Cédric aussi aura droit à son film !

Posté par emeline, le 19 mars 2014

CédricAprès Boule et Bill, adapté par Alexandre Charcot et Franck Magnet, et Les Profs, réalisé par Pierre-François Martin-Laval en 2013, c'est au tour d'un autre héros de BD, Cédric, de passer sur le grand écran, devant la caméra de Gabriel Julien-Laferrière (Neuilly sa mère).

Le film, dont le tournage devrait débuter fin 2014 à Paris et en région parisienne, sera produit par Patrice Ledoux de Pulsar Productions. Les personnages, créés par Cauvin et Laudec en 1986, seront interprétés par Christian Clavier (Pépé), Audrey Lamy (la maman) et Frédérique Bel (Melle Nelly). Aucun nom n'a encore été dévoilé pour l'incarnation du facétieux Cédric et de son papa.

Pas question d'abandonner les planches de bande dessinée pour autant. Le 28e tome de la BD, Faux Départ ! , paraîtra le 21 mars en librairie. Depuis 25 ans, la série compte près de 11 millions d'exemplaires et a été traduite en 15 langues. Un succès qui pourrait porter bonheur à Gabriel Julien-Laferrière, dont le nouveau film SMS sort le 16 avril prochain (lire notre actualité du 18 mai 2012).

Deux autres succès du 9e art sont attendus dans les prochains mois : Les Nombrils et Benoît Brisefer.

Wrong Cops : rendez-vous, le cinéma est cerné !

Posté par kristofy, le 18 mars 2014

wrong copsLe film Wrong Cops qui sort au cinéma ce mercredi 19 mars fait sa publicité avec une affiche qui comporte une particularité américaine : il y a la mention "par le réalisateur de Rubber et de Wrong".

Quentin Dupieux est donc désormais moins considéré comme l’exotique français qui fait des films bizarres aux Etats-Unis (après Steak), que comme un réalisateur qui a développé un univers bien à lui, connu par une part du public et que beaucoup vont vouloir retrouver.

Par rapport à ses autres films, Wrong Cops est aussi une comédie qui est promise à un plus grand succès, et c’est l’occasion d’une sortie en salles avec différents rendez-vous événementiels.

Le film a d'abord été présenté en avant-première dans différents festivals où à chaque fois le bouche-à-oreille a été très positif : au Festival de Locarno cet été, puis durant l’automne au Festival du cinéma américain de Deauville, à L’étrange festival, au Festival de Groland, et au Festival de Pau.

Il y a eu d’autres premières qui ont été suivies d’une fête avec Mr. Oizo (le pseudonyme de musicien de Quentin Dupieux) aux platines pour jouer les musiques du film : à Lille le 31 janvier, à Paris le 1e février, à Strasbourg le 7 février. Ensuite, depuis le 24 février, la bande originale de Wrong Cops, aussi best-of de Mr. Oizo, est disponible à la vente (en CD, double vinyle, et digital).

Le distributeur indépendant UFO distribution wrong copsa aussi joué le jeu de proposer des opérations originales pour promouvoir la sortie du film : dans les salles MK2, un teaser différent a été diffusé chaque semaine pendant un mois et demi, avant la projection de la bande-annonce ; un jeu concours présent dans les salles et sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter fera gagner une plaque de flic Wrong Cops ; dans une vingtaine de cinémas, il y aura des totems avec le visuel du film pour que les spectateurs s’amusent à se prendre en photo en "wrong cops" ; 150.000 stickers à l’effigie des différents personnages sont par ailleurs distribués dans différents lieux culturels comme des salles de concert ou des cinémas.

Plus original encore : tous les spectateurs de Wrong cops recevront un morceau de pellicule de 10cm du film Rubber (dans la limite des quantités disponibles).

Enfin, pour Paris, un dispositif spécial est mis en place le week-end du 22-23 mars dans les quartiers Champs Elysées, Opéra, Odéon/St Michel, esplanade Bibliothèque, et MK2 Quai de Seine et Quai de Loire : une voiture de flics américaine comme celle du film sera là pour servir de décor à des photos, des hommes-sandwich avec l’affiche du film seront en patrouille, et quelques invités feront la surprise de venir à la rencontre des spectateurs...

Nancy Cunard et les premiers pas du cinéma afro-américain

Posté par vincy, le 18 mars 2014

exposition nancy cunard musée du quai branlyDepuis le 4 mars et jusqu'au 18 mai, le musée du quai Branly accueille une exposition aussi passionnante qu'enrichissante, "L'Atlantique noir - Nancy Cunard, Negro Anthology (1931-1934)". La personnalité singulière et iconoclaste de Nancy Cunard (1896-1965), artiste avant-gardiste et citoyenne engagée contre le colonialisme et le racisme, permet de redécouvrir la lutte anti-discriminatoire des années 20 et 30. A partir de 1931, elle entreprend un travail documentaire exceptionnel qui dura trois ans avant d'aboutir à la publication de Negro Anthology: 855 pages qui mélangent culture populaire, sociologie, politique, histoire, histoire de l’art à travers des articles, des archives, des photographies, des extraits de presse, des partitions musicales et des témoignages. Les contributeurs sont militants, journalistes, artistes, universitaires, africains-américains, antillais, africains, malgaches, latino-américains, américains, européens, femmes et hommes. L'ouvrage est une revendication affirmée sur l'apport des noirs dans l'Histoire et notamment dans notre culture.

Le visiteur débute son parcours avec la découverte de cette femme anticonformiste puis découvre ceux qui ont participé à cette anthologie avant de rappeler le contexte de l'époque, ce qui inclut le cinéma.

Les premières vedettes afro-américaines

L’histoire culturelle des Noirs d’Amérique, des Antilles et d’Afrique est abordée dans des textes de Negro Anthology traitant de différents arts. L’aspect documentaire de l'ouvrage est illustré par la publication de photographies, de biographies et d’autobiographies d'artistes, incluant celles de comédiens et mais aussi des photos de tournages de films. Parfois ce sont des seconds-rôles, souvent ce sont aussi des chanteurs ou danseurs utilisés pour des comédies musicales.
La section « Negro Star » présente ainsi 45 photographies d’artistes noirs, de spectacles et de films. Les premières "vedettes" de "couleur" du grand écran.

kenneth macpherson borderlineDans le couloir qui mène vers la fin de l'exposition, un pan entier consacré au 7e art va plus loin et s'interroge sur la représentation du noir au cinéma, souvent cantonné dans le rôle du descendant d'esclaves, dans les champs de coton. Les noirs sont ainsi des nounous, des bouffons ou des fainéants (Wooing and wedding of a coon en 1905, The Masher en 1907, Coon Town Suffragettes en 1914), des métisses et mulâtres mal dans leur peau (The debt en 1912, In Humanity's cause, In slavery days, The octoroon en 1913, Naissance d'une nation en 1915, Within Our Gates en 1919) ou encore des sous-fifres souvent exploités. D.W. Griffith n'hésite pas à ajouter le personnage du sauvage, de la brute, du barbare dans Naissance d'une nation. Le criminel est un animal s'il est noir. Et même s'il est esclave et qu'il hait son propriétaire, il n'est pas légitime à prendre sa revanche ou à s'insurger.
Ce débat se retrouve dans la discussion entre le célèbre acteur/chanteur afro-américain Paul Robeson et le réalisateur écossais Kenneth Macpherson (photo). L'exposition la synthétise tout en montrant quelques extraits du film qu'ils ont tourné ensemble, Borderline (1930).

Sortir des clichés et des préjugés

Kenneth Macpherson, auteur du texte A Negro Film Union – Why Not? dans la Negro Anthology, et réalisateur de Bordeline, défend ici l’idée que les acteurs et réalisateurs noirs doivent s’approprier le cinéma. Borderline est l'histoire, à l'époque choquante, d'un triangle amoureux interracial où une femme noire tombe amoureuse d'un homme blanc déjà marié.

"En mêlant une image expérimentale, des intrigues psychologiques et sentimentales entre des Blancs, des Noirs, des homosexuels, des lesbiennes et en dénonçant le racisme, Macpherson réalise un film d’avant-garde du point du vue esthétique, théorique et politique" explique le dossier de presse. Pourtant, dans d'autres films, l'acteur noir américain Paul Robeson (Show Boat, les Mines du Roi Salomon), durant les années 20, est parfois filmé comme une « icône noire primitive ».

Un long chemin

L'an dernier, au Festival International du Documentaire à Marseille, Richard Peña, professeur d'Études filmiques à Columbia University, et ancien directeur de la programmation des festivals du Film de New York et de la Film Society of Lincoln Center, a expliqué que l'évolution s'était faite durant les années 30 : "Les Afro-Américains faisaient des films depuis l’ère du cinéma muet, et sont parvenu à créer, dès les années 30, leur propre industrie cinématographique qui a créé et distribué des films qui dépassaient les médias dominants des blancs. Ces films, où on trouve tous les genres — de la comédie à la comédie musicale et du western jusqu’aux films de gangsters — traitent souvent des thèmes qu’Hollywood n’osait pas à l’époque aborder, tel des amours mixtes, des préjugés sociaux dans la communauté afro-américaine elle-même ou le lynchage." On pense alors à Oscar Micheaux, considéré dans les années 30 comme le réalisateur emblématique des "Race movies", cinéma de résistance à la domination hollywoodienne.

the birth of raceSi Edison a filmé dès 1895 des Antillais et en 1898 The Colored Troops Disembarking et plus tard The Ninth Negro Cavalry Watering Horses, on se souvient aussi qu'en 1903, Edwin S. Porter réalise La Case de L'Oncle Tom avec un acteur blanc maquillé en noir. Et cette anomalie sera répétée avec Le Chanteur de Jazz de Alan Crosland, premier film "parlant" de l'histoire, réalisé en 1927, où l'acteur blanc doit se maquiller en personne de couleur.

Il y a bien des exceptions : certains réalisateurs ou acteurs ont donné une image positive de la population de couleur comme William Jones Foster avec le premier film afro-américain en 1912, The Railroad Porter. Six ans plus tard, Emmett J. Scott et John W. Noble produisent The Birth of a Race (photo), réponse au film raciste Naissance d'une nation. Et en 1916, la Lincoln Motion Picture Company est fondée : tous les membres de cette société sont noirs.

Il faudra attendre 1940 pour qu'Hollywood sortent les africains-américains de la marginalité. Hattie McDaniel rentre alors dans l'histoire en étant la première personne noire à remporter un Oscar pour son second rôle, très cliché, dans Autant en emporte le vent. Et la représentation du noir n'évoluera que dans les années 50/60, quand Hollywood décide de devenir un outil de propagande anti-ségrégationniste avec des films comme Du silence et des ombres ou La chaîne avec Sidney Poitier, première star noire traitée d'égal à égal avec ses collègues wasp.

Le Vent se lève, meilleur film d’animation japonais de l’année

Posté par vincy, le 17 mars 2014

kaze tachinu

La Japan Academy Prize a choisi Le vent se lève d'Hayao Miyazaki comme meilleur film d'animation de l'année. Il était face à un autre film du studio Ghibli, Le conte de la Princesse Kaguya de Isao Takahata, mais aussi Albator de Shinji Aramaki, Puella Magi Madoka Magica the Movie: Rebellion de Akiyuki Shinbo et Lupin the Third vs. Detective Conan: The Movie de Hajime Kamegaki. Le Vent se lève a également remporté le prix de la meilleure musique pour Joe Hisaishi (qui était nominé pour trois films différents). C'est la huitième fois qu'Hisaishi est récompensé en 37 éditions du prix.

Miyazaki avait été le premier réalisateur de film d'animation a remporté le prestigieux Japan Academy Prize avec Princesse Mononoke alors qu'à l'époque on ne distinguait pas films en prises de vues réelles et films d'animation. Il réédita l'exploit en 2002 avec Le voyage de Chihiro. Le prix pour le meilleur film d'animation fut créé en 2007. Miyazaki l'a reçu une fois, pour Ponyo en 2009.

Prétendant japonais à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère (et finalement pas nominé), The Great Passage (Fune wo amu), 12 fois nominé, a reçu le prix du meilleur film et le prix du meilleur réalisateur pour Yuya Ishii, ainsi que ceux du meilleur acteur (Tyujei Matsuda) et du meilleur scénario. Il a laissé peu de prix à son concurrent direct, Tel père, tel fils, de Hirokazu Kore-eda, qui récolte les deux prix du meilleur second-rôle (Lily Franky côté masculin et Maki Yoko côté féminin). Maki Yoko a réalisé le doublé puisqu'elle a gagné également le prix de la meilleure actrice pour son rôle dans le film de Tatsushi Omori, The Ravine of Goodbye.

Enfin, le prix du meilleur film étranger est revenu aux Misérables, énorme succès dans l'Archipel, qui rivalisait avec le film indien 3 Idiots, et les hollywoodiens Capitaine Phillips, Django Unchained et Gravity.

L’instant Court : Rien de grave avec Jean Dujardin et Artus de Penguern

Posté par kristofy, le 17 mars 2014

Jean DujardinComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage Castello Cavalcanti réalisé par Wes Anderson et 14 millions de Cris (avec Julie Gayet, Alexandre Astier, et Philippe Nahon), voici l’instant Court n° 133.

Le film Monuments Men de George Clooney est dans les salles, on y voit une brochette de stars comme Matt Damon, Cate Blachett, Bill Murray... et notre Jean Dujardin adopté outre-atlantique depuis son Oscar pour The Artist (où jouait déjà John Goodman, qu'il retrouve dans cette aventure). Que de chemin parcouru depuis que Brice de Nice l’amena du petit au grand écran...

Il y a 10 ans, en 2004, il était déjà en route vers ce genre de personnage décalé qui surfe sur la vague de l’humour, comme plus tard OSS 117. Dans un court métrage, on le voyait arriver en voiture et essayer d’utiliser un téléphone malgré tout les obstacles inattendus… On y voyait aussi l’acteur Artus de Penguern qui était souvent en décalage avec son environnement. Dans ses films, l'acteur disparu en mai 2013 devait en effet souvent surmonter bien des barrières.

Il est toujours bon de revoir Grégoire Moulin contre l'humanité ou La Clinique de l'amour. Ou encore, comme ici, Rien de grave réalisé par Renaud Philipps, avec Jean Dujardin et Artus de Penguern : Un avion de ligne est en difficulté au-dessus de nos têtes. Au sol, un homme au volant de sa voiture cherche à téléphoner…

Cannes 2014 : Bruce LaBruce, Queer King de l’année

Posté par vincy, le 17 mars 2014

bruce labruceOn attendait un certain James. Ce sera finalement un fameux Bruce. Le réalisateur canadien Bruce LaBruce, 50 ans cette année, sera le président du jury de la Queer Palm cette année. Pour sa 4ème édition, le prix LGBT du Festival de Cannes s'offre un artiste engagé : cinéaste "underground", écrivain, journaliste, photographe, passionné par les fétichismes sexuels. Le choix est symbolique tant la personnalité est provocatrice et ses films souvent censurés.

Révélé par No skin off my ass en 1991, consacré avec Hustler White en 1994, alternant regards documentaires sur la prostitution masculine, films pornographiques et même films de zombies, Bruce LaBruce a franchit un cap avec Gerontophilia, qui sera en salles le 26 mars en France. Entre comédie romantique et mélo troublant, cette histoire d'amour qui lie un vieillard et un jeune homme est sans aucun doute son film le plus réussi. Le film a reçu un Grand prix au FFM de Montréal.

Depuis, Bruce LaBruce a reçu le prix du jury aux Teddy Awards 2014, durant le Festival de Berlin, avec Pierrot Lunaire. Le film, un moyen métrage, questionne l'identité sexuelle d'une fille qui s'habille en garçon.

Les autres membres du jury 2014 seront dévoilés dans le courant du mois de mars.

Le communiqué de presse des organisateurs indique aussi qu'un supplément « Spécial Cannes – Queer Palm » sera édité en partenariat avec le mensuel TÊTU. "Offert avec le numéro de mai du mensuel, il sera également distribué à Cannes accompagné de la liste des films en compétition pour le prix" précise le communiqué.

La Queer Palm est un prix de cinéma créé en 2010. L’organisation sélectionne parmi tous les films présentés au Festival de Cannes (Sélection officielle, Quinzaine des réalisateurs, Semaine de la critique) ceux traitant des questions homosexuelles, bisexuelles ou transgenres, ou plus largement ceux traitant de façon décalée des codes de genre.

La Queer Palm 2013 a été remise à L'inconnu du Lac de Alain Guiraudie, récompensé également du prix de la mise en scène d’Un Certain Regard, et nommé huit fois aux César.

Trois itinéraires touristiques pour découvrir la Rome de La Grande Bellezza

Posté par vincy, le 16 mars 2014

la grande bellezza toni servillo

Paolo Sorrentino, Oscar du meilleur film en langue étrangère, est devenu citoyen d'honneur de la ville de Rome. Il faut dire que La Grande Bellezza était une publicité ouverte à la dolce vita romaine. La capitale italienne en a donc profité pour lancer des parcours touristiques qui relient les lieux montrés dans le film. Paris est déjà doté de tels itinéraires (le plus connu est celui d'Amélie Poulain) tout comme Stockholm (avec la trilogie Millenium).

La Grande Bellezza, pour ceux qui ne l'ont pas vu, est un hymne à la grande beauté romaine, qui contraste avec le déclin intellectuel d'une ville devenue mondaine et bling bling. Le film était en compétition au Festival de Cannes l'an dernier.

Comme le rapporte l'AFP, le maire de la ville, Ignazio Marino, a remercié l'artiste qui a filmé aussi bien "la magie de Rome, son magnétisme et son âme sublime et intime, sa force évocatrice et symbolique" (lire aussi notre actualité Un film, une ville : La Grande Bellezza et Rome). L'élu n'a pas oublié de souligner la perte d'influence de Rome dans le monde cinématographiques : salles de cinéma qui ferment, baisse des tournages (et notamment absence de tournages internationaux), crise à Cinecitta...

la grande bellezza rome tourisme Ce dimanche 16 mars, la mairie inaugure donc trois parcours piétonniers dédiés au film, faisant étape au total dans une trentaine de lieux emblématiques. "A la découverte de La Grande Bellezza" en trois temps:

Itinéraire 1 (3 h)
- Palazzo dei Penitenzieri
- Palazzo Sacchetti
- Palazzo Taverna
- Palazzo Altemps
- Piazza Navona (Palazzo Pamphilj, Eglise Sant'Agnese in Agone)
- Palazzo Braschi
- Palazzo Spada
- Muraglioni del Tevere da Ponte Sisto
- Tempietto del Bramante
- Fontanone
- Gianicolo

Itinéraire 2 (3h)
- Terme di Caracalla
- Casa Pino Casagrande Aventino (non visitable)
- Santa Maria del Priorato
- Santa Sabina
- Giardino degli Aranci
- Anfiteatro Flavio Colosseo/ Casa Jep Gambardella
- Musée Capitolini
- Angelicum
- Palazzo Brancaccio
- Scala Santa
- Cimetière monumental de Verano

Itinéraire 3 (2h)
- Palazzo Barberini
- Via Bissolati
- Via Veneto
- Villa Medici
- Villa Giulia

Enfin, pour ceux qui veulent s'imprégner plus longuement sur ces sites mythiques, Costantino D'Orazio a écrit La Roma Segreta del film La Grande Bellezza (éditions Sperling & Kupfer). Le livre est sorti le 20 février, en italien, mais il est disponible en livre numérique sur les plateformes françaises (Apple, Amazon...).

Le printemps du cinéma, c’est demain!

Posté par vincy, le 15 mars 2014

3€50 la séance. Le printemps du cinéma va ravir les cinéphiles et autres boulimiques de celluloïd. Dimanche 16, lundi 17 et mardi 18 mars, tous les films à n'importe quelle séance auront ce tarif unique.

C'est la 15e édition de cette opération initiée par la FNCF. L'an dernier 2,6 millions d'entrées avaient été enregistrées. Un coup de boost qui ne profite pas qu'aux films populaires. C'est d'ailleurs l'occasion d'aller voir des films qui vous intriguent, des oeuvres plus étranges. A 3€50, l'audace est moins risquée.

Avec le partenaire BNP Paribas, l'opération est même prolongée du 19 au 25 mars grâce à 300 000 contremarques offertes par le groupe financier.

Et pour une fois, saluons l'excellente création de Planktoon pour le film annonce. Maintenant, installez-vous sur le fauteuil qui vous plaira....

6 questions à Danis Tanovic (La femme du ferrailleur)

Posté par cynthia, le 14 mars 2014

danis tanovic berlinale 2013

N'ayant pas pu venir dans notre capitale parisienne dû aux conflits que connait en ce moment sa Bosnie natale, Danis Tanovic réalisateur de No man's Land (Oscar du meilleur film en langue étrangère) et de La femme du ferrailleur, actuellement en salles, s'est prêté au jeu du questions/réponses par mail. La femme du ferrailleur, Grand prix du jury à la Berlinale 2013, est le récit d'un homme qui doit trouver une somme considérable pour que son épouse puisse se faire soigner à l'hôpital.

Ecran Noir: Votre film est littéralement un fait réel, comment avez-vous connu cette triste histoire?

Danis Tanovic: J'ai lu un article dans un journal local sur ce qui leur était arrivé, et ça m’a révolté. Je suis donc allé à leur rencontre, sans savoir d’idées précises en tête. Tout ce que je savais, c’est que je voulais faire un film de leur histoire, mais j’ignorais encore quel genre de film. Leur histoire m'a ému parce que, au delà de l'aspect tragique, il y a une immense tendresse et beaucoup d'amour entre-eux, et finalement c'est ce qui reste à la fin, l'amour et l'amitié.

EN: L'équipe du film est novice, cela a-t-il été difficile de diriger des apprentis acteurs?

Danis Tanovic: Il y a des amateurs qui sont très naturels et d'autres non. Je ne saurais pas dire si c'est plus difficile ou si je préfère diriger des amateurs ou des professionnels, c'est juste très différent. Je ne peux pas faire certaines choses avec des amateurs que j'aurais fait avec des professionnels, ça c'est sûr.

EN:  Sur un plan technique, pourquoi avez-vous choisi de filmer votre film avec une Canon 5D Mark? Pourquoi en si peu de temps? Neuf jours de tournage je crois...

Danis Tanovic: Nous n'avions que 17 000 euros de budget, impossible de faire autrement. J'utilise cet appareil pour faire des photos et par chance, mon directeur de la photographie et le directeur de production avaient le même. Entre avoir une caméra beaucoup plus précieuse qui demande plus d'investissement et trois appareils photos déjà disponibles, nous n’avons pas hésité longtemps. Ce dispositif permettait également de les intervertir facilement à cause des conditions de tournage, et notamment le froid. Elles ne sont pas parfaites mais quand vous tournez à moins 13 ou moins 15 degrés, il ne faut pas être trop difficile!

EN : Quel souvenir vous garder de ce tournage ?

C'était un moment très fort pour moi. J'ai aimé ce sentiment d'amitié sur le tournage, avec l'équipe, Nazif et Senada. J'ai dû demander à beaucoup de techniciens de travailler sans être payés et ils ont participé à l'aventure parce qu'ils pensaient que c'était la chose à faire, beaucoup de gens se sont mobilisés autour du film pour nous aider, juste par conviction.

EN: La discrimination qui touche vos personnages est-elle fréquente dans le domaine médical en Bosnie ?

Danis Tanovic: Il y a une semaine, j'ai lu la même histoire, une femme à qui on a refusé des soins et qui a failli mourir. C'est une des raisons pour lesquelles ce film a tellement voyagé, c'est une histoire universelle. Je viens de rentrer des États-Unis (du MoMA où il a présenté son oeuvre) où le film a été aussi très bien accueilli. C'est malheureusement une histoire qui n'est pas cantonnée à la Bosnie, et que l'on peut retrouver partout.

EN:  Quel message voulez-vous véhiculer à travers La femme du ferrailleur ?

Danis Tanovic: Il n'y a pas de message, je ne veux pas imposer ma vision messianique. Je cherche plutôt à poser des questions, je ne donne pas de message, c'est plutôt ça que j'aime faire, poser des questions : à vous de trouver les réponses !

5 bonnes raisons de voir Veronica Mars le film en VOD

Posté par cynthia, le 14 mars 2014

kristen bell veronica mars film«Voilà une dernière enquête pour la route... ma tournée d'adieu si on veux».

Veronica Mars fait partie de ses héroïnes qui ont fait vibrer les lycéennes. Avouez-le : vous vous imaginiez tâter du téléobjectif, mener l'enquête et vivre un amour impossible avec un riche et mystérieux jeune homme comme ce bon vieux Logan Echolls.

Veronica Mars était un peu la relève de Buffy (le surnaturel en moins) et lorsque la série s'est arrêtée, on a tous et toutes pas mal déprimés dans les couloirs de nos universités après nos joyeuses années lycées. On tentait d'apercevoir la moue ironique et sexy de Kristen Bell mais on devait se contenter de quelques apparitions dans la série Heroes et de sa voix dans Gossip Girl. Puis, au moment où on s'y attendait le moins, la nouvelle tomba: un film!

10 ans après la création de la série Veronica Mars sort dans les cinémas américains ce week-end grâce à la participation financière des fans (lire notre actualité du 18 mars 2013) et toujours sous la direction de Rob Thomas. En France, il sera uniquement disponible en Vidéo à la Demande en France (aujourd'hui), voici les cinq bonnes raisons de voir le film (chez soi).

1. Un générique nostalgique

D'emblée, on est dans le bain avec un générique haut en couleurs où toute la série est diffusée sous forme de photos, illustré par la voix de Veronica (alias Kristen Bell la Reine des neiges). Nous revoyons le doux visage d'Amanda Seyfried ensanglantée (oui c'est elle qui incarnait la meilleure amie de notre détective en herbe), le violent Logan et tous les habitants de la ville de Neptune. On retrouve ensuite la tête blonde de Veronica (ça y est, on vient de se prendre 10 ans en pleine face) à New York dans un cabinet d'avocat loin de l'ambiance de Neptune et des enquêtes. Mais voilà qu'à cause (ou grâce) de l'appelle au secours de Logan, elle est contrainte de retourner dans sa ville natale. Et là c'est la déferlante de souvenirs: son papa, Wallace, Dick, Gia, etc... ils sont tous là. Revoir tous ces personnages procurent le même sentiment que lorsque l'on revoit nos "copains d'avant"  à une réunion des anciens.

2. 50 nuances de Logan et Veronica

Vont-ils enfin finir ensemble? Voilà la question que l'on se pose durant les 1h40 de film. Et ce n'est pas la forte tension sexuelle présente dans l'air qui va nous tranquilliser. Les retrouvailles (Veronica en tailleur et Logan - a.k.a. Jason Dohring - en tenue de l'armée de mer) sont quelques peu annonciatrices de l'inévitable:
«- Ah le soleil.. .tu n'es pas fatigué de ce merveilleux temps?
- Okay Veronica et maintenant on se met à parler de la pluie et du beau temps?»

Ajoutez à ça les silences à répétitions et les regards gênés et vous aurez un cocktail riche en érotisme latent.

3. Une affaire Pistorius comme intrigue

Si Veronica retourne à Neptune ce n'est pas pour y faire du shopping mais pour aider Logan, accusé du meurtre de sa chanteuse de petite amie. Toutes les preuves sont là pour l'accabler: sa dispute avec la victime la veille de sa mort, sa présence sur le lieu du crime et bien évidemment ses antécédents de violence. Tout ça à l'air trop gros... bien trop gros pour que Veronica n'y met pas son nez.

4. L'omniprésent James Franco parmi les guests

Dès les 10 premières minutes on aperçoit Jamie Lee Curtis puis Jerry O'Connell. Du beau monde qui fait plaisir à voir. Mais le plus grand plaisir est bien la présence (loufoque) de James Franco, qui, une nouvelle fois, joue de sa personne (il faut croire que ça ne lui a pas suffit avec son film This is the end). On retrouve James, l'un des acteurs les plus narcissiques d'Hollywood se dandiner comme un phoque en enfilant un jean slim et faire des rimes un chouïa bizarres avec le mot orange. Bref, c'est toujours un plaisir de voir ce pro pratiquer l'auto-dérision.

5. Un film coopératif et peut-être une suite

Veronica Mars le film est le fruit de l'association de 91000 fans qui ont cassé leur tirelire afin de revoir leur héroïne à l'écran. Le projet a récolté 5,7 millions de $. Depuis avril 2013, ils surveillent le tournage du film comme de vrais producteurs hollywoodiens. Il s'agit du premier film financé par des spectateurs et ce projet donnera sans doute des idées pour d'autres séries tristement arrêtées. Et Kristen Bell vient d'annoncer qu'une suite était possible. “Cela faisait 7 ans que je voulais faire ce film avec Rob et finalement on a trouvé les moyens de le faire. Et on a évoqué ensemble une suite avant même que ce film soit terminé."

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