Posté par MpM, le 4 mars 2009
Après Wim Wenders, la Mostra de Venise choisit un autre habitué de l’île du Lido pour présider son grand jury international : le cinéaste taïwanais Ang Lee qui a déjà remporté à deux reprises le prestigieux Lion d’or.
La première fois en 2005 pour l’étonnant western sentimental Le secret de Brokeback mountain et la deuxième en 2007 avec un film tourné cette fois-ci en Asie, Lust, caution. Ang Lee, qui vit aux Etats-Unis depuis 1978, alterne en effet les tournages dans son pays natal (Salé sucré, Tigres et dragons) et dans son pays d’adoption (Raisons et sentiment, Ice storm, Hulk).
Difficile d’imaginer quel type de films sa présence au jury favorisera-t-elle, tant il a lui-même montré un intérêt pour des genres extrêmement différents (intimiste, fresque historique, actionner...). Toutefois, cela l’élimine de fait des réalisateurs en compétition à Venise cette année, renforçant la possibilité d’une sélection cannoise pour son nouveau film, Taking woodstock.
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Posté par MpM, le 4 mars 2009
Pour son 60e anniversaire, le festival de Berlin devait à tout prix éviter une collision fâcheuse avec l’un ou l’autre des grands événements cinématographiques du début d’année 2010. C’est pourquoi elle devrait se tenir du 11 au 21 février, soit près d’une semaine plus tard qu’en 2009. Ce changement tient très simplement à un petit jeu de chaises musicales initié par le festival de Sundance, la Grand messe du cinéma américain indépendant ayant en effet décidé de déplacer l’ouverture de sa prochaine édition du 15 au 21 janvier. Automatiquement, Rotterdam a dû à son tour décaler ses dates d’une semaine (il se tiendra ainsi du 27 janvier eu 7 février) afin d’éviter tout chevauchement entre les deux manifestations, ne laissant plus que le créneau de mi-février disponible.
Grande inconnue au tableau : la date des Oscars 2010, qui ne devrait pas être annoncée avant fin mars. Or il serait très mauvais pour la Berlinale que la cérémonie des Oscars vienne percuter les célébrations de la soixantième édition ! Soit Dieter Kosslick, le délégué général du Festival, a bénéficié d’une indiscrétion de l’Académie, lui assurant que la remise des Oscars 2010 se tiendrait le 28 février, soit l’organisation berlinoise a tout simplement décidé de mettre Hollywood devant le fait accompli…
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Posté par vincy, le 3 mars 2009


Aubret, Deneuve, Adjani, Faithfull, Mercier, Hardy, Paradis et même sa fille Charlotte... Il en aura fait chanter des actrices, des icônes pop et rock. Mais sa plus longue collaboration, en dehors de Jane Birkin, fut celle avec France Gall.
Elle fut évidemment marquante pour la chanteuse puisque grâce aux compositions de Gainsbourg, Gall eut un prix de l'Eurovision ("Poupée de cire poupée de son"), un tube contreversé ("Les sucettes à l'anis")... Grâce à lui, elle fut surtout l'une des rares interprètes des années 60 à posséder son propre répertoire, sans avoir à chanter des tarductions de succès anglo-saxons.
C'est Denis Bourgeois qui a demandé à Gainsbourg d'écrire pour l'adolescente. La carrière du compositeur était au plus bas face à la deferlante des yé-yés. Gall va lui permettre de mélanger le jazz et la pop, d'êre un auteur reconnu. Dès leur première chanson "N'écoute pas les idoles", puis "Baby Pop" ou "Laisse tomber les filles", leur duo rencontrera le public entre 1964 et 1966.
C'est la jeune Sara Forestier (césarisée pour L'esquive) qui va jouer cette idôle des jeunes dans Serge Gainsbourg, une vie héroïque, de Joann Sfar.
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Posté par Claire Fayau, le 3 mars 2009
Rebootage en mode sans échec ?
"Cesse de me faire perdre mon temps. Monte dans l'Eva. Ou bien va-t-en !"
L'histoire : Une catastrophe d'une ampleur sans précédent s'est abattue sur notre planète, causant la mort de la moitié de la population et laissant le monde meurtri à tout jamais. Après cet évènement terrible que l'histoire retiendra sous le nom de "Second Impact", les survivants reprennent peu à peu leur vie quotidienne. C'est alors qu'un adolescent de 14 ans, Shinji Ikari, est convoqué à Tokyo 3 par son père. Conduit au quartier général de la NERV, une organisation ultra secrète, il doit prendre les commandes d'une arme humanoïde gigantesque, l'Eva-01...
Ce qu'on en pense : A l'origine, Evangelion (un récit de science fiction sur fond d'apocalypse et de manipulations génétiques) est une série culte des années 90 en 26 épisodes qui a donné lieu à deux films d'animation. Son succès, dû à un dosage parfait entre symbolique religieuse, bagarres entre géants robotiques qui donnent le tournis et conflits intérieurs, a convaincu le studio Gainax de lancer un nouveau remake ou plutôt une "remise à jour" de son titre culte, sous la forme de quatre longs métrages à sortir entre 2007 et 2009. Ce projet, "Rebuild of Evangelion", a pour but de moderniser l’œuvre des années 90 mais aussi de changer les deux fins existantes : celle de la série et celle du film The End of Evangelion (Death and rebirth n'en ayant pas vraiment). Et c'est surtout cela que les fans attendent : une nouvelle fin, complètement inédite et, on l’espère, plus satisfaisante.
Pour entamer cette renaissance, l'épisode introductif, Evangelion : 1.0 You are (not) alone, suit une intrigue similaire au film Death and Rebirth et aux six premiers épisodes de la série. Si le visuel général reste identique (les personnage ont les expressions typiques des mangas), l'animation est nettement plus fluide, avec de nouveaux effets spéciaux. Les néophytes, eux, risquent d'être désarçonnés. Car le nouveau film, notamment la première heure, ressemble à un condensé des épisodes de la série (avec peu d'explications et un rythme soutenu), proposant une fin ouverte et des dialogues parfois très jargonnant ("entry plug", " LCL" , "AT field"...)
Cependant, la nouvelle génération de spectateurs ne devrait pas être totalement rebutée, notamment grâce au processus d'identification avec le héros qui découvre lui aussi les choses au fur et à mesure. En plus, ce qui s'avère rapidement palpitant, ce sont les sentiments très profonds, les questions existentielles et métaphysiques et les contradictions qui tenaillent les différents personnages. Comme une excellente "piqure de rappel" pour les fans, et une bonne accroche pour les autres... Deux regrets cependant : aucune reprise de la musique classique qui constituait un vrai bonus dans les précédents opus (Où sont l' Ode à la joie, Les canons de Pachelbel ou même Fly me to the moon ?) et une attente interminable avant de nous présenter le personnage d'Asuka, sorte de "troisième mousquetaire" d'Evangélion...
On sent que le scénariste et coréalisateur, Hideaki Anno, s'est attaché à poser les bases de la saga pour mieux captiver son public et lui donner envie de découvrir la suite de l'histoire... C'est réussi, d'autant qu'on nous promet dans le dossier de presse qu'il y aura une vraie progression, et surtout de l'inédit ! Test grandeur réelle lors de la prochaine mise à jour, Evangelion 2.0 - You can (not) advance.
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Posté par Morgane, le 2 mars 2009
Costume noir, chemise blanche, Sean Penn, très élégant, traverse la salle du Fouquet’s ornée des portraits artistiques de Steve McQueen, Paul Newman, Sharon Stone et d’autres encore. Tableaux qui lui feront dire : "je me sens cerné par cette chose terrible qu’on nomme la beauté".
D'Harvey Milk l'activiste...
Prenant place devant une grande affiche du film, les journalistes, impatients de converser avec le comédien fraîchement oscarisé, commencent alors à poser leurs nombreuses questions. La discussion s’engage sur le personnage d’Harvey Milk. Sean Penn avoue avoir des souvenirs plutôt confus de sa mort. En 1978, il était alors lycéen et c’était une période très riche au niveau politique et engagement. "C’est grâce à ce projet que j’ai vraiment connu le personnage d’Harvey Milk", déclare-t-il avant d'avouer que la mort d’Harvey Milk est une grande perte politique mais aussi humaine. "Si Harvey Milk avait vécu, beaucoup de vies auraient été sauvées. Il aurait alors pu changer le cours de l’Histoire par rapport au sida en Amérique".
A la question "l’art de l’acteur est-il de ne pas voir l’acteur dans le personnage ?", il botte en touche : "le processus est différent pour chacun. Je travaille avant tout avec mes tripes, à l’instinct. Mais comme je panique et que je suis timide, je ne sais jamais si ça va marcher avant qu’on dise Action. Alors, va-t-on puiser en soi ou, au contraire, dans le personnage ? Ca dépend… Mais Harvey Milk m’a inspiré.", confie-t-il. Il explique notamment que tous les gens de l’époque encore vivants ont été très solidaires du projet.
Par contre, pas d'ambiguïté sur son statut d’acteur/réalisateur : "ce film revient à Gus Van Sant seul. Je n’aurais jamais pu faire ce travail en étant également derrière la caméra". Quant à sa relation avec Gus Van Sant, il admet "admirer son travail depuis fort longtemps" et ajoute même : "je ne pense pas qu’il puisse faire de mauvais films car il est tout à fait unique et à part dans l’univers du cinéma américain. Tous ses films sont toujours très différents. Je lui suis entièrement dévoué".
Il avait déjà discuté du projet Harvey Milk avec Gus Van Sant douze ans auparavant. Le scénario était alors complètement différent. Aujourd’hui, le film est né et, entre temps, Sean Penn est également passé à la réalisation. Il a beaucoup observé Gus Van Sant mais admet que les conversations avec ce dernier "sont nettement plus abstraites". Les propos qu'ils ont échangés étaient ceux entre un réalisateur et son acteur, et non entre deux réalisateurs.
...à Sean Penn, le comédien engagé
Bien sûr, quand on connaît le caractère engagé de Sean Penn, difficile de ne pas imaginer une foule de questions en rapport avec de grands sujets de société. Florilège : Lire le reste de cet article »
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Posté par MpM, le 2 mars 2009
La 34e cérémonie des César diffusée en clair sur Canal + entre 21 h et 23 h a accusé une petite baisse de forme avec seulement 2,18 millions de téléspectateurs au rendez-vous (11,4% du total) contre 2,4 millions (11,9%) en 2008 et 2,3 millions (12%) en 2007. Le record d'audience de la Cérémonie demeure les 3,3 millions de téléspectateurs réunis en 2005 par le présentateur de l'époque, Gad Elmaleh.
Au mieux de la soirée (vers 23 h 10), Antoine de Caunes est tout de même parvenu à attirer 3,4 millions de personnes, juste avant la révélation des lauréats dans les catégories les plus prestigieuses, meilleur film, meilleur réalisateur et meilleurs acteurs. Certains spectateurs regardant la télé sur le réseau non hertzien (notamment free et numéricable) ont toutefois eu la mauvaise surprise d'être coupés avant la fin : en raison du retard pris par la cérémonie, le cryptage s'est automatiquement mis en route vers 23 h 30, heure à laquelle devait commencer le film programmé par Canal +...
On retiendra de cette soirée la tentative louable d'apporter un peu de légèreté à la litanie des prix avec une mention spéciale pour les fausses publicités mettant notamment en scène Carole Bouquet et Pilodent, un produit pour appareil dentaire, et Valérie Lemercier et Matranche, un jambon sulfureux... Moins réussis, voire complètement ratés, le reportage bébête sur la culture bio des César et surtout l'intervention de Julie Ferrier (singeant une actrice prête à tout pour réussir) lors de la remise du César du court métrage, prouvant une nouvelle fois le peu de respect accordé à cette catégorie pourtant prédominante du cinéma français (d'après Unifrance, la vente des courts métrages français à l'étranger aurait représenté au moins 300 000 euros en 2007, soit plus du double de 2006).
Côté personnalités, en plus de la présence glamour de Sean Penn et de Dustin Hoffman, on a remarqué la venue "inattendue" de Dany Boon qui a plutôt bien rattrapé son mouvement de mauvaise humeur de début février tandis que c'est une très touchante Julie Depardieu, tout de noir vêtue, qui a remis le César du second rôle masculin en rendant hommage à Guillaume Depardieu : "Ce qui m'anime, moi, ce soir, c'est l'âme de mon frère qui nous regarde peut-être." Enfin, plutôt insolite, l'apparition d'Arnaud Desplechin venu chercher le César du second rôle à la place de son acteur , qui a bafouillé un assez cocasse : "Je ne suis pas Jean-Paul Roussillon, je suis le réalisateur".
Une piste pour relancer l'intérêt du public l'an prochain ? Peut-être moins de blabla corporatiste et politiquement correct, au profit de propos intelligibles sur le cinéma, mais aussi plus d'extraits et de rencontres, voire de show, pour gommer l'aspect figé d'une cérémonie qui a de plus en plus l'air d'être exactement la même chaque année.
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Posté par Morgane, le 2 mars 2009
"- C’est pas Toni !
- Mais si c’est Toni, il a grandi."
L’histoire : Depuis l’enlèvement de son fils, Toni, dix ans plus tôt, Catherine tente peu à peu de se reconstruire. Elle vit seule avec son petit dernier, Hugo, âgé de 8 ans. Un soir, Omer, le policier qui a mené l’enquête sur la disparition de Toni, vient lui rendre visite. Comme elle, il semble encore hanté par le drame… Un jeune homme vient d’être découvert mystérieusement. Il prétend être le fils de Catherine et n’a qu’un seul désir : retrouver enfin sa mère…
Notre avis : le film s’ouvre sur l’image d’un adolescent qui se mutile, se met nu dans le froid, faisant subir divers sévices à son corps. Pourquoi ? On le comprend très rapidement. Cet enfant veut faire croire qu’il a été séquestré durant dix ans, revenant aujourd’hui à la vie avec un seul désir, retrouver sa mère. Mais cet enfant, désormais grand, est-il réellement Toni ? Si le film donne rapidement la réponse, on se plaît à croire, tout comme Miou-Miou, que, malgré les apparences, cette vérité est toute autre.
S’appuyant sur un dramatique fait divers, Alix de Maistre, pour son premier long-métrage, plonge dans les méandres du drame psychologique et dans le huis clos d’une famille détruite. Les sentiments peuvent-ils surpasser les liens du sang ? La quête d’amour peut-elle pousser un être à agir de la sorte ? Comment vivre malgré le mensonge ? Et peut-on vivre avec ce mensonge ? Les questions sont ici nombreuses et difficiles. Le sujet est fort mais quelques maladresses lui font de l’ombre. La musique, plutôt rare, est beaucoup trop insistante et explicite. Elle aurait gagné à être plus subtile.
Mais ce qui dessert particulièrement le film d’Alix de Maistre réside dans le déséquilibre qui s’instaure d’entrée de jeu entre les divers personnages. Tous, à l’exception de l’adolescent, sont interprétés par des acteurs (très) confirmés. Miou-Miou revêt à merveille son rôle de mère anéantie par la disparition de son enfant. On sent que, malgré les dix années qui se sont écoulées, la blessure est toujours présente, toujours ouverte, à fleur de peau. Celle-ci n’a jamais cicatrisé. Le père (Josse de Pauw, un peu moins connu), quant à lui, a quitté le domicile conjugal. Grâce à cette fuite, il peut se montrer fort mais ce n’est qu’une façade qui s’écroule rapidement à cause d’un simple souffle d’espoir. Olivier Gourmet, toujours stoïque et très charismatique, remplit bien son rôle de bon flic rongé par le remords. C’est d’ailleurs ce dernier qui le fait agir de manière irraisonnée.
Malheureusement, tout ce parfait équilibre se trouve rompu. Face à ces figures populaires du cinéma auxquelles chacun d’entre nous peut facilement s’identifier, et dans la peau d’un personnage certes très délicat à interpréter, Kévin Lelannier ne nous parle que difficilement. Il semble "en faire trop" comme on dit et ne sonne pas tellement juste. Or, c’est cette justesse qui manque au film. De plus, le dénouement de Pour un fils semble en suspens. Tout comme Miou-Miou semble attendre une réponse ou une explication, on se retrouve dans la même position qu’elle. Mais le noir se fait sur l’écran et le générique défile. On sent alors comme une absence, un manque. Lequel ? On ne sait pas…
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Posté par MpM, le 28 février 2009
Dès lors qu'il s'agit de cinéma américain, pour un festival, il s'agit de garder une juste mesure entre glamour et cinéphilie. A Cannes, les Etats-Unis ne sont jamais ni absents, ni anecdotiques, représentant à peu de choses près 20% de la compétition officielle et presque la moitié des séances de prestige, sans pourtant donner l'impression d'être la seule voie possible. Après les chocs cinématographiques du Che et de Two lovers, on compte largement sur Thierry Frémaux et son équipe pour dénicher les équivalents 2009 parmi la pléthore de longs métrages d'ores et déjà pressentis (et espérés) sur la Croisette.
Indéniable favori numéro 1, Quentin Tarantino, l’enfant chéri du Festival, qui avec son projet ambitieux (Inglourious basterds) et son casting de folie (Brad Pitt, Samuel L. Jackson, Maggie Cheung, Mélanie Laurent, Diane Kruger...) semble avoir une place d'ores et déjà réservée en Sélection officielle. A l'heure actuelle, la vraie question ne serait d'ailleurs pas : "le film sera-t-il à Cannes ?" mais "sera-t-il en compétition ou en séance de minuit ?". Plus compliqué qu'on ne le croit, la présidente du jury cannois, Isabelle Huppert, ayant été pressentie pour jouer dans le film avant de finalement refuser pour des raisons peu claires... On la voit mal devoir maintenant juger de la qualité finale.
D'autres habitués de la compétition cannoise pourraient être de nouveau de la partie, à commencer par les frères Coen (A serious man), Jim Jarmusch (The limits of control), Steven Soderbergh (qui a même deux films à proposer : The girlfriend experience et The informant avec Matt Damon) et Michael Moore. Mais ils devront faire face à la concurrence de cinéastes moins fréquemment sélectionnés et qui présentent peut-être l'avantage de donner une impression de changement, à défaut de renouveau. On pense ainsi à Francis Ford Coppola (Tetro) qui n'est pas venu à Cannes depuis des années ou encore à Terry Gilliam (The imaginarium of Dr Parnassus, le dernier rôle d’Heath Ledger) dont chaque nouveau film est une promesse excitante. Sans oublier Todd Solondz (Forgiveness), Neil Jordan (Ondine), Richard Kelly (The box) et George A. Romero (Island of the dead) qui font office d'alternative séduisante et non négligeable. On pense aussi à à Ang Lee (Taking woodstock, sur le concert mythique) qui a toujours préféré Venise, mais qui vient d'être nommé Président du jury à la Mostra italienne. Il est impossible qu'un président de jury présente en plus son film en compétition.
Parmi les étrangers travaillant à Hollywood, on peut enfin espérer la venue d'Alejandro Amenabar (Agora) qui met en scène Rachel Weisz dans le rôle de la philosophe antique Hypatie et de Jane Campion (la seule réalisatrice à détenir une Palme d'or) avec Bright star, un film sur le poète britannique John Keats.
Et quid des grosses machines présentées à Cannes en avant-première pour le divertissement des festivaliers ? Après Indiana Jones IV et Kung-fu panda, la barre est placée un cran plus haut que d'habitude, mais Terminator renaissance (de McG) avec Christian Bale apparait comme un choix logique. Quant à Harry Potter et le Prince de sang mêlé, ce serait indéniablement un sacré coup médiatique. En tout cas plus plausible que GI Joe, le réveil du cobra ou Transformers la revanche, les deux autres blockbusters de l'été...
On peut aussi rêver : Up de Pixar?
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A suivre : les autres continents en course pour la Palme d'or
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Posté par MpM, le 28 février 2009
On peut croire à leur bonne foi quand ils assurent qu'il ne s'y attendaient pas, car au fond, personne n'avait su le prévoir. Que Séraphine obtienne 7 César, dont trois majeurs (meilleur actrice, meilleur scénario et meilleur film), devant des mastodontes comme Mesrine, Un conte de noël et surtout Entre les murs n'était pas vraiment le scénario attendu de cette 34e nuit des César.
Et pourtant, comme le souligne Yolande Moreau, certains signes ne trompaient pas : "C'était un très beau rôle, un rôle à César comme il y en a parfois". Radieuse, l'actrice a avoué : "On a beau se dire que ce n'est pas important, que c'est le film qui compte, ce qui est vrai... ça fait quand même plaisir". Elle a aussi tenu à dire quelques mots sur Agnès Varda, récompensée peu avant pour son documentaire Les plages d'Agnès. "C'est avec elle que j'ai fait mon premier court métrage, 7 p., cuis., s. de b., ... à saisir, et l'année suivante Sans toit ni loi. Donc j'y ai pensé, forcément. Il y a quelque chose, pas qui se boucle, car je n'ai pas fini, mais une très belle rencontre." Sur l'impact qu'a eu son premier César (pour Quand la mer monte en 2005), elle reste lucide : "Je me demande si Martin [Provost] serait venu me trouver s'il n'y avait pas eu Quand la mer monte. C'est ça, le grand luxe des César : nous offrir plus de choix, des propositions différentes, plus variées qu'avant, même si je ne renie pas du tout ce que je faisais avant. Mais j'ai adoré passer de Séraphine à Louise Michel, et cette variété, ce sont les récompenses qui la permettent."
"C'est vrai que j'ai vu Quand la mer monte", confirme le réalisateur de Séraphine, Martin Provost. "L'idée de prendre Yolande dans le rôle m'est venue avant même l'écriture du scénario. Dès qu'on m'a parlé de ce personnage, j'ai pensé à elle." Par ailleurs, le cinéaste ne cache pas sa joie de voir son film, avec son petit budget et son sujet modeste, atteindre ainsi les sommets. "Que ces films-là trouvent un écho dans un paysage bousculé donne de l'espoir. C'est peut-être un peu rassurant", déclare-t-il.
Crédit photo : Marie-Pauline Mollaret
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Posté par vincy, le 28 février 2009
Sans surprise, avec un budget moyen (11 millions d'euros), Bienvenue chez les Ch'tis a été le film le plus rentable dans les cinémas français. Boon aurait récolté 26 millions d'euros pour lui seul...
C'est une autre comédie "folklorique" française qui suit sur le podium. Avec 120 000 entrées, un petit distributeur, et un budget de 94 000 euros , Mariage chez les Bodin's n'a eu besoin que de ses avant-premières pour rentrer dans ses fras. Médaille de bronze, pour la Palme d'or, Entre les murs.
Aucune tendance ne se dégage. Tous les genres subissent de bonnes ou de mauvaises fortunes.
Environ 25 films français ont eu un taux d'amortissement supérieur à 24%, ce qui serait le seuil de rentabilité minimal selon Le Film français. On retrouve des films aussi divers que Vilaine ou Il y a longtemps que je t'aime, Disco ou Le crime est notre affaire, Louise-Michel ou Un conte de Noël. Des documentaires comme ceux de Depardon ou de Varda ont aussi rentabilisé leurs investissements.
Parmi les gros échecs, on retiendra Faubourg 36, Secret défense, Seuls two, Les femmes de l'ombre, Sans arme ni haine ni violence, Les randonneurs à Saint-Tropez, Inju ou la bête de l'ombre, JCVD... Et surtout L'emmerdeur : 225 000 entrées pour 22 millions d'euros de budget.
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