Berlin 2013 : YSL contre Yves Saint Laurent

Posté par vincy, le 10 février 2013

Berlin a lancé la guerre entre les deux projets. Les couvertures des magazines professionnels annoncent la couleur avec, au choix, le film de Bertrand Bonello, Saint-Laurent, et celui de Jalil Lespert, Yves Saint-Laurent.

Le film de Bonello (voir actualité du 16 mai 2012) affiche d’ores et déjà un casting de stars : Gaspard Ulliel dans le rôle de Saint-Laurent, Jeremie Rénier dans celui de Pierre Berger et Léa Seydoux dans celui de Loulou de la Falaise. Olga Kurylenko est également en négociations.

Le projet de Lespert, porté par SND (filiale du groupe M6), a l’imprimatur de Pierre Bergé, le compagnon du styliste. Les droits du film se sont déjà vendus dans toute l’Europe. Le scénario a été écrit par Marie-Pierre Huster et le cinéaste ont apparemment fait la différence auprès des acheteurs. Le casting était forcément moins vendeur que le projet rival avec Pierre Niney dans le rôle d’YSL (la ressemblance est étonnante), Guillaume Gallienne, Moritz Bleibtreu et Charlotte Le bon. Le film coûtera 12 millions d’euros.
Tout cela rappelle la bataille des deux films sur Coco Chanel.

La production en France en 2012 : autant de films, moins d’investissements et davantage de délocalisations

Posté par vincy, le 4 février 2013

Selon les premiers chiffres du CNC, le nombre de films d’initiative française est stable en 2012, même si les montants investis diminuent. 209 films d’initiative française ont été agréés, contre 207 films l’année précédente. En revanche, les investissements consentis pour la production de ces films passent de 1,13 milliard d’euros en 2011 à 1,07 milliard d’euros en 2012 (-63 Millions €, soit -5,5 %).

La production de films agréés (films d’initiative française ou films coproduits avec des partenaires étrangers) s’établit à 279 films, soit une croissance de 7 films par rapport à l’année 2011. 1,34 milliard d’euros sont investis dans la production de films agrées en 2012, soit 47 M€ de moins que l’année précédente (-3,4 %).

Le nombre de films intégralement français passent de 152 en 2011 à 150 en 2012. En 2012, le devis moyen des films d’initiative française recule, il en se situant à 5,10 Millions €, contre 5,45 Million € en 2011 (-6,5 %). Le devis médian des films d’initiative française est aussi en baisse à 3,22 Millions € en 2012, contre 3,73 Millions € en 2011 (-13,8 %).

Ce sont les films à petits budgets qui progressent le plus (58 films à moins de 1 Million €, contre 47 films en 2011 et 40 films en 2010). De même 71 films présentent un devis compris entre 1 Million € et 4 Millions € en 2012, contre 70 en 2011 et 65 en 2010.

Cela n'empêche pas les gros budgets d'être plus nombreux également : 55 films d’initiative française affichent un devis supérieur à 7 Millions € en 2012, contre 52 en 2011 et en 2010.

Finalement ce sont les "films du milieu", entre 4 Millions € et 7 Millions €, qui baissent dangereusement : 25 films d’initiative française sont agréés en 2012 (contre 38 en 2011 et 46 en 2010).

Le nombre de jours de tournages chute dangereusement : en 2012 on parvient au total de 6 004 jours de tournage, soit 875 jours de moins (-12,7 %) que les fictions agréées en 2011. Cette baisse affecte notamment le nombre de jours de tournage en France, qui passe de 5 002 en 2011 à 4 243 en 2012 (-15,2 %).

Ainsi, les films à majorité étrangère atteignent un niveau historique avec 70 films (contre 65 en 2011) et des investissements mobilisés qui augmentent de 16 Millions € (+6,1 %), passant de 261 Millions € en 2011 à 277 Millions € en 2012.

Une explosion des délocalisations selon la Ficam

L’Observatoire « Métiers et Marchés » de la Ficam , qui ne couvre pas le même périmètre que le CNC, constate aussi la stagnation du nombre de films de fiction et une légère baisse du nombre de semaines de tournage (-3%), hors documentaire et animation. Pour la Ficam,  les films de plus de 10 M€ sont en hausse de 30%  tandis que "les films du milieu" (entre 4 et 7 M€) sont en baisse de 22%

La baisse du nombre de semaines de tournage est aussi en baisse de 3%. La Fiam précise que le nombre de semaines de tournage à l’étranger (+32%) suit une évolution opposée à la localisation des tournages en France (-13%). "Cette évolution inquiète les Industries techniques, d’autant plus que les films à gros budgets sont beaucoup plus sujets à la délocalisation" explique le communiqué. Ainsi elle constate que le taux de délocalisation des FIF  est de 31% (23% en 2011) en 2012 et concerne même 54% pour les films à plus de 10 M € soit un manque à gagner pour les Industries Techniques de 21,6 Millions €.

Christopher Nolan n’est pas encore propulsé dans Interstellar

Posté par vincy, le 21 janvier 2013

Interstellar, prochain projet de Christopher Nolan? Rien n'est encore sûr.

A l'origine, Steven Spielberg, qui pourrait rester coproducteur du film, a abandonné le projet en 2007, écrit par par Jonathan Nolan, le frère de Christopher. Depuis Jonathan a revu sa copie, mais il est toujours l'auteur du script.

Depuis le début de l'année, Christopher Nolan est en négociations pour reprendre le flambeau derrière la caméra. Le film est à la (dé)mesure de son ambition : voyage dans le temps, science-fiction, différentes dimensions... le tout fondé sur les théories scientifiques de Kip Thorne (voir son profil sur Wikipédia).

Cependant, il semble, selon The Hollywood Reporter, que les négociations s'avèrent plus complexes que prévues. Le projet est entre les mains de la Paramount, qui ne peut pas supporter le budget de ce projet en solo. L'arrivée de Nolan, sans doute bénie par les patrons de la maison, permettrait de partager les coûts avec la Warner Bros., qui a un "deal" avec la société de production du réalisateur d'Inception, Syncopy.

Depuis The Dark Knight Rises, Nolan n'a toujours pas de film en préparation, hormis ses productions Man of Steel (cette année) et Transcendence (l'an prochain) et l'hypothèse d'un Justice League en 2015.

Warner Bros rassemble des talents dans l’animation : 3 films déjà prévus d’ici 2016.

Posté par vincy, le 7 janvier 2013

Warner Bros se lance à son tour dans une vaste offensive du côté de l’animation. Le studio historique de Bugs Bunny, Titi et Grosminet, Bip Bip et le coyote et autres Looney Tunes a décidé de ne pas laisser ce marché juteux entre les mains de ses concurrents. La Fox a repris les droits de distribution de DreamWorks. Disney, allié à Pixar, reste le Maître du genre. Sony réussit à engranger des recettes malgré un « line up » assez « light ». Universal cartonne assez bien. Et Paramount, privé de DreamWorks, se prépare à nourrir les écrans avec ses propres productions.

Warner Bros a donc créé un consortium pour imaginer une série de films d’animation « ambitieux et variés, selon les termes de Jeff Robinov, président du groupe.

L’objectif est de sortir un film « haut de gamme » par an sous le label Warner Bros Pictures. Le consortium rassemble John Requa et Glenn Ficarra (Comme chiens et chats), Nicholas Stoller (Les Muppets, le retour), Phil Lord et Chris Miller (Tempête de boulettes géantes) et Jared Stern (M. Popper et ses pingouins). Sans contrat d’exclusivité, ils pourront travailler individuellement et collectivement.

L’idée est bien de perpétuer l’héritage patrimonial de la Warner. Paradoxalement, cependant, c’est un film issu d’un univers très étranger à la Warner, qui sera le premier à sortir sur les écrans. Lego, de Phil Lord et Chris Miller, portera à l’écran les célèbres jouets de construction. Will Ferrell, Liam Neeson, Morgan Freeman, Elizabeth Banks et Chris Pratt prêteront leur voix aux personnages. Le film sera sur les écrans le 7 février 2014.

Le studio a déjà annoncé quelques projets en développement : Storks, de Nicholas Stoller, sera réalisé par Doug Sweetland (Oscarisé pour son court métrage Presto) ; Smallfoot, de John Requa et Glenn Ficarra s’inspire d’une idée du créateur de Moi, moche et méchant, Sergio Pablos. Ils devraient sortir respectivement en 2015 et 2016.

2012 : Et la Chine devînt le deuxième marché mondial du cinéma…

Posté par vincy, le 5 janvier 2013

Petit séisme dans la planète cinéma. le Japon n'est plus le marché international (comprendre hors USA) le plus important. En 2012, il a été dépassé par la Chine, qui continue sa progression avec un dynamisme à faire pâlir les pays occidentaux.

Avec 2,69 milliards de dollars de recettes, la Chine dépasse son voisin nippon de très loin (2,25 milliards de dollars) quand en 2011 c'était l'inverse (2,03 milliards pour la chine contre 2,27 milliards pour le Japon).

Dorénavant, la part de marché des films locaux est minoritaire dans l'Empire du milieu avec 48% des recettes. Cela s'explique par l'élargissement des quotas permettant de diffuser non plus 20 mais 34 films étrangers par an. Cependant, le film le plus vu reste chinois. Lost in Thailand, de Xu Zheng, a encaissé 160 millions de $. En 21 jours, 300 millions de personnes avaient vu le film , une comédie au budget relativement modeste, qui raconte les aventures en Thaïlande de deux hommes d'affaires rivaux et d'un crêpier simple d'esprit.

Painted Skin : The Resurrection et Chinese Zodiac 12 sont également dans le Top 10 annuel.

Côté films étrangers, c'est un film de 1997 qui domine le box office puisque la version 3D de Titanic a rapporté 150 millions de $. James Cameron continue de détenir le record du film ayant rapporté le plus d'argent : Avatar avait récolté 220 millions de $.

Au total ce sont 303 films qui sont sortis en Chine, dont 227 chinois et 76 films importés. Quatre cinquième des films locaux ont perdu de l'argent et très peu se sont exportés.

Les magasins Virgin s’apprêtent à baisser le rideau

Posté par vincy, le 4 janvier 2013

L'un des cinq gros distributeurs de produits culturels, Virgin, est en passe de mettre la clé sous la porte. Propriété de Butler Capital Partners, la chaîne, détenue à 20% par Lagardère, n'est plus en mesure de payer ses créanciers. Ce sont 26 magasins, 1000 employés qui sont ainsi menacés. Parmi eux, le navire amiral des Champs Elysées, véritable symbole de la plus belle avenue du monde. Sans ce "paquebot culturel", la chaîne était condamnée. Le Megastore représente 20% du chiffre d'affaire de Virgin Stores. Or, l'immeuble a été repris plus tôt en 2012 par un fonds qatari et le loyer, exhorbitant, poussait l'enseigne à partir, au profit, selon les dernières informations, du groupe automobile Volkswagen.

A ce coup de massue s'ajoutent des ventes de livres en baisse, un marché de la vidéo sinistré, sans oublier le déclin inexorable de la musique sous forme de produit matériel. En quatre ans les ventes de DVD ont baissé de 15%! Les pertes s'accumulent, les magasins ferment, les plans sociaux s'enchaînent... Le numérique aurait donc tué Virgin.

Lundi 7 janvier, devrait-être déclaré la cessation de paiement de la société, 25 ans après l'inauguration du magasin des Champs-Elysées, à l'époque le plus grand magasin culturel du monde. S'ensuivra certainement une procédure de redressement ou une liquidation judiciaire

L'entreprise avait réalisé un chiffre d'affaires de 286 millions d'euros en 2011 (contre 400 millions il y a quelques années). Mais la dette grossit. On l'estime entre 22 et 40 millions d'euros. Malgré l'arrivée d'une nouvelle équipe en 2012, rien n'y aura fait. Les loyers en centre-ville, où la chaîne est très présente, explosent : le site de téléchargement de la chaîne Virgin Mega ne suffit pas à compenser l'inflation des coûts. Que pèse Virgin face à Amazon, Apple, Google et même la Fnac? Pas grand chose...  Même la Fnac, d'ailleurs, affront de grosses difficultés, contrainte de se diversifier, de réduire les espaces de ventes de produits culturels.

Ainsi l'Empire Virgin se disloque. En 2008, c'était la branche britannique des magasins qui avait disparu.

Et la star hollywoodienne la plus rentable de l’année est…

Posté par vincy, le 26 décembre 2012

Natalie Portman dans Black Swan

Le magazine Forbes a réservé quelques surprises dans son classement des stars les plus "bankables". Natalie Portman domine ainsi la liste des acteurs et actrices les plus rentables pour un studio puisqu'elle a rapporté 42,7$ pour un dollar d'investissement grâce, notamment, au succès de Black Swan.
A l'inverse, l'acteur le plus surpayé, Eddie Murphy, ne rapporte que 2,3$ pour chaque dollar misé sur lui. Il surclasse une longue liste de stars dont les films ont rapporté moins de 7 dollars par dollar investit, tous ayant plus de 40 ans, et la plupart ayant commencé leur carrière dans la comédie. Parmi ces losers, notons la présence de quatre oscarisés.

Reste que Portman est une exception. L'actrice oscarisée n'est ni à l'affiche d'un blockbuster ou ni la vedette d'une franchise. C'est avec un film indépendant, à petit budget, qu'elle a pu briller.

Et le suivant est aussi une femme. Hollywood, souvent accusé de ne pas valoriser ses comédiennes en leur donnant peu de premiers rôles, devrait méditer sur son modèle économique. Derrière Portman, Kristen Stewart, star de Twilight mais aussi de Blanche Neige et le chasseur, a rapporté 40,6$ pour un dollar d'investi.

Place aux jeunes

En revanche, le classement montre qu'il ne fait pas bon d'avoir plus de 35 ans... 5 jeunes dominent le classement du magazine. Hormis Portman, aucun n'a commencé sa carrière avant les années 2000. Portman championne cette année, Stewart l'an dernier et Shia LaBeouf en 2009 et 2010 : le trio de tête de 2012 montre à quel point la rentabilité de ces acteurs est constante.

La rentabilité bénéficie évidemment à des acteurs dont les revenus sont souvent plus faibles que ceux des grosses stars (Cruise, Diaz, Pitt, Jolie ...) même si le salaire n'est pas le critère : la méthodologie est simple : on prend les recettes des trois derniers films, sortis sur plus de 2000 écrans aux USA, d'un comédien sur les trois dernières années, et on calcule le ratio entre le budget du film et les recettes au box office.

Amy Adams, actrice nommée aux Oscars, plutôt sélective dans ses choix, a profité du succès des Muppets. Kevin James, comédien star de la TV, n'a pas besoin de gros hits internationaux pour que ses pitreries rapportent sur le grand écran. Bradley Cooper (Very Bad Trip et sa suite) et Dwayne Johnson (Voyage au centre de la terre 2) sont les premiers rôles de films aux budgets moyens...

Un classement imparfait

Cependant le classement de Forbes est assez critiquable, même s'il reste une indication intéressante. D'une part, Hollywood ne compte plus sur les seules recettes nord-américaines pour faire sa liste de stars "bankables" : les recettes internationales comptent souvent plus (certains films rapportant même 70% de leurs revenus à l'extérieur des USA). De même, il faudrait comptabiliser les recettes vidéo et vidéo à la demande. D'autre part, il faudrait prendre en compte le pourcentage sur les recettes octroyé à ces mêmes stars (souvent pour compenser des cachets plus faibles qui permettent de plafonner le budget de production) puisque c'est autant de profits en moins pour le studio.

Enfin, rappelons que rentabilité et qualité ne sont pas forcément liés. Ce n'est pas le dollar qu'une star rapporte qui fera venir un spectateur dans une salle. Et heureusement...

Les 10 stars les plus rentables :

1. Natalie Portman
2. Kristen Stewart
3. Shia LaBeouf
4. Robert Pattinson
5. Daniel Radcliffe
6. Taylor Lautner
7. Bradley Cooper
8. Dwayne Johnson
9. Amy Adams
10. Kevin James

Les 10 stars les moins rentables :

1. Eddie Murphy
2. Katherine Heigl
3. Reese Witherspoon
4. Sandra Bullock
5. Jack Black
6. Nicolas Cage
7. Adam Sandler
8. Denzel Washington
9. Ben Stiller
10. Sarah Jessica Parker

Hollywood sur Garonne : la fin du rêve toulousain

Posté par vincy, le 4 décembre 2012

Aujourd'hui, l'Etat a rejeté le projet d'installation de vastes studios sur une ancienne base aérienne militaire près de Toulouse. Le dossier était présenté par un entrepreneur local Bruno Granja, avec le soutien (et le lobbying) des studios américains Raleigh (lire nos articles sur le sujet : Un studio hollywoodien veut s’installer près de Toulouse et Les Studios Raleigh mettent la pression sur l’Etat français pour leur projet toulousain).

La raison invoquée est que le dossier ne répondait pas aux critères du cahier des charges de l'appel d'offres lancé par l'Etat. Cet appel d'offre visait à reconvertir les 25 hectares de la base de Francazal.

L'appel d'offres était divisé en deux lots. Quatre réponses ont été examinées, toutes ont été refusées.

Concernant le lot Sud, qui concernait la proposition "cinématographique", la préfecture de Haute-Garonne a précisé son refus :
"- L’offre de prix est notablement inférieure à l’estimation domaniale,
- Les modalités de paiement proposées ne correspondent pas au cahier des charges,
- Le candidat subordonne son offre à la réalisation de certaines conditions suspensives qui n’étaient pas prévues au cahier des charges.

Par ailleurs, la structure qui se porte acquéreur n’a pas la taille financière compatible avec l’ampleur du projet, et aucun engagement ferme de partenariat n’est apporté."

Les studios, selon le dossier, pouvaient créer 5 000 emplois directs, avec le soutien du premier exploitant américain, Raleigh (dont les structures accueillent les tournages des deux suites d'Avatar).

La préfecture a donc écouté l'avis des sceptiques et les contestataires : il est vrai qu'avec l'ouverture de la Cité du cinéma près de Paris, le développement de studios à Lyon, Marseille, en plus de ceux existants dans le Grand Paris ou près de Nice, le marché semblait déjà un peu saturé. Au niveau européen, la concurrence est encore plus rude, notamment avec les installations britanniques ou celles en Europe centrale. Ceux de Valence en Espagne sont en faillite, et les célèbres studios de Cinecitta à Rome sont en péril.

Un nouvel appel d'offre sera lancé pour déterminer ce que deviendra cette base aéronautique.

Le Louxor sera exploité par trois professionnels du cinéma

Posté par vincy, le 26 novembre 2012

le louxor cinéma parisCarole Scotta, Martin Bidou et Emmanuel Papillon ont été choisis par la Ville de Paris pour exploiter le cinéma Louxor - Palais du cinéma, dont la réouverture est prévue au printemps 2013. Scotta est productrice et présidente de Haut et Court (qui est également distributeur). Sa société est propriétaire du Nouvel Odéon depuis 2009, exploité par Bidou qui a également en charge le cinéma mono-écran le Max Linder et le Vincennes. Papillon est directeur du département Distribution-Exploitation à La Fémis.

Ils exploiteront le Louxor à travers la société Cinelouxor. Il faut encore que cette proposition de la Ville de Paris soit examinée et votée par le Conseil de Paris le 11 décembre prochain. L'appel à candidatures avait été lancée en septembre 2011 pour exploiter ce lieu doté de trois salles de cinémas (respectivement 342, 140 et 74 places) dans le quartier de Barbès à Paris. La Ville espère une fréquentation de 100 000 à 150 000 spectateurs. Le Louxor est situé à deux stations de métro du MK2 Quai de Seine et 4 stations du Pathé Wepler. L'implication des habitants du quartier sera donc primordiale.

30 ans après sa fermeture, le cinéma va renaître dans un quartier en pleine revitalisation culturelle. Outre le Centre musical Barbara inauguré en 2008, la Goutte d'or accueillera en 2014 les nouveaux bâtiments de l'Institut des Cultures d'Islam.

Le Louxor a ouvert en 1921. 60 ans plus tard, sa façade et ses toitures ont été classées par les Monuments Historiques. Après 62 ans de projections cinématographiques, en 1983, le projecteur s'est arrêté et le lieu est devenu une boîte de nuit, d'abord antillaise puis gay. En 1987, le bâtiment ferme et sera abandonné durant 16 ans : en 2003 la Mairie de Paris l'acquiert. En 2010, sous la direction de l'architecte Philippe Pumain, le chantier du nouveau Louxor est lancé.

30 ans après sa disparition, Jacques Tati entre au panthéon de Studiocanal

Posté par vincy, le 4 novembre 2012

Depuis le 12 juillet, Studiocanal et la société Les films de Mon Oncle (détenue par Macha Makeieff et Jérôme Deschamps) ont signé un accord permettant au distributeur d'exploiter mondialement les films de Jacques Tati.

Disparu le 4 novembre 1982, le producteur, réalisateur et acteur français, nommé à l'Oscar du meilleur scénario et prix Louis-Delluc pour Les vacances de Monsieur Hulot, primé par le jury cannois pour Mon Oncle, récompensé pour son scénario de Jour de fête à Venise et césarisé d'honneur en 1977, est resté l'une des figures de proue du patrimoine cinématographique français. Son génie créatif est d'ailleurs régulièrement exposé dans les Musées.

L'accord avec Studiocanal est composé en trois axes.
- exploitation dans le monde des films de Tati par StudioCanal
- Mandat d'exploitation en France et dans les festivals par Les films de Mon Oncle
- Restauration des 6 longs métrages et des 6 courts métrages du cinéaste. Jusque là, la restauration était effectuée par Technicolor et la Fondation Gan. Seuls trois films avaient été restaurés : Play Time, Mon Oncle et Hulot.

Le catalogue des Films de Mon Oncle rejoint ainsi les 5 000 titres de Studiocanal.

A noter dans vos agendas, que la Galerie Domeau & Pérès (à La Garenne Colombes) organise une exposition "Bonjour Monsieur Hulot" du 23 octobre au 1er décembre, et que la Galerie Petits Papiers (à Paris), jusqu'au 10 novembre, revisite l'oeuvre du personnage le plus célèbre du cinéaste avec "M. Hulot s'expose".