Appels à la libération du cinéaste Syrien Orwa Nyrabia

Posté par vincy, le 31 août 2012

Orwa Nyrabia, 34 ans, a été arrêté le 23 août à l'aéroport de Damas, capitale de la Syrie, pays qui subit les ravages d'une guerre civile depuis mars 2011. Emprisonné dans les cellules des Services de renseignements du régime de Bachar El-Assad, qui lutte pour son maintient au pouvoir, le cinéaste n'a plus donné signe de vie depuis. Il devait se rendre au Caire (Egypte). La compagnie EgyptAir assure de son côté qu'il n'a pas embarqué.

Le festival de Cannes, la Cinémathèque française, la SACD, la Scam, la SRF et l’ARP ont signé un appel commun, sous forme de pétition, pour réclamer sa libération. "Orwa Nyribia appartient à la jeune génération de cinéastes et cinéphiles syriens, amoureux du cinéma du monde entier et épris de liberté. Son arrestation nous inquiète et nous indigne. Nous exigeons qu’Orwa Nyrabia soit remis au plus vite en liberté" peut-on lire dans ce texte. 140 cinéastes du monde entier ont signé la pétition qui ajoute : "Tout son travail consiste à bâtir pacifiquement des ponts entre les êtres, considérant l'art, le cinéma, comme un des moyens les plus efficaces pour atteindre ce but."

La direction du festival du film de Toronto (Tiff) a fait savoir hier, jeudi 30 août, qu'elle était "extrêmement préoccupée" par la disparition du cinéaste Orwa Nyrabia. Le communiqué indique que "Nyrabia appartient à la génération émergente de réalisateurs passionnés par le monde du cinéma et par la liberté. Nous sommes extrêmement inquiets d'apprendre son arrestation: les réalisateurs doivent pouvoir s'exprimer au travers de leurs films sans craindre de représailles".

Martin Scorsese a également rédigé une déclaration : "Je suis extrêmement inquiet d’apprendre que le réalisateur et producteur syrien Orwa Nyrabia a été arrêté par le régime syrien, est détenu dans un lieu inconnu et privé de toute communication avec le monde exterieur, y compris sa famille proche. La communauté internationale du cinéma doit rester vigilante, et porter attention à toute injustice perpétrée contre contre nos collègues artistes. Nous devons maintenir la pression pour obtenir la libération immédiate d’Owa Nyrabia".

Nyrabia est directeur du festival de documentaires Dox Box (la 5e édition a été annulée en mars dernier et la femme de Bachar Al-Assad siège dans le comité de son festival) ; il fut aussi membre du jury de plusieurs festivals internationaux. Le cinéaste est également producteur de films documentaires (il a notamment partagé avec son associée Diana Al Jaroudi le Grand Prix du Réseau européen du documentaire.

On l'a aussi vu dans La porte du soleil de Yousri Nasrallah, en 2004, sélectionné au Festival de Cannes, où il tenait le rôle principal.

A priori, il allait en Egypte (pays qui critique publiquement les exactions du régime syrien) à l'invitation du collectif Mosireen pour présenter son dernier film, In the Shadow of a man, qui traite de la révolution égyptienne et du rôle des femmes.

Ses proches s'inquiètent. Généralement, selon Claude Kandiyoti, initiateur du mouvement, les prisonniers donnent des nouvelles au bout de 48h. Les services de renseignement ont effacé toute trace de lui sur les réseaux sociaux. Au journal Le Monde, Kandiyoti, désespéré, confie "Ils veulent qu'il disparaisse complètement ". Sa famille se cache à Damas. Un autre acteur syrien a été arrêté pour avoir aidé des concitoyens dans le besoin (perte de logement, d'emploi dû à la répression). D'autres artistes - Mohammed Omar Ouso, Mina Wasif, l'actrice Yara Sabri ou l'écrivaine Rima Flihan, ont ainsi été enlevés.

Orwa Nyrabia utilisait sa notoriété et ses réseaux proches du pouvoir pour mieux combattre le régime, de manière souvent subversive, à travers ses documentaires. Il avait déjà été interdit de production, bien avant le début de la révolte.

Record pour l’exposition Tim Burton

Posté par vincy, le 6 août 2012

Le record était annoncé par Serge Toubiana lui-même puisque le 19 juillet dernier, le directeur général de la Cinémathèque affirmait : "Aucune de nos expositions, depuis l’installation à Bercy en 2005, n’avait accueilli autant de monde. Ce qui frappe, c’est la jeunesse et l’enthousiasme des visiteurs venus de Paris, mais aussi de toute la France et de l’étranger. Parmi ces milliers de visiteurs, nombre d’entre eux ont découvert la Cinémathèque à cette occasion."

L'Exposition Tim Burton, qui fermé ses portes dimanche 5 août, a attiré 352 371 visiteurs depuis le 7 mars. Par comparaison, La Cinémathèque française avait été fréquentée par 518 000 spectateurs et visiteurs durant toute l'année 2011. L'exposition consacrée à Stanley Kubrick l'an dernier, qui était déjà considérée comme un succès, avait séduit 140 000 cinéphiles.

Tim Burton aura donc été presqu'aussi populaire que l'exposition autour de la "Sainte-Anne" fraîchement restaurée de Léonard de Vinci au Louvre (305 000 visiteurs en 3 mois). L'exposition a flirté également avec les grandes expos parisiennes (pour exemple, la récente expo Matisse au Centre Pompidou a atteint les 495 000 visiteurs).

Pour le mois de juillet, la Cinémathèque avait organisé des nocturnes jusqu'à 22 heures les jeudi et vendredi, contre une fermeture à 20h00 les autres jours, et même une nuit exceptionnelle le samedi 21, avec des entrées ouvertes jusqu'à minuit et un tarif spécial pour les visiteurs déguisés qui se verront offrir un "cocktail Tim Burton".

La Cinémathèque prépare ses deux grandes expositions annuelles : Les Enfants du Paradis (24 octobre 2012 – 27 janvier 2013) et Jacques Demy (10 avril- 2013 - 4 août 2013).

L’artisan bricoleur Chris Marker a soufflé sa dernière bougie (1921-2012)

Posté par vincy, le 30 juillet 2012

Chris Marker est mort le jour de son anniversaire, hier, 29 juillet 2012, le jour de ses 91 ans. Dans un tweet, Gilles Jacob, président du Festival de Cannes, lui a immédiatement rendu hommage : "Esprit curieux, cinéaste infatigable, poète amoureux des chats, vidéaste, personnage secret, immense talent, sommes orphelins de Chris Marker."

Christian François Bouche-Villeneuve, alias Chris Marker, gârce à ses documentaires et films expérimentaux, a profondément influencé le cinéma mondial. Il a commencé en coréalisan avec Alain Resnais Les Statues meurent aussi (1953). Il fut aussi directeur de collection chez un grand éditeur, écrivain, illustrateur, traducteur, intellectuel, réalisateur, photographe, éditeur, philosophe, essayiste, critique, poète, artiste vidéaste, professeur à la Fémis, voyageur, communiste, existentialiste (il a eu Sartre comme professeur), résistant, moraliste... Ses photos avaeint aussi fait l'objet d'expositions (y compris aux Rencontres d'Arles).

Son cinéma, singulier et poétique, s'est affirmé au moment où la Nouvelle vague cherchait une nouvelle voie narrative : Dimanche à Pékin (1956), Lettre de Sibérie (1957), Description d’un combat (1961), Cuba Si (1961). Il témoigne d'un monde en pleine guerre froide, entre Guerre du Vietnam et Mai 68, luttes gauchistes et pouvoirs communistes...

C'est évidemment avec La Jetée (1962), montage cinématographique composé de photos fixes qu'il inventa un style et une nouvelle écriture cinématographique.La durée total des rushes e ce photo-roman était de 55 heures! Le film sera culte et inspirera de nombreux cinéastes et sera la base du scénario Twelve Monkeys (L'armée des douze singes) de Terry Gilliam.

En 1963, avec Pierre Lhomme, il coréalise son premier long métrage, Le joli mai (prix de la meilleure oeuvre au Festival de Venise).you

Dans les années 70, il réalisera La Solitude du chanteur de fond (sur Yves Montand, en 1974), Le fond de l’air est rouge (1977), Junktopia (César du meilleur cout métrage), Sans Soleil (1983), A.K. , film sur le tournage de Ran, d’Akira Kurosawa (1985), Mémoires pour Simone (1986), en hommage à Simone Signoret, sa grande amie et sa protectrice, L’Héritage de la Chouette (1989), Le Tombeau d’Alexandre (1993), Level Five (1997), Le Souvenir d’un avenir (2003), et enfin dernier court-métrage réalisé en 2007 Leila Attacks.

La Cinémathèque française lui a immédiatement rendu hommage : "Grand moraliste, Chris Marker avait le regard d’un ethnographe engagé, soucieux de styliser son écriture cinématographique. Ecrivain, photographe, auteur de nombreux collages qu’il envoyait à ses amis de par le monde, au Japon, en Amérique et partout ailleurs, en se servant des nouvelles technologies et d’Internet, grand voyageur solitaire, Chris Marker, figure libre et souveraine, aimait entretenir le mystère sur sa personne, refusant d’être photographié ou de présenter ses propres films."

"Dans le monde cinématographique de Marker, tout se tient : l’individuel et le collectif, le présent et la mémoire, l’intime et le spectaculaire des luttes, le bricolage et la haute technologie, la « petite forme » (la danse sublime de l’éléphant sur une musique de Stravinsky pendant les quatre minutes de Slon Tango, 1993) et la grande histoire (Le fond de l’air est rouge, L’Héritage de la chouette). Du grand art à l’échelle d’un seul homme" poursuit le communiqué.

Dans un entretien à Image & Son en 1963, Resnais disait de lui : "Chris Marker me paraît un personnage fascinant, à ma connaissance unique au monde. Je ne connais personne qui puisse avoir à la fois ce sens des problèmes politiques contemporains, ce goût du beau, cette espèce de joie devant la culture et devant l'art, cet humour ; et qui arrive, lorsqu'il fait un film à ne se séparer d'aucune de ces tendances." Il avait été son assistant réalisateur sur Nuit et brouillard.

Il a également collaboré avec Costa Gavras (L'aveu, photographe de playeau), Jorge Semprun (Les deux mémoires, monteur, ingénieur du son), Patrico Guzman et Alexandre Sokourov (producteur) , Arielle Dombasle (conseiller artistique avec Eric Rohmer sur Les Pyramide bleues). Sans oublier ses innombrables participations (devant la caméra ou à d'autres format comme les vidéo-clips).

Sur Youtube, il diffusait des vidéos sous le pseudo de Kosinki.

Ouverture de Paris Cinéma : ce soir, Jeff Mills « ciné-mixe » un film d’André Sauvage

Posté par vincy, le 29 juin 2012

Première soirée de ce 10e Festival Paris Cinéma : Jeff Mills qui va nous ciné-mixer Etudes sur Paris (75 mn), film de 1928 signé André Sauvage. Le ciné-mix aura lieu au Forum des Images à paris, à 20h (12€ le billet).

Exclusivité mondiale offerte par le pionnier de la Techno, qui a déjà réalisé de nombreux ciné-mix avec Metropolis de Fritz Lang, Le voyage fantastique de Richard Fleisher ou encore Three Ages de Buster Keaton.

La copie du film de Sauvage a été restaurée par les Archives françaises du film et le CNC avant d'être numérisée par la Cinémathèque de Bologne. le film sortira en DVD chez Carlotta, en octobre.

Cinéaste d’avant-garde et oublié (malgré une rétrospective à la Cinémathèque il y a quelques années), André Sauvage, l'un des premiers documentaristes du 7e art français, s'est retiré du cinéma en 1933 après une dizaine d’années passées dans le milieu cinématographique. De déceptions en revers financiers, il a préféré devenir agriculteur. Sa filmographie a voyagé de la Grèce à l'Asie en passant par l'Afrique et l'alpinisme.

Admiré par Jean Renoir et Jean Vigo, Études sur Paris est souvent comparé à Berlin, symphonie d’une grande ville de Walter Ruttmann. le film retrace le quotidien du Paris des années 20 vu à travers le regard du réalisateur qui visite la capitale de façon poétique, de ses hauts lieux aux quartiers populaires (voir les lieux visités).

518 000 visiteurs à la Cinémathèque française en 2011

Posté par cynthia, le 26 juin 2012

L'Assemblée générale de la Cinémathèque française s'est réunit le 18 juin dernier et a rédigé un rapport d'activités des plus fructueux concernant la fréquentation de celle-ci durant l'année dernière.

518 000 spectateurs en 2011, soit une augmentation de 35% par rapport à l'année 2010, ont été enregistrés. Les cinéphiles ont été nombreux à visiter les expositions majeures comme celle autour du cinéaste Stanley Kubrick (140 000 entrées) ou celle autour du chef d'oeuvre de Fritz Lang, Metropolis (51 000 entrées).

Grâce à ces deux évènements, les activités régulières présentes dans la cinémathèque ont connu une affluence importante, en particulier les rétrospectives dédiées à Alfred Hithcock, Blake Edwards, Roberto Gavaldòn, Nanni Moretti ou Hong Sang-soo.

Même la librairie de la Cinémathèque voit son chiffre d'affaire en progression et devient par là "un lieu de référence pour les cinéphiles".

L'Assemblée générale a aussi changé une partie de son conseil d'administration.

Cette année le mandat de neuf administrateurs arrivaient à échéance. Ont été élus : le cinéaste Olivier Assayas, l'actrice Nathalie Baye, l'exploitant Bruno Blanckaert (le Grand Rex), le scénariste Jacques Fieschi, les réalisateurs Laurent Heynemann et Jean-Paul Rappeneau, l'actrice-réalisatrice Tonie Marshall, le documentariste Nicolas Philibert et enfin l'acteur et metteur en scène Denis Podalydès. Ils rejoignent les 9 autres administrateurs (dont le manda s'achèvera en 2014) : Jean-Michel Arnold, Laurence Braunberger, Serge Bromberg, Denis Freyd, Costa-Gavras, Pierre Grunstein, Martine Offroy, Sophie Seydoux et Alain Sussfeld.

20 ans après la mort de Serge Daney, hommage à la Cinémathèque

Posté par vincy, le 10 juin 2012

Il y a 20 ans, le 12 juin 1992, le SIDA emportait le critique de films et théoricien de l'image Serge Daney. Il avait 48 ans et 8 jours. Il laisse une oeuvre considérable de textes sur le cinéma (principalement publiés chez P.O.L.), mais aussi sur la télévision, la politique, l'urbanisme et le tennis. Les Sentimental Bourreau en avait d'ailleurs fait une pièce jubilatoire, L'exercice a été profitable monsieur, clamant ses écrits en jouant à a raquette.

A la fois observateur, conteur, voyageur, analyste et commentateur, Daney a laissé une "façon d'écrire" sur le cinéma, qu'on peut encore retrouver chez certaines plumes de la presse qui l'ont côtoyé. Jamais snob (il considérait que le cinéma avait deux jambes, l'une populaire, l'autre sophistiquée), il ne méprisait aucun genre. Daney essayait de faire comprendre ce que l'on voyait, dépeçait les émotions pour savoir si elles n'étaient que sensations. Il voulait qu'on ouvre les yeux, et jouait les allumettes, quitte à mettre le feu, pour faire tenir nos paupières. "Le cinéma n'est pas une technique d'exposition des images, c'est un art de montrer. Et montrer est un geste, un geste qui oblige à voir, à regarder" écrivait-il.

Fondateur de la revue Visages du cinéma en 1962, critique aux Cahiers du cinéma en 1964, quand les "anciens" passent derrière la caméra, rédacteur en chef des Cahiers du cinéma aux côtés de Toubiana dès 1973, critique (puis éditorialiste) à Libération en 1981, animateur de Microfilms sur France Culture (1985-1990), il écrit dans Trafic, revue trimestrielle créée par son éditeur, P.O.L., durant la dernière année de sa vie.

Son premier texte, à 18 ans, concerne Rio Bravo d'Howard Hawks. Dès lors, il n'aura que le cinéma comme unique horizon. Pour lui, le cinéma est le reflet de notre propre vie. Il nous parle à chacun d'entre nous, nous raconte notre histoire. Toujours sur la route, en Asie, en Afrique, il écrivait sans cesse. Voir, encore et toujours.

Pour les 20 ans célébrant sa disparition, la Cinémathèque organise un cycle , "Serge Daney, 20 ans après" du 20 juin au 5 août. Vous pourrez y découvrir (ou pas) des films sur lesquels il a écrit. Carax, Fellini, Preminger, Bunuel, Kurosawa, Mizogushi, Garrel, Truffaut, Dreyer, Oliveira, Ford, Rohmer, Pialat, Resnais, Welles, Rossellini, Bresson, Renoir, Ruiz, Hawks, Tati, Hitchcock, Straub, Chaplin, Becker forment ainsi un beau panthéon. Un documentaire de Claire Denis avec Serge Daney ainsi que deux documentaires dont il est l'objet seront projetés. Une journée d'étude est organisée le 22 juin, en présence de Melvil Poupaud, qui rendait hommage à son ami dans son autobiographie semi-fictive, Quel en Mon noM?.

A la bibliothèque et en librairie, vous pourrez trouver La rampe (Cahier critique 1970-1982), les deux volumes du Ciné journal (1981-1986), Le salaire du zappeur, L'exercice a été profitable Monsieur, Devant la recrudescence des vols de sacs à main, L'amateur de tennis, Persévérance (entretien avec Serge Toubiana), Les Maison cinéma et le monde (en trois volumes). Une véritable leçon d'écriture sur le cinéma, mais surtout un goût pour la liberté et une écriture sans frontières. Sans formatage.

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Tout le programme sur le site de la Cinémathèque

Cannes 2012 : l’ACID célèbre ses 20 ans

Posté par vincy, le 26 avril 2012

L'association du cinéma indépendant pour sa diffusion fêtera ses 20 ans cette année à Cannes. 9 longs métrages ont été sélectionnés, dont 5 avant-premières mondiales, certains autoproduits, la plupart sans distributeurs. Rappelons que les séances cannoises de l'ACID sont ouvertes à tous les spectateurs, et sont suivies d'une rencontre entre les équipes des films, leurs “parrains” de l’association et le public.

La sélection
Casa Nostra de Nathan Nicholovitch (France) - autoproduit
The End de Hicham Lasri (Maroc)
Noor de Çagla Zencirci et Guillaume Giovanetti (France)
Sharqiya d'Ami Livne (Israël / France / Allemagne)
Stalingrad Lovers de Fleur Albert (France)
La tête la première d'Amélie van Elmbt (Belgique)
La vierge, les coptes et moi de Namir Abdel Messeeh (France / Qatar / Egypte) - documentaire
Ini Avan d'Asoka Handagama (Sri Lanka) - distribué par Héliotrope Films
Room 514 de Sharon Bar-Ziv (Israël) - distribué par Sophie Dulac

Séances spéciales
Ab irato, sous l'empire de la colère de Dominique Boccarossa (France) - distribué par Les films d'ici
L'été de Giacomo d'Alessandro Comodin (Italie / France / Belgique) - distribué par NiZ! - Léopard d'Or cinéastes du présent à Locarno
El Puesto d'Aurélien Lévêque (France) - distribué par Hevadis Films
Le cinéma français se porte bien de téphane Arnoux, Aurélia Georges, Jean-Baptiste Germain et Chiara Malta (France) - séance "carte blanche à des cinéastes de l'ACID"

La sélection parallèle organisera aussi une rétrospective et une programmation anniversaire "20 ans de cinéma indépendant". Pour saluer l'événement, plusieurs cinéastes ont envoyé à l'ACID des "lettres filmées" : autant de courts métrages qui ouvriront cette année les séances cannoises. Par ailleurs, la Cinémathèque française rendra hommage au travail défricheur de l'ACID avec la diffusion de 31 premiers films projetés du 16 au 27 mai. Suivront des rétrospectives à Marseille (FID), Bordeaux, à New York (automne 2012) et au Forum des Images en novembre.

L’instant Court : exposition Tim Burton à la Cinémathèque

Posté par kristofy, le 10 mars 2012

Comme à Ecran Noir, on aime vous faire partager nos découvertes, alors après Long stay these days réalisé par Peter Naylor, voici l’instant Court n° 69.

La Cinémathèque Française organise une exposition des œuvres de Tim Burton, une rétrospective de ses films bien entendu mais surtout quantités de dessins, photos, sculptures, costumes et autres éléments graphiques divers qui ont été utilisés lors de la préparation de ses tournages.

Pour l’occasion, le réalisateur s’est livré en public à l’exercice de la master-class (après Steven Spielberg il y a quelques semaines). Tim Burton a évoqué son attachement aux films de Vincent Price (la voix de son court-métrage Vincent) et de Ed Wood, aux décors fabriqués plutôt qu'aux trucages numériques sur fond vert (bien que cette technique lui ait valu son plus gros succès commercial avec Alice au pays des merveilles), l’animation image par image avec des marionnettes miniatures, également son Batman (qui a été un succès à l’époque où les films de super-héros n’était pas un genre à la mode) et ses prochains films Frankenweenie (qui sera d'ailleurs proche de son court Vincent, et avec la voix de Winona Ryder) et Dark Shadows où il retrouve Johnny Deep et Michelle Pfeiffer.

Voila donc la bande-annonce de l’exposition Tim Burton à la Cinémathèque française, supervisée par Tim Burton lui-même. Il s’agit d’une déclinaison de celle qu’il avait conçue pour l’exposition de ses travaux au MoMA de New-York.

Vous êtes fan de l’œuvre de Tim Burton ? Alors réalisez vous-même un court métrage d’animation ! Un concours est lancé avec différents partenaires dont la Cinémathèque et Dailymotion. Il s’agit de proposer un film d'animation (dessin-animé, stop-motion, 3D...) proche de l’univers de Tim Burton. Lui-même sera à la tête d’un jury pour départager des lauréats.

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait du film Exposition Tim Burton.

Le Festival du film asiatique de Deauville s’offre Wang Xiaoshuai

Posté par vincy, le 10 février 2012

Le festival du film asiatique de Deauville, (7-11 mars) a dévoilé sa sélection avec 11 films en compétition et deux rétrospectives.

On notera la présence du nouveau film de Wang Xiaoshuai, 11 fleurs. Le cinéaste, souvent sélectionné dans les grands festivals : Une famille chinoise et Beijing Bicycle (Grand prix du jury) à Berlin, Shanghai Dreams (prix du jury) et Chongqing Blues à Cannes, After War (Lépoard d'or / vidéo) à Locarno, ... 11 fleurs, film destiné à un public familial, a été présenté aux festivals de Toronto, Pusan, Tokyo, à celui des Arcs également, et il y a deux semaines à celui de Rotterdam.

Sinon, outre de nombreux premiers films, parmi lesquels Mourning, prix de la Critique au Festival de Pusan, Deauville s'offre aussi The Sun-beaten Path, présenté à Locarno et primé au Festival de Vancouver, Baby Factory, lui aussi dans le palmarès de Vancouver.

On note aussi la présence d'Himizu, du japonais Shion Sono, prix Marcello Mastroianni au dernier Festival de Venise pour les deux jeunes comédiens. Il s'agit de l'adaptation du manga homonyme de Minoru Furuya. Depuis ce film, le réalisateur a filmé Kenkichi, prévu pour sortir en salles au Japon cette année.

En compétition:

  • The Sun-beaten Path (Chine/Tibet) de Sonthar Gyal
  • 11 Fleurs (Chine) de Wang Xiaoshuai
  • Beautiful Miss Jin (Corée du Sud) de Jang Hee-chul
  • Death is my profession (Iran) d’Amir Hossein Saghafi
  • Mourning (Iran) de Morteza Farshbaf
  • Himizu (Japon) de Sono Sion
  • Saya Samouraï (Japon) de Hitoshi Matsumoto
  • Jhoole lal! (Noor) (Pakistan/France) de Cagla Zenciri et Guillaume Giovanetti
  • Baby Factory (Philippines) d’Eduardo Roy Jr.
  • I Carried you home (Thaïlande) de Tongpong Chantarangkul

Deauville accueillera aussi deux rétrospectives sont au programme : le cinéaste japonais Kiyoshi Kurosawa, à qui la Cinémathèque française rend également hommage du 14 mars au 19 avril, et le réalisateur thaïlandais très esthétisant Pen-ek Ratanaruang, avec, en avant-première, son nouveau film, Headshot.

La Master Class de Steven Spielberg suivie par 10 000 internautes

Posté par vincy, le 10 janvier 2012

Steven Spielberg est à l'honneur de la Cinémathèque française, depuis hier et jusqu'au 3 mars. Un honneur d'autant plus logique que cet amoureux du cinéma mondial a deux films à l'affiche actuellement. Les aventures de Tintin, sorti en octobre en France et pour les fêtes en Amérique du nord, a déjà dépassé les 330 millions de $ de recettes internationales. Cheval de guerre, qui sortira sur les écrans français le 22 février, film épique dans la veine des oeuvres de David Lean, sorti le jour de noël en Amérique du nord, a déjà rapporté 60 millions de $ malgré sa longueur et son sujet dramatique.

La Cinémathèque française, à l'occasion de la rétrospective intégrale des films de Spielberg, avait organisé lundi 9 janvier une Master Class animée par Serge Toubiana, directeur de l'institution, et Costa-Gavras, président, avant la projection en avant-première de Cheval de guerre. Cette Leçon de cinéma était simultanément diffusée sur les sites internet d'Arte.TV et de la Cinémathèque. 10 000 internautes ont suivi le streaming. A noter que la vidéo est disponible durant un an sur les deux sites, en VO et en VF.

"Si je n'ai pas d'histoire à raconter, je deviens fou" a assuré le réalisateur devant une salle depuis longtemps complète. Standing ovation du public, "Je t'aime", en français du cinéaste qui s'avoue surtout "raconteur d'histoire". Il ne semble pas se lasser de faire des films : il a si soif de travail qu'il peut travailler sur deux films en même temps, à des vitesses différentes (trois ans pour Tintin, 7 mois pour Cheval de Guerre, écriture incluse).

Enfant prodige du cinéma américain de ces 40 dernières années, désormais vétéran vénérable et honoré, il partage son expérience devant une salle comblée. "Le premier conseil, c'est de bien choisir son casting. J'y consacre beaucoup de temps et, une fois que c'est fait, le second point, c'est d'écouter les acteurs choisis. A quoi ça sert, sinon, de sélectionner des gens talentueux ? En écoutant vos acteurs, vous écoutez votre histoire".

C'est François Truffaut qui lui a donné le meilleur conseil: "On s'est rencontré à Mobile, Alabama, il venait de terminer 'L'Argent de poche' et il m'a dit: tu devrais travailler avec des enfants, travailler pour les enfants. Et c'est ça que je suis aujourd'hui: ce que vous êtes transparaît dans vos films. Et dans le fond, je ne me suis jamais éloigné de l'enfant que j'étais".

Mais l'enfant est désormais analysé par tous les critiques, experts, professeurs de cinéma. Son succès mondial en a fait une star aussi populaire que les acteurs. La Cinémathèque organise des conférences cet hiver : "Spielberg / Eastwood : chronique du chaos et de l'au-delà" le 16 janvier, "Spielberg 2001-2005 : récits abimés, récits de l'abyme" le 23 janvier et une table ronde sur 'Le cinéma américain ou l'art de raconter des histoires : Eastwood - Spielberg - Altman (et les autres..." le 4 février.