Le Vent se lève, meilleur film d’animation japonais de l’année

Posté par vincy, le 17 mars 2014

kaze tachinu

La Japan Academy Prize a choisi Le vent se lève d'Hayao Miyazaki comme meilleur film d'animation de l'année. Il était face à un autre film du studio Ghibli, Le conte de la Princesse Kaguya de Isao Takahata, mais aussi Albator de Shinji Aramaki, Puella Magi Madoka Magica the Movie: Rebellion de Akiyuki Shinbo et Lupin the Third vs. Detective Conan: The Movie de Hajime Kamegaki. Le Vent se lève a également remporté le prix de la meilleure musique pour Joe Hisaishi (qui était nominé pour trois films différents). C'est la huitième fois qu'Hisaishi est récompensé en 37 éditions du prix.

Miyazaki avait été le premier réalisateur de film d'animation a remporté le prestigieux Japan Academy Prize avec Princesse Mononoke alors qu'à l'époque on ne distinguait pas films en prises de vues réelles et films d'animation. Il réédita l'exploit en 2002 avec Le voyage de Chihiro. Le prix pour le meilleur film d'animation fut créé en 2007. Miyazaki l'a reçu une fois, pour Ponyo en 2009.

Prétendant japonais à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère (et finalement pas nominé), The Great Passage (Fune wo amu), 12 fois nominé, a reçu le prix du meilleur film et le prix du meilleur réalisateur pour Yuya Ishii, ainsi que ceux du meilleur acteur (Tyujei Matsuda) et du meilleur scénario. Il a laissé peu de prix à son concurrent direct, Tel père, tel fils, de Hirokazu Kore-eda, qui récolte les deux prix du meilleur second-rôle (Lily Franky côté masculin et Maki Yoko côté féminin). Maki Yoko a réalisé le doublé puisqu'elle a gagné également le prix de la meilleure actrice pour son rôle dans le film de Tatsushi Omori, The Ravine of Goodbye.

Enfin, le prix du meilleur film étranger est revenu aux Misérables, énorme succès dans l'Archipel, qui rivalisait avec le film indien 3 Idiots, et les hollywoodiens Capitaine Phillips, Django Unchained et Gravity.

L’instant Court : Rien de grave avec Jean Dujardin et Artus de Penguern

Posté par kristofy, le 17 mars 2014

Jean DujardinComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage Castello Cavalcanti réalisé par Wes Anderson et 14 millions de Cris (avec Julie Gayet, Alexandre Astier, et Philippe Nahon), voici l’instant Court n° 133.

Le film Monuments Men de George Clooney est dans les salles, on y voit une brochette de stars comme Matt Damon, Cate Blachett, Bill Murray... et notre Jean Dujardin adopté outre-atlantique depuis son Oscar pour The Artist (où jouait déjà John Goodman, qu'il retrouve dans cette aventure). Que de chemin parcouru depuis que Brice de Nice l’amena du petit au grand écran...

Il y a 10 ans, en 2004, il était déjà en route vers ce genre de personnage décalé qui surfe sur la vague de l’humour, comme plus tard OSS 117. Dans un court métrage, on le voyait arriver en voiture et essayer d’utiliser un téléphone malgré tout les obstacles inattendus… On y voyait aussi l’acteur Artus de Penguern qui était souvent en décalage avec son environnement. Dans ses films, l'acteur disparu en mai 2013 devait en effet souvent surmonter bien des barrières.

Il est toujours bon de revoir Grégoire Moulin contre l'humanité ou La Clinique de l'amour. Ou encore, comme ici, Rien de grave réalisé par Renaud Philipps, avec Jean Dujardin et Artus de Penguern : Un avion de ligne est en difficulté au-dessus de nos têtes. Au sol, un homme au volant de sa voiture cherche à téléphoner…

Cannes 2014 : Bruce LaBruce, Queer King de l’année

Posté par vincy, le 17 mars 2014

bruce labruceOn attendait un certain James. Ce sera finalement un fameux Bruce. Le réalisateur canadien Bruce LaBruce, 50 ans cette année, sera le président du jury de la Queer Palm cette année. Pour sa 4ème édition, le prix LGBT du Festival de Cannes s'offre un artiste engagé : cinéaste "underground", écrivain, journaliste, photographe, passionné par les fétichismes sexuels. Le choix est symbolique tant la personnalité est provocatrice et ses films souvent censurés.

Révélé par No skin off my ass en 1991, consacré avec Hustler White en 1994, alternant regards documentaires sur la prostitution masculine, films pornographiques et même films de zombies, Bruce LaBruce a franchit un cap avec Gerontophilia, qui sera en salles le 26 mars en France. Entre comédie romantique et mélo troublant, cette histoire d'amour qui lie un vieillard et un jeune homme est sans aucun doute son film le plus réussi. Le film a reçu un Grand prix au FFM de Montréal.

Depuis, Bruce LaBruce a reçu le prix du jury aux Teddy Awards 2014, durant le Festival de Berlin, avec Pierrot Lunaire. Le film, un moyen métrage, questionne l'identité sexuelle d'une fille qui s'habille en garçon.

Les autres membres du jury 2014 seront dévoilés dans le courant du mois de mars.

Le communiqué de presse des organisateurs indique aussi qu'un supplément « Spécial Cannes – Queer Palm » sera édité en partenariat avec le mensuel TÊTU. "Offert avec le numéro de mai du mensuel, il sera également distribué à Cannes accompagné de la liste des films en compétition pour le prix" précise le communiqué.

La Queer Palm est un prix de cinéma créé en 2010. L’organisation sélectionne parmi tous les films présentés au Festival de Cannes (Sélection officielle, Quinzaine des réalisateurs, Semaine de la critique) ceux traitant des questions homosexuelles, bisexuelles ou transgenres, ou plus largement ceux traitant de façon décalée des codes de genre.

La Queer Palm 2013 a été remise à L'inconnu du Lac de Alain Guiraudie, récompensé également du prix de la mise en scène d’Un Certain Regard, et nommé huit fois aux César.

Trois itinéraires touristiques pour découvrir la Rome de La Grande Bellezza

Posté par vincy, le 16 mars 2014

la grande bellezza toni servillo

Paolo Sorrentino, Oscar du meilleur film en langue étrangère, est devenu citoyen d'honneur de la ville de Rome. Il faut dire que La Grande Bellezza était une publicité ouverte à la dolce vita romaine. La capitale italienne en a donc profité pour lancer des parcours touristiques qui relient les lieux montrés dans le film. Paris est déjà doté de tels itinéraires (le plus connu est celui d'Amélie Poulain) tout comme Stockholm (avec la trilogie Millenium).

La Grande Bellezza, pour ceux qui ne l'ont pas vu, est un hymne à la grande beauté romaine, qui contraste avec le déclin intellectuel d'une ville devenue mondaine et bling bling. Le film était en compétition au Festival de Cannes l'an dernier.

Comme le rapporte l'AFP, le maire de la ville, Ignazio Marino, a remercié l'artiste qui a filmé aussi bien "la magie de Rome, son magnétisme et son âme sublime et intime, sa force évocatrice et symbolique" (lire aussi notre actualité Un film, une ville : La Grande Bellezza et Rome). L'élu n'a pas oublié de souligner la perte d'influence de Rome dans le monde cinématographiques : salles de cinéma qui ferment, baisse des tournages (et notamment absence de tournages internationaux), crise à Cinecitta...

la grande bellezza rome tourisme Ce dimanche 16 mars, la mairie inaugure donc trois parcours piétonniers dédiés au film, faisant étape au total dans une trentaine de lieux emblématiques. "A la découverte de La Grande Bellezza" en trois temps:

Itinéraire 1 (3 h)
- Palazzo dei Penitenzieri
- Palazzo Sacchetti
- Palazzo Taverna
- Palazzo Altemps
- Piazza Navona (Palazzo Pamphilj, Eglise Sant'Agnese in Agone)
- Palazzo Braschi
- Palazzo Spada
- Muraglioni del Tevere da Ponte Sisto
- Tempietto del Bramante
- Fontanone
- Gianicolo

Itinéraire 2 (3h)
- Terme di Caracalla
- Casa Pino Casagrande Aventino (non visitable)
- Santa Maria del Priorato
- Santa Sabina
- Giardino degli Aranci
- Anfiteatro Flavio Colosseo/ Casa Jep Gambardella
- Musée Capitolini
- Angelicum
- Palazzo Brancaccio
- Scala Santa
- Cimetière monumental de Verano

Itinéraire 3 (2h)
- Palazzo Barberini
- Via Bissolati
- Via Veneto
- Villa Medici
- Villa Giulia

Enfin, pour ceux qui veulent s'imprégner plus longuement sur ces sites mythiques, Costantino D'Orazio a écrit La Roma Segreta del film La Grande Bellezza (éditions Sperling & Kupfer). Le livre est sorti le 20 février, en italien, mais il est disponible en livre numérique sur les plateformes françaises (Apple, Amazon...).

Le printemps du cinéma, c’est demain!

Posté par vincy, le 15 mars 2014

3€50 la séance. Le printemps du cinéma va ravir les cinéphiles et autres boulimiques de celluloïd. Dimanche 16, lundi 17 et mardi 18 mars, tous les films à n'importe quelle séance auront ce tarif unique.

C'est la 15e édition de cette opération initiée par la FNCF. L'an dernier 2,6 millions d'entrées avaient été enregistrées. Un coup de boost qui ne profite pas qu'aux films populaires. C'est d'ailleurs l'occasion d'aller voir des films qui vous intriguent, des oeuvres plus étranges. A 3€50, l'audace est moins risquée.

Avec le partenaire BNP Paribas, l'opération est même prolongée du 19 au 25 mars grâce à 300 000 contremarques offertes par le groupe financier.

Et pour une fois, saluons l'excellente création de Planktoon pour le film annonce. Maintenant, installez-vous sur le fauteuil qui vous plaira....

6 questions à Danis Tanovic (La femme du ferrailleur)

Posté par cynthia, le 14 mars 2014

danis tanovic berlinale 2013

N'ayant pas pu venir dans notre capitale parisienne dû aux conflits que connait en ce moment sa Bosnie natale, Danis Tanovic réalisateur de No man's Land (Oscar du meilleur film en langue étrangère) et de La femme du ferrailleur, actuellement en salles, s'est prêté au jeu du questions/réponses par mail. La femme du ferrailleur, Grand prix du jury à la Berlinale 2013, est le récit d'un homme qui doit trouver une somme considérable pour que son épouse puisse se faire soigner à l'hôpital.

Ecran Noir: Votre film est littéralement un fait réel, comment avez-vous connu cette triste histoire?

Danis Tanovic: J'ai lu un article dans un journal local sur ce qui leur était arrivé, et ça m’a révolté. Je suis donc allé à leur rencontre, sans savoir d’idées précises en tête. Tout ce que je savais, c’est que je voulais faire un film de leur histoire, mais j’ignorais encore quel genre de film. Leur histoire m'a ému parce que, au delà de l'aspect tragique, il y a une immense tendresse et beaucoup d'amour entre-eux, et finalement c'est ce qui reste à la fin, l'amour et l'amitié.

EN: L'équipe du film est novice, cela a-t-il été difficile de diriger des apprentis acteurs?

Danis Tanovic: Il y a des amateurs qui sont très naturels et d'autres non. Je ne saurais pas dire si c'est plus difficile ou si je préfère diriger des amateurs ou des professionnels, c'est juste très différent. Je ne peux pas faire certaines choses avec des amateurs que j'aurais fait avec des professionnels, ça c'est sûr.

EN:  Sur un plan technique, pourquoi avez-vous choisi de filmer votre film avec une Canon 5D Mark? Pourquoi en si peu de temps? Neuf jours de tournage je crois...

Danis Tanovic: Nous n'avions que 17 000 euros de budget, impossible de faire autrement. J'utilise cet appareil pour faire des photos et par chance, mon directeur de la photographie et le directeur de production avaient le même. Entre avoir une caméra beaucoup plus précieuse qui demande plus d'investissement et trois appareils photos déjà disponibles, nous n’avons pas hésité longtemps. Ce dispositif permettait également de les intervertir facilement à cause des conditions de tournage, et notamment le froid. Elles ne sont pas parfaites mais quand vous tournez à moins 13 ou moins 15 degrés, il ne faut pas être trop difficile!

EN : Quel souvenir vous garder de ce tournage ?

C'était un moment très fort pour moi. J'ai aimé ce sentiment d'amitié sur le tournage, avec l'équipe, Nazif et Senada. J'ai dû demander à beaucoup de techniciens de travailler sans être payés et ils ont participé à l'aventure parce qu'ils pensaient que c'était la chose à faire, beaucoup de gens se sont mobilisés autour du film pour nous aider, juste par conviction.

EN: La discrimination qui touche vos personnages est-elle fréquente dans le domaine médical en Bosnie ?

Danis Tanovic: Il y a une semaine, j'ai lu la même histoire, une femme à qui on a refusé des soins et qui a failli mourir. C'est une des raisons pour lesquelles ce film a tellement voyagé, c'est une histoire universelle. Je viens de rentrer des États-Unis (du MoMA où il a présenté son oeuvre) où le film a été aussi très bien accueilli. C'est malheureusement une histoire qui n'est pas cantonnée à la Bosnie, et que l'on peut retrouver partout.

EN:  Quel message voulez-vous véhiculer à travers La femme du ferrailleur ?

Danis Tanovic: Il n'y a pas de message, je ne veux pas imposer ma vision messianique. Je cherche plutôt à poser des questions, je ne donne pas de message, c'est plutôt ça que j'aime faire, poser des questions : à vous de trouver les réponses !

5 bonnes raisons de voir Veronica Mars le film en VOD

Posté par cynthia, le 14 mars 2014

kristen bell veronica mars film«Voilà une dernière enquête pour la route... ma tournée d'adieu si on veux».

Veronica Mars fait partie de ses héroïnes qui ont fait vibrer les lycéennes. Avouez-le : vous vous imaginiez tâter du téléobjectif, mener l'enquête et vivre un amour impossible avec un riche et mystérieux jeune homme comme ce bon vieux Logan Echolls.

Veronica Mars était un peu la relève de Buffy (le surnaturel en moins) et lorsque la série s'est arrêtée, on a tous et toutes pas mal déprimés dans les couloirs de nos universités après nos joyeuses années lycées. On tentait d'apercevoir la moue ironique et sexy de Kristen Bell mais on devait se contenter de quelques apparitions dans la série Heroes et de sa voix dans Gossip Girl. Puis, au moment où on s'y attendait le moins, la nouvelle tomba: un film!

10 ans après la création de la série Veronica Mars sort dans les cinémas américains ce week-end grâce à la participation financière des fans (lire notre actualité du 18 mars 2013) et toujours sous la direction de Rob Thomas. En France, il sera uniquement disponible en Vidéo à la Demande en France (aujourd'hui), voici les cinq bonnes raisons de voir le film (chez soi).

1. Un générique nostalgique

D'emblée, on est dans le bain avec un générique haut en couleurs où toute la série est diffusée sous forme de photos, illustré par la voix de Veronica (alias Kristen Bell la Reine des neiges). Nous revoyons le doux visage d'Amanda Seyfried ensanglantée (oui c'est elle qui incarnait la meilleure amie de notre détective en herbe), le violent Logan et tous les habitants de la ville de Neptune. On retrouve ensuite la tête blonde de Veronica (ça y est, on vient de se prendre 10 ans en pleine face) à New York dans un cabinet d'avocat loin de l'ambiance de Neptune et des enquêtes. Mais voilà qu'à cause (ou grâce) de l'appelle au secours de Logan, elle est contrainte de retourner dans sa ville natale. Et là c'est la déferlante de souvenirs: son papa, Wallace, Dick, Gia, etc... ils sont tous là. Revoir tous ces personnages procurent le même sentiment que lorsque l'on revoit nos "copains d'avant"  à une réunion des anciens.

2. 50 nuances de Logan et Veronica

Vont-ils enfin finir ensemble? Voilà la question que l'on se pose durant les 1h40 de film. Et ce n'est pas la forte tension sexuelle présente dans l'air qui va nous tranquilliser. Les retrouvailles (Veronica en tailleur et Logan - a.k.a. Jason Dohring - en tenue de l'armée de mer) sont quelques peu annonciatrices de l'inévitable:
«- Ah le soleil.. .tu n'es pas fatigué de ce merveilleux temps?
- Okay Veronica et maintenant on se met à parler de la pluie et du beau temps?»

Ajoutez à ça les silences à répétitions et les regards gênés et vous aurez un cocktail riche en érotisme latent.

3. Une affaire Pistorius comme intrigue

Si Veronica retourne à Neptune ce n'est pas pour y faire du shopping mais pour aider Logan, accusé du meurtre de sa chanteuse de petite amie. Toutes les preuves sont là pour l'accabler: sa dispute avec la victime la veille de sa mort, sa présence sur le lieu du crime et bien évidemment ses antécédents de violence. Tout ça à l'air trop gros... bien trop gros pour que Veronica n'y met pas son nez.

4. L'omniprésent James Franco parmi les guests

Dès les 10 premières minutes on aperçoit Jamie Lee Curtis puis Jerry O'Connell. Du beau monde qui fait plaisir à voir. Mais le plus grand plaisir est bien la présence (loufoque) de James Franco, qui, une nouvelle fois, joue de sa personne (il faut croire que ça ne lui a pas suffit avec son film This is the end). On retrouve James, l'un des acteurs les plus narcissiques d'Hollywood se dandiner comme un phoque en enfilant un jean slim et faire des rimes un chouïa bizarres avec le mot orange. Bref, c'est toujours un plaisir de voir ce pro pratiquer l'auto-dérision.

5. Un film coopératif et peut-être une suite

Veronica Mars le film est le fruit de l'association de 91000 fans qui ont cassé leur tirelire afin de revoir leur héroïne à l'écran. Le projet a récolté 5,7 millions de $. Depuis avril 2013, ils surveillent le tournage du film comme de vrais producteurs hollywoodiens. Il s'agit du premier film financé par des spectateurs et ce projet donnera sans doute des idées pour d'autres séries tristement arrêtées. Et Kristen Bell vient d'annoncer qu'une suite était possible. “Cela faisait 7 ans que je voulais faire ce film avec Rob et finalement on a trouvé les moyens de le faire. Et on a évoqué ensemble une suite avant même que ce film soit terminé."

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André Dussollier et Laetitia Casta tournent Des Apaches

Posté par vincy, le 13 mars 2014

En début de semaine, Nassim Amaouche a commencé le tournage de son deuxième film, selon les informations de Cineuropa. Des Apaches réunit le tandem inédit composé d'André Dussollier et de Laetitia Casta. Nassim Amaouche incarnera le personnage principal du film.

Cette production Ad Vitam, coécrite par le réalisateur et Guillaume Bréaud (qui vient de cosigner Bird People, le prochain film de Pascal Ferran), raconte l'histoire de Samir, la petite trentaine, qui vient de perdre sa mère. Au cimetière, il croise un homme, inconnu, qui est pourtant son père. De là, le passé va ressurgir et une affaire familiale va le plonger dans la population kabyle de Belleville. Il deviendra l'Apache, un homme libre et affranchi.

Le tournage se déroule essentiellement dans le quartier parisien de Belleville et fera un bref détour en Kabylie. Le film avait obtenu l'Avance sur recettes en 2011.

Nassim Amaouche a remporté le Grand Prix de la Semaine de la Critique au Festival de Cannes 2009 Adieu Gary.

Cannes 2014 : 15 projets sélectionnés au 10e Atelier de la Cinéfondation

Posté par vincy, le 12 mars 2014

15 projets ont été retenus pour L'Atelier de la Cinéfondation du festival de Cannes cette année. Des novices et des vétérans, des talents prometteurs et des espoirs confirmés : l'atelier s'ouvre à tous les styles et a un air de Cinémas du monde.

- Invisible / Pablo Giorgelli (Argentine). Caméra d'or 2011 pour Les acacias.
- Territoria / Nora Martirosyan (Armenie). Premier long métrage.
- Tabija / Igor Drljaca (Bosnie). Son précédent film Krivina a été sélectionné à Toronto et Rotterdam.
- Saudade / Antonio Méndez Esparza (Brésil). Grand prix de la Semaine de la critique 2012 pour Aquí y allá.
- Ville-Marie / Guy Édoin (Canada). Deuxième long métrage après Marécages.
- In the Shade of the Trees / Matías Rojas Valencia (Chili). Deuxième long métrage après Raiz.
- Ruta salvatge / Marc Recha (Espagne). Pau et son frère avait été en compétition à Cannes en 2001.
- Ce sentiment de l'été / Mikhaël Hers (France). Remarqué avec Memory Lane (sélectionné au Festival de Locarno).
- Aliyushka / Adilkhan Yerzhanov (Kazakhstan).
- The Darkness / Daniel Castro Zimbrón (Mexique). Deuxième long métrage après Tau.
- White Sun / Deepak Rauniyar (Népal). Deuxième long métrage après Highway, sélectionné à Berlin.
- To All Naked Men / Bassam Chekhes (Pays-Bas/Syrie). Son court-métrage Falastein, sandouk al intezar lil burtuqal était en compétition à Cannes en 2012.
- Oil on Water / Newton I. Aduaka (Nigéria). Grand prix au Fespaco d'Ouagadougou, Ezra avait été sélectionné à Sundance en 2007.
- Dogs / Bogdan Mirica (Roumanie).
- A Yellow Bird / K. Rajagopal (Singapour). Premier film du documentariste.

Du 16 au 22 mai, le 10e Atelier de la Cinéfondation permettra aux cinéastes, accompagnés de leur producteur, de rencontrer des partenaires potentiels pour finaliser leur projet et passer à la réalisation de leur film.

Créé en 2005, l'Atelier a pour mission "d'encourager le cinéma de création et favoriser l’émergence d’une nouvelle génération de cinéastes dans le monde". Depuis 9 ans, il a présenté 141 projets, dont 85 sont sortis sur les écrans et 44 sont actuellement en pré-production.

Les relations ambivalentes entre la Chine et Hollywood

Posté par vincy, le 11 mars 2014

iron man wang xueqi chine hollywood

Les deals se multiplient entre Hollywood et la Chine. Il est loin le temps où les studios et producteurs craignaient une invasion japonaise dans les années 80. Désormais, ils signent avec les Emirats, l'Inde, et la Chine pour trouver des accords de financement et de production. La Chine est devenue en moins de dix ans un géant du cinéma : 2e marché mondial (recettes en salles), dépassant ainsi le Japon, un cinéma réputé et respecté (grands prix dans les Festivals comme l'Ours d'or à Berlin en février), production de films en hausse (638 en 2013, dont 45 exportés), accroissement du nombre de cinémas (5 000 écrans supplémentaires rien qu'en 2013).

Hollywood se laisse donc séduire par les dragons de l'Empire du milieu. Les annonces se bousculent depuis trois mois.

Derniers contrats en date :

    • Robert Simonds et Gigi Pritzker avec le géant TPG et le chinois Hony Capital (10 films par an) ;
    • Walt Disney avec Shanghai Media Group pour développer des films chinois à la Disney ;
    • Disney (toujours) avec You On Demand (pour la diffusion de produits sur les mobiles) et BesTV (contenus numériques);
    • Disney (encore) qui va créer un parc d'attraction à Shanghai ;
    • Relativity a pactisé avec le fonds d'investissements IDG ;
    • Le chinois DMG a signé des accords avec Alcon Entertainment (Transcendance, avec Johnny Depp et le remake de Point Break)
    • Studio 8, société de l'ancien patron de Warner Jeff Robinov, avec Huayi Brothers (qui a injecté 120 millions de $) ;
    • L'agence de talents Resolution a accepté le chinois Bison Capital dans son capital ;
    • Bona Film possède 20% de 21st Century Fox ;
    • After Dark Films va faire 5 films avec la télévision chinoise Shengshia Entertainment ;
    • DreamWorks qui a créé son studio Oriental DreamWorks et qui a signé un accord avec le site de streaming local Youku, etc... (lire nos actualités)
    • La transaction la plus impressionnante reste le rachat de la chaîne de cinéma américaine AMC Entertainment par le géant de l'immobilier chinois Wanda pour 2,6 milliards de $ en 2012.
    • Le même Wanda a signé un partenariat de grande ampleur avec le canadien IMAX pour construire 120 salles dotées d'écrans géants.

Tous ces deals permettent évidemment d'obtenir de l'argent frais, mais avant tout de conquérir le marché chinois : d'abord en contournant le problème des quotas (la Chine limite le nombre de films étrangers qui sortent en salles) mais aussi en évitant la censure en produisant des films spécifiquement pour le marché chinois (avec les normes et le formatage imposé pour un public encore plus puritain que les Américains : les Chinois n'ont pas pu voir le sein de Kate Winslet dans Titanic).

Le système de quotas a légèrement évolué en augmentant le nombre de films étrangers (principalement américains) autorisés sur le sol chinois. Avant 2012, 20 films étrangers étaient diffusables en Chine. Depuis un an, le nombre a été porté à 34 (lire notre actualité). La Chine réfléchit actuellement à faire passer le nombre à 44. Le système de censure est en passe de changer également puisque le gouvernement chinois souhaite décentraliser la censure en donnant l'autorité à chaque province.

Un conflit financier

Pourtant, Hollywood devrait se méfier de cet eldorado. L'an dernier, la Chine a cessé de payer aux studios hollywoodiens leur part sur les recettes locales de leurs films. Le conflit a commencé avec l’introduction d’une nouvelle taxe sur les bénéfices (2%), taxe refusée par les studios.

Les arriérés se chiffraient à plusieurs dizaines de millions de dollars, selon The Hollywood Reporter, et les six «majors» hollywoodiennes - Disney, Warner, Universal, Paramount, Fox et Sony - semblaient concernées.

Selon les calculs du magazine, les autorités chinoises, à travers le China Film Group, plus gros distributeur du pays, devraient notamment plus de 31 millions de dollars à Warner pour Man of Steel, 23 millions à Sony pour Skyfall et 20th Century Fox pour L’Odyssée de Pi.

La Motion Picture Association of America (MPAA), qui représente les intérêts des studios, a négocié durant un mois avec les autorités chinoises pour déterminer qui devra payer cette taxe. On ne sait pas comment cela s'est résolu - le contenu de l'accord a été maintenu secret - mais en août dernier, la MPAA a annoncé que l'affaire était close.

Hollywood soumis au système chinois

Pour Hollywood, le marché chinois n'est pas sans danger : les dates de sorties de films sont décidées par les autorités chinoises et peuvent être changées au dernier moment (comme pour Django Unchained, censuré quelques jours avant son lancement en Chine : lire notre actualité). Evidemment, les périodes les plus sollicitées (comme l'automne et le Nouvel An chinois) sont quasiment inaccessibles pour les films étrangers. C'est aussi le gouvernement qui décide des films qu'ils veulent montrer aux Chinois. Cela rend les studios américains très dépendants : la plupart d'entre eux préfèrent se soumettre à ce diktat plutôt que de se voir refuser la sortie d'un film. C'est aussi ce qui les incite à trouver des partenaires locaux pour augmenter leurs chances d'avoir une (petite) part de ce gâteau grandissant. Ainsi Iron Man 3 a été cofinancé avec le chinois DMG Entertainment (lire notre actualité et Lionsgate (Hunger Games) est en quête d'un partenaire.

L'autre gros problème chinois qui menace Hollywood c'est évidemment le piratage. Le gouvernement chinois tarde à prendre des mesures pour atténuer le problème. Il est possible de trouver n'importe quel film, d'Amour de Michael Haeneke à Iron Man 3, dans un vidéoclub ou sur le trottoir d'une ville chinoise, le film à peine sorti en salles aux Etats-Unis. Autant de revenus en moins dans les caisses hollywoodiennes.