Loin des rôles dans des blockbuster d'aventure ou d'action (Suicide Squad, Tarzan) ou même du Loup de Wall Street, Margot Robbie fait un pas dans le cinéma familial en intégrant le casting de Pierre Lapin. Ce sera moins glam, moins rock, moins sexy.
Mais ça reste smart. Peter Rabbit (en français, Pierre Lapin) est l'un des classiques de la littérature jeunesse de Beatrix Potter (à qui l'on doit aussi Jeannot Lapin). Pierre Lapin a été publié pour la première fois en 1902. 45 millions d'exemplaires plus tard, Pierre Lapin a connu aussi une vie en série animée dans les années 1990 puis une autre en 2013. L'histoire relate les aventures de Pierre Lapin, un jeune lapin facétieux, rebelle et désobéissant, qui s'aventure dans le jardin de M. McGregor. Un ancêtre de Bugs Bunny en sorte.
Le film distribué par Sony sera un mélange de prises de vues réelles et d'animation (réalisées par Animal Logic). Le générique comprend James Corden pour la voix du lapin (on l'a aussi vu dans Kill Your Friends et The Lady in the Van). Domhnall Gleeson et Rose Byrne, vue dans X-Men: Apocalypse, incarnent de vrais personnages. Tandis que Robbie, Daisy Ridley (Star Wars: Episode VII - Le réveil de la Force, Le Crime de l'Orient Express) et Elizabeth Debicki (Gatsby le Magnifique, "The Night Manager") complètent le casting vocal.
Margot Robbie vient juste de terminer le tournage de Goodbye Christopher Robin, avec également Domhnall Gleeson.
Le film, réalisé par Will Gluck (Annie), est prévu dans les salles en mars 2018.
C'est la première fois qu'un conte de Beatrix Potter est transposé en long métrage pour le cinéma. L'histoire de la vie de Beatrix Potter a été adaptée par Chris Noonan dans le film Miss Potter, en 2006, avec Renée Zellweger dans le rôle de l'auteure.
Le réalisateur Gabriel le Bomin (Les fragments d'Antonin, nommé au César du meilleur premier film en 2007, Insoupçonnable) a commencé le tournage la semaine dernière de Nos Patriotes. Ancien documentariste au service cinématographique des armées, réalisateur de documentaires sur différentes guerres françaises pour la télévision, il adapte ici librement Le terroriste noir, livre de Tierno Monénembo (Le seuil, 2012) avec Nos patriotes.
Cette fiction, inspirée elle-même d'une histoire vraie, suit le parcours d'Addi Bâ, un jeune Guinéen né en 1916 et accueilli en France à l'âge de 13 ans. Soldat pendant la Seconde Guerre mondiale, il rejoint la Résistance après la défaite de la France en 1940 et crée le premier maquis des Vosges en 1942, "Le Maquis de la Délivrance". Les Allemands le surnomment alors le terroriste noir et décident de le traquer. Le roman avait reçu le Grand prix du roman métis, le Grand prix Palatine du roman historique et le prix Ahmadou Kourouma.
Le personnage principal sera incarné par le belge Marc Zinga (007 Spectre, Dheepan, La fille inconnue, Bienvenue à Marly-Gomont). Au casting, on retrouve également Alexandra Lamy (Retour chez ma mère), Pierre Deladonchamps (L'inconnu du lac, Le fils de Jean) et la chanteuse Louane Emera (La famille Bélier).
Le tournage se déroule entre l'Est de la France et Lyon. Près de 400 figurants ont été enrôlés pour des scènes qui se tourneront à Gérardmer. L'image est assurée par Jean-Marie Dreujou (Le dernier loup, Cézanne et moi). Le film sera distribué par Paname distribution.
Le cinéma argentin est souvent pillé par les autres (Aux yeux de tous, remake de Dans ses yeux, Un homme à la hauteur, remake de Corazon de Leon). Pour une fois, c'est le cinéma argentin qui s'empare d'un succès étranger. Inseparable, sorti en août dernier, est le remake latino-américain d'Intouchables, d'Eric Toledano et d'Olivier Nakache.
La filiale de Disney, Buena Vista, a acquis les droits pour l'ensemble de l'Amérique latine, à l'exception du Chili, de la Colombie et du Mexique. Le film pourrait aussi être distribué aux Etats-Unis et en Europe.
Intouchables, énorme carton mondial avec 427M$ de recettes (dont 260M$ en dehors de la France), avait récolté 700000$ de recettes en Argentine. Le remake a déjà rapporté 1,9M$ depuis son lancement, devenant le 5e plus gros succès local de l'année.
Le film est réalisé par Marco Carnevale (Corazon de Leon). Oscar Martinez, qui a reçu en septembre le prix d'interprétation masculine à Venise pour El ciudadano ilustre, reprend le rôle tenu par François Cluzet , et le très "blanc" Rodrigo De la Serna (Carnets de voyage, Tetro) hérite du personnage créé par Omar Sy.
Hollywood prépare de son côté le remake etats-uniens du film. Le tournage de The Intouchables, débutera en janvier, réalisé par Neil Burger (L'illusionniste, Divergente), scénarisé par Jon Hartmer (The Electric Company) et réunissant Bryan Cranston et Kevin Hart. L’action devrait se situer à New York.
Et Bollywood a aussi réalisé son propre remake, Oopiri (Thozha). Réalisé par Vamsi Paidipally, la version indienne (télougou et tamoul pour être précis) dure 2h38! Nagarjuna Akkineni et Karthi tiennent les rôles principaux. Particularité: le film a été tourné en France. Le film est sorti en mars dernier en Inde. Le film a été un joli succès en Inde avec un milliard de roupies au box office (pour les deux versions télougou et tamoul) et 1,6 million de $ aux USA soit le 4e plus gros succès en langue télougou et/ou tamoul sur le territoire nord-américain.
Aujourd'hui est un grand jour pour les Parisiens. Une boutique spécialisée dans le Popcorn va ouvrir. Indispensable au régime alimentaire des spectateurs de cinéma, ce merveilleux produit sucré ou salé, en trois tailles, est enfin honoré comme il se doit. Bruce Willis, Sylvester Stallone & co avaient les Hard Rock Cafés. Robert de Niro préférait investir dans des restaurants hype de Tribeca. Pour le Popcorn, on a Scarlett Johansson.
La star hollywoodienne a ouvert hier, samedi 22 octobre, sa boutique Yummy Pop, en plein Marais, et plus précisément au 35 bis rue du Roi-de-Sicile. Du Pop corn? Mais diantre, pourquoi pas du maïs chaud comme à Barbès pendant qu'on y est!.Mais ici on y met de la truffe, du parmesan, du sirop d'érable, de la sauge, du chocolat!
Yummy Pop est donc le nouveau bébé de Scarlett Johansson et de son époux, Romain Dauriac. Les recettes sont été concoctées par le chef Will Horowitz. Ce dimanche matin, il y avait foule lors de l'ouverture de cette boutique éphémère (appelée à ne pas l'être). Et pour cause, Scarlett servait elle-même le pop-corn. Même l'AFP avait fait le déplacement: preuve indiscutable que c'était l'actu chaude et bien soufflée du jour.
40 ans après Monty Python : Sacré Graal !, la troupe anglaise continue d'exploiter le sacré filon. John Cleese et Eric Idle font une tournée américaine avec leur duo sur scène, Together Again At Last…For The Very First Time. Michael Palin (l'amoureux des animaux dans Un poisson nommé Wanda) continue de promouvoir le troisième tome de son journal, Diaries 1988-98. Terry Jones a sorti coup sur coup un long métrage Absolutely Anything et un documentaire Boom Bust Boom, à quelques mois d'intervalle. Et Terry Gilliam?
On espérait vous annoncer le tournage de son Don Quichotte, confirmé au dernier festival de Cannes. Le projet qu'il traine depuis vingt ans a encore été frappé de malédiction (ce qui donnera peut-être un Lost in la Mancha 2). Le tournage devait commencer début octobre et faire son avant-première mondiale à Cannes l'année prochaine. Mais voilà Paulo Branco a jeté l'éponge. Gilliam le confirme: "Ça a été légèrement repoussé. J’avais ce producteur, un type portugais, qui prétendait qu’il aurait rassemblé l’argent à temps. Et puis il y a quelques semaines, il s’est avéré qu’il n’avait pas l’argent. Donc nous sommes encore en train de chercher des fonds.” Et d'ajouter: “Le projet n’est pas mort. Je mourrai avant que le film existe!”
Car les Monty Python, on le voit bien, sont toujours vivants. Et la bonne nouvelle c'est la résurrection sur le compte YouTube de la troupe de séquences d'animation de Terry Gilliam inutilisées pour le Sacré Graal.
A peine le Festival du film de Busan terminé, malgré les menaces qui pèse sur lui (lire notre article du 17 août dernier), c'est un autre scandale politico-cinématographique que révèle le quotidien national Hankook Ilbo. Le président sud-coréen Park Geun-hye aurait créé une liste noire d'artistes qui ne soutiendraient pas son gouvernement.
Ainsi les cinéastes Park Chan-wook (Old Boy, Mademoiselle), Kim Jee-woon (Age Of Shadows) et Ryoo Seung-wan (Veteran), ou encore les acteurs Song Kang-ho (Snowpiercer), Kim Hye-soo (Coin Locker Girl) et Park Hae-il (The Host) se retrouvent dans un document d'une centaine de pages comprenant 9473 artistes. La liste du Président aurait été envoyée au ministre de la Culture, des Sports et du Tourisme en mai 2015, accompagnée d'une requête: ces artistes ne devront pas recevoir de soutiens financier et logistique.
Tout cela a fait évidemment grand bruit. Le député et ancien poète Do Jong-hwan a rendu public des transcriptions de conversations au Conseil des Arts de Corée du Sud, où, clairement, l'existence de la liste noire est connue.
Bataille politique
Les artistes ainsi pointés du doigt par le Président ont en commun d'avoir protesté contre le gouvernement après le scandale du naufrage du ferry Sewol (ce même scandale qui menace actuellement les dirigeants du Festival de Busan), ou d'avoir soutenu le rival du Président, Moon Jae-in, lors de la campagne électorale en 2012, ou encore d'avoir soutenu le maire de Séoul, Park Won-soon, lors de son élection en 2014.
Le gouvernement a répliqué à travers l'agence de presse officielle Yonhap en expliquant que cette liste n'était qu'un agrégat de documents douteux compilés ensemble à partir d'autres documents déjà rendus publics. Par ailleurs, dans un pays où le cinéma est une industrie prospère et un motif de fierté nationale, ce même gouvernement a rappelé que ces artistes avaient, malgré tout, reçu des aides publiques.
Les partis d'opposition ont demandé une enquête et souhaitent en faire une arme politique pour destituer un Président très contesté.
En ces temps un peu crispés et angoissants, le cinéma peut-être un bon décompresseur. On peut évidemment nier la réalité comme Brice (de Nice) qui préfère regarder son nombril que de s'intéresser au monde qui l'entoure. Ça a l'avantage de ne pas coûter très cher à la Sécurité sociale. On peut aussi adopter un chien, genre un teckel. Un animal fidèle, attachant. Et le film qui en découle a du mordant. Car un chien, s'il a besoin d'affection, ne compense quand même pas les souffrances personnelles et la solitude de ses propriétaires. Parlant de solitaire, Jack Reacher croit être un homme heureux en errant sans téléphone et sans carte de crédit au fil des motels. Ce mode de vie alternatif un peu radical n'est pas forcément conseillé à tout le monde.
Car on le voit bien, être heureux est un combat de tous les jours. Marion Cotillard dans Mal de Pierres n'y arrive pas, dévorée par sa lubricité et son envie de passion. Les Berken, horribles ogres, croient qu'avaler des Trolls (sans OGM mais avec un penchant pour les câlins) les comblera de bonheur. Olli Mäki espérait atteindre le nirvana avec la célébrité, la gloire, mais la surmédiatisation compromet son (seul) désir amoureux. Quant à Willy (1er), il a toutes les peines du monde à s'émanciper, malgré ses 50 ans passés.
Oui, vraiment, c'est pas facile de vivre. La meilleure preuve cette semaine est bio garantie sans gluten et gratinée à point: Ma Vie de Courgette. Malgré tous les malheurs qui s'abattent sur ce pauvre orphelin, il trouve quand même le moyen de voir la vie du bon côté. Soleil au beau fixe. On n'est jamais vraiment seul, finalement.
Quoique. Les films art et essai et les salles qui sont estampillées A&E se sentent justement un peu seules. A lire la tribune signée par douze exploitants (dans Le Film Français), il y a péril. Ils sont crispés et angoissés. En regardant les statistiques, ils constatent "la désaffectation des spectateurs pour une certaine typologie de films. À l’exception de quelques-uns qui font l'unanimité, souvent repérés au cours des festivals les plus prestigieux et qui, pour cette raison, ont des plans de sortie ridiculement vastes. Les spectateurs art et essai se concentrent de plus en plus sur les mêmes titres, tendance qui se confirme aussi autour des films dits ‘généralistes’. Ce n'est pas seulement le ‘public jeune’ qui déserte les salles classées, c’est le public qui déserte les films recommandés.”
L'effet s'accentue avec la VàD: un seul film "d'auteur" se classe dans le Top 20 cette semaine. Le cinéma devient de plus en plus un divertissement de masse. Hormis quelques films chaque année, le cinéma dit "d'auteur" perd en effet ses spectateurs, et avec lui la culture cinéphile. Il est peut-être temps de limiter le nombre d'écrans par sorties, de soutenir des salles qui jouent sur la durée d'exploitation d'un film, d'aider bien mieux ceux qui font le pari d'une programmation exigeante, de remettre du carburant financier dans les festivals de cinéma (relais indispensable sur tout le territoire). Il ne faut pas désespérer: avec de vieux films ou des grands auteurs, Arte parvient à séduire un à deux millions de téléspectateurs. Il y a encore de la curiosité. Mais il faut la stimuler (politique tarifaire, animation événementielle, ...). Nous ne sommes pas obligés de finir orphelins de la cinéphilie. Par essence, le 7e art est fait pour être adopté.
Pour les 5 ans de M Le Monde, le magazine constatait que le studio Ghibli était en mode pause. C'est allé un peu vite. Ghibli a réduit la voilure mais reste actif: une collaboration active sur La Tortue rouge, l'extension du Musée Ghibli, quelques publicités et même la réalisation d'un court-métrage par Hayao Miyazaki (Kemushi no Boro /Boro la chenille), projet datant de 1997 qui sera diffusé à partir de 2018 au musée du studio.
Le studio Ghibli a aussi réalisé une série en 2014, Ronya, fille de brigand (Sanzoku no musume Ronja), jusque là diffusée uniquement au Japon. Bonne nouvelle pour les autres, Amazon diffusera cette série, adaptée d'un roman de 1981 de la suédoise Astrid Lindgren (paru en France en 1984), dans tous les pays où sa plateforme en ligne est présente (le service devrait arriver en France dans les prochains mois). La série comporte 26 épisodes.
En attendant, du 22 octobre au 3 novembre, une boutique éphémère entièrement dédié aux univers oniriques de Miyazaki, avec des produits directement importés du Japon qui feront le bonheur des collectionneurs, s'installe à Paris. Ce pop-up store s'installe au Château éphémère, 26, rue Charles Beaudelaire, métro Ledru-Rollin, dans le 12e arrondissement.
Tandis que Doctor Strange (nouveau héros badass) arrive sur nos écrans la semaine prochaine, Les Gardiens de la Galaxie vol. 2 vient d'offrir une première affiche ainsi que ses premières images à travers un trailer. Ah, qu'il est bon d'être fan de Marvel ce mois-ci!
Dans le premier opus de la franchise, nous faisions connaissance avec une bande d'antihéros et un brin cinglée. Plus novateur que Les Avengers et plus séduisant que Suicide Squad, le film avait récolté plus de 770 millions de recettes au box-office mondial et s'était vu récompensé par un disque de platine pour la bande originale.
La bande annonce de ce deuxième opus nous donne l'eau à la bouche tant il laisse place à l'imagination. C'est bien simple, on n'y voit pas grand chose. Pourtant, nous arrivons tout de même à ricaner devant le câlin entre Chris Pratt (Star Lord) et David Bautista (Drax) et à être tout émoustillé par le baby Groot (l'arbre qui dans le premier opus avait été pulvériser avant de renaître dans un pot de fleurs). Quelque chose nous dit que Groot sera le capital humour et chou du film. Affaire à suivre en avril 2017...
Elle est plus que centenaire. Bécassine, qui revient en bande dessinée demain avec un album hommage et une nouvelle versions des Vacances de Bécassine, sera déclinée au cinéma par Bruno Podalydès.
111 ans après sa création dans une revue par Émile-Joseph-Porphyre Pinchon, la plus célèbre des bretonnes, certes un peu désuète, fut la première héroïne de la BD.
Podalydès avoue qu'il n'était pas très familier avec le personnage mais qu'il a adoré le synopsis du long métrage proposé par la co-productrice Clémentine Dabadie (Why Not Productions). Bruno Podalydès (Liberté-Oléron, Le Mystère de la chambre jaune) a décidé lui-même le scénario et prévoit de tourner le film à l'été 2017, avec une actrice inconnue, entourée d'acteurs connus.
Bécassine, de son vrai nom Annaïck Labornez, a déjà été adaptée sur grand écran. En 1939, dans un film de Pierre Caron, avec Paulette Dubost dans le rôle de la bonne à tout faire, Bécassine avait fait l'objet d'une polémique politique: les députés bretons estimaient que le film déshonorait la Bretagne. En 2001, une version animée de Philippe Vidal, Bécassine et le Trésor viking, avec les voix de Muriel Robin (pour Bécassine) et Zabou Breitman (pour Loulotte), avait attiré 330000 spectateurs dans les salles.