Jimmy’s Hall, ultime film de Ken Loach?

Posté par vincy, le 12 août 2013

Dans un entretien à Screen Daily, Rebecca O'Brien, la productrice des films de Ken Loach, a lâché une phrase surprenante : "Jimmy Hall est probablement le dernier long métrage de fiction de Ken". Et elle ajoute : "Je pense qu'il faut mieux partir quand on est au sommet." Rebecca O'Brien évoque le stress des longs tournages, l'énergie déployée, l'intensité physique et mentale que requièrent un film. "De manière réaliste, je serai très surprise si nous faisons un film après celui-ci".

A 77 ans, il débute cette semaine le tournage de cet ultime film, Jimmy Hall, avec Barry Ward, dans le rôle du leader communiste irlandais James Gralton. Au générique, on retrouve aussi Simone Kirby, Jim Norton, Brian F. O Byrne et Andrew Scott.

Jimmy Hall se déroule au début des années 30 quand Gralton revient en Irlande, après dix ans passés à New York, pour rouvrir la salle de danse qu'il avait construite en 1921. Le destin de Gralton est surtout connu pour avoir été le seul Irlandais déporté par les gouvernement en 1933.

Le film devrait être prêt pour le prochain Festival de Cannes, où il avait reçu la Palme d'or en 2006 avec Le vent se lève. Ce serait alors sa 12e sélection.

Le cinéaste s'était fait connaître avec Kes en 1969. Depuis, il a tourné plus de 30 longs métrages.

En revanche, Loach n'abandonne pas la caméra : il a quelques idées de documentaires en tête. Son dernier, L'esprit de 45, a été présenté au Festival de Berlin en début d'année.

Décès d’Haji, l’égérie culte de Russ Meyer

Posté par vincy, le 12 août 2013

hajiHaji, de son vrai nom Barbarella Catton, s'est éteinte le 10 août. Née à Québec le 24 janvier 1946, la comédienne et ancienne danseuse "exotique" reste surtout gravée dans les mémoires des cinéphiles pour son rôle dans le film culte de Russ Meyer, Faster, Pussycat! Kill! Kill! (1965). Elle incarnait Rosie, l'amante lesbienne. Meyer la découvrit dans un bar de strip-tease dans les faubourgs de L.A.

Sensuelle, sexy et animale, elle avait les mensurations idéales pour provoquer la pudibonderie américain dans les films du réalisateur, qui en fit son égérie. Elle tournera avec lui Le gang sauvage (1965), Good Morning... and Goodbye! (1967), Orgissimo (1970) et le légendaire Supervixens (1975). e

Son tour de poitrine et son sourire ont aussi séduits d'autres cinéastes. La filmographie comporte des navets d'un sous-genre respectable comme Bigfoot. Mais elle a aussi tourné dans des films plus "classiques" comme Up Your Alley d'Art Lieberman (1971), Meurtre d'un bookmaker chinois du grand John Cassavetes (1976) et même une version musicale de Don Quichote (en 1976 aussi). Quelques séries Z plus tard, elle disparu des radars. Pas le genre à recevoir un Oscar, même d'honneur.

La brune pulpeuse a malgré tout continué de conquérir de nombreux adolescents du monde entier qui la découvraient dans des festivals, sur leurs ordinateurs ou les vidéo-clubs. La femme était écolo, discrète, vivant à l'écart de tout, ignorant même le culte autour de ses films (et sans doute de ses seins). Loin de l'image de la femme sexuellement affirmée et sauvage qu'elle incarnait dans une période de libération sexuelle, Haji avait construit sa vie près de Malibu, se souciant peu de son apparence, et militant pour le droit des animaux.

Des acteurs britanniques mobilisés contre la loi anti homosexuels russe

Posté par vincy, le 11 août 2013

tilda swinton russie moscou lgbt gay

Tilda Swinton, Sir Ian McKellen puis Stephen Fry ont alerté, chacun à leur manière, les citoyens et les dirigeants politiques à propos du climat homophobe, et de ses conséquences, qui règne en Russie.

Au départ, il y a une Loi votée en Russie, le 11 juin dernier. cette Loi criminalise la «propagande auprès des mineurs» des «relations sexuelles non traditionnelles». En creux, la Russie bannie toute visibilité des relations sexuelles homosexuelles. Face à une Europe de plus en plus "gay-friendly", le président Vladimir Poutine flatte ainsi une population majoritairement homophobe. Cela a rapidement entraîné une chasse aux homos, avec passages à tabac et autres violences impunies, de la part d'une frange de la population ultra-nationaliste. Des associations ne peuvent plus faire leur travail. Quant aux artistes, même les plus célèbres, ils peuvent vivre leur sexualité, à condition qu'ils la cachent.

Cette atteinte aux libertés fondamentales (orientation sexuelle, liberté d'expression) a entrainé au fil des semaines des réactions, des manifestations (à Anvers hier, à Londres), des pétitions et beaucoup d'émotion sur les réseaux sociaux. Le phénomène prend de l'ampleur : avec l'organisation des Mondiaux d'Athlétisme (en ce moment même) et celle des Jeux Olympiques d'hiver début 2014, la Russie est sous les feux des projecteurs. Selon la Loi, les sportifs homosexuels ne sont pas les bienvenus. Or cette Loi va à l'encontre des valeurs du Comité International Olympique (CIO), bien embarrassé quand on lit les communiqués et déclarations contradictoires de son Président, Jacques Rogge. Des appels au boycott (JO, biens et services russes...) qui circulent attirent des dizaines de milliers de signatures. Désormais ce sont les athlètes qui sont interpellés pour qu'ils soutiennent les droits des homosexuels d'une manière ou d'une autre.

Tout a commencé avec Tilda Swinton, de passage à Moscou, qui a brandit un drapeau arc-en-ciel, symbole des populations LGBT, sur la Place Rouge. La photo, postée par son agent Christian Hodell sur Twitter, était accompagnée d'un message sans équivoque : "En solidarité. Bons baisers de Russie."

Et puis le 6 août, c'est le blogueur et activiste américain Michael Petrelis à l'occasion d'une représentation de No Man's Land, la pièce d'Harold Pinter, au Berkeley Repertory Theatre en Californie, qui a demandé à Sir Ian McKellen, éternel Gandalf et Magneto, d'être pris en photo avec une pancarte indiquant "Solidarité avec les homos russes". Gay lui-même, défenseur actif des droits des homosexuels depuis 25 ans, McKellen a accepté. La photo a été postée sur le blog de Michael Petrelis.

Enfin, le lendemain, Stephen Fry a publié un courrier (la version intégrale suit après l'article) destiné au Premier ministre britannique, David Cameron, au patron du CIO, Rogge, et aux membres de ce même CIO. "Passages à tabac, meurtres et humiliations sont ignorés par la police. Défendre ou discuter sainement de l'homosexualité est contraire à la loi. Dire, par exemple, que Tchaïkovsky était gay et que son oeuvre et sa vie reflètent sa sexualité et ont inspiré d'autres artistes gay serait sanctionné par une peine d'emprisonnement"" écrit-il. Stephen Fry est en colère face à "la banalité du mal" chère à Hannah Arendt qu'il voit dans les yeux des dirigeants russes. Il demande "une interdiction absolue des Jeux olympiques d'hiver 2014 en Russie à Sochi est tout bonnement essentielle." Et propose de les installer ailleurs, "dans l'Utah, à Lillehammer, où vous voulez [certains ont évoqué Vancouver également, ndlr]." Il ajoute qu'il "faut à tout prix que Poutine ne puisse pas avoir l'approbation du monde civilisé."

Faudra-t-il appeler au boycott d'autres manifestations, comme le Festival du film de Moscou?

David Cameron a répondu hier au comédien, par Twitter : "Merci de votre message @stephenfry. Je partage votre profonde inquiétude sur les mauvais traitements dont font l'objet les homos en Russie. Néanmoins, je crois qu'il vaut mieux combattre les préjugés en participant, plutôt que boycotter les Jeux d'hiver."

En France, c'est le néant politique. Aucun artiste, aucun grand élu n'a (ré)agit. C'est d'autant plus désolant que Merkel et Obama se sont émus publiquement de cette Loi. Dans l'Hexagone, les cinéastes continuent de débattre de leur convention collective, de l'insuccès des comédies ou encore de l'exception culturelle, noble en cause en soi. Les comédiens se revendiquent apolitiques. Et un Depardieu sert même d'ambassadeur à la politique de Poutine. Elle est loin cette époque où ces artistes "éclairés" étaient prompts à défendre les grandes causes internationales. Dorénavant, ce sont les Britanniques qui donnent une leçon de démocratie et de liberté.

Lire le reste de cet article »

Ford, Gibson et Banderas rejoignent Expendables 3

Posté par vincy, le 10 août 2013

Sylvester Stallone a bouclé son casting pour le troisième opus d'Expendables, qui sera réalisé par l'Australien Patrick Hugues (Red Hill, inédit en France).

Après le tweet-clash avec Bruce Willis ("paresseux" et "cupide" selon Stallone) qui réclamait un million de $ par jour de tournage, "Rambo" a annoncé sur Twitter qu'Harrison Ford le remplacerait : "WILLIS OUT, HARRISON FORD IN !!!! GREAT NEWS !!!!! Been waiting years for this!!!!”.

Ford ne reprendra pas le personnage de Willis, Mr Church, présent dans les deux premiers films.

Autres nouveaux muscles : Mel Gibson, qui pourrait être le méchant de l'histoire ("Mad Max vs. Barney Ross", le nom du personnage incarné par Stallone, avait twitté Rocky), et Antonio Banderas. Ils rejoignent Arnold Schwarzenegger, Jason Statham, Kellan Lutz, Ronda Rousey et Victor Ortiz, déjà engagés.

En revanche Jackie Chan, Wesley Snipes, Nicolas Cage ou encore Milla Jovovich n'ont pas été confirmés malgré les rumeurs.

Les négociations ont eu lieu jusqu'au dernier jour. Lionsgate voulait annoncer le casting lors de la présentation de ses résultats financiers, hier, vendredi 9 août.

Le tournage débute ce mois-ci. The Expendables 3 sortira le 15 août 2014., deux ans après le 2e épisode et quatre ans après la première aventure. Dans le monde, The Expendables (avec Jet Li et Mickey Rourke) avait rapporté 300 millions de $ et la suite (avec Dolph Lundgren, Chuck Norris et Jean-Claude Van Damme) 275 millions de $.

À vendre : l’aéroport des Amants Passagers de Pedro Almodovar

Posté par vincy, le 10 août 2013

pedro almodovar les amants passagers
En faillite, l’aéroport privé de Ciudad Real de La Mancha à 200 kilomètres au sud de Madrid est à vendre pour 100 millions d'euros.

Il y a un an, c'est ici que Pedro Almodovar avait installé ses caméras pour filmer les scènes d'aéroport de son dernier film, Les Amants passagers. Il avait profité de ce lieu complètement disponible - le dernier vol a décollé en décembre 2011. Vers la fin de la comédie espagnole, le cinéaste en profite d'ailleurs pour filmer l'aérogare aussi vaste que déserte. Almodovar avait surtout écrit une histoire qui lui permettait de faire de cet aéroport le symbole du gaspillage de l'argent public espagnol.

Cet aéroport avait en effet coûté 1,1 milliards d'euros à construire. Autant dire qu'il se brade en étant vendu pour onze fois moins que son prix initial. L'aéroport n'a été ouvert que de 2008 à 2010. En 2009 et 2010, il a attiré 65 000 passagers alors qu'il était prévu pour accueillir 4 millions de passagers par an).

Des agents très spéciaux : un casting choc et sexy pour Guy Ritchie

Posté par vincy, le 9 août 2013

elizabeth debicki armie hammer henry cavill hugh grant alicia vikanderGuy Ritchie semble tenir son casting pour The Man from U.N.C.L.E., l'adaptation de la série Des agents très spéciaux.

Tom Cruise, préférant finalement rebondir avec Mission : Impossible 5, avait retardé un peu le projet, déjà bien décalé par le départ de Steven Soderbergh du poste de réalisateur, il y a maintenant deux ans.

Reprenant le flambeau, le réalisateur de Sherlock Holmes vient d'ajouter Hugh Grant à son générique, selon les informations de The Hollywood Reporter. L'acteur incarnera le chef des renseignements de la marine britannique. Il rejoint ainsi Henry Cavill, nouveau Superman de Man of Steel, et Armie Hammer, Lone Ranger masqué actuellement à l'affiche. Le premier incarnera Illya Kuryakin et le second Napoleon Solo. Les deux personnages étaient interprétés respectivement par David McCallum et Robert Vaughn sur le petit écran. L'actrice suédoise Alicia Vikander (A Royal Affair) sera l'un des atouts charme aux côtés de la révélation du dernier Gatsby le Magnifique, Elizabeth Debicki. Le tournage débutera en septembre. Warner Bros n'a pas encore programmé le film dans son calendrier.

The Man from U.N.C.L.E. a été scénarisé par Scott Z. Burns, à qui on doit La vengeance dans la peau, trois des récents films de Soderbergh (The Informant, Contagion, Effets secondaires) et Dawn of the Planet of Apes, la suite de La Planète des singes : les origines.

La série télévisée américaine a été diffusée durant 4 saisons (soit 105 épisodes de 49 minutes) à partir de 1964. Elle suit les aventures de deux espions, l'Américain Solo et le Russe de Géorgie Kuryakin, associés au service du « Commandement uni du réseau pour la loi et son application » (ce qui donne en anglais : United Network Command for Law and Enforcement, soit U.N.C.L.E.) basé à New York. Ils doivent lutter contre une organisation criminelle internationale baptisée THRUSH2, puritaine et bureaucratique.

Le scénario original de Star Wars devient une BD

Posté par vincy, le 9 août 2013

bd the star warsDark Horse Comics va publiera à partir de septembre des BD adaptées des premières versions du scénario original de Star Wars, écrites en 1974.

The Star Wars sera une série de huit albums, à raison d'un volume par mois. Un coffret les rassemblant tous sera édité en juin 2014. L'éditeur de LucasBooks, J.W. Rinzler, a adapté les scripts, tandis que les graphiques seront assurés par Mike Mayhew.

Quelques différences sont notables : Dark Vador est un général de l'Armée impériale, Han Solo un lézard géant et Luke Skywalker un vieux Jedi. Il y a également un certain Annikin Starkiller, diabolique chevalier Sith.

Une bande annonce est déjà en ligne.

Star Wars: Episode VII, qui devrait être réalisé par J.J. Abrams, sortira en salles en 2015.

Carrie Fisher, Amat Escalante et Patrice Leconte en bonus à Venise 2013

Posté par vincy, le 9 août 2013

La 70e Mostra de Venise a jouté un film français (mais anglophone) hors-compétition : Une promesse, réalisé par Patrice Leconte, réunit Rebecca Hall, Alan Rickman et Richard Madden. Cette adaptation du roman de Stefan Zweig se déroule avant la Première Guerre mondiale, en Allemagne. L'histoire est celle d'une femme qui tombe amoureuse de l'assistant de son riche et puissant mari.

A cette sélection de dernière minute s'ajoute trois documentaires : deux ont été retenus pour Venezia Classici , Double Pay: James Benning and Richard Linklater de Gabe Klinger et Donne nel mito : Anna Magnani de Marco Spagnol, un hors-compétition Dai nostri inviati - La Rai racconta la Mostra del cinema 1980-1989 d'Enrico Salvatori, Giuseppe Giannotti et Davide Savelli.

Enfin, toujours hors-compétition, Venise a sélectionné Dietro le quinte di 8e 1/2 de Gideon Bachmann, dans le cadre d'un hommage à Federico Fellini le 6 septembre. Il s'agit d'un montage de 170 photos prises durant le tournage de 8 1/2. Dans le cadre de l'hommage à Fellini, Venise projettera aussi Che strano chiamarsi Federico d'Ettore Scola.

Par ailleurs, les jurys ont aussi été agrandis : Carrie Fisher (Star Wars, The Blues Brothers, Quand Harry rencontre Sally) sera dans le jury de la compétition internationale présidé par Bernardo Bertolucci. Le jury est donc composé, outre Bertolucci et Fisher, d'Andrea Arnold, Renato Berta, Martina Gedeck, Jiang Wen, Pablo Larrain, Virginie Ledoyen, et Ryuichi Sakamoto.

De plus, Amat Ascalante, prix de la mise en scène au dernier Festival de Cannes avec Heli a rejoint le jury du prix Luigi De Laurentiis du meilleur premier film, présidé par Haifaa Al Mansour.

Last ride pour Karen Black (1939-2013)

Posté par vincy, le 9 août 2013

karen blackKaren Black, de son vrai nom Karen Blanche Ziegler, est décédée hier, jeudi 8 août, en Californie à 74 ans des suites d'un cancer déclaré il y a trois ans. Son mari Stephen Eckelberry a annoncé sa mort sur sa page Facebook : "C'est avec une grande tristesse que je vous annonce que mon épouse et meilleure amie, Karen Black, est morte il y a quelques minutes".

Née en 1939 dans l'Illinois, Karen Black a joué dans une centaine de films. C'est son rôle dans le film culte Easy Rider de Dennis Hopper, avec Jack Nicholson et Peter Fonda, qui en fit une star du Nouveau Cinéma américain. L'année suivante, avec Cinq pièces faciles de Bob Rafelson, encore avec Nicholson, elle fut récompensée d'un Golden Globe du meilleur second rôle féminin, en plus de recevoir une nomination aux Oscars. Égérie d'un 7e art qui chevauchait de nouveaux styles et filait vers de nouveaux horizons, Black était promise à une grande carrière alors que le cinéma américain était dominé par une nouvelle génération d'acteurs masculins. A cette époque, seules Jane Fonda, Faye Dunaway et Sally Field parvenaient à s'imposer à la fois au grand public et dans des films d'auteur.

Altman, Hitchcock, Coppola, et Gatsby

Pourtant, elle se fourvoya dans de nombreux films de séries B (747 en péril) voire Z (L'invasion des Piranhas). Cela ne l'a pas empêchée de tourner avec les plus grands cinéastes et de donner la réplique aux plus grandes stars. Parmi ses films les plus marquants, on retiendra Big Boy (Francis Ford Coppola, 1966), The Outfit (John Flynn, 1973), L'année du fléau (John Schlesinger, 1974), la version de Gatsby le Magnifique avec Robert Redford (1974, et second Golden Globe à la clef), Nashville (l'immense film de Robert Altman, 1975), Complot de famille (ultime oeuvre d'Alfred Hitchcock, 1976) et Capricorn One (Peter Hyams, 1977).

Dès la fin des années 70, l'actrice fut un peu délaissée par le cinéma qui l'enrôla surtout pour des films d'horreur (La maison des 1000 morts de Rob Zombie, 2003) ou des thrillers médiocres. Elle travailla essentiellement pour la télévision et se mit à écrire quelques scénarios. Karen Black n'apparaissait que dans des seconds rôles de films mineurs. Laissant finalement d'elle, dans nos mémoires de cinéphiles, que l'image d'une jeune et belle femme, libre, symbole d'une Amérique hippie.

Fabrice Luchini et Gemma Arterton dans Gemma Bovery

Posté par vincy, le 8 août 2013

On avait découvert l'univers de Posy Simmons avec Tamara Drewe, son roman graphique transposé au cinéma par Stephen Frears et présenté hors-compétition à Cannes en 2010. Tamara Drewe était l'adaptation écrite et dessinée d'un roman du XIXe siècle, Far from the Madding Crowd, de Thomas Hardy.

On retrouvera au cinéma en 2014 le même humour de l'auteure avec Gemma Bovery, autre roman graphique, ce coup-ci inspiré par Madame Bovary de Gustave Flaubert. C'est Anne Fontaine qui s'attaque à cette comédie britannique, après avoir adapté le roman de Doris Lessing, Perfect Mothers. Pour son 13e film, dont le tournage commence dans deux semaines, la plus internationale des réalisatrices françaises réunit un casting franco-anglais : Fabrice Luchini et Gemma Arterton (qui incarnait la jeune et farouche Tamara dans le Frears) sont entourés de Elsa Zylberstein, Niels Schneider, Jason Flemyng, Mel Raido et Pip Torrens.

Anne Fontaine a écrit le scénario avec Pascal Bonitzer : Martin, ex-bobo parisien passionné de littérature, vient de se reconvertir en boulanger dans un petit village normand. Il voit un jour une couple d'anglais, Gemma et Charles) Bovery, s'installer dans une ferme; c'est alors que son excitation s'accroît quand il s'aperçoit qu'ils se comportent comme les protagonistes de Madame Bovary : découverte émerveillée de la vie française, puis, très vite, retour à l'ennui et au dégoût.

Le tournage va durer plus de 40 jours, en Haute Normandie, à Paris et à Londres. Le film devrait être prêt au printemps 2014.

Le roman graphique Gemma Bovary est disponible en français chez Denoël depuis un an.