Venise 2014 : des « maestros » hors-compétition

Posté par vincy, le 24 juillet 2014

affiche venise 2014
La sélection Hors-compétition de ce 71e Festival de Venise pourrait presque être une compétition très honorable. Oliveira (le vénérable), Im Kwontaek (le grand retour), Seidl, Peter Chan, Gitai, Ann Hui ... ces cinéastes ont déjà reçu les prix les plus prestigieux du monde du cinéma. On peut ajouter les très hollywoodiens James Franco, Joe Dante et Barry Levison et des italiens très populaires dans leur pays. L'Europe se taille la part du lion (qui pour ces films ne sera que sur leur affiche).Mais, il est évident qu'avec de tels morceaux, cette sélection "hors-compet" risque de concurrencer la compétition côté paparazzi et médias...

The Golden Era, Ann Hui (China, Hong Kong) - film de clôture

Words with Gods, Guillermo Arriaga, Emir Kusturica, Amos Gitai. Mira Nair, Warwick Thornton, Hector Babenco, Bahman Ghobadi, Hideo Nakata, Alex de la Iglesia
She’s Funny That Way, Peter Bogdanovich
Dearest, Peter Ho-sun Chan
Olive Kitteridge, Lisa Cholodenko
Burying the Ex, Joe Dante
Perez, Edoardo De Angelis
La zuppa del demonio, Davide Ferrario
The Sound and the Fury, James Franco
Tsili, Amos Gitai
La trattativa, Sabina Guzzanti
Make Up, Im Kwontaek
The Humbling, Barry Levinson
Le vieil homme de Belem, Manoel de Oliveira
Italy in a Day, Gabriele Salvatores
In the Basement (Dans la cave), Ulrich Seidl
The Boxtrolls, Anthony Stacchi & Annable Graham
Nymphomaniac Volume II Director’s Cut, Lars Von Trier

Venise 2014 : Akin, Beauvois, Inarritu, Jacquot en compétition

Posté par vincy, le 24 juillet 2014

affiche venise 2014
Le 71e Festival de Venise a révélé sa sélection officielle. En course pour le Lion d'or, un mélange de vieux e la vieille, d'auteurs déjà primés dans les grands festivals et quelques noms moins connus. Plusieurs des films en compétition étaient plutôt attendus à Cannes (Akin, Inarritu, Wang Xiaoshai, Andersson...). On note également une forte présence française (3 films) et américaine (4 films). Les cinématographies asiatiques et latino-américaines sont plus discrètes. Venise, comme Cannes, a opté pour un programme assez européen.

Birdman, Alejandro Gonzales Inarritu - film d'ouverture

The Cut, Fatih Akin
A Pigeon Sat on a Branch Reflecting on Existence, Roy Andersson
99 Homes, Ramin Bahrani
Tales, Rakhshan Bani E’temad
La rançon de la gloire, Xavier Beauvois
Hungry Hearts, Saverio Costanzo
Le dernier coup de marteau, Alix Delaporte
Pasolini, Avel Ferrara
Manglehorn, David Gordon Green
Trois coeurs, Benoit Jacquot
The Postman’s White Nights, Andrei Konchalovsky
Il Giovane Favoloso, Mario Martone
Sivas, Kaan Mujdeci
Anime Nere (Âme noire), Francesco Munzi
Good Kill, Andrew Niccol
Loin des Hommes, David Oelhoffen
The Look of Silence, Joshua Oppenheimer
Nobi, Shinya Tsukamoto
Red Amnesia, Wang Xiaoshuai

Anji, un futur Festival de Cannes au milieu des bambous de Chine?

Posté par vincy, le 24 juillet 2014

anjiEt si le Festival de Cannes du XXIème siècle était en Chine? Rassurez-vous, il faudra du temps avant que cela n'arrive. Mais une première pierre vient d'être posée.

Le China Daily a annoncé dans un article que la Ville de Cannes allait coopérer avec la China Film Exchanges and Cooperation Association et l'Asia Pacific Exchange and Cooperation Foundation pour installer un festival de cinéma dans la ville d'Anji, à 200 km de Shanghai.

Le programme, qui comprend la construction d'un ville d'inspiration française pour le tourisme et des équipements professionnels pour le cinéma (studios de tournage...), devrait coûter 1 milliard de dollars. Anji recevra un festival de cinéma de classe mondiale selon les partenaires.

Anji est une ville de 450 000 habitants, à une heure de la très touristique cité de Hangzhou et trois heures de Shanghai. Ville verte, elle est surtout réputée pour sa bambouseraie et son thé blanc.

Les stars les mieux payées aux USA en 2013/2014

Posté par vincy, le 23 juillet 2014

robert downey jr Le magazine Forbes a évalué les revenus gagnés entre juin 2013 et juin 2014 par les comédiens américains (hors contrats publicitaires) à partir des données recueillies auprès des agents, producteurs, et avocats. Cela comprend leur cachet comme leur pourcentage sur les recettes ou les revenus annexes en tant que producteur exécutif (par exemple).

Deux choses sont à signaler : certains sont clairement sous-payés. Et les comédiennes sont clairement sous évaluées par rapport à leurs collègues masculins, à résultats équivalents au box office.

Top 13 par ordre de revenus (entre parenthèses, le box office mondial de l'acteur sur la période mai 2013/mai 2014)

1. Robert Downey Jr. – 75M$ (1241M$)

2. Dwayne Johnson – 52M$ (1251M$)

3. Sandra Bullock - 51M$ (946M$)

4. Bradley Cooper – 46M$ (613M$)

5. Leonardo DiCaprio – 39M$ (743M$)

6. Chris Hemsworth – 37M$ (735M$)

7. Liam Neeson – 36M$ (843M$)

8. Ben Affleck – 35M$ (63M$, mais l'essentiel de ses revenus proviennent de son avance sur le Batman/Superman)

9. Christian Bale – 35M$ (265M$)

10.  Jennifer Lawrence - 34M$ (1852M$, record de l'année)

11. Will Smith – 32M$ (244M$)

12. Mark Wahlberg – 32M$ (386M$)

13. Jennifer Aniston - 31M$

Robert Downey Jr. continue de dominer le classement. les revenus d'Iron Man 3 lui rapportent gros et le prochain Avengers devrait le conforter en pôle position.  Bradley Cooper est surcôté, tout comme Will Smith et Christian Bale. En revanche Mark Wahlberg est clairement sous-évalué.

La surprise provient avant tout d'acteurs et de comédiens qui ont rapporté beaucoup plus au box office, à commencer par ceux qui ont joué dans au moins deux films ayant récolté plus de 100M$ au box office mondial: Chris Evans (798M$), Jonah Hill (1256M$), George Clooney (871M$), Hugh Jackman (1273M$), Channing Tatum (1113M$) ou encore Seth Rogen (380M$) et Melissa McCarthy (632M$). Ainsi on remarque que Gwyneth Paltrow, Angelina Jolie, Cameron Diaz, Scarlett Johansson, Amy Adams, Natalie Portman et Kristen Stewart, qui sont les 7 autres actrices les mieux payées d'Hollwyood (entre 12 et 19 millions de $) gagnent moitié moins que la plupart des 10 acteurs les mieux payés.

Les 10 acteurs cumulent donc 419M$ quand les 10 actrices ne reçoivent que 226M$.

Kinepolis étale son royaume aux Pays-Bas

Posté par vincy, le 23 juillet 2014

kinepolisLe groupe belge Kinepolis étend son empire. Début juin, le groupe avait repris deux multiplexes (18 écrans) Abaco Cinebox en Espagne (en liquidation judiciaire), à Alcobendas près de Madrid et à Alicante. Les deux sites avaient attiré plus de 900000 entrées en 2013. Le groupe belge disposait déjà de multiplexes à Grenade, Valence et Madrid.

Après lEspagne, mais aussi la Suisse (un multiplexe), la France (Lille-Lomme, Mulhouse, Nancy, Nîmes, Metz et Thionville), et la Pologne (Poznan) Kinépolis, qui dispose de 11 sites en Belgique, investit le royaume voisin, les Pays-Bas.

Le groupe vient d'acquérir neuf cinémas Wolff (1,6 million d'entrées au total, soit moins que le seul Kinepolis de Lomme en France), et deux projets en construction (Utrecht et Dordrecht). Kinepolis sera désormais présent dans d'importantes villes de province du pays, en plus d'une présence à Rotterdam. Le groupe espère plus que doubler la fréquentation dans ce réseau dans un pays pour l'instant dominé par un autre groupe français, EuroPalaces qui est présent 22 multiplexes, y compris à Amsterdam..

Avec ces récentes acquisitions, Kinepolis dispose désormais de 34 sites. L'an dernier, les 23 cinémas du groupe ont attiré  18 millions de spectateurs.

Toronto en tenue de gala, avec Samba, Une nouvelle amie et Eden

Posté par vincy, le 22 juillet 2014

toronto 2014Le 39e Festival de Toronto a révélé aujourd'hui ses 13 soirées de Galas et ses 46 séances spéciales qui rempliront son programme du 4 au 14 septembre.

37 films seront en avant-première mondiale, ce qui les exclut de facto d'une sélection à Venise. Mais on note deux surprises : ni Egoyan ni Dolan ne sont dans ces listes. Et quid du dernier Arcand?

Black and White de Mike Bender (Kevin Costner), The Equalizer d'Antoine Fuqua (Denzel Washington), Foxcatcher de Bennett Miller (prix de la mise en scène à Cannes), Haemoo de Shim Sung-bo (Kim Yoon-seok), The Judge de Davin Dobkin (Robert Downey Jr.), Maps to the Stars de David Cronenberg (prix d'interprétation féminine à Cannes), Une nouvelle amie de François Ozon (Romain Duris), Pawn Sacrifice d'Ed Zwick (Tobey Maguire), The Riot Club de Lone Scherfig, Samba d'Olivier Nakache et d'Eric Toledano (Omar Sy), This is Where I Leave You de Shawn Levy (Jason Bateman) et Wild de Jean-Marc Vallée (Reese Witherspoon) feront chaque soir le bonheur des paparazzis pour les soirées de Gala. En clôture, on ajoutera A Little Chaos d'Alan Rickman (Kate Winslet).

Parmi les séances spéciales notons le film réalisé par Chris Evans (Before We Go), le nouveau Jennifer Aniston (Cake), le Zhang Yimou présenté à Cannes (Coming Home), le dernier Peter Chan (Dearest), le très attendu film avec Tom Hardy et Noomi Rapace (The Drop), le non moins attendu film de Mia Hansen-Love (Eden), le jouissif film primé à Un certain Regard Force majeure, le film cambodgien de Régis Wargnier (Le temps des aveux), un Philippe Falardeau avec Reese Witherspoon (The Good Lie), le prometteur biopic avec Benedict Cumberbatch dans le rôle d'un génial mathématicien (The Imitation Game), le film d'animation produit par Salma Hayek avec des réalisateurs comme Bill Plympton et Joann Sfar (Le prophète), le dernier film en date d'Isabel Coixet (Learning to Drive), la comédie musicale de Richard LaGravenese (The Last Five Years), le retour d'Al Pacino (Manglehorn), le Jason Reitman annuel, avec Jennifer Garner (Men, Women and Children), un Liv Ullmann pour le prestige, avec Jessica Chastain en prime (Mademoiselle Julie), le Mike Leigh primé à Cannes (Mr. Turner), le film parisien d'Israel Horovitz (My Old Lady), le premier film d'Hal Hartley depuis 3 ans (Ned Rifle), un thriller hollywoodien avec Jake Gyllenhaal (Nightcrawler), un biopic d'Abel Ferrara (Pasolini), le nouveau Christian Petzold-Nina Hoss (Phoenix), un Michael Douglas (The Reach), le chinois Wang Xiaoshuai (Red Amnesia), le Laurent Cantet qui fera son avant-première mondiale aux Venice Days (Retour à Ithaque), le premier long métrage de l'humoriste culte Jon Stewart (Rosewater), une curiosité signée Noah Baumbach avec Ben Stiller et Naomi Watts (While we're young), et enfin la comédie à sketches qui nous a régalé à Cannes (Les nouveaux sauvages).

Venise 2014 : Laurent Cantet, Christophe Honoré, Kim Ki-Duk et Alex de la Iglesia aux Venice Days

Posté par vincy, le 22 juillet 2014

La sélection des 11e Venice Days a été révélée aujourd'hui. Deux cinéastes français réputés (dont une Palme d'or), un ancien Lion d'or et le retour de Miranda July sont annoncés. Au total, 20 films (dont six premiers films) de 12 pays seront présentés du 27 août au 6 septembre. par ailleurs, les trois finalistes du Prix Lux ont été choisis et seront projetés dans le cadre de cette section parallèle du Festival de Venise.

One on one de Kim Ki-duk (Corée du Sud) - Ouverture
Messi d'Alex de la Iglesia - Clôture

Sélection officielle
El 5 de talleres d'Adrian Biniez (Argentine)
Retour à Ithaque de Laurent Cantet (France, Belgique)
Before I disappear de Shawn Christensen (Etats-Unis, Royaume-Uni)
The Dinner d'Ivano De Matteo (Italie)
Les nuits d'été de Mario Fanfani (France)
Patria de Felice Farina (Italie)
Métamorphoses de Christophe Honoré (France)
Between 10 and 12 de Peter Hoogendoom (Belgique, France, Pays-Bas)
The Farewell Party de Sharon Maymon et Tal Granit (Israël)
The Goob de Guy Myhill (Royaume-Uni)
Labour of love d'Adityavikram Sengupta (Bengale, Inde)
They have escaped de Jukka Pekka Valkepaa (Finlande, Pays-Bas)

Séances spéciales
9X10 Novanta de Marco Bonfanti, Claudio Giovannesi, Alina Marazzi, Pietro Marcello e Sara Fgaier, Giovanni Piperno, Costanza Quatriglio, Paola Randi, Alice Rohrwacher, Roland Sejko (Italie)
The show mas go on de Rä di Martino (Italie)
The lack de Masbedo (Italie)
Five star de Keith Miller (Etats-Unis)

Miu Miu Women's Tales

Spark and Light de So Yong Kim
Somebody de Miranda July (Etats-Unis)

Prix Lux

Class Enemy de Rok Bicek
Ida de Pawel Pawlikowski
Bande de Filles de Céline Sciamma

Changer la chronologie des médias pour résister à Netflix?

Posté par vincy, le 21 juillet 2014

aurélie filippettiL'arrivée de Netflix en France fait-elle vraiment peur? On se demanderait bien pourquoi. Le modèle économique n'est pas vraiment nouveau (abonnement mensuel pour visionnages illimités) puisqu'il est déjà exploité dans la bande dessinée numérique (Izneo) ou la musique (Spotify). La Vidéo à la demande et les chaînes en replay fonctionnent bien et sont assurées de contrats pluri-annuels de diffusions de programmes solides, ce que ne propose pas, a priori, Netflix ou éventuellement Amazon, YouTube et autres. Mais Netflix fait quand même peur puisque le ministère de la Culture et de la Communication est prête à révolutionner la chronologie des médias.

Dans Le Figaro d'aujourd'hui, la ministre, Aurélie Filippetti, avance donc une proposition choc pour essayer de résister à ce nouveau venu numérique américain (qui évidemment payera ses impôts ailleurs).

"La salle de cinéma doit dans ce nouveau cadre continuer à primer pour les films"

Constatant que depuis 5 ans, l'environnement numérique a changé les règles en matière de diffusion de films (et pas seulement : il est de plus en plus rare qu'un film tienne l'affiche plus de quatre semaines dans des combinaisons de salles importantes), Aurélie Filippetti considère qu'il est temps "d'en tenir compte et de donner un nouvel élan à nos industries culturelles, tout en favorisant les offres légales en ligne". Elle propose donc "un nouvel équilibre" pour la chronologie des médias. "La salle de cinéma doit dans ce nouveau cadre continuer à primer pour les films", rejetant ainsi l'idée "d'une diffusion simultanée sur Internet". "Des dérogations encadrées devraient être prévues pour des films qui auraient très vite épuisé leur potentiel en salles". Dispositions qui ont déjà été assouplies en 2009, mais qui ne suffisent plus apparemment.

Par conséquent, la ministre souhaite que les films soient diffusés en VàD par abonnement non plus 36 mois après la sortie en salles mais 24 mois. "La fenêtre d'exclusivité des chaînes de télévision pourrait être resserrée" ajoute-t-elle. Par ailleurs, elle veut réduire de deux mois le délai pour qu'une chaîne de télévision diffuse un film. Canal + pourrait ainsi diffuser un film sorti en salles il y a 8 mois au lieu de 10, TF1 ou M6, si elles sont coproductrices du film, n'attendrait plus 22 mois mais seulement 20 mois, et plus généralement n'importe quelle chaîne hors cinéma pourrait inscrire dans son programme un film sorti il y a 28 mois au lieu de 30.

Enfin, la ministre voudrait que "la diffusion de courts-métrages soit libre".

Tout cela ne résout pas le plus gros problème du moment : face à l'encombrement des salles en nouveautés chaque semaine, et à la fragilité des films qui sortent sur moins de 50 copies, comment faire pour ne pas ouvrir la porte à des diffusions simultanées entre quelques salles et le web pour des oeuvres plus vulnérables (documentaires, art et essai)?

Développer la VàD pour limiter le piratage?

Nous "sommes engagés dans une stratégie de souveraineté culturelle et numérique de la France" explique-t-elle. Comprendre : on veut protéger le modèle économique français (qui, il est vrai, permet à l'industrie audiovisuelle nationale de mieux se défendre face aux concurrents américains, contrairement aux autres pays européens).

"Il faut promouvoir et développer l'excellence des acteurs hexagonaux dans le domaine de la vidéo à la demande. Il faut faciliter l'accès des internautes aux offres légales, en travaillant sur leur visibilité et leur disponibilité" affirme la ministre. De fait la VàD et la SVàD ont fait de nets progrès en matière d'ergonomie depuis un an. Mais combien de films, y compris des blockbusters ou des grands films d'auteurs, ne sont pas encore disponibles à la demande. Ainsi, Django Unchained de Quentin Tarantino n'est toujours pas visible sur le portail Numéricable, un an et demi après sa sortie. Pas étonnant que ce soit l'un des films les plus piratés en France.

"Dès la rentrée, je lancerai un appel à propositions pour un dispositif de référencement des sites de vidéos qui contribuent au soutien et à l'exposition de la création française et européenne" annonce-t-elle.

Reste que toutes ces évolutions ne se feront cependant que par un accord interprofessionnel.  Pour l'instant, le débat est ouvert : certains jugent le dispositif actuel archaïque et inadapté, d'autres militent pour favoriser des exceptions quand il ya  une légitimité éconoique à le faire, et puis il y a évidemment ceux qui sont farouchement contre (notamment les exploitants) et d'autres qui veulent une réflexion plus globale sur les nouvelles technologies.

En 2009, les professionnels de la profession avaient accouché dans la douleur d'évolutions comme l' avancement de la fenêtre vidéo à 4 mois, la création de nouvelles fenêtres à la demande en plus de celles de la TV (VOD et SVOD), le repositionnement des fenêtres des chaînes de TV payantes et en clair.

Fincher et Anderson : le Festival de New York met K.O. Venise et Toronto

Posté par vincy, le 21 juillet 2014

gone girl david fincher ben affleckEn deux annonces, le festival du Film de New York a chamboulé la hiérarchie mondiale, au moins pour cette année. Habituellement, la période août-octobre est dominé par deux festivals : Venise et Toronto. Ils lancent les grands films de la fin d'année et servent de tremplin pour les Oscars. Il faut ajouter un troisième festival, celui de Telluride, qui commence à agacer Toronto en lui prenant quelques avant-premières mondiales (comme l'an dernier 12 Years a Slave).

Mais cette année, c'est d'ailleurs qu'arrive la concurrence. Le Festival du Film de New York (26 septembre-2 octobre) s'offre les avant-premières mondiales de Gone Girl, de David Fincher, et d'Inherent Vice, de Paul Thomas Anderson. Deux films qu'on attendait à Venise et/ou Toronto.

Deux productions américaines majeures qui zappent les deux grands rendez-vous médiatiques et professionnels du second semestre? Depuis que le festival de New York a été le théâtre des avant-premières mondiales de films comme L'Odyssée de Pi, Captain Phillips ou Her, il monte en grade auprès des experts marketing des studios (en plus de réduire les coûts pour les déplacements de journalistes). Plus tardif dans la saison, donc plus "collé" aux sorties en salles et plus proche dans la course aux prix de fin d'année, New York est aussi moins chargé en films, permettant un maximum d 'exposition pour chacune des oeuvres.

Gone Girl fera l'ouverture du Festival. L'adaptation du roman de Gillian Flynn, avec Ben Affleck, Rosamund Pike et Tyler Perry, sortira dans la foulée, le 3 octobre, aux Etats-Unis. Fincher avec déjà fait l'ouverture du Festival avec The Social Network.

Inherent Vice est l'adaptation du livre de Thomas Pynchon, avec Joaquin Phoenix, Josh Brolin, Reese Witherspoon, Owen Wilson et Benicio del Toro. La Warner doit sortir le film aux Etats-Unis le 12 décembre. Anderson a déjà présenté Punch-Drunk Love et Boogie Nights à New York.

Pour Venise et Toronto, il reste quand même quelques morceaux de choix. Venise a déjà annoncé le film d'ouverture, Birdman d'Alejandro G. Inarritu. Et il reste les films de Woody Allen, Tim Burton, Terrence Malicjk, Jeff Nichols, Jean-Marc Vallée et Cameron Crowe.

James Garner (1928-2014) : Maverick s’éclipse

Posté par vincy, le 20 juillet 2014

james garnerJames Garner n'était sans doute pas une star, mais il fut l'un des premiers rôles les plus sympathiques de ces cinq dernières décennies à Hollywood. Bien sûr, sa carrière cinématographique n'était sans doute pas à la hauteur de sa popularité. Révélé par une série TV, Maverick, dont il a été le bellâtre et fine gâchette durant cinq saisons, ce provincial qui a enchaîné les petits boulots et l'armée avant de se lancer par hasard sur les planches, aurait peut-être mérité une autre carrière.

Garner est mort à l'âge de 86 ans le 19 juillet. Il laisse quelques grandes performances, entre séduction et castagne, sur le grand écran. Sa silhouette athlétique, sa mâchoire carrée, son allure virile, sa grande taille (1m88) et son charme inaltérable ont fait le reste. Il est le chapardeur dans La Grande Evasion (1963), l'officier de la marine amoureux dans Les jeux de l'amour et de la guerre (1964, son film préféré), le pilote du frénétique Grand prix (1966),  le héros malin de Ne tirez pas sur le shérif (1969), le mâle troublé par une femme qui se travestit en homme dans Victor Victoria (1982), le partenaire roublard dans l'adaptation de Maverick (1994) ou le vétéran qui joue aux jeunes dans Space Cowboys (2000).

Partenaire des monstres sacrés et stars d'Hollywood

Dans le drame, le western ou la comédie, il savait imposé son charisme. Si la télévision lui a permis de recevoir de nombreux prix (2 Emmy Awards pur 15 nominations!), le cinéma l'a ostensiblement rangé dans la catégorie des acteurs populaires. Les Oscars le nommeront une seule fois pour sa prestation dans le film de Martin Ritt, Murphy's Romance, une comédie romantique avec Sally Field (1985). En 2005, les Screen Actors Guild Awards lui décernent un prix pour l'ensemble de sa carrière.

Garner c'était le premier rôle bis. Le partenaire idéal : il avait la présence et le jeu nécessaire pour donner la réplique aux plus grands. Marlon Brando, Natalie Wood, Audrey Hepburn, Kin Novak, Steve McQueen, Doris Day, Eva Marie Saint, Sidney Poitier, Vera Miles, Lauren Bacall, Bruce Willis, Mel Gibson, Jodie Fister, Clint Eastwood, Tommy Lee Jones, Paul Newman, Jack Lemmon, Sandra Bullock, Gena Rowlands, Ryan Gosling... La liste est impressionnante, qu'il soit l'amant dragueur, le mari touchant, le copain ou l'adversaire. Il ne faut pas oublier Julie Andrews, son alter-ego dans deux de ses plus grands films (Les jeux de l'amour et de la guerre et Victor Victoria) et un troisième moins connu (Une nuit très particulière).

Acteur : un travail comme les autres

Alors pourquoi James Garner n'a-t-il pas eu une filmographie à sa hauteur? "Je suis paresseux, comme l'était mon personnage de Bret Maverick". Sa vie n'a pas remplit les pages people (deux semaines après avoir l'avoir rencontrée, il s'est marié en 1956 avec Lois Clarke et en l'a plus jamais quittée), et quand il faisait parler de lui dans la presse professionnelle c'était avant tout pour des problèmes de contrat contre les studios (The Rockford Files, Deux cent dollars plus les frais en vf (6 saisons), qui entraîna la fin de cette série américaine mythique pour laquelle il était payée 100 000$ par épisodes dans les années 70!).

Politiquement démocrate, impliqué dans de nombreuses associations caritatives, pilote de course, golfeur, Garner, qui avait une santé fragile, avait d'autres chats à fouetter que de s'intéresser à une carrière. Il tournait tout le temps depuis 1955 et trouvait quand même le temps d'aider Martin Luther King à faire sa marche historique ou produire du Chardonnay californien.

L'acteur était aimable et aimé. Timide aussi voire réservé (il détestait parler en public, devenant ainsi expert en discours très courts). Fidèle en amitié (Eastwood mais aussi le couple Newman/Woodward), il était aussi respecté : John Wayne lui a rendu un vibrant hommage en 1973 en le nommant meilleur acteur de sa génération. Il voyait son métier à la manière d'un Spencer Tracy : être à l'heure, connaître son texte, respecter ses marques et balancer la vérité. "Je ne pense pas que jouer soit si difficile, si vous oubliez qui vous êtes et faîtes ce que l'auteur a écrit" expliquait-il.

James Garner l'avouait : "je ne cherchais pas à être une star. Je voulais juste continuer de travailler."