Edito: Le cinéma n’est pas mort, vive le cinéma!

Posté par redaction, le 23 mars 2017

Il n'y a aucune raison d'être désespéré. Malgré les smartphones, malgré les séries, malgré le prix du billet de cinéma, le film en salles rapporte encore beaucoup d'argent. Et attire les masses. Rien qu'hier, La Belle et la bête a séduit près de 270000 français et Sage femme a conquis plus de 60000 spectateurs. Pour la 18e édition du Printemps du cinéma, ce sont 2,78 millions de cinéphiles qui sont entrés dans une salle en trois jours, soit 13% de plus que l'an dernier.

Et au niveau mondial, c'est un record qui a été enregistré en 2016 avec un box office global estimé à 38,6 milliards de dollars (sur 164000 salles répertoriées), et ce, malgré une stagnation des recettes en Chine. En Amérique du nord, la fréquentation est stable et les recettes sont en légère hausse grâce aux spectateurs cinévores (11% de la population des Etats-Unis et du Canada sont des spectateurs fréquents et ils représentent 48% des tickets vendus). La bonne nouvelle est que le cinéma américain a réussi à inverser la tendance du vieillissement des spectateurs. Les jeunes, et notamment cette fameuse génération des "millenials" qui aime tant les jeux vidéos et Youtube, ne s'empêche pas d'aller voir un bon gros film pop-corn, avec une moyenne de 6,5 films par an (en légère hausse). En fait les cinémas américains voient plutôt moins de quadras et de retraités. Peut-être une question d'offre?

Mais attention: les recettes sont en baisse en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique et surtout en chute en Amérique latine. La hausse du box office international (71% des recettes globales) provient essentiellement de la zone Asie/Pacifique.

On peut quand même être soulagé de voir que le grand écran reste un loisir populaire et en vogue. Il a des atouts: des salles toujours plus modernes et confortables, des abonnements permettant de réduire le prix du billet tout en fidélisant le spectateur, des fauteuils et du son qui s'adaptent très bien à des films à sensation. Cependant, c'est bien la diversité des films qui reste la condition indispensable pour conserver ce pouvoir d'attraction, et s'adresser à tous les publics. Et si en France, cette variété est plutôt bien assurée grâce à une production dynamique (mais peut-être pas assez exigeante), il s'installe une disparité sérieuse et inquiétante, dans tous les pays, y compris l'Hexagone, entre les grosses productions et les films du milieu pour ne pas parler des premiers films et des petits budgets, quand il s'agit de marketing et de distribution.

Cinélatino 2017 : focus sur une jeunesse délaissée

Posté par Morgane, le 23 mars 2017

Jesus de Fernando Guzzoni (long-métrage en compétition), film chilien de 2016 et Gasolina (long-métrage du focus consacré à Julio Hernandez Cordon), film guatémaltèque de 2008, sont séparés par plusieurs frontières et plusieurs années mais se rejoignent néanmoins sur le thème abordé : celui d'une jeunesse paumée, abandonnée.

Dans le film Gasolina, le réalisateur suit ses trois personnages à la façon d'un road movie. Les trois adolescents vivent dans une banlieue résidentielle de Guatemala. Leur quotidien semble s'articuler autour de virées nocturnes sans but qu'ils effectuent dans la voiture de Gerardo. Dans une sorte d'errance crépusculaire, ils cherchent un peu d'essence en vidangeant des voitures et quelques centaines de pesos pour partir voir la mer. Ils déambulent dans cette ville qui n'y ressemble pas, passant de maison en maison, se brouillant puis se rabibochant, sans but plus précis que d'atteindre un jour la plage. Le spectateur se laisse prendre au jeu dans cette douce torpeur aux côtés de ces trois ados le plus souvent têtes à claques qui cherchent les embrouilles mais qui s'avèrent finalement très attachants. Jusqu'au moment où l'irréversible se produit... Ce premier long métrage de Juan Hernandez Cordon est très maîtrisé jusqu'à la surprise finale qui semble prendre de cours le spectateur tout comme les protagonistes.

L'irréversible se produit également dans le film de Fernando Guzzoni à la différence près que dans Gasolina l'irréversible sonne la fin du film alors que dans Jesus cet acte est le tournant du film. Jesus est un jeune adolescent de 15 ans qui vit seul avec son père à Santiago du Chili. Il passe ses nuits avec ses quatre potes entre drogue et alcool. Dans Gasolina, les adolescents paraissaient juste vouloir tromper l'ennui et passer le temps. Ici, la jeunesse semble désillusionnée, n'ayant rien à perdre et cherchant à repousser ses limites tout en se cherchant elle-même. Mais le groupe d'ados dérape une nuit dans un parc et c'est là que tout bascule pour Jesus. On suivait une errance et on suit désormais une repentance ou tout du moins une prise de conscience.

Le réalisateur est parti d'un fait réel qui l'avait choqué, c'est pourquoi "les scènes de violence sont réalistes et cruelles" nous dit-il. Certaines scènes sont en effet très violentes, à la limite du supportable pour le spectateur, et leur réalisme en accentue bien évidemment la violence. "Un jeune homosexuel avait été agressé dans un parc et de suite les médias avaient annoncé que c'était l'oeuvre de néonazis. J'ai donc fait des recherches sur les assassins. L'un d'eux était un imitateur de Michael Jackson et était bisexuel. Un autre appartenait à une tribu urbaine du monde oriental. Seulement l'un d'entre eux avait déjà commis un vol. La presse a simplifié ce crime avec une réflexion binaire de type méchants/gentils. Ces jeunes avaient la même origine sociale, les mêmes lieux de vie et de rencontre et c'était donc finalement un crime fratricide, et c'est cela que j'ai voulu montrer."

Un film dur devant lequel on a parfois envie de fermer les yeux. Il prend aux tripes et dérange jusque dans son dénouement final. On en ressort pris entre deux pensées, l'envie de trouver des excuses à cette jeunesse laissée pour compte face à ce crime tout à fait inexcusable. La violence de ce qu'on appelle très injustement un fait divers et qui devrait être exceptionnel au lieu d'être aussi banal.

5 raisons de ne pas aller voir Going to Brazil

Posté par redaction, le 23 mars 2017

Going to Brazil est un film signé Patrick mille, en salles depuis hier. A la vue du film, ona préféré ne pas perdre trop de temps. Le pitch est digne, comme souvent ces derniers temps, d'un article de magazine féminin, mixé avec le concept désormais très recherché du Very Bad Trip: "La folle aventure de trois copines invitées au mariage de leur meilleure amie au Brésil (hello Babysitting 2, non mais franchement on a combien d'amis qui ont les moyens de faire leur mariage au Brésil?!, ndlr). À peine arrivées à Rio, elles tuent accidentellement un jeune homme trop insistant (oh le méchant autochtone! Le harcèlement mérite-t-il une peine capitale?!, ndlr). Dès lors, tout s'emballe...!"

Bon déjà dans le dossier de presse, on avait un peu peur. Le comédien - cinéaste Patrick Mille, qu'on aime plutôt bien, se justifiait à coup de clichés: "Je voulais tourner à l’étranger, et je suis fou de Rio et du Brésil, qui me fascine depuis que je suis petit. J’aime les Brésiliens, leur musique, leur cinéma, leur Histoire, bien sûr leur football donc je suis allé trouver Dimitri Rassam, et je lui ai dit : c’est une comédie avec des filles, il leur arrive des bricoles , et c’est au Brésil. C’est comme ça que j’ai vendu mon film". Petite pensée aux scénaristes qui triment pour vendre leur belle histoire au fin fond du Cotentin.

Il choisit donc un casting sexy, plus jeune que dans la première version du script. Vanessa Guide, Alison Wheeler, Margot Bancilhon et Philippine Stindel ont l'avantage d'être très jolies, drôles, et pas chères.

Cependant, comme on vous l'a promis, on a décidé de vous dire pourquoi ce film ne mérite guère qu'on s'y attarde. On peut toujours y voir du énième degré dans certains gags ou certaines séquences: l'ensemble laisse un arrière-goût désagréable pour les 5 raisons suivantes.

1. Cette manie de mal jouer sur les clichés. Les Brésiliens aiment la chirurgie et l'Amérique du Sud est connue pour ses histoires de corruption. Le film ne va pas plus loin que ça et joue avec des stéréotypes datés en espérant que ça va rendre le scénario un peu plus crédible. Sauf qu'au final, on se dit que ça se passe certes au Brésil mais que l'histoire aurait pu être transposée n'importe où ailleurs, tant qu'il y a une plage, des jeunes gens beaux et riches et de la corruption !

2. Les personnes principaux sont des femmes mais c'est sexiste et misogyne. Le film explique que : 1) si tu te fais larguer, c'est forcément de ta faute (si tu es une femme) ; 2) pour être épanouie, il faut que tu baises et donc que tu sois baisée par un mec (le sexe lesbien n'étant apparemment pas une option) ; 3) les Françaises sont des cochonnes donc on peut tout faire avec elles, elles seront toujours partantes — même dans le cas d'un viol ; 4) si un mec te largue c'est sans doute parce que tu baisais mal ; 5) en cas de grossesse, ton corps est avant tout un réceptacle qui n'est plus tien mais appartient au père de l'enfant (surtout s'il est riche).

3. C'est souvent raciste. Oh ce racisme est légèrement et bien dissimulé. Mais nous n'avons pas manqué les multiples blagues raciales qui ne sont pas forcément drôles et les rares filles de couleur dans le film sont réduites à des rôles de pseudo militaires qui sont aussi des esclaves sexuelles.

4. La scène musicale est mal introduite, mal jouée et mal mise en scène. La bande de filles arrive dans une maison pleine de monde et leur hôte se lance dans un grand numéro de transformisme qui amène à une scène pro-partouze. Et comme si ça ne suffisait pas, le playback de la scène est absolument dégueulasse !

5. Il y a un mauvais traitement des corps. Les femmes sont nues pour signifier du désir sexuel, la nécessité de se reproduire ou d'arriver à la jouissance (du côté de l'homme) alors que les rares hommes nus le sont juste pour évoquer une forme d'état naturel, de retour à un mode de vie simple.

Cannes 70 : Souvenirs d’un cinéphile espagnol sur la croisette

Posté par cannes70, le 22 mars 2017

70 ans, 70 textes, 70 instantanés comme autant de fragments épars, sans chronologie mais pas au hasard, pour fêter les noces de platine des cinéphiles du monde entier avec le Festival de Cannes. En partenariat avec le site Critique-Film, nous lançons le compte à rebours : pendant les 70 jours précédant la 70e édition, nous nous replongeons quotidiennement dans ses 69 premières années.

Aujourd'hui, J-57. Et pour retrouver la totalité de la série, c'est par .


Je suis allé à Cannes pour la première fois en 2009. J’étais un étudiant barcelonais qui prenait la route avec quatre copains de classe pour se rendre au Festival. Nous avions juste une accréditation cinéphile qui nous avait été attribuée en raison de notre statut d’étudiants en cinéma. Quand je commence à écrire cet article, j’ai l’impression d’y aller à nouveau, encore une fois, et je pense à la voix de Joan Fontaine dans le début du film d’Hitchcock, Rebecca : "Last night, I dreamt I went to Manderlay again".

Nous avions récupéré nos accréditations et essayé de rentrer dans plusieurs salles avec le culot de ceux qui ne connaissent pas la hiérarchie cannoise. La désillusion fut grande quand nous nous sommes fait refouler de la salle de la Soixantième, qui est normalement destinée aux journalistes et à une partie du Marché du film. Et si nous étions venus à Cannes pour rien ? Le responsable de Cannes Cinéphiles nous avait parlé du théâtre de la Licorne, du Studio 13… mais nous voulions être présents sur la Croisette. Nous regardions avec jalousie les accréditations qui défilaient devant nos yeux : jaunes, roses, bleues… Ils allaient passer devant nous même si ça faisait déjà trois heures qu’on attendait pour accéder à la salle de la Quinzaine, au Théâtre Croisette du JW Marriott. Les trois heures de rigueur, les trois dernières avant de découvrir un nouveau film, un de plus.

Je me demande quelle est ma première image du Festival de Cannes en arrivant. Le premier film à Cannes était Tetro (Francis Ford Coppola, 2009). J’ai failli me faire refouler de cette séance également. "Faites passer deux personnes en plus." Ces deux dernières furent Sergi, un de mes amis proches, et moi. Les yeux de Vincent Gallo, fixés à jamais sur un papillon de nuit qui se bat pour sortir d’une ampoule allumée. Nous en avons parlé toute la nuit, dans des débats, une bière pas chère à la main et un sandwich en guise de repas, toujours achetés aux mêmes endroits, aux mêmes visages, aux mêmes "Vous-avez-un-accent-vous-venez-d’où ?". Nous ne savions pas exactement ce que nous faisions à Cannes, nous n’avions pas de réponse précise, mais c’était excitant, très excitant.

Parfois on se séparait : "Je vais voir le film de Ciro Guerra et tu vas voir le film de Hong Sang-soo". Le film était merveilleux ! J’ai encore des frissons quand je repense à Los viajes del viento (Les Voyages du vent, Ciro Guerra, 2009) et à la présentation de l’équipe. Le film était présenté à Un Certain Regard et les acteurs du film se sont mis à jouer du Vallenato avec leurs accordéons. Je pensais juste à sortir de la salle pour en parler avec le reste de mes copains. En sortant de la salle, ils avaient aperçu Hong Sang-soo et avaient commencé à le suivre pour lui parler. Apparemment, Hong Sang-soo, pas d’humeur à discuter, commença à accélérer la marche. Finalement, ils l’avaient perdu de vue…

Scorsese’s surprise

Nous essayions pour la première fois de rentrer dans la salle Debussy, sur la Croisette. On percevait, de loin, les visages des journalistes espagnols, avec leurs accréditations respectives qui pendaient à leurs cous. Ces journalistes avaient contribué, sans le savoir, à encourager nos premières passions cinéphiles. "Gorina, som catalans. Què tal la nova de Lars Von Trier ?" (Gorina, nous sommes catalans. C’était bien le nouveau film de Lars Von Trier ?). Àlex Gorina, critique de cinéma, nous sourit et répondit : "Ah, salut. Bon, comme-ci comme ça. Ce n’est pas son meilleur film. Vous allez voir". On souriait malgré notre déception. Pas question qu’un film aussi attendu qu’Antichrist ne soit pas excellent ! Il nous a fallu attendre le lendemain pour avoir la possibilité de le voir.

Entretemps, nous avons réussi à entrer dans la salle Debussy, alors qu’on ne s’y attendait absolument pas. Les agents d’accueil nous demandèrent de nous installer au deuxième rang, histoire de remplir les sièges vides. Nous allions voir la restauration du film Red shoes (Les chaussons rouges, Michael Powell et Emeric Pressburger, 1948). Thierry Frémaux monta sur scène pour annoncer l’arrivée de Martin Scorsese, qui présenta la séance. Je crois bien que c’était une surprise. Martin Scorsese ! Quelqu’un dans le public cria : "We love you, Marty !". "Merci, merci. Speaking of love… ", répondit-il. Juste derrière nous étaient assis Ang Lee, Tilda Swinton et Thelma Schoonmaker, la merveilleuse monteuse des films de Marty.

Le plus fascinant (et perturbant) de notre première visite à Cannes fut le plaisir complètement fétichiste qu’on expérimentait juste à être là. On ne faisait rien de particulier : on regardait des films, on mangeait, on parlait cinéma, on buvait. Au final, on se retrouvait seuls, face à l’écran, et on se laissait bercer par ces images désirées, ces bouts de mémoire qui sont ancrés en nous pour toujours.

Rêve de cinéma

Je me souviens de la projection de La Terre de la Folie de Luc Moullet à la Quinzaine. C’était la séance de 9h du matin, comme à l’école. Luc Moullet était présent dans la salle et je me souviens de ce film avec beaucoup de tendresse car c’est le premier film durant lequel je me suis assoupi pour me noyer dans un cauchemar. Je tombais du ciel pour me retrouver dans un siège au troisième rang. La sensation de me réveiller devant un écran dont jaillissaient des images en perpétuel mouvement me rassura. Je n’avais pas besoin de rester éveillé. Je pouvais continuer à dormir tranquille. Malgré mon sommeil, les bobines de la pellicule continueraient à tourner avec acharnement.

Miquel Escudero Diéguez de Critique-Film

BIFFF 2017 : rendez-vous avec Park Chan-wook, Alejandro Amenabar et Fabrice Du Welz

Posté par kristofy, le 22 mars 2017

Qu'est-ce que le BIFFF ? Peut-être le plus grand festival du monde où le spectacle n’est pas sur un tapis rouge mais tout simplement dans ses salles de projection…

Autrement dit le Bruxelles International Fantastic Film Festival, qui fête cette année son 35e anniversaire : « On se rend très vite compte que le BIFFF comblait un manque. On se souvient de notre ami Dario Argento, de Wes Craven en train de gribouiller le scénario de 'People under the stairs' dans un resto bruxellois, de  Luc Besson qui déjà ambitieux fulmine en ratant le Corbeau d’Or avec Le dernier combat, de Peter Jackson qui nous parle d’un projet fou: l’adaptation du Seigneur des anneaux…»

Pour cette édition spéciale, le BIFFF va rendre hommage en leur présence aux réalisateurs Park Chan-wook et Alejandro Amenabar. Il y aura aussi une masterclass de Fabrice Du Welz et la première de son film Message from the King. Entre The girl with all the gifts de Colm McCarthy et The Bar de Alex de la Iglésia, en clôture et en ouverture, c’est quasiment 150 films qui seront proposés pendant une douzaine de jours. L’occasion de croiser des invités aussi différents que Yoshihiro Nishimura pour Meatball Machine Kodoku, Jason Flemyng pour son Eat Local, le jeune Nathan Ambrosioni pour son film Therapy (réalisé à 16 ans), et dans les différents jurys Macarena Gomez, Jean-Jacques Rausin et Xavier Seron, Axelle Carolyn, l’icône suedoise Christina Lindberg…

L’Asie sera comme d’habitude  très présente avec un large panorama de films dont on déplore déjà qu’ils ne soient pas (mieux) distribués en France, y compris les derniers opus des plus grands cinéastes de genre : Call of heroes de Benny Chan, Headshot des Mo' Brothers (avec Iko Uwais), Little nightmares de Takashi Shimizu, Psycho Rama de Anurag Kashyap, Operation Mekong de Dante Lam, Antiporno de Sono Sion, la version de Death Note: Light Up The New World de Shinsuke Sato, Kung-fu Yoga de Stanley Tong (avec Jackie Chan), et le célèbre Tunnel de Kim Seong-hun (sortie le 3 mai).

Bruxelles sera par ailleurs le lieu idéal pour découvrir en avant-première Free Fire de Ben Wheatley, The Oath de Baltasar Kormakur, The Limehouse Golem de Juan Carlos Medina, Small Town Killers de Ole Bornedal…

Voici un court aperçu à dominante fantasy, thriller et science-fiction de cette édition d'ores et déjà incontournable.

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35e édition du Brussels International Fantastic Film Festival
Du 04 au 16 avril 2017, au Palais des Beaux-Arts à Bruxelles
Infos et programmation sur le site de la manifestation

Cannes 2017 : Cristian Mungiu présidera le jury des courts métrages et de la Cinéfondation

Posté par MpM, le 22 mars 2017

C'est le réalisateur, scénariste et producteur roumain Cristian Mungiu qui présidera le Jury de la Cinéfondation et des Courts Métrages en mai prochain à Cannes.

Son histoire était déjà intimement liée à celle du Festival puisqu'il y a remporté une Palme d'or (en 2007, avec son deuxième long métrage 4 mois, 3 semaines, 2 jours), un Prix du scénario et de l’interprétation féminine (Au-delà des collines en 2012) et un Prix de mise en scène (l'an passé, pour Baccalauréat). Il a également fait partie du jury de Steven Spielberg en 2013.

Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, le représentant de la Nouvelle vague roumaine (qui succède à Naomi Kawase) devra décerner la Palme d'or du court métrage ainsi que les prix de la CInéfondation.

Selon le communiqué du Festival de Cannes, le futur président a déclaré : "Reconnaître la valeur, l’originalité, dans le cinéma n’a jamais été facile. Reconnaître la valeur de très jeunes cinéastes, c’est encore plus difficile. Mais la Cinéfondation est connue pour avoir réussi à le faire avec grande efficacité. La Cinéfondation a toujours donné aux jeunes cinéastes l’aide et la reconnaissance dont ils avaient besoin en tout début de carrière afin qu’ils s’expriment avec courage et qu’ils puissent trouver leur voix. Je souhaite que ça continue pendant longtemps avec la même efficacité et je suis fier d’être associé à cette démarche."

De son côté, Gilles Jacob, président de la Cinéfondation, lui a rendu un hommage vibrant : "Cristian Mungiu fait glorieusement partie de cette école roumaine que Thierry Frémaux a mise en valeur dès les années 2000. Il suffit de voir l’intelligence et les ramifications interactives d’un scénario comme Baccalauréat pour reconnaître que Cristian est l’examinateur rêvé pour faire passer le bac du Festival, c’est-à-dire la Cinéfondation et les courts métrages. Comme titrait le grand Dreyer dans un de ses courts, en 48 : Ils attrapèrent le bac… Bonne chance aux candidats !"

Cannes 70 : de Jeanne Moreau à Monica Bellucci, maîtresses et maîtres de cérémonie

Posté par cannes70, le 21 mars 2017

70 ans, 70 textes, 70 instantanés comme autant de fragments épars, sans chronologie mais pas au hasard, pour fêter les noces de platine des cinéphiles du monde entier avec le Festival de Cannes. En partenariat avec le site Critique-Film, nous lançons le compte à rebours : pendant les 70 jours précédant la 70e édition, nous nous replongeons quotidiennement dans ses 69 premières années.

Aujourd'hui, J-58. Et pour retrouver le début de la série, c'est par .


La nouvelle vient de tomber : pour son 70e anniversaire, le Festival de cannes fait revenir l'actrice Monica Bellucci dans le rôle particulièrement convoité de maîtresse de cérémonie. Chaque année, c'est en effet la maîtresse (ou le maître) de cérémonie qui donne le ton au Festival en ouvrant le bal de sa douce voix et/ou avec son charisme. À elle (ou lui) la lourde tâche d'animer les cérémonies d'ouverture et de clôture avec charme, humour et grâce. Pour une fois, ce rôle est majoritairement tenu par des femmes (#girlspower ou banal effet glamour ?), à savoir dix-sept femmes "MC" contre seulement quatre hommes en 24 ans.

Alors que le Festival existe depuis 1946, la fonction de maître de cérémonie n'a été créée qu'en 1993 (date de sa première diffusion en direct sur Canal+) avec la légende Jeanne Moreau. C'est en effet l'actrice à la voix rauque et à la beauté atypique qui a endossé le rôle pour la première fois. Rôle qu'elle a d'ailleurs tenu à nouveau en 1997.

Un maître de cérémonie se doit de capter l'attention de son auditoire tout en lui faisant passer un bon moment. C'est une sorte de chauffeur de salle en culotte de velours, en gros. C'est ainsi que souvent des acteurs de comédies ont brillé (ou donné la nausée, c'est selon) au grand palais du festival. Si Laurent Lafitte nous a offert la folle envie de nous arracher les oreilles et de nous les mettre au fion l'année dernière lors de sa présentation, Edouard Baer, lui, a su étinceler en 2008 et 2009 (deux années consécutives, cela veut tout dire). Il a su amuser le public avec subtilité à l'inverse de son camarade de 2016. Parce que oui, un maître ou une maîtresse de cérémonie devrait savoir faire rire sans devenir lourd comme tonton Marcel après quatre verres au repas de Noël.

On retiendra un autre doublé, celui de Lambert Wilson en 2014 et 2015. Lui aussi avait mêlé l'élégance, le charme et l'humour.

Certain Women

Depuis 1993, le Festival s'est indéniablement offert de nombreuses stars, avec entre autres Isabelle Huppert (1998), Charlotte Rampling (2001), Audrey Tautou (2013), Vincent Cassel (2006), Carole Bouquet (1995), Mélanie Laurent (2011),  ou encore Virginie Ledoyen (en 2002, à 26 ans) et Sabine Azéma (1996). Pourtant, parmi les maîtresses qu'il faudra retenir, certaines ont su se démarquer plus que d'autres.

La première est la brillante Kristin Scott Thomas et son magnifique discours sur la guerre des Balkans durant la cérémonie de 1999. "Cannes ne se réduit pas à sa brillance...! Il nous faudra des films encore pour lutter contre l'oubli et l'ignorance!" a-t-elle dit devant l'assemblée, ou comment une maîtresse de cérémonie a montré que le rôle du cinéma pouvait être politique, économique et d'enseigner plus de choses (et de manière honnête) que le journal de 20h.

Pour sa première fois en tant que maîtresse de cérémonie en 2003, Monica Bellucci avait elle-aussi enflammé le palais... mais d'une autre façon. Les médias n'ont donc retenu que ses formes vertigineuses. Bravo les confrères/consœurs, vous faites avancer les choses... Heureusement, vous avez l'occasion de vous rattraper cette année. Le premier qui utilise l'adjectif "pulpeuse" a perdu.

Enfin, souvenons-nous de Diane Kruger, qui, elle, cloue le bec des éternels sexistes qui oseraient comparer la fonction à un rôle de "potiche" : lors de l'édition de 2007, la comédienne utilise trois langues différentes pour animer la cérémonie, alors que l'on se tape certains hommes du gouvernement qui ne savent même pas aligner deux mots en anglais. L'actrice a même su garder son calme et sa prestance lorsque son télésouffleur ne fonctionnait plus et a ricané devant l'actrice chinoise Maggie Cheung qui a failli se casser la figure en marchant sur sa robe à la manière de Jennifer Lawrence aux Oscars 2013.

Intelligente, spontanée, belle, drôle et maîtresse de cérémonie à Cannes, oui c'est possible ! Il n'y a plus qu'à prouver que ça marche aussi dans d'autres domaines...

Cynthia Hamani d'Ecran Noir

Dans les coulisses du Festival 2 Valenciennes 2017

Posté par wyzman, le 20 mars 2017

Les cinéphiles le savent, en période de festivals, il s'en passe des choses. La septième édition du Festival 2 Valenciennes n'a pas dérogé à la règle. Toute la semaine dernière, c'est avec un vrai plaisir que nous avons croisé organisateurs, producteurs, distributeurs, réalisateurs, acteurs, critiques et festivaliers venus vivre une expérience inoubliable. Et à l'instar du palmarès Fictions où De toutes mes forces et The Young Lady ont brillé, les coulisses du Festival 2 Valenciennes étaient propices aux bons mots. Entre petites punchlines balancées aux cocktails ou vraies critiques post-projections, voici les meilleures pépites lues ou entendues pendant cette folle semaine. Par charité, elles resteront anonymes.

"Il a le bout court."

"C'est vraiment une chic fille. Elle vient, elle dédicace son livre, y a personne mais elle a le sourire."

"Deux idées sur une affiche c'est une de trop !"

"C'est bien mais bon… Les Français on a vraiment un problème avec les musiques de films hein..."

"Certains ont une intolérance au lactose moi j'ai une intolérance aux chauves."

"C'était beau mais c'était plombant. Ça m'a donné faim !"

"Je considère que dès qu'on fait des excès tous les jours, on en fait pas."

"C'est du cinéma d'anorexique."

"J'adore les accents étrangers sérieux. Québécois, belge ou marseillais, moi j'adore."

"Au moins cette année la nana qui présente sait lire ses fiches…"

- Catherine c'est quand même la plus belle.

- Quelle Catherine ?

- Bah celle que tout le monde connaît !

"T'as les veines qui ressortent en bleu Moonlight."

"C'est quand même étrange cette manie de faire des logements sociaux qui ressemblent à des logements sociaux."

"Tu remarqueras que c'est quand même celle qui a le moins de dialogues qui joue le mieux."

"Il est pas moche mais je suis plus cuisses de palefrenier."

"Chers passagers, nous vous rappelons qu'un service de taxi est disponible à l'arrivée… Ah non le dimanche c'est fermé. Désolé !"

Cannes 70 : Body Snatchers, Mondo Cane, Sissi et autres incongruités de la compétition

Posté par cannes70, le 20 mars 2017

70 ans, 70 textes, 70 instantanés comme autant de fragments épars, sans chronologie mais pas au hasard, pour fêter les noces de platine des cinéphiles du monde entier avec le Festival de Cannes. En partenariat avec le site Critique-Film, nous lançons le compte à rebours : pendant les 70 jours précédant la 70e édition, nous nous replongeons quotidiennement dans ses 69 premières années.

Aujourd'hui, J-59. Et pour retrouver le début de la série, c'est par .

Lorsque l'on se replonge dans l'Histoire de la compétition du Festival de Cannes, on constate un relatif équilibre entre les chefs-d’œuvre incontestés, les films parfois magnifiques hélas oubliés que l'on (re)découvre à l'occasion d'une restauration (ne citons que Amour de Karoly Makk l'an dernier) et les nanars ou ratages complets... Intéressons-nous ici à un autre type de longs-métrages : les films dont la présence sur le moment - ou a posteriori - possède quelque chose que l'on peut qualifier d'«incongru», tant ils sont éloignés des multiples profils du long-métrage dit «cannois». On pourrait les résumer, après les avoir vus, à cette phrase : «Ah, c'était en compétition, ça ?, hum, étonnant». Évidemment, cette sélection d'incongrus pourra elle-même paraître... incongrue.

L'invasion des profanateurs de palmes d'or

Commençons avec Body Snatchers, le seul film, encore aujourd'hui, étrangement, d'Abel Ferrara à avoir connu les honneurs de la compétition, en 1993. Il s'agit d'une œuvre de commande de la Warner dont le budget confortable de plus de quinze millions de dollars a permis au cinéaste de signer l'une de ses plus belles œuvres visuellement, avec des couleurs et des luminosités magiques et oppressantes, signées Bojan Bazelli. Un style graphique qui se mariait bien avec les images de Stuart Dryburgh pour la Palme d'or de cette année là, La Leçon de piano de Jane Campion. Si ce film détonne par rapport à des sélections plus traditionnelles de la compétition, c'est dans son registre de terreur pure, l'horreur ou l'épouvante n'ayant guère droit de cité sur le tapis rouge, surtout en compétition. On peut citer notamment L'Obsédé de William Wyler ou Possession d'Andrzej Zulawski (tous deux primés pour leurs acteurs, au passage) mais les exemples restent très rares.

Dans le huis-clos d'une petite base militaire, les êtres humains sont remplacés dans leur sommeil par des entités venues d'ailleurs. Seule subsiste leur enveloppe extérieure, leur humanité et leur capacité à ressentir étant effacées. «Where are you gonna run, where are you gonna hide», ces quelques mots annihilant toute forme d'espoir pour les rares rescapés sont prononcés avec froideur et un fatalisme certain par une brave mère de famille interprétée avec un calme sinistre par Meg Tilly dans l'une des scènes les plus glaçantes du cinéma d'effroi de ces dernières années. Une présence enthousiasmante dans la compétition mais très inattendue, à l'époque déjà et encore un peu plus avec le recul. Bad Lieutenant avait été présenté hors-compétition un an plus tôt. Peut-être une volonté de rattraper cette impression d'un rendez-vous manqué avec un grand auteur au sommet de son art ?

En 1962, un concurrent s'est durablement installé dans la mémoire des cinéphiles adeptes d'un cinéma différent, pour le moins. Mondo Cane de Gualtiero Jacopetti, Paolo Cavara et Franco Prosperi est d'abord connu pour son thème mythique signé Riz Ortolani et Nino Oliviero, cité ensuite aux Oscars. Ce film semi-documentaire possède une forme inédite : un assemblage de scènes présentées comme prises sur le vif mais plusieurs ont en réalité été retournées selon le bon vouloir des réalisateurs pour asséner un propos un poil douteux, vaguement réactionnaire. Le but était surtout de titiller les bas instincts du spectateur en quête de sensations fortes, à renfort de scènes d'une violence extrême ou dénudées, présentées comme sociologiques ou ethnographiques, au sein de populations dites sauvages, de préférence en Afrique.

Le succès aidant, un sous-genre, le Mondo, est né et connaîtra de multiples exemples qui, avec plus ou moins de bonheur, exploiteront les misères du monde pour soit-disant les dénoncer. Avec Cannibal Holocaust, Ruggero Deodato, toujours sur une musique d'Ortolani, fera dériver ces productions vers un autre format, le found footage. Le film choqua l'éminent spécialiste et historien Jean Douchet : «Il faut une certaine dose d'impudeur pour défendre une telle conception, je ne dis pas du cinéma, mais simplement d'un film. Gualtiero Jacopetti, s'étant retrouvé à quarante ans infirme par accident après avoir été un célèbre playboy, estime en conséquence que la vie est une chienne de vie et le monde une vaste poubelle» dans les Cahiers du Cinéma n° 132.

Les Inconnus de Cannes


L'Inconnu de Shandigor de Jean-Louis Roy parodie le cinéma d'espionnage. Totalement à part, cette production à la limite de la série Z a dû désarçonner les jurés de 1967 parmi lesquels on retrouvait, excusez du peu, Shirley Mac Laine, Sergueï Bondartchouk, Miklós Jancsó ou Vincente Minnelli. Ont-ils chantonné «Bye Bye Mister Spy» comme Serge Gainsbourg, mélomane chef d'un groupe d'espions tous chauves ? Cette pépite volontairement particulière, dont certaines scènes ont été tournées devant la cathédrale de Gaudi à Barcelone, fut repêchée par L'Étrange Festival en 2010.

Daniel Emilfork au physique si captivant est un savant infirme et un peu fou qui a inventé l'Annulator, un système capable de désamorcer les armes nucléaires, ce qui ne manque pas de susciter la convoitise des Américains et des Russes mais aussi de ces étranges espions chauves menés par le Poinçonneur des Lilas. L'une des très grandes curiosités de l'Histoire d'une manifestation qui a tout de même raté Jean Rollin et Jess Franco, lesquels auraient pu se reconnaître dans ce cinéma un peu déviant - où l'on retrouve Howard Vernon en ex-SS (comme d'hab) - comme on aimerait en voir un peu plus souvent sur la Croisette.

En 1972, autre surprise : l'invitation à Papa Les Petits Bateaux de Nelly Kaplan, une comédie qui correspond bien à l'esprit iconoclaste et anar de la réalisatrice de La Fiancée du pirate, en moins brillant certes, mais plutôt divertissant. Un groupe de gangsters kidnappent une riche héritière mais sont très vite dépassés, voire «trépassés» par leur «victime». Sheila White, actrice & chanteuse anglaise est très fatigante mais heureusement la troupe qui l'entoure, constituée notamment de Michael Lonsdale (avec un tee-shirt Mickey de très grande classe), Pierre Mondy, Michel Bouquet et surtout Judith Magre assurent le spectacle et nous amusent avec leurs prestations de pieds nickelés sympathiques.

Sissi ! Si, si !


Terminons enfin avec ce qui fut l'inspiration de ce texte et la source d'une immense surprise. Deux des films de cinéma les plus populaires de l'histoire du petit écran depuis presque soixante ans ont eux aussi été soumis aux votes d'un jury cannois : les deuxième et troisième volets des aventures romantiques d'un couple royal autrichien incarné par Romy Schneider et Karlheinz Böhm ! Oui, mesdames et messieurs, Sissi Impératrice en 1957 puis Sissi, face à son destin l'année suivante (faut pas gâcher) auraient pu doubler les palmes d'or de ces années là, La Loi du Seigneur de William Wyler et Quand passent les cigognes de Mikhaïl Kalatozov.

Deux films très sucrés, trop, la trilogie s'achevant sur un happy end refusé dans la réalité à la princesse, violemment assassinée tout de même par un déséquilibré. Une «saga» à la popularité inaltérable, en premier lieu grâce à la charmante interprétation de Romy Schneider qui, heureusement pour la qualité de sa carrière future, rencontrera des réalisateurs plus inspirés, en premier lieu Claude Sautet qui lui offrira plusieurs chefs d'oeuvre dont Les Choses de la vie et Max et les Ferrailleurs.

On peut rajouter d'autres exemples de films plus ou moins inattendus comme l'étrange Seconds - l'opération diabolique de John Frankenheimer (1966) ou quelques films d'animation destinés à un public adulte comme Fritz The Cat de Ralph Bakshi (1974) et Le Chaînon Manquant de Picha (1980). Étrangement, aucun de ces films n'a reçu la Palme d'or !

Jetons en post-scriptum un voile pudique sur ce film de 2016 que nous ne nommerons pas (nous pensons aux familles de tous ceux qui sont impliqués) et qui s'ouvre sur ce carton qui restera dans les annales du cinéma engagé et des rétines d'un public médusé (et franchement hilare) : « La brutalité au Sud Soudan n'est comparable en Occident qu'à l'amour impossible… [des points de suspension en images fixes, roulement de tambour dans les cerveaux pour le moins surpris de la foule du Théâtre Lumière] entre un homme et une femme.». Merci, Sean, pour ce moment... incongru... Mais est-ce bien, dans le cas précis, le meilleur adjectif à employer ?

Pascal Le Duff de Critique-Film

18e édition pour le Festival international du film d’Aubagne

Posté par MpM, le 20 mars 2017

C'est parti pour la 18e édition du Festival international du film d'Aubagne qui s'ouvre ce soir avec Captain Fantastic de Matt Ross. Consacré à la promotion de la jeune création cinématographique et à la création musicale pour l’image, il propose une profusion de rencontres, de projections et de concerts qui réunissent plus de 500 professionnels venus du monde entier.

Au programme, des compétitions longs et courts métrages qui permettront de (re)découvrir Compte tes blessures de Morgan Simon ou Limbo de Konstantina Kotzamani, des films coups de cœur comme Ma vie de courgette de Claude Barras, des avant-premières et plusieurs rendez-vous autour de la musique de film.

La compositrice Rachel Portman, première femme ayant remporté l'Oscar de la meilleure musique originale (c'était en 1997 pour Emma l'entremetteuse de Douglas McGrath), est ainsi l'invitée d'honneur de cette édition 2017. La masterclass de composition musicale pour l'image sera, elle, dirigée par le compositeur Jérôme Lemonnier. Elle donnera lieu, après 10 jours d'un travail acharné, à la création d'un ciné concert présenté lors de la cérémonie de clôture le 25 mars. Enfin, c'est Nathaniel Méchaly, connu pour la bande originale de The Grandmaster de Wong Kar-Wai ou Taken de Pierre Morel, qui donnera la fameuse leçon de musique de l'édition 2017.

D'autres invités d'honneur sont attendus comme l'actrice et réalisatrice Noémie Lvovsky, le cinéaste Radu Mihaileanu,  ou encore l'acteur et réalisateur Lyes Salem. En parallèle, le festival propose également un hommage à trois festivals européens (Brno 16 en république tchèque, Oberhausen en Allemagne et Il Cinema Ritrovato en Italie), des programmes courts, des concerts, des actions d'éducation à l'image et des rencontres professionnelles. On l'aura compris : cette semaine, quand on aime le cinéma et la musique, c'est à Aubagne que ça se passe !

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Festival international du film d'Aubagne, musique et cinéma
Du 20 au 25 mars 2017
Informations sur le site de la manifestation