Le fonds Hubert-Bals sélectionne 24 films dans 13 pays

Posté par MpM, le 18 octobre 2010

Le fonds de soutien Hubert-Bals, créé par le Festival international de Rotterdam, a par le passé aidé des films comme Oncle Bonmee..., Palme d'or à Cannes, et Winter Vacation, Léopard d'or à Locarno, ou encore Uzak (Loin) et Japon. Encouragé par un tel succès, il vient lors de sa session automnale de répartir 349 000 euros à des projets venus principalement d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine.

Les films soutenus dans cette sélection d'automne se répartissent en plusieurs catégories :

- section post-production : Ausencias de Milagros Mumenthaler (Argentine, Pays-Bas), Black Blood de Zhang Miaoyan (Chine), Flying Fish de Sanjeewa Pelanwattage (Sri Lanka),The Old Donkey de Li Ruijun (Chine) et Paraísos artificiales d'Yulene Olaizola (Mexique) ;

- section numérique : If It Is Not Now, Then When ? de James Lee (Malaysie), Steel is the Earth de Mes de Guzman (Philippines) et Las voces de Carlos Armella (Mexique) ;

- section "aide à l'écriture" : Mai morire d'Enrique Rivero (Mexique), Rey de Niles Atalla (Chili), Plemya de Myroslav Slaboshpytskiy (Ukraine), Cactus Flower de Hala Elkoussy (Egypte), Conurbano de Gregorio Cramer (Argentine), Dos disparos de Martín Rejtman (Argentine), Marustali de Geethu Mohan Das (Inde), La mujer de barro de Sergio Castro San Martín (Chili), Oxhide 3 de Liu Jiayin (Chine), Sombra del arbol de Pedro Gonzalez-Rubio (Mexique) et While Waiting for You de Prasanna Vithanage (Sri Lanka) ;

- section "aide à la distribution" : Qarantina d'Oday Rasheedin (Irak), Amakula Mobile Cinema d'Amakula Kampala IFF (Ouganda) et Year Without a Summer de Tan Chui Mui (Malaysie).

Parmi les réalisateurs retenus, on note la présence de James Lee, dont on a pu découvrir la "trilogie de l'amour" (Before We Fall in Love Again, Things We Do When We Fall in Love, Waiting for love) ; le Srilankais Prasanna Vithanage, habitué notamment du festival de Vesoul (Soleil d'août, Flowers in the sky) ; Pedro Gonzalez-Rubio dont le premier long métrage, Alamar, a reçu le Grand prix du jury du Festival de Miami et le prix Tiger à celui de Rotterdam (sur nos écrans le 1er décembre)  ou encore Liu Jiayin, cette réalisatrice chinoise à qui l'on doit les deux premiers volets minimalistes d'Oxhide.

Le fonds Hubert Bals permet ainsi de soutenir des cinéastes souvent confidentiels ou ayant des difficultés à monter leurs films mais également de faciliter l'émergence de nouveaux talents dans les pays dits "du sud". Or, qui sait, peut-être se cache-t-il parmi eux la prochaine coqueluche des festivals internationaux...

Moi, moche et méchant : quand Goliath collabore avec David

Posté par geoffroy, le 18 octobre 2010

Moi Moche et méchant, publicité

Moi, Moche et Méchant

L’animation américaine vient de réinventer le partenariat créatif gagnant avec Moi, moche et méchant des studios Universal.

Le succès est incontestable. Un millions d'entrées en dix jours en France. Et pourtant, il faut le reconnaître, Moi, moche et méchant ressemble à s’y méprendre à la livrée habituelle des films estampillés made in america. Texture, savoir-faire, humour décalé, morale …tout y est, sans faute de goût ni réelle prise de risque. Cette constance esthétique n’a, en réalité, rien de bien choquant surtout lorsqu’il s’agit d’assurer ses arrières suite à la décision des pontes du studio de se lancer à corps perdu dans le marché juteux mais néanmoins balisé du film d’animation. Mais alors, comment s’y prendre pour inoculer un soupçon d’originalité voire de caractère à son « bébé » numérique ? Si la recette clef en main n’existe évidemment pas, Universal Pictures, en contournant la problématique initiale, semble avoir trouvé la bonne approche en misant sur l’idée d’un « partenariat créatif » capable de concevoir l’ensemble de l’animation du film.

Première étape : le département

En 2007, Universal Pictures franchit le pas et crée un département dévoué entièrement à la famille et à l’animation : Illumination Entertainment. Dans un secteur de plus en plus concurrentiel, ils estiment, à raison, qu’il est plus judicieux de concentrer l’ensemble des compétences au sein d’une structure consacrée à la production de longs-métrages ciblant un public familial assez conservateur. Comme un bon coup marketing peut toujours servir, le studio débauche de la Fox Chris Meledandri pour que celui-ci supervise la toute nouvelle structure. L’objectif est simple et consiste à reproduire le succès foudroyant du studio Blue Sky. Cette exigence n’est pas anodine puisque Meledandri en occupa le fauteuil de directeur avec pour résultats la série des Age de Glace et les succès de Robots, Horton ou encore des deux Alvin et les Chipmunks. Son passage à Universal, motivé par «l’excitation de créer une nouvelle structure, l’ampleur de l’agenda de production, sa diversité, le souci qualitatif du studio et son approche du marketing dans un marché toujours plus compétitif », l’a donc convaincu de relever le challenge d’une major jusque là très peu présente dans l’animation.

Deuxième étape : le partenaire

Cette dimension, peu commune pour un grand studio hollywoodien, résume assez bien la démarche d’exclusive autour d’un processus de production original associant dans une même logique, liberté, prise de risque et efficacité. Dans les faits, il s’agit d’externaliser tout ou partie de l’animation du film vers une équipe non américaine, c'est-à-dire résidant à plusieurs milliers de kilomètres de Los Angeles. Meledandri décide donc d’ « internationaliser » la production de Moi, moche et méchant en partant à la recherche de partenaires étrangers. Son choix s’arrête sur Mac Guff, petit studio français ayant déjà collaboré sur Azur et Asmar (Michel Ocelot, 2006) et Chasseurs de Dragons (Guillaume Isernel et Arthur Qwak, 2008). Pour le producteur américain il s’agissait d’une évidence qui, au vu du résultat, s’est avérée payante.

Troisième étape : la marque de fabrique

Mais au-delà du studio Mac Guff, que dire de cette externalisation ? Tout d’abord qu’elle aura permis au studio Universal de maîtriser ses coûts de production en sous-traitant une bonne partie de la conception du film. Ensuite qu’elle aura favorisé l’association de compétences artistiques en vue d’obtenir des résultats qualitatifs substantiels. Enfin qu’elle résulte d’une volonté capitalisto-artistique compatible capable d’accoucher d’un long-métrage le plus universel possible. Ainsi, le processus de production aura influencé celui de fabrication. Bien sûr, rien ne remplacera une bonne histoire ni la conception de sa mise en images. Pourtant c’est cette collaboration au quotidien de deux équipes, définie par les intéressés comme ouverte, cohésive et très professionnelle qui aura, quoi qu’on en dise, créé la touche d’originalité tant recherchée par les créateurs. Si Moi, moche et méchant n’en manque pas, Meledandri résume assez bien la situation en précisant que sa « philosophie est de s’appuyer sur la nécessité d’avoir une équipe internationale pour créer un film qui s’adresse à un public international ».

Si de tels modes de production donneront du travail aux petits studios ayant la compétence et l’ingéniosité d’un Mac Guff, il ne faudrait pas qu’ils imposent une logique de fabrication ou tout serait égal par ailleurs. L’internationalisation des compétences oui, la standardisation des représentations esthétiques et narratives, non.

Saint Jean de Luz 2010 : triplé gagnant pour Nowhere Boy

Posté par vincy, le 17 octobre 2010

Le 15e Festival international des jeunes réalisateurs s'est achevé aujourd'hui, le lendemain de la cérémonie des prix. Le Palmarès a récompensé un cinéma essentiellement européen : Royaume Uni, Allemagne, Russie...

Saint Jean de Luz, depuis trois ans, et malgré la concurrence du Festival des Antipodes qui se tenait durant la même période, gagne en notoriété, notamment auprès des professionnels. La programmation, cette année, a permis la venue de nombreux talents connus, comme Gilles Lellouche, Cécile Cassel, Lola Doillon ou Isabelle Carré. Surtout, la concentration de la manifestation en un seul lieu, le cinéma Le Sélect, refait à neuf, facilite la rencontre entre le public, les films et les personnalités du cinéma. Tout s'y passe. Ainsi samedi matin, 150 personnes assistaient à la diffusion des courts métrages, tandis qu'une salle était dévolue à l'avant-première du film pour enfant Une vie de chat, simultanément à l'activité médiatique dans le café et en terrasse : les journalistes interviewaient Sergi Lopez et les réalisateurs de Rendez-vous avec un ange.

En progressant ainsi, le festival confirme sa renaissance, amorcée déjà l'an dernier. Les films primés de 2009, Le bel âge et Ander, avaient même affiché leur récompense au festival basque sur leur posters promotionnels. Cette année, le jury  - Claude Brasseur (président), Valérie Kaprisky (comédienne), Marianne Denicourt (comédienne), Shirley Bousquet (comédienne), Eric Savin (comédien), Fabien Ontoniente (réalisateur), Stéphane Giusti (réalisateur) - a privilégié un film, Nowhere Boy, qui repart au total avec trois prix, dont le prix du public.

Mais leur palmarès récompense avant tout deux films forts et singuliers :  un drame allemand sur fond d'immigration (meilleur film) et une oeuvre cruelle, émouvante et somptueuse sur la misère en Russie (prix du jury). Tous les films ayant un distributeurs, ils devraient sortir dans les prochains mois et ainsi prolonger la notoriété de ce jeune festival en plein essor.

Prix du jury

Chistéra du meilleur film décerné à SHAHADA de Buhran Qurbani

Prix spécial du jury décerné à SIBERIE, MONAMOUR de Slava Ross (voir article du 15 octobre)

Chistéra du meilleur réalisateur décerné à Sam Taylor-Wood pour NOWHERE BOY

Chistéra de la meilleure interprétation féminine décerné à Anne-Marie Duff
pour le film NOWHERE BOY de Sam Taylor-Wood

Chistéra de la meilleur interprétation masculine décerné à Roschdy Zem pour
le film A BOUT PORTANT de Fred Cavayé

Chistéra du meilleur espoir décerné à Aymen Saïdi pour le film DERNIER
ETAGE, GAUCHE, GAUCHE
d'Angelo Cianci

Prix du public

Chistéra du public décerné à NOWHERE BOY de Sam Taylor-Wood (voir article du 9 octobre)

Prix du Jury Jeune

Chistéra du jury jeune décerné à DERNIER ETAGE, GAUCHE, GAUCHE

Court-métrage

Chistéra du meilleur court métrage et prix du public décerné à LE GRAND MOMENT DE SOLITUDE de
Wilfried Meance

Saint Jean de Luz 2010 : Isabelle Carré et Sergi Lopez, l’amour à mort

Posté par vincy, le 16 octobre 2010

Rendez-vous avec un ange est un premier film qui fera parler de lui lors de sa sortie, vraisemblablement au début du printemps prochain. Le film raconte l'histoire d'un couple qui n'est plus en phase, incapable de s'écouter ou de se parler. Une relation presque sado-masochiste où l'homme domine une femme soumise. Mais le rapport va s'inverser et leur harmonie naîtra de circonstances aggravantes où l'un et l'autre vont se mettre hors-la-loi, en marge de la société, mais enfin réconciliés. Isabelle Carré et Sergi Lopez forment ce couple aussi poignant que dérangé, à la fois bancal et évident.

Si le rapport amoureux est au coeur de ce film, il relancera aussi le débat sur l'euthanasie. Le mot n'est jamais prononcé. Mais les actes parlent d'eux-mêmes. Ce n'est pas le premier film à évoquer le sujet. Souvenons-nous de Mar Adentro ou des Invasions barbares il y a quelques années. Ici la mort par assistance n'est pas le sujet mais un aiguillon du scénario.

Le producteur Dominique Besnehard a conscience que le film sera difficile à vendre. Il a été compliqué à produire. Refusant d'édulcorer quoi que ce soit, au plus grand soulagement des réalisateurs, Sophie de Daruvar et Yves Thomas, il a encaissé quelques refus. "Déjà l'avance sur recettes, il avait fait débat", nous confie-t-il. "La moitié l'adorait, l'autre le détestait." C'est ce qui semble attirer l'ancien agent : des films où les femmes dominent, s'accaparent la lumière grâce à un don, au risque de mettre leur entourage dans l'ombre. Il a présenté le film au Festivals des films du Monde de Montréal, avant de venir ici, au Pays Basque. L'accueil canadien a été chaleureux. En France, il a davantage stupéfait la salle. Les spectatrices ont bien mieux reçus le film, venant parler à Isabelle Carré après la projection.

S'il ne faut pas sous-évaluer la très belle interprétation de Lopez en homme tour à tour dur et humiliant puis sensible et aimant, reconnaissons qu'Isabelle Carré nous surprend une fois de plus avec un rôle de femme mentalement fragile trouvant sa place avec un métier clandestin et psychologiquement périlleux. Elle avoue trouver des similitudes avec son propre travail : une femme au quotidien banal qui se fait belle pour gagner de l'argent, un paquet, en allégeant les souffrances des autres.

Reprise : Lenny de Bob Fosse, une bio pas lénifiante

Posté par Claire Fayau, le 16 octobre 2010

L'histoire : Après la mort du comique américain le plus célèbre et le plus controversé des années 60, un intervieweur recueille les témoignages de ses proches et tente de retracer sa vie… Au début de sa carrière, en écumant les cabarets du nord-est des États-Unis, Lenny Bruce rencontre Honey, une stripteaseuse qui devient sa compagne. Ensemble, ils créent un duo qui flirte avec le politiquement incorrect, et Lenny devient un provocateur admiré pour ses saillies qui frappent la société américaine avec une insolente méchanceté. À plusieurs reprises, il est arrêté pour propos obscènes. Tout en exaltant sa virulence, ces attaques mettent à jour la personnalité complexe du comique, dévoré par une sexualité débridée et une forte dépendance aux drogues ( In DP)

Notre avis : Lenny, biopic qui pique d'un comique unique en son genre date de 1974, mais n'a pas pris une ride... Bob Fosse signe ici un film sombre, sans concession (comme pouvait l'être Lenny Bruce.) Est-ce un écho à sa propre réflexion sur le monde du spectacle ? En tout cas, la forme du film est troublante, et le vrai et le faux se mélangent : noir et blanc intemporel, allure de faux documentaire, mélange d'interview, d'images d'archives, et de scènes de spectacles (admirablement filmées.)...

L'emploi de Dustin Hoffman est lui aussi troublant de naturel : il incarne superbement le rôle ô combien difficile de Lenny Bruce, père du stand-up américain, entre coup d'éclat et zones d'ombres. Avec sa partenaire féminine,Valerie Perrine, il compose un couple attachant et attaché malgré toutes leurs erreurs...

Mathieu Amalric serait un très grand fan de ce film qui l'a d'ailleurs inspiré pour son dernier film : Tournée. Comme on le comprend.

Un film à voir et revoir en ces temps de politiquement correct où l'humour ravageur est souvent incompris. Pour découvrir le portrait d'un homme qui s'est battu avec des mots contre la pudibonderie . A côté, nos comiques français et les "entertainers" actuels US font figure de Bisounours...

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Lenny de Bob Fosse (1974)
En salles depuis le 13 octobre

Saint Jean de Luz 2010 : la Russie en Pays-Basque

Posté par vincy, le 15 octobre 2010

A l'occasion de l'année France-Russie, le 15e Festival des Jeunes Réalisateurs de Saint Jean de Luz programme "À l'Est du nouveau", sélection de films de jeunes cinéastes venus du pays des Soviets.

Vendredi 15 octobre, les festivaliers peuvent ainsi enquiller Le Bannissement d'Andrei Zvyagintsev, Night Watch de Timur Bekmanbetov et Le dernier voyage de Tanya d'Aleksei Fedorchenko. La journée spéciale s'achève avec un film en compétition, Sibérie mon amour, de Slava Ross.

Le premier avait été présenté en compétition à Cannes en 2007. Film du cinéaste qui nous avait émerveillé avec Le Retour, il était reparti de la Croisette avec le prix d'interprétation masculine. Depuis le cinéaste a réalisé un des segments de New York, I Love You et on espère voir son prochain film d'ici quelques mois sur les écrans.

Le deuxième film a été un si gros succès dans son pays, qu'il y eut une suite deux ans plus tard. Le cinéaste du Kazakhstan a migré depuis à Hollywood. On lui doit Wanted : choisis ton destin, et bientôt sa suite.

Enfin, le troisième film, sorti cette année, a été présenté à Venise (où il a reçu le prix de la meilleure photographie). Troisième film du réalisateur qui s'était fait connaître en 2005 avec sa première oeuvre, primée dans plusieurs festivals Premier sur la lune, entre science-fiction et fantastique.

Sibérie, mon amour est le deuxième long métrage de Slava Ross après Le gros lapin stupide en 2007, récompensé à Honfleur. En 2005, il a été l'un des 6 lauréats du programme Résidence du festival de Cannes, ce qui lui permet de travailler pendant 4 mois et demi à Paris sur son projet de l'époque le scénario le scénario du long métrage Oubliés en Sibérie qui deviendra Sibérie mon amour. EuropaCorp le distribuera en France.

Le film, fresque morbide dans une Russie en décomposition, raconte l'histoire de plusieurs personnages qui foncent dans une impasse, sans autre espoir qu'une foi mise à l'épreuve. Cernés par une nature hostile et menacés par une meute de loups, un grand-père et son fils survivent difficilement dans le hameau perdu dans la taïga. Une succession d'événements va pousser à bout leur résistance, et la nôtre tant la tension vers le dénouement final est maîtrisée. Sans temps morts, grâce à un découpage malin et un scénario habile, Sibérie mon amour est aussi cruel que sauvage, attachant que cynique. Ce film ne pouvait être que russe. Et si ce pays se désagrège, avec ses guerres, son racisme, ses voleurs, sa rudesse, ce communisme qui a gangréné ses moindres parcelles de territoire, Slava Ross y insuffle un espoir optimiste, à l'image de ce que ce cinéaste représente : le renouveau.

L’instant Court : Thelma de Mark Maggiori

Posté par kristofy, le 15 octobre 2010

ThelmaComme c’est sur internet que de nombreux courts-métrages attendent d’être regardés par de nouveaux spectateurs, et comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après Noodles de Jordan Feldman avec Zoé Félix, voici l’instant Court n° 2.

L’exposition Kiss the past hello des photos de Larry Clark a préventivement été interdite au moins de 18 ans, une décision discutable qui provoque en même temps une formidable publicité. Il faut rappeler aussi que les films de Larry Clark ont fait l’objet d’une rétrospective à la Cinémathèque le week-end dernier. Son premier film Kids (avec Harmony Korine co-scénariste, Gus Van Sant co-producteur, révélation de Chloë Sevigny et Rosario Dawson) est devenu une référence du cinéma indépendant.

En écho, voici le court-métrage Thelma réalisé par Mark Magiorri, qui (lui aussi) filme des adolescents skateurs en se rapprochant du même équilibre entre esthétique et authenticité.

Thelma est une jeune fille qui vit à Pacoima, dans la banlieue de Los Angeles. Elle rêverait de faire partie d'une bande elle aussi, mais du fait de son obésité, elle va rapidement se heurter à la cruauté des autres adolescents du quartier...

Ce film avait remporté un prix au Festival Paris Tout Court Cinéma en 2008.

THELMA from HK Corp on Vimeo.

Mark Maggiori est un artiste multi-casquettes qui skate depuis qu’il est adolescent, après une formation de graphiste il s’est orienté vers la réalisation de films. Il est aussi chanteur (le groupe Pleymo), photographe, peintre, romancier… Il est devenu un réalisateur de clips très remarqué de la scène française, il a notamment œuvré pour Pleymo, Kyo, Charlie Winston, Pascal Obispo, Gaetan Roussel, Superbus, Brigitte… Depuis son court-métrage Thelma il écrit son deuxième roman et développe des scénarios pour un long-métrage.

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Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait du film Thelma.

Festival Lyon en Lumière 2010?: retour sur la deuxième édition

Posté par Morgane, le 15 octobre 2010

Cette deuxième édition du Festival Lumière a fermé ses portes dimanche 10 octobre avec la projection du Guépard de Luchino Visconti, en présence de la grande Claudia Cardinale. D'autres grands moments ont ponctué cette semaine?: ouverture à la Halle Tony Garnier avec la projection de Chantons sous la pluie, ciné-concert avec Le cameraman accompagné par l’orchestre national de Lyon, le prix Lumière remis à Milos Forman avec Amadeus, mais aussi de nombreuses projections qui ont fait salles combles.

Il est à noter que l’Italie était en force cette année. Car même si Milos Forman était l’invité d’honneur, le festival a valsé durant 10 jours sur un air d’Italie?: rétrospective Luchino Visconti (dont une majorité de films en copies neuves ou restaurées), Profondo Rosso le cinéma de Dario Argento, ainsi que les projections de Fellini Roma de Federico Fellini, Mes chers amis de Mario Monicelli et La classe ouvrière va au paradis d’Elio Petri.

Visconti était également à l’honneur sur les grilles de l’Hôtel du Département (Lyon 3e) qui se sont parées (et ce jusqu’au 14 novembre) de nombreuses photographies des films et tournages du grand maître italien ponctuées de quelques citations de plusieurs acteurs et cinéastes ayant croisé sa route... Une belle façon d’avoir un aperçu des quatorze longs métrages du réalisateur mais aussi de découvrir l’envers des décors.

Le bilan de cette édition 2010 est plutôt positif puisque le festival a vu ses salles souvent pleines (une fréquentation en hausse de 30% par rapport à l’année précédente). On lui souhaite donc bon vent et on se donne rendez-vous l’année prochaine à Lyon pour un nouveau festival Lumière...

Rencontre avec Tony Gatlif au cinéma La Clef

Posté par MpM, le 14 octobre 2010

A l'occasion de la projection de son film Liberté (sorti sur les écrans début 2010), Tony Gatlif sera présent au cinéma La Clef vendredi 15 octobre à 20h. L'occasion pour lui de répondre aux questions des spectateurs et de revenir sur le sujet du film, l'histoire et la persécution des Tsiganes en France pendant l'Occupation.

Il serait étonnant que le cinéaste n'en profite pas également pour aborder la nouvelle vague de stigmatisation qui touche le peuple rom depuis cet été, peuple qu'il connaît bien pour l'avoir filmé sans relâche depuis près de 30 ans.

A noter que le 17 octobre, une autre réalisatrice, Jocelyne Lemaire Darnaud, viendra parler d'un sujet de société tout aussi actuel, la finance "éthique", à l'issue de la projection de son film Moi, la finance et le développement durable.

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Horaires et informations sur le site de la Clef

65 films en lice pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère

Posté par vincy, le 14 octobre 2010

65 films. 65 pays. Pour la première fois, un film du Groënland et un autre d'Ethiopie vont entrer dans la compétition. Puis il y aura une sélection de 9 films qui aboutira aux cinq nommés (le 25 janvier 2011) et à un unique gagnant (le 27 février).

La France présente Des Hommes et des Dieux, de Xavier Beauvois. Il s'agit d'un des nombreux films cannois de la liste : la Palme d'or (Oncle Boonmee), mais aussi Hors-la-Loi, Carancho, Illegal, Dogtooth, Biutiful, Life above all, Illégal, Eastern Plays...

Albanie - East, West, East, Gjergj Xhuvani

Algerie - Hors-la-Loi, Rachid Bouchareb

Argentine - Carancho, Pablo Trapero

Autriche - La Pivellina,  Tizza Covi & Rainer Frimmel

Azerbaijan - Precinct,  Ilgar Safat

Bangladesh - Third Person Singular Number,   Mostofa Sarwar Farooki

Belgique - Illegal,  Olivier Masset-Depasse

Bosnie-Herzegovine - Cirkus Columbia,  Danis Tanovic

Brésil - Lula, o filho do Brasil,   Fábio Barreto

Bulgarie - Eastern Plays,  Kamen Kalev

Canada - Incendies,   Denis Villeneuve

Chili - The Life of Fish,  Matías Bize

Chine - Aftershock,  Feng Xiaogang

Colombie - Crab Trap,  Oscar Ruíz Navia

Costa Rica - Of Love and Other Demons,  Hilda Hidalgo

Croatie - The Blacks,  Goran Devic & Zvonimir Juric

Rép. Tchèque - Kawasaki’s Rose,  Jan Hrebejk

Danemark - In a Better World,  Susanne Bier

Egypte - Messages From The Sea,  Daoud Abdel Sayed

Estonie - The Temptation of St. Tony,  Veiko Öunpuu

Ethiopie - The Athlete,  Davey Frankel & Rasselas Lakew

Finlande - Steam of Life,  Joonas Berghail & Mika Hotakainen

France - Des Hommes et des Dieux,  Xavier Beauvois

Georgie - Street Days,  Levan Koguashvili

Allemagne - When We Leave,  Feo Aladag

Grèce - Canine,  Yorgos Lanthimos

Groenland - Nuummioq,   Torben Bech & Otto Rosing

Hong Kong - Echoes of the Rainbow,  Alex Law

Hongrie - Bibliteque Pascal,   Szabolcs Hajdu

Islande - Mamma Gógó,  Friðrik Þór Friðriksson

Indie - Peepli Live,  Anusha Rizvi

Indonesie - How Funny (This Country Is),  Deddy Mizwar

Iran - Farewell Baghdad, Mehdi Naderi

Irak - Son of Babylon,  Mohamed Al-Daradji

Italie - The First Beautiful Thing,  Paolo Virzì

Israël - The Human Resources Manager,   Eran Riklis

Japon - Confessions,  Tetsuya Nakashima

Kazakhstan - Strayed, Akan Satayev

Lettonie - Hong Kong Confidential,  Maris Martinsons

Macedonie - Mothers,  Milcho Manchevski

Mexique - Biutiful,  Alejandro González Iñárritu

Pays-Bas - Tirza, Rudolph van den Berg

Nicaragua - Le Yuma, Florence Jaugey

Norvège - Angel,  Margreth Olin

Pérou - Undertow,  Javier Fuentes-León

Philippines - Noy,  Dondon Santos

Pologne - All That I Love,  Jacek Borcuch

Portugal - Mourir comme un homme,  João Pedro Rodrigues

Puerto Rico - Miente, Rafi Mercado

Roumanie - If I Want to Whistle…I Whistle,  Florin Serban

Russie - The Edge,  Aleksei Uchitel

Serbie - Besa,  Srdjan Karanovic

Slovaquie - The Border,  Jaroslav Vojtek

Slovénie - 9:06,  Igor Sterk

Africa du Sud - Life, Above All,  Oliver Schmitz

Corée du Sud - A Barefoot Dream,   Tae-gyun Kim

Espagne - Even The Rain,  Iciar Bollain

Suède - Simple Simon, Andreas Ohman

Suisse - La petite chambre,  Stéphanie Chaut & Véronique Reymond

Taiwan - Monga,   Doze Niu

Thailande - Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures, Apichatpong Weerathesakul

Turquie - Miel, Semih Kaplanoglu

Venezuela - Hermano, Marcel Rasquin