Une version inédite d’un film de Buster Keaton retrouvée par hasard

Posté par vincy, le 20 juillet 2013

Il avait déjà retrouvé une version complète de Metropolis, le chef d'oeuvre de Fritz Lang, il y a 5 ans, à Buenos Aires. Fernando Pena a mis la main sur un autre joyau : une version inédite de The Blacksmith (Malec forgeron) de Buster Keaton. La version exhumée, qui contient des cartons en français, a été découverte par hasard sur le site eBay.

Ce film de 1922 apparaît sous un nouveau jour avec cette découverte. De nouveaux gags surgissent et la fin diffère légèrement. Le film muet, comme souvent à cette époque, était tourné avec deux caméras : une pellicule était destinée pour le marché américain et l'autre pour les territoires internationaux. Ce n'est pas la première fois qu'on retrouve une deuxième version sensiblement différente d'un film muet ou même de Keaton.

Mais ici les deux versions se distinguent beaucoup plus largement. Comme s'il s'agissait de deux films, ce qui est sans précédent. Reste à voir le film dans ces deux versions, une fois restaurées.

Un extrait de la version retrouvée :

Ma Vie avec Liberace, grand favori des Emmy Awards

Posté par vincy, le 19 juillet 2013

ma vie avec liberace

A priori les récompenses pour honorer le meilleur de la télévision nous concerne peu. Pourtant, cette année, les Emmy Awards, les Oscars du petit écran, nous intéressent. Ecran Noir ne fera pas de prosélytisme vis-à-vis de telle ou telle série. Et même si on se félicite des nominations d'acteurs aussi brillants que Kevin Spacey et Robin Wright (House of Cards), Jeff Daniels (The Newsroom), Damian Lewis et Claire Danes (Homeland), Alec Baldwin (30 Rock), Laura Dern (Enlightened), ou encore Vera Farmiga (Bates Motel), c'est toujours dans les catégories des téléfilms ou miniséries que nos regards se portent. Ces films de télévision - qui flirtent avec la qualité des très bons films de cinéma - offrent souvent de très grands rôles à d'immenses comédiens.

Ainsi Al Pacino et Helen Mirren (Phil Spector), Jessica Lange (American Horror Story : Asylum), Laura Linney (The Big C. Hereafter), Peter Mullan (Top of the Lake), Charlotte Rampling (Restless), ou encore Sigourney Weaver (Political Animals), parfois délaissés par Hollywood, trouvent ici un second souffle bienvenu.

Deux Palmes d'or dans la catégorie meilleur réalisateur

Mais c'est évidemment la présence de Matt Damon et de Michael Douglas, tous les deux nommés pour le titre de meilleur acteur, qui nous a attiré l'oeil. Ma vie avec Liberace, en compétition au dernier Festival de Cannes, a connu un très beau succès lors de sa diffusion sur HBO en mai dernier. Il récolte 15 nominations aux Emmy Awards!

Le film produit par la chaîne HBO (qu'aucun studio n'a voulu distribuer dans les salles américaines) est nommé dans presque toutes les catégories : meilleur minisérie ou film, meilleur second rôle masculin (Scott Bakula), meilleur scénario (Richard LaGravenese, face à Jane Campion et David Mamet, excusez du niveau!), meilleure direction artistique, meilleur casting, meilleure image, meilleurs costumes, meilleur montage, meilleure coiffure, meilleurs maquillages, meilleures prothèses, meilleur mixage son, et bien entendu meilleur réalisateur (Steven Soderbergh, qui lui aussi fait face à Campion et Mamet dans sa catégorie).

Notons enfin, par pur plaisir, que Diana Rigg et Jane Fonda, deux des plus belles femmes du cinéma des années 60 et 70, s'affronteront dans la catégorie meilleure actrice invitée (série dramatique), la première pour Games of Thrones, la seconde pour The Newsroom. On remarque aussi la présence de David Fincher dans la catégorie meilleur réalisateur (série dramatique).

Votez pour le film de la décennie des Venice Days

Posté par vincy, le 19 juillet 2013

Créées en 2004, la sélection parallèle Venice Days, qui valorise les films indépendants, a retenu la moitié de ses 100 films sélectionnés en 10 ans : aux cinéphiles désormais de choisir cinq de ces 50 films : les dix films les plus "aimés" seront alors proposés pour élire parmi eux le meilleur film de la décennie

Le vote a commencé lundi 15 juillet et se terminera le mardi 20 août sur www.venice-days.com, ou sur la page facebook des Venice Days.

Voici la liste des films
13 (TZAMETI) de Gela Babluani (2005)
4 de Ilya Khrzhanovsky (2004)
ALLEGRO de Christoffer Boe (2005)
ANDALUCIA di Alain Gomis (2007)
AZUL OSCURO CASI NEGRO de Daniel Sánchez Arévalo (2006)
BOB WILSON'S LIFE AND DEATH OF MARINA ABRAMOVIC de Giada Colagrande (2012)
C.R.A.Z.Y. de Jean-Marc Vallée (2005)
CARGO 200 de Alexey Balabanov (2007)
CELDA 211 - CELLULE 211 de Daniel Monzón (2009)
CIRKUS COLUMBIA de Danis Tanovic (2010)
COGUNLUK - MAJORITY de Seren Yüce (2010)
COME L´OMBRA de Marina Spada (2006)
DARWIN´S NIGHTMARE / LE CAUCHEMAR DE DARWIN de Hubert Sauper (2004)
DE LAATSTE DAGEN VAN EMMA BLANK - THE LAST DAYS OF EMMA BLANK de Alex van Warmerdam (2009)
DEAD MAN´S SHOES de Shane Meadows (2004)
EDUT - TESTIMONY de Shlomi Elkabetz (2011)
ET IN TERRA PAX de Matteo Botrugno, Daniele Coluccini (2010)
FALKENBERG FAREWELL de Jesper Ganslandt (2006)
HABIBI RASAK KHARBAN - HABIBI de Susan Youssef (2011)
HAYUTA VE BERL - EPILOGUE de Amir Manor (2012)
HISTORIAS que so existem quando lembradas de Julia Murat (2011)
HONEYMOONS di Goran Paskaljevic (2009)
INCENDIES de Denis Villeneuve (2010)
IO SONO LI de Andrea Segre (2011)
JE SUIS HEUREUX QUE MA MERE SOIT VIVANTE de Claude Miller, Nathan Miller (2009)
KEEP SMILING de Rusudan Chkonia (2012)
KHADAK de Jessica Woodworth, Peter Brosens (2006)
L´UDIENZA È APERTA de Vincenzo Marra (2006)
LA VIDA DE LOS PECES - THE LIFE OF FISH de Matias Bize (2010)
LA ZONA de Rodrigo Plà (2007)
LE PETIT LIEUTENANT de Xavier Beauvois (2005)
MACHAN de Uberto Pasolini (2008)
MAN PUSH CART de Ramin Bahrani (2005)
MIENTRAS TANTO de Diego Lerman (2006)
NEMMENO IL DESTINO de Daniele Gaglianone (2004)
NON PENSARCI de Gianni Zanasi (2007)
PESCUIT SPORTIV - HOOKED de Adrian Sitaru (2008)
PINOCCHIO de Enzo d´Alò (2012)
PREDMESTJE / SUBURBS de Vinko Möderndorfer (2004)
PORTRET V SUMERKAKH - TWILIGHT PORTRAIT de Angelina Nikonova (2011)
PRÉSUMÉ COUPABLE de Vincent Garenq (2011)
QU´UN SEUL TIENNE ET LES AUTRES SUIVRONT de Léa Fehner (2009)
SOUS LES BOMBES de Philippe Aractingi (2007)
STELLA de Sylvie Verheyde (2008)
STORIES WE TELL de Sarah Polley (2012)
TERRAMATTA di Costanza Quatriglio (2012)
TOUTES NOS ENVIES de Philippe Lioret (2011)
UN ALTRO PIANETA de Stefano Tummolini (2008)
VIDEOCRACY de Erik Gandini (2009)
WWW - WHAT A WONDERFUL WORLD de Faouzi Bensaïdi (2006)

Sharon Stone chez Pupi Avati

Posté par vincy, le 18 juillet 2013

sharon stone sur le tournage de il ragazzo d'oroPupi Avati a recruté Sharon Stone pour son prochain film, Il Ragazzo d'Oro (Le garçon en or), en tournage actuellement à Rome et à Florence. Elle incarnera une ancienne actrice, devenue patronne dans l'édition, et qui va s'amouracher d'un jeune publicitaire milanais (le beau Riccardo Scarmarcio). La passion lui fera perdre la tête.

Avati, 75 ans, a été trois fois en compétition à Cannes (Bix, Magnificat, Un coeur ailleurs) et cinq fois à Venise (Une saison italienne, Regalo di natale, Fratelli e sorelle, La seconda notte di nozze, Il papà du Giovanna). Son dernier film, Le grand coeur des femmes, est sorti l'an dernier en France. Avec 45 ans de carrière, ce vétéran du cinéma italien, qui a collaboré au scénario de Salo ou les 120 journées de Sodome pour Pasolini, a déjà une oeuvre prolifique derrière lui.

Après Largo Winch II (2011) et The Mule (2012), Sharon Stone a repris sa carrière en main. On la verra dans Lovelace, en mère puritaine d'une actrice porno célèbre. Elle vient de terminer What About Love, avec Andy Garcia et Gods Behaving Badly, avec Christopher Walken, Fading Gigolo avec Woody Allen et Vanessa Paradis.

Sean Ellis (Metro Manila) : du rififi aux Philippines

Posté par vincy, le 17 juillet 2013

sean ellisLors de l'entretien (à paraître ce week-end sur EcranNoir.fr) que nous a accordé Sean Ellis (Cashback, The Broken) à l'occasion de la sortie de l'excellent thriller social Metro Manila, prix du public à Sundance cette année, le cinéaste a avoué que son film de braquage préféré était sans doute Du Rififi chez les hommes, de Jules Dassin (1955). Pas fan particulièrement de ces nombreuses productions où le casse sert de prétexte à un divertissement, il a pourtant réalisé un film qui en reprend tous les codes.

C'est en allant aux Philippines pour les vacances qu'il a en a eu l'idée. Il a assisté en direct à un braquage d'un convoi de fonds en plein Manille. "Les voyages m'inspirent et je recherche toujours d'autres couleurs. Cashback était un film français même s'il ne se déroulait pas en France, et The Broken a des allures de film nordique". De là à émerger l'idée, vite stimulée par l'envie de filmer une histoire de "chantage". "Ce qui fait une grande histoire, ce sont les personnages, particulièrement quand ceux-ci veulent absolument quelque chose. Le public aime ça. Après mes deux premiers films, j'avais besoin de temps [5 ans, ndlr] pour trouver un projet qui m'implique vraiment."

C'est ainsi qu'il s'imagine un polar, avec l'équation à résoudre : "le crime paie ou le crime ne paie pas? La solution était inhérente au personnage principal, Oscar, un paysan, intègre et digne. Il ne faut pas que le public soit floué ni trahir l'intention de départ" nous confie-t-il.

Autoproduit, le film s'est adapté à son environnement. "Les permis n'ont pas été facile à décrocher : pour la scène où Oscar va chercher l'argent dans la banque, il a fallu la tourner en caméra cachée, en une prise. Et puis la météo n'aidait pas, avec la chaleur tropicale. A partir de ces obstacles, j'ai essayé de les contourner en m'adaptant à l'esthétique locale. Je ne voulais pas faire un thriller "international" comme Jason Bourne. J'ai toujours évoqué Metro Manila comme un petit film philippin, avec un budget de film asiatique."

Ellis avoue même avoir du réécrire son scénario au fil des trois semaines de pré-production pour gommer les incohérences. "Je cherchais une certaine authenticité. Par exemple, j'ai découvert qu'il n'y avait pas de train entre la province d'où venait la famille et Manille. Il y a 16 heures de route! Mais comme on m'avait dit que c'était la plus belle région du pays, j'en ai fait un élément crucial pour le film : l'exode est dur et long et il traduit leur désespoir." De nombreux éléments du scénario ont ainsi été modifiés, adaptés. Jusqu'à ce récit inséré dans le film où un jeune homme, acculé par le manque d'argent, braque les passagers d'un avion, en vol, et saute en parachute avec son butin : "C'est une histoire vraie qu'on m'a raconté là bas. J'ai "googelisé" et j'ai pu vérifier l'aspect absurde de ce fait divers : je ne pouvais pas ne pas le filmer."

Locarno 2013, entre les géants d’hier et les talents de demain

Posté par vincy, le 17 juillet 2013

locarno 2013La 66e édition du Festival de Locarno, la première du directeur artistique Carlo Chatrian, n'a plus de secret. Ou presque : il reste à découvrir les films sélectionnés. Côté cinéma français, trois films sont en compétition (Tonnerre de Guillaume Brac, Gare du Nord de Claire Simon, Une autre vie d’Emmanuel Mouret), trois autres concourent dans la sélection Cinéastes du présent (Le sens de l’humour de la comédienne Maryline Canto, Mouton de Gilles Deroo et Marianne Pistone, The Ugly One d’Eric Baudelaire), et le dernier Donzelli sera présenté hors compétition.

De Cukor à Herzog, de la divine Bisset au légendaire Lee, les hommages donneront une tonalité atemporelle et multi-genres à une sélection exigeante, composée de peu de grands noms (on note quand même Kurosawa, Delbono, Hong Sang-soo...).

Chatrian explique sa démarche ainsi : "Locarno est, pour moi, un festival de frontière. Un festival qui essaie de réfléchir à ce qui existe aux confins du spectre du cinéma, aux extrémités du plan pour saisir cette part de hors-champ qui polarise la scène. Aujourd’hui, le sens de cette idée d’avant-garde est légèrement dévoyé : il ne s’agit plus d’être présent avant les autres, mais plutôt d’avoir la volonté et la possibilité de donner de l’espace et du relief à des films, des réalisateurs, des productions que l’on néglige ou que l’on ne prend pas suffisamment en compte."

Festival en recherche, avec des films qui démangent, refus du pur spectacle, ... il assume : "Fidèles à la tradition du Festival et à notre désir de franchir les barrières, nous avons cherché à faire dialoguer le cinéma du passé et celui du présent, le cinéma indépendant et les productions mainstream, le documentaire et la fiction, l’essai et le fi lm expérimental. L’unique impératif que nous nous sommes fixés a été de travailler dans la diversité, de la pousser à l’extrême jusqu’à faire émerger un discours contradictoire."

LES JURYS

Le Jury du Concorso internazionale
Président : Lav Diaz, réalisateur (Philippines) ; Matthias Brunner, expert de cinéma (Suisse) ; Juan de Dios Larraín, producteur (Chili) ; Valérie Donzelli, réalisatrice, actrice (France) ; Yorgos Lanthimos, réalisateur, producteur (Grèce)

Le Jury du Concorso Cineasti del presente
Président : Hartmut Bitomsky, réalisateur, producteur (Allemagne) ; Tine Fischer, directrice de festival (Danemark) ;
Daniele Gaglianone, réalisateur (Italie) ; Peaches, musicienne, réalisatrice (Canada) ; Nicolás Pereda, réalisateur (Mexique)

Le Jury des Pardi di domani
Président : Adriano Aprà, réalisateur, critique de cinéma (Italie) ; Marta Andreu, productrice (Espagne) ; Emir Baigazin, réalisateur (Kazakhstan) ; Grégoire Colin, acteur, réalisateur (France) ; Basil Da Cunha, réalisateur (Suisse)

Le Jury de l’Opera prima - Première oeuvre
Luciano Barisone, critique de cinéma, directeur de festival (Italie/Suisse) ; Scott Foundas, critique de cinéma (États-Unis) ; Shelly Kraicer, critique de cinéma (Canada)

Honneurs et Hommages
- Werner Herzog : Pardo d’onore Swisscom, accompagné d'une conversation publique et d'une rétrospective de 15 films
- Otar Iosseliani : Pardo alla carriera, accompagné d'une rétrospective de 6 films
- Sergio Castellito : Pardo alla carriera, accompagné d'une rétrospective de 5 films
- Jacqueline Bisset : Lifetime Achievement Award - Parmigiani, accompagné d'une discussion publique
- Christopher Lee : Excellence Award Moët & Chandon ; il succède à Oleg Menchikov, Susan Sarandon, John Malkovich, Willem Dafoe, Michel Piccoli, Carmen Maura, Toni Servillo, Chiara Mastroianni, Isabelle Huppert et, en 2012, Charlotte Rampling et Gael García Bernal
- Margaret Ménégoz : Premio Raimondo Rezzonico du meilleur producteur indépendant
- Faye Dunaway : Leopard Club Award
- Douglas Trumbull : Vision Award - Electronic Studio
- Hommages à Anna Karina et Paulo Rocha
- Rétrospective annuelle : George Cukor

LES FILMS

Piazza Grande

2 Guns de Baltasar Kormákur (Etats-Unis)
About Times de Richard Curtis (Royaume-Uni)
Blue Ruin de Jeremy Saulnier (Etats-Unis)
Fitzcarraldo de Werner Herzog (Allemagne)
Gabrielle de Louise Archambault (Canada)
Gloria de Sebastián Lelio (Chili)
The Keeper of Lost Causes de Mikkel Nørgaard (Allemagne/Danemark/Suède)
The Human Factor de Bruno Oliviero (Italie)
L’expérience Blocher de Jean-Stéphane Bron (Suisse/France)
Les grandes ondes (à l’ouest) de Lionel Baier (Suisse)
Mr. Morgan’s Last Love de Sandra Nettelbeck (Allemagne/Belgique)
Riche et célèbre de George Cukor (Etats-Unis)
Sur le chemin de l’école de Pascal Plisson (France)
Vijay and I de Sam Garbarski (Belgique)
Les Miller, une famille en herbe de Rawson Marshall Thurber (Etats-Unis)
Wrong Cops de Quentin Dupieux (Etats-Unis)

Compétition internationale

What Now? Remind Me de Joaquim Pint (Portugal)
Sentimental Education de Júlio Bressane (Brésil)
El mudo de Daniel and Diego Vega (Pérou)
Exhibition de Joanna Hogg (Royaume-Uni)
Feuchtgebiete de David Wnendt (Allemagne)
Gare du Nord de Claire Simon (France/Canada)
Historia de la meva mort d’Albert Serra (Espagne/France)
L’étrange couleur des larmes de ton corps de Hélène Cattet et Bruno Forzani (Belgique)
Mary, Queen of Scots de Thomas Imbach (Suisse/France)
Pays barbare d’Yervant Gianikian et Angela Ricci Lucchi (France)
Real de Kiyoshi Kurosawa (Japon)
Sangue de Pippo Delbono (Italie)
Short Term 12 de Destin Cretton (Etats-Unis)
A Time in Quchi de Tso chi Chang (Taiwan)
Tableau noir d’Yves Yersin (Suisse)
Backwater de Shinji Aoyama (Japon)
Tonnerre de Guillaume Brac (France)
Our Sunhi de Hong Sang-soo
Une autre vie d’Emmanuel Mouret (France)
When Evening Falls on Bucharest or Metabolism de Corneliu Porumboiu (Roumanie)

Cinéastes du présent

Chameleon d’Elvin Adigozel et Ru Hasanov (Azerbaïjan/France/Russie)
Costa da amore de Lois Patiño (Espagne)
Forty Years From Yesterday de Robert Machoian et Rodrigo Ojeda-Beck (Etats-Unis)
L’harmonie de Blaise Harrison (France/Suisse)
Le sens de l’humour de Marilyne Canto (France)
The Amazing Cat Fish de Claudia Sainte-Luce (Mexique)
Manakamana de Stephanie Spray et Pacho Velez (Népal)
Mouton de Gilles Deroo et Marianne Pistone (France)
Roxanne de Valentin Hotea (Roumanie/Hongrie)
By the River de Nontawat Numbenchapol (Thaïlande)
The Dirties de Matt Johnson (Canada/Etats-Unis)
The Special Need de Carlo Zoratti (Allemagne/Italie)
The Stone de Cho Se-rae (Corée du sud)
The Ugly One d’Eric Baudelaire (France/Liban/Japon)
The Unity of All Things d’Alex Carver et Daniel Schmidt (Etats-Unis)
Distant de Zhengfan Yang (Chine)

Hors compétition (longs métrages)

Géographie humaine de Claire Simon (France)
Héritage de David Induni (Suisse)
The Passion of Erto de Penelope Bortoluzzi (France/Italie)
Que d’amour de Valérie Donzelli ?(France)
If I Were a Thief… I’d Steal de Paulo Rocha (Portugal)

Hors compétition : Focus Syrie

Blackstone de Nidal Al-Dibs
True Stories of Love, Life, Death and Sometimes Revolution de Nidal Hassan
Light Horizon de Randa Maddah
Untold Stories de Hisham al-Zouki
Ecume de Reem Ali

Jeonju Digital Project

Over There de Zhang Lu (Corée du Sud)
Someone’s Wife in the Boat of Someone’s Husband d’Edwin (Corée du Sud/Indonésie)
Strangers When We Meet de Masahiro Kobayashi (Corée du Sud)

Les sorties cinéma du 17 juillet 2013

Posté par vincy, le 17 juillet 2013

poster metro manilaMetro Manila**** de Sean Ellis (Royaume Uni/Philippines, 1H55) avec Jake Macapagal, Althea Vega. Prix du public à Sundance.

Juliette **** de Pierre Godeau (France, 1H21) avec Astrid Berges-Frisbey, Féodor Atkine

Aya de Yopougon *** de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie (France, 1H24, animation) avec les voix de Aïssa Maïga, Tella Kpomahou.

It Felt Like Love ** de Eliza Hittman (USA, 1H22) avec Gina Piersanti, Ronen Rubinstein

Pacific Rim * de Guillermo del Toro (USA, 2h10) avec Charlie Hunnam, Idris Elba

Reprise :
Hiroshima, mon amour ***** d'Alain Resnais (France, 1958) avec Emmanuelle Riva, Eiji Okada

Et aussi :

Chez nous c'est trois de Claude Duty (France, 1H28) avec Noémie Lvovsky, Marie Kremer - Jeanne Millet, réalisatrice dans une mauvaise passe, part en province pour y présenter l’un de ses premiers films. Son itinéraire va lui faire franchir plusieurs frontières entre amour et amitié, espoir et déception, cinéma et quotidien routinier.

Paris à tout prix de Reem Kherici (France, 1H35) avec Cécile Cassel, Salim Kechiouche - Maya, d’origine marocaine, vit à Paris depuis 20 ans. En pleine ascension, elle s’apprête à décrocher son premier CDI de styliste dans la maison de haute couture pour laquelle elle travaille. Mais un simple contrôle de police, où l’on découvre que son permis de séjour est périmé, la renvoie en moins de 24 heures directement au Maroc. Retour auprès de ce pays et cette famille qu’elle voulait oublier. Maya va tout faire pour rentrer. Vraiment tout.

Météora de Spiros Stathoulopoulos (Grèce, 1H22) avec Theo Alexander, Tamila Koulieva-Karantinaki - Perchés sur des monolithes de roche en plein centre de la Grèce, les deux monastères orthodoxes de Meteora se font face. L'un renferme des moines, l'autre des nonnes. Comme suspendus entre ciel et terre, ils surplombent un paysage rural avec lequel ils ont peu de liens.

Une journée à Rome de Francesca Comencino (Italie, 1H30) avec Filippo Scicchitano, Giulia Valentini - Une nouvelle journée commence à Rome, la ville éternelle. Gina et Marco ont 19 et 20 ans et sont portés par l'exubérance de la jeunesse. Ils vont apprendre à se connaître, tomber amoureux, et vont ainsi basculer, peut-être un peu trop tôt, dans le monde des adultes.

Hiroshima, mon amour ressort en salles : le jeu de l’amour et de la mort

Posté par jules, le 16 juillet 2013

hiroshima mon amour emmanuelle riva

Cela retentit comme une déclaration passionnée. Pourtant en réalité ni le livre de Duras, ni le film de Resnais en découlant ne sont des déclarations d’amour. Ce sont des témoignages hybrides où les extases temporelles se mêlent et s’entre-répondent, où tendresse et désir riment avec douleur du souvenir.

C’est une plongée dans les déchirures intimes d’une femme qui raconte son aventure avec un soldat allemand pendant la seconde guerre mondiale et assimile la souffrance des étreintes brisées à la catastrophe d’Hiroshima et en parle comme si elle portait ce drame.

Alain Resnais, pour son talent intimiste et sa subtilité en matière sentimentale paraissait tout indiqué pour le scénario qui deviendra en 1960 l’oeuvre-cicatrice de Marguerite Duras. Ironiquement, Resnais souhaitait, à l'origine que Sagan lui écrive son film...

L’action se situe en 1957, soit quatorze ans après l’explosion de la bombe atomique, tout y est : la souffrance, la mort, l’amour et leur explosif mélange dans la folle mélancolie d’une femme (la prodigieuse Emmanuelle Riva).

Les sentiments se trouvent dès lors confondus : la femme a aujourd’hui pour amant un homme japonais et c’est à lui qu’elle raconte son histoire avec ce soldat allemand, aujourd’hui décédé. Le temps est ainsi dédoublé, passé et présent se rencontrent dans cette intime idylle qui nous est donnée à voir à l’écran et qu’elle revit au travers de sa relation avec ce second amant. Elle aime Hiroshima, car, dit-elle «la douleur est son Eros».

Avec ce premier long métrage de fiction, Alain Resnais réussit un véritable exercice de style avec cette adaptation littéraire en réussissant à composer une mise en scène à la fois charnelle et sensuelle, à retranscrire une ambivalence qui parcoure l’oeuvre de Duras dans son entièreté. «Morte d’amour à Nevers, je n’arrive pas à trouver la différence entre ce corps mort et le mien».

Emmanuelle Riva, diction envoûtante, incarne le texte de Duras aussi bien dans la parole que dans la chair. De 1959 à 2012, de la maladie d’amour chez Resnais en 1959 à la maladie mortelle chez Haneke en 2012 dans le bien nommé Amour, elle est toujours bien vivante.

Héroïne cinématographique en crypte, semblant elle-même habitée par un cadavre vivant.

Il y a trois ans, Emmanuelle rassembla les photographies qu'elle avait prises lors du tournage du film en 1958 : images de la ville d'Hiroshima, de ses rues, de ses enfants, accompagnées d'une correspondance d'Alain Resnais à Marguerite Duras écrite à l'époque : Tu n'as rien vu à Hiroshima est publié chez Gallimard.

Le film ressort en salles le 17 juillet 2013 en version restaurée 4K (grâce au concours de L'Imagine Ritrovata à Bologne). Présenté hors compétition (pour ne pas déplaire aux Américains) à Cannes en 1959, modeste succès, il a traversé le temps. Il a été projeté à Cannes Classics en mai dernier.

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site internet du film

Chéries Chéris va chérir Alain Guiraudie

Posté par vincy, le 16 juillet 2013

festival chéries chéris 2013 films gays et lesbiens de paris tom de pékin affiche posterAlain Guiraudie, 49 ans, a reçu deux jolis cadeaux d'anniversaire le 15 juillet. Son dernier film, L'inconnu du Lac, Queer Palm et prix Un Certain Regard de la mise en scène à Cannes cette année, a passé le cap des 100 000 entrées en France après 5 semaines d'exploitation. C'est son plus gros succès.

Par ailleurs, le Festival Chéries Chéris (Paris Forum des Images, 15-20 octobre 2013) a décidé de lui rendre hommage en le désignant invité d'honneur. Guiraudie donnera une Master Class à cette occasion. Pour accompagner cet événement, l'affiche du Festival, tout juste révélée, est signée Tom de Pékin : il s'agit d'une déclinaison de celle de L'inconnu du Lac, qui avait fait polémique à Saint-Cloud et Versailles.

Enfin, le Festival LGBT a déjà annoncé en guise de programmation une nuit consacrée aux serial killers (et killeuses), là encore en rapport avec l'histoire du thriller érotique de Guiraudie.

Prix Jean Vigo pour le moyen métrage Ce vieux rêve qui bouge en 2001, le réalisateur a réalisé 4 longs métrages depuis 10 ans.

Tout Jacques Demy disponible en vidéo à la demande

Posté par vincy, le 15 juillet 2013

Demy est à la mode : l'exposition à la Cinémathèque française touche à sa fin (dernier jour le 4 août), Les parapluies de Cherbourg, version restaurée, es ressorti en salles avec succès en juin... et le 31 juillet, c'est une autre ressortie qui est au programme : La baie des anges (1962).

Pour l'occasion, Ciné-Tamaris, qui détient le catalogue du réalisateur, a signé un accord de partenariat avec mySkreen pour diffuser les films de la société. Une chaîne thématique dédiée entièrement à Demy (mySkreen.com/Demy) est ainsi lancée, regroupant tous les films, archives et actualités autour du cinéaste.

On peut ainsi louer La baie des anges pour 3€99. l'occasion de revivre l'ambiance des casinos et de la riviera de l'époque avec une histoire passionnelle réunissant la sublime Jeanne Moreau, Jeanne Moreau, Claude Mann et Paul Guers.

Un système d'alerte pour être avertis des actualisations et nouveautés a été mis en place pour les abonnés qui le souhaiteront. La société parisienne mySkreen promeut un guide de programmes innovant qui ne référence que l’offre légale. Cette télé personnalisée à la carte et à la demande veut ainsi se développer dans les oeuvres de patrimoine, après avoir explorer plusieurs genres, de l'érotique au fantastique.