Jeu concours Hell Driver (au cinéma le 23 mars) : 10 places et 5 magnets à gagner

Posté par MpM, le 8 mars 2011

Dans Hell driver 3D de Patrick Lussier (au cinéma le 23 mars), Nicolas Cage est un père prêt à tout pour rattraper les fanatiques qui ont assassiné sa fille et kidnappé le bébé de celle-ci pour le sacrifier à la prochaine pleine lune.

Accompagné de Piper, interprétée par Amber Heard, il se lance dans une dangereuse course poursuite du Colorado à la Louisiane. Mais un homme mystérieux aux pouvoirs surnaturels, le Comptable, est lui-même à sa recherche... Carburant à la rage et au bolide, Milton va poursuivre sa mission coûte que coûte.

Les poursuites en voiture sont ici à l'honneur comme dans les films  des années 70, avec Steve McQueen ou Charles Bronson, et plusieurs véhicules de collection sont de la partie, comme la Dodge Charger 1969, une Chevelle 1971, une Riviera 1964 et une Chevy 1957.

A l'occasion de la sortie du film le 23 mars prochain, Ecran Noir vous propose de gagner 10 invitations pour le film ainsi que 5 magnets aux couleurs du Hell driver.

Pour participer au tirage au sort, il suffit de répondre à la question suivante :

Dans un film sorti en 2000, Nicolas Cage était un amoureux de belles voitures contraint à en voler 50 en une seule nuit. Comment s'appelle ce film ?

Votre réponse et vos coordonnées postales sont à envoyer par courriel avant le 23 mars 2011.

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Hell driver 3D de Patrick Lussier
Avec Nicolas Cage, Amber Heard,
Sortie le 23 mars 2011

Justin Bieber Never say Never : un être assexué et désincarné comme fantasme

Posté par vincy, le 22 février 2011

Never Say Never raconte l'histoire vraie de Justin Bieber, devenu le phénomène mondial que l'on connait. Le public découvrira son incroyable parcours, de Stratford au Canada où il jouait dans la rue jusqu'à son concert à guichets fermés au Madison Square Garden. Découvrez cette fulgurante ascension et rentrez dans l'intimité de cette jeune star internationale.

Le synopsis est évidemment grandiloquent. On en a vu des jeunes stars "phénoménales" se briser les ailes : voix muée, problèmes personnels, changements de staff, évolution des goûts de leurs fans... Alors autant profiter de la Justinmania, comme les studios ont profité de la vogue Hannah Montana ou celle de Miley Cyrus.

Ces productions hollywoodiennes ne sont pas nouvelles. Britney Spears, Prince, Madonna, Elvis Presley, ... tous les artistes ont profité du cinéma pour flatter leur ego, parfois en filmant leurs tournées backstage, parfois en scénarisant légèrement un fil conducteur ponctué de chansons. Énième documentaire / concert, on est plus souvent hors de scène que dessus. La star a primé sur l'artiste. Un choix ou un constat?

Justin Bieber, ici, se livre en mélangeant son quotidien (fantastique), sa pression (incroyable), ses chansons (dingues ces cris hystériques ... Justiiiiiiiiiin)... La prière est un rituel. Et les guests ne se font pas prier pour venir sur scène. On y croise Jaden Smith, puisque l'acteur de Karate Kid avait déjà chanté la chanson du générique avec Bieber. Le tout en 3D pour être plus proche des boutons d'acnée, les toucher, les percer... ah le rêve.

L'affiche nous le présente mélancolique, tourné vers le passé, le visage moins gamin. Avec sa capuche, il ressemble à un Eminem light. Toujours cette mèche, en vogue, comme une vague...

Du coup, malgré ses 21 millions de fans sur Facebook et 7 millions sur Twitter, il est parodié de partout, pour ne pas dire moqué. Snobé par les Grammy, adoré par les MTV Awards, il a fait craquer les adolescentes en deux albums, My World et My World 2.0 (quelle originalité, quelle modernité). 2,3 millions d'albums vendus aux USA, n°1 en Allemagne, en Australie, n°3 au Royaume Uni, n°4 en France... et pourtant aucun single à la première place... mais des concerts remplis à ras bord. On est loin des scores de Britney Spears ou Lady Gaga, cependant, côté ventes.

Loin de nous la volonté de minimiser son succès. Certes, cela a toujours existé les enfants stars. Celui-là, parfait blondinet sachant bouger sans une once de vulgarité sexuelle ou de sous entendus sensuels, correspond parfaitement à l'image fantasmée d'un adolescent doué, propre sur lui, ne se mêlant de rien. C'est de la pop, pas du rock.

À 17 ans, entouré de Usher, Rihanna et Miley Cyrus, ce canadien joue pleinement sur son innocence, préférant souvent les costards blancs aux noirs. Le sexe n'a pas sa place dans cette biographie d'un adolescent dont la vie est remplie de filles hurlant son nom. L'image de Bieber balançant sa mèche, au ralenti, pourra faire rire (on est plus proche d'un pastiche de publicité pour shampoing que d'un geste chorégraphique signifiant). Le documentaire ne transgresse jamais la ligne jaune qui départage le marketing du talent, la sincérité du calcul, les pensées intimes de la propagande.

Mais il faut supporter la musique durant 105 minutes. Quoiqu'on en dise, un docu sur U2, les Stones ou Michael Jackson, même imparfait, est toujours sauvé par le son.

Objet faussement lumineux de désir, Never Say Never est là pour combler un public. C'est du produit bien empaqueté permettant de survaloriser la marque Justin Bieber dans le monde. Il est censé incarner un rêve... Mais qui peut rêver d'être aussi formaté?

Berlin 2011 : la 3D déferle sur le festival

Posté par MpM, le 13 février 2011

PinaInvitée désormais inévitable des festivals, la 3D a surgi en force dans cette 61e Berlinale avec pas moins de trois films en relief dans une même journée. Pour commencer, Les contes de la nuit de Michel Ocelot qui cumule les particularités d'être à la fois le seul film français et le long métrage d'animation en compétition. Ensuite, on a enfin découvert le très attendu Pina de Wim Wenders et The cave of forgotten dreams de Werner Herzog. Deux réalisateurs qui mettent la technologie 3D au service du documentaire : Pina est un hommage à la chorégraphe Pina Bausch, décédée subitement en 2009, et The cave of forgotten dreams emmène le spectateur dans la grotte Chauvet, en Ardèche, où ont été découvertes des peintures vieilles de plus de 30 000 ans.

Et cette tendance émergente pourrait bien devenir la règle, si l'on en croit Wim Wenders cité par l'édition quotidienne de The Hollywood reporter à Berlin, qui voit dans le relief l'avenir du documentaire. Il faut avouer que l'on commence enfin à trouver un certain intérêt au cinéma en relief en regardant ces deux films qui ont en commun de recréer directement pour le spectateur une expérience vécue "en live". Wim Wenders n'aurait d'ailleurs pas entrepris ce film si la technologie 3D ne lui avait pas permis de reconstituer le plus fidèlement possible la fluidité et l'expressivité des chorégraphies de Pina Bausch. Le spectateur est tantôt au milieu des danseurs, tantôt dans la salle de spectacle où se déroule le ballet. C'est notamment impressionnant dans les séquences où les danseurs évoluent en groupe ou dans un espace recouvert de chaises, et cela permet d'être au plus près des corps. Visuellement, c'est plutôt une réussite. Mais le film s'essouffle, peut-être pour cause de scénarisation confuse.

Pour Werner Herzog, l'enjeu est encore plus grand, puisqu'il s'agit de permettre au grand public de découvrir les trésors de la grotte Chauvet, bien trop fragile pour être visitée. On évolue ainsi dans ce décor prodigieux de stalactites et de roches, où apparaissent des peintures si bien conservées qu'elles semblent dater de notre époque. Grâce à la 3D, on est vraiment dans la grotte, et chaque dessin se détache presque miraculeusement dans la pénombre. Les séquences extérieures gagnent aussi en saveur et en second degré, créant de petits portraits truculents des différents intervenants. On est bien au-delà du simple film éducatif pour se rapprocher d'une oeuvre esthétiquement et philosophiquement dense.

Plus classiquement, Michel Ocelot utilise la 3D pour gagner en profondeur de champ et en ampleur. Sans être à 100% convaincant, le relief participe de la magie visuelle du film, qui joue sur le contraste entre les personnages en ombres chinoises et les décors somptueux dans lesquels ils évoluent. On est clairement dans le domaine du conte où humour, rêve, voyage et aventure s'entrecroisent assez simplement. Michel Ocelot y ajoute un message de tolérance, d'universalisme et de générosité, faisant primer l'amour sur les possessions terrestres, la droiture sur le pouvoir. Dommage que la répartition des rôles reste aussi conservatrice entre le personnage masculin, forcément un héros au grand coeur, et le personnage féminin, qui est au mieux une victime, au pire une garce manipulatrice. Les clichés sexistes, dernier bastion à conquérir ? Et là, la 3D ne change rien à l'affaire...

Yogi l’ours (3D) : plus nounours que dangereux

Posté par Claire Fayau, le 7 février 2011

"- Je suis comme une espèce sans qualification !"

L’histoire : Rien à voir avec un maître de yoga ou une légende asiatique. Pensez plutôt dessin animé. Un ours portant cravate et chapeau, et qui parle. un ranger qui lui court après. Des paniers de pique-nique qui disparaissent. Voilà, vous y êtes ! Dans cette adaptation du cartoon américain de Hanna- Barbera, Yogi ( voix de Dan Aykroyd) est un ours glouton, voleur de pique -nique. Il vit heureux avec son ami l'ourson Booboo (Justin Timberlake !)  dans le parc de Yellowstone (pardon: "JellyStone" , qu'on pourrait traduire par la "pierre à bonbon"), jusqu’à ce que l'horrible maire de la ville décide de détruire le  parc.

Notre avis : Certes ce n'est qu'un bon moment qui nous permet de retomber en enfance. Le réalisateur, Eric Brevig, a déjà fait de la 3D (l'édulcoré Voyage au centre de la Terre 3D). Ici, les deux ours et la tortue sont dans une 3D plutôt réaliste  et s’intègrent assez bien avec les acteurs (dont la merveilleuse  Anna Faris), à l'instar d'un Roger Rabbit, d'un Space Jam ou d'un Garfield. Mais le relief apporte peu, et la 2D nous semble une fois de plus suffisant.

Le film plaira aux enfants, les parents apprécieront les messages positifs et éculés - il faut rester soi-même ; rien de sert de courir,  il faut partir à point ; les méchants seront punis... - les paysages néozélandais sans Hobbits, et l'humour, avec un regard nostalgique (passéiste?) sur la série originale de Hanna Barbera.

L'histoire d'amour  entre deux écolos un peu "dans leur monde" -  un  Ranger et une documentariste - ne casse pas deux pattes à un Ours mais n'a rien de déplaisant. C'est gentil, distrayant avec un happy end de rigueur. Mais, adultes, prenez garde, n'attendez pas de second degré. Bref Yogi n'a pas dépasser la classe biberon (au miel).

À noter que nous avons droit, une fois de plus, en bonus à un épisode de Bip bip et le coyote : c'est toujours le meilleur moment de la projection.

Bilan 2010 – L’industrie Hollywoodienne est en panne de créativité

Posté par geoffroy, le 12 janvier 2011

L’année 2010 vient de s’achever. Elle fut en demi-teinte et peu d’outsiders ont réussi, au final, à tirer leur épingle du jeu. Malgré la 3D et les nombreuses suites ou autres remakes programmés par les studios, le total des entrées est en recul de 5,4 % par rapport à l’exercice 2009. Rien n’y fait et surtout pas cette politique absurde de la franchise, politique que l’on retrouvera malheureusement en 2011. Dans cette optique, point de salut. En effet, quelques films surnagent, laissent penser que tout va bien, alors que l’apport créatif s’effrite inéluctablement. A tel point que les studios hollywoodiens se tournent désormais vers l’international pour conquérir de nouveaux marchés, avec en priorité la Chine comme nouvel eldorado.

Cette stratégie est risquée car elle ne s’appuie pas sur une refonte, pourtant indispensable, du cinéma de divertissement et préfère, au contraire, miser sur l’élargissement de spectateurs potentiels à travers le monde afin de rentabiliser les sommes astronomiques investies. Conséquence : les films se ressemblent de plus en plus à tel point qu’ils deviennent interchangeables. La mondialisation du marché appauvri structurellement la qualité d’un cinéma grand public devenu insipide, sans prise de risque, "ultra-marketé" et assujetti depuis peu à la « révolution » d’une 3D décevante, elle-même emprisonnée dans une logique de rentabilité folle. Pour l’instant elle ne sauve rien ni personne, hormis le volume des recettes (stagnantes malgré tout en 2010), et s’adapte au marché en ne proposant presque jamais l’exclusive tant promis à des millions de spectateurs déjà blasés et de moins en moins crédules. En somme, Avatar aura été l’exception. Exception que les sieurs Spielberg et Jackson tenteront de rééditer avec un Tintin en Motion Capture tout beau, tout neuf prévu pour octobre 2011 partout dans le monde puisque Tron l’Héritage n’aura pas été à la hauteur des attentes numériques.

Osons la prise de risque

L’aspect créatif doit pouvoir dépasser le cadre restreint d’un retour sur investissement, certes primordial, mais en aucun cas suffisant. Non pas qu’il faille  financer du divertissement à perte pour retrouver un semblant de qualité. Ce serait, par ailleurs, aussi absurde qu’inutile. Mais quels risques prendraient les studios à demeurer plus à l’écoute d’un public en demande d’originalité ? A priori, aucun. L’exemple d’Inception, malgré son budget pharaonique avoisinant les 160M$, devrait donner des idées. A l’instar des Matrix, Avatar, Le seigneur des Anneaux ou encore The Dark Knight, le cinéma de divertissement est capable de proposer des œuvres denses, brillamment réalisées tout en sortant de l’ordinaire mou des sempiternelles blockbusters programmés chaque année.

Un tel constat serait-il exagéré ? Nous ne le pensons pas. Depuis la crise mondiale, la politique du « risque limite » est devenue le maître mot d’une industrie frileuse se réfugiant quasi systématiquement dans les suites, les remakes et autres adaptations de circonstance. Plus grave encore, les grands studios façonnent la grande majorité de leurs films comme de véritables marques ou l’originalité, la réalisation et le nom du cinéaste importe peu, à quelques exceptions près. L’objectif, plutôt basique, consiste à réutiliser le même personnage et l’univers qui l’accompagne afin de proposer de nouvelles aventures synonyme de nouveaux succès potentiels. En effet, si le « film/marque » originel fonctionne, il sera exploité jusqu’à la lie, une suite étant, selon les dires des majors, plus facile à monter puis à vendre qu’une histoire originale.

La franchise a tué Hollywood

Dans ce grand huit de la franchise institutionnalisée seuls quelques films attendus en 2010 auront été plébiscités (Toy Story 3, Alice au pays des merveilles, Iron Man 2, Harry Potter 7 1ere partie ou encore Twilight 3), tirant artificiellement l’économie vers le haut. Mais que dire des « flops » comme Prince of Persia, L'Agence tous risques, Sex and the City 2, Narnia 3, Percy Jackson et, dans une moindre mesure, Le Choc des titans, le Dernier maître de l’air, Mes parents et nous, Tron l’Héritage ou même Shrek 4. Qu’ils constituent des désillusions du tiroir-caisse, la lassitude grandissante du public étant proportionnelle au faible choix proposé par les studios devenus orphelins de scénarios originaux vraiment innovants. Dès lors, il n’est pas surprenant de retrouver sur le devant de la scène d’un Noël 2010 moribond trois films à faible budget. True Grit des frères Coen avec Jeff Bridges, Matt Damon et Josh Brolin (contrairement à ce qui est dit ici ou là, le film n’est pas un remake du long-métrage de Henry Hathaway, mais une nouvelle adaptation du roman de Charles Portis publié en 1968), Black Swan de Darren Aronofsky avec Nathalie Portman et The Fighter de David O. Russell avec Christian Bale et Mark Walhberg. Ces exemples avec de glorieuses têtes d’affiche démontrent  l’inventivité d’un cinéma capable de toucher différents publics. Certes ces trois films ne sont pas des blockbusters. Mais ils émanent de grands studios (Paramount pour True Grit et The Fighter, Fox Searchlight, filiale art & essai de la Fox, pour Black Swan) qui devraient, le plus tôt serait le mieux, prendre la tangente d’une politique en trompe l’œil.

2011, chant du cygne?

Hélas, l’année 2011 n’en prend pas le chemin. Pire, elle risque de devenir le symbole d’un cinéma dénué de créativité, de renouveau, d’ingéniosité. Voyez plutôt : Le frelon vert, Big mamma 3, Scream 4, Thor, Pirates des Caraïbes 4, Very Bad Trip 2, Kung Fu Panda 2, X-Men first Class, the Green Lantern, Cars 2, la Planète des singes, Transformers 3, HP7 deuxième partie, Captain America, Conan le barbare, Spy Kids 4, Final Destination 5, The Thing, paranormal Activity 3, les 3 Mousquetaires, Happy Feet 2, Twilight 4 partie 1, Mission Impossible 4, Sherlock Holmes 2, Tintin et la nouvelle version de Millenium par Fincher.

Une telle liste donne le vertige. Elle nous accable, aussi. Si, dans le lot, certains films seront plébiscités et d’autres de qualité, Hollywood s’enfonce dangereusement dans la caricature de son propre cinéma. Mais rien n’est joué. Et, toujours, respirera l’espoir d’un possible sursaut à même de façonner un cinéma ambitieux pour le grand public. En attendant un Nouvel Hollywood...

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Top 15 US 2010 (* films toujours en exploitation)

1. Toy Story 3 : 415M$

2. Alice au pays des merveilles : 334M$

3. Iron Man 2: 312M$

4. Twilight: Eclipse: 300M$

5. Inception : 292M$

6. Harry Potter et les reliques de la mort, partie 1* : 287M$

7. Moi, moche et méchant* : 251M$

8. Shrek 4, il était une fin : 238M$

9. Dragons : 217M$

10. Karaté kid : 176M$

11. Raiponce* : 175M$

12. Le choc des Titans : 163M$

13. Copains pour toujours : 162M$

14. Tron l’héritage*: 147M$

15. Megamind*: 144M$

Sources Boxofficemojo

DreamWorks Animation nous éclaire sur Me and My Shadow

Posté par vincy, le 30 décembre 2010

On a le temps de le voir venir. Mars 2013 c'est loin. D'ici là DreamWorks sortira (dans l'ordre) Kung Fu Panda 2, Puss in Boots (le Chat Potté de Shrek), The Croods, Madagascar 3, The Guardians. Me and My Shadow (Moi et mon ombre) sera évidemment en images de synthèse et en 3D mais aussi en animation traditionnelle. Ce mix est, du coup, une première pour le studio. L'ombre et le Monde des ombres seront dessinés à la main tandis que le monde réel sera en image assistée par ordinateur.

L'histoire suit un certain Shadow Stan, une ombre incroyablement frustrée qui rêve d'une vie plus palpitante que celle de Stanley Grubb à laquelle il est collée depuis sa naissance. Grubb est sans aucun doute l'être humain le plus ennuyeux du monde. Du coup, Stan va briser la règle suprême du Monde des Ombres ("Ils dirigent, nous suivons") pour prendre le contrôle de son "éclaireur".

Le scénario a été écrit par Steve Bencich et Ron Friedman, à qui l'on doit Frère des ours, Chicken Little, Les rebelles de la forêt, Comme chiens et chats 2... Le script a été revu par Tom Astle et Matt Ember (Max la menace, Get Smart).

La production débute cette année.

James Cameron fait alliance avec Le cirque du Soleil

Posté par vincy, le 21 décembre 2010

James Cameron produira des films 3D avec le Cirque du Soleil. Le cirque québécois qui produit actuellement 23 spectacles simultanément dans le monde entier (avec des shows fixes à Walt Disney World, Tokyo, Macao, New York, en Espagne et surtout à Las Vegas) fait alliance avec James Cameron pour tourner quelques films familiaux.

Le premier sera réalisé par Andrew Adamson (Shrek, Les chroniques de Narnia). Les créations du Cirque du Soleil serviront de toile de fond. Le tout sera évidemment réalisé en 3D. Le partenariat vise à "concevoir et (...) produire des expériences immersives en 3D pour le grand écran inspirées par l’univers créatif singulier du Cirque du Soleil."

Ces projets "capteront et enrichiront l’expérience d’un spectacle live pour en faire une forme d’art inédite."

Dans leur communiqué, les protagonistes détaillent l'avancée du premier long. Il est "issu de ce partenariat est présentement à l’étape de la production. Ce long métrage comporte des éléments visuels et narratifs créés par le réalisateur du projet, Andrew Adamson. James Cameron, qui agit à titre de producteur exécutif, apporte sa vision unique de la 3D. Dirigée par Ed Jones et Cary Granat, la société Reel FX Entertainment participe au projet en qualité de partenaire de production en collaboration avec Cirque du Soleil Images."

Le film, dont le titre reste à définir, raconte qu'il "existe des mondes au-delà des rêves, de l’illusion et de l’imagination où l’humain est capable de tout, où l’amour règne et où tout ce à quoi nous aspirons dans notre cœur est merveilleusement, incroyablement vrai."

Par ailleurs, James Cameron et Guy Laliberté, le créateur du Cirque, voudraient s'inspirer de leur passion commune pour l'exploration spatiale.

Le voyage extraordinaire de Samy à La Géode : plus court, mais plus grand

Posté par vincy, le 17 novembre 2010

1 252 000 spectateurs. Le voyage extraordinaire de Samy, sorti en août, a trouvé son public, notamment en province. Une belle réussite pour le premier dessin animé en 3D de la production française. La Géode va le reprogrammer pour les fêtes, dans une version courte de 40 minutes. C'est d'ailleurs à La Géode, que le réalisateur du film, Ben Stassen, avait brillé lors des multiples cérémonies de prix du Festival de La Géode. Il avait déjà proposé une version courte de son précédent film, Fly Me to The Moon, spécifiquement pour la salle.

Dès le 18 décembre, deux fois par jour (13h30 et 15h30), le film sera projeté en relief.

Astérix : Le domaine des Dieux, en 3D

Posté par vincy, le 25 octobre 2010

SND (filiale de M6) a annoncé que le prochain dessin animé adapté des aventures d'Astérix le Gaulois serait Le domaine des Dieux (17e album de la série, traduit en 26 langues). L'histoire raconte un complot que César met en place pour "coloniser" les irréductibles gaulois : construire une ville nouvelle autour du village et les mettre au diapason de la civilisation romaine. Adieux arbres et sangliers.

Quatre ans après Astérix et les Vikings, SND remet donc le couvert avec le héros français le plus populaire dans le monde. Mais l'innovation sera ailleurs : le film est annoncé en 3D, en collaboration, vraisemblablement, avec le studio Mac Guff (Moi, moche et méchant).

Réalisé par Alexandre Astier (Kaamelott), ce dixième long métrage animé devrait sortir en salles début 2012.

D'ici là, Astérix chez les Bretons devrait être en tournage (voir actualité du 2 février 2010). Lui aussi est prévu pour 2012. Laurent Tirard achève les préparatifs de ce quatrième Astérix  en prises de vues réelles. En 3D?

Moi, moche et méchant : quand Goliath collabore avec David

Posté par geoffroy, le 18 octobre 2010

Moi Moche et méchant, publicité

Moi, Moche et Méchant

L’animation américaine vient de réinventer le partenariat créatif gagnant avec Moi, moche et méchant des studios Universal.

Le succès est incontestable. Un millions d'entrées en dix jours en France. Et pourtant, il faut le reconnaître, Moi, moche et méchant ressemble à s’y méprendre à la livrée habituelle des films estampillés made in america. Texture, savoir-faire, humour décalé, morale …tout y est, sans faute de goût ni réelle prise de risque. Cette constance esthétique n’a, en réalité, rien de bien choquant surtout lorsqu’il s’agit d’assurer ses arrières suite à la décision des pontes du studio de se lancer à corps perdu dans le marché juteux mais néanmoins balisé du film d’animation. Mais alors, comment s’y prendre pour inoculer un soupçon d’originalité voire de caractère à son « bébé » numérique ? Si la recette clef en main n’existe évidemment pas, Universal Pictures, en contournant la problématique initiale, semble avoir trouvé la bonne approche en misant sur l’idée d’un « partenariat créatif » capable de concevoir l’ensemble de l’animation du film.

Première étape : le département

En 2007, Universal Pictures franchit le pas et crée un département dévoué entièrement à la famille et à l’animation : Illumination Entertainment. Dans un secteur de plus en plus concurrentiel, ils estiment, à raison, qu’il est plus judicieux de concentrer l’ensemble des compétences au sein d’une structure consacrée à la production de longs-métrages ciblant un public familial assez conservateur. Comme un bon coup marketing peut toujours servir, le studio débauche de la Fox Chris Meledandri pour que celui-ci supervise la toute nouvelle structure. L’objectif est simple et consiste à reproduire le succès foudroyant du studio Blue Sky. Cette exigence n’est pas anodine puisque Meledandri en occupa le fauteuil de directeur avec pour résultats la série des Age de Glace et les succès de Robots, Horton ou encore des deux Alvin et les Chipmunks. Son passage à Universal, motivé par «l’excitation de créer une nouvelle structure, l’ampleur de l’agenda de production, sa diversité, le souci qualitatif du studio et son approche du marketing dans un marché toujours plus compétitif », l’a donc convaincu de relever le challenge d’une major jusque là très peu présente dans l’animation.

Deuxième étape : le partenaire

Cette dimension, peu commune pour un grand studio hollywoodien, résume assez bien la démarche d’exclusive autour d’un processus de production original associant dans une même logique, liberté, prise de risque et efficacité. Dans les faits, il s’agit d’externaliser tout ou partie de l’animation du film vers une équipe non américaine, c'est-à-dire résidant à plusieurs milliers de kilomètres de Los Angeles. Meledandri décide donc d’ « internationaliser » la production de Moi, moche et méchant en partant à la recherche de partenaires étrangers. Son choix s’arrête sur Mac Guff, petit studio français ayant déjà collaboré sur Azur et Asmar (Michel Ocelot, 2006) et Chasseurs de Dragons (Guillaume Isernel et Arthur Qwak, 2008). Pour le producteur américain il s’agissait d’une évidence qui, au vu du résultat, s’est avérée payante.

Troisième étape : la marque de fabrique

Mais au-delà du studio Mac Guff, que dire de cette externalisation ? Tout d’abord qu’elle aura permis au studio Universal de maîtriser ses coûts de production en sous-traitant une bonne partie de la conception du film. Ensuite qu’elle aura favorisé l’association de compétences artistiques en vue d’obtenir des résultats qualitatifs substantiels. Enfin qu’elle résulte d’une volonté capitalisto-artistique compatible capable d’accoucher d’un long-métrage le plus universel possible. Ainsi, le processus de production aura influencé celui de fabrication. Bien sûr, rien ne remplacera une bonne histoire ni la conception de sa mise en images. Pourtant c’est cette collaboration au quotidien de deux équipes, définie par les intéressés comme ouverte, cohésive et très professionnelle qui aura, quoi qu’on en dise, créé la touche d’originalité tant recherchée par les créateurs. Si Moi, moche et méchant n’en manque pas, Meledandri résume assez bien la situation en précisant que sa « philosophie est de s’appuyer sur la nécessité d’avoir une équipe internationale pour créer un film qui s’adresse à un public international ».

Si de tels modes de production donneront du travail aux petits studios ayant la compétence et l’ingéniosité d’un Mac Guff, il ne faudrait pas qu’ils imposent une logique de fabrication ou tout serait égal par ailleurs. L’internationalisation des compétences oui, la standardisation des représentations esthétiques et narratives, non.