Cannes 2010 : Audrey Tautou sera la Thérèse D. de Claude Miller

Posté par vincy, le 17 mai 2010

Audrey Tautou, pour quelques jours encore sur les planches parisiennes avec Maison de Poupée, sera à l'affiche du prochain film de Claude Miller (une première pour elle), Thérèse B. L'adaptation de ce roman de François Mauriac suit une femme à l'esprit libre, mais malheureuse en mariage, qui lutte contre la pression sociale et l'ennui de sa vie en banlieue, dans les années 20.

Cette production au budget moyen (un peu moins de 10 millions d'euros) commencera l'année prochaine.

D'ici là, on verra Tautou dans Soins complets, un film de Pierre Salvadori où elle retrouve sa partenaire de Vénus Beauté (Institut), Nathamie Baye).

Cannes 2010 : Jean-Luc Godard et Lambert Wilson aux abonnés absents

Posté par vincy, le 17 mai 2010

Jean-Luc Godard ne viendra pas au festival de Cannes. Film Socialisme, présenté aujourd'hui à Un certain regard, et qui sortira en salles mercredi, ne bénéficiera pas de la présence du cinéaste culte de la Nouvelle Vague. Sa maison de production, Vega Film, fait part de sa déception : "c'était le seul festival où il acceptait encore de se rendre". On évoque sa fatigue, son manque d'envie. Godard explique dans un mot adressé aux organisateurs : "avec le festival, j'irai jusqu'à la mort, mais je ne ferai pas un pas de plus". Il était venu en 2004 pour la projection de Notre musique. Selon ses proches, il n'irait pas très bien..

De son côté, Lambert Wilson n'était pas en haut des marches hier pour le film de Bertrand Tavernier, La Princesse de Montpensier. Mais il pourrait l'être demain pour la montée des marches du film de Xavier Beauvois, Des Hommes et des Dieux, alors qu'il y tient le rôle principal. Le comédien aurait été hospitalisé à Paris pour une péritonite aiguë selon le site à râgots Pure People. Wilson dément et parle de problèmes de santé.

Cannes 2010 : qui est Ryo Kase ?

Posté par MpM, le 17 mai 2010

ryo kaseMoins connu en occident que ses confrères Tadanobu Asano et Takeshi Kaneshiro, Ryo Kase a pourtant derrière lui une carrière déjà éclectique et de qualité, comptant des collaborations avec des réalisateurs confirmés comme Kyoshi Kurosawa, Clint Eastwood ou encore Mamoru Oshii.

Très classiquement, ce très séduisant acteur de 35 ans a débuté au début des années 2000 à la télévision, dans des publicités (pour Coca-Cola ou la bière Kirin) puis dans des séries, et avec des apparitions au cinéma. En 2003, il est ainsi l'un des personnages de Jellyfish de Kyoshi Kurosawa, sélectionné à Cannes. L'année suivante, il est dans deux autres long métrages eux-aussi remarqués sur la Croisette : Nobody knows de Kore-Eda Hirokazu (il est l'employé du supermarché qui essaye d'aider les enfants abandonnés par leur mère) et The taste of tea de Katsuhito Ishii.

Il retrouvera ces trois réalisateurs par la suite, avec notamment un petit rôle dans Retribution de Kyoshi Kurosawa, Hana de Kore-Eda Hirokazu ou encore My darling of the mountains, remake d'un film des années 30 par Katsuhito Ishii.

En 2006, on le voit dans deux œuvres occidentales : en simple soldat dans Lettres d'Iwo Jima de Clint Eastwood et dans The passenger de François Rotger, aux côtés de Gabrielle Lazure. Deux ans plus tard, il récidive avec Tokyo !, dans la partie signée Michel Gondry. Encore un film présenté à Cannes, en section Un certain regard.

Puis ce sera au tour de Venise qui sélectionne The skycrawlers, film d'animation de Mamoru Oshii où il est la voix du personnage principale. Ryo Kase tourne également beaucoup de longs métrages destinés au marché asiatique. On le voit devant la caméra de Ryosuke Hashiguchi, Tetsuya Nakashima, Ikeda Chihiro, Tadanobu Asano...

Et on le retrouve une nouvelle fois en compétition à Cannes cette année, cette fois dans Outrage, un film de genre signé Takeshi Kitano. Puisque c'est la grande année du cinéaste-peintre-comique japonais, on attend beaucoup du film qui pourrait placer Ryo Kase sous les feux des projecteurs, et lui offrir le tremplin rêvé pour (re)booster sa carrière internationale.

Cannes 2010 – la phrase du jour : Jean-Claude Van Damme

Posté par vincy, le 16 mai 2010

Je ne sais pas si mon ami François-Pier Pélinard Lambert (rédacteur en chef adjoint du Film Français) l'a retranscris mot pour mot, mais les quelques réponses de l'inimitable Jean-Claude Van Damme sont à la hauteur de la réputation du comédien belge. Il revient ainsi sur le film présenté il y a deux ans à Cannes, JCVD. En toute humilité, tel quel : "Quand tu commences à faire de bons films, c'est un boulversement intérieur. Tu perds ta protection et tu deviens quelqu'un d'autre. Quand le tournage est terminé, tu te sens nu."

On a hâte de voir ça en 3D...

Cannes 2010 – la scène hot du jour : Kaboom

Posté par MpM, le 16 mai 2010

Difficile de choisir une scène en particulier dans Kaboom de Gregg Araki puisque le personnage principal Smith est un étudiant "non sexuellement déclaré" qui consacre une grosse partie de son temps à diverses activités sexuelles. Mais un passage sort malgré tout du lot.

Le jour de son anniversaire, une surprise l'attend. Son amie et amante occasionnelle London l'attache sur le lit et lui bande les yeux. Il est prêt à paniquer, mais la jeune fille commence à l'embrasser. Tout à coup, une deuxième silhouette se penche sur lui et se met à l'embrasser à son tour.

London rend alors la vue à Smith qui découvre, émerveillé, le très athlétique Rex, hétéro auto-proclamé sur lequel il fantasmait. Tous trois s'embrassent à tour de rôle puis la caméra s'éloigne lentement, faisant deviner la progression des caresses, et ne laissant aucun doute sur la suite des événements.

Cannes 2010 : Qui est Mahamat Saleh Haroun

Posté par MpM, le 16 mai 2010

mahamat saleh harounLorsque Thierry Frémeaux a annoncé la première sélection en compétition officielle d'un film tchadien, tout le monde s'est félicité de ce retour de l'Afrique noire dans la course pour la Palme d'or, faisant de Mahamat Saleh Haroun, 49 ans, le représentant de tout un continent. Au-delà du symbole, la présence du réalisateur sur la Croisette ne devrait pourtant pas être une telle surprise, dans la mesure où ce n'est pas sa première visite. En 2002, son deuxième long métrage Abouna (notre père) a en effet fait les honneurs d'une sélection à la Quinzaine des Réalisateurs.

Joli parcours pour cet ancien étudiant du Conservatoire Libre du Cinéma Français, arrivé en France en 1982, et qui a mené de front une carrière de journaliste (en presse régionale puis pour une radio locale) et de cinéaste, réalisant son premier court métrage Maral Tanie en 1994.

Cinq ans plus tard, il passe au long avec Bye bye Africa et remporte deux récompenses au Festival de Venise, dont le prix de la meilleure première oeuvre. Après son passage à Cannes, Abouna reçoit le prix de la meilleure image au Fespaco. En 2007, Daratt saison sèche, son long métrage suivant, est lui aussi couronné du prix de la meilleure image ainsi que de l'étalon de bronze de Yennenga. Il emporte cinq prix lors de sélection à Venise, dont le Grand prix du jury.  Son cinéma actuel et très engagé trouve son public.

Le voilà donc de retour sur le tapis rouge avec un film dont le titre original est aussi poétique que sybillin : Un homme qui crie n'est pas un ours qui danse. Tout un programme, d'autant que Mahamat Saleh Haroun n'a rien à perdre. Sans pression commerciale ni enjeux financiers colossaux, pour lui, Cannes ne peut qu'être une bonne surprise.

Cannes 2010 : un biopic sur Jacques Cousteau en 3D

Posté par vincy, le 15 mai 2010

La Pan Européenne a annoncé qu'elle développait un projet de 30 millions d'euros autour du cinéaste et océanographe Jacques Cousteau. Evidemment en 3D (on ne parle que de ça à Cannes). Il s'agit de l'adaptation de la biographie rédigée par Albert Falco, qui a passé 40 ans avec lui, "Capitaine de la Calypso".

Jérôme Salle (Anthony Zimmer, Largo Winch) serait aux commandes. Le "biopic" comportera de nombreuses scènes sous-marines qui explique l'imposant budget.

Cousteau avait gagné la Palme d'or en 1956, avec Le Monde du silence, co-réalisé par Louis Malle. C'était le premier documentaire à recevoir un tel honneur. A l'occasion du centenaire de la naissance du commandant, le film sort en DVD et Blu-ray le 19 mai prochain. Il est diffusé en version restaurée Haute Définition sur le Cinéma de la Plage du Festival le 22 mai.

Cannes 2010 – la phrase du jour : Mahamat-Saleh Haroun

Posté par vincy, le 15 mai 2010

Cela faisait longtemps qu'un cinéaste d'Afrique subsaharienne n'avait pas été en compétition au Festival de Cannes. L'occasion est trop belle pour ne pas entendre sa voix. Mahamat-Saleh Haroun, réalisateur de L'homme qui crie, n'a pas déçu : "Il y a tant de conflits sur ce continent en déshérence. L'Afrique a raté ce qui est fondamental dans sa culture : la transmission. Entre les pères de l'indépendance et la génération suivante, la cassure a généré la violence et l'impossibilité d'ouvrir un horizon politique stable"

Cannes 2010 : Oliver Stone fait son Michael Moore

Posté par Sabrina, le 15 mai 2010

oliver stoneDès ce vendredi 14 mai 2010, à l'occasion de la conférence de presse cannoise dédiée à son film Wall Street : L'argent ne dort jamais, Oliver Stone, accompagné de son équipe ouvrait à nouveau le débat. Vingt-trois années séparent les deux opus de Wall Street... Forcément, entre temps, quantités de choses ont évolué ! Ou pas...

On y a parlé de "corruption aux USA", de "cauchemar financier", de "concurrence", "moralité" et "remises en cause" ; Également de "pertes d'identité", "attaques", "rebellions", "reconstructions ", "idéaux", de "talent" et autres "compétences", de "pardon", "rejets", "éthique", "hostilités" et forcément de "colères".

QUESTIONS A OLIVER STONE

Le cinéaste est-il contre le capitalisme ? Considère-t-il l'argent est une arme de destruction de masse ?

" Je ne sais pas très bien si le capitalisme fonctionne où pas. Ce que je voudrais c'est qu'il y ait des réformes sérieuses qui soient appliquées dans ce domaine. On s'y attèle aux Etats-uUnis. Mais il y aurait aussi beaucoup à dire quant à des aboutissements dans de nombreux pays, en Grèce, au Royaume Uni... Je ne sais pas si on est tous en état d'ébriété.

En 1987, oui, je croyais que le capitalisme allait s'améliorer, s'amender. Mais ça n'a pas été le cas : il a empiré. En 1973 les salaires ont été gelés chez les travailleurs aux Etats-Unis, mais les bénéfices ont augmentés. Et on retrouve cela dans les salaires des présidents d'entreprises qui gagnent de l'argent aujourd'hui. Les présidents d'entreprises et les professionnels de la finance. Mais les travailleurs n'en gagnent pas et il faudrait corriger cela ".

Quand le réalisateur a-t-il pensé à réaliser ce deuxième volet ? La crise financière a-t-elle modifié ses projets ?

" Michael Douglas et Ed. Pressman sont venus me voir en 2006. Je ne voulais pas en fait parler de toute cette richesse. Il n'y avait aucune raison à l'époque de faire un film. Mais après le krach, bien sur, tout a changé. C'était comme une grave crise cardiaque ou un triple pontage. Ils ont mis des "stens", mais rien a été vraiment corrigé ou résolu. Le monde doit être vu depuis une nouvelle perspective maintenant. (...) Ils sont revenus en 2008 avec un script qui était bien meilleur et qui est devenu la base de ce film. Il fallait absolument le faire, c'était le moment ".

De la "prochaine bulle financière" : l'écologie (un point abordé dans le film)

"Ce serait une utilisation productive de l'argent de Wall Street. Pour aider des start-ups dans le domaine de l'écologie. Mais nous n'avons pas une politique aussi centralisée que celle de la Chine, par exemple. Notre gouvernement est un peu plus lent en la matière. Mais c'est ce que Wall Street pourrait faire. 40% des bénéfices des entreprises aux Etats-Unis étaient, voici quelques temps, des bénéfices d'entreprises financières.(...) Aujourd'hui c'est devenu complètement disproportionné".

Une autre histoire (famille, l'amour et argent,...) pour une bien semblable destination : la trahison

"Nous somme ici dans un contexte différent [eu égard au premier opus], car nous contons une histoire sur la famille. Il s'agit d'amour, argent et il y a surtout ce besoin d'amour, ce que tout le monde ressent : chacun ici, dans ce film, trahit les autres personnages, même Carrey trahit les autres, à un moment où à un autre".

De la compétition dans le monde du cinéma...

"Je pense que c'est là quelque chose de dangereux mais qui nous attire. Ca peut déboucher sur une accoutumance. Woody Allen, qui va être là cette semaine, avait dit aussi, pour les gens aux Oscar, que ça rendait les gens fous. La compétition : on aime bien ça, on est en concurrence, bien sur, lorsqu'on fait des films. Mais on apprends tous les uns des autres, on vole des scènes à d'autres films, qu'ils soient bons ou mauvais. Ca devient une sorte de bouillabaisse à la fin".

Oliver Stone oeuvre actuellement sur 3 projets de documentaires : le premier est cet ambitieux long-métrage sur l'Histoire secrète des USA (film qui ne dure pas moins de 10 heures). Viennent ensuite son documentaire traitant de Fidel Castro (une série d'entretiens) et celui qui nous emmènera vers tous les changement en Amérique de Sud.

Cannes 2010 : Jafar Panahi présent par le biais d’une vidéo

Posté par MpM, le 15 mai 2010

Décidément, le Festival de Cannes refuse de relâcher la pression qu'il met sur le gouvernement iranien depuis plusieurs semaines dans le but d'obtenir la libération du cinéaste Jafar Panahi. Après l'avoir invité à faire partie de l'un des jurys de cette 63e édition, puis avoir laissé un siège libre à son nom lors de l'ouverture mercredi soir, les organisateurs ont cette fois donné la parole au réalisateur lui-même par le biais d'une vidéo.

C'est lors de l'ouverture de la section Un certain regard que les spectateurs ont pu découvrir un extrait de trois minutes tourné avant son arrestation en mars dernier. Il y évoque un interrogatoire de police qu'il avait subi trois ans auparavant et au cours duquel un policier lui avait demandé "pourquoi restez-vous en Iran? Pourquoi ne faites-vous pas des films à l'étranger ?".