Berlin 2014 : Difret reçoit (encore) un prix du public

Posté par vincy, le 15 février 2014

dilfret

Les 16e Prix du Public de la section Panorama seront décernés demain. Mais l'on connaît déjà les gagnants de cette sélection parallèle de la 64e Berlinale. 31 000 votes ont départagé 36 fictions et 16 documentaires.

Le film éthiopien Difret de Zeresenay Berhane Mehari a été le favori du public et recevra le prix du meilleur film. Difret, présenté au dernier festival de Sundance où il avait déjà gagné le prix du public pour un film étranger, est l'histoire d'une adolescente kidnappée lorsqu'elle revient du collège. En essayant de s'échapper, elle tue le mari qu'on lui avait choisit. Entre la tradition du mariage forcé et la justice, deux facettes de la société éthiopienne vont se confronter au tribunal.

A la deuxième place, on retrouve Hoje eu quero voltar sozinho (The Way He Looks) du brésilien Daniel Ribeiro (qui a reçu le Teddy Award hier soir), et à la troisième place Patardzlebi (Brides) du géorgien Tinatin Kajrishvili.

Côté documentaire, Der Kreis (The Circle) du suisse Stefan Haupt, déjà récompensé par le Teddy Award dans cette catégorie hier, a été plébiscité, devant Finding Vivian Maier des américains John Maloof & Charlie Siskel et Meine Mutter, ein Krieg und ich (My Mother, a War and Me) des allemands Tamara Trampe & Johann Feindt.

Berlin 2014 : le Teddy Award pour un film brésilien

Posté par vincy, le 15 février 2014

The Way He Looks

The Way He Looks (Hoje eu quero voltar sozinho) de Daniel Ribeiro a remporté hier soir le 28e Teddy Award au Festival de Berlin. Ce film brésilien, présenté en sélection Panorama, raconte l'histoire d'un adolescent aveugle qui passe ses journées avec sa meilleure amie. Mais la routine du duo est chamboulée par l'arrivée d'un nouveau jeune homme à la piscine... Les sentiments des uns et des autres vont être mis à rude épreuve.

Le jury s'est enthousiasmé pour ce "joyeux premier film" signé d'un réalisateur qui a su allier "une grand écriture, avec des personnages forts, des acteurs brillants, une image et une musique qui forment un film supérieur à ce qui a souvent été réalisé dans le genre, donnant un nouveau sens au vieil adage : l'amour est aveugle".

D'autres prix ont été remis : le meilleur documentaire a été décerné à Der Kreis (Le cercle), de Stefan Haupt, qui retrace l'histoire de la seule association Queer des années 30 ayant survécu au nazisme ; le court métrage de l'année est Mondial 2010 du libanais Roy Dib ; Bruce LaBruce a reçu un prix spécial du jury avec son moyen métrage Pierrot Lunaire.

Ken Loach, Ours d’or d’honneur à Berlin

Posté par vincy, le 14 février 2014

ken loach
Avare en prix honorifiques cette année, la Berlinale s'est quand même décidée à remettre un Ours d'or d'honneur jeudi soir à Ken Loach. Cet Ours récompense l'ensemble de sa carrière

Le cinéaste britannique, 77 ans, est un habitué des prix à Berlin : Ae Fond Kiss (2004), Ladybird Ladybird (1994) et Which Side are you on? (1985) ont tous reçu le prix du jury écuménique (ou son ancêtre le prix OCIC). Family Life (1971) avait été récompensé par le prix FIPRESCI.

Le réalisateur a reçu son prix des mains du réalisateur polonais Jirí Menzel, Ours d'or pour Alouettes, le fil à la patte en 1990. La projection de Raining Stones (1993) a suivi la cérémonie.

Ken Loach était présent à Berlin à l'occasion de la rétrospective que la Berlinale lui dédiait. Une "master class" du cinéaste a été organisée mercredi à la cinémathèque allemande.

Son prochain film, Jimmy's Hall, devrait êtreprésenté au prochain festival de Cannes.

Berlin 2014 – Boyhood: 12 ans de production et 2h45 de projection

Posté par vincy, le 13 février 2014


La compétition est décevante cette année à Berlin. Si l'on en croit les étoiles décernées par la presse internationale et publiée chaque jour dans Screen, pas un film ne récolte l'unanimité. Tout juste trois d'entre eux - Stations of the Cross, The Grand Budapest Hotel et '71 - approchent de 3 de moyenne, tout en divisant les critiques. 5 films récoltent même une moyenne inférieure à 2.

On ignore si Boyhood sauvera le tableau général. Mais le nouveau film de Richard Linklater (A Scanner Darkly, Fast Food Nation, la trilogie Before Sunrise, Sunset, Midnight) a reçu des applaudissements nourris à la fin de la projection pour la presse ce jeudi midi. 2h45 de grand cinéma, à hauteur d'homme, sans effets, sans twists ou dramaturgie particulière. Juste la chronique d'un gamin qui grandit dans une Amérique on ne peut plus banale, moyenne et pour tout dire assez paumée.

Le film ce n'est rien d'autre que l'itinéraire de Mason, enfant parfait pour une pub Kinder à l'âge de 6 ans, qui vit avec sa mère et sa soeur, déménage plusieurs fois, se retrouve avec deux beaux-pères successifs, et une belle-mère, une éducation classique (bières, joints, filles), qui reçoit pour ses 15 ans une bible, un costard et un fusil. On est au Texas. Mason ne dispose d'aucun pouvoir, n'a subit aucun traumatisme. Il est on ne peut plus normal et n'a qu'une passion, la photographie.

2h45, des centaines de plans, une vingtaine de personnages qui gravitent dans son univers. Et un plaisir absolu à le voir grandir. Linklater a évité les explications temporelles : on passe d'une époque à l'autre sans transition. Les coiffures ont changé, la musique aussi. L'Amérique est d'abord celle de Bush puis celle d'Obama. Tout est fluide, comme un long fleuve qui s'écoule vers son embouchure.

L'exploit c'est bien sûr d'avoir tourné ce film pendant 12 ans! Commencé en 2002, le tournage s'est prolongé durant toute la croissance du jeune comédien principal qui incarne Mason. A l'origine, le film s'intitulait même The Untitled 12 Year Project. Chaque été, le réalisateur retrouvait son casting, qui vieillissait naturellement devant sa caméra. Un hyperréalisme exceptionnel là où beaucoup de réalisateurs changent ou maquillent les acteurs en fonction de leur âge. Mason, petite tête blonde, devient ainsi un séduisant ado prêt à entrer à la fac. Ellar Coltrane avait donc 7 ans au début du tournage et 18 ans à la fin.

Cela donne un film d'une cohérence rare, d'une ampleur impressionnante, avec un objectif humble : retranscrire les aspirations et les angoisses de chacun, les drames qui forgent l'existence et les joies qui font avancer. Une expérience assez unique et fascinante mais surtout un grand film sur la jeunesse, quasi documentaire.

Alain Resnais mérite-t-il un traitement de faveur?

Posté par vincy, le 11 février 2014

sabine azema andré dussollier berlinale 2014

Alain Resnais était présenté à la presse présente à la Berlinale lundi 10 février. Aimer, boire et chanter, sa dernière "fantaisie" comme on aime définir ce genre d'ovni théâtral cinématographique, est en compétition.

La conférence de presse réunissait son fidèle producteur Jean-Louis Livi et les acteurs Sabine Azéma, Sandrine Kiberlain, André Dussolier et Hippolyte Girardot.

En l'absence de Resnais, malade, Livi s'est donc fait le porte-parole d'une colère "saine", trouvant  la situation du financement d'oeuvres comme celles de Resnais "terriblement désolante" et "absolument indigne". Il ajoute même que c'est "injuste que des créateurs comme Alain Resnais ou Roman Polanski aient du mal à réaliser ce qu'il ont envie de réaliser".

Il invoque donc le rayonnement de la France (qui pourtant n'est pas vraiment en péril comparé aux cinémas d'ailleurs). Il ose même appelé "de tous (ses) voeux l'administration française du cinéma afin d'aider autant que faire se peut de tels artistes".

Un vaudeville immobile pour le cinéma

Et pourquoi pas un cinéma d'Etat avec des réalisateurs "officiels" dans ce cas là? Et sur quels critères on les choisit? La gloire passée? La notoriété dans les festivals? Car, Aimer Boire et Chanter aurait été signé de n'importe quel autre cinéaste que Resnais, il n'aurait certainement pas été en compétition à Berlin : la sélection Panorama accueille de nombreux films "expérimentaux" dans son genre. Car cette adaptation est bien une expérimentation, sorte de mise en abyme d'une pièce de théâtre où des comédiens répètent un rôle tout en batifolant dans un vaudeville un peu désuet et très conservateur. ici les décors sont des rideaux peints, la plupart des situations décrites par les dialogues sont hors-champs et l'aspect général oscille entre le théâtre, le dessin (qui introduit les lieux) et la vidéo (notamment quand les visages sont incrustés dans un fond d'écran zébré). Quelque chose entre son bien plus intéressant Smoking/No Smoking et une bande dessinée verbeuse. C'est parfaitement cadré. La mise en scène respecte une grammaire sans fautes. C'est tout aussi immobile (le mouvement de caméra est réduit à son stricte minimum et les personnages sont souvent figés). C'est daté, dépassé malgré un formalisme qui se veut moderne, et étouffant.

Cette "fantaisie" aura coûté 6 millions d'euros : un budget correct pour un film français, sachant que les récents films du cinéaste n'ont jamais été rentable. Comme le dit Azéma, "il fait un cinéma particulier, très ambitieux". Pourquoi oublier d'invoquer l'âge du capitaine, et sa santé fragile, qui est une donnée non négligeable quand des financiers s'engagent sur un film? Mais peu importe. Resnais est un grand réalisateur, c'est indéniable. Il veut tourner, c'est honorable.

Réclamations de mauvais goût

Que Resnais soit en situation précaire personnellement, on peut s'en désoler. Que son cinéma ne soit pas "mainstream", on ne peut que s'en féliciter. Libre à chacun d'aimer ou pas. La critique est partagée, certains adorent, d'autres détestent. Certains riaient, d'autres dormaient.
Mais qu'on exige un statut particulier pour un réalisateur (au détriment, forcément d'autres talents, d'autres styles) ou qu'on vienne se plaindre publiquement de problèmes d'argent devant la presse internationale alors que le cinéma français est considéré comme  privilégié (il suffit de voir l'état du cinéma espagnol, anglais ou italien), c'est un peu grossier. Voire de mauvais goût.
Car après tout, parce que c'est Resnais il a un traitement de faveur : la compétition à Cannes ou à Berlin, des têtes d'affiche, une médiatisation disproportionnée par rapport à ce genre de films, qui, répétons-le, participe activement à la diversification du cinéma. Godard ou Oliveira, pour ne citer que deux vétérans respectables et respectés, ou encore Greenaway et ses expériences esthétiques, sans oublier les nombreux anciens grands cinéastes au chômage technique ou reconvertis sur le petit écran, tous ces grands noms n'ont pas eut le droit forcément à tous ces honneurs, cette liberté, cette chance pour chacun de leurs derniers films.

Alors pourquoi Resnais et pas un autre? Paradoxe suprême de l'absurdité du raisonnement du producteur : rJean-Louis Livi a annoncé que, malgré tout cela, ils préparaient ensemble "son prochain" film.

Un thriller norvégien conquiert la Berlinale

Posté par vincy, le 11 février 2014

in order of disappearance

In Order of Disappearance, présenté lundi en compétition à Berlin, a conquis la presse et les professionnels. C'est mérité tant le thriller à la fois brutal et burlesque de Hans Petter Moland (dont c'est la troisième sélection à la Berlinale) manie avec savoir-faire une série de meurtres, une société déglinguée et le parcours d'un citoyen idéal qui se dérègle après la mort de son fils.

On pense évidemment à Fargo des frères Coen. Mais il y a aussi cet humour absurde typique qu'on retrouve chez Bent Hamer. Le casting réunit Stellan Skarsgard, l'acteur fétiche du cinéaste, et Bruno Ganz, entre autres. Une quinzaine de personnages principaux et secondaires se croisent dans ce jeu de massacre à la Agatha Christie. La mise en scène est brillante, mêlant habilement des séquences d'atmosphère proches du polar épuré, des scènes violentes soudaines et des dialogues ou des plans cocasses. Un divertissement jouissif.

Pas étonnant que les distributeurs se l'arrachent : en France, Chrysalis Films le diffusera dans les salles. Il a été acheté dans presque tous les pays européens. D'autant que le cinéaste n'est pas un inconnu. Ancien Grand prix du meilleur court métrage à Clermont-Ferrand, Hans Petter Moland, 59 ans, a écumé les festivals et gagné plusieurs prix tout au long de sa carrière, débutée il y a 20 ans.

Le titre du film fait un pied de nez aux génériques qui indiquent la distribution des rôles "par ordre d'apparition". Ici, pas de générique, mais des morts, "par ordre de disparition."

Nymphomaniac à la Berlinale : du buzz viral au flop dans les salles

Posté par vincy, le 8 février 2014

Lars Von Trier. Haine et passion. Ce coup-ci, le rejet l'a emporté. On l'avait quitté alors qu'il était chassé du festival de Cannes pour avoir dérapé lors de la conférence de presse de Melancholia (lire notre actualité du 18 mai 2011). Il s'était excusé mais avait été désigné persona non grata. Von Trier et Cannes, ce fut une longue et belle histoire, un parcours sans faute : 9 de ses films ont été en compétition entre 1984 et 2011. Il a obtenu une Palme d'or, un Grand prix du jury, un prix du Jury.

Aussitôt après ce Festival 2011, le cinéaste danois avait lancé son nouveau projet, Nymphomaniac. Il lui fallait rebondir, ne pas sombrer dans la dépression. Il écrit rapidement un synopsis. Trop rapidement sans doute. L'esprit est embrouillé par cette éviction du Festival de Cannes, par ses obsessions, par ses névroses. Mais il se lance dans l'exploration du sexe féminin.

Cartes postales

Durant deux ans, il alimentera lui-même le buzz, avec une campagne virale maligne : dévoilant par petites touches un film qu'on devine provocateur (scènes pornographiques, casting de stars, le sexe comme sujet). Au fil des mois, on apprend que le projet sera divisé en deux films, on découvre des photos où la nudité et l'érotisme ne font aucun doute, on nous révèle un poster digne d'une photographie de magazine de mode... Ca clique, ça like, ça retweete, ça se propage (lire nos actualités sur le film).

Nymphomaniac change alors plusieurs fois de dates de sortie. Finalement, le réalisateur choisit une avant-première dans son pays plutôt que d'attendre un grand festival pour accompagner la sortie. Sans doute persuadé que sur son seul nom et avec la dose de marketing insufflée depuis plus de deux ans, la curiosité l'emportera. La censure ne lui fait pas peur. En France, ça n'empêche pas le premier volet d'être interdit aux moins de 12 ans et le second aux moins de 16 ans (depuis il a changé de classification, suite à une décision de justice, il est désormais interdits aux moins de 18 ans, NDLR).  Ces interdictions suggèrent un aspect sulfureux, forcément vendeur donc, à un film pourtant très "frigide", dont les propos sans queue ni tête déroutent la critique habituellement très aimable avec lui.

Boomerang

Car, les critiques sont mitigées après la projection unique du premier épisode. Elles deviennent mauvaises, voire en colère, avec le second volume. Von Trier, traditionnellement protégé avec le Festival de Cannes, est à nu. Aucun grand média ne décide de mettre son nouveau film à la une ou en ouverture d'un cahier cinéma. L'indifférence est palpable.

Qui a pu croire qu'un cinéaste aussi singulier pouvait s'épargner la fastidieuse aide d'un grand festival? Surtout, et ça n'aide pas, le réalisateur a approuvé l'idée qu'on diffuse dans les salles une version coupée, censurée, pas trop choquante du premier volume. De quoi décevoir les attentes et repousser les curieux pornophiles. On s'attendait à une orgie, on a le droit à une analyse sur un divan, ponctuée de fantasmes clichés. Sans doute, tout cela a-t-il été écrit trop vite. Ou les médocs que le réalisateur avalent commencent à faire leur effet. Mais le résultat est clair : tout est brouillon.

nymphomaniacMoins bien qu'Antechrist

Pas étonnant dans ce cas que le premier film n'ait séduit que 130 000 spectateurs en France, après un démarrage moyen (49 000 entrées en 5 jours dans 109 salles). Le second a péniblement séduit 26 000 spectateurs en 5 jours. Il faut dire qu'entre l'échec du premier film, sorti il y a un mois, et l'interdiction aux moins de 16 ans du second, le distributeur a réduit la voilure : 72 copies uniquement.

On est donc très loin de Melancholia (410 000 entrées) et même d'Antechrist (150 000 entrées malgré son interdiction aux moins de 16 ans). Certes le film fait mieux que Manderlay (à peine 40 000 spectateurs). Mais avec autant de bruit, Nymphomaniac aurait pu espérer séduire davantage de spectateurs, dans un contexte où la fréquentation en janvier 2014 est repartie à la hausse.

4h30 pour un orgasme qui n'aura pas lieu

La version non censurée du premier volume va être projetée ce dimanche 9 février, hors-compétition, au Festival de Berlin. 145 minutes au lieu de 110. Les 35 minutes supplémentaires feront-elles la différence? Doit-on s'attendre à découvrir une version plus longue que les 124 minutes du volume 2 au prochain festival de Cannes?

Reste que ça ne comblera pas les pertes financières du studio Zentropa. D'autant que Nymphomaniac n'a pas été vendu partout dans le monde. Ironiquement, le 64e Festival de Berlin a invité Louise Vesth, la productrice de Von Trier, a discuter sur la difficulté de vendre des films qui ne sont pas accessibles au plus grand nombre de spectateurs. Cette discussion intitulée "How To Sell Uneasy Films?" aura lieu mercredi matin.

Berlin 2014 : hommages à Philip Seymour Hoffman et Maximilian Schell

Posté par vincy, le 6 février 2014

Il était logique que la 64e Berlinale, qui s'ouvre aujourd'hui, rendent hommage aux deux grands comédiens disparu la week-end dernier : l'américain Philip Seymour Hoffmann et l'autrichien Maximilian Schell.

Pour Philip Seymour Hoffman, le Festival projettera le film Truman Capote mardi 11 février, qui était en compétition à Berlin en 2006. Plusieurs de ses films avaient été projetés dans l'histoire récente de la Berlinale : Owning Mahowny, La 25e heure, Le talentueux Monsieur Ripley et Magnolia, qui emporta l'Ours d'or en 2000. Truman Capote de Bennett Miller avait valu à l'acteur le Golden Globe et l'Oscar du meilleur acteur.

Deux jours avant, le dimanche 9 février, c'est la mémoire de Maximilian Schell qui sera honoré avec la projection du documentaire qu'il consacra à sa soeur l'actrice Maria Schell, Meine Schwester Maria. Maximilian Schell, qui fut oscarisé pour son rôle dans Jugement à Nuremberg, avait été deux fois en compétition au Festival de Berlin : en tant que réalisateur avec son documentaire Marlene et en tant qu'acteur avec le film Left Luggage.

Berlin 2014 : American Bluff, Dans la cour et Diplomatie dans les séances spéciales

Posté par vincy, le 6 février 2014

The Turning

Les séances spéciales de la Berlinale alternent, comme tous les ans, avant-premières prestigieuses dans le but de faire venir des stars sur le tapis rouge, et documentaires. La moitié des films retenus sont des avant-premières mondiales.

Etrangement, peu de grands films hollywoodiens : Berlin se détourne de plus en plus des films américains. Auparavant, le festival bénéficiait du calendrier des Oscars, qui sont décernés deux semaines après le Festival. Dorénavant, la plupart des films oscarisables sont déjà sortis en Europe. Et les blockbusters du printemps ne sont pas montrables avant mars. Dans ce contexte, la Berlinale ne peut compter que sur quelques noms ou titres attendus, souvent réservés à la compétition.

Chaumeil, Salvadori, Schlöndorff... le cinéma français viendra en force. Mais pas seulement. Un ex-James Bond, des Oscarisables de l'année, une icône européenne primée à Berlin, un Seigneur de Tolkien, et un best-seller mondial seront conviés ... L'événement risque cependant d'être australien : un film à sketches réalisé par 18 réalisateurs qui ont adapté d'un recueil de nouvelles de Tim Winton, The Tunring (photo), avec, entre autres, Cate Blanchett.

- A Long Way Down de Pascal Chaumeil, avec Pierce Brosnan, Toni Collette, Aaron Paul, Imogen Poots
- American Bluff de David O. Russell, avec Christian Bale, Bradley Cooper, Jeremy Renner, Amy Adams, Jennifer Lawrence
- Cesar Chavez, de Diego Luna, avec Michael Peña, America Ferrera, Rosario Dawson, John Malkovich
- Dans la cour (In the Courtyard), de Pierre Salvadori, avec Catherine Deneuve, Gustave Kervern
- Hundraåringen som klev ut genom fönstret och försvann (Le vieil homme qui ne voulait pas fêter son anniversaire), de Felix Herngren, avec Robert Gustafsson, Iwar Wiklander, Mia Skäringer, Alan Ford, David Wiberg
- The Turning , de Marieka Walsh, Warwick Thornton,  Jub Clerc, Robert Connolly, Anthony Lucas, Rhys Graham, Ashlee Page, Tony Ayres, Claire McCarthy, Stephen Page, Shaun Gladwell, Mia Wasikowska, Simon Stone, David Wenham, Jonathan auf der Heide, Justin Kurzel, Yaron Lifschitz, Ian Meadows, avec Cate Blanchett, Rose Byrne, Miranda Otto, Richard Roxburgh, Hugo Weaving
- Das finstere Tal (The Dark Valley) d'Andreas Prochaska , avec Sam Riley, Tobias Moretti, Paula Beer, Thomas Schubert, Carmen Gratl
- Diplomatie (Diplomacy), de Volker Schlöndorff , avec André Dussollier, Niels Arestrup, Robert Stadlober, Burghart Klaussner
- The Two Faces of January, d'Hossein Amini, avec Viggo Mortensen, Kirsten Dunst, Oscar Isaac
-En du elsker (Someone You Love), de Pernille Fischer Christensen, avec Mikael Persbrandt, Trine Dyrholm, Birgitte Hjort Sørensen, Sofus Rønnov, Eve Best
- Afternoon of a Faun: Tanaquil Le Clercq , de Nancy Buirski
- Baal (1969), de Volker Schlöndorff, avec Rainer Werner Fassbinder, Sigi Graue, Margarethe von Trotta
- Kathedralen der Kultur 3D, de Wim Wenders, Michael Glawogger, Michael Madsen, Robert Redford, Margreth Olin, Karim Aïnouz
- Night Will Fall, d'André Singer
- The Galapagos Affair: Satan Came to Eden de Dayna Goldfine et Dan Geller
- The Unknown Known, d'Errol Morris
- Watermark , de Jennifer Baichwal
- We Come As Friends , d'Hubert Sauper
- Untitled New York Review Of Books de Martin Scorsese et David Tedeschi

Berlin 2014 : Tsai Ming-liang, Jalil Lespert, Michel Gondry en sélection Panorama

Posté par vincy, le 6 février 2014

poster 64e festival de berlin 2014La sélection Panorama à Berlin c'est un peu l'équivalent d'Un certain regard à Cannes. Moins de stars, et même cette année très très peu, moins de cinéastes connus - Fruit Chan, Michel Gondry, Tsai Ming-liang, Robert Lepage : autant d'exceptions à la règle. Panorama est une sélection où l'on découvre autant que l'on peut se laisser séduire par la diversité. De l'Afrique à l'Amérique latine, la sélection est bien mondiale. Mais cette année, elle a, comme la compétition, un fort accent asiatique avec 14 films!

- Stereo - Allemagne - Maximilian Erlenwein
- Über-Ich und Du (Superegos) - Allemagne - Benjamin Heisenberg
- Risse im Beton (Cracks in Concrete) - Autriche - Umut Dag
- Fieber (Fever) – Autriche - Elfi Mikesch
- O Homem das Multidões (The Man of the Crowd) - Brésil - Marcelo Gomes, Cao Guimarães
- Hoje Eu Quero Voltar Sozinho (The Way He Looks) - Brésil - Daniel Ribeiro
- Triptyque (Triptych) - Canada - Robert Lepage, Pedro Pires
- YE (The Night) – Chine - Hao Zhou
- Night Flight – Corée du Sud - LeeSong Hee-il
- Difret - Ethopie - Zeresenay Berhane Mehari
- Arrête ou je continue (If You Don't, I Will) - France - Sophie Fillières
- Is the Man Who Is Tall Happy? - France - Michel Gondry
- Yves Saint Laurent - France - Jalil Lespert
- Patardzlebi (Brides) – Géorgie - Tinatin Kajrishvili
- Na kathese ke na kitas (Standing Aside, Watching) - Grèce - Yorgos Servetas
- The Midnight After – Hong Kong - Fruit Chan
- Mo Jing (That Demon Within) – Hong Kong - Dante Lam
- Viharsarok (Land of Storms) - Hongrie - Adam Császi
- Highway - Inde - Imtiaz Ali
- Papilio Buddha - Inde - Jayan Cherian
- Asabani Nistam! (I'm Not Angry!) - Iran - Reza Dormishian
- Calvary - Irlande - John Michael McDonagh
- In Grazia di Dio - Italie - Edoardo Winspeare
- Ieji (Homeland) - Japon - Nao Kubota
- Güeros - Mexique - Alonso Ruízpalacios
- Blind – Norvège - Eskil Vogt
- Unfriend - Philippines - Joselito Altarejos
- Quick Change - Philippines - Eduardo Roy Jr.
- Xi You (Journey to the West) - Taiwan - Tsai Ming-liang
- Bai Mi Zha Dan Ke (The Rice Bomber) - Taiwan - Cho Li
- Bing Du (Ice Poison) - Taiwan - Midi Z
- Kuzu (The Lamb) - Turquie - Kutlug Ataman
- The Better Angels - USA - A. J Edwards
- Test - USA - Chris Mason Johnson
- Things People Do - USA - Saar Klein
- Love Is Strange - USA - Ira Sachs
- Nuoc (2030) - Vietnam - Nguyen-Vo Nghiem-Minh