Festival du Film francophone d’Angoulême : un programme salivant

Posté par vincy, le 11 juillet 2013

festival du film francophone d'angoulême 2013 affiche posterDepuis le triomphe d'Intouchables, le Festival du Film francophone d’Angoulême (23-27 août) est devenu le tremplin du cinéma français, testant ainsi auprès du public, à travers de prestigieuses avant-premières, les films les plus attendus de l'automne.

Pour ce 6e Festival, le programme des avant-premières est également relevé (et varié) :

Le Festival de Dominique Besnehard sera lancé avec Casse-Tête chinois de Cédric Klapish, et s'achèvera avec Quai d'Orsay de Bertrand Tavernier.

S'y ajoutent :
- Eyjafjallajôkull d’Alexandre Coffr
- En solitaire de Christophe Offenstein
- 100% Cachemire de Valérie Lemercier
- Grand départ de Nicolas Mercier
- Je fais le mort de Jean-Paul Salomé
- Au bonheur des ogres de Nicolas Bary
- Belle et Sébastien de Nicolas Vanier
- Gibraltar de Julien Leclercq
- 9 mois ferme d’Albert Dupontel

Avec le Québec en pays francophone à l'honneur, le FFA a sélectionné Gabrielle de Louise Archambault et Vic+Flo ont vu un ours de Denis Côté (prix Alfred Bauer à Berlin) en compétition, qui s'ajoutent à 6 autres films :
Attila Marcel de Sylvain Chomet (France)
Une place sur terre de Fabienne Godet (Belgique)
La vie domestique d’Isabelle Czajka (France)
Moi Zaphira d’Apolline traoré (Burkina Faso)
Les garçons et Guillaume à table ! de Guillaume Gallienne (France), gros succès de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes
Suzanne de Katell Quillévéré, ouverture de la Semaine de la Critique à Cannes

Le jury sera présidé par Catherine Frot. Il est composé de Benjamin Biolay, Pierre Schoeller, Joachim Lafosse, Franck Weber, Janis Thiltges, Khaled Benaïssa, Eric Bruneau et Pierre Murat.

Parmi les autres événements prévus, notons un hommage à Régis Wargnier et une rétrospective dédiée au distributeur Diaphana.

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site internet du festival

Haifaa Al-Mansour présidera du prix Luigi De Laurentiis à Venise

Posté par vincy, le 11 juillet 2013

Quel choix plus logique? Pour présider le jury du prix Luigi De Laurentiis, distinguant le meilleur prix film du Festival de Venise, les organisateurs ont fait appel à Haifaa Al-Mansour.

La réalisatrice saoudienne, la première de l'histoire, a été révélée et récompensée l'an dernier à la Mostra avec son magnifique film Wadjda, Prix du meilleur film Art & Essai, prix CinemAvvenire et prix Interfilm.

Le prix Luigi De Laurentiis, appelé aussi le Lion de l'avenir, est doté de 100 000$ et, comme la Caméra d'or à Cannes, concerne toutes les sélections du Festival.

La 70e édition du festival de Venise se déroulera du 28 aout au 7 septembre 2013.

Les sorties cinéma du 10 juillet 2013

Posté par vincy, le 10 juillet 2013

affiche hijacking- Hijacking *** de Tobias Lindholm (Danemark, 1h39) avec Pilou Asbaek et Soren Malling. Grand prix au Festival des Arcs et au Festival de Valenciennes.

- Monstres Academy *** de Dan Scanlon (Etats-Unis, 1h44), film d'animation avec les voix françaises de Eric Metayer, Catherine Deneuve et Jamel Debbouze.

- Marius / Fanny **/*** de Daniel Auteuil (France, 1h33 et 1h42) avec Daniel Auteuil, Raphaël Personnaz, Victoire Belezy, Jean-Pierre Daroussin, Marie-Anne Chazel, Ariane Ascaride. Le dernier volet de la trilogie , César, sortira en décembre.

- The East *** de Zal Batmanglij (Etats-Unis, 1h57) avec Brit Marling, Alexander Skarsgard, Ellen Page.

- Dans un jardin je suis entré *** de Avi Mograbi (France, Suisse, Israël, 1h37) - Documentaire.

- Grigris ** de Mahamat-Saleh Haroun (Tchad, 1h41) ave Souleymane Démé et Anaïs Monory. Compétition au Festival de Cannes 2013.

- Le quatuor ** de Yaron Zilberman (Etats-Unis, 1h45) avec Philip Seymour Hoffman, Catherine Keener et Christopher Walken.

Et aussi :

- Le grand méchant loup de Nicolas Charlet et Bruno Lavaine (France, 1h47) avec Benoît Poelvoorde, Kad Merad et Fred Testot. Il était une fois trois frères qui vivaient heureux. Un jour leur maman a un accident. Alors Henri, Philippe et Louis se mettent à se questionner sur le sens de leur vie. Une grande vague de doutes saisit ces quarantenaires versaillais sans histoire, qui suffit à leur faire entrouvrir la porte à l'inédit, à l'interdit, à l'aventure... C'est ainsi que le petit Riri tombe amoureux, mais est découvert par sa femme et se réfugie chez Fifi qui tombe aussi amoureux etc.

- Crazy Joe de Steven Knight (Grande-Bretagne, 1h40) avec Jason Statham. Ex-soldat des forces britanniques, Joey Jones se retrouve à la rue dans Londres après s'être enfui pour échapper à un procès en cour martiale. En s'introduisant par effraction dans un appartement inoccupé, il découvre de quoi recommencer une nouvelle vie...

- The Theory of Love de Jay Oswald (France, 1h17) avec Clément Chauvin, Claire Counil, Sheila Coren-Tissot. Un artiste peintre se suicide en se versant un pot de peinture sur la tête, un couple d'homosexuels critiques d'art refait le monde lors d'une soirée endiablée, une femme étrange danse sur Elvis Presley...

- Ini Avan, celui qui revient de Asoka Handagama (Sri-Lanka, 1h44) avec Dharshen Dharmaraj. Après deux ans passés dans un camp de réhabilitation sous contrôle gouvernemental, un ex-combattant de l'armée rebelle vaincue retourne dans son village.

Marius et Fanny : la passion de Pagnol selon Auteuil

Posté par cynthia, le 9 juillet 2013

Raphaël Personnaz Victoire Belezy mairus fanny

Sous le soleil du vieux port de Marseille, Marius est fou amoureux de Fanny et Fanny est folle amoureuse de Marius. Dit comme ça on pourrait penser que tout va bien dans le meilleur des mondes et pourtant... l'amour n'est pas si simple, surtout chez Pagnol

Deux ans après La fille du Puisatier, Daniel Auteuil récidive avec les deux premiers films de sa trilogie, dont César sera l'aboutissement, en 2014.

Véritable Roméo et Juliette provençal, les nouvelles générations découvriront sans doute l'histoire de Marius qui met du temps à prendre conscience de ses sentiments pour son amie d'enfance. Crise de jalousie, regard caché, le jeune homme ne sait même plus ce qu'il ressent pour la belle marseillaise. Du côté de cette dernière, c'est l'amour fou pour le jeune homme. Un amour qu'elle n'arrive pas à exprimer mais qui hante ses pensées toute la journée. Pudiquement. Lorsque Marius finit enfin par admettre ses sentiments pour Fanny, leur amour éclate et se fracasse contre le mur de la dure réalité. Sa dulcinée rêve d'appartement, de mariage et de bébé (ce qui semble un peu désuet) alors qu'il ne rêve que de bateau, de découverte et de mer lointaine. S'ajoute à cela le vieux Panisse, «Monsieur Panisse», qui est prêt à tout pour se marier avec la jeune et jolie Fanny et voilà que l'on nage en plein amour impossible.

En salles simultanément le même jour, Marius et Fanny se suivent à la scène près, permettant au spectateur de vivre en continue cette aventure portée par des acteurs beaux et talentueux (Victoire Belezy et Raphaël Personnaz), avé l'assent. Evidemment il manque Raimu. Et aussi doué soit-il Auteuil n'est pas le monstre sacré. Pêché d'orgueil?

Loin de pouvoir et même vouloir comparer le Marius d'Alexandre Korda (1931) ou le Fanny de Marc Allégret (1932), il est évident qu'Auteuil ne cherchait pas à rivaliser avec eux. Peu importe : des spectateurs qui iront le voir, combien ont en tête les films originels? Les dialogues cultes, l'époque, authentique, et pas reconstituée, sont un sommet du cinéma de l'entre deux-guerres.

Mais voilà : il faut rafraîchir, rajeunir, reprendre le patrimoine, ce qui donne des remakes en pagaille depuis la nuit des temps. Une oeuvre doit se transmettre quitte à la reproduire, ici en couleurs et avec la nostalgie d'un monde disparu. mais toujours avec les phrases, immortelles.

Auteuil se laisse donc guider par quelques fulgurances : un désir refoulé dans le regard, une danse langoureuse mais timide dans une salle, un éclat de rire dans un bar. L'amour se ressent partout dans le film. Dans chaque scène, chaque réplique, nos héros le respirent pour que notre cœur batte la chamade. Comme dans les séries TV contemporaines, Marius et Fanny sont en quelque sorte l'illustration de cette jeunesse apeurée par l'amour. On préfère se chamailler plutôt que de s'aimer. On s'enivre d'amour même si une dague plane au dessus de notre tête.

On est donc déchiré par cette passion. Elle est identique ou presque à celle d'il y a 80 ans. Car Auteuil n'a pas cherché à faire un autre film, à porter un autre regard. Marseille est un décor (de carton), la partition musicale s'accorde aux thèmes du moment, et finalement, Auteuil ne filme pas plus mal qu'Allégret, ce qui rend service à la postérité de Korda, seul cinéaste à avoir su capter l'essence même de Pagnol. Même l'immense Claude Berri s'était heurté au mythe en écrasant les paysages par des personnages envahissants.

Le pari sera réussi si les jeunes redécouvrent Pagnol grâce à Auteuil. Mais on ne peut s'empêcher de songer à un cinéma français qui ne sait plus raconter des histoires d'amour aussi tragiques et belles que celles-ci. En "feuilletonnant" la trilogie César, les spectateurs auront peut-être l'impression de voir un de ces feuilletons romanesques à gros budgets diffusés à la télévision. C'est ultraclassique, c'est mélo. Mais au moins, Auteuil, après l'écueil de son premier film, parvient à être un formidable directeur d'acteurs. Sa sincérité vaut au moins qu'on s'attarde, sans cynisme, à son projet, aussi conservateur soit-il. Et puis il y a le texte, jamais trahi. Et ça, c'est beau, peuchère, et ça continue de nous fendre le coeur.

L’instant Court : des zombies Deep Inside…

Posté par kristofy, le 9 juillet 2013

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage En Douce avec Camille Claris, voici l’instant Court n° 114.

A l’affiche depuis mercredi dernier, World War Z n’est pas du tout le meilleur film de la semaine ni le meilleur film de zombies, mais l’invasion de Brad Pitt est mondiale. Cette adaptation du roman de Max Brooks semble d’autant plus décevante que son autre bouquin Guide de survie en territoire zombie est sur la table de chevet de ceux qui attendent voracement la quatrième saison de la série Walking Dead

Le tournage de cette grosse production américaine World War Z a eu lieu dans plusieurs pays avec plus d’un millier de figurants (et un petit rôle pour le français Grégory Fitoussi). Un court-métrage avait déjà imaginé les conditions de ce type de tournage justement du point de vue de deux figurants, c’était il y a deux ans en 2011 dans le cadre de l’opération ‘Talents Cannes Adami’.

Ce soutien aux jeunes talents en direction des professionnels (directeurs de casting, producteurs…) fêtait ses 20 ans cette année, et ce sont d’anciens ‘Talents’ des années précédentes qui sont passés derrière la caméra avec le thème  « Les moments forts d’un acteur, d’une actrice » : Aure Atika (Talents Cannes 1994), Léa Drucker (Talents Cannes 1995), Clément Sibony (Talents Cannes 1996), Elodie Navarre (Talents Cannes 1996), Tomer Sisley (Talents Cannes 1999), Alice Taglioni (Talents Cannes 2002) et Pierre Niney (Talents Cannes 2007).

Parmi les courts-métrages ‘Talents Cannes Adami’ réalisés en 2011 il y avait Deep Inside qui donc montrait avec humour les 8 minutes de préparation de deux figurants avec le clap ‘action’ d’une production américaine d’un film de zombies avec une star, ici Keira Knightley. On y évoque la méthode d’acting à l’américaine d’être habité par le vécu de son personnage, et le stress de rater sa performance aussi courte soit-elle…

Voici donc ici le court-métrage Deep Inside réalisé par par Marc Gibaja (Ma vie n'est pas une comédie romantique), avec Juliette Lamboley et Vincent Menjou-Cortès. Les Américains tournent à Paris, au cimetière du Père-Lachaise, un film de zombie avec Ashton Kutcher et Keira Knightley. Dans une tombe, deux figurants français maquillés en morts-vivants, attendent le mot magique « action » pour sortir de leur trou et vivre enfin leur moment de gloire...

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait de Deep Inside.

The Lone Ranger mord la poussière : Hollywood tremble

Posté par vincy, le 8 juillet 2013

johnny depp the lone ranger

Avec un troisième fiasco financier pour cette saison estivale, les studios hollywoodiens tremblent. The Lone Ranger, 250 millions de $ de budget, pourrait faire perdre 100 millions de à Disney, déjà un peu échaudé par l'aventure John Carter l'an dernier.

La fin des blockbusters?

Et si Steven Spielberg et George Lucas avaient eu raison? Le 12 juin lors d’une conférence à la University of South California, ceux qui ont fait naître le concept de blockbuster estival dans les années 70 ont attaqué le système avec une virulence particulière.

« Tout ce qui les motive, c’est l’argent. Ça ne tiendra pas indéfiniment. Ils se crispent de plus en plus sur leur quête de profit. Les gens finiront par se lasser. Et les studios ne sauront rien faire d’autre. Il y aura une implosion le jour où trois, quatre, voire une demi-douzaine de ces films au budget démesuré vont se planter au box-office. Le modèle qu’on connaît aujourd’hui va changer » expliquait le réalisateur de Lincoln, qui avouait que son dernier film avait faillit ne jamais voir le jour.

Lucas jouait aux prédicateurs, et confirmait ce que James Cameron imaginait déjà à la fin des années çà :

« Vous allez vous retrouver au final avec de moins en moins de salles de cinéma, de plus en plus grosses avec beaucoup de belles choses. Aller au cinéma coutera 50, 100 voire 150 dollars, comme un ticket pour Broadway ou un match de foot. Ce sera une chose chère… Les films resteront à l’affiche un an, comme les shows à Broadway. Et on appellera ça l’industrie du cinéma. »

Et tout cela arrive plus vite que prévu. Ce week-end, The Lone Ranger, produit et réalisé par le duo de Pirates des Caraïbes, Jerry Bruckheimer et Gore Verbinski, avec Johnny Depp en tête d'affiche, a essuyé un cuisant revers au box office, malgré le long week-end férié. Le film a rapporté à peine 49 millions de $ en 5 jours, près de trois fois moins que Moi moche et méchant 2. Même pas certain que le film rapporte la moitié de ses dépenses. Disney encaissera le coup après les cartons d'Iron Man 3, du Magicien d'Oz et Monstres Academy, mais risque de manquer d'audace dans les prochaines années...

Un gros flop financier par semaine

Rien que cet été, Hollywood a enregistré deux grosses déconvenues : After Earth (qui a sauvé les meubles sur les marchés internationaux) et White House Down, tous deux ayant coûté plus de 130 millions de $. Mais ce ne sont pas les seuls échecs de l'année: Epic, G.I. Joe 2, Very Bad Trip 3, Oblivion, Die Hard 5, Jack et le chasseur de géants, Gangster Squad, et à des niveaux de budgets différents des films avec stars comme Beautiful Creatures, Hansel et Gretl, Le dernier rempart, Bullet to the Head, The Big Wedding, Les stagiaires et Broken City ont tous eut besoin des spectateurs internationaux pour couvrir en partie ou totalement leur budget de production et de marketing. Ces gros échecs en Amérique du nord ont aussi subit l'affront de voir des films peu coûteux devenir (très) rentables comme Mud, Mama, Quartet, Olympus has Fallen, Now You See me, 42, Identity Thief, Warm Bodies, The Purge...

Avec le fiasco de Lone Ranger, les studios comptent leurs succès. Parce que Disney a produit 3 des 5 plus gros succès de l'année, l'échec du western de Verbinski est à relativiser. Tout comme Universal : le flop d'Oblivion a été compensé par 5 hits parfois inattendus. Mais, de plus en plus dépendants des spectateurs étrangers, les studios vont peut-être revoir leur stratégie du "tentpole" (le mât qui tient la tente) où l'on investit des sommes astronomiques dans un film plutôt que de répartir les risques entre plusieurs.

Spielberg comme Lucas ont raison (même si pour ce dernier, la critique est un peu gonflée) : en misant sur le spectacle dispendieux plutôt que la créativité et la diversité, Hollywood est peut-être en train de muter. Cependant, si les actionnaires constatent que l'industrie n'est plus rentable (parce que les spectateurs sont déçus ou parce qu'ils préfèrent se divertir ailleurs), alors c'est tout le système qui s'effondrerait. Pour l'instant, personne ne panique parce que les marchés étrangers compensent largement les pertes, la plupart du temps. 7 films ont dépassé le cap des 400 millions de $ dans le monde depuis janvier. Quasiment toutes les grosses productions américaines ont réalisé plus de 60% de leurs recettes à l'international.

Et justement Lone Ranger compte dessus et Disney espère que la côte de popularité de Johnny Depp est toujours intacte à l'étranger, pour que la ligne ne soit pas trop rouge dans le bilan financier.

De nouveaux venus dans l’univers de Christopher Nolan

Posté par matthieu, le 7 juillet 2013

Interstellar Nolan Matthew McConaughey Jessica Chastain Casey Affleck

Le nouveau "blockbuster" de Christopher Nolan sortira en novembre 2014. Co-produit par Paramount et Warner Bros, Interstellar sera le premier film du réalisateur depuis la fin de la trilogie The Dark Knight. L'attente est aussi haute chez les fans qu'à Hollywood.

L'un des points forts du réalisateur provient sans doute de ses choix pour le casting de ses films, qui alimentent le buzz et séduisent les spectateurs comme les spectatrices. Les frères Nolan parviennent ainsi à chaque films à réunir toute une troupe d'acteurs qui comptent parmi les meilleurs de leurs générations respectives (même si la direction d'acteur laisse parfois à désirer : rappelez-vous la mort risible de Cotillard dans The Dark Knight Rises).

Interstellar n'est pas en reste. Si l'on retrouve parmi les habitués Michael Caine (qui fait semble-t-il parti de la famille Nolan et répond toujours aux abonnés présents) et Anne Hathaway, on comptera parmi les nouveaux venus le dorénavant culte et adoré Matthew McConaughey, la parfaite Jessica Chastain et le trop rare Casey Affleck. À noter également la présence de Bill Irwin ("Les experts") aperçu dans La jeune fille de l'eau et Across the Universe. Voilà pour ceux qui ont déjà signé. On peut ajouter que la musique sera composée par le fidèle Hans Zimmer.

Tous seront alors plongés dans des voyages dans l'espace, explorant trous noirs et nouvelles dimensions (à partir des théories scientifiques de Kip Thorne, lire notre actualité du 21 janvier). On devrait en savoir un peu plus sur le scénario et le casting final dans les prochaine semaines. Pour l'instant, la pré-production (notamment la construction des décors) a été reportée de deux semaines à cause d'inondations dans la région de Calgary (Canada) où se tournera le film dès le mois d'août.

Un modeste site internet officiel a été lancé. Le buzz, toujours le buzz... Les quatre derniers films de Nolan ont tous rapporté plus de 255 millions de $ aux USA (en recettes ajustées au prix de l'inflation). Au total, le cinéaste a fait gagné à l'industrie quelques 3,5 milliards de $ dans le monde avec ses 7 films.

Les gendarmes entrent au Musée à Saint-Tropez

Posté par vincy, le 6 juillet 2013

gendarmerie de saint tropezLa municipalité de Saint-Tropez a décidé de transformer son ancienne gendarmerie en musée dédié "à la gendarmerie et au cinéma à Saint-Tropez". Pour cette réhabilitation, la ville a lancé un appel : "Si vous avez des documents, souvenirs, objets, photographies en lien avec ce thème ou si vous avez assisté ou participé à des tournages de films à Saint-Tropez et que vous souhaitez nous en faire part, vous pouvez contacter Gwenaëlle Van Butsele, attachée de conservation du patrimoine, qui est chargée de la conception du projet scientifique et culturel du futur musée, à la Direction des actions culturelles, du patrimoine et de la conservation."

Ainsi le lieu de décor du film culte de Jean Girault Le gendarme de Saint-Tropez (1964), avec Louis de Funès, Michel Galabru et Jean Lefebvre, va ressusciter d'ici à 2015. En devenant propriétaire du bâtiment, la ville a voulu faire revivre ce lieu qui a grandement contribué à sa notoriété (en attendant un musée Brigitte Bardot, autre icône des environs?).

Les travaux devraient débuter en septembre. Hormis la façade, restaurée il y a 5 ans, l'ancienne gendarmerie est dans un sale état.

Le musée comportera deux parties : l'une dédiée à l'histoire de la gendarmerie nationale, l'autre au cinéma à Saint-Tropez.

"Depuis le début du siècle, au moins un film (publicitaire ou de cinéma) est tourné chaque année chez nous", selon le porte-parole. Côté cinéma, on peut ainsi citer L'année des méduses avec Bernard Giraudeau, Les biches de Claude Chabrol, Bonjour tristesse d'Otto Preminger, La cage aux folles, La chamade avec Catherine Deneuve, Le coup du parapluie avec Pierre Richard, Des gens qui s'embrassent, avec Kad Merad, Et Dieu créa la femme de Roger Vadim, avec Bardot, toute la série des Gendarmes (six films jusqu'en 1982), La piscine avec Alain Delon et Romy Schneider, Le transporteur avec Jason Staham, La vérité si je mens 2, Le Viager avec Michel Serrault ou encore Voyage à deux avec Audrey Hepburn.

Pour célébrer les 150 ans du casino de Monaco, 150 films fusionnent en une seule oeuvre

Posté par vincy, le 5 juillet 2013

grace kelly cary grant monte carlo monaco la main au collet

Commençons avec un peu d'histoire. La Principauté de Monaco (2 km2, 36 000 habitants) est née en 1297. Depuis la dynastie des Grimaldi règne sur le rocher. Parfois gênoise, parfois française, parfois niçoise, elle trouva sa taille actuelle en 1861 quand Menton er Roquebrune furent rattachés à la France. En 1863, Charles III rouvrit le casino. La Société des Bains de Mer naquit ainsi il y a 150 ans ; autant dire le coffre fort de la Principauté. C'est sous le règne de Rainier III, qui épousera Grace Kelly (voir aussi notre article), que la Principauté s'enrichira et deviendra un lieu mythique pour les nantis. Sa situation géographique, l'évocation symbolique de son nom, la stratégie de notoriété à travers les arts et le sport ont fabriqué depuis son image.

A l'occasion de ces 150 ans, le cinéma sera à l'honneur lors des festivités. Le film des films, réalisé par les élèves de l’École de Cinéma FACTORY* à Lyon, avec la participation des Archives Audiovisuelles de Monaco, est un montage hommage qui sera visible tout l’été sur les terrasses du Casino de Monte-Carlo à la nuit tombée, grâce à une installation éphémère : un cinéma de plein air face à la mer.

Ainsi Sacha Guitry, Audrey Hepburn, Jeanne Moreau, Pierce Brosnan, Jean-Paul Belmondo se succèderont à l’écran dans une incroyable compilation sonore et visuelle, entrechoquant les époques et les styles.

Plus de 150 films ont été tournés à Monaco. L'occasion de découvrir quelques surprises même si on connaît les plus célèbres : le récent Möbius (Eric Rochant), Weekend of a Champion (Roman Polanski), La Coccinelle à Monte-Carlo, GoldenEye et Jamais plus Jamais côté James Bond, Une chance sur deux et L'Arnacoeur (côté Vanessa Paradis), Iron Man 2 (et la scène du grand prix de Formule 1), La baie des anges (Jacques Demy), La fille de Monaco (Anne Fontaine), Le fils de la Panthère rose, Grand prix (John Frankenheimer), Hors de prix (Pierre Salvadori), Johnny English, Cash, Cloclo, Lola Montès (Max Ophüls) et bien entendu La main au collet d'Alfred Hitchcock avec Cary Grant et Grace Kelly, qui rencontra, hors plateaux, son futur prince charmant.

+27,5% : la fréquentation de la Fête du cinéma 2013 par rapport à l’an dernier

Posté par vincy, le 4 juillet 2013

Gros succès pour la 29e Fête du Cinéma - 30 juin / 3 juillet - puisque l'événement a attiré 3,5 millions de spectateurs, soit son meilleur résultat en cinq ans.

C'est une hausse de 27,5% par rapport à l'an dernier, jugée catastrophique. Selon l'organisateur de l'événement, la FNCF, ce score est lié au nouveau dispositif mis en place cette année qui permettaient aux spectateurs de payer 3,5 € dès la première séance (voir notre actualité du 5 juin).

Le dernier jour fut le meilleur avec près d'un tiers des spectateurs. World War Z a ainsi attiré 458 000 spectateurs, soit le meilleur démarrage de l'année.

Tout cela devrait légèrement rattrapé le retard pris depuis le début de l'année : la fréquentation des salles était en baisse de 7,4% sur les cinq premiers mois de l'année par rapport à la période équivalente en 2012.