L’instant Zappette: Plus besoin de compter les gays à la télé?

Posté par wyzman, le 5 septembre 2015

Toutes les bonnes choses ont une fin… Voilà sans doute ce que les membres de la GLAAD (Gay & Lesbian Alliance Against Defamation) se sont dits lorsqu'ils ont décidé de ranger leur NRI (Network Reponsibility Index). Depuis près de 10 ans, ce simple outil permet de "recenser" les personnages queer présents et présentés à la télévision américaine. Et si l'on vous en parle aujourd'hui, c'est parce que cet indice de "santé LGBT" a livré son nouveau rapport jeudi dernier, juste avant que Sarah Kate Ellis, la présidente de la GLAAD, n'annonce son retrait. Dit comme ça, cela parait anodin. Mais il n'en est rien !

Les chaînes ABC Family et Fox se sont démarquées cette année par leur "excellente" représentation de la population LGBT grâce à la présence de nombreux personnages à la sexualité autre que hétérosexuelle. Sur ABC Family, The Fosters et Pretty Little Liars ont reçu les honneurs de la GLAAD tandis que sur Fox, Empire a relevé le niveau à elle seule ! Véritable phénomène de la saison passée, cette série dont nous vous parlions déjà au moment de l'annonce des nominations pour les Emmy Awards - et qui a fait de Lee Daniels un homme incontournable du petit écran - traite entre autres de la volonté d'un jeune homme gay de se faire accepter par son père et dans le milieu du hip-hop. Énorme bouffée d'air frais, Empire a captivé jusqu'à 17 millions d'Américains cet hiver. Un record !

Mais alors que la communauté LGBT n'a jamais été aussi bien représentée dans les séries - à la différences des personnages noirs -, il semblerait que le combat se porte désormais ailleurs. Comme le rappelle Sarah Kate Ellis dans les colonnes de Variety, autrefois la communauté LGBT se satisfaisait d'une simple représentation à la télé. Peu importe le temps d'antenne et la personnalité du personnage, un homo à la télé était toujours une victoire. Mais aujourd'hui, cette lutte vient rejoindre celle de la diversité. Un homo c'est bien, mais un homo de couleur c'est mieux. Conscients de ne pas tous être "des hommes blancs, cisgenres et issus de la classe moyenne", les membres de la GLAAD veulent être représentés tels qu'ils sont : divers, variés, multiples, différents.

Il n'existe pas de profil type d'un membre de la communauté LGBT. Et si le NRI a été utile tout au long de ces années, son fonctionnement semble aujourd'hui un peu obsolète. Ce qui n'empêche pas Sarah Kate Ellis de noter la volonté des dirigeants de chaînes (généralistes comme câblées) de mettre en avant des personnages LGBT. Comme toujours, Shonda Rhimes (Grey's Anatomy, Scandal, How to Get Away with Murder) est la reine incontestée tandis que Lee Daniels (Empire) a fait une entrée fracassante dans le grand monde des séries. Enfin, le travail de Jenji Kohan (Orange is the New Black) ne peut pas être ignoré. En attendant, "la GLAAD va continuer à pousser l'industrie du divertissement à faire de la diversité une réalité". Voilà qui est dit !

Et on peut toujours se désoler de voir que la France a quelques décennies de retard sur ces sujets.

L’instant zappette: Dear Black people, arrêtez de mourir dans les séries!

Posté par wyzman, le 30 août 2015

*Si vous n'aimez pas les spoilers, ne lisez pas les lignes qui suivent !* L’événement de la semaine passée était sans aucun doute le lancement de Fear The Walking Dead, le spin-off en forme de prequel de la série que l'on ne présente plus : The Walking Dead. Également diffusée sur AMC le dimanche soir, la nouvelle série en chantier a réussi son lancement puisqu'ils étaient pas moins de 10,1 millions d'Américains à suivre ce qui va être une véritable hécatombe. Si aujourd'hui, nous sommes amenés à vous parler de ce pilote, ce n'est pas pour sa qualité (relative) ou pour vous donner de multiples raisons de regarder la série mais pour évoquer l'un de ses désagréments : le traitement des personnages noirs.

Annoncée et teasée depuis des mois, Fear The Walking Dead a la particularité d'être portée par des acteurs d'origines ethniques diverses style United Colors of Benetton. La série suit en effet les péripéties d'une famille recomposée. Nick et Alicia sont les enfants (blancs) de Madison. Celle-ci est en ménage avec Travis, lui-même incarné par l'acteur néo-zélandais et de couleur Cliff Curtis. Travis a déjà eu un enfant, Chris, avec Liza, une hispanique. Le meilleur ami de Nick, Calvin, est un jeune Afro-Américain. Idem pour Matt, le petit copain d'Alicia. De la diversité, en veux-tu en voilà ! Malheureusement, si producteurs et scénaristes tenaient ici le bon bout, ils se sont littéralement vautrés au moment d'écrire les prémisses de ce qui va être un bain de sang. Explications.

Dans ce genre d'exercice (le pilote d'une série d'horreur), il est évident qu'il faut un, voire plusieurs morts. Dans Fear The Walking Dead, Calvin, l'ami de Nick, s'avère être son dealer et donc le responsable de son bad trip de la veille. Et un cliché, un ! Plus encore, après une altercation qui mène à la mort de Calvin, celui-ci se retrouve transformé en zombie. Ne nous demandez pas où est la logique, nous nous posons également la question. Mais peu importe ! Transformé, Calvin s'attaque à la mère de Nick avant d'être écrasé par le pick-up familial à de multiples reprises. Et le pilote s'achève sur Calvin, bien amoché, mais encore prêt pour un autre round. Quant à Matt, le petit copain noir d'Alicia, il lui fait faux bond lors d'un rencard et, Fear The Walking Dead oblige, nous supposons qu'il lui est arrivé quelque chose de grave. Comprenez une attaque de zombie.

Questions : pourquoi toujours commencer par sacrifier le personnage noir ? Est-il plus facilement dispensable qu'un autre personnage ? Sa mort est-elle moins signifiante et plus appropriée au moment de lancer une série ? Nous posons la question. Et visiblement, nous ne sommes pas les seuls. Forbes s'amuse déjà à dire que, dans la mesure où le principal du lycée d'Alicia est également un Afro-Américain, on pouvait s'attendre à ce qu'il soit tué et/ou transformé dès le pilote. En face, HitFix fait le parallèle avec The Walking Dead qui, depuis ses débuts, a pris la mauvaise habitude de donner aux personnages Afro-Américains des "storyline minimes juste avant qu'ils ne soient amenés à mourir". Et là, le doute s'empare de nous. L'action de Fear The Walking Dead se situe à Los Angeles, une ville qui compte 4 millions d'habitants intra-muros dont seulement 10% de Noirs. S'il ne fait aucun doute que la série montrera des personnages noirs succomber (ne nous leurrons pas), les scénaristes ne sont pas pour autant allés piocher dans les 49% d'Hispaniques présents à Los Angeles lors du recensement de 2010.

Si la série veut s'affranchir de The Walking Dead, elle a tout intérêt à faire preuve de plus de réalisme ! Hors de toute volonté de politiser son propos, il s'agit d'un simple conseil. Dans Fear The Walking Dead, il n'est pas question de forêts et de bois ou encore de champs mais d'une métropole connue pour sa diversité et son incroyable tolérance. Après la déception Scream (MTV), l'adaptation télé qui s'est débarrassée dans cet ordre de la rousse, la lesbienne et l'Asiatique - faute d'avoir de personnage noir -, il semble qu'aucune nouveauté de cet été ne soit en mesure de lier tension dramatique et bonne représentation de la diversité. Dans la saga cinématographique, il aura tout de même fallu attendre le second volet pour qu'un personnage Afro-Américain apparaisse clairement à l'écran - et décède.

Même UnREAL (Lifetime), drame phénoménal sur les coulisses d'une émission de télé-réalité, n'a pu s'empêcher de faire passer les hispaniques pour des filles exotiques et faciles et les noires pour des aimants à embrouilles vulgaires. Diffusées sur des chaînes du câble, ces trois séries (Fear The Walking Dead, Scream et UnREAL) ne font que confirmer ce que l'on pensait déjà : la diversité se trouve désormais sur les grands networks, dans les œuvres de Oprah Winfrey, Shonda Rhimes et Lee Daniels ou encore Justin Simien (Dear White People) ! Un comble.

Les producteurs de Babysitting veulent faire revivre Casimir au cinéma

Posté par vincy, le 24 août 2015

casimir"Voici venu le temps des rires et des chants, dans L'île aux enfants, c'est tous les jours le printemps, c'est le pays joyeux des enfants heureux, des monstres gentils, oui c'est un paradis..." Il ne manquait plus que le dinosaure du PAF! Casimir, selon une information du Figaro confirmée par Le Film Français, ferait l'objet d'une adaptation au cinéma, plus de 40 ans après sa naissance sur le petit écran, au début de la télévision couleurs. Le monstre sympathique de L'île aux enfants, créé par Christophe Izard et Yves Brunier, serait le héros d'un film dans la lignée de Paddington (personnages et décors réels, héros en images de synthèses).

Axel Films (Möbius) et Madame films, les producteurs de Babysitting et de sa suite (qui sortira le 2 décembre) vont commencer, selon le magazine professionnel, à chercher le financement du projet en fin d'année. Le scénario de Casimir et le mystère de l'île aux enfants - titre provisoire - a été confié à Christophe Turpin (Jean-Philippe, JCVD, L'amour dure trois ans, Sea No sex & Sun).

Le pari reste risqué. Si Casimir était un personnage très populaire pour les enfants qui des années 70 (l'émission a duré de 1974 à 1982), il s'agit d'un personnage totalement inconnu (pour ne pas dire un peu désuet) pour la jeune génération actuelle. Le dinosaure bipède orange à pois jaunes et rouges et qui se nourrit de gloubi-boulga a connu une gloire cathodique qui s'est déclinée en dizaines de livres et produits dérivés avant de devenir une guest-star de plateaux télévisés, comme on invite des chanteurs cultes d'un autre temps. Il est ainsi apparu régulièrement sur Canal J et sur Melody, mais il est aussi devenu ambassadeur de l'association La Voix de l'Enfant.

L’instant Zappette: Une saison 2 pour Top of the Lake

Posté par wyzman, le 26 juillet 2015

Les fans de séries étrangères peuvent se frotte les mains ! En effet, BBC Two a commandé une deuxième saison de la série événement Top of the Lake. La première saison de ce drame en 6 heures suivait l'enquête de Robin Griffin, après la disparition d'une fillette de douze ans, enceinte de surcroît. Pour rappel, Top of the Lake est diffusée sur BBC Two au Royaume-Uni, Arte en France et Sundance Channel aux Etats-Unis. Si jusque-là, le pitch et l'ambiance de la série sont similaires à Broadchurch, l'une des particularités de Top of the Lake est qu'elle est co-écrite et réalisée par Jane Campion, la réalisatrice de La Leçon de piano et présidente du Festival de Cannes 2014, ainsi que par Gerard Lee, le scénariste de Sweetie et Passionless Moments entre autres. Bien que la série ait eu un succès relatif au Royaume-Uni (2 millions d'accros) et en France (800.000 fans), elle a été acclamée par les critiques. Son interprète principale, Elizabeth Moss, est ainsi repartie avec un Critics' Choice Television Award, un Satellite Award et un Golden Globe de la meilleure actrice dans une mini-série. La série et les scénaristes ont quant à eux étaient nommés aux Emmy Awards, aux Golden Globes et aux SAG Awards.

Bien que Jane Campion ne souhaitait réaliser qu'une seule saison de Top of the Lake, le succès de la série aura eu raison de sa volonté. Espérons dès à présent que malgré ce léger désagrément, la prochaine salve d'épisodes sera aussi bonne que la première. En attendant, nous savons déjà que les nouveaux épisodes ne se dérouleront plus en Nouvelle-Zélande mais entre Sydney et Honk-Kong. Toujours produite par See-Saw Films, déjà à l'origine de Shame et du Discours d'un roi, cette nouvelle saison devrait également compter 6 épisodes d'une heure. Les deux premiers, eux, seront réalisés par Jane Campion herself. Si aucune date de diffusion n'a encore été annoncée, le tournage de la série devrait vraisemblablement débuter au mois de décembre.

L’instant zappette: trop de noirs à l’écran, vraiment?

Posté par wyzman, le 12 avril 2015

D'après le Bureau des statistiques américain, les Afro-Américains ne représentaient que 13,6% de la population lors du dernier recensement. "13,6% c'est sans doute peu, mais cela ne les empêche pas d'être partout" diront certains. Dans leur volonté de représenter l'Amérique telle qu'elle est, c'est-à-dire dans sa diversité, les producteurs de télévision tournent cette année un grand nombre d'épisodes pilotes avec des acteurs "non-Caucasiens". Cette "tendance" que la journaliste de Deadline Nellie Andreeva a très mal perçue dans un article au vitriol. Néanmoins, rien ne nous empêche de nous poser la question : y a-t-il trop de Noirs sur les écrans US ?

Merci Shonda Rhimes?

La saison télévisuelle 2014-2015 a été intense du point de vue de la diversité. Et ce, en partie grâce à la productrice et scénariste Shonda Rhimes. En investissant toute la soirée du jeudi de la chaîne ABC, elle a littéralement redéfini le mot "diversité". Les shows qu'elle a créés ou produits sont d'un point de vue "ethnique" considérés comme "parfaits". Mais n'allons pas croire que cette Américaine de 45 ans a tout fait toute seule. Si Grey's Anatomy, Scandal et How To Get Away With Murder comptent 10 acteurs Afro-Américains (parmi les personnages principaux), ces séries ne sont pas les seules à mériter toute notre attention.

Productrice, actrice et surtout animatrice TV, Oprah Winfrey a beaucoup fait pour le communauté afro-américaine. A côté de ses participations à des films engagés tels que La Couleur pourpre, Le Majordome et plus récemment Selma, la business woman a aussi banalisé l'homosexualité, la bisexualité, la transsexualité et le SIDA au sein de la communauté noire via le programme "The Oprah Winfrey Show". Plus encore, sur sa propre chaîne de télévision, OWN, elle produit des shows qui sentent bon la culture black, tels que The Haves and the Have Nots, qui comprennent des personnages gays. En outre, nous pouvons bien évidemment évoquer la chaîne BET (Black Entertainment Television) qui a rapidement supplanté la mythique MTV.

Le nouveau visage de la télévision

Mais la "vague" à laquelle Nellie Andreeva fait référence dans son article n'est pas anodine. Oui, on constate un grand nombre d'acteurs noirs à la télévision américaine. Mais cela devient dérangeant pour certains dans la mesure où ces derniers interprètent des rôles de plus en plus conséquents, de plus en plus vraisemblables et d'un niveau social plus élevé. Loin des personnages caricaturaux trop longtemps mis en scène, l'héroïne de Scandal, la célèbre Olivia Pope (incarnée par la sublime Kerry Washington), est une experte en gestion de crise. Une femme avec un vrai métier et des responsabilités ! Rapidement devenue une icône de mode, on lui consacre désormais des Tumblr par centaines (Pope and Ballard par exemple). Quant à How To Get Away With Murder, les scénaristes ont pris pour habitude de filmer l'actrice principale Viola Davis en train de se démaquiller et de retirer son tissage pour nous faire entrer dans son intimité. Autrement dit, ce que l'on n'osait pas montrer ou mettre en avant par le passé n'est plus un problème.

Ce que fait parfaitement Justin Simien dans son premier long-métrage, Dear White People, actuellement à l'affiche. En opposant la culture black à la blanche, le réalisateur de 31 ans dresse un portrait concret et sans fard de la jeunesse sous l'ère Obama. Sous couvert d'être une satire de la société américaine, Dear White People pose des questions quasi existentielles et de la meilleure manière qui soit. Et il faut reconnaître que cela est bien plus subtil que dans Empire, la série phénomène de cet hiver: avec son casting presque uniquement composé d'acteurs noirs, le show de Lee Daniels (Le Majordome, Precious) joue avec les stéréotypes pour mieux les démonter. Et le procédé fonctionne à merveille, comme en attestent les 7,7M d'Américains qui ont pris la série en cours de route et ce public composé à 60% d'Afro-Américains. Empire rassemble, Empire parle à tous et Empire parle de tout.

La variété plutôt que la diversité

Parce que la série met en scène une famille américaine dans toute sa complexité, elle s'attache à des valeurs vieilles comme le monde : amour, filiation, ambition, réussite et jalousie fraternelle. A cela, se sont ajoutés des thèmes plus contemporain : indépendance économique, déni de paternité (50% des enfants afro-américains naissent sans père) et homosexualité. Et en matière de représentation de la sexualité, le show de Netflix Orange is the New Black se place là. Première personne ouvertement transgenre à être nommée pour un Emmy Award, l'Afro-Américaine Laverne Cox est rapidement devenue un symbole outre-Atlantique.

A leur manière, producteurs, réalisateurs, scénaristes et comédiens noirs réinventent ainsi la télévision et la notion de diversité. Plus besoin de cacher sa négritude pour faire de la bonne télévision puisque le téléspectateur veut des intrigues qui lui parlent et des acteurs auxquels il peut s'identifier. Car parmi ces 13,6% d'Américains, combien sont nécessairement dealers, serveurs dans un fast-food ou sous-diplômés? Et ce ne sont là que trois rôles clichés que l'on attribuait jusqu'ici trop souvent aux acteurs noirs. N'oublions pas du problème de l'univers carcéral: les discriminations judiciaires sont nombreuses (44 % de la population en prison est afro-américaine).

Une diversité à relativiser

Mais si la diversité que l'on vante aujourd'hui fait chaud au cœur, elle n'est pas inédite. Avant Empire, d'autres séries avaient des castings majoritairement noirs. En effet, bien avant que "Black-ish" ne devienne la "comédie familiale black" par excellence, "Le Cosby Show" et "Le Prince de Bel-Air" avaient creusé le sillon. La télévision actuelle se réinvente, s'adapte, remplit des niches, mais ne trace pas de nouveaux chemins.

La montée en puissance d'acteurs noirs soutenue par certains médias est néanmoins un écran de fumée. Pendant des années, la télévision américaine a simplement fait des personnages blacks des seconds couteaux. Et cela est à mettre en lien avec le clivage qui sévit actuellement outre-Atlantique. Entre les bavures policières et les décisions judiciaires qui disculpent des policiers blancs ayant tué des noirs, l'Amérique se réveille. Les drames de Ferguson et Cleveland ne sont que des exemples parmi tant d'autres. Mais ce sont tous ces drames qui inspirent des séries et des producteurs de plus en plus engagés (cf. The Good Wife et Scandal).

Une peur irrationnelle régulée par le marketing

Aujourd'hui, rien ne permet de dire qu'il y a trop d'acteurs noirs sur les écrans américains: Denzel Washington, Will Smith, Chris Tucker ont parmi les salaires les plus élevés à Hollywood. Proportionnellement, ce sont plutôt les Asiatiques et les Latino-américains qui sont sous-représentés aujourd'hui. L'élection et la réélection d'un président noir n'a pas profondément changé l'Amérique, dont une partie se croit et se voit encore "blanche". Et les succès de films comme Django Unchained, Lincoln, 12 Years a Slave ou bien Selma ne démontrent qu'une seule chose : le cinéma a une plus grande capacité d'adaptation que la télévision, malheureusement menée et régie par les annonceurs et la censure.

Mais, comme pour les séries dites "queer" (lire notre article sur ce sujet), on qualifie les contenus audiovisuels juste pour pouvoir les mettre dans une case, les identifier, les marketer et les vendre plus facilement. Le spectateur est supposé savoir ce qu'il va regarder, quitte à renforcer le communautarisme et les préjugés, tout en manquant de s'intéresser à l'autre...

26 cinéastes réclament des moyens pour mieux diffuser leurs films en Europe

Posté par redaction, le 9 avril 2015

À Rome, aujourd'hui, à l'occasion d'une table ronde organisée en marge du festival du Nouveau cinéma français, des cinéastes européens ont lancé un appel pour favoriser la diffusion de leurs oeuvres dans toute l'Europe. ils réclament, notamment, la taxation des acteurs d'internet qu'ils considèrent désormais comme des acteurs majeurs de l'industrie du cinéma, principalement pour la diffusion des films. Ils reprennent l'idée de la ministre de la Culture et de la Communication française Fleur Pellerin de taxer la bande passante ou le débit sur le réseau pour ces diffuseurs. Ils souhaitent également une meilleure protection des salles de cinéma existantes et des moyens pour en créer de nouvelles. Ils veulent aussi la création d'une charte de meilleure diffusion des oeuvres sur les chaînes de télévision publique.

"Il n'est pas normal que toutes les cinématographies d'Europe peinent à être accessibles pour tous les publics", écrivent ces 26 cinéastes, dont le Français Michel Hazanavicius, les Belges Jean-Pierre et Luc Dardenne, le Britannique Ken Loach, l'Italien Paolo Sorrentino, l'israélien Amos Gitaï, le hongrois éla Tarr, le norvégien Joachim Trer ou encore l'Allemand Wim Wenders.

Selon eux, il est urgent de prendre des mesures "afin que l'Europe soit irriguée de tout son cinéma".

"L'espoir d'une plateforme de diffusion du cinéma indépendant européen doit être un objectif crédible" peut-on lire dans ce texte. Ils estiment qu'il est urgent de favoriser l'émergence d'acteurs européens capables de concurrencer les géants mondiaux en matière de diffusion de films à la demande (VOD), pointant du doigt Amazon, Apple, Netflix....  A ce titre, ils n'ont pas tort de s'inquiéter de la dépendance du cinéma européen à des groupes américains dorénavant transnationaux.

Pour cela, les cinéastes interpellent la Commission européenne qui doit ambitionner de faire pression sur ces géants mondiaux du Net pour qu'ils se soumettent à "la fiscalité et l'économie de la création" européenne.

"Nous devons d'urgence imaginer une fiscalité culturelle pour les acteurs mondialisés de la diffusion" expliquent-ils.

Les premiers signataires sont Lucas Belvaux, Emanuele Crialese, Jean-Pierre Dardenne, Luc Dardenne, Dante Desarthe, Matteo Garrone, Costa Gavras, Amos Gitaï, Michel Hazanavicius, Kamen Kalev, Gérard Krawczyk, Paul Laverty, Mike Leigh, Ken Loach, Daniele Luchetti, Ursula Meier, Cristian Mungiu, Rebecca O’Brien, Jean-Paul Salomé, Volker Schlöndorff, Maurizio Sciarra, Ettore Scola, Abderrahmane Sissako, Paolo Sorrentino, Béla Tarr, Joachim Trier, Fernando Trueba, Wim Wenders.

L'intégralité du texte:

"Les discussions qui ont animé cette première Journée de Rome témoignent de la même urgence : alors que les fondations mêmes du droit d’auteur sont remises en question par ceux qui, en Europe, n’y voient à tort qu’un obstacle à la circulation des œuvres, nous voulons redessiner, en profondeur, la manière d’exposer notre cinéma et de le faire circuler entre nos pays.

Nos films témoignent, chacun à leur façon, à travers nos regards de cinéastes, de la vision à la fois la plus personnelle et la plus collective de l’Europe, dans toutes ses complexités : ses violences et ses joies, ses caricatures et ses réalités, ses conflits et ses unités, ses absurdités et ses rêves…

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L’instant zappette: l’Histoire se raconte-t-elle mieux sur le petit écran?

Posté par wyzman, le 4 avril 2015

Alors même que la chaîne History annonçait le renouvellement de Vikings pour une saison 4, les dirigeants de ITV1 nous confirmaient que la saison 6 de Downton Abbey serait la dernière. Le lien ? Aucun, si ce n'est que les deux sont d'excellentes séries historiques. Longtemps moqué pour son ringardisme, le genre fait aujourd'hui le bonheur des chaînes de télévision et de téléspectateurs toujours plus friands. Mais pourquoi est-ce que cela fonctionne ?

Le parallèle avec le cinéma

Il semblerait que le cinéma et la télévision se répondent inlassablement. Si l'on peut reprocher au septième art de trop miser sur des franchises et des adaptations, les séries télévisées ne sont pas en reste. L'histoire est une source inépuisable de storylines plus palpitantes les unes que les autres. Elle peut être adaptée mais également réécrite. Une chose que la chaîne américaine HBO a comprise, et ce depuis plusieurs années. Pour elle, Steven Spielberg a ainsi développé en 2001 Frère d'armes, une mini-série en dix épisodes. Auréolée de cinq Emmy Awards, la série a donné naissance à une petite sœur en 2010, The Pacific.

Parce qu'elles durent plus longtemps qu'un long-métrage, ces séries, qui empruntent tous les codes visuels du cinéma, ont la possibilité de multiplier les intrigues et surtout de les développer. Ce qu'un réalisateur doit figurer en 2h30 maximum, un showrunner peut le faire sur toute une saison voire plus. Pour exemple, la rivalité des filles Boleyn parait bien superficielle dans Deux sœurs pour un roi de Justin Chadwick quand on sait que Michael Hirst a traité le sujet pendant deux des quatre saisons des Tudors. Les séries historiques peuvent mettre en scène des intrigues plus creusées, plus compréhensibles et des personnages plus attachants. Du prétendant de Reign à la compagne de Boardwalk Empire en passant par la femme de chambre de Downton Abbey, tous ont droit à leur intrigue, à leur moment de gloire. Le téléspectateur comprend mieux ces personnages et perçoit ainsi les vrais tenants et aboutissants du fil rouge de chaque saison.

Une histoire accessible

Mais si les producteurs aiment l'histoire, c'est parce qu'elle regorge de figures mythiques au destin quasi légendaire. Preuve en est avec le roi Henri VIII d'Angleterre dont les multiples mariages ont permis de créer la série Les Tudors ou bien avec la famille Borgia, dont l'histoire a été racontée dans non pas une mais quatre séries différentes. L'histoire se vend bien car l'histoire parle à tous. En effet, produire une série historique ce n'est pas juste mettre en images ce que l'on nous apprend à l'école ou dans les livres "Pour les Nuls", c'est aussi inventer tout ce qui n'est pas écrit dans les livres. Façon Vikings ou plus récemment Marco Polo sur Netflix.

Et si l'on n'est pas nécessairement mordu d'histoire, on peut se servir de celle-ci comme d'un simple accessoire. Comme dans Downton Abbey où la Seconde guerre mondiale permet avant tout au scénariste Julian Fellowes de montrer les effets de la guerre sur ses personnages. Ou bien dans Boardwalk Empire où la Prohibition est prétexte à des luttes de pouvoir et d'influence incessantes et jouissives.

Du sexe et du sang

En outre, ces séries disposent d'une plus grande liberté scénaristique qui va souvent de pair avec leur diffusion sur une chaîne câblée. A chaque fois, on retrouve le combo sexe + sang. Sans virer dans le gore, ces séries n'hésitent pas à montrer des scènes d'une grande violence qui ne viendraient que refléter les pratiques de l'époque. Parmi les scènes les plus emblématiques, on pense notamment aux décapitations des Tudors, aux meurtres de sang froid de Deadwood ou bien à l'esthétisme très homo-érotique des combats de Spartacus.

Quant au sexe, il va sans dire que les scénaristes ne lésinent pas dessus. Parfois même jusqu'à frôler la pornographie. Dans le mastodonte Game of Thrones (série non historique mais qui en a tous les ressorts scénaristiques), le roi Joffrey n'hésite pas à battre à mort une prostituée pendant que son oncle se demande où culbuter sa mère. Enfin, dans la série Reign (pourtant diffusée sur une chaîne nationale), la reine Marie Stuart et ses dames se demandent à qui offrir leur vertu et ne rechignent pas contre quelques orgasmes. De quoi se fâcher avec la censure, attirer les curieux et donner l'impression que les séries à l'action contemporaine sont bien prudes. Un comble !

Une catharsis certaine

A mieux y regarder, toutes ces séries historiques mettent en scène un régime politique particulier. Qu'il s'agisse d'une monarchie, d'une démocratie ou bien d'une oligarchie, elles ont toutes l'ambition (plus ou moins assumée) de faire réfléchir le téléspectateur sur son propre régime politique. Et pour cela, les intrigues sont simples. Jalousies entre héritiers du trône, coups bas autour de l'homme de main, trahisons des époux, la recette est souvent la même et demeure très efficace. Tellement efficace que l'on ne l'imagine pas changer. Les Rois sont maudits pour l'éternité.

Néanmoins, si l'on continue de les regarder, c'est aussi pour s'approprier une partie de l'histoire mondiale. Plus intéressantes que l'idée d'ouvrir un livre d'histoire ou d'écumer les musées et autres expositions, ces séries divertissent et instruisent en même temps. Les Tudors met des noms et des visages sur les six femmes du roi Henri VIII (tout en rendant les mâles du Royaume bien plus sexys qu'ils ne l'étaient), Marco Polo nous fait découvrir la route de la soie tandis que Reign offre une nouvelle approche du personnage de Catherine de Médicis. Rien que ça !

Et les séries françaises dans tout ça ? Eh bien elles ne sont pas en reste. France 3 peut en effet se vanter avec son carton Un Village français quand TF1 a fait le grand saut avec Résistance l'été dernier. Mais le plus intéressant nous vient de Canal+ qui nous a déjà apporté Borgia et Maison close, et en remettra une couche dans quelques semaines avec Versailles. Centrée sur les jeunes années de Louis XIV, la première saison aurait coûté pas moins de 27 millions d'euros. De quoi en attendre beaucoup !

House of Cards: le retour du Roi et de la Reine de pique(s)

Posté par wyzman, le 12 mars 2015

"J'aime cette femme bien plus que les requins aiment le sang." - Frank Underwood

Si la saison 3 est en ligne depuis le 27 février dernier - et le lendemain sur Canal+ à la demande -, ce n'est que ce soir que Canal+ commencera à diffuser les nouveaux épisodes de House of Cards en version française. Véritable phénomène de masse outre-Atlantique que même le Président Obama suit avec passion, la série de Beau Willimon fait les beaux jours du site de streaming Netflix et lui a permis de saturer toute la bande passante américaine le week-end dernier (binge-watching oblige) ! Et ce mois-ci, le thriller politique devrait assurer, une nouvelle fois, de belles audiences à la chaine cryptée. Mais la vraie question demeure : la saison 3 rattrape-t-elle la précédente ?

Un couple phare

Comme annoncé à travers les quelques teasers mis en ligne, cette nouvelle saison se consacre essentiellement au couple Underwood. Si les deux premières saisons décrivaient en long, en large et en travers la soif de pouvoir et de vengeance de Frank Underwood, la troisième nous explique comment et pourquoi il est nécessaire de garder un œil sur son trône, sur l'amour de sa vie et sur ses sujets. Car bien qu'il soit désormais Président des Etats-Unis, Frank Underwood demeure une cible de choix pour des ennemis - qu'il se crée le plus souvent - venant de l'extérieur du pays comme de l'intérieur. Et cette fois encore, on ne peut que saluer la performance de Kevin Spacey qui se glisse à merveille dans la peau de ce politicien cynique et arrogant aux pratiques douteuses.

Parce qu'ils ont conquis les Etats-Unis et la Maison-Blanche à deux, cette nouvelle salve d'épisodes place Frank et sa femme Claire en son centre. Comme de nombreux couples, ils se soutiennent mutuellement, s'aident dès qu'ils le peuvent bien qu'ils ne soient pas toujours d'accord. Mais entre l'attente de jours meilleurs, les choix spontanés de l'un et l'abus de pouvoir de l'autre, il semblerait que plus rien ne soit comme avant. A croire que même la Maison-Blanche n'est pas assez prestigieuse pour eux. Ou pour l'un d'entre eux… Car lorsque les ambitions de l'un viennent ralentir l'autre, les choses se corsent rapidement. Et c'est dans ces moments-là, dans ces scènes surprenantes, dans ces retournements de situation que l'on reconnaît tout le génie de Beau Willimon, le créateur de la série.

Pas de compromis, pas de jeu grossier, Kevin Spacey et Robin Wright se donnent corps et âme dans cette nouvelle saison - qui ressemble bien plus à un nouveau livre qu'à un nouveau chapitre. Avec la désormais légendaire froideur qui caractérise Claire, Robin Wright nous embarque avec elle au milieu des tourments de celle-ci et de sa quête de reconnaissance. Eh oui, celle qui a toujours voulu être autre chose que "la femme de" ne peut se contenter du titre de First Lady.

Un anti-héros à la dérive

Si certains pourront regretter la différence de ton adoptée, cette troisième saison n'en est pas pour autant très bonne. Oui, on sent quelques coups de mous par-ci par-là. Oui, on remarque les petits gimmicks de chaque scénariste ou réalisateur. Oui, on note une dynamique qui n'est plus du tout la même. Mais tout cela est normal. Maintenant qu'il a gravi les échelons, qu'il s'est débarrassé de ses concurrents, qu'il a écarté ceux qui se mettaient en travers de son chemin, que Frank Underwood peut-il faire, si ce n'est diriger sa patrie et tenter de la façonner à son image? La vision qu'il a de l'Amérique qu'il mène est peut-être utopique mais le bonhomme sait obtenir des résultats. Et puis, entre nous, ses talents de persuasion et ses moyens de pression font toujours aussi froid dans le dos.

Si le grand méchant loup n'est plus aussi effrayant (oups, petit spoiler!) c'est sans doute parce que le poste qu'il occupe désormais est loin de ce que l'on attendait. La série montre toujours les luttes de pouvoir et les chamailleries propres aux républicains et autres démocrates (ce qui n'est pas sans rappeler certains récents épisodes politiques), mais tend à se tourner vers l'international. Frank a beau être le locataire de la Maison-Blanche, il n'en demeure pas moins un simple chef d'Etat sur l'échiquier planétaire. L'an dernier, ce sont les pratiques de la Chine qui étaient pointées du doigt. Cette année, va pour les violences contre les homosexuels en Russie et la politique versatile d'Israël. Et si la nouvelle Guerre froide sent le réchauffé, on se prend quand même au jeu. La faute à Lars Mikkelsen qui incarne à merveille un président russe aussi irritable qu'ambigu.

Avec son rythme pesant et parfois franchement lourd, la troisième saison de House of Cards marque un véritable tournant dans la série. Il n'est plus simplement question du désir de grandeur d'un seul homme mais bien des répercussions que les décisions d'un couple présidentiel peuvent avoir. Pas de journaliste poussé sous un métro, pas de meurtre maquillé en suicide et pas de plan à trois avec le garde du corps ici. Reste alors l'essentiel : une réalisation proche de la perfection, des dialogues croustillants, des regards caméra toujours aussi enthousiasmants et un cliffhanger final incroyable !

House of Cards saison 3 - tous les jeudis soirs sur Canal+.

11 chiffres à retenir sur le Cinéma à la télévision

Posté par vincy, le 4 novembre 2014

publicité canal +plus avatarSelon le CNC, l’offre de cinéma progresse à la télévision. Alors que Canal +, partenaire incontournable du cinéma célèbre ses 30 ans aujourd'hui, le CNC a publié les chiffres de 2013 (Le document dans son intégralité) concernant l’offre de films sur les chaînes nationales françaises gratuites.

Grâce à la TNT, le 7ème art a connu une renaissance sur le petit écran.

3,7 millions de spectateurs en moyenne sur les chaînes nationales (France 2, France 3, TF1, M6). Cette diminution par rapport à 2012 (231 000 spectateurs perdus) touche avant tout les films français. On est surtout très loin de la moyenne des années 2004-2007 (4,8 millions de téléspectateurs). Mais n'empêche pas le cinéma de redevenir une valeur sûre dans un PAF très fragmenté. De plus, les films inédits enregistrent une audience moyenne supérieure aux autres (4,2 millions de téléspectateurs), même si, là aussi, on constate un déclin par rapport aux années 2004-2007 (5,4 millions de téléspectateurs). Quatre films ont dépassé les 8 millions de téléspectateurs en 2013 (tous sur TF1, lire notre actualité du 30 décembre 2013).

+ 15,9%: 2 129 œuvres cinématographiques différentes ont été diffusées contre 1 837 en 2012. Dont 44,6% sur les chaînes nationales publiques (France Télévisions, Arte et LCP-AN) qui ont diffusé 950 œuvres, soit 65 films de plus qu’en 2012. France 3 et France 4 ont cependant réduit leur offre (respectivement de 26 et 9 films). Les chaînes nationales privées gratuites (TF1, qui revient au niveau de 2010 avec 13 films de plus mais reste très loin de 2005 avec 43 films de moins, M6, stable mais très en dessous de son record de 2005 avec une perte de 68 films, et les chaînes privées gratuites de la TNT) ont programmé 1 219 films en 2013 (+227 films par rapport à 2012).

429 films diffusés sur Arte, la fenêtre la plus cinéphile du PAF (et un record historique pour la chaîne). 51 titres de plus en 2013. Double exploit: Arte diffuse des films art et essai et des films du patrimoine, tout en réussissant à fédérer des audiences qui dépassent souvent le million de téléspectateurs. Arte se distingue en diffusant avant tout des films européens (179) et français (123), loin devant des films américains (101). Et contrairement aux préjugés, Arte diffuse majoritairement des films de moins de 10 ans (58,5%) et une grosse partie d'inédits (46,9%).

1 061 œuvres cinématographiques différentes (dont seulement 96 inédits) pour un total de 2 007 diffusions ont trouvé leur place sur les chaînes de la TNT privée gratuite. C'est une hausse de 243 films (+29,7%). En 2008, l'offre ne représentait que 630 films. Notons que certaines de ses chaînes diffusent davantage de films que des chaînes comme France 3 ou M6. D8 (154 films), TMC (153 films), NT1 (151 films, dont 45,7% déjà diffusés en 2012), HD1 (141 films) et W9 (131 films dont 51,1% de films déjà diffusés en 2012) sont ainsi de gros pourvoyeurs de films sur le petit écran, et souvent avec succès . Le cinéma américain est dominant avec 46,1% des films diffusés. Par ailleurs, Gulli, HD1 et NT1 sont celles qui ont proposé le plus de films inédits.

377 films et 1936 diffusions pour Canal +. Une légère hausse (+6 titres) mais elle est trompeuse. En 2006, la chaîne cryptée proposait 462 films! et 2079 diffusions. Parmi les films diffusés 50,9% sont français, 36,1% sont américains, un écart qui s'est réduit de près de 9 points! Autre particularité, Canal + diffuse 97,9% de films de moins de 10 ans et 89,7% d'inédits.

34,7% des films programmés par les chaînes nationales gratuites en 2013 ont déjà diffusés en 2012. En 2006, cette proportion n'était que de 9,6%!

11,4% des films ont été diffusés sur deux ou trois chaînes différentes à quelques mois d’intervalle en 2013. Cette pratique est également en hausse.

12,1% . C'est la part de films inédits programmés sur les chaînes nationales gratuites, soit un total 483 films, le niveau le plus haut de la décennie.

1 963 diffusions en première partie de soirée. Merci la TNT privée gratuite et les chaînes HD.

412. C'est le nombre de films européens diffusés en 2013. C'est un record depuis 2005! 59 films n'étaient ni français, ni européens, ni américains (loin du record de 2010 avec 75 films). Le cinéma français continue de dominer légèrement le cinéma américain avec 845 oeuvres cinématographiques nationales contre 813 venues des USA. L'écart se réduit au fil des années cependant. En 2005, les films français représentaient 49,1% de l'offre (31,2% étaient américains, 16,7% européens). En 2013, les films français n'occupaient que 39,7% des diffusions (38,2% de films américains, 19,4% européens).

58% des films diffusés l'an dernier étaient vieux de plus de 10 ans. Ainsi les films datant de la période 1983-2003 étaient quasiment aussi nombreux que ceux de la période 2003-2003.

Bill Murray retrouve Sofia Coppola

Posté par redaction, le 19 octobre 2014

bill murray11 ans après Lost in Translation, Bill Murray, l'un des favoris de l'année pour l'Oscar du meilleur acteur pour son rôle dans St. Vincent, et Sofia Coppola vont collaborer de nouveau.

Ce sera à l'occasion d'une émission spéciale télévisée pour les fêtes. Coppola a été engagée pour réaliser le programme et Murray devrait y chanter un chant de Noël. Dans un entretien à Variety, l'acteur précise que ce ne sera pas une performance "live" mais "comme un petit film", avec de "la texture", "un style patiné".

Dans St Vincent, il chante justement. Une chanson de Bob Dylan, Shelter from the Storm. La scène a été réalisée en une seule prise, une fois que le producteur Harvey Weinstein ait accepté de payer les droits.