3 bonnes raisons de voir Ralph 2.0 de Rich Moore et Phil Johnston

Posté par wyzman, le 12 février 2019

Sept ans après le premier volet, le duo de réalisateur-scénariste derrière Zootopie embarque Ralph La Casse dans de nouvelles aventures virtuelles. Mais ce nouvel opus est-il vraiment à la hauteur ? Réponse pas trois !

Disney débarque dans les Internets. Le propriétaire de la salle d’arcade dans laquelle évolue Ralph La Casse décide d’installer le Wi-Fi, ce qui ouvre une nouvelle voie de train dans la gare centrale de la multiprise. Après une fâcheuse mésaventure dans son propre jeu, Vanellope convainc Ralph de s’y rendre et de s’aventurer dans l’Internet. Dès lors, nos deux acolytes découvrent un monde où tout (ou presque) est possible, où le virtuel et la réalité se confondent et où les méchants ne sont pas toujours ce qui ont des looks de bad boys.

Disney joue de son e-influence. Comme le faisait son prédécesseur, Ralph 2.0 prend un malin plaisir à jouer avec les attentes et les présupposés du spectateur. Voilà sans doute pourquoi, contre toute attente, Vanellope se retrouve à conseiller les princesses Disney qui l’ont précédée (Raiponce, Cendrillon, Ariel, Blanche-Neige, Mulan, Jasmine, Pocahontas, Vaiana, Anna, Elsa, etc.) au cours d’une séquence déjà culte. Et quand ils ne fuient pas les Stormtroopers de Star Wars, Vanellope et Ralph La Casse croisent ici et là les stars du Muppet Show ou des films Marvel. Pas peu fière de mettre en scène un univers que l'on côtoie au quotidien sans toujours le comprendre, Disney offre une réflexion métatextuelle sur la place des Amazon, Facebook, Twitter, Snapchat et consorts dans la pop culture actuelle !

Disney le rappelle : les amis c’est pour la vie. Petite perle d’animation nommée aux Oscars, Golden Globes, Criritcs’ Choice Awards et Annie Awards, Ralph 2.0 a le mérite d’être un film très orienté vers les adultes. Il y est certes question d’une simple quête pour Ralph La Casse mais le film de Rich Moore et Phil Johnston bascule très vite du côté du récit d’apprentissage pour Vanellope, un personnage extrêmement bien développé ici. A côté de son rôle de camarade du héros, elle trouve le temps de se muer en princesse des temps modernes prête à suivre sa voix. L’occasion pour les scénaristes Pamela Ribon et Phil Johnston (encore lui) de rappeler à ceux qui l’auraient déjà oublié que les liens d'amitié ne se mesurent pas à coup de likes.

Le premier héros de Walt Disney, porté disparu, réapparait … au Japon

Posté par vincy, le 22 novembre 2018

Au Japon, il n'y a pas qu'un patron millionnaire qui fait l'actualité. Il y a aussi Oswald le lapin chanceux.

Lycéen, à la sortie de la Seconde guerre mondiale, Yasushi Watanabe achète un dessin animé pour 500 Yens à l'époque. Une très petite somme. Ce rouleau est en fait un dessin animé dont tout le monde avait perdu la trace, produit par Walt Disney.

Bien plus tard, Yasushi Watanabe, aujourd'hui âgé de 84 ans, lit un livre sur l'histoire d'Oswald, lapin noir créé par Walt Disney et Ub Iwerks en 1927, dont les 27 dessins animés ont été diffusés par Universal, sous la houlette du producteur Charles Mintz. Il s'agit du premier héros d'une série des studios de Walt Disney.

Mais Charles Mintz, quand il constate le carton de la série, décide de rapatrier Oswald dans ses propres studios (Winkler) et prend les droits sur le personnage (qui devient un héros de Universal). Iwerks et Disney refusent de le suivre et créent une souris assez ressemblante au lapin, Mickey Mouse, qui vient de célébrer ses 90 ans il y a quatre jours. Mickey n'aurait peut-être jamais existé si Mintz n'avait pas été cupide...

Pour la petite histoire, il a fallu attendre près de 80 ans pour que le groupe Disney récupère les droits du lapin chanceux. Entre temps, Oswald a eu une vie intense jusqu'en 1938, avant de faire quelques apparitions dans les cartoons de Woody Woodpecker et de se faire complètement oublier (et doublé en notoriété par un autre lapin, Bugs Bunny, créé en 1940).

Mais revenons au Japon. Dans le livre que lit Yasushi Watanabe, Oswald the Lucky Rabbit: The Search for the Lost Disney Cartoons (publié l'an dernier et écrit par David Bossert), on y apprend que sept des premiers courts métrages animés d'Oswald sont a priori perdus. Watanabe est un chercheur, spécialisé dans l'histoire de l'animation. Il avait acheté le film à un vendeur de jouets d'Osaka. Le film s'intitulait Mickey Manga Spide. Autant dire qu'il ne voyait pas d'intérêt à ce vieux petit film jusqu'à la lecture du livre.

En fait ce vieux petit film s'appelle Neck ’n’ Neck. A l'origine, il dure 5 minutes. Là il n'en reste que deux minutes. Le film raconte l'histoire d'un policier chien qui pourchasse Oswald et sa petite amie à moto.

Le court a désormais migré aux archives Kobe Planet Film. Par ailleurs, un autre extrait en 35mm de 50 secondes a aussi été découvert au Toy Film Museum de Kyoto, précise le quotidien Asahi.

Les super-héros sont tristes: Stan Lee est mort (1922-2018)

Posté par vincy, le 12 novembre 2018

Stan Lee, créateur de personnages légendaires de l'univers Marvel, est décédé lundi 12 novembre à l'âge de 95 ans, selon la presse américaine. Il a révolutionné la bande dessinée de super-héros en leur donnant une psychologie et une humanité. Tous lui doivent leurs histoires et leurs personnalités. Malgré leurs pouvoirs, malgré leurs différences, ce sont des êtres normaux, qui tentent de survivre à un quotidien pas toujours facile.

Né le 28 décembre 1922, Stanley Martin Lieber a été précoce: à 19 ans, il écrit un texte dans Captain America, à 20 ans, il devient rédacteur en chef de Timely. Cette expérience, avec celle accumulé sous les drapeaux, en font à la fois un conteur et un publiciste. Il maîtrise la propagande, le discours choc mais aussi la dramatisation. Malgré cette précocité dans un "art mineur", il faut attendre 1961 pour qu'il créé Les Quatre Fantastiques avec Jack Kirby. Suivront, avec les dessinateurs Kirby ou Steve Ditko, une ribambelle de personnages de super-héros: Spider-Man, Hulk, Docteur Strange, Daredevil, Iron Man, Ant-Man, Thor, les mutants de X-Men, Black Panther... Ils font aussi revivre Captain America et Captain Marvel.

Très vite Stan Lee s'intéresse davantage aux dialogues qu'aux histoires puis se focalise sur la marque Marvel plutôt que sur ses co-créations. Il migre à Los Angeles et supervise les déclinaisons télévisuelles de ses personnages. Conscient de sa notoriété, généreux avec ses fans, Stan Lee devient lui-même une marque. Au début des années 2000, il cofonde la société Pow ! Entertainement, spécialisée dans la production de contenus dérivés de Marvel pour la télévision ou le cinéma, avec Disney.

Car c'est bien Mickey Mouse qui va assurer sa notoriété, au cinéma qui plus est. En 2000 sort le premier X-Men chez la Fox, premier carton au box office pour un film Marvel. Deux ans plus tard, Sony fait encore mieux avec le Spider-Man de Sam Raimi. Les quatre fantastiques, Hulk montrent aussi le regain d'intérêt pour les comics. Ces "vieux" super-héros attisent à la fois la nostalgie d'une génération post sixties et se modernisent pour les ados du nouveau millénaire grâce à des effets numériques permettant de déringardiser les adaptations jusque là peu convaincantes. La Paramount, Universal, la Fox et Sony se partagent l'univers Marvel jusqu'en 2012. Entre temps, en 2008-2009, Marvel a été absorbé par Disney, qui lance le MCU.

Au total, une cinquantaine d'adaptations durant 20 ans au cinéma ont totalisé 12,3 milliards de dollars de recettes en Amérique du nord et 30,7 milliards de dollars dans le monde. On comprend que Stan Lee ait son étoile à Hollywood. De nombreuses stars actuelles lui doivent avec ses personnages leur célébrité et leur carrière. Stan Lee rêvait d'être acteur. Au point de faire un passage dans tous les films issus de l'univers Marvel. Vendeur de hot dog ou lecteur de journal, facteur ou journaliste, bibliothécaire ou livreur, barman ou gardien de musée, coiffeur ou astronaute: ces caméos étaient aussi attendus que ceux d'Hitchcock.

Quand il a créé Tony ou Peter, ou même La chose, son personnage préféré, il avait donné un coup de jeune aux comics. Les productions cinématographiques les ont remises au goût du jour. Ainsi l'œuvre de Stan Lee infuse dans toute l'industrie du divertissement, à l'instar de Star Wars, Disney ou Spielberg. Elle s'est diffusée mondialement, de la salle de cinéma au jeu vidéo en passant par les figurines. C'était une sous-culture, c'est devenu une hyper-culture. Tout comme il créait en "collaboration", comme une fabrique créative et collective, il a construit une œuvre labyrinthique, multi-supports, trans-générationnelle, et qui semble indéfiniment déclinable...

Des séries Star Wars, Marvel et Pixar pour vendre la plateforme Disney +

Posté par vincy, le 11 novembre 2018

Disney lancera fin 2019 sa plateforme de streaming Disney+. Ce nouveau venu dans l'univers déjà chargé du streaming (Amazon, Netflix, Apple, etc...) va devoir convaincre qu'il est plus intéressant que les autres. Car les portefeuilles ne sont pas extensibles. Difficile pour un foyer de s'abonner à plus de deux services de streaming. Or, avec les plateformes nationales (en France celle de Canal + et celle à venir Salto), le marché se sature tout seul...

Mais Disney a de bons arguments. Disney + sera la marque familiale du groupe en SVàD, fédérant ainsi les contenus estampillés Disney, Star Wars, Marvel, Pixar et National Geographic (que Disney récupère en fusionnant avec la Fox). Cela comprendra aussi bien du contenu des catalogues de ces marques que des créations liées à ces labels.

Dès le début 2019, le groupe lancera la production d'une série tirée du long métrage Rogue One: A Star Wars Story. Dans ce prequel, le comédien Diego Luna reprendra son personnage de Cassian Andor. Une autre série issue de l'univers Star Wars, The Mandalorian, sera réalisée par Jon Favreau. La série aura pour héros un guerrier solitaire, un Mandalorien, appartenant à un clan de combattants ancestral (Boba Fett et Jango Fett portent une armure mandalorienne, et se déroulera entre les Épisodes VI et VII.

Loki, le frère de Thor chez Marvel, aura sa série. Tom Hiddleston reprendra son rôle (même s'il est officiellement décédé dans le dernier Avengers). Idem pour les héros Pixar de  Monstres et Cie qui auront le droit à leur série animée, après deux longs métrages, en 2001 et 2013.

Oscars, quotas européens, expansion internationale: Netflix mise sur le « glocal »

Posté par vincy, le 2 octobre 2018

De global, Netflix devient "glocal". La compagnie californienne continue de s'étendre. Tout d'abord à Paris. La société a annoncé la semaine dernière la réouverture d'une antenne parisienne (deux ans après sa fermeture). Cela va commencer avec trois nouvelles séries françaises, quatre films "originaux" et un documentaire. Jusque là, Netflix a produit la série en deux saisons Marseille, et développe avec Capa Drama la série Osmosis, avec Hugo becker et Agathe Bonitzer, et la sitcom Plan cœur, réalisée par Noémie Saglio (Connasse, princesse des cœurs) et Renaud Bertrand, et interprétée par Zita Hanrot, Sabrina Ouazani et Joséphine Draï.

De nouveaux projets

Netflix, qui avait promis de développer son offre française il y a quelques mois, a confirmé ses projets: la sitcom Family Business de Igor Gotesman (Five), sur l'ouverture d'un premier coffee shop en France, la série horrifique Marianne, coécrite par Samuel Bodin et Quoc Dang Tran (Dix Pour Cent, Nox) et la série Vampires, d'après le livre de Thierry Jonquet.

A cela s'ajoute quatre films: Banlieusards de Kery James et Leila Sy, avec Bakary Diombera, Jammeh Diangana et Kery James ; La Grande Classe, de Rémy Four et Julien War avec Jérôme Niel ; la romance Paris et une fête d'Elisabeth Vogler, avec Noémie Schmidt, Grégoire Isvarine et Lou Castel ; le docu Solidarité, de Stéphane de Freitas (À voix haute).

Sans oublier, la nouvelle version d'Arsène Lupin, avec Omar Sy dans le rôle du gentleman cambrioleur dans une série qui vise un public mondial.

Un ancrage local

Déjà installée à Londres et Amsterdam, Netflix va donc revenir à Paris, pour mieux se rapprocher de ses 3,5 millions d'abonnés (la plateforme en comptabilise 130 millions dans le monde). Après l'annonce d'une base de production à Madrid il y a trois mois, portée par le carton mondial de La Casa del Papel et par l'ambition d'inonder l'Amérique latine de productions hispanophones, Netflix a également révélé le 1er octobre qu'un quatrième bureau en Europe serait ouvert dans la capitale espagnole. Là encore il s'agit de se rapprocher de ses abonnés en leur offrant un contenu local, et exportable. La Casa del Papel est la série non-anglophone la plus vue de l'histoire de la plateforme dans le monde, au point de commander une troisième saison, exclusivement pour Netflix.

La bonne nouvelle c'est que la compagnie va reverser une part de ses revenus au système de production français et espagnol (2% en France), comme tous les diffuseurs.

Une grosse vague de concurrents

Cette stratégie anticipe sans doute le déferlement de concurrents (Salto pour les Français France Télévisions-TF1-M6, Disney et Hulu, Nordic 12 par les TV publiques scandinaves, etc...). D'autant que France Télévisions a récemment déclaré qu'elle ne cèderait plus les droits de ses programmes à Netflix (actuellement on peut y voir Dix pour Cent par exemple). Les fournisseurs de contenus de Netflix deviennent ses concurrents. Autant produire soi-même ses contenus dans ce cas. Car, en plus de cela, la législation européenne veut imposer un quota de 30% de programmes européens pour les plates-formes de streaming (et en cas de Brexit dur, est-ce que ça comprendra les productions britanniques?).

Mais Netflix est confronté à un autre problème. La guerre avec le Festival de Cannes, qui ne veut plus mettre en compétition des films qui ne seront pas projetés en salles, et la polémique avec le Festival de Venise, où Roma d'Alfonso Cuaron a remporté le Lion d'or alors qu'il ne sera peut-être pas diffusé au cinéma, montrent les crispations du secteur contre la plateforme. Avec ou sans chronologie des médias, les exploitants de plusieurs pays voient en Netflix un ennemi. La plateforme l'a bien compris, tout comme elle a saisi que les Oscars ne changeraient pas leur règlement, obligeant un film qui veut concourir à être projeté à New York et Los Angeles avant le 31 décembre.

Des films Netflix en salles (sauf en France)

Netflix met donc de l'eau dans son vin. Déjà avec Okja, la Corée du sud avait réussi à imposer une sortie en salles. Ce sera aussi le cas de Wolf Brigade. Le film 22 July, de Paul Greengrass, en compétition à Venise et prévu pour le 10 octobre sur Netflix, sera finalement lancé dans une centaine de salles dans le monde, notamment dans les grandes villes américaines, malgré le refus des réseaux AMC et Regal. Il sortira aussi dans les pays scandinaves le 4 octobre pour une semaine d'exploitation, mais également à Toronto, au Royaume Uni, en Allemagne, en Espagne, en Italie, au Benelux et en Pologne.

Même procédé avec le nouveau film de Tamara Jenkins, Private Life, qui sera distribué dans une vingtaines de salles (New York, Los Angeles, Londres, Toronto...). Le nouveau film des frères Coen, The Ballad of Buster Scruggs, le film achevé d'Orson Welles, The Other Side of the Wind, et le film de David Mackenzie, Outlaw king, pourraient bénéficier de la même stratégie. Tout comme Roma afin qu'il puisse être nominable aux Oscars.

Cela ne changera rien pour la France. Hormis les festivals qui peuvent diffuser les films Netflix - ce sera le cas de Lumière à Lyon qui proposera le Orson Welles comme le Alfonso Cuaron -, la chronologie des médias, y compris celle qui est actuellement en discussion, empêche des sorties simultanées en salles et SVàD. Avec une victime: le cinéphile.

Star Wars : Matt Smith rejoint le casting de l’Episode IX

Posté par wyzman, le 29 août 2018

Cette semaine encore, tous les yeux sont tournés vers l'écurie Disney. Eh oui, le très sérieux magazine Variety vient d'annoncer que Matt Smith allait jouer dans l'Episode IX de Star Wars, le dernier volet de la trilogie initiée par J. J. Abrams.

Toujours plus grand

L'information est loin d'être passée inaperçue. En effet, Matt Smith jouit depuis quelques mois d'une popularité remarquable. Si pour beaucoup il est l'acteur qui a incarné avec brio le fameux Doctor Who durant les saisons 5, 6 et 7, faisant deux apparitions dans la saison 8, pour les autres, il est surtout l'interprète de Philip Mountbatten. Mais si, vous le reconnaissez forcément, le mari frustré de la reine Elisabeth II dans la série de Netflix The Crown. Présent dans les saisons 1 et 2, Matt Smith a été remplacé par Tobias Menzies pour permettre aux scénaristes de s'offrir un bond dans le temps.

Si l'on en croit les informations du média américain, Matt Smith rejoindrait directement le tournage de ce nouveau volet qui a lieu actuellement au Royaume-Uni. Bien que l'on ne sache pas de quel côté de la Force son personnage se trouvera, il se murmure que celui-ci sera essentiel à l'intrigue de ce volet au nom toujours inconnu.

Pour rappel, le casting actuel de l'Episode IX compte en son sein Daisy Ridley, John Boyega, Oscar Isaac et Adam Driver. Parmi les nouveaux, il faudra compter sur Keri Russell, Richard E. Grant, Dominic Monaghan et Naomi Ackie. Tandis que du côté des revenants, nous pourrons compter sur Billy Dee Williams (Lando Calrissian), Carrie Fisher (Leia Organa), Mark Hamill (Luke Skywalker) et Anthony Daniels (C-3PO).

Bien que l'Episode IX ait été à l'origine confié à Colin Trevorrow, c'est finalement J. J. Abrams qui se chargera de le réaliser, achevant ainsi la trilogie qu'il a lancée en 2015 avec Le Réveil de la Force. A l'instar de Danny Boyle sur James Bond 25, Colin Trevorrow a quitté le navire Star Wars en raisons de désaccords artistiques. Les quatre films Star Wars déjà dévoilés (Le Réveil de la Force, Rogue One, Les Derniers Jedi et Solo : A Star Wars Story) ont rapporté plus de 4,848 milliards de dollars au box-office mondial !

Mulan : Le tournage du prochain live-action de Disney a débuté

Posté par wyzman, le 16 août 2018

Disney a annoncé la nouvelle en début de semaine : le tournage de l’adaptation en live-action de son classique de 1998  vient de débuter.

Un film particulièrement attendu

Attendu pour le 25 mars 2020 dans les salle françaises, le film de Niki Caro sera tourné entre la Chine et la Nouvelle-Zélande. Le film d'animation tout comme le live-action raconte les aventures légendaires d’une jeune fille courageuse et sans égal qui doit se faire passer pour un homme afin de protéger son pays des Envahisseurs du Nord. Hua Mulan, la fille aînée d’un ancien grand soldat, est aussi vive d’esprit que déterminée. C’est lorsque l’Empereur émet le décret selon lequel un homme de chaque famille doit servir l’Armée Impériale, qu’elle décide de prendre la place de son père malade, Hua Jun, et de se faire passer pour lui, devenant ainsi l’un des plus grands guerriers que la Chine ait jamais connus.

Le scénario de ce blockbuster est signé Rick Jaffa et Amanda Silver tandis que la célèbre guerrière sera incarnée par Liu Yifei, que vous avez pu voir dans la série Once Upon A Time. Elle sera accompagnée sur grand écran de Donnie Yen (Rogue One),  Jason Scott Lee (Tigre et Dragon 2),  Yoson An (En Eaux troubles), Utkarsh Ambudkar (Pitch Perfect), Ron Yuan (Marco Polo) et Tzi Ma (Premier contact).

En 1998, le film d'animation Mulan a rapporté plus de 300 millions de dollars dans le monde, dont 120 aux Etats-Unis. Après les succès d'Alice au pays des merveilles, Maléfique, Cendrillon, Le Livre de la Jungle et La Belle et la Bête, il ne fait aucun doute que le live-action Mulan ravira petits et grands au moment de sa sortie. Enfin, dans la longue liste des live-action de Disney à venir, nous pouvons déjà citer Dumbo (27 mars 2019), Aladdin (22 mai 2019), Le Roi Lion (17 juillet 2019) et Maléfique 2 (27 mai 2020).

Un blockbuster avec Chris Pratt dans la tourmente

Posté par vincy, le 9 août 2018

Universal a retiré Cowboy Ninja Viking de son calendrier. Prévu pour une sortie le 28 juin 2019, ce blockbuster est en panne.

Il y a 8 ans, Disney avait acquis les droits de la bande dessinée éponyme de A.J. Lieberman et Riley Rossmo, lancée en 2009 (inédite en France). Mais Disney abandonne après une première version d'un scénario a priori trop coûteuse. Universal reprend les droits en 2012 et enrôle Marc Forster (World War Z). Deux ans plus tard, Chris Pratt est rattaché au projet. Les Gardiens de la Galaxie cartonne au box office et il a déjà tourné Jurassic World, dont on devine déjà le triomphe en salles. En 2015, Forster laisse sa place. Il faut attendre janvier 2018 pour que le studio choisisse sa remplaçante, Michelle MacLaren (Game of Thrones, Westworld, The Walking Dead, Better Call Saul. Deux scénaristes, Ryan Engle et Dan Mazeau, sont engagés en mai. La pré-production commence un mois plus tard. Autant dire que tout va trop vite. Le tournage débute en juillet. Priyanka Chopra est d'ailleurs recrutée pour jouer le rôle principal féminin.

C'est l'histoire d'un homme atteint de multiples troubles de la personnalité qui, grâce à un programme gouvernemental, est transformé en un super-soldat ayant les attributs d'un cowboy, d'un ninja et d'un Viking.

Mais avec un budget conséquent mais pas astronomique (65M$) et un scénario toujours en écriture et toujours peu satisfaisant, Universal a appuyé sur pause pour éviter le carnage. Le tournage devait commencer en septembre à Londres. Officiellement, le studio a retardé indéfiniment ce projet. Il reste en développement, mais n'est plus d'actualité, libérant ainsi les acteurs de leurs engagements.

S'il était urgent pour Pratt de le tourner rapidement, pour cause d'agenda bien rempli, son calendrier s'est pour l'instant aéré puisque le tournage du troisième opus des Gardiens de la Galaxie est en suspens, alors qu'il devait être tourné en février prochain. Il vient de terminer The Kid de Vincent D'Onofrio, avec Ethan Hawke et Dane DeHaan. Le prochain Jurassic World ne se tournera pas avant la fin 2019 pour une sortie en 2021.

Les Gardiens de la Galaxie 3 : Disney ne devrait pas réembaucher James Gunn

Posté par wyzman, le 2 août 2018

Voilà maintenant près de deux semaines que les fans des Gardiens de la Galaxie retiennent leur souffle : après que des blogueurs conservateurs américains ont fait remonter d'anciens tweets de James Gunn, Disney a tout simplement décidé de renvoyer le scénariste. Il ne réalisera pas Les Gardiens de la Galaxie, Vol. 3.

Scandale politique

Lors du dernier Comic-Con, Warner Bros. a tout donné. Côté séries, l'entreprise américaine a joué des coudes pour être le centre d'attention des médias, annonçant l'arrivée prochaine sur The CW de Batwoman, une série centrée sur l'héroïne lesbienne. Et si côté cinéma, le studio a pu compter sur les panels d'Aquaman, Shazam! ou encore Les Animaux fantastiques 2, c'est finalement de Disney dont on a le plus parler. En effet, durant l'événement annuel le plus important des fans de pop culture, le géant de l'entertainment a tout simplement décidé de virer James Gunn, le co-scénariste et réalisateur des deux premiers Gardiens de la Galaxie.

Mais pourquoi cela ? La raison est simple. Des blogueurs conservateurs pro-Trump (dont l'adepte des théories du complot Mike Cernovich) ont fait remonter d'anciens tweets du réalisateur. Ces tweets, particulièrement nauséabondes dataient parfois de 10 ans. The Verge les a compilés pour l'occasion. Sans doute écrits avec un humour loin de faire l'unanimité, on peut lire sur certains : "La meilleure chose à propos d'être violé, c'est quand vous avez fini d'être violé et vous êtes en mode 'Ca sent bon de ne plus être violé !'" ou encore "Je fais une grande adaptation hollywoodienne de L'Arbre généreux avec une fin heureuse - l'arbre repousse et fait une fellation à l'enfant." Plus qu’inappropriés, d'autres tweets du même acabit mentionnaient le Sida, l'Holocauste ou encore le 11 septembre. Bref, des sujets particulièrement sensibles pour l'opinion publique américaine. Et d'autant plus pour Disney, une entreprise bâtie sur le thème de la famille et dont les valeurs morales peuvent différer des autres studios.

Pour certains, Disney a tout simplement été piégé par la droite conservatrice américaine. Après avoir rédigé un billet de blog intitulé "Les 50 super-héros avec lesquels tu aurais le plus envie de baiser", James Gunn avait dû présenter des excuses publiques. Nous étions fin 2012 et le réalisateur avait écrit dans ledit billet qu'il était possible de "transformer" Batwoman en hétérosexuelle et que Batgirl était une fille "facile". L'ayant déjà placé aux commandes Gardiens de la Galaxie, Disney a choisi de croire qu'il avait changé (comme le reste du casting) mais s'est retrouvé malgré tout sous le feu des critiques au cours des deux dernières semaines.

Le casting s'engage

Poussé par les fans et des membres du tournage, les acteurs principaux des Gardiens de la Galaxie (Chris Pratt, Zoe Saldana, Vin Diesel, Dave Bautista, Karen GillanBradley Cooper, Sean Gunn, Michael Rooker et Pom Klementieff) ont rédigé une lettre ouverte appelant Disney à revenir sur sa décision. Disponible sur les réseaux sociaux, la lettre a obtenu plus de 2 millions de likes. A côté, une pétition a été lancée par les internautes. Au moment où nous écrivons ces lignes, celle-ci a recueilli plus de 362.000 signatures. Un joli score qui ne semble pas faire de différence puisque Disney et Marvel semblent bien partis pour camper sur leur position : ne pas réembaucher James Gunn. Un pari risqué dès lors que l'on sait que James Gunn est l'âme des Gardiens de la Galaxie.

C'est en effet lui qui a su insuffler aux personnages de la saga le grain de folie qui les rend si attrayants aux yeux d'un public qui, pour la grande majorité, n'en avait jamais entendus parler avant 2014. Si le casting semble pour le moment uni du côté du réalisateur, les acteurs ont malheureusement les mains liées. En effet, le casting principal est d'ores et déjà sous contrat avec Disney et Marvel pour Les Gardiens de la Galaxie, Vol. 3. Tout manquement à l'appel au moment du début du tournage se solderait pas des poursuites judiciaires aux conséquences désastreuses pour la carrière de chacun et chacune.

La direction ne lâche rien

Selon les informations recueillies par Variety, Disney ne semble pas prêt à revoir sa décision concernant James Gunn. S'il se murmure depuis quelques jours que l'entreprise chercherait un remplaçant au réalisateur, le futur ou la future chanceux.se ne devrait pas être u.e habitué.e du studio. En effet, Jon Favreau (Iron Man), Taika Waititi (Thor: Ragnarok) et les frères Russo (Avengers : Infinity War) sont d'ores et déjà engagés sur d'autres projets et ne pourront pas prendre part aux Gardiens de la Galaxie, Vol. 3 si la phase de production débute bien au cours du premier semestre 2019. De plus, il convient de rappeler que le renvoi de James Gunn a été approuvé par Alan Horn, le président de Walt Disney Studios Entertainment. Une décision soutenue par Bob Iger, le président-directeur général de la Walt Disney Company. Si les porte-paroles n'ont pas souhaité répondre aux questions de Variety, une source proche du studio aurait tout de même déclaré au média : "Je ne vois pas Disney le réembaucher. Ces tweets étaient si horribles et Disney a un standard différent des autres studios."

Bien qu'il ait présenté des excuses publiques, James Gunn se retrouve au beau milieu d'un scandale à un très mauvais moment. Depuis le début du mouvement #MeToo et l'avalanche d'accusations de harcèlement et d'agressions sexuelles, Hollywood se voit régi par une tolérance zéro. Des personnalités telles que Harvey Weinstein, Kevin Spacey, Terry Richardson, Jeffrey Tambor, Ed Westwick, ou encore Charlie Sheen en savent quelque chose. Ils ont été blacklistés de l'usine à rêves et leurs projets mis de côté. A moins d'un miracle, on voit donc difficilement comment James Gunn pourrait réintégrer l'équipe des Gardiens de la Galaxie ou retrouver du travail chez Disney prochainement...

Weinstein Company, Disney-Fox, ATT-Warner: Hollywood dans un chamboule-tout

Posté par vincy, le 31 juillet 2018

Ça bouge à Hollywood. Les studios changent de mains.

La Weinstein Company (TWC) a finalement été cédée après des mois de rebondissements et tergiversations. La société d'investissement Lantern Capital (hôtellerie, industrie) a mis la main sur la boîte d'Harvey Weinstein pour 289 millions de $, soit beaucoup moins que prévu. Bob Weinstein, ainsi que quatre des cinq membres du conseil d'administration ont démissionné. 20 employés sont partis. Il n'en reste plus qu'une quarantaine.

Il reste cependant pas mal de problèmes à régler: des films déjà tournés qui n'ont pas encore trouvé de nouveaux distributeurs, des films en développement, dont les droits ont donc été achetés par TWC, qui sont suspendus et autant de stars (Quentin Tarantino, Meryl Streep ou George Clooney entre autres) lésées qui réclamaient leur dû.

Le principal écueil reste le dédommagement des victimes d'Harvey Weinstein et la responsabilité des cadres éventuellement complices.

>> Lire aussi: 500M$ pour la reprise de The Weinstein Company

C'est d'ailleurs ce point qui a retardé longuement la transaction. Le bureau du procureur de l'Etat de New York avait bloqué une première tentative de rachat car il jugeait insuffisantes les dispositions pour indemniser les victimes présumées. Harvey Weinstein a été inculpé à New York pour des agressions sexuelles, y compris un viol, sur trois femmes différentes.

Reste que Lantern met la main sur un catalogue prestigieux de près de 280 films.

Les actionnaires de 21st Century Fox ont approuvé l’acquisition des actifs de la Fox par Disney pour 71 Milliards de $.

Après des semaines de guerre de communiqués et de pression sur les marchés, c'est bien le groupe Disney qui va mettre la main sur 21st Century Fox, qui comprend les studios de cinéma 20th Century Fox, la chaîne de télévision National Geographic et la participation de Fox dans le service de streaming Hulu, pour 71 milliards de dollars. La fusion devrait être actée début 2019, donnant naissance au plus gros studio américain (les deux réunis représentent par exemple 46% du box office depuis le début de l'année, transformant les autres en nains).

>> Lire aussi: Disney avale la Fox: c’est la souris qui mange le renard

Annoncé depuis décembre, ce rapprochement n'a pas été si facile. Le groupe Comcast (NBC et Universal) a voulu surenchérir sur Disney, avant de renoncer pour se concentrer sur un autre actif du groupe 21st Century Fox, la chaîne TV Sky. La famille Murdoch, actionnaire de la Fox, conserve Fox News, le Wall Street Journal et l'agence DowJones.

Avec ce rachat, Disney espère pouvoir rivaliser avec Apple, Amazon, Facebook, Google et Netflix qui se lancent tous dans l'entertainment et l'information, avec en bonus les données personnelles de leurs utilisateurs, affinant ainsi leur marketing en fonction de leurs goûts.

L'opération a reçu un feu vert sous condition des autorités américaines de la concurrence. La justice américaine a en effet demandé au groupe Disney de vendre les 22 chaînes sportives de la Fox "de façon à préserver la concurrence et éviter une hausse des tarifs", et ce "dans les trois mois suivant le rachat."

Pendant ce temps là, AT&T, leader des télécoms aux USA, a acquis le groupe Time Warner, rebaptisé Warner Media. Le 12 juin un juge à accordé son feu vert à la fusion entre les deux groupes, rejetant ainsi tous les arguments des autorités de la concurrence. C'est d'ailleurs à partir de ce jugement que Comcast avait décidé de tenter sa chance sur la Fox.

Tout remonte à octobre 2016, quand AT&T annonce son intention d'acquérir Time Warner pour 85 milliards de $. En Novembre 2017, le ministère de la Justice des États-Unis annonce son intention d'entamer une procédure en justice pour bloquer la fusion. La décision du 12 juin dernier a rebattu les cartes, même si le ministère de la Justice a décidé de faire appel. Il faut dire que dans le lot du groupe Warner, il y a CNN, premier média opposant à l'administration Trump. Avec AT&T aux commandes, on imagine les synergies possibles entre le premier opérateur télécom et les contenus d'infos et de divertissements de Warner, HBO, Time et CNN. Déjà, le patron d'AT&T veut faire de HBO un nouveau Netflix.