Venise 2014 : Laurent Cantet, Christophe Honoré, Kim Ki-Duk et Alex de la Iglesia aux Venice Days

Posté par vincy, le 22 juillet 2014

La sélection des 11e Venice Days a été révélée aujourd'hui. Deux cinéastes français réputés (dont une Palme d'or), un ancien Lion d'or et le retour de Miranda July sont annoncés. Au total, 20 films (dont six premiers films) de 12 pays seront présentés du 27 août au 6 septembre. par ailleurs, les trois finalistes du Prix Lux ont été choisis et seront projetés dans le cadre de cette section parallèle du Festival de Venise.

One on one de Kim Ki-duk (Corée du Sud) - Ouverture
Messi d'Alex de la Iglesia - Clôture

Sélection officielle
El 5 de talleres d'Adrian Biniez (Argentine)
Retour à Ithaque de Laurent Cantet (France, Belgique)
Before I disappear de Shawn Christensen (Etats-Unis, Royaume-Uni)
The Dinner d'Ivano De Matteo (Italie)
Les nuits d'été de Mario Fanfani (France)
Patria de Felice Farina (Italie)
Métamorphoses de Christophe Honoré (France)
Between 10 and 12 de Peter Hoogendoom (Belgique, France, Pays-Bas)
The Farewell Party de Sharon Maymon et Tal Granit (Israël)
The Goob de Guy Myhill (Royaume-Uni)
Labour of love d'Adityavikram Sengupta (Bengale, Inde)
They have escaped de Jukka Pekka Valkepaa (Finlande, Pays-Bas)

Séances spéciales
9X10 Novanta de Marco Bonfanti, Claudio Giovannesi, Alina Marazzi, Pietro Marcello e Sara Fgaier, Giovanni Piperno, Costanza Quatriglio, Paola Randi, Alice Rohrwacher, Roland Sejko (Italie)
The show mas go on de Rä di Martino (Italie)
The lack de Masbedo (Italie)
Five star de Keith Miller (Etats-Unis)

Miu Miu Women's Tales

Spark and Light de So Yong Kim
Somebody de Miranda July (Etats-Unis)

Prix Lux

Class Enemy de Rok Bicek
Ida de Pawel Pawlikowski
Bande de Filles de Céline Sciamma

Changer la chronologie des médias pour résister à Netflix?

Posté par vincy, le 21 juillet 2014

aurélie filippettiL'arrivée de Netflix en France fait-elle vraiment peur? On se demanderait bien pourquoi. Le modèle économique n'est pas vraiment nouveau (abonnement mensuel pour visionnages illimités) puisqu'il est déjà exploité dans la bande dessinée numérique (Izneo) ou la musique (Spotify). La Vidéo à la demande et les chaînes en replay fonctionnent bien et sont assurées de contrats pluri-annuels de diffusions de programmes solides, ce que ne propose pas, a priori, Netflix ou éventuellement Amazon, YouTube et autres. Mais Netflix fait quand même peur puisque le ministère de la Culture et de la Communication est prête à révolutionner la chronologie des médias.

Dans Le Figaro d'aujourd'hui, la ministre, Aurélie Filippetti, avance donc une proposition choc pour essayer de résister à ce nouveau venu numérique américain (qui évidemment payera ses impôts ailleurs).

"La salle de cinéma doit dans ce nouveau cadre continuer à primer pour les films"

Constatant que depuis 5 ans, l'environnement numérique a changé les règles en matière de diffusion de films (et pas seulement : il est de plus en plus rare qu'un film tienne l'affiche plus de quatre semaines dans des combinaisons de salles importantes), Aurélie Filippetti considère qu'il est temps "d'en tenir compte et de donner un nouvel élan à nos industries culturelles, tout en favorisant les offres légales en ligne". Elle propose donc "un nouvel équilibre" pour la chronologie des médias. "La salle de cinéma doit dans ce nouveau cadre continuer à primer pour les films", rejetant ainsi l'idée "d'une diffusion simultanée sur Internet". "Des dérogations encadrées devraient être prévues pour des films qui auraient très vite épuisé leur potentiel en salles". Dispositions qui ont déjà été assouplies en 2009, mais qui ne suffisent plus apparemment.

Par conséquent, la ministre souhaite que les films soient diffusés en VàD par abonnement non plus 36 mois après la sortie en salles mais 24 mois. "La fenêtre d'exclusivité des chaînes de télévision pourrait être resserrée" ajoute-t-elle. Par ailleurs, elle veut réduire de deux mois le délai pour qu'une chaîne de télévision diffuse un film. Canal + pourrait ainsi diffuser un film sorti en salles il y a 8 mois au lieu de 10, TF1 ou M6, si elles sont coproductrices du film, n'attendrait plus 22 mois mais seulement 20 mois, et plus généralement n'importe quelle chaîne hors cinéma pourrait inscrire dans son programme un film sorti il y a 28 mois au lieu de 30.

Enfin, la ministre voudrait que "la diffusion de courts-métrages soit libre".

Tout cela ne résout pas le plus gros problème du moment : face à l'encombrement des salles en nouveautés chaque semaine, et à la fragilité des films qui sortent sur moins de 50 copies, comment faire pour ne pas ouvrir la porte à des diffusions simultanées entre quelques salles et le web pour des oeuvres plus vulnérables (documentaires, art et essai)?

Développer la VàD pour limiter le piratage?

Nous "sommes engagés dans une stratégie de souveraineté culturelle et numérique de la France" explique-t-elle. Comprendre : on veut protéger le modèle économique français (qui, il est vrai, permet à l'industrie audiovisuelle nationale de mieux se défendre face aux concurrents américains, contrairement aux autres pays européens).

"Il faut promouvoir et développer l'excellence des acteurs hexagonaux dans le domaine de la vidéo à la demande. Il faut faciliter l'accès des internautes aux offres légales, en travaillant sur leur visibilité et leur disponibilité" affirme la ministre. De fait la VàD et la SVàD ont fait de nets progrès en matière d'ergonomie depuis un an. Mais combien de films, y compris des blockbusters ou des grands films d'auteurs, ne sont pas encore disponibles à la demande. Ainsi, Django Unchained de Quentin Tarantino n'est toujours pas visible sur le portail Numéricable, un an et demi après sa sortie. Pas étonnant que ce soit l'un des films les plus piratés en France.

"Dès la rentrée, je lancerai un appel à propositions pour un dispositif de référencement des sites de vidéos qui contribuent au soutien et à l'exposition de la création française et européenne" annonce-t-elle.

Reste que toutes ces évolutions ne se feront cependant que par un accord interprofessionnel.  Pour l'instant, le débat est ouvert : certains jugent le dispositif actuel archaïque et inadapté, d'autres militent pour favoriser des exceptions quand il ya  une légitimité éconoique à le faire, et puis il y a évidemment ceux qui sont farouchement contre (notamment les exploitants) et d'autres qui veulent une réflexion plus globale sur les nouvelles technologies.

En 2009, les professionnels de la profession avaient accouché dans la douleur d'évolutions comme l' avancement de la fenêtre vidéo à 4 mois, la création de nouvelles fenêtres à la demande en plus de celles de la TV (VOD et SVOD), le repositionnement des fenêtres des chaînes de TV payantes et en clair.

Fincher et Anderson : le Festival de New York met K.O. Venise et Toronto

Posté par vincy, le 21 juillet 2014

gone girl david fincher ben affleckEn deux annonces, le festival du Film de New York a chamboulé la hiérarchie mondiale, au moins pour cette année. Habituellement, la période août-octobre est dominé par deux festivals : Venise et Toronto. Ils lancent les grands films de la fin d'année et servent de tremplin pour les Oscars. Il faut ajouter un troisième festival, celui de Telluride, qui commence à agacer Toronto en lui prenant quelques avant-premières mondiales (comme l'an dernier 12 Years a Slave).

Mais cette année, c'est d'ailleurs qu'arrive la concurrence. Le Festival du Film de New York (26 septembre-2 octobre) s'offre les avant-premières mondiales de Gone Girl, de David Fincher, et d'Inherent Vice, de Paul Thomas Anderson. Deux films qu'on attendait à Venise et/ou Toronto.

Deux productions américaines majeures qui zappent les deux grands rendez-vous médiatiques et professionnels du second semestre? Depuis que le festival de New York a été le théâtre des avant-premières mondiales de films comme L'Odyssée de Pi, Captain Phillips ou Her, il monte en grade auprès des experts marketing des studios (en plus de réduire les coûts pour les déplacements de journalistes). Plus tardif dans la saison, donc plus "collé" aux sorties en salles et plus proche dans la course aux prix de fin d'année, New York est aussi moins chargé en films, permettant un maximum d 'exposition pour chacune des oeuvres.

Gone Girl fera l'ouverture du Festival. L'adaptation du roman de Gillian Flynn, avec Ben Affleck, Rosamund Pike et Tyler Perry, sortira dans la foulée, le 3 octobre, aux Etats-Unis. Fincher avec déjà fait l'ouverture du Festival avec The Social Network.

Inherent Vice est l'adaptation du livre de Thomas Pynchon, avec Joaquin Phoenix, Josh Brolin, Reese Witherspoon, Owen Wilson et Benicio del Toro. La Warner doit sortir le film aux Etats-Unis le 12 décembre. Anderson a déjà présenté Punch-Drunk Love et Boogie Nights à New York.

Pour Venise et Toronto, il reste quand même quelques morceaux de choix. Venise a déjà annoncé le film d'ouverture, Birdman d'Alejandro G. Inarritu. Et il reste les films de Woody Allen, Tim Burton, Terrence Malicjk, Jeff Nichols, Jean-Marc Vallée et Cameron Crowe.

James Garner (1928-2014) : Maverick s’éclipse

Posté par vincy, le 20 juillet 2014

james garnerJames Garner n'était sans doute pas une star, mais il fut l'un des premiers rôles les plus sympathiques de ces cinq dernières décennies à Hollywood. Bien sûr, sa carrière cinématographique n'était sans doute pas à la hauteur de sa popularité. Révélé par une série TV, Maverick, dont il a été le bellâtre et fine gâchette durant cinq saisons, ce provincial qui a enchaîné les petits boulots et l'armée avant de se lancer par hasard sur les planches, aurait peut-être mérité une autre carrière.

Garner est mort à l'âge de 86 ans le 19 juillet. Il laisse quelques grandes performances, entre séduction et castagne, sur le grand écran. Sa silhouette athlétique, sa mâchoire carrée, son allure virile, sa grande taille (1m88) et son charme inaltérable ont fait le reste. Il est le chapardeur dans La Grande Evasion (1963), l'officier de la marine amoureux dans Les jeux de l'amour et de la guerre (1964, son film préféré), le pilote du frénétique Grand prix (1966),  le héros malin de Ne tirez pas sur le shérif (1969), le mâle troublé par une femme qui se travestit en homme dans Victor Victoria (1982), le partenaire roublard dans l'adaptation de Maverick (1994) ou le vétéran qui joue aux jeunes dans Space Cowboys (2000).

Partenaire des monstres sacrés et stars d'Hollywood

Dans le drame, le western ou la comédie, il savait imposé son charisme. Si la télévision lui a permis de recevoir de nombreux prix (2 Emmy Awards pur 15 nominations!), le cinéma l'a ostensiblement rangé dans la catégorie des acteurs populaires. Les Oscars le nommeront une seule fois pour sa prestation dans le film de Martin Ritt, Murphy's Romance, une comédie romantique avec Sally Field (1985). En 2005, les Screen Actors Guild Awards lui décernent un prix pour l'ensemble de sa carrière.

Garner c'était le premier rôle bis. Le partenaire idéal : il avait la présence et le jeu nécessaire pour donner la réplique aux plus grands. Marlon Brando, Natalie Wood, Audrey Hepburn, Kin Novak, Steve McQueen, Doris Day, Eva Marie Saint, Sidney Poitier, Vera Miles, Lauren Bacall, Bruce Willis, Mel Gibson, Jodie Fister, Clint Eastwood, Tommy Lee Jones, Paul Newman, Jack Lemmon, Sandra Bullock, Gena Rowlands, Ryan Gosling... La liste est impressionnante, qu'il soit l'amant dragueur, le mari touchant, le copain ou l'adversaire. Il ne faut pas oublier Julie Andrews, son alter-ego dans deux de ses plus grands films (Les jeux de l'amour et de la guerre et Victor Victoria) et un troisième moins connu (Une nuit très particulière).

Acteur : un travail comme les autres

Alors pourquoi James Garner n'a-t-il pas eu une filmographie à sa hauteur? "Je suis paresseux, comme l'était mon personnage de Bret Maverick". Sa vie n'a pas remplit les pages people (deux semaines après avoir l'avoir rencontrée, il s'est marié en 1956 avec Lois Clarke et en l'a plus jamais quittée), et quand il faisait parler de lui dans la presse professionnelle c'était avant tout pour des problèmes de contrat contre les studios (The Rockford Files, Deux cent dollars plus les frais en vf (6 saisons), qui entraîna la fin de cette série américaine mythique pour laquelle il était payée 100 000$ par épisodes dans les années 70!).

Politiquement démocrate, impliqué dans de nombreuses associations caritatives, pilote de course, golfeur, Garner, qui avait une santé fragile, avait d'autres chats à fouetter que de s'intéresser à une carrière. Il tournait tout le temps depuis 1955 et trouvait quand même le temps d'aider Martin Luther King à faire sa marche historique ou produire du Chardonnay californien.

L'acteur était aimable et aimé. Timide aussi voire réservé (il détestait parler en public, devenant ainsi expert en discours très courts). Fidèle en amitié (Eastwood mais aussi le couple Newman/Woodward), il était aussi respecté : John Wayne lui a rendu un vibrant hommage en 1973 en le nommant meilleur acteur de sa génération. Il voyait son métier à la manière d'un Spencer Tracy : être à l'heure, connaître son texte, respecter ses marques et balancer la vérité. "Je ne pense pas que jouer soit si difficile, si vous oubliez qui vous êtes et faîtes ce que l'auteur a écrit" expliquait-il.

James Garner l'avouait : "je ne cherchais pas à être une star. Je voulais juste continuer de travailler."

Sandra Bullock va vendre des Tupperwares

Posté par vincy, le 19 juillet 2014

sandra bullock

Sony Pictures a acquis les droits du roman Tupperware Unsealed de Bob Kealing publié aux Etats-Unis en 2008 et toujours inédit en France. Sandra Bullock a été confirmée pour interpréter le rôle principal, celui de Brownie Wise (1913-1992), qui fut la femme à l'origine du succès phénoménal et planétaire du Tupperware (avec les Tupperware party).

Tate Taylor (La couleur des sentiments, et bientôt Get on Up, biopic sur James Brown) réalisera le film.

L'histoire se concentrera essentiellement sur les années 50, lorsque Wise s'est installée en Floride et a développé son système marketing de proximité, en faisant vendre les Tupperwares par des femmes au foyer jouant les VRP pour les voisines et les copines.

Depuis Gravity, Sandra Bullock a enregistré l'une des voix du prochain film d'animation The Minions (sortie en 2015), spin-off de Moi, Moche et Méchant. Seule une éventuelle suite des Flingueuses est prévue dans son agenda.

Christian Bale remplacerait DiCaprio pour le prochain James Mangold

Posté par vincy, le 18 juillet 2014

christian baleChristian Bale devrait être la star du nouveau film de James Mangold, The Deep Blue Good-by. Ce devrait être son prochain tournage selon Variety. Bale retrouverait ainsi son réalisateur de 3h10 pour Yuma.

The Deep Blue Good-by est l'adaptation du premier tome d'une série littéraire policière (qui en compte 21) écrite par John D. MacDonald (1916-1986). Commencée en 1964, la série suit Travis McGee, détective et aventurier, aussi séduisant et sauvage qu'athlétique, tombeur de femmes et hors-la-loi.

Stephen King vénère le conteur. C'est à MacDonald qu'on doit le roman qui été transposé deux fois au cinéma : Les nerfs à vif, réalisé par J. Lee Thompson en 1962 et refait par Martin Scorsese n 1991.

Pour cette première transposition hollywoodienne du personnage de McGee, il avait d'abord été envisagé qu'Oliver Stone dirige Leonardo DiCaprio, puis que Paul Greengrass remplace Stone. Finalement DiCaprio, producteur du polar, passe le relais à Bale et Mangold s'installera derrière la caméra.

Cerise sur le gâteau, c'est le romancier Dennis Lehane qui a écrit le scénario (retravaillé depuis par Scott Frank). Lehane est l'auteur de livres comme Mystic River (adapté par Eastwood), Shutter Island (adapté par Scorsese), Gone Baby Gone (adapté par Affleck). Il aussi collaboré à des séries comme The Wire, Boardwalk Empire et Mad Men. Enfin il a écrit le scénario de The Drop, polar de Michaël Roskam, avec Tom Hardy, Noomi Rapace et James Gandolfini, qui soit sortir cet année.

On peut actuellement voir Christian Bale en VàD dans American Bluff et Les Brasiers de la colère, deux films sortis cet hiver dans les salles. Il sera à l'affiche du prochain Terrence Malick, Knights of Cup, et du nouveau film de Ridley Scott, Exodus : Gods and Kings, prévu dans les cinémas français le 24 décembre 2014.

La fin du rêve de Michel Gondry ?

Posté par vincy, le 17 juillet 2014

michel gondry à aubervilliers l'usine à rêves

Dans un premier temps, début juillet, la ville d'Aubervilliers (en Seine-Saint-Denis) a annoncé  l'abandon du projet d'"usine des films amateurs" imaginé par Michel Gondry, "pour des questions budgétaires". Il s'agissait d'un espace gratuit et ouvert à tous qui devait voir le jour en 2016.

Porté depuis trois ans, et annoncé au mois de janvier par l'ancienne municipalité socialiste, le projet devait financer la réhabilitation de l'ancienne manufacture des allumettes - bâtiment industriel de 1000 m2 à la cheminée classée aux monuments historiques - pour que "l'usine de films" puisse permettre de créer une histoire et de la tourner en trois heures dans des décors de cinéma créés grâce à des objets de récupération.

Pas d'argent selon la nouvelle équipe municipale

La nouvelle municipalité argue qu'aucun financement n'avait été acté au moment des annonces. A la surprise générale, elle s’est opposée au projet. Evalué à 1,8 millions d'euros, l'usine coûterait en fait 2,7 millions d'euros, hors budget de fonctionnement, selon la ville désormais communiste. Aubervilliers ne s'était engagée qu'à hauteur de 500 000 euros. « .D'autres financements sont plus importants pour la commune. L'idée était superbe, mais ce n'est pas faisable, pas viable, et le maire a simplement pris ses responsabilités » se défend la mairie.

Une fois l'information publiée sur le site du Parisien, et confirmée par l'AFP, l'emballement médiatique "local" a suivi.

La Fondation du patrimoine, qui a soutenu le projet, s'est dite consternée. Son porte-parole rappelait que « cette usine des films amateurs proposait d'ouvrir la culture à des gens qui n'y ont pas forcément accès, tout en réhabilitant un bâtiment industriel extraordinaire pour lui offrir une seconde vie. »

Un projet parmi les moins coûteux selon la région

Mais la Fondation a été incapable de récolter plus de 515 euros par le biais de la souscription lancée sur son site web. Mais Safia Lebdi, élue Europe Ecologie-Les Verts au Conseil Régional, confirme que « c'est un des projets de réhabilitation les moins coûteux en Ile-de-France. Et il y a plein de moyens de financement, divers fonds, c'est seulement une question de volonté politique. » En charge de la commission culture en Ile-de-France, elle rappelle, au journal Le Monde, qu'une « convention de mécénat a été signée à la mi-janvier pour la restauration, avec le département et la région, et des acteurs privés : la fondation du patrimoine et la Fondation du Crédit coopératif »

Aubervilliers  avait acquis le site en 2011 pour 8 millions d'euros. En manque de terrains, elle en avait besoiin pour construire une nouvelle école élémentaire avant de revendre le reste à un promoteur de locaux d'entreprises, Sirius. Pour 8 millions d'euros. Sirius voulait faire du projet de Gondry une tête de gondole pour attirer des sociétés culturelles et audiovisuelles.

Des chiffres farfelus selon l'ancienne équipe municipale

Vendredi 11 juillet, Michel Gondry a rencontré le maire, Pascal Beaudet. Il a obtenu un délai, selon l’AFP, avant un abandon définitif afin que la ville puisse trouver le financement. Une prochaine rencontre aura lieu à l’automne. Une nouvelle hypothèse serait de trouver un autre lieu, moins coûteux. « J'étais très touché de pouvoir investir ce lieu, qui est super. Mais ça peut être ailleurs, l'important c'est que ça existe », a déclaré Michel Gondry, lors d'une rencontre avec la presse. Il ne veut pas que son usine soit dans une banlieue chic, mais bien dans un endroit populaire, ouvert aux jeunes et aux scolaires : « L'usine de films amateurs doit être l'endroit de la mixité, des rencontres, de l'amusement. »

Mais la polémique a déjà enflé et dérape dans des querelles de clochers rancunières entre l’ancienne et la nouvelle équipe municipale. Au journal Le Monde, Anaïs Bouhloul, membre du cabinet de l’ancien maire, conteste les affirmations financières de la société. « L'étude de programmation financée par le conseil régional du tourisme proposait deux options, l'une à 2 millions avec une salle de projection et un aménagement des espaces extérieurs, une autre à 1,5 million. Je ne sais pas sur quoi se base ce nouveau chiffre. » Quant au budget de fonctionnement, il incombe aux équipes de Gondry qui doivent juste engager « un directeur, un administrateur et une personne chargée du public, et embaucher des étudiants en cinéma pour guider les tournages, comme c'était le cas à Beaubourg ».

En effet, l’usine à rêves a déjà existé de manière itinérante au Centre Pompidou, à Paris mais aussi à New York ou au Brésil. Désormais Lille, Maubeuge, Créteil, Tokyo l’attendent pour une durée toujours déterminée.

Quant à Gondry, il se fait fataliste : « nous serons également très heureux d'être accueillis dans une autre commune qui pourrait être intéressée ». Avis aux communes intéressées.

Locarno 2014 : le cinéma français en vedette

Posté par vincy, le 16 juillet 2014

juliette binocheLe 67e Festival de Locarno (6-16 août) a révélé son programme ce matin. En plus des jurys, du film d'ouverture et de quelques prix hommage déjà annoncés, le menu du Festival révèle des choix très hétérogènes en matière de cinéma.

Des prix honorifiques seront ainsi remis à Juliette Binoche (Excellence Award Moët & Chandon), Armin Mueller-Stahl (Lifetime Achievement Award - Parmigiani) et Mia Farrow (Leopard Club Award).

Dario Argento, Olivier Assayas, Luc Besson, Suzanne Clément, Pedro Costa, Julie Depardieu, Víctor Erice, Melanie Griffith, HPG, Jonathan Price, Jason Schwartzmann, Aleksandr Sokurov, viendront sur les bords du lac suisse pour alimenter la gazette people.

Dans les trois sélections principales, 48 films seront projetés, en plus d'une rétrospective consacrée à Titanus, la maison de production italienne, et une sélection Open Doors dédiée au cinéma de l'Afrique subsaharienne anglophone et lusophone.

Sur la Piazza Grande, où 8000 personnes peuvent assister à une projection en plein air, on passera ainsi de Besson à Visconti, de Varda à Gatlif. Une Palme d'or anthologique, deux films récemment montrés en sélection officielle à Cannes, et plus généralement une grosse présence française et européenne.

Lucy de Luc Besson – France (Film d'ouverture)
Dancing Arabs de Eran Riklis – Israël
Love Island de Jasmila Žbani – Croatie/Allemagne/Suisse/Bosnie et Herzégovine
A hitman’s solitude before the shot de Florian Mischa Böder – Allemagne
Hin und weg de Christian Zübert – Allemagne
Le guépard de Luchino Visconti – Italie/France (dans le cadre de la rétrospective Titanus)
Marie Heurtin de Jean-Pierre Améris – France
Les plages d’Agnès de Agnès Varda – France (Léopard d’honneur)
À la vie de Jean-Jacques Zilbermann – France
The hundred-foot journey de Lasse Hallström – États-Unis
Schweiser helden de Peter Luisi – Suisse
Pause de Mathieu Urfer – Suisse
Sils Maria de Olivier Assayas – France/Allemagne/Suisse
Land Ho ! de Aaron Katz Martha Stephens – États-Unis/Islande
Geronimo de Tony Gatlif – France

Pour la compétition internationale, les choix sont plus cosmopolite avec notamment deux films argentins, deux sud-coréens, et la présence de cinématographies rares en compéttition de grands festivals comme les Philippines, le Portugal ou la Grèce. 3 films français sont quand même dans la course pour le Léopard d'or.

A blast de Syllas Tzoumerkas – Grèce/Allemagne/Pays-Bas
Alive de Park Jungbum – Corée du Sud
Cavalo Dinheiro de Pedro Costa – Portugal
Cure- The life of another de Andrea Štaka – Suisse/Croatie/Bosnie et Herzégovine
Dos disparos de Martín Rejtman – Argentine/Chili/Allemagne/Pays-Bas
Durak de Yury Bykov – Russie
Fidelio, L’Odyssée d’Alice de Lucie Borleteau – France
Gyeongju de Jamie Seo – Corée du Sud
La princesa de Francia de Matías Piñeiro – Argentine
La sapienza de Eugène Green – France/Italie
L’abri de Fernand Melgar – Suisse
Listen up Philip de Alex Ross Perry – États-Unis
Mula sa kung ano ang noon de Lav Diaz – Philippines
Nuits blanches pour la jetée de Paul Vecchiali – France
Perfidia de Bonifacio Angius – Italie
The Iron ministry de J.P. Sniadecki – Chine/États-Unis
Ventos de agosto de Gabriel Mascaro – Brésil

Enfin pour la sélection dédiée aux premiers et deuxièmes films, Cinéastes du présent, Locarno a misé sur les films long courriers. Même si, là encore, la présence française est notable avec trois films, l'Asie, notamment, une fois de plus, la Corée du sud, et les Amériques squattent l'essentiel du programme.

Buzzard de Joel Potrykus – États-Unis
Christmas, again de Charles Poekel – États-Unis
Exit de Chienn Hsiang – Taiwan/Hong Kong
Frère et sœur de Daniel Touati – France
Hold your breath like a lover de Kohei Igarashi – Japon
La créazione di significato de Simone Rapisarda Casanova – Canada/Italie
Lelaki harapan dunia de Liew Seng Tat – Malaisie/Pays-Bas/Allemagne/France
Los enemigos del dolor de Arauco Hernández – Uruguay/Brésil
Los hongos de Oscar Ruiz Navia – Colombie/France/Argentine/Allemagne
Navajazo de Ricardo Silva – Mexique
Sae-chul-bal de Jang Woojin – Corée du Sud
Songs from north de Soon-Mi Yoo – États-Unis/Corée du Sud/Portugal
Sud eau nord déplacer de Antoine Boutet – France
They chased me trough Arizona de Matthias Huser – Suisse/Pologne
Un jeune poète de Damien Manivel – France

James Franco, Zachary Quinto et Emma Roberts dans un drame gay et homophobe

Posté par vincy, le 15 juillet 2014

james franco zachary quinto emma roberts chris zylkaZachary Quinto et Emma Roberts ont rejoint James Franco au casting de Michael, un drame autour d'un pasteur homophobe qui a lui-même été homosexuel dans son passé.

Selon Variety, Franco incarnera le pasteur, Quinto son ancien petit ami et Emma Roberts sa fiancée. Roberts et Franco partagent actuellement l'affiche de Palo Alto. Chris Zylka interprétera un autre ancien amour du pasteur.

Michael est adapté d'un article du New York Times Magazine, "My Ex-Gay Friend", rédigé par Benoit Denizet-Lewis. Le journaliste s'est intéressé à Michael Glatze, pasteur chrétien du Wyoming depuis 2007. Avant de renoncer son homosexualité en 2004, suite à une frayeur sanitaire, l'homme d'église était si impliqué dans la culture gay qu'il avait créé un magazine pour les jeunes homos, Young Gay America. Il a ensuite violemment rejeté l'homosexualité, qu'il a dans un premier temps qualifié de "pornographique", puis dans une semaine plus tard, dans un article, il a avoué être "répugné à l'idée de penser à l'homosexualité", affirmant qu'il allait "faire ce qu'il faut pour la combattre".

Le projet, annoncé en avril, sera réalisé par Justin Kelly et produit par James Franco et Gus van Sant, entre autres.

Le 67e Festival de Locarno révèle ses jurys

Posté par vincy, le 14 juillet 2014

jury festival de locarno 2014

Deux jours avant la révélation de sa compétition, le 67e Festival de Locarno (6-16 août) a dévoilé ses jurys.

Lion d'or et Ours d'or dans le même jury

Le jury de la Compétition internationale sera présidé par le réalisateur italien Gianfranco Rosi, Lion d’or à Venise l’an dernier pour son documentaire Sacro GRA. Il sera entouré du réalisateur allemand Thomas Arslan (Gold, 2013), de l’actrice brésilienne Alice Braga (La Cité de Dieu de Fernando Meirelles, 2002 ; Elysium de Neill Blomkamp, 2013), de l’actrice danoise Connie Nielsen (Gladiator de Ridley Scott, 2000 ; Nymphomaniac de Lars Von Trier, 2013) et du réalisateur chinois Diao Yi’nan, Ours d’or au dernier festival de Berlin pour Black Coal.

La présidence de la Compétition Cinéastes du présent, consacré aux premiers et deuxièmes films, sera entre les mains du réalisateur syrien Ossama Mohammed, dont le film Eau argentée, Syrie autoportrait a été l’un des plus acclamés au dernier festival de Cannes. Il sera accompagné du suisse Thierry Jobin, Directeur artistique du festival de Fribourg, de l’écrivain, réalisateur et acteur canadien Don McKellar (eXistenZ de David Cronenberg, 1999 ; The Grand Seduction, 2013), de l’actrice française Clémence Poésy (Harry Potter ; Last Love de Sandra Nettelbeck, projeté en 2013 sur la Piazza Grande) et de la monteuse franco-hongkongaise Mary Stephen (Conte d’automne d’Éric Rohmer, 1998 ; Last Train Home de Lixin Fan, 2009).

Un réplicant futuriste pour le cinéaste de demain

Le jury des Léopards de demain, qui concerne les compétitions suisse et internationale de courts métrages, sera présidé par l’acteur hollandais Rutger Hauer, interprète de personnages inoubliables comme le réplicant Roy dans Blade Runner (Ridley Scott, 1982) et le clochard de La légende du saint buveur (Ermanno Olmi, 1988). Le jury sera composé du réalisateur et programmateur brésilien Helvécio Marins Jr. (Tourbillon, 2011), du réalisateur espagnol Lois Patiño (Prix du meilleur réalisateur émergent du Concorso Cineasti del presente en 2013 avec Costa da morte), du réalisateur ukrainien Myroslav Slaboshpytskiy (vainqueur de la dernière Semaine de la critique de Cannes avec The Tribe) et de la réalisatrice suisse Nicole Vögele (Nebel, 2014).

Enfin pour le prix du meilleur premier film parmi ceux présentés dans les sections Concorso internazionale, Concorso Cineasti del presente, Piazza Grande, Fuori concorso et Signs of Life sera décerné par les critiques et programmateurs Emmanuel Burdeau (France), Luciano Monteagudo (Argentine) et Andréa Picard (Canada).

Le programme des films des jurys et la sélection complète du 67° Festival del film Locarno seront dévoilés lors de la conférence de presse prévue le 16 juillet.