Jake Gyllenhaal et Rene Russo dans le premier film du frère de Tony Gilroy

Posté par vincy, le 7 mai 2013

Jake Gyllenhaal et Rene RussoJake Gyllenhaal va faire équipe avec Rene Russo dans le premier film de Dan Gilroy, frère de Tony Gilroy (Michael Clayton). Nightcrawler est un thriller dans le monde nocturne des journalistes de faits divers policiers à Los Angeles.

Dan Gilroy, 53 ans, avait déjà écrit avec son frère le scénario de Jason Bourne : L'héritage. Il a aussi écrit l'histoire de Real Steel, et scénarisé ou co-scénarisé The Fall de Tarsem Singh, Two for the Money de D.J. Caruso et Chasers de Dennis Hopper.

Alors que son dernier film, End of Watch, remonte à l'automne dernier, Gyllenhaal se prépare à la sortie de An Enemy, le thriller du québécois Denis Villeneuve, avec Mélanie Laurent et Isabelle Rossellini. Il tourne actuellement Prisoners, toujours de Villeneuve, mais avec Hugh Jackman et Maria Bello. Il s'est aussi engagé sur d'autres projets : Mississipi Grind d'Anna Boden et Ryan Fleck et Nailed de David O. Russelll, avec Jessca Biel et James Marsden.

Pour Rene Russo, 59 ans, c'est un come back (salutaire). Dan Gilroy n'a pas été cherché très loin puisque Russo partage sa vie depuis 21 ans. La star féminine de L'arme fatale a connu une carrière dynamique dans les années 90 avec des hits comme Alerte!, Get Shorty, La rançon, Thomas Crown... Et puis sa présence s'est raréfiée dans les années 2000 : quelques fiascos et navets, tels Les aventures de Rocky et Bullwinkle, Big Trouble, Showtime, Two for the Money et Une famille deux en 1 en 2005 ; après cela elle quitta les plateaux. En 2011, elle revient dans Thor, avec le personnage de Frigga, qu'elle incarnera dans la suite programmée dans les salles cette année. Nightcrawler sera son premier rôle principal depuis près de dix ans.

Aardman et StudioCanal vont faire de Shaun le mouton une star de cinéma

Posté par vincy, le 7 mai 2013

Les créateurs de Wallace et Gromit ont signé avec StudioCanal pour leur prochain film d'animation. Les studios Aardman ont donc, une nouvelle fois, changé de partenaire. Après deux films chez Sony (Mission : Noël et Les Pirates!), deux chez DreamWorks (Souris City et Wallace et Gromit ; le mystère du lapin-garou) et un chez Pathé (déjà associé avec StudioCanal à l'époque), Chicken Run, les britanniques de Bristol reviennent aux fondamentaux avec un financier européen.

Pour StudioCanal, qui distribuera le film dans plusieurs pays comme la France et le Royaume Uni, c'est une grosse opération. Les deux derniers films d'Aardman ont rapporté 270 millions de $ dans le monde, malgré des résultats décevants en Amérique du nord. Cela explique sans doute la volonté du studio de larguer les amarres avec Hollywood pour se recentrer sur son marché le plus important, l'Europe. StudioCanal a de grandes ambitions dans l'animation et les productions familiales. Après Sam la tortue, la société a décidé d'investir massivement dans l'adaptation des livres Paddington, classiques de la littérature jeunesse anglaise.

Leur prochain long métrage, Shaun of Sheep (Shaun le mouton), est une sorte de spin off de leur court métrage oscarisé, A Close Shave (Rasé de près, 1995), avec Wallace et Gromit en vedettes. Le personnage du mouton avait déjà fait l'objet d'une série télévisée de 170 épisodes.

Aardman présente son futur film comme une aventure épique où Shaun et son troupeau vont devoir se lancer dans une odyssée vers la grande ville pour sauver leur propriétaire.

Face aux menaces, le cinéma français doit se réinventer et passer à l’offensive

Posté par vincy, le 6 mai 2013

L'exercice du pouvoir

Le Monde se penche sur l'économie du cinéma aujourd'hui. A lire les titres des articles et interviews, on se doute que tout ne va pas si bien dans le cinéma français. Les débats du début d'année (lire Ça balance pas mal à Paris (sur le cinéma français)) ont finalement fait émerger un malaise et surtout d'énormes interrogations.

Internet bouscule évidemment la donne : d'Amazon qui lance des séries en VOD à YouTube qui crée des chaînes avec abonnement, le centre de gravité bascule vers une télé connectée, une vision multi-supports, et des contenus transmédias. Dans ce contexte, on comprend mieux le psychodrame autour de Dailymotion ces derniers jours au niveau gouvernemental : la 2e plateforme vidéo du monde doit grandir, mais avec qui? Des américains, mais avec quels pouvoirs? En plein débat sur l'exception culturelle dans les futurs accords de libre-échange européano-américain (nous y reviendrons durant le Festival de Cannes), la question est sensible. Et pourquoi pas un partenaire chinois, européen? Imagine-t-on le scandale national si Canal + (que Lagardère veut racheter à Vivendi) avait été cédé à Warner Bros? Ce n'est pas propre à la France : une véritable nippophobie était née aux USA quand les géants japonais faisaient des OPA sur les joyaux de l'industrie hollywoodienne dans les années 80/90.

Canal + : la dernière digue

L'éco-système français (une taxe sur chaque billet, des obligations d'investissements pour les chaînes de télévision, un soutien aux exploitants indépendants...) a consolidé la production de films hexagonaux ou de coproductions internationales. Mais tout cela reste dépendant du nombre d'entrées (très haut ces dernières années) et de Canal +, "la dernière digue" comme l'explique Le Monde, dont dépendent de nombreux films du milieu, ceux qui sont si difficiles à produire mais qui sont, de loin, souvent les meilleurs à regarder. Canal + investit 12,5% de ses recettes dans le 7e art et préachète plus de la moitié des films produits en France.

La guerre des écrans

Pour l'instant, le système est protégé par une chronologie des médias très stricte mais de moins en moins adaptée à l'époque. La VOD explose (mais pourrait être largement optimisée, n'empêchant pas le piratage, malgré HADOPI, système coûteux et inefficace) et ne compense pas la chute des ventes de DVD/Blu-ray. Et si la télévision investit toujours dans des films, en contraignant hélas souvent l'imagination, le cinéma fait le bonheur des nouvelles petites chaînes et déçoit de plus en plus les directeurs de programmes des grandes chaînes. The Voice ou L'amour est dans le pré font chaque semaine une audience bien plus forte qu'un blockbuster le dimanche soir sur TF1. Chaque année, de moins en moins de films apparaissent dans les 100 plus fortes audiences annuelles.

Avec l'arrivée d'Apple et de Netflix, le cinéma peut craindre des répercussions identiques à ce qu'ont vécu la musique et le livre : une distribution en fort déclin, des revenus qui se réduisent, une production qui doit comprimer ses coûts. C'est la guerre des écrans version 3.0. La dématérialisation a commencé. Et quid des résultats de Canal +, et donc de ses investissements dans le cinéma français, le jour où l'un de ces géants américains aura plus d'abonnés que la chaîne cryptée? Déjà la chaîne commence à être plus regardante qu'auparavant, préférant, notamment, investir dans des séries "maison" qui font des cartons d'audience.

Vision défensive de la profession

Internet offre une programmation à la carte, ce qui déstabilise la chronologie des médias, inscrite dans la loi. La perspective idéale serait-elle de raccourcir les délais de diffusion? Encore faut-il que les règles soient les mêmes pour tous les diffuseurs. Comme le rappelle au Monde Vincent Grimond (Wild Bunch), "actuellement, iTunes exploite la VOD du Luxembourg avec un taux de TVA qui est inférieur au nôtre, avec des obligations moins contraignantes. En vendant les films un euro de moins que nous, ils gagnent plus d'argent !" (lire l'entretien). Il avoue être frappé par la frilosité de la profession : "plutôt que de penser que les nouveaux acteurs vont casser notre système, il faut se saisir de ces formidables opportunités pour créer des emplois, générer des revenus et promouvoir notre culture.". Et d'ailleurs, personne ne songe à une réflexion sur la surabondance des films en salles et les inégalités de plus en plus fortes entre les sorties au cinéma.

Et que dire du système de financement : Selon les chiffres de 2012 du CNC, l'argent du cinéma provient des chaînes de télévision (31,9 %), puis des producteurs français (28,9 %), des distributeurs au sens large (19,5 %) et des coproductions étrangères (9,3 %). Autant dire que le risque est très partagé... et n'incite pas à faire du cinéma une industrie financièrement responsable. Et ce à une époque où l'image est omniprésente : de la grosse production hollywoodienne aux capsules humoristiques qu'on se partage sur le web, en passant par les séries TV et le piratage de films inaccessibles.

Jusqu'ici tout va bien

On en revient toujours là depuis ce début d'année. Et Michel Hazanavicius (The Artist, président de l'ARP) dans une tribune parue samedi dans Le Monde (Cinéma : jusqu'ici tout va bien), a fait la synthèse des thèses et antithèses. En attendant une éventuelle prothèse politique. Toujours est-il que sa vision lucide ne manque pas de piques placées aux bons endroits : on sacrifie des films, le système de financement est perverti et obsolète, les budgets augmentent mais se concentrent sur quelques films.... et l'Europe laisse faire, méprisant tout le secteur culturel.

- "Avec plus de 200 films français par an et plus de 200 millions d'entrées en 2012, le cinéma a atteint des résultats jamais égalés depuis les années 1960. Quelques films hexagonaux s'exportent à nouveau et certains sont dignement reconnus internationalement. Cette singularité du cinéma français s'explique moins par la supériorité de ses talents que par la subtilité de son mode de financement."

- "Aujourd'hui, notre système de financement connaît une "bulle" inflationniste particulièrement dangereuse en période de crise économique. Cette inflation est notamment due à un non-partage des recettes. Le fait que les gens qui fabriquent les films – réalisateurs, auteurs, acteurs, techniciens, et producteurs dans certains cas – ne soient plus intéressés financièrement au succès des films provoque des comportements qui pervertissent le système."

- "Tous préfèrent gagner de l'argent en amont de la sortie, sur le financement et la fabrication même du film, puisque l'espoir d'en gagner dans la phase d'exploitation est quasi nul dans l'immense majorité des cas. Le jeu, pour certaines productions, devient d'une part de gonfler les devis pour récupérer le maximum d'argent pendant le financement, d'autre part de dépenser le minimum de cet argent pendant la fabrication – entraînant ainsi le sous-paiement des techniciens, la délocalisation, la fabrication au rabais, etc. –, et enfin de produire un maximum de films, quelle que soit la qualité des scénarios en cours... La qualité des films en fait souvent les frais."

- "On assiste donc, depuis ces dernières années, à une concentration de plus en plus importante des financements, créant une radicalisation du marché, et par là même participant à l'inflation des budgets."

- "Dans le même temps, nous sommes pour l'instant incapables de repenser le lien de la création avec les chaînes historiques, et tétanisés à l'idée d'imaginer un rapport avec les nouveaux entrants que sont les diffuseurs d'Internet."

- "Il faut sans doute renégocier avec les chaînes de télévision et repenser ce contrat moral de la création avec les diffuseurs. Accepter de se dire qu'Internet c'est de la télévision, et que la télévision c'est de l'Internet, et tirer les conséquences de ces nouvelles définitions, notamment pour le financement de nos oeuvres."

Mais l'enjeu dans l'immédiat est ailleurs, à Bruxelles :

- "A l'heure où le président Barroso n'a pas peur de demander à faire entrer la culture dans le champ des négociations des accords commerciaux entre les Etats-Unis et l'Europe, bafouant ainsi ce qui est l'essence même de l'exception culturelle – la souveraineté des Etats en matière de politique culturelle –, la France n'arrive pas à imposer à Bruxelles l'amendement d'un texte de loi français, pourtant notifié en 2007, qui oblige les fournisseurs d'accès Internet (FAI) à participer financièrement à la création, en leur qualité de diffuseurs. L'hyperbienveillance fiscale dont bénéficient les géants du numérique n'engage pas en la matière à un optimisme démesuré. (...) Il faut enfin réinventer une forme de régulation qui corresponde à l'ère économique et technologique que nous vivons. Et surtout l'imposer aux autorités bruxelloises. Le mot "régulation" est devenu une forme d'obscénité depuis que Google, Apple et Amazon ont décidé ensemble de le rayer du dictionnaire international et qu'ils le prononcent avec un léger accent luxembourgeois. (...) Que Bruxelles réfléchisse enfin à une fiscalité de ces acteurs voraces qui s'épanouissent entre autres sur le lit de notre culture. Qu'elle favorise enfin ceux qui sont à l'origine des oeuvres, les créateurs. Que l'Europe décide enfin de protéger sa culture et qu'elle comprenne que celle-ci, en plus d'être une industrie qui emploie huit millions de personnes en Europe, a une influence positive sur bon nombre d'autres industries, de la gastronomie au tourisme, en passant par la mode, le design, l'urbanisme ou encore la presse."

Shia LaBeouf ne renonce finalement pas aux blockbusters hollywoodiens

Posté par vincy, le 6 mai 2013

Après quelques détours dans le clip-vidéo (à poil chez les Sugar Ros), le cinéma indépendant (The Necessary Death of Charlie Countryman en compétition au dernier festival de Berlin) et même étranger (Nymphomaniac de Lars Von Trier, qui pourrait être sélectionné à Venise en septembre), Shia LaBeouf pourrait revenir à Hollywood. L'acteur, qui sera à l'affiche de Sous surveillance mercredi dans les salles françaises, avait prévenu qu'il en avait assez des blockbusters insipides hollywoodiens et qu'il voulait donner du sens à son métier en choisissant des films explorant de nouvelles formes narratives ou en travaillant avec des cinéastes plus artistes que faiseurs.

Mais comment résister à l'appel de Sony? Shia LaBeouf est en pourparlers avancés pour faire équipe avec Brad Pitt dans Fury, un film écrit et réalisé par David Ayer. Ayer a scénarisé S.W.A.T. unité d'élite, Dark Blue, Training Day, Fast and Furious et U-571. Il s'est surtout fait remarqué avec la réalisation d'End of Watch, immersion dans la vie de flics des quartiers chauds de L.A.. Son prochain film, Ten, avec Arnold Schwarzenegger, Sam Worthington et Terrence Howard, est programmé pour une sortie début 2014.

Fury est l'histoire du commandant d'un tank et de ses cinq hommes, durant la seconde guerre mondiale. Ils sont envoyés en mission, périlleuse, au-delà des lignes ennemies en avril 1945, quand le régime nazi s'effondre.

Le tournage doit débuter en septembre, et le film est déjà programmé dans les salles pour une sortie en novembre 2014.

Django sortira finalement en Chine le 12 mai

Posté par vincy, le 5 mai 2013

Django Unchained devait sortir le 11 avril dernier en Chine. Au dernier moment, soit le jour même, les autorités du pays ont bloqué le film de Tarantino, exigeant, selon le distributeur Sony, "que certains passages sanglants de Django soient retouchés, en faisant apparaître le sang d'une couleur plus foncée et en réduisant la taille des éclaboussures" (lire notre actualité). Le distributeur avoue que les raisons de cette censure demeurent toujours opaques, sans explication officielle.

Finalement le film sortira le 12 mai. Expurgé sans doute de quelques gouttes de sang et cachant quelques seins que les Chinois ne sauraient voir. Mais là encore personne ne sait encore ce qui a été retiré du film.

Quand Steven Soderbergh décide de tweeter une nouvelle policière…

Posté par vincy, le 5 mai 2013

Steven Soderbergh compte twitterDepuis lundi dernier, Steven Soderbergh s'initie à un nouveau métier : il publie une nouvelle sur son compte Twitter. Le New York Times en a rendu compte dans sa section livre dans un article intitulé "A Novella Emerges Tweet by Tweet" (Une nouvelle émerge tweet par tweet). L'exploration d'un nouveau médium par un cinéaste est toujours intrigante, même si la twittérature s'est banalisée depuis quelques mois...

A 50 ans, le réalisateur (Palme d'or pour Sexe, mensonges et vidéo, Oscar du meilleur réalisateur pour Traffic) avait récemment enchaîné les films (du très bon Magic Mike aux médiocres Contagion, Piégée et Effets secondaires). Il s'apprête à monter les marches cannoises pour Behind the Candelabra («Ma vie avec Liberace»), avec Michael Douglas et Matt Damon. Le film sera diffusé sur HBO aux USA (aucun distributeur n'en a voulu) le 26 mai. Soderbergh, l'an dernier, avait affirmé qu'il s'agirait de son dernier film avant très longtemps. Jeune retraité de 50 ans, il avait alors confessé qu'il voulait devenir peintre.

En attendant d'être exposé, il se lance donc dans l'écriture. Soderbergh a publié plus de 100 tweets (11 chapitres pour l'instant) : « Je vais maintenant essayer de tweeter une nouvelle intitulée "Glue" », a-t-il annoncé le 29 avril à ses quelques 9000 abonnés sur son compte Twitter @Bitchuation. Parfois cela tient en deux trois mots. les tweets sont entrecoupés de messages personnels, avec ou sans photo (il voyage actuellement en Europe).

Soderbergh nous fait donc partager un roman policier, torride et cynique. Un éventuel scénario à la deuxième personne du singulier?

Robert De Niro dans Candy Store… avec Omar Sy

Posté par vincy, le 4 mai 2013

Une histoire de flics et de voyous : Robert De Niro est en négociations très avancées pour endosser le rôle principal de Candy Store, réalisé par Stephen Gaghan. La nouvelle arrive à temps pour que le studio Lionsgate puisse vendre le thriller au Marché du film de Cannes. Omar Sy et Jason Clarke (qu'on verra dans Gatsby le magnifique, et qu'on a vu récemment dans Zero Dark Thirty et Des hommes sans loi) sont également parmi les têtes d'affiche du polar.

Le film se déroule dans les bas-fonds de Brooklyn à New York : un ancien agent secret découvre que l'organisation qu'il a combattue tout au long de sa carrière s'installe dans son arrière-cour. Il fait équipe avec un ancien flic (De Niro) pour arrêter la menace qui pourrait mettre en danger la ville de New York.

Gaghan est le scénariste de Traffic et Alamo. Il a également écrit et réalisé Syriana (avec Clooney).

A noter qu'Omar Sy, à l'affiche de L'écume des jours, s'est engagé officiellement sur deux autres rôles hollywoodiens : Good people d'Henrik Ruben Genz, avec James Franco et Kate Hudson et X:Men Days of Future Past, de Bryan Singer. Il a aussi un projet avec Bradley Cooper.

L’instant Court : The Dance, un court-métrage de Pardis Parker

Posté par kristofy, le 4 mai 2013

The DanceComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage Annabelle avec l’actrice Christelle Cornil (en interview), voici l’instant Court n° 109.

Le mois de mai arrive en même temps que le soleil, comme une invitation à faire tomber la chemise à boutons qui bourgeonnent pour une chemise à fleur…

Sur l’idée de ‘qui se ressemble s’assemble’ un homme va essayer de faire concorder ses vêtements avec ceux d’une collègue de bureau (car ‘she loves matching outfits’) pour essayer de l’inviter à danser.

Cet homme se donne quelques jours pour réussir à la séduire de cette façon mais ses différentes tentatives vestimentaires échouent les unes après les autres…

Avec cette idée, le comédien Pardis Parker est à la fois devant et derrière la caméra d’un court-métrage (qu’il a produit, écrit et réalisé) muet et très visuel à la fois émouvant et amusant.  Celui-ci a été sélectionné et primé dans de nombreux festivals.

Voici donc The Dance, un court-métrage de Pardis Parker : Alex wants to be what he thinks Jenny wants him to be, but it's only when he's himself that they finally connect...

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait de The Dance.

Amalric passe du Rouge et noir de Stendhal à La chambre bleue de Simenon

Posté par vincy, le 4 mai 2013

Trois ans qu'il n'a rien réalisé. Il faut dire que Mathieu Amalric caressait depuis longtemps l'idée d'adapter Le Rouge et le Noir de Stendhal. Mais le projet est en stand-by. Le réalisateur de Tournée (prix de la mise en scène à Cannes en 2010) a besoin de temps pour transposer ce classique.

Pressé de revenir derrière la caméra, il a opté pour un sujet plus "facile", nécessitant peu de moyens, La chambre bleue, d'après le roman de Georges Simenon. L'histoire de deux amants, Tony et Andrée, vivant leur passion dans une chambre bleue d'un hôtel. Les rendez-vous s'interrompent : et on retrouve le mari d'Andrée et la femme de Tony assassinés. Tout accuse les deux amants...

Le roman a presque 40 ans et n'a jamais été adapté. Simenon, continuellement adapté sur le petit écran, ne l'a pas été au cinéma depuis longtemps. On note quelques films notables comme Le chat, Monsieur Hire, Panique, L'homme de Londres, Le train, Les fantômes du chapelier, L'horloger de Saint-Paul, L'aîné des Ferchaux et bien entendu En cas de malheur... Le dernier Simenon au cinéma date de 2004 avec Feux rouges, de Cédric Kahn, avec Jean-Pierre Darroussin et Carole Bouquet.

Là le casting n'est pas encore annoncé alors que le tournage est prévu pour le mois de juillet. Nul ne doute que le comédien profitera de sa venue à Cannes pour Jimmy P. d'Arnaud Desplechin et La Vénus à la fourrure de Roman Polanski (tous deux en compétition pour promouvoir ce projet au Marché du film et dans la presse professionnelle.

Cannes 2013 : les dessins de la liberté

Posté par MpM, le 3 mai 2013

les dessins de la libertéComme tant d'autres causes, la liberté de la presse a sa journée annuelle. Chaque année, le 3 mai est ainsi l'occasion de rappeler que trop de journalistes meurent dans l'exercice de leur profession (19 depuis début 2013) ou sont emprisonnés en raison de leurs activités professionnelles (174 à l'heure actuelle).

Mais bien sûr, c'est jour après jour qu'il faut défendre toutes les formes de liberté. C'est pourquoi le Festival de Cannes a décidé d'accueillir le 20 mai prochain une vente aux enchères organisée au profit de l'association Cartooning for Peace. Créée en 2008 par Kofi Annan et Plantu, Cartooning for Peace combat toute forme d’intolérance et rassemble des dessinateurs chrétiens, juifs, musulmans, agnostiques et athées.

Les œuvres mises en vente en présence des dessinateurs Willis from Tunis, Dilem, Kichka et Plantu seront réunies dans une exposition qui se tiendra au Palais des Festivals à partir du 15 mai. Elle sera composée d'environ 80 dessins humoristiques sur le thème du cinéma et de la liberté artistique.

L'occasion de rappeler que la création cinématographique est toujours menacée dans certains pays comme l’Iran ou l’Algérie, et d'avoir une pensée particulière pour le cinéaste Jafar Panahi, toujours sous le coup d'une interdiction de travailler et de quitter le territoire iranien.