Posté par vincy, le 14 septembre 2014

Le prix du public du Festival international du film de Toronto a été décerné au biopic de Mortent Tyldum, The Imitation Game. Le film, avec Benedict Cumberbatch et Keira Knightley, sortira en France le 28 janvier 2015. Il s'agit de l'histoire hors-norme d'Alan Turing, mathématicien anglais qui aida à percer le code de l'outil de communication des Allemands durant la Seconde Guerre mondiale, la machine Enigma. Le film succède à Happiness Therapy (2012) et 12 Years a Slave (2013).
Deuxième choix du public, Learning to Drive d'Isabel Coixet, avec Ben Kingsley et Patricia Clarkson, qui devance St. Vincent de Theodore Melfi, avec Bill Murray, Melissa McCarthy et Naomi Watts. Learning to Drive suit une écrivain new yorkaise qui prend des cours de conduite avec un instructeur Sikh. Les deux ont des soucis dans leur couple et vont se rapprocher pour trouver le courage de remettre leur vie à l'endroit. St. Vincent est le récit d'un garçon de 12 ans, dont les parents viennent de divorcer, et qui reste seul toute la journée. Il devient ami avec son voisin, un vétéran décadent, hédoniste et misanthrope dont la vie ne tourne qu'autour de l'alcool, du jeu et des prostitués.
D'autres prix ont été décernés : What We Do in The Shadows, un documentaire-pastiche autour d'un trio de vampires néo-zélandais réalisé par Taika Waititi et Jemaine Clement, a remporté le prix du public "Midnight Madness".
Le prix du public dans la catégorie documentaire a distingué Beats of Anatov, d'Hajooj Kuka, qui film la vie et les combats des fermiers soudanais face aux rebelles de la région de Nuba. David Thorpe avec Do I Sound Gay?, docu façon Super Size Me sur l'identité seuxelle, et Ethan Hawke avec Seymour: An Introduction, portrait du professeur de piano Seymour Bernstein, complètent le podium.
Le prix FIPRESCI de la critique internationale a récompensé dans la catégorie Présentations spéciales Time Out of Mind, de Oren Moverman, avec Jena Malone et Richard Gere, qui incarne un SDF tentant de retisser des liens avec sa fille, et dans la catégorie Découverte Qu'Allah bénisse la France d'Abd Al Malik (d'après sa propre autobiographie).
Enfin, le prix du meilleur film canadien est revenu à Maxime Giroux pour Felix et Meira et le prix du meilleur premier canadien a distingué Bang Bang Baby de Jeffrey St. Jules.
Ce 39e Festival de Toronto a connu une forte hausse de ses accréditations professionnelles (+7%). Selon Variety, le film de Chris Rock, Top Five, avec Rock, Adam Sandler et Rosario Dawson, a battu le record de transaction: Paramount l'a acquis pour 12,5 millions de $. Si quelques grosses acquisitions ont fait la une des journaux professionnels, globalement le montant moyen des contrats de distribution est plutôt à la baisse. Il devient difficile de vendre un film indépendant car il devient compliquer de le rentabiliser en salles. Ironiquement, c'est toujours Weinstein qui mène le marché en ayant acquis The Imitation Game et St. Vincent. Mais, là encore, les chèques sont moins gros et la prise de risque minimale. Une star n'est plus la garantie que le box office suivra. Par conséquent, les studios ne s'intéressent plus à la niche des films dramatiques pour adultes et laissent les producteurs indépendants prendre tous les risques, avant de négocier des droits de distribution avec, en tête, la vidéo à la demande, la diffusion sur le web, la dépendance de plus en plus grande des marchés internationaux... Pour les films européens, par exemple, Totonrot a été profitable pour vendre des films dans de multiples territoires, mais le marché américain est resté très frileux à leur égard.
Cependant, cette année, le problème était surtout ailleurs : malgré une quantité de films (trop selon certains), souvent jugés bons, et qui ont fait l'évènement à Toronto, aucun n'a suscité le buzz habituel qui lance la course aux Oscars. Les films présentés à Sundance (Whiplash), Cannes (Foxcatcher) et Venise/Telluride (Birdman) - en attendant Londres - ont davantage de chance dans la course aux prix, si l'on en croit les premiers retours des "experts".
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Posté par cynthia, le 13 septembre 2014

Neuvième et dernier jour de compétition au 40e festival de Deauville. Après une semaine de bataille, on a enfin connu le nom du grand gagnant, même si on s'en doutait déjà. Whiplash de Damien Chazelle rafle les deux récompenses majeures: le Grand prix du jury et le prix du public. Après son Grand prix à Sundance, il semble l'un des films américains incontournables de l'année. Le film sort le 24 décembre en France.
Jour 7: la journée des futurs gagnants
Tous nos favoris n'ont pas été primés cependant. Ainsi le choix étrange d'A girl walks alone at night réalisé par Ana Lily Amirpour et qui reçoit ainsi le prix de la révélation Cartier.
Jour 2: les recettes de l'émotion
Joie et allégresse de voir le dérangeant It Follows de Robert David Mitchell récompensé (prix de la critique internationale).
Jour 8 : I can't get noooooo... (Satisfaction)
Ravie aussi de trouver le doux et émouvant The Good Lie de Philippe Falardeau (prix du jury) au palmarès.
Jour 5: la vérité est plus facile à dire au cinéma
Enfin c'est Things People do de Saar Klein qui se voit sacré par le prix du 40e anniversaire.
Par ailleurs le prix Michel d'Ornano a été décerné à Elle l'adore de Jeanne Henry, déjà primé à Angoulême, et le prix Lucien Barrière au livre Le fils de Philipp Meyer.
Après une cérémonie riche en émotions, le public pouvait enfin découvrir Sin City 2. Pour ma part j'ai préféré m'éclipser et squatter le cocktail des lauréats. Voir des gens se faire trancher la gorge à tout va, j'ai eu ma dose avec Game of Thrones! J'ai ainsi pu féliciter Miles Teller et lui souhaité une futur excellente cérémonie des Oscars (ça m'a l'air bien parti) "Oh Jesus thank you so much!" Euh je ne m'appelle pas Jésus mais bon sorti de la bouche de Miles j'accepterai même une insulte en guise de prénom. Damien Chazelle aussi était là et hésitait dans ses poses face au photographe officiel : "fait un geste de batteur" lui dis-je avant qu'il ne s’exécute dans un éclat de rire (oui à Deauville c'est comme dans les colonies de vacances, on se tutoie et on rigole ensemble).
Après un cocktail de bulles de champagne et autres boissons, une assiette végétarienne m'attendait à la table de Mike Cahill au dîner des lauréats. Sans rancune, le réalisateur du film I Origins avoue que le tout jeune Damien Chazelle mérite les deux prix qu'il a reçu. Bon si tout le monde est d'accord, il n'y a plus qu'à se remuer à la villa Cartier avant de reprendre le train le lendemain en emportant un peu de Deauville dans sa tête et sa valise.
En espérant que tous ces films sortiront dans les salles de cinéma françaises. Or, trois des films récompensés ce soir - The Good Lie, A Girl Walks Homme et Things People Do - n'ont aucune date de sortie prévue.
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Posté par cynthia, le 13 septembre 2014
Un film d'horreur assez captivant au petit dèj', un amour homosexuel qui gène outre-atlantique, une danse aux côtés de Mick Jagger, la huitième journée du festival de Deauville a été rock 'n' roll.
On débute la journée avec le It Follows du charmant et tout sucre tout miel David Robert Mitchell. En le voyant on se demande même comment il a pu faire des films d'horreur, tant il a l'air doux et gentil. Mais vous savez ce que l'on dit... méfiez-vous de l'eau qui dort! Et c'est ce qu'aurait dû faire son personnage principal, Jay, avant de s'envoyer en l'air avec le beau et étrange Hugh. Après un acte sexuel dans une voiture, la voilà suivis par d'étranges personnes qu'elle seule peut voir. Son échappatoire à la malédiction: refaire l'amour avec quelqu'un. Interprétez cela comme vous le souhaitez mais nous on a pas pu ignorer la métaphore du sida et de la maladie qui avance lentement vers vous (ce que font les personnes dans ses visions) après un acte non protégé. «Il n'y a pas de morale dans ce film, chacun peut faire son interprétation» nous confie David Robert Mitchell en conférence de presse. Pourtant les images sont bien là pour nous faire un peu douter. «C'est un long cauchemar en fait. D'ailleurs ça me rappelle celui que je faisais quand j'étais gamin. Des gens normaux que j'étais seul à voir me suivait. Je ne savais pas pourquoi mais j'avais peur» ajoute-t-il à la conférence. Si ça peut le rassurer nous aussi on a peur après le film et on réfléchira à deux fois avant de fricoter avec un beau gosse.
C'est donc peu tranquille que l'on s'en va aux côtés de John Lithgow et Alfred Molina pour Love is strange d'Ira Sachs. Les aléas de la vie (financier, éloignement, licenciement) menace les jeunes mariés George et Ben qui vont devoir compter sur leurs proches pour s'en sortir. Pourquoi a-t-il été mal vu outre atlantique? Attendez. Il n'y a pas de scène de viol, pas de meurtre, pas de scène de torture... quoi... non... ça ne peut. On n'en est plus là?! Ça ne peut pas être le fait qu'il s'agisse d'un couple homosexuel marié? Certaines personnes refusent de voir ce petit bijou cinématographique sous ce prétexte? C'est une blague... Fuck la censure et allez voir ce film dès sa sortie (le 12 novembre). Il s'agit d'un joyau en or massif où on en sort de là tout ému et émoustillé! Cela nous d'ailleurs bien préparé pour la suite de la journée...
Une vague de messieurs en costard, bodybuildés, à envahit le tapis rouge. «Votre badge!!!!» «Avancez plus vite que ça!!!!» Mais bonté divine qu'est-ce qui se passe à Deauville? Manuel Valls arrive au festival? Non c'est trop de dispositif pour le Premier ministre. Mais alors c'est qui????
Whaou c'est Mick Jagger venu présenté sa production cinématographique qui n'est autre que Get on up de Tate Taylor, le biopic de James Brown (lire notre reportage). Après un hommage au grand producteur Brian Grazer, le leader des Rolling Stones est monté sur la scène du CID et a parlé un peu français avant de se barrer faire la fête à la Villa Cartier. Et on y était! Donc oui, on a eu quelques pas de danse à côtés de Mick qui, lui, était en extase sur la mannequin et actrice Olga Kurylenko (on le comprend elle est magnifique). On aussi aperçu Patrick Poivre D'Arvor non loin des petits fours, Astrid-Bergès Frisbey un verre à la main se baladant parmi les danseurs, Clémence Poésy resplendissante dans une robe à dentelle, Miles Teller dansant avec sa girlfriend (désolée les filles mais vous le savez bien, les beaux mecs c'est comme les WC au McDo c'est toujours pris) ou encore le héros de Get on up Chadwick Boseman brûler le dancefloor à la manière de James Brown (deux mois d'entraînement, ça aide). Tout ceci sent la détente, la fin du festival, demain ce sera le dernier jour et on quittera le soleil et le strass.
C'est avec les larmes aux yeux que l'on attend le neuvième jour!
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Posté par vincy, le 13 septembre 2014

Tout a commencé avec un tweet, nouveau mode de communication officiel pour annoncer un projet cinématographique. L'écrivain Chuck Palahniuk (@chuckpalahniuk) confirme que James Franco et Pamela Ramonowsky ont bien acquis les droits de son roman Peste (Rant).
Ce roman d'anticipation se déroule dans un territoire partagé entre les Diurnes et les Nocturnes, faute d'espace vital. Deux cultures s'ignorent ou s'affrontent autour d'un personnage, mythique et mort, Buster Casey, qui sera incarné par James Franco.
L'histoire se passe dans un village, Middleton, et se focalise autour de Casey, surnommé Rant, diurne devenu nocturne, aux étranges obsessions. Le livre est composé de récits d'amis, de voisins, de détracteurs et d'admirateurs qui évoquent sa figure fascinante ou répugnante, alors qu'il aurait répandu une épidémie de rage ravageuse à travers le pays, devenant l'un des plus grands tueurs en série de tous les temps.
Le roman est paru en 2008 en France.
Palahniuk, à qui l'on doit Fight Club (et qui en prépare une suite pour l'année prochaine) et Choke, déjà transposés au cinéma, n'a pas caché son enthousiasme : "Après avoir eu l'opportunité de travailler avec Brad Pitt, Edward Norton et Sam Rockwell, je ne pouvais pas imaginer un acteur aussi excitant que Franco."
James Franco, "social network maniac", a réagit sur son compte Instagram : "ME AND CHUCK PALAHNIUK!!!!!!!!!!!!! and my homegirl,… "
L'acteur-scénariste-producteur-réalisateur présente actuellement Le bruit et la fureur dans les festivals (Venise, Toronto), adaptation du roman de William Faulkner. Il a achevé le tournage de Bukowski (réalisateur, co-scénariste) et va commencer le tournage de Zeroville (acteur, réalisateur), adaptation du roman de Steve Erickson. En tant que comédien, il tourne The Adderall Diaries, réalisé par sa productrice associée Pamela Romanowsky, d'après les mémoires de Stephen Elliott. Ces derniers mois il a joué dans 8 films, y compris des films d'animation comme Le petit Prince et The Interview avec Seth Rogen, qui sortira à Noël.
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Posté par kristofy, le 13 septembre 2014

Après Tina Turner et Ray Charles, c’est une autre parrain de la soul music auquel le cinéma s'intéresse : James Brown. Get on up sera-t-il un nouveau succès du producteur oscarisé Brian Grazer?
Get on up est coproduit par Mick Jagger et par Brian Grazer. Ils sont venus sur les planches avec le réalisateur Tate Taylor (La couleur des sentiments) et l’acteur Chadwick Boseman (42, lire notre actualité du 28 août 2013) :
Mick Jagger : Il y a plusieurs scénarios de biopic sur les Rolling Stones que j’ai lu, mais ils sont tous horribles, ça ne va pas se faire... James Brown est quelqu’un que j’admirai quand j’étais jeune, je l’ai rencontré plusieurs fois très tôt. Je l’ai vu aussi en concert à l’Apollo et il savait contrôler le public en sachant à quelques moments chanter une ballade ou du funk très rythmé. J’ai parlé des états dans lesquels on se sent sur scène en concert avec Chadwick et Tate...
Chadwick Boseman : J’ai beaucoup écouté sa musique, j’ai aussi lu des biographies. Entre le moment où j’ai été engagé pour ce rôle et le tournage il s’est écoulé deux mois, deux mois entre septembre et novembre de préparation avec des heures de cours de danse. Une fois le tournage commencé, il y avait encore des entrainements pour la danse et la gestuelle.
Tate Taylor : Je recherche des bonnes histoires avant tout, c’est ce qui m’intéresse. En effet mon film précédent, La couleur des sentiments, parlait de ségrégation, et c’est aussi une thématique de Get on up mais c’est un hasard. James Brown est d’abord un personnage magnifique à raconter. Je voulais m’intéresser en particulier sur ce garçon à l’enfance difficile devenu un homme célèbre, et aussi, en même temps, sur la part des restes du caractère de son enfance chez cet adulte. Pour les différentes façons d’attester de la véracité des faits dans un film, il y a différents trucs comme une voix-off ou des coupures de journaux. Mon idée était d'insérer des plans en aparté où James Brown s’adresse directement au spectateur.
Brian Grazer : On voulait être autant que possible authentique et précis à propos de sa vie et de ce qu’il a accompli avec sa musique. On voulait aussi éviter que le récit soit quelque chose de trop attendu ou de trop prévisible dans cette célébration de James Brown.
Deauville en a profité pour rendre un hommage à Brian Grazer. On lui doit des films tels que Splash, Backdraft, Apollo 13, La Rançon, Le Grinch, Un homme d’exception, Da Vinci code de Ron Howard (ils sont associés depuis 1986), Les Doors de Oliver Stone, 8 Mile de Curtis Hanson, American Gangster de Ridley Scott, L’échange de Clint Eastwood, Restless de Gus Van Sant, The Good Lie de Philippe Falardeau (qui est en compétition à Deauville)…
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Posté par cynthia, le 12 septembre 2014
Septième jour à Deauville (déjà!!!), et ce n'est pas la plus reposante de la semaine. On a eu les yeux éblouis par I Origins de Mike Cahill, notre cœur s'est arrêté devant le grand film de Damien Chazelle Whiplash, on a parlé masturbation avec Miles Teller, réincarnation avec Mike Cahill et on a déjà notre petite idée sur le grand gagnant de ce 40eme festival du film américain.
La journée a commencé fort avec le petit bijou "scientifique" de Mike Cahill, I Origins. Mélangeant la science et le spirituel, ce film qui retrace la vie d'un scientifique bouleversé par la rencontre d'une jeune fille (la sublime Astrid-Bergès Frisbey) a ému la salle obscure du CID. Notre liquide lacrymal a bien fait son travail et a coulé avec entrain devant la prestation de Michael Pitt et de la jolie française. Je ne vous en dis pas plus... Le film est à voir les yeux grands ouvert! On a croisé le réalisateur baba cool . Adorable à souhait il s'amuse à sortir des blagues à tout va et n'hésite pas à vous dire «Bonjour» dès qu'il vous croise à la villa Cartier. Un amour sur pattes!
Pour la suite, on a eu des frissons, des crises d'angoisses et de rires, et une émotion folle devant le Whiplash de Damien Chazelle. Avis assez personnel, mais je le vois grand favori de la compétition. L'histoire d'un jeune musicien de batterie qui, entre humiliation et stress, est prêt à tout pour être le meilleur. Une sorte de Black Swan de la musique, la scène de masturbation en moins. «Si, on l'a tournée mais on l'a coupée au montage» nous dit avec humour Miles Teller, l'interprète principal. Sera-t-elle en DVD? «oui elle y sera» nous affirme-t-il avec un sourire taquin le jeune acteur de 26 ans. Bien évidemment, calmez vous les filles, c'était une blague il n'y a pas de scène de masturbation de prévu dans Whiplash. Pour voir l'anatomie de Miles il faudra attendre la sortie d'Awkward Moment avec Zach Efron en janvier.
Après autant de superbes rencontres et une journée bien remplie comme celle-ci, on aurait bien troqué nos vêtements contre une couette bien chaude dans un lit moelleux. Mais comment voulez-vous passer à côté du nouveau film d'espionnage de Pierce Brosnan, ex 007, The November Man. Le repos c'est pour les faibles! Il suffit de voir Mr Brosnan pour en avoir la preuve. Désormais recruté par la CIA, Brosnan continue à manier les armes et les femmes comme personne dans un thriller haut en couleurs et aussi bien ficelé que les barrières de sécurité du 40ème festival de Deauville.
Tiens des barrières...quelque chose me dit qu'on attend du «lourd» demain. Mais ce ne serait pas Mick Jagger par hasard qui arrive? Affaire à suivre...
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Posté par kristofy, le 12 septembre 2014
Sa tête malicieuse sur un grand corps d’adulte véhicule un humour potache dans la comédie américaine depuis plus d’une dizaine d’années, d’abord à la télévision puis au cinéma. Will Ferrell est devenu un humoriste qui amuse les spectateurs mais aussi beaucoup de comédiens, dont certains sont rassemblés d’ailleurs lors d’une anthologique scène de combat dans Légendes Vivantes, la suite des aventures de son personnage de Ron Burgundy présentateur vedette.
Culte et même adulé par les hipsters comme par les cinpéhiles, Will Ferrell a reçu l’hommage du festival de Deauville avec la facétie qu’on lui connaît dans ses films : il a traversé la salle en zig-zag en passant par une rangée de spectateurs, distribuant des poignées de main avant de monter sur scène, puis il a fait l’inventaire des mots français qu’il connaissait et a commencé à chanter ‘Sur le pont d’Avignon’…, et, plus sérieusement, il a reçu humblement son trophée en signalant qu’il est rare qu’un prix récompense la comédie.
Ensuite, l'acteur-trublion est revenu sur sa carrière devant les journalistes :
Quelles ont été vos influences comiques ?
Quand j’étais enfant, je regardais tout ce que je pouvais en terme de comédie à la télévision, comme le Johnny Carson show, Jerry Seinfeld, Bill Cosby; aussi Bill Murray, Dan Ackyrod, John Belushi… Ensuite j’ai fait partie d’une troupe déjà réputée sur scène, et j’ai intégré la télévision avec le Saturday Night Live. Je crois que Adam McKay a peut-être été engagé le même jour que moi, lui était auteur de sketchs sur cette émission et moi acteur : depuis on a fait plein de film ensemble avec lui à la réalisation.
Quelle a été la première personne à vous dire que vous êtes drôle ?
Un agent de police ?... Je me souviens qu'à l’école, je faisais bien marrer les autres, mais sans être non plus le genre de clown qui recherche toute l’attention. Je me souviens de quelques scènes de stand-up où personne ne riait. On ne sait jamais ce qui marche ou pas en terme d’humour. Je pense que n’importe quel comique se sent chanceux de voir qu’il est drôle pour un public.
Quel est le film dont vous êtes le plus fier ?
Je suis très fier de Casa de mi padre qu’on a tourné entièrement en espagnol, et de tous les films qu’on a faits avec Adam McKay. Et du film L’incroyable destin d’Harold Crick où j’ai un rôle plus dramatique. Et de mon spectacle sur scène à Broadway ‘You’re welcome in America - A final night with George W Bush’ pour lequel j’ai été nommé aux Tony awards et aux Emmy awards. Je suis fier de revendiquer des films que j’ai faits, chaque expérience a été unique.
Quel est votre rapport aujourd’hui avec ‘Funny or Die’ et Twitter ?
Avec Adam McKay, on a fait le site ‘Funny or Die’ comme une plateforme idéale pour que les nouveaux talents auteurs-acteurs-réalisateurs se testent, s'il n’y a pas beaucoup de nombre de connexions, c’est sans conséquence. C’est un bon moyen de mettre très vite un sketch sur internet. Beaucoup de jeunes ont pu se faire remarquer et trouver du travail dans les médias. Je n’ai pas de temps pour twitter en fait. Il y a un compte ‘Not Will Ferrell’ qui n’a absolument rien à voir avec moi, ça fait bizarre que quelqu’un d’autre essaie de m’imiter.
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Posté par cynthia, le 11 septembre 2014
Sixième jour du festival de Deauville et toujours ce soleil resplendissant qui déverse ses faisceaux lumineux sur les films en compétition. Pour ouvrir le bal on va voir Jamie Marks is dead de Carter Smith. Un film de revenants de bon matin! Aller c'est parti, on déguste la mort avec ses céréales. Dans une petite ville américaine (comme d'habitude, à croire que les fantômes ne hantent jamais les lofts sur Manhattan), Jamie Marks est retrouvé mort! Du coup Jamie, qui ressemble fortement à Harry Potter, se met à hanter ses vilains méchants camarades de collège. BOUUUUUH!!! On a peur...surtout lorsqu'il se déplace chez ses camarades de placard en placard en mode Harry Potter, justement, mais sans poudre de cheminette. Même si le scénario était bien cherché, le reste ne suis pas, on fini par se lasser à mi-chemin, au point de ne plus avoir peur des fantômes.
Par contre ce qu'on suit sans problème c'est le White Bird de Gregg Araki. Doux, violent, drôle, triste, osé, du Araki sans faille qui plaît et choque avec plaisir. Du sexe à gogo, des paroles à faire pâlir une actrice porno, White bird est un indécent petit bijou du genre. Mention spéciale pour Shailene Woodley (Divergente, Nos étoiles contraires) qui montre une nouvelle fois la grande diva du septième art qui habite son corps frêle de lycéenne végane. Parfaite et flamboyante dans ce rôle d'ado à la découverte de sa sexualité, elle est aussi à l'aise devant la caméra que Gregg Araki dans la salle du CID de Deauville à prendre des photos avec tout le monde. D'ailleurs Gregg c'est le Monsieur cool de la compèt', le pote à tout le monde. Alors que certains cinéastes s'enferment dans leur hôtel 4 étoiles, lui s'amuse à se balader tranquillement un peu partout les mains dans les poches et tout sourire... bref, un petit homme attendrissant et qui ne se prend pas au sérieux. On aime!
Ne pas se prendre au sérieux est également la définition parfaite de l'invité d'honneur de cette journée: Will Ferrell (lire notre actualité). Accompagné de sa femme (qu'il a nommé «ma femme numéro 5» dans son discours), l'acteur à l'humour bien cocasse a offert le meilleur speech de l'année à Deauville. C'est bien simple: après avoir traversé les sièges de cinéma en enjambant les spectateurs, l'acteur aux célèbres bouclettes, à récité tout ce qu'il connaissait dans la langue de Molière. «Merci beaucoup, je m'appelle Will Ferrell, j'ai les yeux bleus, où est la gare, où est le moulin rouge, j'ai une barbe...» de quoi bien détendre l'atmosphère avant de voir Avant d'aller dormir de Rowan Joffé, présenté en avant-première. Comme dit Claude Lelouch, venu remettre l'hommage à Will Ferrell, «on a cruellement besoin de rire par les temps qui courent!». Mais ce n'est pas avec Avant d'aller dormir, qui réunit Nicole Kidman et Colin Firth (encore), qu'on va pouvoir rire. Si on a bien été détendu par l'ouverture de la soirée, le film nous a bien stressé. Rowan Joffé nous met en apnée pendant tout le film et en extase devant ces deux légendes du cinéma toujours autant surprenantes. Mention très bien à l'acteur Colin Firth qui, en beau salaud, nous montre que l'Oscar posé sur sa commode à Londres est bien mérité.
C'est donc abasourdie et peu rassurée (je ne vous indique pas le nombre de fois où j'ai regardé derrière mon dos en marchant dans les rues) que l'on va aller dormir, pour mieux se réveiller demain vers d'autres aventures.
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Posté par vincy, le 11 septembre 2014
Oublions un moment les polémiques autours des récentes interviews de Xavier Dolan (la Queer Palm, ses fantasmes sexuels, etc.). Et revenons-en à son métier de cinéaste. Alors que Mommy - prix du jury et coup de coeur des festivaliers à Cannes - n'est pas encore en salles (il a été présenté au public du Festival de Toronto cette semaine), le jeune réalisateur prépare son prochain film, après quelques semaines de repos (il était proche du burn out et songeait même à une longue pause).
Selon Le Film Français, Xavier Dolan tournera en 2015 son premier long métrage en langue anglaise et en dehors du Québec. Hormis Montréal, le film voyagera en effet à New York, Miami, en Grande Bretagne et en Europe de l'Est. The Death and Life of John. F. Donovan aura pour star Jessica Chastain, actuellement à l'affiche de Mademoiselle Julie (en attendant de la voir dans Interstellar).
Dans Les Inrocks, le réalisateur n'avait pas révélé le nom de l'actrice de son film. Il s'apprêtait à la rencontrer : "Mon actrice préférée..." disait-il. Sans en dire plus. Etait-ce elle? On peut imaginer que le tweet de Jessica Chastain à la sortie de la projection cannoise de Mommy n'est pas étranger à leur coup de foudre.

The Death and Life of John F. Donovan est l'histoire d'une star impliquée dans un scandale sexuel. Jessica Chastain incarnera la rédactrice en chef d'un tabloïd britannique.
Pas de pause pour Dolan par conséquent. Dès juin, il a préféré défendre Mommy aux Etats-Unis pour la saison des prix plutôt que de reprendre ses études. Désormais, il veut toucher un large public et ne s'interdit pas de réaliser un jour un film de super-héros. Mais pas de tentation hollywoodienne pour autant. Hormis peut-être l'idée un jour de diriger Jake Gyllenhaal: " je fais des films quand ça me brûle, quand ça me consume trop de rester chez moi à me branler devant une photo de Jake Gyllenhaal." (on vous épargne ses révélations intimes dans Têtu).
Avec Jessica Chastain, il semble moins chaud mais plus léger, si l'on en croit son récent tweet sur le mur de l'actrice.
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Posté par cynthia, le 10 septembre 2014
Cinquième jour sur Deauville : l'ambiance est à son comble ! Les journalistes agressent leurs confrères en salle de presse (« J'étais assis là hier, c'est MA place »), le soleil brûle nos corps de cinéphiles et les films se suivent mais ne se ressemblent pas... c'est parti pour un petit retour sur la journée d'hier.
Un film qui pourrait faire son chemin jusqu'aux Oscars a été présenté : The Good Lie de Philippe Falardeau avec Reese Whiterspoon, ou l'incroyable histoire vraie de 4 orphelins du Soudan qui, par un curieux tirage au sort, se retrouvent immigrés aux États-Unis. Entre découverte et émotion, ce petit bijou pourrait faire parler de lui encore longtemps... très longtemps puisque nombreux sont les spectateurs qui prononçaient le mot magique : "Oscar". Concernant la prestation de Reese, elle est comme d'habitude naturelle et sculpturale. La belle blonde (brune pour l'occasion) pourrait une nouvelle fois repartir avec la statuette dorée (elle avait eu l'Oscar en 2006 pour le biopic sur Johnny Cash).
On continue en cette après-midi bien chaude (le soleil tape si fort qu'il me tarde de goûter à la climatisation des salles) par un documentaire sportif, Red Army de Gabe Polsky qui retrace le destin croisé de l’Union Soviétique et de l’équipe de hockey sur glace surnommée «l’Armée Rouge». Assez prenant pour un documentaire mais pas de quoi fouetter un loukoum.
La journée se termine aux côtés de Ray Liotta (Les affranchis, Cogan...) qui nous a fait une révélation lors de son hommage. L'homme aux yeux bleus de feu pourrait rejoindre une série tv produite par HBO. Ce dernier a avoué que les séries HBO était encore mieux que certains films. Alors Ray Liotta va-t-il rejoindre Jon Snow dans Game of Thrones ? Emma Roberts dans American Horror Story ? Ou va-t-il avoir sa propre série? Affaire à suivre...
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