-Zig - Laszlo Szabo
Une belle fille comme moi - François Truffaut
La Fiancée du pirate - Nelly Kaplan
La Maman et la putain - Jean Eustache
Personne ne m'aime - Marion Vernoux
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Baisse de la TVA pour les ciné-clubs, cinémathèques, festivals de cinéma

Posté par vincy, le 13 décembre 2013

Ce n'est pas encore Noël mais les cadeaux continuent de pleuvoir pour le cinéma en France. Après avoir baissé la TVA sur les entrées de cinéma à 5,5% (dont l'un des premiers effets a été l'annonce par la FNCF d'un ticket de cinéma à 4 euros pour les moins de 10 ans tout au long de l'année), l'Assemblée nationale a décider d'appliquer ce même taux réduit de 5,5% aux ciné-clubs, cinémathèques et festivals de cinéma.

L'amendement, adopté, permettra d'appliquer ce taux réduit de TVA à la cession de droits de films cinématographiques en vue d'une présentation lors de séances à caractère non commercial, ce qui comprend les Pôles d'éducation à l'image.

Cet amendement avait été proposé par le groupe écologique au Sénat dans le cadre de la Loi de finances 2014. Une fois voté, il a été soumis aux députés de l'Assemblée nationale, qui l'ont voté hier.

Le programme de Toute la mémoire du monde 2013 dévoilé

Posté par vincy, le 8 novembre 2013

La Cinémathèque française a dévoilé ce matin le programme de la deuxième édition de son festival de films restaurés, Toute la mémoire du monde, qui se déroulera du 3 au 8 décembre prochain.

Au menu cette année :

- Une carte blanche au cinéaste William Friedkin, à l’occasion de la restauration par la Warner de son film Le convoi de la peur (Sorcerer), remake du Salaire de la peur. 5 films au programme :  Le Samouraï de Jean-Pierre Melville, restauré par Pathé, A cause d'un assassinat d'Alan J. Pakula, Crimes et délits de Woody Allen, Sueurs froides d'Alfred Hitchcock, Le Trésor de la Sierra Madre de John Huston. Friedkin fera également une master class animée par Jean-François Rauger, le 4 décembre.

- Un hommage à la Cinécita di Bologna, qui a restauré plusieurs oeuvres de grands cinéastes italiens, et notamment Roberto Rossellini, Elio Petri, Mario Caserini...

- Dans la série "Restaurations et incunables" : Shoah de Claude Lanzmann, Fantômas de Louis Feuillade (avec un ciné concert et une nui dédiée au héros), Fleurs d'équinoxe de Yasujiro Ozu, La dernière séance de Peter Bogdanovich, Fanny et Alexandre d'Ingmar Bergman, Partie de campagne de Jean Renoir...

- Un programme "Les couleurs du cinéma muet", avec une mise en avant des différents procédés pour transformer le noir et blanc de l'époque en "technicolor". Cela comprend des films d'Hitchcock (The Lodger), Erich Von Stroheim et Georges Méliès.

- Une rétrospective Raj Kapoor, à l'occasion du Centenaire du cinéma indien. Raj Kapoor fut l’un des géants du cinéma hindi à la période de l’Indépendance. Il fonda son propre studio en 1947, à l’âge de 23 ans. Dans les années 1940 et 50, il réalise quatre films qui renouvellent en profondeur le cinéma hindi. "Ses œuvres reprennent à leur compte les conventions de l’époque : chants, danses, durée hors norme et goût prononcé pour le mélodrame. Mais le cinéma de Kapoor cherche du côté des néo-réalistes, d’Orson Welles ou de Frank Capra, et parvient à fondre les formes de façon virtuose" explique la cinémathèque.

La Belle et la Bête de Jean Cocteau : version restaurée, comédie musicale, livres, expositions, etc…

Posté par vincy, le 24 septembre 2013

josette day jean marais la belle et la bête cocteau

La Belle et la bête ressort en salles le 25 septembre (et en DVD/Blu-ray le 9 octobre), en version restaurée numérisée haute définition. Un travail qui aura duré 3 ans. L'occasion de découvrir ce chef d'oeuvre de Jean Cocteau sur un grand écran avec une image sublime. La copie, qui avait été présentée en avant-première à Cannes Classics, a été revue à partir des indications précises du cinéaste. Le scénario original, classé trésor national, est d'ailleurs exposé au musée des Lettres et manuscrits à Paris du 11 octobre 2013 au 23 février 2014. Il est accompagné du manuscrit autographe du journal de ce film et des photos prises lors du tournage. L'exposition "Jean Cocteau le magnifique-  Les miroirs d'un poète" propose également 150 manuscrits et lettres, ouvrages illustrés et éditions originales, dessins et photographies.

josette day jean marais jean cocteau tournage la belle et la bêteLa Belle et la Bête, adapté du conte de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont au XVIIIè siècle, a été adapté plusieurs fois au cinéma, en opéra , comédies musicales, etc... La version de Jean Cocteau date de 1946 avec Josette Day et Jean Marais en vedettes, et Michel Auclair en second-rôle. Le film a marqué son époque grâce à ses maquillages, ses décors, inspirés par le style de Gustave Doré, et ses effets visuels qui rendent l'oeuvre poétique, surréaliste et onirique. Cocteau a reçu le Prix Louis Delluc en 1946.

Décédé il y a 50 ans, le 11 octobre 1963, Jean Cocteau est célébré un peu partout cet automne. La Cinémathèque française organise plusieurs événements. Une rétrospective débute le 2 octobre (ses réalisations comme les adaptations de son oeuvre). Au Musée du cinéma de la Cinémathèque, du 2 octobre au 9 février 2014, une exposition "Jean Cocteau et le Cinématographe" montrera des affiches, scénarios, correspondances, dessins, photographies de tournages, costumes. A noter que sur présentation d'un ticket de cinéma pour La Belle et la Bête, l'entrée est gratuite.

Autre exposition, "Cocteau par Cocteau, à la mairie du XVIe arrondissement de Paris, du 1er au 12 octobre avec des autoportraits et portraits de l'artiste.

Côtés livres, la production est foisonnante : Dominique Marny publie une biographie, Jean Cocteau ou le roman d'un funambule (Editions du Rocher), Claude Arnaud refait le match Proust contre Cocteau (Grasset), Jean Touzot s'intéresse à Cocteau à coeur ouvert : les dernières années (Bartillat), et deux biographies sur Jean Marais vont paraître fin octobre et début novembre.

manuscrit la belle et la bete editions des saint peresDe nombreux écrits de Cocteau sont aussi réédités. Notamment l'édition luxueuse du scénario de La Belle et la Bête (ce mercredi) par les éditions des Saints-Pères. Un coffret comportant le manuscrit original, les indications techniques et narratives de Cocteau, des croquis de personnages. Tirage limité et donc cadeau idéal pour un anniversaire ou pour Noël.

Côté cinéma, le 7e art n'est pas en reste. Arielle Dombasle a réalisé Opium (en salles le 2 octobre), présenté en avant-première à Cannes cette année, d'après le journal éponyme de Cocteau, qu'il tenu pendant une cure de désintoxication. L'histoire raconte les amours compliqués de l'artiste avec Raymond Radiguet, mort précocement.

En février 2014, un remake de La belle et la bête sera sur les grands écrans. Léa Seydoux et Vincent Cassel auront la lourde responsabilité de reprendre les deux personnages. Le film est signé de Christophe Gans.

Enfin, à partir du 16 octobre la comédie musicale, adaptée du dessin animé de Walt Disney, occupe le Théâtre Mogador. En version française. Produite par les équipes françaises du Roi Lion et de Sister Act (Stage Entertainment), cette comédie musicale a été crée il y a 19 ans à Broadway et il y a 16 ans à Londres. A New York, elle a tenu plus de 13 ans, soit 5 461 représentations. Depuis, elle a tourné dans le monde entier... sauf en France. Un comble. Au total, la comédie musicale a récolté 1,4 milliard de $ de revenus dans 115 villes réparties dans 13 pays.

7 raisons pour aller à la Cinémathèque française cet automne

Posté par vincy, le 27 août 2013

pier paolo pasolini et l'évangile selon matthieu

- MICHEL PICCOLI (7 septembre/7 octobre) : une rétrospective dédiée à l'un des plus grands acteurs français. De Sautet à Moretti, de Bunuel à Rivette, de Chahine à Malle, de Costa-Gavras à Demy, il a traversé les cinémas des plus grands auteurs depuis les années 50 jusqu'à aujourd'hui. Le comédien a su imposer son charme naturel, une certaine nonchalance (au summum avec Le Mépris) et un joli mystère presque féminin au service de personnages de plus en plus avides de liberté. En bonus un dialogue avec Serge Toubiana le 7 septembre.

- BERNARDO BERTOLUCCI (11 septembre/13 octobre) : le président du jury du 70e Festival de Venise sera à l'honneur de la Cinémathèque française. Cinéaste sacralisé par une pluie d'Oscars avec Le dernier Empereur, il a réalisé quelques films les plus marquants du cinéma italien : 1900, Le conformiste, Le dernier tango à Paris... Deux avant-premières (Le dernier empereur 3D et son dernier film Moi et Toi et une leçon de cinéma (le 14 septembre) complètent cette intégrale.

- JEAN COCTEAU (à partir du 2 octobre) : L'exposition au Musée du cinéma sera consacrée à l'un des artistes les plus fascinants du siècle dernier : poète, dramaturge, dessinateur, écrivain, cinéaste... La fantasmagorie de Cocteau s'est traduite sur différents supports. A l'occasion des 50 ans de sa mort, la Cinémathèque dévoile affiches, scénarios, lettres, ouvrages, dessins, photos, costumes ... Parallèlement, une rétrospective, incluant ses courts-métrages, accompagnera ce parcours anachronique et allégorique. En bonus, la version restaurée de La belle et la bête et la programmation du Festival du Film maudit, qui s'était déroulé à Biarritz en 1949.

- LES FRÈRES COEN (2-27 octobre) : Leur dernier film, Inside Llewyn Davis a reçu le Grand prix du Festival de Cannes (projeté en avant-première le 17 octobre). Auteurs singuliers du cinéma américain, oscarisés, Palme d'or, ils sont aussi adorés du public grâce à plusieurs films cultes, saignants ou drôles, intimes ou existentiels. Ils tordent la morale et le politiquement correct avec des personnages cocasses, faillibles, inoubliables, tout en touchant à tous les genres : polar, western, film noir, comédie... Une intégrale savoureuse qui s'ouvrira avec Fargo.

- PIER PAOLO PASOLINI (16 octobre/26 janvier 2014) : Il s'agira de l'événement de cette fin d'année. Expositions, spectacle, lecture, rétrospective... La passion Pasolini envahira la Cinémathèque. Son nom cingle comme une marque (sulfureuse) mais combien de spectateurs ont vu ses films? Créateur dérangeant, combattant insatiable, icône romaine, Pasolini, dont le destin tragique a souvent masqué le regard porté sur son oeuvre, à la fois radicale et lyrique, était un cinéaste génial et un immense écrivain. L'exposition, qui promet d'être la plus riche sur l'auteur, sera un parcours chronologique en six étapes, avec quelques éléments rares et précieux révélant certaines de ses facettes. La programmation comprendra également les films dont il était le réalisateur mais aussi ceux qu'il a écrit pour Bertolucci, Olmi, Fellini, Citti et Bolognini.

- RAYMOND DEPARDON (14 novembre/1er décembre) : Le plus célèbre documentariste français sera à l'honneur avec ses courts, moyens et longs métrages. L'occasion de mettre en perspective son long travail d'ancien reporter observant une France où les solitudes se fracassent devant des paysages presque vides de civilisation, dans un contexte économique et social souvent précaire. Des fictions (La captive du désert) à ses docus (Urgences, Journal de France, 1974 Une partie de campagne), l'oeuvre de Depardon donne la parole au peuple et dévoile des institutions fragiles. Une exposition au Grand Palais, "Raymond Depardon, un moment si doux" permettra aussi d'apprécier son travail photographique.

- JOÀO CÉSAR MONTEIRO (décembre) : Rétrospective hommage à l'un des poètes du cinéma du XXe siècle, décédé il y a dix ans. L'iconoclaste qui aimait mélanger burlesque et tragédie, fable et mysticisme, avait créé Jean de Dieu, "dandy misanthrope et érotomane", héros de ses comédies grinçantes et désespérées depuis Souvenirs de la maison jaune où il se mettait lui-même en scène. Anti-clérical, anti-fasciste, il aura marqué le cinéma portugais durant près de 50 ans. Grand prix du jury mais aussi Lion d'argent du meilleur réalisateur à Venise, Monteiro, par ailleurs écrivain, a signé une oeuvre polémique et outrancière, laissant perplexe certains cinéphiles incapables de la classer dans un genre particulier. Ce qui faisait tout son charme et même sa beauté.

Expo, ressorties : Jacques Demy aux Anges

Posté par vincy, le 7 août 2013

100 000 visiteurs se sont rendus à la Cinémathèque française pour visiter « Le Monde enchanté de Jacques Demy », qui a fermé ses portes dimanche dernier. C’est un peu moins que celle de Kubrick en 2006 (140 000 visiteurs), Renoir/Renoir en 2005 (110 000) et trois fois moins que l’exposition record sur Tim Burton (300 000 visiteurs), l’an dernier. C’est néanmoins l’un des plus beaux succès de la Cinémathèque. Le catalogue a également connu un joli succès avec près de 1 500 acheteurs (à 42 € l’ouvrage).

« Ce qui frappe avec une fréquentation multigénérationnelle », témoigne Serge Toubiana, directeur général « c’est le nombre d’enfants venus regarder avec émerveillement les robes de Catherine Deneuve dans Peau d’âne. »

L’engouement pour Jacques Demy ne s’arrête pas là. La ressortie en juin des Parapluies de Cherbourg est toujours en exploitation. Et La baie des anges, ressorti il y a une semaine, a séduit près de 4 000 spectateurs.

Tout Jacques Demy disponible en vidéo à la demande

Posté par vincy, le 15 juillet 2013

Demy est à la mode : l'exposition à la Cinémathèque française touche à sa fin (dernier jour le 4 août), Les parapluies de Cherbourg, version restaurée, es ressorti en salles avec succès en juin... et le 31 juillet, c'est une autre ressortie qui est au programme : La baie des anges (1962).

Pour l'occasion, Ciné-Tamaris, qui détient le catalogue du réalisateur, a signé un accord de partenariat avec mySkreen pour diffuser les films de la société. Une chaîne thématique dédiée entièrement à Demy (mySkreen.com/Demy) est ainsi lancée, regroupant tous les films, archives et actualités autour du cinéaste.

On peut ainsi louer La baie des anges pour 3€99. l'occasion de revivre l'ambiance des casinos et de la riviera de l'époque avec une histoire passionnelle réunissant la sublime Jeanne Moreau, Jeanne Moreau, Claude Mann et Paul Guers.

Un système d'alerte pour être avertis des actualisations et nouveautés a été mis en place pour les abonnés qui le souhaiteront. La société parisienne mySkreen promeut un guide de programmes innovant qui ne référence que l’offre légale. Cette télé personnalisée à la carte et à la demande veut ainsi se développer dans les oeuvres de patrimoine, après avoir explorer plusieurs genres, de l'érotique au fantastique.