Edito: Captain America versus Wonder Woman

Posté par vincy, le 3 novembre 2016

Le blockbuster de l'année n'est pas sur grand écran. Depuis 15 mois, le scénario le plus palpitant, celui avec des rebondissements imprévus et une fin relativement incertaine, se déroule sur des estrades, sur le petit écran, sur le web. Captain America (Donald Trump) affronte Wonder Woman (Hillary Clinton). Le premier n'a eu aucun mal à jouer les stars de télé-réalité (il en est issu), faisant monter le buzz sur twitter en pleine nuit, survivant à toutes les attaques. Il est le héros des années 1950, celui qui veut croire à un monde où l'Amérique était la puissance dominante unilatéralement (or, même au cinéma, le déclin de l'empire américain est annoncé). Un conservateur qui se drape dans le patriotisme. Le feuilleton lui doit beaucoup grâce à un sens de la punch-line et un goût pour le politiquement incorrect.

La seconde est une star de la politique, qu'on connaît depuis des décennies, mariée à une autre star de la politique. Mais elle a du affronter un rival grisonnant mais populaire chez les jeunes, de sérieuses soucis politiques (elle est encore à l'époque des courriels imprimés, elle a une petite baisse de fatigue de temps en temps). Vénérable et respectable, elle est un peu ambivalente et a du composer une Justice League avec Barack "Black Panther" et Michelle "Storm" Obama pour compenser ses failles face à l'indestructible adversaire.

Le match prend fin mardi. Personne à Hollywood n'aurait pu imaginer un tel récit: deux vedettes pas vraiment appréciées qui luttent à mort pour avoir le droit d'appuyer sur le bouton nucléaire. Chaque semaine, il y a un twist imprévu, un grain de sable dans le rouage d'une production qui coûte des centaines de millions de dollars. Et le spectacle est en mondiovision.

A quelques jours du final de la saison 58, le 45e big boss du monde "libre" sera un autodidacte sans scrupules à la Reagan (autre acteur qui a surpris son monde) ou une femme un peu cynique. C'est Game of Thrones sans l'hémoglobine, House of Cards avec le téléspectateur/internaute/citoyen qui décide interactivement de l'épilogue, Koh-Lanta où le moins pire arrive à tenir sur un pied en équilibre plus longtemps que l'autre.

Captain America se réjouit déjà de dire "You're Fired" à Wonder Woman. Mais celle-ci n'attend qu'une chose: le renvoyer dans sa tour dorée.

Premier film américain pour la réalisatrice Mélanie Laurent

Posté par vincy, le 3 novembre 2016

Après deux longs métrages et un documentaire (césarisé), Mélanie Laurent a confirmé hier, dans le cadre de l'American Film Market, qu'elle allait tourner son premier film anglophone. Galveston réunira Ben Foster (Comancheria, Warcraft, Inferno) et Elle Fanning (Maléfique, The Neon Demon, Dalton Trumbo).

Le tournage du film, produit par Low Spark Films, commencera le 10 janvier selon Variety. Le scénario de Galveston est adapté du roman éponyme de Nic Pizzolatto (Prix du premier roman étranger en France en 2011), le créateur de True Detective.

Laurent va donc s'attaquer à un polar autour d'un recouvreur de dettes qui fuit vers la ville texane de Galveston après avoir survécu à une tentative d'assassinat commanditée par son patron. Dans le roman, l'histoire se déroule sur vingt ans, entre 1988 et 2008, avec Roy, brute repentie, Rocky, jeune fille détruite et Tiffany, sa fille, qui errent dans une Amérique misérable et violente.

Intéressée par la profondeur des personnages de Galveston, l'actrice-réalisatrice a expliqué à propos du projet: "Il est rare de lire quelque chose de convaincant. C'est à la fois un thriller mais aussi un récit d'émotion, qui explore honnêtement des âmes meurtries."

Mélanie Laurent a réalisé Les adoptés (2011), Respire (2014), sélectionné à la Semaine de la Critique, et avec Cyril Dion, le documentaire Demain.

Matt Dillon et Bruno Ganz dans un Jack l’éventreur signé Lars von Trier

Posté par vincy, le 2 novembre 2016

Le prochain film de Lars von Trier s'annonce hot. The House That Jack Built réunira Matt Dillon (Outsiders, Mary à tout prix, Drugstore Cowboy) et le vétéran du cinéma suisse Bruno Ganz (Les ailes du désir). C'est le premier film du cinéaste danois depuis les deux volets de Nymphomaniac (2013).

Lars von Trier semble enchanté par son choix: "au-delà du match épique qui s'annonce, ce sont deux excellents acteurs qui s'inscrivent organiquement dans ma famille cinématographique" explique-t(il. Le film suivra Jack, homme hyper intelligent, durant les douze années où il a commis ses meurtres, devenant ainsi , au fil des ans, le premier serial-killer de l'histoire. Le scénario prend le point de vue de Jack, alors qu'il veut faire de chaque meurtre une œuvre d'art en soi. L'enquête policière se rapprochant, il prend des risques de plus en plus important afin de créer le chef d'œuvre ultime.

Le tournage aura lieu entre la Suède et le Danemark. Quatre actrices devraient compléter le casting. Budgété à hauteur de 8,7 millions d'euros, la coproduction européenne devrait sortir sur les écrans en 2018. A l'origine le projet devait une mini-série télévisée de huit épisodes.

Emma Watson joue à un cache-cache littéraire dans le métro

Posté par cynthia, le 2 novembre 2016

Emma Watson, engagée dans le combat pour les femmes avec son association "He for She", continue de surprendre avec ses démarches. La future star de La Belle et la Bête s'est amusée, en collaboration avec le club littéraire "Her Feminist book club" (le club du livre féministe) et le projet "Books on the underground" (des livres au métro), à cacher des exemplaires du livre de la réalisatrice et écrivaine Maya Angelou, Mom & Me & Mom, septième et dernier tome de sa série autobiographique parue en 2013, dans le métro londonien.

Emma a partagé cette nouvelle sur son compte Instagram hier avec des photos du livre tout autour des couloirs du métro. Elle a également partagé une vidéo d'elle descendant les escalators après avoir laissé le célèbre livre à des potentiels lecteurs. Le projet "livres au métro" a également partagé ce sacré coup de pub en indiquant que la jeune actrice a semé des tas de livres de Maya Angelou.

Si vous êtes à Londres en ce moment n'hésitez pas à suivre la piste d'Emma Watson, surtout que c'est pour la bonne cause!

Moi, Daniel Blake domine les nominations des British Independent Film Awards

Posté par vincy, le 1 novembre 2016

Avec 7 nominations, Moi, Daniel Blake, Palme d'or cannoise, domine la liste des nommés des British Independent Film Awards, devançant le prix du jury cannois American Honey, Adult Life Skills, présenté à Dinard fin septembre, Notes on Blindness et Under the Shadow, qui en reçoivent six chacun.

Moi, Daniel Blake est nommé comme meilleur film aux côtés de Couple in a Hole (Sauvages) (Hitchcock d'or à Dinard l'an dernier), American Honey, Notes on Blindness et Under the Shadow. La Palme d'or est également nommé dans les catégories meilleur réalisateur (Ken Loach est en compétition avec Andrea Arnold, Babak Anvari, Ben Whitley, et le duo Peter Middleton et James Spinney), meilleur scénario, meilleure actrice, meilleur acteur et meilleur espoir (deux fois).

Dans la catégorie meilleur film indépendant étranger, on retrouve le film français Mustang face à Hunt fot the Wilderpeople, Manchester by the Sea, Moonlight et Toni Erdmann, qui était en compétition à Cannes.

Côté interprétation, la catégorie meilleure actrice oppose Hayley Squires (Moi, Daniel Blake), Jodie Whitaker (Adult Life Skills), Kate Dickie (Couple in a Hole), Narges Rashidi (Under the Shadow) et Sasha Lane (American Honey). Pour les acteurs, on retrouve Dave Johns (Moi, Daniel Blake), Max Records (I Am Not a Serial Killer), Michael Fassbender (Trespass Against Us), Shia LaBeouf (American Honey) et Steve Brandon (My Feral Heart). Le prix du meilleur second rôle féminin départagera Avin Manshadi (Under the Shadow), Gemma Arterton (The Girl with all the Gifts), Naomie Harris (Le traître idéal), Shana Swash (My Feral Heart) et Terry Pheto (A United Kingdom). Pour le second rôle masculin, les votants devront choisir entre Arinzé Kene (The Pass), Breet Goldstein (Adult Life Skills), Christopher Lloyd (I Am not a Serial Killer), Jamie Dornan (Anthropoid) et Sean Harris (Trespass Against Us).

Notons que le duo de Moi, David Blake, Dave Johns et Hayley Squires, cités chacun comme meilleur acteur et meilleur actrice, sont aussi nommés dans la catégorie meilleur espoir, aux côtés de Letitia Wright, Sennia Nanua et Steve Brandon (lui aussi nommé comme meilleur acteur).

Pour le Douglas Hickox Award qui récompense un réalisateur pour un premier film, les nominations sont Adam Smith (Trespass Against Us), Alice Lowe (Prevenge, qui était aussi en compétition à Dinard cette année), Babak Anvari (Under the Shadow), Peter Middleton et James Spinney (Notes on Blindness) et Rachel Tunnard (Adult Life Skills).

Le Cirque du Soleil enchante James Cameron avec son spectacle sur Avatar

Posté par vincy, le 31 octobre 2016

En attendant les suites d'Avatar, le public américain peut profiter de l'univers du film de James Cameron en "live" avec Toruk, la nouvelle création du Cirque du Soleil. En tournée dans tous les Etats-Unis, au Canada et au Mexique (l'Europe n'est toujours pas dans le programme), Toruk a reçu l'imprimatur du réalisateur, qui a publiquement loué les costumes, les coiffures et les idées chorégraphiques. "J'aime l'idée de ce dialogue entre deux mondes, celui du spectacle et celui du cinéma" affirme-t-il. "J'aime beaucoup la culture du Cirque du Soleil, leur manière de penser, de repousser les milites et d'enrichir le travail artistique. Leur équipe travaille comme Hollywood devrait travailler. Ils aiment l'innovation, la folie."

Conversation créative

Toruk est nom d'un géant aux allures de dragon qu'on a pu voir dans le premier film. Cameron a avoué que les suites d'Avatar suivraient Jake, Neytiri et leurs enfants: "C'est une saga familiale au sein d'un conflit avec les humains. Mais, thématiquement, Toruk s'approche de très très près de ce que seront les histoires des prochains films" explique-t-il. "C'est comme une conversation créative."

Le réalisateur a servi de consultant sur le spectacle du Cirque du Soleil, lancé il y a un an à Montréal par Michel Lemieux et Victor Pilon. Le récit prend place sur Pandora, avant que les humains ne prennent contact avec les Na'vi. Dans le show, deux guerriers Na'vi (qui parlent Na'vi) partent en quête d'une série d'objets sacrés.

Avatar ne s'arrêtera pas au cirque. Même si pour l'instant on est loin de l'exploitation d'une marque comme pour Star Wars, les Marvel ou Harry Potter, la franchise veut se décliner au-delà des jeux-vidéos et des parcs d'attraction.

La première suite d'Avatar devrait arriver sur les écrans pour Noël 2018. Si tout va bien. Le réalisateur canadien peut encore retarder le rendez-vous: il veut être sûr de pouvoir sortir un film par an dès le deuxième film terminé.

Quand la Chine croque Hollywood

Posté par vincy, le 30 octobre 2016

La tentation chinoise d'Hollywood est de plus en plus palpable: les studios se battent pour avoir un pied dans l'Empire du milieu, soit en créant des structures de production comme DreamWorks Animation (DreamWorks Oriental), soit en y bâtissant des parcs d'attraction (Disneyland à Shanghai). Même les stars s'y mettent. La grosse production de fin d'année, réalisée par Zhang Yimou, La Grande muraille, a pour tête d'affiche Matt Damon. Le blockbuster est avant tout ciblé pour être un carton en Asie.

Il n'y a rien de surprenant à tout ça: la Chine est déjà le 2e plus gros marché en fréquentation et en recettes dans le monde. Il devrait même être le premier marché dès 2018, avec un box office en forte croissance chaque année.

Depuis un mois, Hollywood se laisse dévorer par le dragon chinois. Il y a trente ans, le Japon avait tenté de conquérir l'industrie du divertissement américain (Sony en reste la plus belle preuve), suscitant à l'époque une "nippophobie". Là, rien de tel: les Chinois sont accueillis à bras ouverts.

Mondialisation

Ainsi Stan Lee, la légende des Comics, a décidé, avec Sharad Devarajan, de lancer un nouveau superhéros, Monkey Master, pour une coproduction sino-indienne. Ce gros budget en prises de vues réelles ciblera le marché chinois en priorité mais le casting international vise à le rendre rentable à l'export également. D'autant que l'histoire se passera entre la Chine et l'Inde, entre les temps anciens et les temps modernes. La figure du singe guerrier est populaire dans les mythologies des deux grands pays. Le tournage (en anglais) devrait commencer dans un an, avec un réalisateur occidental. Un pur produit mondialisé.

Wonder Wanda

Car c'est bien de mondialisation dont il s'agit. L'un des mastodontes chinois les plus conquérants est le conglomérat géant Dalian Wanda Group. Wanda a racheté en janvier le studio hollywoodien Legendary Entertainment à qui l'on doit Jurassic World et Godzilla (et autres films de ce genre chez Universal), pour 3,5 milliards de dollars. En septembre, après avoir échoué à prendre 49% de Paramount, le groupe chinois s'est s'associé avec Sony Pictures pour co-produire des films (notamment des blockbusters coûteux). Pour Sony, c'est aussi l'opportunité d'avoir un accès direct au marché chinois en se reposant sur les moyens de marketing et de distribution de son nouveau partenaire. Wanda a en plus des actions dans certaines franchises de la Paramount, notamment Transformers, 75% des parts du réseau de multiplexes nord-américains AMC, le circuit Hoyt's en Australie, le portail web dédié au cinéma en Chine Mtime ou encore Dick Clark productions, producteur historique de la TV aux Etats-Unis (notamment des Golden Globe Awards)... Le groupe possède déjà  le plus grand circuit de cinémas en Chine (avec un écran sur cinq au total) et un deal avec Imax pour de nouvelles salles. Et ses ambitions ne s'arrêtent pas là puisque le patron du groupe, Wang Jianlin drague les producteurs américains pour qu'ils viennent tourner dans le futur complexe Qingdao Movie Metropolis (plateaux de tournages, post-production, équipements techniques, décors...), en offrant un rabais fiscal de 40% et des charges salariales défiant toute concurrence. Lionsgate, qui a un partenariat avec China Media Capital, s'est déjà dit intéressé et Digital Domain étudie actuellement la possibilité d'installer une filiale pour les effets numériques. Pacific Rim 2 et la suite de Godzilla seront tournés en partie là bas.

La Chine investit aussi à Hollywood dans des propriétés et des terrains. Wang Jianlin peut se le permettre: le chinois le plus riche de la planète pèse 32 milliards de dollars.  Et cela n'émeut plus personne. Les politiques considèrent que c'est juste du business.

Aussi n'y a t-il plus de complexe à traverser le Pacifique. Joe Johnston vient de confirmer qu'il réaliserait un film de Science-Fiction de 100M$, Starfall, dans les studios de Qingdao, coproduit par Lionsgate et Wanda. Le film se déroule dans une station spatiale. Le réalisateur de Captain America, Jurassic Park III et Jumanji est l'une des grosses prises du moment mais pas la seule.

L'Empire du Soleil

Alpha Animation a recruté l'ancien directeur de la stratégie de DreamWorks Animation pour superviser la production de ses films en Chine. Alpha est notamment réputé pour avoir coproduit The Mermaid, le recordman du box office chinois. Le film a rapporté 553M$ dans le monde (dont 526 en Chine), soit le 9e succès de l'année, devant le dernier X-Men ou Kung-Fu Panda 3. Et le groupe Alpha est aussi partenaire de New Regency, et a notamment investit dans The Revenant et Assassins Creed.

Autre géant chinois: Alibaba. Le groupe du milliardaire chinois Jack Ma va investir dans la société historique de Steven Spielberg, Amblin Entertainment, pour coproduire des films à destination du marché chinois. Alibaba Pictures, la branche cinéma du "Amazon" chinois va prendre 20% du capital d'Amblin Partners, ce qui inclut les studios DreamWorks. "Au niveau humain, nous partageons les mêmes valeurs en Orient et en Occident. Nous apporterons plus de Chine à l'Amérique et plus d'Amérique en Chine", a commenté Steven Spielberg.Ou comment se payer un passe-droit vers les salles chinoises. Car pour les producteurs américains, l'équation est simple: sans partenaires chinois, leurs films doivent être validés par le ministère chinois et seuls un certain nombre ont l'autorisation de sortir chaque année. Avec un pourcentage chinois dans leur ADN? les films ne sont plus soumis qu'à la censure classique (sexe, drogue, politique) et contournent la règle des quotas. Iron Man 3 ou Le Dernier loup en ont bénéficié. Pour Spielberg, c'est aussi toute la galaxie d'Alibaba qui s'offre à ses films: site de vidéos en streaming Youku Tudou, plateformes de vente où peuvent être achetés billets et produits dérivés.

Cheval de Troie?

Forcément, cela commence à déranger un pays comme les USA, soucieux de leur "soft power" comme de leur indépendance et de leur puissance cinématographique: seize parlementaires américains se sont ainsi alarmés d'une possible "extension du contrôle de la propagande (chinoise) aux médias américains", pointant les relations étroites entre les milliardaires chinois et le régime communiste.

Les Chinois ont d'autres arguments: selon eux, seule une entreprise chinoise connaît le public chinois. Par ailleurs, beaucoup critiquent Hollywood de ne pas se soucier des attentes de leur public, qui préfère les belles histoires aux films à effets spéciaux."Pour faire de l'argent sur le marché chinois, vous devez comprendre le public chinois, lui plaire. Et le meilleur moyen est d'ajouter des éléments chinois aux histoires" explique le patron de Wanda. Cela promet pour les scénarios à venir...

Ceci dit, ne soyons pas étranger à cette conquête de l'Amérique. Alibaba comme Wanda regardent de très près où ils peuvent investir en Europe. Et pas seulement eux. China’s FF Motion Invest, une filiale du chinois Fundamental Films, a investit 60 millions d'euros dans EuropaCorp, soit 27,9% de la société de Luc Besson (qui conserve 31,6% des actions). Il a déjà mis une part non négligeable dans le budget de Valerian, le prochain film du cinéaste.

Paris reste d'ailleurs une cible prioritaire: Wanda, toujours, veut ouvrir un méga parc thématique, touristique et commercial, EuropaCity. Pour 3,3 milliards de dollars d'investissements.

Jean Yanne était-il prophétique avec son film de 1974, Les Chinois à Paris?

Leonardo DiCaprio cherche son prochain film

Posté par vincy, le 29 octobre 2016

Paramount Pictures vient d'acquérir les droits de la biographie écrite par Peter Guralnick, Sam Phillips: The Man Who Invented Rock ‘N’ Roll, inédite en France. L'auteur a publié de nombreux livres sur Elvis Presley, l'histoire du Rock n' Roll ou du Rythm n' Blues. Le studio a confirmé que l'adaptation serait produite par Leonardo DiCaprio, qui incarnera le rôle de Sam Phillips à l'écran. Mick Jaeger et l'auteur lui-même de la biographie sont également parmi les producteurs de ce futur biopic.

Sam Phillips a été un pionnier de l'industrie musicale dans les années 1950. Il a produit et lancé les carrières de Elvis Presley, Johnny Cash et Jerry Lee Lewis.

Pour l'instant, le projet se cherche un scénariste et le film ne sera pas le prochain projet de DiCaprio.

Paramount cherche le prochain film pour la star

Car l'acteur oscarisé en février cherche e film qu'il pourrait tourner avant ce biopic. La Paramount, qui a signé un contrat d'exclusivité avec la société de production de la star, Appian Way, optionne plusieurs projets pour lui, dont Truevine, adaptation du roman de Beth Macy, Truevine: Two Brothers, A Kidnapping, and a Mother’s Quest; A True Story of the Jim Crow South. Truevine se déroule en Virginie, en 1899, et raconte l'histoire deux frères afro-américains kidnappés par un homme blanc, qui pourrait être interprété par DiCaprio, et que leur mère a mis près de trente ans à retrouver.

Le studio a également acquis les droits de Captain Planet, la série télévisée d'animation américaine diffusée dans les années 1990, dont le scénario sera écrit par Glen Powell (acteur vu récemment dans Everybody Wants Some!!) et les droits de The Devil in the White City (Le diable dans la ville blanche), le roman d'Erik Larson. Martin Scorsese a été approché pour réaliser ce projet, en gestation depuis plusieurs années.

Avec « Numéro Une », Tonie Marshall s’intéresse au pouvoir des femmes

Posté par vincy, le 28 octobre 2016

Deux ans après Tu veux ou tu veux pas, avec Sophie Marceau, Patrick Bruel et Sylvie Vartan, qui avait dépassé le million de spectateurs, Tonie Marshall (César du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur scénario pour Vénus beauté (institut)) repasse derrière la caméra avec Numéro Une (son projet s'appelait Le club, à l'origine).

Elle a coécrit le scénario avec Marion Doussot (La marcheuse) et la journaliste - grand reporter du Monde, spécialiste en politique, Raphaëlle Bacqué - son dernier essai, Richie, qui s'intéresse à la vie et aux réseaux du défunt directeur de Sciences-Po, Richard Descoings, est actuellement en cours d'écriture pour une adaptation au cinéma.

Numéro Une réunit Emmanuelle Devos, Carole Bouquet, Richard Berry, Sami Frey, Benjamin Biolay, la vénérable Francine Bergé et Anne Azoulay (Bird People, Tristesse Club). Le tournage a débuté il y a deux semaines pour deux mois entre Paris, Deauville et Ostende en Belgique.

Le film raconte l'histoire d'Emmanuelle, ingénieure brillante et volontaire. Elle est désormais au comité exécutif de Trident, géant français de l'énergie. Mariée depuis vingt ans à un homme attentionné et mère de deux enfants, sa réussite est totale… ou presque. Un jour, elle est approchée par un réseau de femmes d'influences pour conquérir la direction d'une énorme entreprise française. Pour arriver à ce poste et satisfaire ses ambitions, elle va devoir tout risquer. Dans des sphères encore largement dominées par les hommes, les obstacles dans sa vie professionnelle et intime se multiplient.

Numéro Une sera distribué par Pyramide.

Edito: Chacun son chemin

Posté par redaction, le 27 octobre 2016

Les vacances de la Toussaint s'annoncent fastes pour la fréquentation. C'est une bonne nouvelle en soi. Les spectateurs trouvent leur bonheur grâce une grande variété de genres, d'histoires, de styles. Après Brice l'adolescent attardé, Courgette l'orphelin heureux, Willy le quinquagénaire cocasse, Gabrielle dévorée par sa passion, Olli démangé par son désir ou le Teckel qui passe de maître en maître, voici d'autres destinées à embrasser.

Le Dr Stephen Strange, l'ado Tamara, le chômeur Daniel Blake, la fille du train, Rachel, ou encore Conor, jeune dublinois qui fait des riffs avec sa guitare pour séduire Rafina, Ivan qui part à la recherche de sa mère Nana, ou les planteurs de thé du Myanmar, les Ta'ang montrent la diversité du 7e art. Et, jour férié oblige, quatre grosses sorties sont avancées pour se caler mardi prochain: un comptable autiste qui se prend pour Jason Bourne, Mr Wolff, on présume, un lanceur d'alerte américain exilé à Moscou, Snowden, deux jeunes femmes qui flirtent avec Eros et Thanatos, Mademoiselle et sa servante. Et enfin, Thomas, Marianne, Claire, Vincent, Jeanne, Anne, Simon, Lucie... protagonistes de Réparer les vivants, où les vies et la mort s'entremêlent.

Quoi de mieux finalement que de réparer les vivants le jour des morts. Réparer les erreurs, les fautes, les bugs. Tenter d'alerter sur les crimes, les manipulations, les mensonges. Dans ce monde soi-disant de plus en plus transparent, alors que rien n'a jamais été aussi opaque et complexe, le cinéma éclaire un peu nos cavernes, les écrans amènent un peu de lumière dans l'obscurité.

Il y aura ceux qui ne feront plus confiance à leur comptable, ceux qui voudront revoir tous les clips vidéos des groupes européens des années 80, ceux qui seront confortés dans leur méfiance à l'égard du système ultra-libéral (modèle anglais), ou d'autres qui mettront un bout de scotch sur leur webcam. L'influence du 7e art sur nos vies n'est pas nouvelle, même si elle est parfois exagérée.

Jean d'Ormesson disait qu'on peut vivre sans art, mais que sans art, on vit moins bien. C'est exactement ça: l'art n'est pas que vecteur d'émotion. C'est aussi une richesse immatérielle, impalpable, incomparable qui rend l'individu meilleur. Même le Dr Strange transmet ce message en plaçant le savoir au dessus de la force.

Art de masses, le cinéma devient passionnant quand il nous tend un miroir. Le spectateur se voit alors à l'écran. A défaut de le traverser comme dans La rose pourpre du Caire. Il nous montre un chemin (de traverse?), une voie, un détour et peut ainsi infléchir le cour de nos vies. Un film n'est rien d'autre qu'un organe. Quand il est réussit, qu'il touche un spectateur en plein cœur, c'est que la greffe a fonctionné. D'ailleurs, peut-être que grâce à Réparer les vivants, ses spectateurs verront le don d'organe différemment. Peut-être que le cinéma a ce pouvoir. Si la mort est une fatalité que nous subissons tous, parfois, nous pouvons en effet sauver les vivants de notre vivant. Tous saints?