[On va tous au cinéma] Rocks (16 septembre)

Posté par redaction, le 13 juin 2020

Le pitch: Rocks, 15 ans, vit à Londres avec sa mère et son petit frère. Quand du jour au lendemain leur mère disparait, une nouvelle vie s’organise avec l’aide de ses meilleures amies. Rocks va devoir tout mettre en oeuvre pour échapper aux services sociaux.

Le cast: Réalisé par Sarah Gavron, avec Bukky Bakray, Kosar Ali, D'angelou Osei Kissiedu.

L'atout: Avec Rendez-vous avec Brick-Lane et le plus consensuel mais pas moins engagé Les suffragettes, Sarah Gavron est l'une des réalisatrices les plus prometteuses du cinéma britannique. Grand prix du jury aux Arcs, primé au festival de Dublin pour l'ensemble de ses interprètes, et récompensé à San Sebastian, le film pourrait-être la jolie pépite intersectionnelle anglaise de la rentrée.

Attal, Klapisch, Lespert, Vanier, Boukhrief et Kahn en avant-première à Angoulême

Posté par redaction, le 9 juillet 2019

La 12e édition du festival du film francophone d'Angoulême (20-25 août) a dévoilé une grande partie de sa programmation.

Le jury sera présidé par Jacqueline Bisset (Bullitt, La nuit américaine, Le crime de l'Orient-Express, Le magnifique, Riches et célèbres, La cérémonie) et composé des comédiens Hugo Becker, Marie-Pierre Morin, Mehdi Nebbou, de l'éditrice et ancienne ministre Françoise Nyssen, du réalisateur Louis-Julien Petit, du journaliste Laurent Weil. Deux autres membres devant encore être annoncés. De même la compétition, d'où ressortent quelques films cannois, s'étoffera d'un dixième titre.

Année après année, le festival créé par Dominique Besnéhard et Marie-France Brière s'affirme comme la rampe de lancement du cinéma français pour le second semestre. Du Dindon, avec Dany Boon, à Fête de famille, avec Catherine Deneuve, en passant par Les éblouis, avec Camille Cottin, le spectre sera large afin de tester les premières réactions du public. Le festival s'ouvrira sur le nouveau film d'Alain Attal, avec Charlotte Gainsbourg, et se clôturera avec un documentaire sur Charles Aznavour, narré par Romain Duris.

Parmi les hommages, on notera celui à Michel Deville (L'ours et la poupée, Raphaël ou le débauché, Péril en la demeure) et un autre au cinéma luxembourgeois (Nuits de noce, Black Djiu, Réfractaire, Préjudice, Croc-blanc, Barrage), ainsi qu'un Focus à Nabil Ayouch (Ali Zaoua, Mektoub, My Land, Razzia, Much Loved, Les chevaux de Dieu). Une exposition "French Icons" des photographies de Philippe R. Doumic complètera la programmation, ainsi que des séances de dédicaces autour des films.

Compétition
Adam de Maryam Touzani
Camille de Boris Lojkine
La fille au bracelet de Stéphane Demoustier
Les hirondelles de Kaboul de Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mévellec
Lola vers la mer de Laurent Micheli
Papicha de Mounia Meddour
Place des victoires de Yoann Guillouzouic
Tu mérites un amour de Hafsia Herzi
Vivre à 100 milles à l’heure de Louis Bélanger

Avants premières
Mon chien stupide de Yvan Attal d’après John Fante (Ouverture)
Deux moi de Cédric Klapisch
Le dindon de Jalil Lespert
Donne-moi des ailes de Nicolas Vanier
Les éblouis de Sara Suco
L‘esprit de famille d'Eric Besnard
Fahim de Pierre-François Martin-Laval
La fameuse invasion des ours en Sicile de Lorenzo Mattotti
Fête de famille de Cédric Kahn
Je ne rêve que de vous de Laurent Heynemann
Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part d’Arnaud Viard
Menteur d’Emile Gaudreault
Trois jours, une vie de Nicolas Boukhrief
Le regard de Charles de Marc di Domenico (clôture)

Section ciné-concert :
Notre Dame de Valérie Donzelli
Je ne sais pas si c'est tout le monde de Vincent Delerm
La vertu des impondérables de Claude Lelouch

Section Les Flamboyants :
Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma
La sainte famille de Louis-do de Lancquesaing
Atlantique de Mati Diop

Séance évènement : La vie scolaire de Grand corps malade et Mehdi Idir

Coup de coeur
Vif argent de Stéphane Batut
Quand New York s'appelait Angoulême de Marie-France Brière
Fourmi de Julien Rappeneau

Séances en plein air (en présence des équipes des films)
La chute de l'empire américain de Denys Arcand
Jusqu'à la garde
de Xavier Legrand

Bijoux de famille - hommage au distributeur Haut et court
Ma vie en rose de Alain Berliner, L'emploi du temps de Laurent Cantet, Sous le sable de François Ozon, L'apollonide de Bertrand Bonello, La fille de Brest d'Emmanuelle Bercot, en plus de Jusqu'à la garde.

Fin de tournage pour Seules les bêtes de Dominik Moll

Posté par vincy, le 22 mars 2019

Le tournage du nouveau film de Dominik Moll s'achève cette fin de semaine. Seules les bêtes, produit et distribué par Haut et Court, réunit Laure Calamy, Denis Ménochet, Valeria Bruni Tedeschi et Damien Bonnard. Il s'agit de l'adaptation du roman de Colin Niel, qui vient de paraître en poche (Babel), lauréat des Prix polar en séries et Prix Landerneau polar.

Le tournage a pris place en Occitanie et en Cote d'Ivoire depuis début janvier. Le scénario coécrit par le réalisateur et Gilles Marchand (le duo a déjà écrit ensemble Harry, un ami qui vous veut du bien, Lemming et Des nouvelles de la planète Mars) commence avec la disparition d’une femme. Au cœur des Causses, une voiture est retrouvée au départ d'un sentier de randonnée. Sa conductrice s'est volatilisée. Les gendarmes recueillent des témoignages des habitants des environs, qui révèlent, chacun, les lourds secrets de la disparue. Pourtant cinq personnes sont liées à cette disparition. Le secret de la disparition se trouve peut-être en Afrique...

Dominik Moll, César du meilleur réalisateur en 2001, est aussi attendu cette année sur Arte, avec la série Eden, soit six épisodes mettant en scène une cinquantaine de réfugiés débarquant d’un canot sur une plage grecque.

3 raisons d’aller voir Pearl d’Elsa Amiel

Posté par kristofy, le 30 janvier 2019

Le pitch: Léa Pearl s’apprête à concourir pour le prestigieux titre de Miss Heaven. Son entraîneur, Al, espère, grâce à elle, revenir sur le devant de la scène et rien ne pourra les détourner de cet objectif… Mais à quelques heures de la finale, Ben, l’ex-mari Léa débarque avec Joseph, leur enfant, qu’elle n’a pas vu depuis 4 ans.

La découverte du culturisme au féminin
Les films d'action américains ont souvent mis en valeur des héros aux gros bras (citons Arnold Schwarzenegger, Sylvester Stallone, Bruce Willis, Mark Wahlberg, Vin Diesel, Dwayne Johnson...) mais peu de films ont aussi mis en scène leurs entrainements de bodybuiding. Si le culturisme au cinéma c'est d'abord Schwarzenegger dans Pumping Iron , il n'y a pas eu grand chose depuis, sauf la comédie No pain no gain de Michael Bay. Le culturisme est aussi présent dans le cinéma français avec les entrainements d'un personnage qui cherche à transformer son apparence et les répercussions sur leur entourage : d'abord en 2002 Jalil Lespert dans Vivre me tue de Jean-Pierre Sinapi, puis François Yolin Gauvin (un champion) dans Bodybuilder de Roschdy Zem en 2014. Et le culturisme féminin ? Voila donc Pearl, avec Julia Föry, véritable bodybuildeuse devenue ici actrice. L'histoire est concentrée presque totalement dans un huis-clos dans un hôtel où se déroule une finale pour un prestigieux titre, avec les derniers préparatifs des différentes femmes en compétition prêtes à exposer leurs corps très musclé à un jury. Les femmes culturistes sont montrées comme des athlètes qui se consacrent au relief bombé de leur musculation avec une discipline très exigeante.

Une personnalité complexe dans un corps hors-norme
Différentes séquences nous feront s'interroger sur une certaine fascination pour ces corps métamorphosés. Ce qui captive le plus est bien l'héroïne Léa Pearl. Pas forcément son corps mais plutôt son visage : ses sourires parfois factices, ses larmes parfois retenues, ses regards qui cherchent parfois une échappatoire. Elle se révèle tenace et confiante face son entraîneur (Peter Mullan) mais aussi hésitante et chamboulée face à d'autres personnes, celles qui la connurent avant le culturisme et qui la retrouvent changée. En particulier ce petit garçon qui la regarde comme elle n'a jamais été regardée... La culturiste s'efface peu à peu pour un émouvant portrait de femme qui s'interroge sur son identité. Léa Pearl existe avec différentes facettes selon qui la regarde dans le film, et pleinement aux regards des spectateurs.

Une mise en scène délicate
La cinéaste Elsa Amiel nous fait s'approcher au plus près des corps transformés, gonflés, dorés de plusieurs femmes culturistes, avec de nombreux gros plans serrés: on y voit la sueur briller sur la peau et le muscle se tendre en dessous. Tout l'environnement du film se déroule dans les coulisses de cet évènement : entrainements, maquillage, photos, alimentation, frénésie en apparence mais aussi solitude et doutes des différents personnages. On y parle d'ailleurs deux langues, le français bien sûr mais aussi l'anglais pour les scènes avec Peter Mullan. Depuis le titre qui scintille de paillettes dorées jusqu'à la musique lounge de Fred Avril, en passant par le décor de la salle du jury, chaque élément du film est comme un papier-cadeau d'une vie fantasmée qui doit se confronter à une autre réalité plus banale. Pearl confronte deux points de vue, celui des culturistes dont la sculpture du corps est une routine et celui d'un enfant curieux sans préjugés sur ces corps différents.

3 raisons d’aller voir « Manifesto » avec Cate Blanchett

Posté par vincy, le 23 mai 2018

Le concept: Manifesto rassemble aussi bien les manifestes futuriste, dadaïste et situationniste que les pensées d’artistes, d’architectes, de danseurs et de cinéastes tels que Sol LeWitt, Yvonne Rainer ou Jim Jarmusch. A travers 13 personnages dont une enseignante d’école primaire, une présentatrice de journal télévisé, une ouvrière, un clochard, une veuve, une chanteuse rock… Cate (Blanchett) scande ces manifestes composites pour mettre à l’épreuve le sens de ces textes historiques dans notre monde contemporain.

- Cate Blanchett formidable. Il y a peu de comédiennes capables d'incarner avec autant de conviction et de naturel treize personnages différents. Le maquillage, le costume, la coiffure aident avant tout à distinguer le milieu social de chacun. Mais le travail de l'actrice va bien au-delà: diction, accent, geste, ... Cate Blanchett peut tout jouer, du clochard errant dans une zone industrielle désaffectée, à la présentatrice télévisée rouquine et rigide, en passant par la mère de famille a priori conservatrice ou la prolo mangeant son sandwich en triant les déchets. La virtuosité de son jeu contribue énormément à la réussite du film, dont elle est l'unique fil conducteur. C'est aussi un plaisir de cinéphile de la voir se transformer ainsi. Hormis Kate Winslet, Nicole Kidman et Tilda Swinton, on voit mal quelle autre comédienne aurait pu endosser tant de personnages (et autant de textes complexes à clamer) avec tant d'aisance.

- Une mise en scène radicale. L'artiste et vidéaste Julian Rosefeldt réalise un premier film expérimental, sorte de "mash-up" de 53 manifestes artistiques. Sous la forme de courts-métrages érudits s'entrelaçant, la mise en scène met en exergue le texte à travers des séquences en apparence "banales" (une salle de trader, une répétition d'un ballet, un atelier de marionnettiste...). Cette "tranche de société", des bas fonds aux élites, use de codes cinématographiques rodés et familiers. Rosefeldt n'utilise que son actrice comme artifice et se concentre sur les textes dont les auteurs sont aussi variés que Guy Debord, Guillaume Appolinaire, André Breton, Louis Aragon, Paul Eluard, ... Un manifeste cinématographique parce qu'il n' a rien à dire, mais aussi parce que tout a été dit. Il suffit de le filmer à sa manière.

- Un manifeste brillant. La force de Manifesto est de nous plonger sous la forme de courts-métrages abordant le situationnisme, le futurisme, le surréalisme, l'architecture, le fluxus, le créationnisme, le minimalisme, ... Trois séquences retiennent particulièrement le dadaïsme, le pop art et le cinéma. Le Dadaïsme, discours d'une veuve très insolent est jouissif pour les oreilles et rappelle l'humour noir qui peut se dégager d'une critique absurde du monde (mais est-ce si absurde?). Le long monologue, très "Sarah Kane" dans son élan à bout de souffle, de Claes Oldenburg, "Je suis pour un art", autour d'un déjeuner familial, comme une prière avant le repas, passionne par sa franchise et son irrévérence. Enfin, le cinéma, enseigné à une classe d'enfants, est porté par un ludisme enjoué pour expliquer le dogme, Godard, Herzog, Jarmusch... La création n'a rien d'original, c'est la sincérité et l'authenticité de son auteur qui en fait une œuvre. Assurément, le regard singulier et l'appropriation par Rosefeldt et Blanchett de ces manifestes font de Manifesto un film "original", et pédagogique.

3 raisons d’aller voir Diane a les épaules

Posté par vincy, le 15 novembre 2017

Diane a les épaules est le premier long métrage de Fabien Gorgeart. Ses courts métrages s'intéressaient déjà à la parentalité. Le Sens de l’orientation, plusieurs fois sélectionné et récompensé, racontait ainsi l’histoire d’un homme stérile et n'osant pas le dire ; Un chien de ma chienne, avec Clotilde Hesme, suivait l'histoire de deux sœurs dont l'une vivait une interminable et épuisante grossesse.

Ici Diane (Clotilde Hesme de nouveau) a accepté de porter l’enfant de Thomas et Jacques, ses meilleurs amis. C’est dans ces circonstances, pas vraiment idéales, qu’elle tombe amoureuse de Fabrizio. Le choix va devenir compliqué.

C'est frais. Sensible assurément. Le film est une comédie légère, qui n'est pas exempte de gravité. Parce que le scénario et les acteurs sont dévoués à l'histoire, cela fait du film une comédie sociale enlevée où tout le monde lâche prise sans jamais lâcher son personnage. Le charme opère rapidement, avec une "cool attitude" et une justesse précise, une alchimie suffisamment rares pour être soulignée. Ça pétille, c'est émouvant et c'est solaire. Bref tant de finesse et de grâce, ça change des comédies françaises habituelles. Ne nous en privons pas.

"Etre enceinte et avoir un enfant, ça n'a rien à voir! Je le sais puisque je le vis!"

C'est chaud. Evidemment, ça touche à un sujet d'actualité "touchy" pour qui n'est pas "friendly". Pourtant le film évite tous les clichés sur le sujet. La GPA n'est qu'un prétexte pour explorer les nouvelles frontières entre amour et amitié et évoquer les nouveaux codes du couple. Bref c'est l'une des premières comédies intelligentes sur l’éclatement du modèle familial traditionnel. C'est aussi une jolie réflexion sur la maternité et la parentalité où le corps féminin est sans aucun doute l'inspiration première de cette histoire.

C'est vivifiant. Avec une actrice au corps plus androgyne - adolescent qui se retrouve avec un gros ventre de mamma, Fabien Gorgeart a raison quand il dit de Clotilde Hesme qu'elle "est à mi-chemin entre une héroïne rohmérienne et le Lieutenant Ripley. C’est notre Sigourney Weaver " Elle n'appartient à aucun genre, peut-être virile comme séductrice, amicale comme amoureuse. Sous-exploitée par le cinéma français, entourée ici d'une ribambelle de bons acteurs, elle prouve ici qu'elle peut passer du burlesque au dramatique, du vaudeville apparent à la comédie romantique. C'est une combattante et ça vaudrait bien une nomination aux César.

Happy Together au Festival Lumière 2017

Posté par Morgane, le 24 octobre 2017

9 jours de festival, de rencontres, de masterclass, de découvertes et redécouvertes… 9 jours pour 397 séances, 177 films et 60 lieux et 700 bénévoles… 9 jours d’amour du cinéma pour cette 9ème édition du Festival Lumière… 9 jours qui comme chaque année se terminent là où ils ont commencé une semaine auparavant, à la Halle Tony Garnier. "Le festival Lumière a compté 171 000 festivaliers cette année, soit une augmentation de 7% et un taux de remplissage des séances de 92 %" indique le communiqué-bilan. Et ajoute: "Le Marché du film classique est également en hausse cette année de 15 % avec 350 professionnels et 21 pays représentés."

Les spectateurs ont donc été une fois encore au rendez-vous, professionnel-le-s du 7ème Art aussi. Wong Kar-wai et sa femme arrivent très décontractés, jean pour tous les deux, casquette noire et indétrônables lunettes de soleil pour lui (quelqu’un aura-t-il vu ses yeux durant ces quelques jours à Lyon? Pas sûr…)

Des prix

Thierry Frémaux prend le micro pour la dernière fois de ce festival. Il parle des divers prix remis durant cette semaine, car outre le Prix Lumière, quatre autres ont été décernés.
- Prix Fabienne Vonier (prix dédié aux femmes de cinéma) a été attribué à Caroline Benjo et Carole Scotta, les fondatrices de la société de production Haut et Court.
- Prix Raymond Chirat récompensant une personnalité oeuvrant pour la préservation et la transmission de la mémoire du cinéma a été remis à Manuel Chiche.
- Prix Bernard Chardère, récompensant un critique et auteur, une personnalité marquante du cinéma, a été remis à Eva Bettan dont on connait bien la voix sur les ondes de France Inter.
- Prix des Lycéens a été attribué à Chungking express de Wong Kar-wai qui succède ainsi à Talons aiguilles (Pedro Almodovar) ex-aequo avec La vie est belle (Frank Capra), La belle équipe (Julien Duvivier) et Sherlock Jr (Buster Keaton).

Bertrand Tavernier a aussi pris la parole en disant de cette semaine : « J’ai vécu des moments extraordinaires. Le plaisir de faire découvrir des films, de faire partager et le plaisir de découvrir des films que je ne connaissais pas. »

Une sortie d'usine "chinoise"

On a également eu la chance de voir la Sortie d’usine tournée par Wong Kar-wai la veille rue du Premier film dans lequel on retrouve le saccadé cher au réalisateur.

Et Wong Kar-wai de conclure : « Je remercie chacun d’entre vous d’avoir fait de ces moments quelque chose d’aussi extraordinaire. » Puis il a dit quelques mots en chinois pour les chinois dans l’audience qu’il a ensuite traduits en anglais, parlant alors de sa fierté de rendre ce festival un peu plus chinois. C'est la première fois qu'un artiste asiatique est honoré par le Prix Lumière.

Pour conclure cette cérémonie de clôture, le festival a projeté en avant-première mondiale la copie restaurée du grand chef-d’oeuvre de WKW, In the mood for love. La magie opère toujours et le film envoute. Après 9 jours de festival, nous sommes totalement In the mood for Wong Kar-wai…

Cannes 2017: Naomi Kawase récompensée

Posté par vincy, le 27 mai 2017

Le jury œcuménique a attribué son prix à un film de la compétition officielle. Vers la lumière (Hikari), de Naomi Kawase succède ainsi à Juste la fin du monde de Xavier Dolan.

Le film sortira en France le 20 septembre 2017. Il raconte l'histoire d'une jeune femme hanté par la mort de son père et la maladie de sa mère. Traductrice de films pour les malvoyants et non voyants, elle fait la rencontre d'un photographe renommé qui perd progressivement la vue.

Le prix du jury œcuménique est décernée par un jury indépendant lors du festival de Cannes depuis 1974. Cette année, aucun autre film n'a été distingué, même par une mention.

Le jury œcuménique du festival de Cannes était présidé cette année par Denyse Muller, ancienne pasteure de l’Église réformée, aujourd’hui présidente d’Iinterfilm France et composé de Gaëlle Courtens (Italie), Andreas Engelschalk (Allemagne), Jos Horemans (Belgique), Benjamin Lorenzo Sanchez (Espagne) et Valérie de Marnhac (France).

Isabelle Huppert et Gérard Depardieu de nouveau réunis

Posté par vincy, le 18 janvier 2016

isabelle huppert gérard depardieu

Ce sera leur quatrième film ensemble. Isabelle Huppert et Gérard Depardieu seront de nouveau réunis pour Madame Hyde, écrit et réalisé par Serge Bozon (Tip Top, avec Huppert et Sandrine Kiberlain). Le projet, annoncé lors des Rendez-vous de Paris d'UniFrance par MK2, est, selon Le Film Français, une version moderne de la nouvelle de Robert Stevenson L’étrange cas du docteur Jekyll et de M. Hyde.

Isabelle Huppert et Gérard Depardieu ont déjà tourné ensemble Les Valseuses, Loulou et le récent Valley of Love. Ils incarneront un couple marié et, à leurs côtés, on retrouvera Romain Duris dans le rôle du proviseur de lycée dans lequel enseigne Huppert. Madame Géquil, timide professeure de physique dans un lycée professionnel en banlieue méprisée par ses élèves, ressent soudainement en elle une énergie nouvelle, mystérieuse et dangereuse, qui lui permet d'avoir d'étranges pouvoirs.

Il s'agit d'une comédie noire et fantastique sur les enjeux de l’éducation aujourd’hui, l'apprentissage et la relation entre les élèves et les enseignants.

Modeste film estimé à 4M€, cette coproduction franco-belge (Les films du Pélléas, Arte France Cinéma) se tournera cet automne et sera prêt pour les salles en 2017 (distribué par Haut et Court).

Récemment, Isabelle Huppert disait de Depardieu dans Libération: «C’est une musique, Gérard. Un bloc de poésie. Il a des fulgurances qu’on croit inarticulées et qui prennent tout leur relief, leur vérité, si l’on sait les entendre. Comme un poème où des groupes de mots délivrent leur sens selon le contexte.

Ce n’est pas sur les Valseuses de Bertrand Blier qu’on s’est vraiment rencontrés, il y avait plus de monde entre nous, même si cette scène de fugue et de défloration est restée comme l’une qui incarne l’esprit du film. Je ne vois pas de différence entre le Depardieu des Valseuses et celui d’aujourd’hui. Il est exactement le même acteur. Tellement présent… Ce qu’on tourne n’est jamais conjugué ni au passé ni au futur. (...)

On joue bien ensemble. Il est mon frère de jeu. Bien sûr, il y a l’exubérance, ses blagues, le bruit qu’il déplace avec lui - chacun, sur un tournage, fait comme il peut et veut. Mais ils ne parasitent jamais, tapie en lui, cette petite voix qui se faufile et qui sonne si limpide et si proche. Et souvent si douce

Jérémie Renier (in)fidèle ami de François d’Assise

Posté par vincy, le 30 octobre 2015

jeremie renier en slipTrois ans après Elefante Blanco où il était un religieux tourmenté par ses contradictions et la réalité d'un bidonville de Buenos Aires, Jérémie Renier endosse de nouveau l'habit qui fait le moine.

L'acteur incarne Elie de Cortone, fidèle complice de François d'Assise dans L'ami (François d'Assise et ses frères), réalisé par Renaud Fély (Pauline et François, assistant réal de Pialat, Guiraudie, Doillon et Ferran) et Arnaud Louvet. François d'Assise sera interprété par Elio Germano (prix d'interprétation à Cannes en 2010 pour la Nostra vita). Le casting comprend également Alba Rohrwacher (Les merveilles), Yannick Renier, Eric Caravaca, Olivier Gourmet et un vétéran du cinéma italien, Marcello Mazzarella.

Le scénario a été co-écrit par le cinéaste, le producteur Arnaud Louvet, Julie Peyr (Douches froides, Trois souvenirs de ma jeunesse) et Elizabeth Dablemont, en collaboration avec Pierre Tridivic. Il avait été finaliste du Prix des scénaristes l'an dernier.

Ce film historique se déroule au début du XIIIe siècle, lors des dernières années de la vie de François d'Assise. Pendant que François, malade, utilise toutes ses forces pour aller au bout de son idéal, son plus fidèle compagnon et ami, Elie, compose avec le pouvoir pour que leur fraternité devienne l'Ordre que tous attendent. Jusqu'où Elie est-il prêt à aller pour que François accepte les compromis imposés par Rome ? Leur amitié survivra-t-elle à la nécessité de trahir ?

Le film se tourne depuis plus de trois semaines en France et en Italie. Haut et Court distribuera le film.

François d'Assise (1181-1226) fut un religieux catholique italien qui a fondé l'Ordre des frères mineurs. Il a été canonisé en 1228. Saint-François-d'Assise est considéré comme le précurseur du dialogue interreligieux.