Alfonso Cuaron, George Clooney et Sandra Bullock en ouverture à Venise

Posté par vincy, le 3 juillet 2013

clooney bullock gravity venise 2013Le 70e Festival de Venise s'ouvrira avec un couple aussi glamour qu'hollywoodien. En projetant Gravity le 28 août prochain, le nouveau film d'Alfonso Cuaron, Venise s'offre l'ami italien George Clooney et la star oscarisée Sandra Bullock. C'est la première fois que les deux acteurs se donnent la réplique.

Il s'agit d'un thriller spatial et en 3D : les deux comédiens incarnent deux astronautes soudainement coupés du monde et flottant en orbite après la destruction de leur navette spatiale. Le film sort le 23 octobre en France.

Alfonso Cuaron avait remporté deux prix à Venise en 2001 avec son film Y tu mama tambien, qui révéla Gael García Bernal et Diego Luna au grand public. On lui doit aussi l'un des meilleurs Harry Potter (Le prisonnier d'Azkaban). Il n'avait pas tourné de fiction depuis le film d'anticipation Le fils de l'homme en 2006.

Les sorties cinéma du 3 juillet 2013

Posté par vincy, le 3 juillet 2013

affiche frances ha- Frances Ha (*****) de Noah Baumbach (USA, 1H26) avec Greta Gerwig, Mickey Sumner, Adam Driver.

- Rampart (***) de Oren Moverman (USA, 1H47, avertissement publics sensibles) avec Woody Harrelson, Robin Wright, Sigourney Weaver, Cynthia Nixon.

- World War Z (**) de Marc Forster (USA, 1H56, interdit aux moins de 12 ans) avec Brad Pitt, Mireille Enos, Elyes Gabel.

- Le Congrès (**) de Ari Folman (USA, 2H00) avec Robin Wright, Harvey Keitel, Jon Hamm, Danny Huston - Ouverture de la Quinzaine des réalisateurs (Cannes 2013)

- Les Reines du ring (0) de Jean-Marc Rudnicki (France, 1H37) avec Marilou Berry, Nathalie Baye, André Dussollier, Audrey Fleurot.

Et aussi :

- Pour une femme de Diane Kurys (France, 1H50) avec Benoît Magimel, Mélanie Thierry, Nicolas Duvauchelle - Qui est donc cet oncle surgi de nulle part, qui a partagé la vie familiale au lendemain de la guerre avant de disparaître ? C'est ce que tente de découvrir la fille de Léna, Anne, qui fouille dans ses affaires et trouve une photo prise au lendemain de la guerre d'un bel oncle mystérieux, Jean. Elle décide de mener l'enquête.

- Ma meilleure amie, sa soeur et moi de Lynn Shelton ( USA, 1h30) avec Emily Blunt, Rosemarie Dewitt, Mark Duplass - Jack est encore sous le coup de la disparition récente de son frère. Alors pourquoi ne pas accepter l'invitation d'Iris, sa meilleure amie, dans son chalet familial afin de passer une semaine seul à méditer sur sa vie ? Mais à son arrivée, Jack trouve la maison déjà occupée par Hannah, la soeur d'Iris, venue y soigner une blessure amoureuse. Après une soirée très arrosée suivie de l'arrivée inopinée d'Iris elle-même, le trio va aller de situations délicates en révélations inattendues.

- Jeunesse de Justine Malle (France, 1H15) avec Esther Garrel, Didier Bezace - Justine Malle avait 20 ans en 1995 quand son père, le célèbre réalisateur Louis Malle, est décédé. Un film non pas sur son père mais sur la souffrance d'une jeune fille en deuil.

- La Dernière Recrue de Luc Murat (France, 1H37) avec Moussa Maaskri, Pierre Murat, Aymen Saïdi - Kevin est un homme tranquille. Est-il vraiment ce petit chef d'entreprise sans histoire ? Ce qui aurait dû être oublié remonte au jour et c'est l'engrenage.

- White Lie de Nyima Cartier (France/Grande-Bretagne, 1H15) avec David Birkin, Olivia Ross, Paul Bandey - Londres, pendant l'automne. Sydney, jeune écrivain passionné, travaille auprès de Richard Westfield, auteur célèbre certes, mais à bout de souffle. Sur les conseils de Lola sa petite amie, Sydney soumet le manuscrit de son premier roman à Westfield. Le talent du jeune homme est un outrage au vieil écrivain. Ce dernier le piétine et Sydney, blessé, démissionne.

- L'Oncle de Brooklyn de Daniele Cipri, Franco Maresco (Italie, 1H38, avertissement publics sensibles) avec Salvatore Gattuso, Pippo Augusta, Salvatore Schiera - La famille Gemelly vit dans un vieux bâtiment délabré de la banlieue de Palerme. Deux nains, des chefs de la mafia, les informent qu'ils doivent abriter et cacher pendant quelques jours un personnage mystérieux, l'oncle de Brooklyn. Les Gemelly ne peuvent décemment pas refuser cette "faveur".

- Basilicata Coast To Coast de Rocco Papaleo (Italie, 1H45) avec Alessandro Gassman, Paolo Briguglia, Rocco Papaleo - Rocco, Salvatore, Franco et Nicola sont amis, et musiciens aussi. Un peu naïfs, un peu paumés, mais pleins d'espoir. Rejoints par une jeune journaliste, les quatre antihéros désinvoltes se mettent en route pour participer au Festival de théâtre-chanson de Scanzano Jonico, en traversant à pied la splendide région de la Basilicate, de la mer Tyrrhénienne à la mer Ionienne.

Spielberg veut produire un remake des Raisins de la Colère

Posté par vincy, le 2 juillet 2013

Étrangement le classique de John Steinbeck (Des souris et des hommes), Les raisins de la colère, n'a été adapté qu'une seule fois, en 1940, par le légendaire John Ford, avec le non moins légendaire Henry Fonda. Le film avait récolté deux Oscars (réalisateur, second rôle féminin), en plus de cinq nominations (film, acteur, scénario, montage, son).

Le livre, Prix Pultizer, du futur prix Nobel de littérature (en 1962) était le miroir de la crise économique qu'avait subit l'Amérique à partir de 1929. Comme si cette époque faisait écho à la nôtre, DreamWorks a décidé de vouloir produire une nouvelle version. Le studio est en négociation avec les héritiers de l'écrivain (décédé en 1968), qui doivent aussi donner leur accord (ou pas) à Robert Redford pour une série télévisée adaptée du livre. Par ailleurs, DreamWorks devra aussi négocier avec la Fox, qui avait produit le premier film, et qui en détient toujours les droits internationaux. La Fox pourrait éventuellement distribuer le remake.

Rappelons l'histoire : lors de la Grande Dépression américaine, des Américains errent à travers le pays, plongés dans la misère. Ils sont chassés de leurs terres par les banques qui prennent possession de leurs biens fonciers. Parmi eux la famille Joad, honnêtes gens travailleurs, cherche un lieu pour gagner sa vie.

La nouvelle version serait produite par Steven Spielberg, grand admirateur de John Ford. DreamWorks développe déjà un autre remake d'un classique littéraire, celui de Rebecca (d'Alfred Hitchcock). Spielberg n'a cependant pas l'intention de réaliser le film (son prochain projet devrait être American Sniper, avec Bradley Cooper (lire notre actualité du 3 mai 2013).

Le film, si les héritiers donnent leur accord, sortirait pour les 75 ans de la publication du livre, fin 2014.

Un reboot de Terminator, avec Schwarzy, est-ce bien nécessaire?

Posté par vincy, le 1 juillet 2013

terminatorPrès de 30 ans après le premier Terminator, le robot intelligent s'apprête à renaître sur les écrans. Le film a déjà fait l'objet de trois suites - Terminator 2 : Le jugement dernier (1991), Terminator 3 : le soulèvement des machines (2003) et Terminator Renaissance (2009, le seul épisode sans Schwarzenegger) - et d'une série télévisée (Les chroniques de Sarah Connor).

La franchise aura donc le droit à un reboot, grande tendance de ces dernières années (Spider-Man, X-Men, Star Trek...). Et Arnold Schwarzenegger, qui n'est plus gouverneur de Californie, en sera. L'acteur est revenu sur les plateaux de cinéma depuis l'an dernier, avec Expandables 2 - Unité spéciale, puis Le dernier Rempart (immense flop). Il est attendu dans Escape Plan, aux côtés de Sylvester Stallone, et Sabotage, aux côtés de Sam Worthington (qui l'avait remplacé dans Terminator 4).

Un été 2015 déjà très chargé

Aucune prise de risque : une marque mondialement connu, avec son acteur légendaire, et des effets spéciaux "up-to-date". Les producteurs, Skydance et Annapurna Pictures, ont déjà prévu une trilogie, et le premier film sera dans les salles américaines le 26 juin 2015. L'été sera chaud avec Star Wars VII, Independance Day 2, Pirates des Caraïbes 5 et Avengers 2 mais aussi Les Schtroumpfs 3, Assassin's Creed et un Pixar, Inside Out.

Le scénario, dont on ignore tout, est rédigé par Laeta Kalogridis (Alexandre, Avatar, Shutter Island) et Patrick Lussier (Dracula 2000 et ses deux suites).

Ce nouveau Terminator devait cibler à la fois ceux qui connaissent l'univers (les trentenaires et quadras) et ceux qui découvriront le héros robotique (les ados). On évoque ainsi un prequel (avant que Schwarzenegger ne devienne un robot).

Il reste à trouver le réalisateur. Le tournage est prévu pour l'hiver 2014.

Terminator 2, toujours le plus gros succès de la série

Terminator a rapporté l'équivalent de 800 millions de $ aux USA : en recettes ajustées à l'inflation, Terminator 2 reste le plus grois succès de la série (386M$), devant le 3 (298M$), le 4 (133M$) et l'original (90M$), qui était une modeste production réalisée par James Cameron. En France, le 2e opus a été le deuxième succès de 1991 avec 6,1 millions d'entrées, le 3e n'a séduit que 3,3 millions de spectateurs (10e de l'année) et le 4e à peine 1,56 million de fans (31e de l'année).

Ce nouvel épisode espère donc enrayer le déclin de la franchise. Outre le manque d'originalité toujours plus frappant de la part d'Hollywood, on peut aussi s'interroger sur le potentiel réel d'une histoire dont on a largement fait le tour, avec un acteur qui semble un peu has-been. Nul ne doute que les producteurs trouveront un moyen d'engager un acteur jeune et pas trop cher pour compenser tout cela.

Grand prix du Festival de Cannes en 1949, Le Troisième homme va devenir une comédie musicale

Posté par vincy, le 30 juin 2013

tournage du troisième homme à vienneLe troisième homme, Grand prix au Festival de Cannes en 1949, va être adapté en comédie musicale. La société de production autrichienne Vereinigte Bühnen Wien (VBW) l'a annoncé jeudi 27 juin.

Le film du metteur en scène britannique Carol Reed, avec Joseph Cotten, Alida Valli, Trevor Howard et la participation impressionnante d'Orson Welles, avait été tourné en 1949 dans Vienne toujours partiellement détruite par la seconde guerre mondiale et encore occupée par les armées américaine, anglaise, française et russe. Le film fait ainsi visiter Vienne, de ses rues bourgeoises à ses cafés légendaires, de ses égouts à ses zones toujours encombrées de débris. On se souvient surtout de la scène vertigineuse de la grande roue dans le parc Pater, où Welles et Cotten confrontent leurs vérités. L'office de tourisme de Vienne a d'ailleurs organisé depuis quelques années un "Tour des lieux de tournage du Troisième Homme".

A partir d'un scénario de l'écrivain Graham Greene, Carol Reed a imaginé un film noir, où le romanesque impossible se frotte à une après-guerre traumatisante, sur fond d'espionnage et de trahison. Grand succès populaire (5,7 millions de spectateurs en France, 3e au box office de 1949), Le troisième homme est aussi connu mondialement pour sa musique, composée par le cithariste autrichien Anton Karas.

Pour la comédie musicale, VBW travaille avec le parolier et compositeur américain Stephen Schwartz (3 Grammy Awards, 6 nominations aux Tony Awards) à qui l'on doit les paroles des chansons de films d'animation comme Pocahontas (deux Oscars), Le bossu de Notre-Dame et Le Prince d'Egypte (un Oscar). Il est surtout l'auteur du livret de la comédie musicale Wicked, l'un des grands cartons récents de Broadway.

La première est prévue pour 2016, à Vienne.

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Bande annonce du film

Lucy, avec Scarlett Johansson, sera le plus gros budget de l’histoire d’Europacorp

Posté par vincy, le 29 juin 2013

Alors que Liam Neeson négocie actuellement un cachet à hauteur de 20 millions de $ pour reprendre du service avec Taken 3 (au budget faramineux de 65-70 millions de $), EuropaCorp a annoncé hier la mise en route du film le plus cher de l'histoire du studio français : Lucy, le prochain film réalisé par Luc Besson. Le film, dont le tournage débutera en septembre, met en vedette deux stars hollywoodiennes (autrement dit très très chèrement rémunérées), Scarlett Johansson et Morgan Freeman. Pas plus de précisions sur le montant du devis, mais on l'imagine assez près des 100 millions de $.

Lors de la présentation des (bons) résultats de la société, son directeur général Christophe Lambert, a précisé que le film serait un thriller d'anticipation "à très grand spectacle" avec un record d'effets spéciaux pour un film de Besson.

Europacorp se dirige ainsi de plus en plus vers une stratégie "hollywoodienne". Malavita, avec de Niro et Pfeiffer, est attendu cet automne. The Homesman, avec Tommy Lee Jones et Meryl Streep, espère être au Festival de Cannes l'an prochain. La société a également confirmé le tournage du Yves Saint Laurent de Bertrand Bonello, un temps menacé, malgré le refus de Pierre Bergé d'endosser ce projet (il a préféré celui de Jalil Lespert, plus consensuel et moins critique).

Films sous les étoiles : Avatar pour commencer une nuit blanche de cinéma

Posté par vincy, le 29 juin 2013

avatar

Pour cette dernière soirée de cinéma en plein air, Films sous les étoiles (séances gratuites, dans le superbe Domaine de Saint-Cloud), vous propose une projection "classique" à 22h30 au 3 Bouillons  avec le court métrage Le Western, de Frédéric Darie (1999) suivi du western écolo Jeremiah Johnson de Sydney Pollack (1971), avec Robert Redford, Will Geer et Allyn Ann Mclerie.

Mais l'événement sera à la même heure, dans un autre lieu du parc, au Fer à Cheval. Prévoyez les thermos, grignotages et surtout le gros châle : une nuit blanche de cinéma. Après le court métrage animé de Michael Dudok de Wit, Le moine et le poisson (1994), vous enchaînerez avec Avatar de James Cameron (2009), suivi de Blow up de Michelangelo Antonioni (1967) et de Delivrance de John Boorman (1972). Trois grandes expériences cinétiques pour illustrer le thème du Festival cette année : paysages et jardins. Qu'elle soit le cadre fantastique et sacré pour une histoire d'amour ou hostile et psychologiquement meurtrier, cette nature ordonnée ou désordonnée inspire là un film de science-fiction devenu culte dès sa sortie, une oeuvre avant-gardiste et bluffante, et une fiction où les paysages sauvages rivalisent avec la sauvagerie humaine.

Côté Oscars, Avatar a été nommé 9 fois (dont film et réalisation) et a gagné trois statuettes (image, direction artistique, effets visuels), Blow Up a été nommé deux fois (réalisateur, scénario) et Délivrance a été nommé trois fois (film, réalisateur, montage). Blow Up a par ailleurs reçu la Palme d'or au Festival de Cannes.

Leonardo DiCaprio et Jamie Foxx se retrouvent pour un polar

Posté par vincy, le 28 juin 2013

Warner Bros. a acquis les droits d'un roman qui n'est pas encore publié, Mean Business on North Ganson Street, de S. Craig Zahler. L'adaptation réunira Leonardo DiCaprio et Jamie Foxx, qui partageaient l'affiche de Django Unchained au début de l'année.

Le romancier écrira lui-même l'adaptation et DiCaprio produira le film. S. Craig Zahler a déjà écrit The Incident, film d'Alexandre Courtès et s'apprête à réaliser Bone Tomahawk, avec Kurt Russell.

L'histoire est celle d'un détective (DiCaprio) en disgrâce qui est transféré à Victory Missouri suite à une sale affaire ; il doit faire équipe avec un autre officier aussi peu respecté (et respectable) que lui pour combattre le crime. Une série de meurtres survient et font croire aux deux partenaires qu'un homme en veut aux autorités locales.

Films sous les étoiles : Minuit dans le jardin du bien et du mal… à 22h15

Posté par vincy, le 28 juin 2013

minuit dans le jardin du bien et du mal

Films sous les étoiles, c'est tous les soirs du 27 au 29 juin, au Domaine national de Saint-Cloud, et c'est gratuit. Ce vendredi soir, si la météo le permet, les spectateurs pourront voir à 22h15 aux 3 bouillons à la belle étoile le court métrage animé Runaway de Cordell Barker, suivi de La folie des grandeurs, le film culte de Gérard Oury avec Louis de Funès, Yves Montand et Alice Sapricht. Au fer à cheval, même heure, changement de genre avec le court métrage animé Mirabella de Pierre-Adrien Lecerf, suivi de Minuit dans le jardin du bien et du mal de Clint Eastwood.

Le film, sorti il y a 15 ans, est l'adaptation du roman de John Berendt. Un de ces polars poisseux qui vous hante longtemps. Le reporter John Kelso (John Cusack) est envoyé à Savannah, ville historique du Sud américain, avec ses traditions et son aristocratie, pour couvrir la fête annuelle que Jim Williams (Kevin Spacey) organise à Noël. Cette nuit-là, Williams, antiquaire très riche de la ville, est arrêté, suspecté d'avoir tué son petit ami, plus jeune que lui, Billy hanson (Jude Law). Kelso décide de changer l'angle de son reportage et s'intéresse alors à l'enquête et ses conséquences.

Eastwood traite dans ce film de sujets qui lui étaient jusque là tabous comme l'homosexualité. Summum d'ambiguïté, le film noir s'intéresse à une société en décadence, avec ses transsexuels, ses juges d'un autre temps, ses pratiques vaudoues, ses rituels festifs atemporels. S'il n'est pas parfait, Minuit dans le jardin du bien et du mal reste l'un de ces grands films où les acteurs procurent plus de plaisir que l'enjeu narratif lui-même. Les fans ont reproché à Eastwood d'avoir trahi le livre. Pourtant, entre burlesque, humour noir, hommage à un cinéma révolu, le film est plus audacieux qu'il n'y parait, avec un usage du flash-back malin, qui permet de nous perdre dans différentes versions des faits. Minuit dans le jardin du bien et du mal est une forme de quintessence de l'oeuvre trouble. De celles qui nous happent.

L’instant Court : En Douce avec Camille Claris

Posté par kristofy, le 28 juin 2013

Camille ClarisComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage Time Doesn’t Stand Still avec Léa Seydoux et après une rencontre avec le réalisateur Edouardo Williams, voici l’instant Court n° 113.

Le Festival de Cabourg a doublement récompensé le court-métrage On the beach de Marie-Elsa Sgualdo (meilleur court et meilleure actrice).

En 2009, le prix de la meilleure actrice dans un court-métrage avait été décerné (à raison !) à la débutante Camille Claris pour le court En Douce. Depuis Camille s’est révélée jeune talent à suivre…

Voici donc ici le court-métrage En Douce réalisé par Vanessa Lépinard avec Camille Claris :

Cécile est une adolescente de quinze ans. Dans deux jours, elle part… Elle sait qu'elle va laisser derrière elle José, son voisin, un homme de trente ans qu'elle fréquente en secret. José est attiré par elle, Cécile hésite...

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Camille ClarisEcranNoir : On t’a découverte dans le court-métrage En Douce au Festival de Cabourg en 2009 avec d’ailleurs le prix de meilleure actrice, et on te retrouve de nouveau à Cabourg en 2013 cette fois dans un long-métrage, Macadam Baby : comment ça se fait qu’on ne t’ai pas vu entre-temps dans d’autres films courts ou longs au cinéma plutôt que dans des séries à la télévision ?
Camille Claris : C’est parce que j’ai passé beaucoup plus de castings pour la télé, en fait c’est moins facile de passer des castings pour le cinéma déjà parce qu'il y en a moins et puis d’une certaine façon le mur est plus grand. Cependant j’ai eu la chance de faire je crois de la belle télé en jouant dans des séries vraiment intéressantes comme Clash et 1788 et demi (diffusées sur France Télévision à 20h50). Ce sont des séries qui pour moi ont une âme et où le réalisateur était vraiment impliqué artistiquement parlant. C’était plusieurs belles expériences et j’ai appris énormément dans ce genre de projet-là. Pour 1788 et demi par exemple j’ai dû apprendre à faire de l’escrime et du cheval, et j’ai joué avec Sam Karmann.

EN : Quel souvenir tu as du tournage Camille Clarisde ce court-métrage En Douce ?
Camille Claris : C’était mon premier tournage donc je m’en souviens très bien. J’étais au cours Florent où on donne des photos de nous qui peuvent servir par exemple dans le cas où un agent passerait par l’école, ça a été mon cas et ensuite j’ai passé quelques castings ; et un jour j’ai passé le casting pour ce court En Douce et ça a fonctionné, j’ai été choisie. C’était ma première expérience professionnelle, je regardais tout ça en n’y connaissant strictement rien, je regardais tout ça avec énormément de concentration et de curiosité. La réalisatrice Vanessa Lépinard voulait vraiment faire quelque chose de joli, elle était très passionnée par son sujet et du coup c’était passionnant pour moi. Pour certains moments où je suis toute seule elle laissait tourner la caméra pour voir ce qui venait. Pour la scène intime avec le voisin, ça a été une scène qui a été minutieusement réglée pour que tout le monde soit à l’aise avec. J’étais très jeune, c’était très rassurant que la réalisatrice sache très exactement ce qu’elle voulait faire.

EN : Et quel souvenir tu as du prix de meilleure actrice pour ce court En Douce au festival de Cabourg en 2009 ?
Camille Claris : Quand j’ai débarqué ici, j’ai trouvé ça un super festival. Le soir de la remise de prix la réalisatrice avait été mis au courant, mais moi pas du tout et ça a été la surprise. C’était un grand bonheur d’avoir ce prix, et surtout un bel encouragement. En Douce a été sélectionné dans d’autres festivals, il a eu le prix du public au festival de Angers, le film est aussi allé dans des festivals dans d’autres pays comme par exemple celui de Saint-Pétersbourg.

Camille ClarisEN : Raconte un peu l’aventure du court-métrage Social Butterfly qui a été sélectionné au dernier festival de Sundance…
Camille Claris : C’est vrai qu’on en parle pas assez de ce court Social Butterfly, la production semble assez tournée vers l’international pour faire voyager ce court le plus possible, il a été montré quand-même le mois dernier durant le festival de Cannes. Social Butterfly a donc été sélectionné au festival de Sundance aux Etats-Unis, et ça a été une expérience formidable. Avec l’équipe on est allé là-bas pendant dix jours, c’est en plein milieu des montagnes avec de la neige, c’est une ambiance de festival qui fait un peu vacances… Social Butterfly est visible en ce moment en vod sur internet.

EN : Retour à Cabourg donc pour accompagner cette fois un long-métrage : Macadam Baby
Camille Claris : C’est avec une bande de garçons très drôles; François Civil, Arthur Jugnot, Arthur Dupont, Arsène Mosca ; du coup l’ambiance du tournage était vraiment super. Et d’ailleurs le réalisateur m’a repéré en m’ayant vue à la télé dans la série 1788 et demi, ensuite j’ai passé les essais et donc j’ai été prise.

EN : Quelle différence tu as pu noter entre ce tournage pour le cinéma et un tournage pour la télé ?
Camille Claris : Pour ce film Macadam Baby, on allait assez vite quand-même, le tournage a duré à peine un mois et demi. Il y a des tournages télé où on a droit à une quinzaine de prises si c’est nécessaire, et d’autres tournages télé où on a droit qu'à deux prises et si ce n’est pas parfait ce n’est pas grave on passe à la suite. Un rythme de tournage où ça va très très vite, ça peut être un peu angoissant. Dans ce cas c’est assez étrange en tant que jeune comédienne de se dire que ‘bon, je n’ai pas fait au mieux’ mais faut faire confiance à l’équipe.

EN : Et ton prochain tournage ?
Camille Claris : Je devrais commencer à tourner dans un autre long métrage en octobre : c’est le prochain film réalisé par Mélanie Laurent. C’est une amitié entre deux filles dans un lycée où il va y avoir du harcèlement et de la manipulation. J’ai un second rôle d’une fille de la bande… Je suis très très contente, Mélanie Laurent elle est vraiment super. [ndr : il s'agit d'une adaptation du roman Respire de Anne-Sophie Brasme, avec les actrices Joséphine Japy et Lou de Laâge].

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait de En Douce.