Cannes 2016: toute la sélection de Cannes Classics

Posté par MpM, le 20 avril 2016

Bertrand Tavernier, William Friedkin, Cannes 1966, les 70 ans de la Fipresci, les documentaristes Wiseman & Depardon, l’Europe de l’Est , des grands films populaires, du cinéma de genre, de la science-fiction, de la comédie, de l’animation, de l’horreur gothique, du western et enfin des documentaires sur le cinéma: Cannes Classics 2016 révèle son menu patrimonial.

La plupart des films présentés sortiront en salles et en DVD/Blu-ray, et tout ou partie du programme Cannes Classics sera repris au cinéma Les Fauvettes (Paris), au festival Cinema Rittrovato (Bologne), à l’Institut Lumière (Lyon).

Evénements
Voyage à travers le cinéma français de Bertrand Tavernier
Sorcerer de William Friedkin (dans le cadre de sa Leçon de cinéma)
Signore & signori (Ces messieurs dames ou Belles dames, vilains messieurs) de Pietro Germi
Un Homme et une femme de Claude Lelouch
Faits divers de Raymond Depardon (dans le cadre de l'hommage croisé à Depardon et Wiseman)
Hospital de Frederick Wiseman (Prix Consécration de France Culture 2016 à Cannes)
Farrebique de Georges Rouquier (pour célébrer les 70 ans de la FIPRESCI)

Documentaires sur le cinéma
The Cinema Travelers de Shirley Abraham et Amit Madheshiya (Inde).
The Family Whistle de Michele Russo (Italie)
Cinema Novo de Eryk Rocha (Brésil)
Midnight Returns: The Story of Billy Hayes and Turkey de Sally Sussman (Etats-Unis)
Bright Lights: Starring Carrie Fischer and Debbie Reynolds de Alexis Bloom et Fisher Stevens (Etats-Unis)
Gentleman Rissient de Benoît Jacquot, Pascal Mérigeau et Guy Seligmann (France).
Close encounters with Vilmos Zsigmond de Pierre Filmon (France)
Et La femme créa Hollywood de Clara et Julia Kuperberg (France)
Bernadette Lafont et Dieu créa la femme de Esther Hoffenberg (France)

Copies restaurées (par ordre chronologique)
Gueule d’amour de Jean Grémillon (1937, France)
Die letzte Chance (La Dernière chance) de Leopold Lindtberg (1945, Suisse)
Momotarô, Umi no shinpei (Momotaro, le divin soldat de la mer) de Mitsuyo Seo (1945, Japon)
Rendez-vous de juillet de Jacques Becker (1949, France)
Ugetsu monogatari (Les Contes de la lune vague après la pluie) de Kenji Mizoguchi (1953, Japon)
Santi-Vina de Thavi Na Bangchang (1954, Thaïlande)
Dolina Miru (La Vallée de la paix) de France Stiglic (1956, Slovénie)
Jago hua savera (Quand naîtra le jour) de Aaejay Kardar (1958, Pakistan)
One-Eyed Jacks (La Vengeance aux deux visages) de Marlon Brando (1961, Etats-Unis)
Pit and The Pendulum (La Chambre des tortures) de Roger Corman (1961, Etats-Unis)
Ikarie XB 1 de Jindrich Polak (1963, Tchéquie)
Dragées au poivre de Jacques Baratier (1963, France)
Masculin féminin de Jean-Luc Godard (1966, France)
Memorias del subdesarrollo (Mémoires du sous-développement) de Tomás Gutiérrez Alea (1968, Cuba)
Szerelem (Amour) de Karoly Makk (1971, Hongrie)
Solyaris (Solaris) de Andreï Tarkovski (1972, Russie)
Adieu Bonaparte de Youssef Chahine (1984, France/Egypte)
Le Décalogue 5 (Tu ne tueras point) et 6 (Tu ne seras pas luxurieux) de Krzysztof Kie?lowski (1989, Pologne)
Valmont de Milos Forman (1989, France)
Howards End (Retour à Howards End) de James Ivory (1992, Royaume-Uni/Japon) - en présence de James Ivory et de l'actrice Vanessa Redgrave.
Indochine de Régis Wargnier (1992, France)

Séances spéciales
Terrore nello spazio (La Planète des vampires) de Mario Bava (1965, Italie/Espagne)
Tiempo de morir de Arturo Ripstein (1966, Mexique)

Champs-Elysées Film Festival 2015 : this is Orson Welles

Posté par MpM, le 12 juin 2015

orson wellesA l'occasion du centenaire d'Orson Welles, le Champs-Elysées Film Festival proposait en séance spéciale le documentaire This is Orson Welles de Clara et Julia Kuperberg et coproduit par la chaîne TCM.

Le film, qui faisait partie de la dernière sélection Cannes Classics, se veut une plongée intime dans la carrière d'Orson Welles à travers les témoignages de ses proches et admirateurs dont Martin Scorsese et Peter Bogdanovitch, d'extraits de ses films et de morceaux d'une interview donnée par Welles lui-même.

Si les spécialistes de l'acteur et réalisateur n'apprendront probablement rien sur les déboires et déceptions qui ont jalonné sa carrière, le documentaire se révèle en revanche une excellente première approche pour ceux qui méconnaissent la vie et l'oeuvre de Welles.

De manière assez didactique, This is Orson Welles revient ainsi sur les moments forts de l'existence du "maître" (de ses débuts fracassants à la radio avec La guerre des mondes à son mariage avec Rita Hayworth), aborde chronologiquement la plupart de ses films et esquisse à grands traits son portrait.

Un portrait qui, sans surprise, laisse entrevoir un génie cinématographique incompris, novateur et à contre-courant, doté d'un formidable sens de l'humour et de l'auto-dérision. Presque une allégorie de l'artiste maudit, qui déclarait prophétiquement : "ils m'adoreront quand je serai mort".

Pris par le temps, le documentaire se contente alors parfois de lancer des pistes de lecture et de réflexion autour du "mystère" Orson Welles, laissant la charge au spectateur de les poursuivre par lui-même. Pour comprendre en quoi Citizen Kane a révolutionné la grammaire du cinéma, le mieux reste donc encore de revoir le film au plus vite.

Cannes 2015: le nouveau Prix du documentaire L’Œil d’Or pour Allende, Mi Abuelo Allende

Posté par vincy, le 23 mai 2015

Le nouveau prix créé par la Scam et destiné à récompenser les documentaires présentés dans toutes les sélections du Festival de Cannes, L'Œil d'Or, a été remis ce midi. Cette année le jury était présidé par Rithy Panh qui avait 14 films à voir (lire également notre article sur la création du prix).

L'Œil d'Or 2015 est décerné à Marcia Tambutti Allende pour son film Allende, Mi Abuelo Allende (Au-delà d'Allende, mon grand père), présenté à la Quinzaine des réalisateurs. La jeune cinéaste chilienne essaie de rompre le silence qui pèse depuis des décennies dans sa propre famille sur le personnage légendaire qu'était son grand-père. "Un travail délicat qui explore l’intimité d’une famille avec une grande pudeur" selon le communiqué de la Scam.

Le jury a aussi donné une mention spéciale à Stig Björkman pour Je suis Ingrid Bergman, projeté dans le cadre de Cannes Classics en sélection officielle. "Le jury a été ému par le montage de ce journal intime, construit à partir d’archives visuelles familiales et artistiques. Une femme qui a traversé une époque de cinéma inoubliable avec une liberté et une inspiration profonde réinventant un chemin personnel bien au-delà des frontières culturelles artistiques et familiales" explique le communiqué.

La Scam s'est également réjouit de voir l'importance accordé au film documentaire cette année: la séance de clôture de la Sélection officielle sera assurée par le film de Luc Jacquet, La Glace et le ciel, portrait du scientifique et explorateur Claude Lorius. Une Palme d'honneur est attribué à la réalisatrice Agnès Varda. L'Acid a sélectionné trois documentaires parmi ses longs métrages.

Cannes Classics 2015 : Rocco et ses frères de Luchino Visconti (1960)

Posté par vincy, le 17 mai 2015

Voici un grand classique du cinéma européen qui sera présenté ce soir au Festival de Cannes dans le cadre de Cannes Classics: Rocco et ses frères, en version longue inédite et restaurée. Luchino Visconti a imaginé l'histoire à la fin des années 50, alors que les Italiens du sud fuyaient vers le nord du pays pour trouver du travail, notamment en lisant Le Christ s'est arrêté à Eboli de Carlo Levi. Avec ce contexte très réaliste, le cinéaste, qui sera quelques années plus tard Palme d'or à Cannes pour Le Guépard, traverse les grands thèmes de sa filmographie - la passion, la famille, la jalousie, la sexualité, la loyauté, le péché, le pardon, les luttes de classe... - en réalisant un film noir, quasiment religieux, dont les contrastes sont accentués et même sublimés par le chef opérateur Giuseppe Rotunno.

Rocco et ses frères est l'histoire de cinq frères qui tentent de s'intégrer à la vie urbaine. Deux d'entre eux vont convoiter la même femme, une prostituée, Nadia. C'est sans doute ce personnage féminin qui nous hante encore 55 ans après sa présentation au Festival de Venise, incarné par la toute jeune Annie Girardot, dont c'est le premier "grand" film, plus connue pour ses performances au théâtre (c'est d'ailleurs à la Comédie Française que Visconti l'a repérée avant de la dirigée sur scène en 1958). Pourtant Visconti a eu toutes les peines du monde à convaincre ses producteurs de l'enrôler, au point de changer de financier. Magnétique et mélancolique, angoissé et fascinant, le visage de Girardot envahit longtemps nos mémoires, et pas seulement à cause du destin tragique qui l'attend.

Evidemment, il ne faut pas oublier les cinq frères: Spiros Focas, Max Cartier, Rocco Vidolazzi, Renato Salvatori et Alain Delon. Un quintet d'hommes bruns, beaux et très différents. Delon (qui interprète Rocco, prénom choisi en référence au poète italien Rocco Scotellaro) est alors d'une beauté renversante, explosant de sensualité, à la fois candide et romantique, incandescent et charmeur, capable de répondre aux violences des situations (où la boxe joue un rôle essentiel pour illustrer la brutalité de l'époque). Il n'est pas encore la star qu'il va devenir. Il est la face lumineuse d'un groupe où les caractères sont affirmés (et d'ailleurs écrits chacun par différents scénaristes): Vincenzo, le frère aîné calme, et marié à une jolie fille interprétée par Claudia Cardinale (On y croise aussi Roger Hanin, dont on devine l'homosexualité, et Nino Castelnuovo futur vedette des Parapluies de Cherbourg), Ciro, l'étudiant qui s'adapte le plus à Milan, le lien entre tous les frères, le jeune Luca et Simone, le boxeur et rival de Rocco, qui va commettre l'irréparable. Simone est incarné par Renato Salvatori, réputé impulsif et bagarreur, qualités idoines pour le personnage. Au point de faire peur à Girardot quand il doit la poignarder pour les besoins de la scène.

Les damnés

Il faut dire que Visconti n'avait pas son pareil pour manipuler ses comédiens et obtenir d'eux ce qu'il voulait. Ainsi, pour que la rivalité entre Delon et Salvatori soit parfaitement perceptible à l'écran, il n'a pas hésité à choyer le comédien français pour rendre jaloux l'italien.

En plus de trois heures, Rocco et ses frères, comme toujours chez Visconti, propose différentes lectures de la société, des liens familiaux et de la nature humaine, rongée souvent pas de mauvaises pensées, une violence tantôt étouffée ou bien réelle (la séquence du viol subira une remarque de la censure). Le portrait assez négatif d'une Italie en mutation, pas vraiment relevée de l'après-guerre, entrant dans l'ère urbaine, sert d'arrière plan à un tableau parfois sombre, mais jamais désespérant, d'un groupe d'individus dont les liens du sang ne suffisent pas à protéger les âmes damnées qui choisissent le mauvais camp. Et puis on peut aussi vouloir le revoir pour se damner de ces beaux mâles et revoir le génie subtil d'Annie Girardot.

Cannes Classics 2015 : Panique de Julien Duvivier (1946)

Posté par kristofy, le 15 mai 2015

Michel Simon, encore plus imposant que d’habitude avec une barbe, fait quelques courses avant de rentrer : il est poli avec le boucher, il est courtois avec la crémière, il est aimable avec une fillette en lui offrant une pomme. Le cadavre d’une femme étranglée est découvert et tout le monde se précipite pour aller voir, mais pas lui. Lui habite seul dans une chambre d’hôtel, son caractère un peu bougon n’en fait pas un ami. En même temps la séduisante jeune femme Viviane Romance arrive en ville et s’installe dans le même hôtel, leurs fenêtres font face et lui qui l’observe est épris : mais elle est revenue pour les beaux yeux du voyou Paul Bernard… Michel Simon et son grand cœur pour conquérir la jeune femme révèle qu’il sait des choses sur l’assassinat qui fait parler toute la ville. Le voyou qui veut se débarrasser de ce rival voudrait que l’autre soit suspect, la jeune femme se retrouve au milieu d’une intrigue trouble…

« C’est un  voleur, un tricheur, un assassin, mais il fait de moi ce qu’il veut, aidez-moi !
Pour le perdre ou pour le sauver ? »

Panique est le premier film réalisé par Julien Duvivier après la guerre : en septembre 1946 il est présenté à la Mostra de Venise avant de sortir dans les salle janvier 1947, et c’est donc une nouvelle copie restaurée (en 2K) que l’on découvre cette année à Cannes (qui sera éditée en dvd). Duvivier est devenu cinéaste à l’époque des films muets avant les films parlants, avant la seconde guerre mondiale il fait de Jean Gabin son acteur fétiche avec par exemple Pépé le Moko en 1937 (il le dirigera 7 fois). Durant la guerre il s’exile aux Etats-Unis et continue de tourner, ensuite il révèlera au public l’acteur Fernandel dans le rôle du curé Don Camillo (ils tourneront 4 films ensemble).

Panique rassemble un trio de personnages où chacun se joue des autres dans une histoire où le fait divers d’un assassinat secoue les autres habitants. Les questions de ‘qui a tué’ et ‘qui sera accusé’ pourraient avoir une réponse différente… Ce film, qui arrive donc au moment de la libération, intègre d’ailleurs quelques éléments en rapport avec l’époque : un homme qui veut se faire bien voir s’empresse de collaborer avec la police, les habitués du bar soupçonnent vite les étrangers forains, la foule emmenée notamment par le boucher veut dénoncer leur coupable…

A noter que cette histoire filmée par Julien Duvivier est racontée à Cannes pour la seconde fois, il s’agit en fait de l’adaptation du roman Les Fiançailles de Monsieur Hire de Georges Simenon. Patrice Leconte en a fait lui aussi une adaptation (en fait un remake assez différent du film de 1946) avec son film Monsieur Hire, en vedette Michel Blanc et Sandrine Bonnaire : il était en compétition au Festival de Cannes en 1989 et avait reçu aussi 7 nominations pour un César.

Cannes 2015: copies restaurées, inédits, hommages et docus à Cannes Classics

Posté par redaction, le 29 avril 2015

C'était la sélection manquante. Et le Festival de Cannes a réservé un feu d'artifice avant l'heure avec la révélation des films diffusés dans le cadre de Cannes Classics: Welles, Costa-Gravras, un inédit d'Oliveira, Schroeder, mais aussi Spielberg, Cameron, Molinaro, Kurosawa, Pagnol, Widerberg, Singer... De la plage à la Salle Bunuel, il y en aura pour tous les cinéphiles.

Invité d’honneur : COSTA-GAVRAS

Z (1968), Palme d'or

Les documentaires sur le cinéma

• Hitchcock/Truffaut de Kent Jones (2015)

• Depardieu grandeur nature de Richard Melloul (2014)

• Steve McQueen: The Man & Le Mans de Gabriel Clarke et John McKenna (2015)

• By Sidney Lumet de Nancy Buirski (2015)

Harold and Lilian : a Hollywood love story de Daniel Raim (2015)

Hommage : Ingrid Bergman

• Jag Är Ingrid (Je suis Ingrid/Ingrid Bergman, in Her Own Words) de Stig Björkman (2015)

Célébration des soixante ans de la création de la Palme d’or

La Légende de la Palme d’or (The Golden Palm's Legend) d’Alexis Veller (2015) >

Centenaire Orson Welles

Citizen Kane d’Orson Welles (1941)

The Third Man (Le Troisième homme) de Carol Reed (1949), Grand Prix du Festival

The Lady from Shanghai (La Dame de Shanghai) d’Orson Welles (1948)

Orson Welles, Autopsie d’une légende d’Elisabeth Kapnist (2015)

This Is Orson Welles de Clara et Julia Kuperberg (2015)

Barbet Schroeder

More de Barbet Schroeder (1969)

Le film suivra la projection de Amnesia (2015, 1h36) sélectionné en Séance spéciale.

Hommage à Manoel de Oliveira

Visita ou Memórias e Confissões (1982). Film posthume totalement inédit.

Lumière !
À l'occasion de la célébration des 120 ans de la naissance du Cinématographe Lumière, projection d'un montage de films Lumière dans le Grand Théâtre… Lumière.

Copies restaurées

• Rocco e i suoi fratelli (Rocco and His Brothers/Rocco et ses frères) de Luchino Visconti (1960)

Les Yeux brûlés de Laurent Roth (1986)

Ascenseur pour l’échafaud de Louis Malle (1958)

La Noire de… (Black Girl) de Ousmane Sembène (1966)
et le documentaire SEMBENE! de Samba Gadjigo et Jason Silverman (2015)

Insiang de Lino Brocka (1976), premier long métrage philippin à être présenté à Cannes.

Sur (The South/Le Sud) de Fernando Solanas (1988)

Zangiku Monogatari (The Story of the Last Chrysanthemum/Le Conte du chrysanthème tardif) de Kenji Mizoguchi (1939)

Jingi Naki Tatakai (Battles without Honor and Humanity aka Yakusa Paper/Combat sans code d’honneur) de Kinji Fukasaku (1973)

Szegénylegények (The Round-Up/Les Sans espoir) de Miklós Jancsó (1965, 1h28)

Les Ordres (Orderers) de Michel Brault (1974)

Panique de Julien Duvivier (1946)

Xia Nu (??/A Touch of Zen) de King Hu (1973), premier film taïwanais au Festival de Cannes et premier film en langue mandarin à y être présenté.

Dobro Pozhalovat, Ili Postoronnim Vkhod Vospreshchen (Welcome or No Trespassing) de Elem Klimov (1964)

La Historia Oficial (The Official Story/L’Histoire officielle) de Luis Puenzo (1984), prix d'interprétation féminine ex-aequo au Festival de Cannes 1985 pour Norma Aleandro et Oscar du meilleur film en langue étrangère en 1986.

Marius de Alexander Korda (1931, 2h), scénario et dialogues de Marcel Pagnol.

Cinéma de la Plage

Ran d’Akira Kurosawa (1985)

Hibernatus d’Edouard Molinaro (1969)

Le Grand blond avec une chaussure noire d’Yves Robert (1972)

Jurassic Park 3D de Steven Spielberg (1993)

Ivan Le terrible 1 et 2 de Sergueï Eisenstein (1944 et 1945)

The Terminator de James Cameron (1984)

The Usual Suspects de Brian Singer (1995)

Hôtel du Nord de Marcel Carné (1938)

Joe Hill de Bo Widerberg (1971)

Rabid Dogs de Eric Hannezo (2015) avec Lambert Wilson, Guillaume Gouix et Virginie Ledoyen, avant-première mondiale.

Cannes 2015: L’affiche accompagne l’hommage à Ingrid Bergman

Posté par vincy, le 23 mars 2015

Blanche et épurée. La 68e édition du Festival de Cannes (13-24 mai 2015) rend hommage à Ingrid Bergman en la choisissant comme égérie de l'année. Déjà pour sa 46e édition, Ingrid Bergman avait été affichée embrassant Cary Grant (Les enchaînés d'Alfred Hitchcock). Par ailleurs, Ingrid Bergman, In Her Own Words?, un documentaire signé Stig Björkman (auteur de livres et documentaires sur Woody Allen et Ingmar Bergman) sera projeté dans le cadre de Cannes Classics. Ensuite, "le Festival de Cannes s’associera au « Ingrid Bergman Tribute » qu’Isabella Rossellini, pour célébrer le centenaire de la naissance de sa mère, organisera en septembre prochain. Il s’agit d’un spectacle, mis en scène par Guido Torlonia et Ludovica Damiani, qui mêlera son autobiographie et les lettres de sa correspondance avec Roberto Rossellini. Il sera présenté dans les cinq villes qui ont compté dans la vie d'Ingrid Bergman : Stockholm, Rome, Paris, Londres et New York, et rassemblera sur scène, outre Isabella Rossellini, Jeremy Irons, Fanny Ardant, Christian de Sica et plusieurs autres comédiens. L’ensemble du spectacle sera annoncé lors du prochain Festival."

"Icone moderne, femme libre, actrice audacieuse, Ingrid Bergman fut à la fois star hollywoodienne et figure du néoréalisme, changeant de rôles et de pays d’adoption au gré de ses passions, sans jamais perdre ce qu’elle avait de grâce et de simplicité" explique le communiqué du festival. "Sur l’affiche, l’actrice d’Alfred Hitchcock, de Roberto Rossellini et d’Ingmar Bergman, qui a donné la réplique à Cary Grant, Humphrey Bogart ou encore Gregory Peck, se dévoile dans l’évidence de sa beauté, offrant un visage serein qui semble tourné vers un horizon de promesses."

Trois fois oscarisée, Ingrid Bergman, fut Présidente du Jury cannois en 1973. "Ma famille et moi-même sommes très touchés que le Festival de Cannes ait choisi notre merveilleuse mère pour figurer sur l’affiche officielle, l’année du centenaire de sa naissance", déclare Isabella Rossellini. "Son exceptionnel parcours a couvert tant de pays, des petites productions artisanales européennes aux grandes machines hollywoodiennes. Maman adorait son métier d’actrice : pour elle, jouer la comédie n’était pas une profession mais une vocation. Elle disait : “Je n’ai pas choisi de jouer, c’est le jeu qui m’a choisie.” "

"A partir d’une photographie de David Seymour, cofondateur de l’agence Magnum, Hervé Chigioni, déjà auteur de l’affiche remarquée de l’année dernière, signe la nouvelle image du Festival 2015 avec son graphiste Gilles Frappier" précise le Festival.

Marius de Marcel Pagnol à Cannes Classics

Posté par vincy, le 26 février 2015

marius de marcel pagnol

Pour le 120e anniversaire de la naissance de l'écrivain et cinéaste Marcel Pagnol, le Festival de Cannes diffusera la version restaurée de Marius (1931), dans la sélection Cannes Classics. Marius est le premier film de la trilogie qui comprend Fanny (1932) et César (1936), également en cours de restauration. Ces travaux de restauration se dérouleront sous la supervision de Nicolas Pagnol et de Guillaume Schiffmann, chef opérateur des récents films de Michel Hazanavicius.

Marius sortira également en salles dans cette version et sera diffusé sur Arte.

Le travail de restauration a été rendu possible grâce aux aides d'Arte, du CNC, du Fonds culturel franco-américain et de la Cinémathèque française. Par ailleurs, un appel aux dons avait été lancé en décembre dernier. Il manquait 50000€, et finalement CMF-MPC (présidé par le petit-fils Nicolas Pagnol) a récolté 75400€ sur Ulule
.
A terme, les 17 films de Marcel Pagnol devraient connaître la mêle cure de jouvence... Les négatifs de Marius sont tachés, avec des moisissures, des déchirures, des collures endommagées. Fanny n'a jamais été restauré et César est très abimé. C'est la version longue de césar qui bénéficiera de ce travail de restauration. Les négatifs seront aussi numérisés.

Marius est le premier film tiré de l'œuvre théâtrale de Marcel Pagnol. Il fût produit par Paramount et réalisé par Alexander Korda. Premier "grand" film parlant français, son succès fut considérable et "starisa" Raimu, Pierre Fresnay et Charpin.

Cannes 2014 : Capra, Wenders, Oshima, Hitchcock, Truffaut, Kieslowski parmi les chefs d’oeuvres de Cannes Classics

Posté par MpM, le 30 avril 2014

cannes 2014Voilà déjà dix ans que le Festival de Cannes a créé la section Cannes Classics qui met à l'honneur le travail de valorisation du patrimoine effectué à travers le monde par les sociétés de production, les ayants droit, les cinémathèques ou les archives nationales.

Films anciens et chefs-d’œuvre de l’histoire du cinéma sont ainsi présentés dans des copies restaurées, en présence de ceux qui les ont restaurés et, quand ils sont encore vivants, de ceux qui les ont réalisés ou interprétés. Une manière pour le Festival "d’enchanter le rapport du public d’aujourd’hui avec la mémoire du cinéma" en accompagnant toutes les nouvelles exploitations des grandes œuvres du passé.

Pour cette 67e édition, 22 longs métrages et deux documentaires ont été sélectionnés. Ils seront projetés selon le désir de leurs ayants droit en format DCP 2K ou 4K. Comme le souligne le Festival "pour la première fois, qu’on le déplore ou qu’on le célèbre, aucune copie 35mm ne sera projetée à Cannes Classic". La fin d'une époque ?

Après la blonde Kim Novak, c'est Sophia Loren qui sera l'invitée d'honneur de la sélection. Pour l'occasion, deux films seront montrés en sa présence : La voce umana d'Edoardo Ponti qui marque son retour au cinéma et Mariage à l'italienne de Vittorio De Sica dont on fête le 50e anniversaire. L'actrice a par ailleurs accepté de présenter une "masterclass".

Deux autres anniversaires seront particulièrement célébrés : celui du western italien, né en 1964, avec la projection de Pour une poignée de dollars de Sergio Leone et celui de la Palme d'or 1984, l'envoûtant Paris, Texas de Wim Wenders.

Le reste de la sélection est éclectique et savoureux, permettant de naviguer un peu au hasard dans le meilleur du patrimoine cinématographique ou au contraire de découvrir des œuvres méconnues : Regards sur une révolution : comment Yukong déplaça les montagnes de Marceline Loridan et Joris Ivens, Contes cruels de la jeunesse de Nagisa Oshima, Les croix de bois de Raymond Bernard, Overlord de Stuart Cooper, La peur de Roberto Rossellini, Le hasard de Krzysztof Kieslowski, Le dernier métro de François Truffaut (à l’occasion des trente ans de la disparition de François Truffaut), Dragon Inn de King Hu, Le jour se lève de Marcel Carné, La couleur de la grenade de Sergei Parajanov, Leolo de Jean-Claude Lauzon, La vie de château de Jean-Paul Rappeneau, La taverne de la Jamaïque d'Alfred Hitchcock, Les violons du bal de Michel Drach, Les montagnes bleues d'Eldar Shengelaia, Horizons perdus de Frank Capra, La chienne de Jean Renoir, Tokyo Olympiades de Kon Ichikawa.

Il faut ajouter deux documentaires produits cette année : Life itself de Steve James, sur le critique de cinéma américain Roger Ebert, et The go-go boys: the inside story of cannon films sur l’histoire de Cannon Films et des producteurs Menahem Golan et Yoram Globus.

Enfin, Cannes Classics s'invite à nouveau au Cinéma de la plage (dont le programme complet sera annoncé ultérieurement) en faisant l'ouverture avec Huit et demi de Federico Fellini, projeté en hommage à Marcello Mastroianni et en écho à l’affiche de cette 67e édition du Festival.

La Belle et la Bête de Jean Cocteau : version restaurée, comédie musicale, livres, expositions, etc…

Posté par vincy, le 24 septembre 2013

josette day jean marais la belle et la bête cocteau

La Belle et la bête ressort en salles le 25 septembre (et en DVD/Blu-ray le 9 octobre), en version restaurée numérisée haute définition. Un travail qui aura duré 3 ans. L'occasion de découvrir ce chef d'oeuvre de Jean Cocteau sur un grand écran avec une image sublime. La copie, qui avait été présentée en avant-première à Cannes Classics, a été revue à partir des indications précises du cinéaste. Le scénario original, classé trésor national, est d'ailleurs exposé au musée des Lettres et manuscrits à Paris du 11 octobre 2013 au 23 février 2014. Il est accompagné du manuscrit autographe du journal de ce film et des photos prises lors du tournage. L'exposition "Jean Cocteau le magnifique-  Les miroirs d'un poète" propose également 150 manuscrits et lettres, ouvrages illustrés et éditions originales, dessins et photographies.

josette day jean marais jean cocteau tournage la belle et la bêteLa Belle et la Bête, adapté du conte de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont au XVIIIè siècle, a été adapté plusieurs fois au cinéma, en opéra , comédies musicales, etc... La version de Jean Cocteau date de 1946 avec Josette Day et Jean Marais en vedettes, et Michel Auclair en second-rôle. Le film a marqué son époque grâce à ses maquillages, ses décors, inspirés par le style de Gustave Doré, et ses effets visuels qui rendent l'oeuvre poétique, surréaliste et onirique. Cocteau a reçu le Prix Louis Delluc en 1946.

Décédé il y a 50 ans, le 11 octobre 1963, Jean Cocteau est célébré un peu partout cet automne. La Cinémathèque française organise plusieurs événements. Une rétrospective débute le 2 octobre (ses réalisations comme les adaptations de son oeuvre). Au Musée du cinéma de la Cinémathèque, du 2 octobre au 9 février 2014, une exposition "Jean Cocteau et le Cinématographe" montrera des affiches, scénarios, correspondances, dessins, photographies de tournages, costumes. A noter que sur présentation d'un ticket de cinéma pour La Belle et la Bête, l'entrée est gratuite.

Autre exposition, "Cocteau par Cocteau, à la mairie du XVIe arrondissement de Paris, du 1er au 12 octobre avec des autoportraits et portraits de l'artiste.

Côtés livres, la production est foisonnante : Dominique Marny publie une biographie, Jean Cocteau ou le roman d'un funambule (Editions du Rocher), Claude Arnaud refait le match Proust contre Cocteau (Grasset), Jean Touzot s'intéresse à Cocteau à coeur ouvert : les dernières années (Bartillat), et deux biographies sur Jean Marais vont paraître fin octobre et début novembre.

manuscrit la belle et la bete editions des saint peresDe nombreux écrits de Cocteau sont aussi réédités. Notamment l'édition luxueuse du scénario de La Belle et la Bête (ce mercredi) par les éditions des Saints-Pères. Un coffret comportant le manuscrit original, les indications techniques et narratives de Cocteau, des croquis de personnages. Tirage limité et donc cadeau idéal pour un anniversaire ou pour Noël.

Côté cinéma, le 7e art n'est pas en reste. Arielle Dombasle a réalisé Opium (en salles le 2 octobre), présenté en avant-première à Cannes cette année, d'après le journal éponyme de Cocteau, qu'il tenu pendant une cure de désintoxication. L'histoire raconte les amours compliqués de l'artiste avec Raymond Radiguet, mort précocement.

En février 2014, un remake de La belle et la bête sera sur les grands écrans. Léa Seydoux et Vincent Cassel auront la lourde responsabilité de reprendre les deux personnages. Le film est signé de Christophe Gans.

Enfin, à partir du 16 octobre la comédie musicale, adaptée du dessin animé de Walt Disney, occupe le Théâtre Mogador. En version française. Produite par les équipes françaises du Roi Lion et de Sister Act (Stage Entertainment), cette comédie musicale a été crée il y a 19 ans à Broadway et il y a 16 ans à Londres. A New York, elle a tenu plus de 13 ans, soit 5 461 représentations. Depuis, elle a tourné dans le monde entier... sauf en France. Un comble. Au total, la comédie musicale a récolté 1,4 milliard de $ de revenus dans 115 villes réparties dans 13 pays.