Les réalisatrices africaines invitées à débattre au Quai Branly et à la BnF en novembre

Posté par vincy, le 25 octobre 2012

Le Musée du quai Branly et la Bibliothèque nationale de France célèbreront 40 ans de cinéma (1972-2012) à travers le regard des réalisatrices africaines francophones. Souvent documentaristes, elles sont encore peu nombreuses et peu visibles pour des raisons historiques, culturelles et économiques.

A cette occasion, le 23 novembre au Quai Branly et le 24 novembre à la BnF organiseront un colloque international en deux volets : le premier rassemblera des universitaires spécialistes du cinéma africain et le second réunira des cinéastes africaines et de la diaspora.

Seront présentes lors de ces événements : Sarah Maldoror (Antilles-Angola, photo), Fanta Regina Nacro (Burkina-Faso, primée à Amiens , Cannes et Clermont-Ferrand pour son court-métrage Bintou), Farida Benlyazid (Maroc, dont Juanita de Tanger a été sélectionné à San Sebastian), Oswalde Lewat (Cameroun), Nadia El Fani (France-Tunisie), Rahmatou Keïta (Niger), Fatima Sissani (France-Algérie) et Monique Mbeka Phoba (RDC-Belgique).

  • Le colloque débutera au Quai Branly avec une plénière de Beti Ellerson (40 ans de cinéma fait par des femmes en Afrique) avant de s'interroger sur les Femmes qui filment les femmes : deux films de la diaspora de l'Afrique de l'Ouest ou encore les Images de femmes à l'heure de la  mondialisation : identité et expériences transculturelles chez les réalisatrices africaines.
  • L'après-midi sera consacré notamment aux Fictions et documentaires au féminin : Créations, politique et esthétique mais aussi l'aut(eu)rité dans les films de Khady Sylla, la laïcité et le cinéma ou encore les Héritages et ruptures des indépendances à nos jours. Deux autres événements termineront la journée : Les réalisatrices filment l’histoire : Place des femmes et enjeux de la revendication des libertés et les Films expérimentaux des cinéastes maghrébines au XXIe siècle.
  • A la BnF, le lendemain, la Masterclass de Sarah Maldoror s'interrogera sur Comment faire un film en Afrique quand on est une femme ?. La suite de la journée réfléchira sur quelles histoires raconter, quels regards porter sur le monde dans le documentaire, et une table ronde tentera de démêler les identités plurielles avec Immigrations, exils et diasporas africaines en Europe.
  • Les deux journées se concluront avec la projection de Sambizanga, après présentation par son auteure Sarah Maldoror. Ce film de la cinéaste angolaise a 40 ans. Avec Safi Faye, il s'agit de la première réalisatrice africaine. Sambizanga avait reçu deux prix au Festival de Berlin et le Grand prix à celui de Carthage.

Le cinéma africain (hors Afrique du nord) est "né" en 1962 avec un premier long métrage reconnu internationalement d'Ousmène Semène (Carrosse d'or en 2005 à Cannes). Peu exporté, il a quand même reçu quelques grand prix (Yeelen/La lumière, Un homme qui crie) et quelques grands succès (Bamako, Mon nom est Tsotsi ces dernières années). Si le Sénégal est de loin le pays le plus important en nombre de cinéastes, des pays comme le Burkina-Faso, la Côte d'Ivoire, l'Afrique du Sud et le Nigéria (avec Nollywood) disposent d'un réservoir important de talents. Quelques grands festivals, le Fespaco à Ouagadougou en premier lieu, offrent une vitrine promotionnelle internationale.

INFORMATIONS PRATIQUES : www.quaibranly.fr et www.bnf.fr

Le jour le plus court pour survivre à la fin du monde

Posté par vincy, le 12 octobre 2012

Le 21 décembre 2012, selon le calendrier Maya, marque la fin d'une ère (et non pas l'apocalypse finale comme on le pense). Point de bug de l'an 2012 en perspective. Mais une fête joyeuse est prévue : la célébration du court métrage.

Pour la deuxième année consécutive, le CNC promeut le court métrage à travers sa manifestation Le jour le plus court. Dans les gares, les médiathèques, sur Internet, dans les entreprises, dans les bars, à la télévision, dans les salles de cinéma ou ailleurs, le format court volera la vedette au long. La nuit la plus courte de l'année mais peut-être la plus remplie. C'est à vous de participer!

Eric Garandeau, hier soir, au siège du CNC, a fait l'éloge de cette histoire élargie du cinéma.  Celle où des grands comme Chaplin, Bunuel, Pasolini, Resnais, Godard, et tant d'autres ont mis leur talent au service d'une brève histoire. "Le court, c'est pas chiant, le court c'est bandant, le court c'est excitant" s'est enthousiasmé le président du CNC, qui, improvisant son discours, a montré qu'on avait (enfin) changé d'époque.

Exhortant les professionnels et les créateurs à donner "du plaisir, du rêve, de l'espoir et de la poésie", il a malgré tout rappelé les difficultés actuelles du secteur et notamment l'absence d'avant-programmation dans les salles.

Isabelle Massot, directrice artistique de l'événement, a d'ailleurs rappelé que 60% des réalisateurs de courts métrages avaient moins de 40 ans : l'objectif est donc de faire accéder la jeunesse à ce format, très en vogue sur internet, dans un contexte difficile à bousculer. Pour cela, a été mis en place cette année un réseau de structures associatives régionales (Alsace Cinémas, Clair-Obscur, Association des Cinémas du Centre, La Pellicule Ensorcelée, Festival Cinébanlieue, Côté Court, Rencontres Henri Langlois parmi d'autres) permettant une plus grande proximité avec le public et des actions durant toute l'année.

Avec Internet et les supports nomades, tout le monde veut croire à un futur âge d'or du court.

L'Agence du court métrage met à disposition un catalogue de 250 titres en vue de la manifestation. Avec l'Institut français, le développement international se poursuit. Du Sénégal au Japon, du Québec à la Géorgie, d'Allemagne à la Belgique, les organisateurs espèrent faire adhérer de plus en plus de pays à la manifestation.

L’édition 2012 sera «marrainée» par Agnès Varda et parrainée par Nathalie Baye, Xavier Beauvois, Carole Bouquet, Jamel Debbouze, Valérie Donzelli, Jérémie Elkaïm, Julie Gayet, Hamé, Michel Hazanavicius, Mylène Jampanoï, Kyan Khojandi ("Bref"), Aïssa Maïga, Firmine Richard, Émilie Simon et Elsa Zylberstein.

A l'issue de la présentation de cette fête, une série de courts ont été projetés : un haïku animé, un drame absurde avec Nathalie Baye, un foutage de gueule "vintage" avec Jamel et Lorant Deutsch, une année 69 revue en rock, une virée maritime d'émigrés clandestins qui tourne mal avec Salim Kechiouche, un épisode de "Bref", un délire monstrueux et drôle avec un poulpe-killer, et un sublime conte amoureux d'Abel et Gordon.

Et souvent, ça vaut largement de médiocres longs projetés dans les salles...

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Tous les renseignements, informations pour participer

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Idées d’événements que vous pouvez organiser
• Cette année, le 21 décembre nos enfants ne sont pas en vacances.
Profitez-en pour organiser des ‘ciné goûters’, dans une salle ou au sein
même de l’établissement scolaire, avec une programmation adaptée.
Regardez bien le catalogue de l’Agence du court métrage, il y a des films
pour tous les âges.
• Proposez aux lycéens d’organiser leur événement :
choix du lieu de projection, invitations et bien sûr programmation.
• Et pour les adultes, organisez des « ciné apéro ».
• Invitez de jeunes réalisateurs de votre territoire à venir présenter
leur film.
• Organisez des projections ‘happenings’ sous forme de séances courtes
au moment du déjeuner par exemple (une séance de court métrage
peut durer moins de 10 minutes. C’est l’avantage du format court !).
• Accompagnez votre séance de projection de performances artistiques
(danse, magie, comédiens qui lisent un scénario… etc.).
• Pour les exploitants de salle, projetez un court avant le long à chaque
séance du 21 décembre.
• Utilisez des lieux extérieurs en projetant des films sur une façade.
Eh oui ! Le court aime aussi les cours (d’école par exemple).
• Créez un parcours de projection de courts métrages dans différents
lieux de votre ville.
• Faites une journée « portes-ouvertes » dans votre entreprise avec
des projections pour vos salariés et le public.
• Présentez vos propres films en organisant des séances publiques
dans des lieux insolites.

Dinard 2012 : aujourd’hui c’est la Journée mondiale de James Bond

Posté par geoffroy, le 5 octobre 2012

A Dinard, on entend l'hymne de 007 partout : sur la plage, dans le blind test, à la cérémonie d'ouverture. C'est logique. Le Festival du film britannique célèbre comme il se doit le plus célèbre héros du cinéma "british", le plus profitable aussi. Une série d'événements dans le monde accompagne ses 50 ans de cinéma. C'est aujourd'hui.

James Bond, alias 007, célèbre agent secret au service de sa Majesté créé par l’écrivain Ian Fleming, voit officiellement le jour en 1953 suite à la publication du roman Espions, faites vos jeux (Casino Royal). Neuf ans plus tard, le cinéma s’empare du personnage et sort sur les écrans du monde entier James Bond contre Dr No avec Sean Connery dans le rôle-titre. Nous sommes le 5 octobre 1962. Le succès, immédiat, scelle le destin du personnage en l’inscrivant dans le cadre d’une franchise aussi lucrative qu'indémodable avec pas moins de 23 longs-métrages produits en 50 ans (en prenant en compte le dernier opus à sortir, Skyfall). Un record de longévité.

Afin de célébrer comme il se doit la date anniversaire des 50 ans d’une saga mythique qui aura vu se succéder au fil des ans six acteurs différents (Sean Connery, George Lazenby, Roger Moore, Timothy Dalton, Pierce Brosnan et Daniel Craig), des James Bond Girls de tous les continents aux charmes redoutables, des génériques inventifs et des méchants plus mégalos les uns que les autres, les producteurs, dont les studios historiques EON Production et MGM, ont proclamé le vendredi 5 octobre 2012 « Journée Mondiale de James Bond ».

Outre la sortie en France depuis le 26 septembre d’un coffret collector baptisé Bond 50 réunissant pour la première fois les 22 longs-métrages de la saga sur support Blu-ray avec près de 130h de bonus, une enquête est en cours pour déterminer le film de James Bond préféré dans chaque pays. Alors que la maison anglaise Christie’s organise du 28 septembre au 8 octobre 2012 une vente aux enchères en ligne d’objets issus de la saga (les bénéfices de cette vente seront reversés à 12 organisations de bienfaisances), une exposition d’objets cultes « Designing 007, 50 years of James Bond Style » ouvrira à la fin du mois à Toronto après être passée à Londres au centre Barbican.

Surtout, un documentaire, réalisé par Steven Riley, Everything or Nothing : the Untold Story of 007, sera diffusé lors de cette journée et racontera les coulisses de la franchise depuis 1962 jusqu’à nos jours à travers le pari de trois hommes (les producteurs Albert R. Broccoli et Harry Saltzman, l’écrivain Ian Fleming). Il est projeté à Dinard en début de soirée.

Au centre de maints événements depuis le début de l’année, cette date anniversaire servira, à n’en pas douter, de rampe de lancement au 23ème opus de la franchise, Skyfall, réalisé par Sam Mendès et incarné par le toujours fringuant Daniel Craig. Porté par la chanson éponyme Skyfall interprétée par la voix chaude de l’anglaise Adele, le film sortira chez nous le vendredi 26 octobre (et non comme habituellement un mercredi) et un peu partout dans le monde jusqu’au 9 novembre, date de sortie aux USA.

Abbas Kiarostami, invité spécial du Musée du Louvre

Posté par vincy, le 30 septembre 2012

A l'occasion de l'ouverture du Pavillon des Arts de l'Islam au Musée du Louvre, il y a dix jours, une carte blanche est offerte au cinéaste, poète et photographe iranien Abbas Kiarostami. Du 5 septembre au 31 décembre, une série d'événements sera présentée.

Du 5 septembre au 31 décembre, à partir de 10h : programmes en lien avec l'actualité des Arts d l'Islam : des courts et moyens métrages documentaires.

Du 3 octobre au 31 décembre, tous les jours à partir de 14h : Roads of Kiarostami (2005)

14 octobre, 15h : Projection de Shirin (2008), suivie d'une rencontre avec Alain Bergala

14 octobre, 17h45 : signature d'Abbas Kiarostami à la librairie du Musée

14 octobre, 18h30 : Frontière (2009), de Harutyun Khachatryan

15 octobre, 20h30 : Projection de Five (2004) et lecture des poèmes de Kiarostami par Jean-Claude Carrière

2 décembre, 16h : Les aventure du prince Ahmed, de Lotte Reinniger (1926) avec une musique de Khalil Chahine (commande du Musée)

21 décembre, 20h30 : Yalda, projection des courts métrages du réalisateur, en sa présence, dans le cadre du Jour le plus court

Le prochain film du réalisateur, Like Someone in Love, tourné à Tokyo, et en compétition au dernier festival de Cannes, sera dans les salles françaises le 10 octobre. A noter que les éditions Circé et Oxymoron publieront le 18 octobre Kiarostami : dans et hors les murs, un essai de Youssef Yshaghpour.

On peut également retrouver des poèmes d'Abbas Kiarostami dans Havres, publié chez Erès en 2010.

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Tout le programme

Avec Arctique IMAX, la Géode s’habille en polaire

Posté par vincy, le 21 septembre 2012

A partir du 17 octobre, Arctique, l'un des meilleurs films IMAX depuis des années, envahira la Géode. Dans sa version américaine, le film est narré par Meryl Streep. En français, le public pourra entendre la voix de Sophie Marceau.

A l'occasion de cette sortie, la Géode a décidé de créer un week-end événement. Six séances en avant-première sont prévues le week-end du 13 et 14 octobre, à 14h30, 16h et 17h30 (10€50 pleintarif / 9 tarif réduit). Les séances de 14h30 et 16h00 seront suivies d’une rencontre en alternance avec Rémy Marion, auteur de nombreux ouvrages sur les régions polaires, Nicolas Dubreuil, ethnologue, les équipes de Grand Nord Grand Large et Eric Brossier (le dimanche), ingénieur en génie océanique.

Pour les enfants, des ateliers et des jeux sont organisées autour du monde des Inuits, de 14h30 à 18h.

Enfin une exposition, "L'Arctique au fil des saisons", à partir des photographies de Florian Schulz (VisionsoftheWild.com) sera accessible à tous.

A noter que pour chaque spectateur d’Arctique, Coca-Cola, en partenariat avec la Géode, reverse 0,50 € à GoodPlanet. Les fonds versés à la fondation de Yann Arthus-Bertrand financeront un projet d’agroforesterie en France, permettant d’accompagner les agriculteurs vers des pratiques agricoles durables et de participer à la lutte contre le changement climatique.

Le patrimoine Gaumont ouvert au public ce week-end

Posté par petsss, le 14 septembre 2012

Musée Gaumont

Désireuse de célébrer les Journées européennes du patrimoine, la Maison Gaumont propose aux cinéphiles de traverser l’écran et de découvrir l’envers du décor.
La vénérable compagnie à la marguerite ouvrira en effet au public les portes de ses locaux de Neuilly le samedi 15 et le dimanche 16 septembre pour offrir une visite de son musée privé regroupant divers objets amassés au fil des 117 années de son histoire avec pour l’occasion, une attention spéciale réservée aux costumes. 6 visites guidées et commentées seront quotidiennement proposées aux visiteurs, de 11h jusqu’à 17h, suivies d’une projection de 30 minutes.

Si la visite est gratuite, une inscription est en revanche nécessaire.

Par email : musee@gaumont.fr ou par téléphone : 01 46 43 21 65
Musée Gaumont – 30, avenue Charles de Gaulle – 92200 Neuilly-sur-Seine

Danny Boyle, Saigneur des anneaux des Jeux Olympiques

Posté par vincy, le 28 juillet 2012

Orchestrée par le réalisateur Danny Boyle, assisté par Stephen Daldry, la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Londres n'a pas fait dans la demi-mesure : des stars, 10 000 figurants, 23 000 costumes et un budget total évalué à 34,5 millions d'euros.

Baptisé "Isle of Wonder", le spectacle n'avait pourtant rien de merveilleux. Gros barnum patriotique où les anachronismes (et oublis de l'histoire digne d'un révisionnisme positif) en faisait une pièce montée (certes verdoyante et plantée de drapeaux) souvent indigeste, le show devait être difficile à comprendre pour les spectateurs du stade. Pour les téléspectateurs (à qui ce divertissement était destiné), entre films pré-tournés, reconstitution en "live" et rituels obligatoires (le défilé des athlètes a bien plombé l'ambiance), c'était surtout très long...

Ce que l'on peut reprocher à Boyle, c'est d'avoir fait côtoyer le pire avec le meilleur, sans avoir fait le tri. La trame sonore est sans doute ce qu'il y a eu de mieux : un régal jouissif pour les oreilles. Insufflant du punk, du rock, de la pop, du hip-hop, le cinéaste était dans son élément. D'ailleurs, on reste bien plus convaincu par ses virgules audiovisuelles que par sa mise en scène pesante comme un pudding congelé. L'histoire du pays s'est ainsi transformée en foire kitsch médiévale avant de basculer dans l'ère industrielle en fer fondu. Ces anneaux incandescents dans le ciel était sans doute l'idée la moins inspirée et la plus banale qui soit. Un peu plus et on nous plaçait les sponsors au détour d'une séquence subliminale...

Toute la première partie, déroulée par un Kenneth Branagh tempêtant hors-jeu, a démontré que le Royaume Uni avec des chansons, des comédiens, mais aucun sens du bon goût artistique. Heureusement, ils ont aussi de l'humour. Rowan Atkinson, alias Mister Bean, jouant du Vangélis (Les chariots de feu) façon David Guetta (une note, toujours la même), nous a amuéé avec un sketche où la triche est autorisée. Au second degré, il y a aussi David Beckham en pilote de hors-bord sur la Tamise, style James Bond avec sa belle ou pub de parfum cheveux au vent - on hésite tellement c'était peu crédible et assez risible. Mais le summum est évidemment l'arrivée en taxi au Palais de Buckingham de 007, le "vrai", c'est-à-dire Daniel Craig. Pour la première fois, la Reine d'Angleterre a accepté d'apparaître dans une (courte) oeuvre de fiction, escortée par l'espion au service d'elle-même, sa Majesté. Une façon peu royale d'arriver au stade : un saut en parachute d'un hélicoptère. Insolite, classe et drôle.

En réutilisant tous les mythes britanniques, Boyle a montré que la culture de son pays était universelle, de Shakespeare à J.K. Rowling (présente en personne, accompagnée d'un Voldemort gigantesque) en passant par "Alice au pays des merveilles" et Mary Poppins. La séquence "enfance" n'était pas réellement séduisante ni dynamique. Boyle fut plus inspiré avec celle sur la jeunesse, avec les réseaux sociaux, la télévision et la musique en valeurs étalon. Fouillis mais pêchu.

On peut regretter que son hommage au cinéma ait été si bâclée (Chaplin, 4 mariages et un enterrement, une auto-citation avec Trainspotting), que la comédie musicale ait été oubliée. Que l'ensemble était finalement assez laid ou trop niais, selon les tableaux. Cette cérémonie boursouflée s'est cependant achevée avec une véritable belle idée : des pétales enflammés s'élevant à l'unisson vers le ciel d'un stade prêt à déclencher son feu d'artifice pour ne former qu'une seule torche, gigantesque. Révérence et référence à Mordor et Tolkien.

Hélas après trois heures de spectacle et de défilé, le téléspectateur n'avait plus le courage de s'enflammer. Comme un gros blockbuster aussi vite vu qu'oublié, Boyle nous aura plus ennuyé qu'excité.

Le CNC confirme la 2e édition du Jour le plus court le 21 décembre 2012

Posté par vincy, le 25 mai 2012

La première édition du Jour le plus court, le 21 décembre dernier, avait séduit 1,5 million de participants. Le CNC, lors d'un déjeuner entre les différents partenaires de l'événement hier midi à Cannes, a lancé la deuxième édition.

Plusieurs parrains encadreront la manifestation : Xavier Beauvois, Jamel Debbouze, alérie Donzelli, Aïssa Maïga, Firmine Richard, Julie Gayet et Kyan Khojandi.

A noter que cette année, Le jour le plus court s'exportera dans plusieurs pays, dont la Chine.

Une convention en hommage à Tim Burton ce samedi à Saint-Ouen

Posté par vincy, le 3 février 2012

Ce samedi 4 février, une convention rendant hommage à Tim Burton se déroulera à Commune Image, à Saint-Ouen en région parisienne.

"L'étrange soirée de Tim Burton" commencera à 15h avec la projection pour le jeune public de L'étrange Noël de M. Jack. A 19h, Sleepy Hollow, (interdit aux moins de 12 ans) sera diffusé.

Et durant toute la soirée, les organisateurs ont prévu trois programmes : deux en VF, Dans la tête de Tim Burton, une série de 6 épisodes nous immergeant dans l'univers fantastique du réalisateur, et La véritable histoire de Tim Burton, chapitre 1er : le coiffeur, un court métrage de Frédéric Durand ; l'autre en VOSR, TiM, un court métrage animé de Ken Turner où un certain Timothy Gray rêve de devenir Tim Burton.

A 18h, le chef d'orchestre de Jean-Philippe Carbonni proposera un concert autours des trames sonores de Danny Elfman, compositeur fidèle du cinéaste.

Des stands sont aussi prévus : Sonatine Editions (qui a publié Entretiens avec Tim Burton de Mark Salisbury), un barbier, des animations par l'équipe du site Tim-Burton.net... Il ne manque plus qu'un chocolatier...

L'entrée est de 15 euros (8 pour les moins de 10 ans). Vous pouvez réserver vos tickets sur Digitick.

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Commune Image
8 rue Godillot, Saint-Ouen
Métro : Mairie de Saint-Ouen (L13)

La Master Class de Steven Spielberg suivie par 10 000 internautes

Posté par vincy, le 10 janvier 2012

Steven Spielberg est à l'honneur de la Cinémathèque française, depuis hier et jusqu'au 3 mars. Un honneur d'autant plus logique que cet amoureux du cinéma mondial a deux films à l'affiche actuellement. Les aventures de Tintin, sorti en octobre en France et pour les fêtes en Amérique du nord, a déjà dépassé les 330 millions de $ de recettes internationales. Cheval de guerre, qui sortira sur les écrans français le 22 février, film épique dans la veine des oeuvres de David Lean, sorti le jour de noël en Amérique du nord, a déjà rapporté 60 millions de $ malgré sa longueur et son sujet dramatique.

La Cinémathèque française, à l'occasion de la rétrospective intégrale des films de Spielberg, avait organisé lundi 9 janvier une Master Class animée par Serge Toubiana, directeur de l'institution, et Costa-Gavras, président, avant la projection en avant-première de Cheval de guerre. Cette Leçon de cinéma était simultanément diffusée sur les sites internet d'Arte.TV et de la Cinémathèque. 10 000 internautes ont suivi le streaming. A noter que la vidéo est disponible durant un an sur les deux sites, en VO et en VF.

"Si je n'ai pas d'histoire à raconter, je deviens fou" a assuré le réalisateur devant une salle depuis longtemps complète. Standing ovation du public, "Je t'aime", en français du cinéaste qui s'avoue surtout "raconteur d'histoire". Il ne semble pas se lasser de faire des films : il a si soif de travail qu'il peut travailler sur deux films en même temps, à des vitesses différentes (trois ans pour Tintin, 7 mois pour Cheval de Guerre, écriture incluse).

Enfant prodige du cinéma américain de ces 40 dernières années, désormais vétéran vénérable et honoré, il partage son expérience devant une salle comblée. "Le premier conseil, c'est de bien choisir son casting. J'y consacre beaucoup de temps et, une fois que c'est fait, le second point, c'est d'écouter les acteurs choisis. A quoi ça sert, sinon, de sélectionner des gens talentueux ? En écoutant vos acteurs, vous écoutez votre histoire".

C'est François Truffaut qui lui a donné le meilleur conseil: "On s'est rencontré à Mobile, Alabama, il venait de terminer 'L'Argent de poche' et il m'a dit: tu devrais travailler avec des enfants, travailler pour les enfants. Et c'est ça que je suis aujourd'hui: ce que vous êtes transparaît dans vos films. Et dans le fond, je ne me suis jamais éloigné de l'enfant que j'étais".

Mais l'enfant est désormais analysé par tous les critiques, experts, professeurs de cinéma. Son succès mondial en a fait une star aussi populaire que les acteurs. La Cinémathèque organise des conférences cet hiver : "Spielberg / Eastwood : chronique du chaos et de l'au-delà" le 16 janvier, "Spielberg 2001-2005 : récits abimés, récits de l'abyme" le 23 janvier et une table ronde sur 'Le cinéma américain ou l'art de raconter des histoires : Eastwood - Spielberg - Altman (et les autres..." le 4 février.