La La Land triomphe à Toronto

Posté par vincy, le 18 septembre 2016

La comédie musicale nostalgique et mélancolique de Damien Chazelle, La La Land, avec Ryan Gosling et Emma Stone, a remporté le très convoité prix du public au Festival international du film de Toronto. Il succède à Room (2015) et The Imitation Game (2014). Généralement, ce prix est un excellent indicateur pour les Oscars. La plupart des films récemment primés ont été nommés ou oscarisés. Certains ont même remporté l'Oscar du meilleur film comme Slumdog Millionaire, 12 Years a Slave, Le discours d'un Roi, American Beauty ou encore Les Chariots de feu.

La La Land a aussi été récompensé au dernier festival de Venise avec un prix d'interprétation pour Emma Stone.

Le public de Toronto a également plébiscité en deuxième et troisième place Lion, de Garth Davis, avec Dev Patel, Rooney Mara et Nicole Kidman, et Queen of Katwe, de Mira Nair, avec David Oyelowo et Lupita Nyong'o.

Les autres prix

Le Festival a décerné quelques autres prix: le prix du public dans la section Midnight Madness a été remis au thriller Free Fire de Ben Wheatley (avec Brie Larson) ; le prix du public dans la catégorie documentaire a été récolté par Je ne suis pas votre nègre, adapté du roman inachevé de James Baldwin, de Raoul Peck ; le prix de la section platform, choisi par un jury, a récompensé Jackie, le biopic sur Jackie Kennedy, avec Natalie Portman, réalisé par Pablo Larrain; le prix du meilleur film canadien est revenu à Ceux qui font les révolutions à moitié n'ont fait que se creuser un tombeau de Mathieu Denis et Simon Lavoie, également sélectionné dans la section Platform ; le prix dans la section "Présentations spéciales" a distingué la comédie chinoise I Am Not Madame Bovary de Xiaogang Feng tandis que le prix NETPAC récompensant un film spécifiquement asiatique a couronné In Between (Bar Bahr) de Maysaloun Hamoud.

Enfin le prix du jury FIPRESCI (critique internationale) a sacré le film kenyan de Mbithi Masya, Kati Kati.

Après Cannes et Deauville, Captain Fantastic remporte un autre prix en France

Posté par vincy, le 16 septembre 2016

Captain Fantastic de Matt Ross a remporté hier le Grand Prix Cinéma ELLE 2016, après avoir été récompensé à Cannes (Prix de la mise en scène Un certain regard) et à Deauville (Prix du jury, Prix du public). Cette fable met en scène un père idéaliste et peu conventionnel (Viggo Mortensen) qui éduque ses enfants seul au fond d'une forêt américaine. Le film sort le 12 octobre en France.

Il était en concurrence avec Victoria de Justine Triet, Une vie entre deux océans de Derek Cianfrance, Réparer les vivants de Katell Quillévéré, Le Client d'Asghar Farhadi, Planetarium de Rebecca Zlotowski, et Mal de Pierres de Nicole Garcia.

Deux Coups de cœur ont été attribués: l'un à l'actrice Marion Cotillard pour son rôle dans Mal de pierres (19 octobre) et l'autre à Tahar Rahim pour son rôle dans Réparer les vivants (1er novembre).

Edito: Clash investigation

Posté par redaction, le 15 septembre 2016

Lorsqu'on voit Clash, présenté à Un certain regard en mai dernier, on peut se dire que le même film est possible un peu partout. Rappelons que les flics égyptiens mettent arbitrairement des citoyens que tout opposent dans le même bus, où ils sont enfermés. La tension est maximale: personne n'est d'accord, tout le monde s'insulte ou se méprise. Et ils vont vivre une journée entière dans ce véhicule. La situation serait transposable en France, au Royaume Uni, en Turquie, aux Etats-Unis, au Brésil. Le monde semble dérailler vers une folie passionnelle. On a beau tous êtres "frères" et "sœurs", c'est comme si la guerre était déclarée au moindre mot de travers.

Dans ce contexte tendu et violent, destructeur et déshumanisé, on en vient à aspirer à un peu de zen. Comme le dit le Dalaï-Lama, il faudrait un peu plus de bonnes nouvelles. Et c'est vrai que l'état d'esprit est plutôt au "feel-good". Le drame, le sordide, le sombre et finalement les forces obscures ne sont pas très tendance. On peut s'émerveiller sur l'album endeuillé de Nick Cave, il n'est pas certain qu'on ait le désir d'écouter ça pour se remonter le moral. On se dit que les mélopées pop de La Femme, la folie des poèmes de Brigitte Fontaine ou les chansons mélancoliques et romantiques de Marvin Jouno feront mieux l'affaire. Il y a déjà eu tellement de décès cette année, tellement de tristes nouvelles. Pas besoin de finir chez le psy ou addict aux anti anxiolytiques.

Positivons

Il faut apprendre à voir le verre à moitié plein. Il pleut? Souvenez-vous du baiser de Hugh Grant et Andy MacDowell dans Quatre mariages et un enterrement, sous des trombes d'eau? Vous n'avez pas de 4G ou de Wifi dans le métro? C'est quand même mieux que d'être Seul au monde comme Tom Hanks. Vous êtes célibataire et vous n'avez pas de sex-friends? C'est toujours mieux que de finir mal accompagné(e) ou mal baisé(e), de finir avec un pot de glace ultra-calorique ou de se branler dans un sac de pâtes chaudes.

C'est là où on rejoint Victoria. Elle fume, elle boit, elle drague et elle cause. Elle vit pleinement. Elle assume tout: son âge, son corps, son époque, ses névroses. Victoria, c'est la "rom-com" moderne, loin du sexisme habituel où les femmes sont rabaissées au rêve de prince charmant qui les sauve de l'ennui. C'est là aussi où on peut s'emballer, malgré ses défauts, ses outrances, son point de vue un peu caricatural, pour Michael Moore qui nous montre à quel point l'Europe est supérieure aux Etats-Unis. Là aussi le Dalaï Lama en a rajouté en disant que nous devions pas cédés au pessimisme, que nous ne sommes pas dans une région en guerre ou particulièrement pauvre (même si la pauvreté existe). C'est enfin là que des films comme Toni Erdmann, Aquarius, Ma vie de courgette nous séduisent. Les personnages ne se laissent pas abattre malgré ce qui leur tombe dessus. Ils retrouvent le sourire, la hargne, l'envie d'avoir envie comme chantait l'autre.

Alors oui, on peut ne pas être d'accord avec son voisin, on peut connaître mille maux et quelques drames, mais il n'est pas surprenant de voir le public aller voir des films qui lui font du bien. Ce n'est pas remboursé par la sécurité sociale mais ça vaut toutes les pilules.

Le « Nouvel Hollywood » à l’honneur à la Filmothèque du Quartier latin

Posté par MpM, le 14 septembre 2016

Le "Nouvel Hollywood", c'est cette veine du cinéma américain du début des années 70 qui, opposé à la stratégie des studios, participe à la grande révolte qui va secouer la jeunesse du monde. Parmi les principaux représentants du courant, on retrouve les producteurs Bert et Harold Schneider, fils d’un dirigeant de Columbia Pictures, et leur équipe composée notamment de Peter Fonda, Bob Rafelson, Bruce Dern, Denis Hopper, Peter Bogdanovitch, Karen Black, Henry Jaglom, Stephen Blauner et bien sûr  Jack Nicholson.

Sous l'acronyme « BBS », ils donnent naissance à l’un des espaces de création les plus emblématiques de l'histoire du cinéma américain qui sera à l'origine de films devenus cultes comme Easy Rider de Dennis Hopper, La dernière séance de Peter Bogdanovitch ou Drive, he said de Jack Nicholson.

La Filmothèque du Quartier latin, qui se targue de proposer "le meilleur du cinéma classique et contemporain", propose dès aujourd'hui une programmation consacrée à cet âge d'or du cinéma américain indépendant. Le cycle, qui commence en beauté avec Easy Rider (14 septembre), se poursuit avec Cinq pièces faciles (21 septembre) et The king of Marvin Gardens (28 septembre) de Bob Rafelson. Tous trois seront projetés en version numérique restaurée.

Suivront en octobre La dernière corvée de Hal Ashby, La dernière séance de Peter Bogdanovitch et Drive, he said de Jack Nicholson.

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Rétrospective Le Nouvel Hollywood, les productions BBS
Filmothèque du Quartier latin
9 rue Champollion
75005 Paris
A partir du 14 septembre 2016

Deauville way of life: une sacrée fin de festival

Posté par cynthia, le 12 septembre 2016

Oyé oyé cinéphiles, le festival de Deauville est terminé (sniff, sniff…). Mais on peut dire que pour les derniers jours, la 42e édition du festival du film Américain a mis le paquet, même si le palmarès nous a laissés de glace (même pas un prix pour Sing Street ou au moins Teenage Cocktail)!

Mercredi nous avons débuté la journée avec le déprimant Christine d'Antonio Campos, l'histoire d'une présentatrice TV à qui il n'arrive que des ennuis (allo allo Xanax) puis nous avons continué dans la lassitude avec le léger mais pas percutant Transpescos de Greg Kwedar (un thriller peu innovant) avant de terminer avec L'histoire de l'amour de Radu Milhaileanu en avant-première (sympa mais rien de transcendant). Nous nous sommes donc endormis paisiblement avant de connaître la journée la plus folle du festival...jeudi!

Jeudi sur la piste de danse avec Alexander Skarsgard

Si on vous dit que l'on a tapé la danse avec le sexy Alexander Skarsgard (voir la vidéo de sa performance en tant que DJ sur notre compte Instagram), qu'on s'est même cogné sur sa cuisse et ses fesses (bénis soi mon 1m53), que l'on a fait des câlins à Michael Pena (parce qu'il a adoré notre façon de bouger sur la piste de la Villa Khiel's) ou encore que Laurent Gerra nous a caressé l'épaule (il était un peu bourré du coup on l'excuse)...et oui à Écran Noir on sait s'éclater!

Mais on sait bosser aussi: après s'être ennuyé devant Complete Unknown de Joshua Marston malgré son sensuel duo (Michael Shannon et Rachel Weisz), on a été transporté par les désagréments de deux étudiantes et du sexe sur Internet avec l'enthousiasmant Teenage Cocktail de John Carchieta avant de rigoler avec le duo Alexander Skarsgard/Michael Pena dans Au-dessus des lois de John Michael McDonagh (un pur délire sur des flics ripoux que l'on adore détester).

Nous avons donc fini la soirée en compagnie de ce duo qui est aussi dingue en vrai qu'a l'écran. Alexander Skarsgard s'est mis aux platines tandis que Michael Pena nous apprenait des mouvements sur la piste une bière à la main (on a eu le droit à un You're amazing!...oui je sais je sais…). On a dansé jusqu'au bout de la nuit au point que la lune est partie se coucher avant nous. Du coup le vendredi matin c'est la tête en coton que nous avons découvert Brooklyn Village d'Ira Sachs l'histoire d'une amitié entre deux enfants, compromises par les problèmes des adultes. Le film se regarde, mais delà à lui offrir le grand prix ...

Vendredi avec Daniel Radcliffe

Nous avons continué notre journée de compétition avec le psychédélique The Fits d'Anna Rose Holmer (récompensé aussi) qui nous a donné mal au crâne (encore plus que les verres avec Michael Pena et Alexander Skarsgard) avant de finir en beauté (anglaise) avec le Nouvel Hollywood remis au talentueux (et terriblement chou) Daniel Radcliffe. The Amazing Radcliffe.
L'acteur britannique est arrivé timidement sur le tapis rouge et a pris des photos avec quasiment tout le monde avant d'honorer la grande salle du CID de Deauville par sa lumineuse présence. Clémence Poésy, qui avait partagé l'affiche à ses côtés dans le quatrième opus des aventures d'Harry Potter, a été chargée de lui remettre le prix Nouvel Hollywood. L'actrice venue avec son ventre rond de future maman a offert un discours magnifique dans un anglais à faire pâlir Shakespeare. «Généreux, passionné, curieux, drôle...» son speech nous a encore plus donné l'envie de rencontrer ce petit beau gosse d'1m65 au sourire si chaleureux. C'est justement tout sourire et humble (nombreux sont ceux qui, a sa place, auraient la tête gonflée comme une pastèque) que l'acteur est monté sur scène afin de chercher son prix et de remercier son entourage de le soutenir depuis si longtemps.

Nous avons ensuite terminé la soirée avec Imperium de Daniel Ragussis où Daniel Radcliffe incarne Nate Foster, un jeune agent de renseignements qui travaille pour le FBI et qui s'infiltre dans un groupe terroriste de suprématie blanche. Sa performance nous a rappelé celle de Leonardo DiCaprio dans Les Infiltrés de Martin Scorsese. D'ailleurs, c'est ce qu'on lui a dit lors de sa conférence de presse, nous remerciant d'un sourire gêné accompagné d'un regard luisant d'honneur...
On lui a ensuite demandé s'il n'avait pas fait des cauchemars durant le tournage à cause du sujet néonazi du film (on lui aurait bien fait un câlin coquin pour lui redonner le moral nous) «non je n'ai pas fait de cauchemar mais il est vrai que nous nous sommes retrouvés dans des situations assez étranges. Comme lors du tournage de la marche où les caméras étaient tellement bien cachées que les passants pensaient vraiment que l'on faisait une manifestation. On leur disait de ne pas s’inquiéter car c'était du faux!». Nous avons également demandé s'il voulait dédicacer ce film à Donald Trump: "(rires) Je n'ai rien envie de dédier à Donald Trump! D'ailleurs Imperium est trop bien pour lui!" Après avoir usé de son charme anglais sur l'assemblée, Daniel Radcliffe a signé des autographes, a pris des photos directement après son photocall...bref, un vrai prince dont on est (re)tombé amoureux.

Samedi avec Miles Teller

Cette fin de semaine a été marqué par l'orgasme, puisque derrière Alexander Skarsgard, Michael Pena et Daniel Radcliffe, sa classe et ses yeux bleus enivrants et viagrateux (oui je viens d'inventer un mot avec le médicament viagra!), ça a été  au tour de Miles Teller de nous donner des chaleurs... et nous qu'y pensions pouvoir reprendre une activité normale après le départ de Daniel!

Le héros de Whiplash est venu en compagnie de Jonah Hill, son partenaire dans le très attendu War Dogs (film de clôture) de Todd Phillips, ainsi que du réalisateur lui-même. Regard de braise, veste noire et sourire enjôleur, si Miles flirtait avec nous durant la conférence de presse, Jonah s'endormait un peu. Puis Miles nous a fait rire par son éternelle franchise lorsqu'un journaliste a demandé s'il était fan du cinéma Français et s'il souhaitait jouer chez nous. Gros blanc gênant de sa part, éclat de rire puis une jolie pirouette: «l'origine m'importe peu...». Jonah, quant à lui, a précisé qu'il adorait le film Love de Gaspard Noé et qu'il aimait beaucoup le travail de Mélanie Laurent en tant que réalisatrice

War Dogs qui est à mi-chemin entre Very Bad Trip et Lord of War était une belle façon de terminer ce festival qui nous a «flingué» avec son programme surchargé...

Deauville 2016 : Brooklyn Village, Captain Fantastic et Le Teckel font l’unanimité

Posté par kristofy, le 11 septembre 2016

Le 42ème Festival du Cinéma Américain de Deauville vient de baisser son rideau, et cette année encore durant quelques soirées le tapis rouge a été déroulé pour quelques stars (James Franco, Chloé Grace Moretz, Daniel Radcliffe, Stanley Tucci, Miles Teller et Jonah Hill…). Mais les films les plus intéressants (et inédits) étaient ceux en compétition.

Cette sélection comportait 14 films, dont 6 premiers films. Certains cinéastes avaient d’ailleurs déjà eu une précédente œuvre à Deauville (parfois primée); on découvrait ainsi les dernier opus de Todd Solondz pour Le teckel, de Joshua Marston, de Ira Sachs et Kelly Reichardt.

Certains films ont reçu un accueil mitigé quand d’autres ont plutôt divisé : pour les bonnes notes tout le monde s’accorde sur Captain fantastic, Sing street, reparti bredouille, Le teckel, mais aussi Mean Dreams et The Free World; et côté révélation on a remarqué Teenage cocktail et The Fits.
Le palmarès se concentre logiquement sur trois de ces films, cités plusieurs fois : Le teckel, Captain Fantastic et The Fits.

Le jury présidé par Frédéric Mitterrand, entouré des actrices Ana Girardot, Franoise Arnoul, et de Radu Mihaileanu, Emmanuel Mouret, Marjane Satrapi, Eric Elmosnino et Douglas Kennedy a rendu leur palmarès à l'unanimité :

Grand Prix : Brooklyn Village (Little Men), réalisé par Ira Sachs, à découvrir dès ce 21 septembre.
Il s'agit du 6ème film Ira Sachs et sa 4ème venue à Deauville, dont la dernière fois pour son très acclamé Love is strange. Il se souvient qu'en 1986 il découvrait la France avec un séjour de trois mois à Paris durant lesquels il a vu 197 films, dont les classiques de François Truffaut, Jean Eustache, Jean Renoir, Chantal Ackerman, John Cassavetes..., période durant laquelle son amour du cinéma s'est construit jusqu'à passer derrière la caméra. Le film est l'histoire d'une famille de Manhattan qui hérite d'une maison à Brooklyn, dont le rez-de-chaussée est occupé par la boutique de Leonor, une couturière latino-américaine. Les relations sont d'abord très cordiales, notamment grâce à l'insouciante amitié qui se noue entre Tony et Jake, les enfants des deux foyers. Mais le loyer de la boutique s'avère bien inférieur aux besoins des nouveaux arrivants. Les discussions d’adultes vont bientôt perturber la complicité entre voisins.

Prix du Jury ex-aequo : Le teckel, réalisé par Todd Solondz, à découvrir le 19 octobre.
Prix du Jury ex-aequo : Captain Fantastic, réalisé par Matt Ross, à découvrir le 19 octobre.

La distinction de ces trois films au palmarès a d'ailleurs fait l'objet d'une remarque symbolique du président Frédéric Mitterrand sur l'ensemble de la sélection : «Une Amérique qui se regarde sans complaisance, alors que d'autres pays se regardent avec satisfaction... ».

Pour le jury Révélation emmené par Audrey Pulvar, avec Christa Théret, Kheiron, Diane Rouxel, Cédric Anger et Jérôme Bonnell, il n'y a pas eu unanimité mais un vote entre leurs deux choix préférés qui était The fits et Le teckel pour donner leur prix au film de Todd Solondz Le teckel.

Le Prix de la Critique a été décerné à The Fits, réalisé par Anna Rose Holmer, à découvrir le 11 janvier 2017.

Le Prix du Public a été remis à Captain Fantastic, qui avait été récompensé à à Un Certain Regard à Cannes par le prix de la mise en scène.

Enfin, le Prix d’Ornano-Valenti qui récompense un premier film français (dans le but d’aider à sa exportation, avec une invitation au festival COLCOA de Los Angeles) a été remis à Willy 1er, qui d’ailleurs avait déjà remporté le grand prix du Festival de films cultes de Trouville après avoir été repéré dans la sélection de l'ACID à Cannes. Il sortira en salles le 19 octobre.

Venise 2016: un Lion d’or pour Lav Diaz, et un palmarès très américain

Posté par redaction, le 10 septembre 2016

Tous les pronostics prédisaient une grande année hollywoodienne à Venise. Le jury de Sam Mendes n'en a fait qu'à sa tête en préférant miser sur la diversité, mais, de fait, le cinéma américain a trusté le palmarès. Le cinéma français s'avère finalement le grand perdant de cette 73e Mostra, même si Frantz est récompensé pour son actrice allemande et si Stéphane Brizé repart avec le prix de la critique internationale.

C'est le film philippin The Woman who left (La femme qui est partie), un long récit de quatre heures en noir et blanc sur le combat d'une femme injustement accusée d'un crime, qui a remporté le Lion d'Or du meilleur film. Réalisé par Lav Diaz, l'œuvre succède au film vénézuélien Les amants de Caracas. C'est donc la deuxième année consécutive que Venise récompense un cinéma qui jusque là n'avait jamais été courronné à Cannes, Berlin ou sur la lagune italienne. Lav Diaz avait par ailleurs remporté en février dernier le prix Alfred-Bauer à la Berlinale avec Hele Sa Hiwagang Hapis (Une berceuse au mystère douloureux).

Le cinéma américain s'en tire quand même bien avec le Grand prix du jury pour le film de Tom Ford, le prix spécial du jury pour The Bad Batch, le prix du scénario et le prix d'interprétation féminine pour Emma Stone. Trois ans après son prix de la mise en scène à Cannes, le mexicain Amat Escalante partage le même prix à Venise avec le vétéran russe Andreï Konchalovsky.

L'Europe n'est pas en reste, surtout si on ajoute la section Orizzonti avec des films ou des talents allemand, portugais, belge, espagnol, italien et espagnol.

Notons enfin le beau prix d'avenir, le Lion du futur, décerné à un film tunisien, six mois après le sacre d'Hedi, autre film tunisien, à Berlin (lui aussi prix du meilleur premier film).

Compétition
Lion d'or: The Woman Who Left (Ang Babaeng Humayo) de Lav Diaz
Grand prix du jury: Nocturnal Animals de Tom Ford
Prix de la mise en scène ex-aequo: Andreï Konchalovsky pour Paradise et Amat Escalante pour The Untamed (La Región Salvaje)
Prix spécial du jury: The Bad Batch d'Ana Lily Amir
Coupe Volpi de la meilleure actrice: Emma Stone pour La La Land
Coupe Volpi du meilleur acteur: Oscar Martinez pour El ciudadano ilustre
Prix Marcello Mastroianni du meilleur espoir: Paula Beer pour Frantz
Prix du scénario: Noah Oppenheim pour Jackie

Lion du futur, Prix Luigi de Laurentiis: The Last of Us d'Ala Eddine Slim

Section Orizzonti
Meilleur film: Liberami de Federica di Giacomo
Meilleur réalisateur: Fien Troch pour Home
Prix spécial du jury: Big Big World de Reha Erdam
Prix spécial du meilleur acteur: Nino Lopes pour Sao Jorge
Prix spécial de la meilleure actrice: Ruth Diaz pour The Fury of a Patient Man (Tarde para la ira)
Meilleur scénario: Wang Bing pour Bitter Money

Autres prix de la sélection officielle
Meilleur court métrage: La Voz Perdida de Marcelo Mantinessi
Meilleur documentaire sur le cinéma (Classici): Le Concours de Claire Simon
Meilleur film restauré (Classici): L’uomo dei cinque palloni de Marco Ferreri
Lion d'or pour l'ensemble de la carrière: Jean-Paul Belmondo ; Jerzy Skolmowski
Prix Jaeger-Lecoultre pour un cinéaste: Amir Naderi
Prix hommage pour un talent visionnaire: Liev Schreiber

Autres prix
Prix Fipresci (critique internationale) - compétition : Une vie de Stéphane Brizé
Prix Fipresci - Orizzonti: Kékszakállú de Gastón Solnicki

Prix Future Film Festival Digital: Arrival de Denis Villeneuve ; mention spéciale : Voyage of Time: Life’s Journey de Terrence Malick

Semaine de la Critique: prix du public: Los nadie (The Nobodies) de Juan Sebastián Mesa

Prix de la Fédération des critiques de film d'Europe et de Méditerranée:
Film: The Road to Mandalay de Midi Z
Nouveau cinéaste: Amanda Kernell pour Sameblod (Sámi Blood)
Actrice: Ashleigh Cummings pour Hounds Of Love
Film européen: Ne gledaj mi u pijat (Quit Staring at My Plate) de Hana Jušic

Venice Days Award: The War Show de Andreas Dalsgaard et Obaidah Zytoon
Label Europa Cinema: Sameblod (Sámi Blood)de Amanda Kernell
Prix du public: Pamilya Ordinaryo d’Eduardo Roy Jr.

Prix Mouse d’Oro - compétition: Jackie de Pablo Larraín
Prix Mouse d’Argento – hors competition: Austerlitz de Sergei Loznitsa

Queer Lion Award: Hjartasteinn (Heartstone) de Guðmundur Arnar Guðmundsson

Prix de la meilleure musique de film: L’estate addosso par Jovanotti

Le 1er Festival du Film sur le Handicap est lancé

Posté par vincy, le 9 septembre 2016

Aujourd'hui commence la 1ere édition du Festival International du Film sur le Handicap (FIFH) à Valenciennes avant de migrer à Montpellier du 12 au 14 septembre. Et c'est à Cannes du 16 au 21 septembre qu'il résidera officiellement, avec les soirées d'ouverture et de clôture.

Cette première édition est soutenue par le romancier et académicien Erik Orsenna, les comédiens Pierre-Loup Rajot, Pascal Duquenne, les réalisateurs, producteurs et scénaristes Nicolas Vannier, Charles Nemes, ainsi que Louise Depardieu, Jean-Louis Langlois, le pianiste Nicholas Mc Carthy… Jean-Claude Carrière en est le Parrain d’honneur. C'est aussi la possibilité de débattre de la place du handicap dans le cinéma : "Le nombre de salles équipées augmente, le téléchargement sur son smartphone de l'audiodescription révolutionne la programmation ainsi que le plan d'acquisition par les exploitants d'équipements dédiés. Les 800 établissements de cinéma et leurs 4?000 salles sont concernés. Aujourd'hui 140 copies adaptées de tous les films sortant en France existent. Nous militons pour plus d'audio-description et d'une meilleure qualité, en particulier avec une diction claire effectuée par des professionnels" explique l'organisation, où l'on retrouve l'équipe du Festival des Très Courts, maissi aussi l'auteur de BD Philippe Caza en tant que directeur artistique.

Au total, 130 films, courts et longs métrages, en compétition répartis en huit sélections (fictions, documentaires, clips musicaux & publicitaires, animation, jeunesse, 3ème ange) seront proposés aux jurys.

Les 6 longs métrages fiction en compétition sont:
Po de John Asher / USA
La jeune fille sans mains de Sébastien Laudenbach / France
Pies en la tierra de Mario Pedernera / Argentine
Alma de Diego Rougier / Chili
El despertar de Camila de Rosario Jimenez Gili / Chili

Côté documentaires, les six films en compétition sont:
Gabor de Sébastian Alfie / Bolivie - Espagne
Diarios do canal de Felipe Kowzlczuk / Brésil
Free de Tomislav Zaja / Croatie
Take your time – Arayashiki de Seiichi Motohashi / Japon
Guillaume au pays des Merveilles de Pierre-Louis Levacher / France

Deauville way of life: le mardi en chansons

Posté par cynthia, le 7 septembre 2016

Oyé oyé cinéphiles, cinquième jour à Deauville et malgré le climat, la population se bouscule au portillon... quoique c'est toujours préférable d'être au cinéma lorsque les branches d'arbres dansent le hard rock au rythme du vent.

Nous avons débuté la matinée avec Transfiguration de Michael O'Shea (présenté à Cannes en mai dernier)... hum...hum...hum...HUM! Non ce ne sont pas des orgasmes dactylographiés mais une déception géante! On regrette la grasse matinée! Pourtant le film partait d'un bon sentiment: un jeune Américain (touchant), un peu maltraité par tout le monde, et seul, voue un culte aux vampires au point d'en devenir un lui-même et de commettre des meurtres. Oui, ça a l'air alléchant... Mais entre les clichés noirs américains, les scènes d'abattoirs qui nous réconforte dans notre végétarisme, la lenteur du dénouement et le manque cruel d'explications précises, notre cerveau a plongé dans un bol de Nesquick avarié et bouillonnant! Heureusement la journée se finit sur des notes musicales avec Miles Ahead, le biopic sur Miles Davis réalisé par l'acteur/réalisateur Don Cheadle le meilleur pote de Robert Downey Jr dans le dernier Captain America, et surtout le bijou de John Carney, Sing Street!

Le somptueux Sing Street et sa standing ovation à la Whiplash

Souvenez-vous: il y a deux ans Deauville (et rappelons-le, beaucoup, beaucoup, beaucoup moi) avions atteint l'orgasme devant le film de Damien Chazelle, Whiplash! Cette année l'émotion, les tremblements et le standing ovation ont enflammé la célèbre salle du CID où sont projetés les films en compétition grâce à Sing Street de John Carney! L'irlandais à qui ont doit Once et plus dernièrement New-York Melody, nous offre une leçon de vie musicale que l'on n'est pas prêt d'oublier!

Dans les années 80 à Dublin Conor décide de monter un groupe de musique afin de conquérir le cœur de Raphina, une jolie fille en quête de gloire et de fuir une famille handicapante (des parents en plein divorce), des camarades de classe virulents et un prêtre archaïque. Raphina est incarnée par la merveilleuse et douce Lucy Boynton, qui, en conférence de presse, a expliqué: "J'aime jouer des personnages qui ont vécu à une période où je n'étais pas encore de ce monde". Dans le film, seul son grand frère (Jack Reynor qui nous a fait trembler le bassin avec sa chevelure à la Thor) croit en ses rêves et lui donne tous les conseils qu'il aurait voulu qu'on lui donne plus jeune. Le film transporte autant dans le sujet qu'à travers sa bande originale. On en sort avec l'envie folle de tout plaquer et de partir au bout du monde afin de réaliser ses rêves (fous) d'enfant.
Promis, on termine le festival de Deauville avant de faire ça!

Notons enfin que le film sera en compétition à Dinard à la fin du mois.

Toronto 2016: Joachim Lafosse, Kleber Mendonça Filho, Danis Tanovic dans la section cinéma contemporain

Posté par vincy, le 7 septembre 2016

Demain Toronto lancera ses festivités, pour 41e fois et pour 10 jours. Dernier volet de cette prolifique sélection avec la section Contemporary World Cinema, qui fait la part belle à des talents émergents mais confirmés. Du Népal au Nigeria, de Colombie à Singapour, de Taiwan à la Norvège, il s'agit incontestablement du programme le plus cosmopolite.

A Decent Woman, Lukas Valenta Rinner
L'économie du couple, Joachim Lafosse
La Mujer del Animal, Víctor Gaviria
Apprentice, Boo Junfeng
Aquarius, Kleber Mendonça Filho
Ayiti Mon Amour, Guetty Felin
Brooks, Meadows and Lovely Faces, Yousry Nasrallah
Clair Obscur, Yesim Ustaoglu
Death in Sarajevo, Danis Tanovic
Ember, Zeki Demirkubuz
The Fixer, Adrian Sitaru
Handsome Devil, John Butler
Le ciel attendra, Marie-Castille Mention-Schaar
In Between, Maysaloun Hamoud
Indivisible, Edoardo de Angelis
Marie Curie, The Courage of Knowledge, Marie Noëlle
Mister Universo, Tizza Covi & Rainer Frimmel
Past Life , Avi Nesher
The Patriarch, Lee Tamahori
Pyromaniac , Erik Skjoldbjærg
The Rehearsal, Alison Maclean
The Road to Mandalay, Midi
Santa & Andres , Carlos Lechuga
Soul on a String, Zhang Yang
Tamara and the Ladybug, Lucía Carreras
Tramps , Adam Leon
Vaya, Akin Omotoso
We Are Never Alone, Petr Vaclav
The Wedding Ring, Rahmatou Keïta
White Sun, Deepak Rauniyar
The Women’s Balcony , Emil Ben Shimon
Zacma: Blindness, Ryszard Bugajski
Zoology , Ivan I. Tverdovsky
Boundaries, Chloé Robichaud
X Quinientos, Juan Andrés Arango