John Hurt (1940-2017) aux portes du Paradis

Posté par vincy, le 28 janvier 2017

Monstre sacré, immense comédien John Hurt est mort à l'âge de 77 ans des suites d'un cancer du pancréas. Son épouse a communiqué son décès: "C'est avec une tristesse infinie que je confirme que mon époux, John Vincent Hurt, est décédé mercredi 25 janvier à son domicile de Norfolk".

Impossible de résumer une carrière de 55 ans à l'écran. L'élégant John Hurt aura touché à tous les genres, vedette de grands films comme seconds-rôles de blockbusters. Pour les plus jeunes, il était Monsieur Ollivander dans la franchise Harry Potter. Mais John Hurt a été avant tout Elephant Man pour David Lynch. Son rôle le plus marquant assurément.

Un homme pour l'éternité (A Man for All Seasons) de Fred Zinnemann, Davey des grands chemins (Sinful Davey) de John Huston, L'Étrangleur de la place Rillington (10 Rillington Place) de Richard Fleischer, Le Joueur de flûte de Jacques Demy... Il a été éclectique dès ses débuts, avant qu'il ne soit reconnue en 1978 avec le personnage de Max, héroïnomane anglais arrêté et emprisonné dans une prison turque, dans Midnight Express de Alan Parker, qui lui vaut un Oscar du meilleur second-rôle masculin.

Eclectique

L'année suivante, on le retrouve en officier dans Alien, le huitième passager (Alien) de Ridley Scott, immense succès populaire et film culte (il parodiera son personnage dans La Folle Histoire de l'espace (Spaceballs) de Mel Brooks dix ans plus tard). Il enchaîne avec Elephant Man de Lynch (nominations aux Golden Globes et aux Oscar dans la catégorie meilleur acteur). Il y est défiguré pour ce biopic en noir et blanc adapté de la vie de Joseph Merrick, surnommé « Elephant Man » à cause de ses nombreuses difformités. Une interprétation où la souffrance est à la fois extrême et intériorisée qui dévoile l'étendue de son talent.

Dans la foulée, il tourne La Porte du paradis (Heaven's Gate) de Michael Cimino, avec Kris Kristofferson, Isabelle Huppert, Christopher Walken et Jeff Bridges. Cette sublime fresque désillusionnée de l'Amérique des pionniers a été un four commercial. Mais sa splendeur et sa profondeur en font aujourd'hui un des plus grands films de son époque.

Capable de tout jouer, il tourne aussi avec Mel Brooks (producteur d'Elephant Man) dans La Folle Histoire du monde, où il incarne Jésus-Christ, et dans Osterman week-end de Sam Peckinpah , The Hit : Le tueur était presque parfait, polar indispensable de l'œuvre de Stephen Frears, où il s'amuse à être un tueur vieillissant, et l'adaptation du roman de George Orwell, 1984, de Michael Radford, où il tient le rôle principal.

La mort jamais loin

Les années suivantes sont plus fades. Hormis deux films mineurs de John Boorman et quelques cinéastes majeurs (Scandal de Michael Caton-Jones, The Field de Jim Sheridan, L'Œil qui ment de Raoul Ruiz, Even Cowgirls Get the Blues de Gus Van Sant), John Hurt ne retrouve pas de grands personnages. Il faut attendre que Jim Jarmush l'enrôle dans son western spectral, Dead Man en 1995 pour que le cinéphile puisse retrouver son allure et son charisme filmés à leur juste valeur.

Bien sûr, il tourne avec Walter Hill (Wild Bill) et Robert Zemeckis (Contact), continue de faire des voix pour des documentaires animaliers ou des dessins animés, mais c'est le cinéma indépendant qui lui permet de livrer ses plus belles performances. En vieillissant, son jeu à fleur de peau prend une dimension d'écorché vif cicatrisant.
Dans Amour et mort à Long Island (Love and Death on Long Island), film sur fond d'années SIDA de Richard Kwietniowski, il est bouleversant en écrivain anglais veuf détestant le monde moderne et amoureusement fasciné par un acteur secondaire d'un film pour ados.
Pour lui, "prétendre être quelqu'un d'autre" était son "jeu" et ce qui était "l'essence de son travail".

Des films de genre et d'auteurs

Les années 2000, outre Harry Potter, lui permettent de s'offrir des personnages secondaires dans des films populaires: Hellboy et Hellboy 2: Les Légions d'or maudites (Hellboy II: The Golden Army) de Guillermo del Toro, The Proposition de John Hillcoat, V pour Vendetta (V for Vendetta) de James McTeigue, Crimes à Oxford (The Oxford Murders) de Álex de la Iglesia, Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal (Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull) de Steven Spielberg, Le Transperceneige de Bong Joon-ho, Hercule (Hercules) de Brett Ratner, et l'an dernier Tarzan de David Yates.

John Hurt a aussi été un fidèle de Lars von Trier, narrateur de Dogville et Manderlay, acteur dans Melancholia. Il a été également un comédien récurrent chez Jim Jarmusch (The Limits of Control, Only Lovers Left Alive). Blues-man par excellence du 7e art, avec son physique atemporel, on le voit aussi faire des grands écarts cinématographiques, de Boxes de Jane Birkin à La Taupe (Tinker, Tailor, Soldier, Spy) de Tomas Alfredson.

Lord John

Né le 22 janvier 1940 près de Chesterfield, peintre à ses heures, il se pensait destiné au dessin avant d'intégrer la Royal Academy of Dramatic Art. Sa carrière comporte pas moins de 140 films, 20 téléfilms et autant de séries (dont Doctor Who et Panthers). Récipiendaire de quatre BAFTA, anobli par la reine Elizabeth II en 2014, il continuait de tourner malgré son cancer.

On le verra mercredi à l'affiche de Jackie de Pablo Larrain, dans le rôle d'un prêtre confesseur. The Journey de Nick Hamm a été présenté à Venise en septembre, ChickLit de Tony Britten est sorti en décembre aux USA, That Good Night de Eric Styles, Damascus Cover de Daniel Zelik Berk et My Name is Lenny de Ron Scalpello sont prévus dans les salles cette année.

Le voici disparu. Et comme il aimait le citer: "Comme Beckett le disait, il ne suffit pas de mourir, il faut oublier aussi." On ne l'oubliera quand même pas de si tôt.

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Cannes 2015: Carte postale du Mexique

Posté par vincy, le 22 mai 2015

C'est la révolution! A l'instar du cinéma roumain et sud-coréen, le Mexique s'est placé sur la carte du cinéma mondial en quelques années. Pourtant, il ne date pas d'hier. Le premier film mexicain date de 1896. La première fiction est tournée deux ans après. Mais le vénérable cinéma mexicain s'est offert une cure de jeunesse.

Avec un voisin hollywoodien encombrant, ce n'était pas forcément gagné d'avance. Le Mexique a bénéficié, avant tout, d'une immigration de talents qui fuyaient l'URSS, l'Argentine fasciste ou l'Espagne franquiste. Ainsi Eisenstein est passé par là et Bunuel s'y est installé. Dans un pays où les spectateurs appréciaient avant tout les grands mélos et les farces, l'âge d'or qui allait naître au sortir de la gueule n'était pas forcément prévisible. Pourtant, le Mexique devint le plus gros producteur de films en langue espagnole durant les années 40.

Le Festival de Cannes a ainsi sélectionné dès 1946 un cinéaste mexicain, Emilio Fernández, avec son film, María Candelaria (incarnée par la star mondiale Dolores Del Rio). La qualité technique du film impressionne déjà: ce sera l'une des marques de fabrique de ce cinéma. Evidemment, le symbole international de ce 7e art s'appelle Luis Bunuel, prix de la mise en scène à Cannes en 1951 avec Los Olvidados. D'autres grands cinéastes apparaîtront dans les décennies suivantes tels Arturo Ripstein, Alejandro Jodorowski, Ismael Rodríguez...

Mais c'est au tournant des années 2000 que le cinéma mexicain s'impose sur la Croisette. Pour ne pas parler d'invasion. Trois prix de la mise en scène (Alejandro González Iñárritu pour Babel en 2006, Carlos Reygadas pour Post Tenebras Lux en 2012, Amat Escalante pour Heli en 2013), un prix du jury pour Lumière silencieuse, toujours de Carlos Reygadas, une Caméra d'or en 2010 pour Michael Rowe et son Année bissextile (et une mention pour Reygadas en 2002 pour Japon), un Prix Un certain regard en 2012 pour Michel Franco (Después de Lucía), qui est en compétition cette année. Sans oublier le duo Gael Garcia Bernal/Diego Luna et Salma Hayek, régulièrement présents à Cannes comme réalisateur, producteur, acteur ou président/membre de jury.

Le Mexique a aussi conquis Hollywood avec Guillermo del Toro (membre du jury cette année, déjà sélectionné), et les deux oscarisés Inarritu et Alfonso Cuaron. Pourtant, le pays ne produit désormais que 70-80 films par an, et les spectateurs mexicains préfèrent largement les films venus du nord de la frontière.

L’instant Glam’ – Jour 2: Amours, gloires et beautés (enfin presque)

Posté par cynthia, le 14 mai 2015

charize theron et sean pennSi la montée des marches de ce soir était aux couleurs du film Mad Max: Fury Road, c'est bien sous le signe de l'amour et du glamour que nos personnalités favorites ont gravi le célèbre escalier.

Crampes vaginales et autres problèmes au niveau du pantalon

Le 68e festival de Cannes a accueilli une bande d'aphrodisiaques sur pattes, à commencer par toute l'équipe du film de George Miller. Charlize Theron est arrivée aux bras de son compagnon l'acteur Sean Penn (qui a reçu récemment un César d'honneur) dans une robe jaune flamboyante. Autant vous dire que la sublime sud-africaine qu'on adore plus que Dior faisait concurrence avec le soleil Cannois... Si bien que le soleil a boudé et s'est fait la malle derrière un gros nuage pendant la montée des marches. Derrière elle, Nicolas Hoult (terriblement bandant) aux côtés de la jolie Zoë Kravitz (toute de blanc vêtu) et de l'extrêmement talentueux Tom Hardy (sexy même couvert de poils au menton). Nous avons aussi aperçu sur le tapis rouge Tahar Rahim, encore plus "hot guy" qu'hier (oui c'est possible), Jane Seymour somptueuse en robe noire - preuve que les actrices peuvent être magnifique après 40 ans (dans ta tronche Hollywood) - mais aussi le fantassin Pierre Richard, qui a gardé son sourire légendaire (mais n'a pas commis la maladresse de se planter sur les marches). Et c'est à peu près à ce moment-là que la chaleur est montée d'une vingtaine de crans, puisque Jack O'Connell est arrivé. Là s'en était terminé pour nous... nos culottes et autres bobettes sont partis pointer au chômage et nos tétons et autres zones sensibles de l'épiderme pouvaient râper du fromage. Accompagné de sa girlfriend (Zut de zut de zut!!), l'acteur est venu pour recevoir le prix Chopard (qui lui sera remis demain), vêtu d'un costard classe, mais loin d'être tiré par quatre épingles... autant vous dire que nous avons "kiffé"!

Câlins et autre mamours

Deux moments forts sont à retenir pour cette deuxième journée, deux moments mignons tout plein. Tout d'abord George Miller qui a couru dans les bras de Guillermo Del Toro pour avoir un câlin. Hier on vous le disait, ce Guillermo est un bisounours ambulant! C'en est presque dingue de ce dire que ce nounours réalise des films qui filent une insomnie de plusieurs jours (d'ailleurs on attend avec impatience son prometteur Crimson Peak avec Tom Hiddleston, Jessica Chastain et Mia Wasikowska).

Le deuxième moment fort et cute à souhait nous vient de la Charlize. Après avoir monté toutes les marches, l'actrice a fait demi-tour à la recherche de son chéri, Sean, avant de s'apercevoir qu'il était déjà en haut des marches à l'attendre. C'est en courant (plutôt en sautillant vu la taille des talons) que la jolie blonde a remonté les marches toute gênée. Ce qui nous amène à notre prochain sujet les "awkward moments" de la montée des marches.

Vents et autres awkward moments

Non les awkward moments, ce n'est pas uniquement le film dans lequel on voit les fesses de Zac Efron se contorsionnant sur une cuvette de wc pour essayer d'uriner malgré une gaule bétonnée, c'est aussi une expression qui veut dire en français: "moments gênants". Et il y en a eu ce soir (merci aux journalistes).

Le premier awkward moment nous le devons à la sublime Julianne Moore qui a dû se refaire habiller en bas des marches. Ceci est le problème typique qu'une femme peut rencontrer en soirée: la robe mal attachée ou qui glisse. Rappelez vous la bretelle de Sophie Marceau révélant son sein! Les autres moments gênant nous les devons aux journalistes de la croisette: Anne et Didier qui commentent chaque soir avec ferveur pour la TV Festival.

Alors que le tapis rouge grouillait de célébrités le mannequin Liya Kebede s'est fait confondre avec Zoe Saldana (rien à voir) par ces derniers. Pire encore, lorsque Jack O'Connell a gravi les marches personne n'a pu donner le titre du dernier film qu'il a fait et qui a été réalisé par Angelina Jolie (Invincible, ndlr). Didier, la prochaine fois que tu as un problème, nous t'invitons à nous contacter ou te connecter sur Ecran Noir. D'ailleurs nous serions ravis de te venir en aide (smiley avec un grand sourire).

La suite de ta soirée c'est un vent. Que dis-je? Au typhon, à la tornade, à l'ouragan violent que Charlize Theron et Sean Penn ont lancé au célèbre journaliste. Gentil et souriant, il s'est approché à pas feutrés de l'actrice afin de lui demander son ressenti sur Cannes. Cette dernière a préféré fixer le bout de sa robe (soleil) plutôt que de lui répondre. Désespéré et en grand professionnel, il s'est retourné vers Sean Penn afin de lui poser une question. Ce dernier s'est mis à le fixer de ses yeux de crooner avant de s'en aller vers les marches. Ah Cannes, son univers impitoyable! Espérons que demain, Didier, tu aies plus de chance... Ou que tu continues à nous faire rire par tes bourdes.

Cannes 2015 : le Jury de la compétition officielle

Posté par MpM, le 21 avril 2015

Casting 5 étoiles et aux accents hollywoodiens pour le jury présidé par les réalisateurs Joel et Ethan Coen : parmi les quatre femmes et trois hommes qui rejoignent les deux frères chargés de décerner la Palme d'or de ce 68e Festival de Cannes, pas moins de cinq ont tourné ou tournent régulièrement aux Etats-Unis. On notera l'absence de l'Asie dans ce jury quasiment paritaire. Mais Sophie Marceau ravira les médias chinois (elle est très populaire dans l'Empire du milieu).

"Ce sont ainsi neuf voix singulières qui s’exprimeront, chaque membre du Jury disposant du même droit de vote" souligne le communiqué du Festival, répondant ainsi à la question de savoir si les deux présidents partageraient une seule et même voix, ou s'ils en auraient une chacun.

Le jury 2015

Joel et Ethan Coen (réalisateurs américains) - présidents du jury

Les frères Coen et Cannes, c'est une longue histoire d'amour. Arizona Junior, leur deuxième film (1987), est en sélection officielle. Suivront Barton Fink (Palme d'or, 1991), Le grand saut (1994), Fargo (Prix de la mise en scène, 1996), O’Brother, Where Art Thou (2000), The Barber : l’homme qui n’était pas là (2001), The Ladykillers (2004), No Country for Old Men (2007, Oscar du meilleur film l'année suivante) et Inside Llewyn Davis (Grand prix du jury, 2013). Par ailleurs, ils avaient également signé un segment du film Paris je t'aime.

Rossy de Palma (actrice et mannequin espagnole)

L'égérie de Pedro Almodovar (la Loi du désir, Femmes au bord de la crise de nerfs, Attache-moi!, Kika, La Fleur de mon secret, Étreintes brisées) est la plus internationale des actrices espagnoles, passant des comédies populaires françaises (Le boulet. On l'a vue dernièrement en France dans Une heure de tranquillité et 30e Couleur. A coup sûr, elle montera les marches en Jean-Paul Gaulthier.

Sophie Marceau (actrice et réalisatrice française)

Antonioni, Corneau (avec qui elle a fait 'ouverture de Cannes en 1984 avec Fort Saganne), Zulawski, Pialat... on a vu Sophie Marceau chez les plus grands, ainsi que dans les plus grosses surper-productions hollywoodiennes (Braveheart, Le monde ne suffit pas). Et pourtant, elle n'a jamais perdu son aura d'actrice populaire qui lui permet d'être l'actrice préférée des Français.

Sienna Miller (actrice et mannequin britannique)

L'an dernier, Sienna Miller (Stardust, G.I. Joe, American snipper) montait les marches pour Foxcatcher de Bennett Miller. Et là voilà désormais de l'autre côté du tapis rouge.

Rokia Traoré (auteur-compositeur-interprète malienne)

Depuis son premier album en 1998, la musicienne Rokia Traoré trace une route singulière, entre tradition et modernité, en proposant des associations inédites d’instruments comme le balafon, le n’goni, la guitare électrique ou la batterie.

Guillermo del Toro (réalisateur et producteur mexicain)

Guillermo del Toro n'est pas seulement le réalisateur de Hellboy et de Pacific Rim. En 1993, il présentait son premier long métrage, Cronos, dans une section parallèle du Festival de Cannes, avant de revenir en compétition en 2006 avec l'immense Labyrinthe de Pan.

Xavier Dolan (réalisateur, scénariste, acteur, costumier et producteur canadien)

Xavier Dolan est né symboliquement à Cannes en 2009, lorsque son premier long métrage J'ai tué ma mère est sélectionné à La quinzaine des réalisateurs. Il reviendra avec les Amours imaginaires (Un certain regard en 2010) et Laurence anyways (Un certain regard en 2012). L'an passé, il bouleversait la Croisette avec Mommy, prix du jury et palme de cœur d'Ecran Noir.

Jake Gyllenhaal (acteur américain)

A la fois super séduisant et un peu inquiétant, Jake Gyllenhaal alterne les superproductions et les films d'auteur. On a ainsi vu celui qui fut révélé par le film Donnie Darko de Richard Kelly dans Jarhead de Sam Mendes,  Le Secret de Brokeback Mountain d’Ang Lee, Zodiac de David Fincher, Prince of Persia : Les Sables du temps de Mike Newell, Prisoners puis Enemy de Denis Villeneuve ou encore Night Call de Dan Gilroy.

Ryan Gosling en négociation pour Blade Runner II et le prochain Guillermo del Toro

Posté par cynthia, le 17 avril 2015

A peine Lost River, son premier film en tant que réalisateur, sorti sur les écrans, Ryan Gosling enchaîne les projets, et pas n'importe lesquels.

Le magazine Variety a annoncé hier dans la soirée que la star était en négociations finales pour être le partenaire d'Harrison Ford, qui reprendra son rôle de Rick Deckard trois décennies plus tard, dans la suite de Blade Runner, qui sera réalisée par Denis Villeneuve l'année prochaine (et produite par Ridley Scott).

Denis Villeneuve présentera dans moins d'un mois son dernier film, Sicario, en compétition au Festival de Cannes.

Gosling est également en pourparlers très avancés, selon The Wrap, pour être la tête d'affiche de The Haunted Mansion, le film familial surnaturel de Disney que doit réaliser et produire Guillermo del Toro. Cette adaptation de La Maison hantée, attraction vedette des parcs Disney, est en gestation depuis cinq ans. Le script plus effrayant que comique (on oublie la version avec Eddie Murphy donc) est écrit par D.V. DeVincentis (High Fidelity, Lady Vegas).

En attendant, Gosling sera en salles en 2016 dans The Nice Guys, avec Russell Crowe et tourne actuellement The Big Short, avec Christian Bale, Brad Pitt et Steve Carel) (lire notre actualité du 16 janvier).

Pinocchio, Mulan et Winnie l’Ourson: Disney continue de revisiter ses classiques

Posté par cynthia, le 11 avril 2015

Disney a annoncé coup sur coup ces derniers jours le lancement de trois versions en prises de vues réelles de deux de ses classiques animés: Pinocchio, Mulan et Winnie l'Ourson. Ces deux projets font suite à ceux déjà sortis (Maléfique, Cendrillon, Alice au Pays des merveilles) et ceux en tournage (Le livre de la jungle, La belle et la bête) ou en développement (Dumbo).

Peter Hedges, réalisateur de Coup de foudre à Rhode Island et scénariste de What’s Eating Gilbert Grape, A Map of the World et About a Boy, a été recruté pour l'adaptation du dessin animé de 1940 avec le pantin le plus célèbre du monde, Pinocchio.

Le Pinocchio de Disney sera sans doute en concurrence avec celui de Guillermo del Toro, co-réalisé avec Mark Gustafson (directeur de l'animation de The Fantastic Mr. Fox), que le réalisateur mexicain prépare pour Henson (The Muppets Show) depuis 7 ans. De son côté, Warner Bros a, semble-t-il, renoncé à sa version, annoncée il y a 5 ans. Outre le classique de Disney (1940), qui avait attiré 7,8 millions de spectateurs en France en 1946 et l'équivalent de 560M$ de recettes aux USA, d'autres versions ont été inspirées par le conte de Carlo Collodi. Depuis 1911 avec le film de Giulio Antamoro, une dizaine de films, dont la version de Roberto Benigni en 2002, sont sortis en salles.

Autre personnage de la galaxie Disney, Mulan. Avec 300M$ dans le monde en 1998, soit la 7e meilleure recette de l'année, et 5,7 millions de spectateurs en France, l'héroïne chinoise a un gros potentiel pour séduire les marchés cinématographiques d'Asie en plein boom.

Les scénaristes Elizabeth Martin et Lauren Hynek ont commencé l'écriture de cette adaptation. Le film avait eu le droit à une suite, en 2004, sortie directement en vidéo. Mulan est l'histoire librement inspirée de la légende de Hua Mulan, qui a déjà été transposée plusieurs fois à la télévision et au cinéma, notamment en Chine.

Enfin, Winnie L’Ourson, personnage créé en 1926 par Alan Alexander Milne et Ernest Howard Shepard, déjà vedette de cinéma depuis le premier film en 1977 (le dernier est sorti en 2011), connaîtra une nouvelle vue dans une version très singulière signée Alex Ross Perry, auteur du film récemment à l'affiche Listen Up Philip, très éloigné de l'univers Disney a priori.

Tom Hiddleston chez Guillermo del Toro

Posté par vincy, le 7 mars 2014

Tom Hiddleston, actuellement à l'affiche dans Only Lovers Left Alive, a finalement remplacé Benedict Cumberbatch, actuellement sur les écrans lui aussi avec 12 Years a Slave et Un été à Osage County, dans le film d'horreur Crimson Peak qui est réalisé par Guillermo del Toro.

Cumberbatch, alias Sherlock Holmes version années 2010, avait abandonné le projet en août dernier : emploi du temps trop chargé. Le comédien anglais, 37 ans, vient de terminer The Imitation Game, et va commencer les tournage de Everest, de Doug Liman et The Lost City of Z de James Gray.

A 33 ans, Tom Hiddleston, alias Loki dans la franchise Thor, vient de terminer le tournage de Muppets Most Wanted et s'est engagé sur un film de SF, High Rise, d'après le roman de J.G. Ballard.

Hiddleston rejoint sur Crimson Peak un casting plus que sexy : Charlie Hunnam, Jessica Chastain et Mia Wasikowska partagent l'affiche du premier film de Del Toro depuis Pacific Rim. Hunnam était déjà l'acteur principal du blockbuster futuriste.

Le tournage a débuté fin février à Toronto (Canada) et le film doit sortir en octobre 2015.

Guillermo Del Toro s’attaque à une version animée de Pinocchio

Posté par vincy, le 11 mai 2012

Alice au pays des merveilles, Blanche Neige, Le livre de la jungle (deux projets, nous y reviendrons) et maintenant Pinocchio. Le patrimoine de Walt Disney est en voie de pillage par Hollywood. Mais là le projet est très excitant sur le papier : Guillermo Del Toro réaliserait avec Mark Gustafason (directeur de l'animation de Fantastic Mr. Fox) en 3D et en "motion capture" cette énième Pinocchio. La société Jim Henson Company (les Muppets) est aux commandes.

Le tournage débutera, selon Variety, à l'été 2013, pour une durée d'un an environ. Ce sera le premier film d'animation de Del Toro mais il a déjà produit plusieurs dessins animés (Le chat potté, Kung Fu Panda 2, Rise of the Guardians). L'histoire, scénarisée par son collaborateur habituel Mattew Robbins, sera transposée dans l'Italie entre les deux guerres mondiales.

Cela fait quatre ans que Guillermo Del Toro travaille sur ce film.  Entre temps, il a réalisé Pacific Rim, actuellement en post-production.

L'annonce se fait évidemment juste avant le Festival de Cannes où le projet sera présenté aux distributeurs du monde entier. Il devrait, d'ici là confirmer le casting auquel il pense : Donald Sutherland dans le rôle du renard, Tom Waits dans celui du père de la marionnette.

Pinocchio est un livre du 19e siècle de Carlo Collodi, Le avventure di Pinocchio. Storia di un burattino. La plus célèbre version est celle de Walt Disney en 1940 (voir nos archives). Il reste le 7e plus gros succès en fréquentation de l'histoire du studio. En 2002, Roberto Benigni s'est aventuré dans une production ambitieuse, la plus chère pour un film italien à l'époque. Le film a reçu 6 Razzie Awards (Oscars des pires films) et n'a pas couvert un quart de son budget!

Une nouvelle nouvelle version de La belle et la bête à la sauce Del Toro

Posté par vincy, le 18 février 2012

A peine Christophe Gans a-t-il annoncé son projet de remake de La Belle et la bête, avec Léa Seydoux et Vincent Cassel (voir actualité du 11 février), que Guillermo del Toro s'est engagé sur une autre version du conte, mais cette fois-ci américaine et produite par Warner Bros.

Andrew Davies (Bridget Jones) écrira le scénario. Le rôle de la Belle devrait être incarné par Emma Watson (Harry Potter). Reste à trouver la bête.

Del Toro film actuellement Pacific Rim.

Guillermo Del Toro tournera Pacific Rim en septembre

Posté par redaction, le 2 août 2011

Après l'abandon de The Hobbit (voir actualité du 1er juin 2010), le prochain film du réalisateur mexicain Guillermo del Toro (Hellboy, Le Labyrinthe de Pan), sera donc Pacific Rim, et non pas At The Mountains of Madness.

Produit par Legendary Pictures, il s'agit d'un film de science fiction dont l’action se déroule dans un futur relativement proche (aux alentours de 2025). Un futur terrorisé par des monstres géants, venus d’un monde parallèle, à travers un portail situé dans les abysses du Pacifique. L’humanité se retrouve alors menacée. Un programme militaire est lancé pour créer des robots géants, qui seront pilotés par des hommes, pour tenter d’éliminer ces monstres, et ainsi sauver la planète de la destruction.
Côté casting, on retrouve Charlie Hunnam (en photo), qui joue dans la série "Sons of Anarchy" depuis 2008; Idris Elba, qui a joué dernièrement dans Thor; Rinko Kikuchi, comédienne japonaise vue, entre autre, dans Babel, et dans Une Arnaque presque parfaite; Charlie Day, connu pour le film Philadelphia, et qui sera bientôt à l'affiche dans  Comment tuer son boss? ; et enfin, Willem Dafoe (ex-bouffon vert dans Spider-Man) pourrait également être de la partie.

Le tournage débute en septembre de cette année et le film sortira courant 2013. Au Comic-con de San Diego, Guillermo del Toro a promis qu’il était “de son devoir” de filmer des monstres et des robots de première qualité comme on en a jamais vu au cinéma.